Larmor-Plage est le nom donné à la commune lors de sa création en 1924, l’ajout de « plage » au nom du village de Larmor est dû à la présence de Larmor-Baden, autre commune du Morbihan. Le village de Larmor devant son nom à celui de l’ancienne écriture du nom de la chapelle de pèlerinage « Notre-Dame de l’Armor », qui à l’origine s’élevait seule sur ce promontoire en bord de mer. Le nom breton An-Arvor reprend également cette origine, la transcription bretonne du nom de la chapelle étant « Itron Varia an Arvor ».
Géographie
Géologie
Larmor-Plage se situe sur le leucogranite d'âge carbonifère dit « granite de Plœmeur ».
Le territoire de la commune se prolonge à l’intérieur de la rade de Lorient, permettant une vue sur la presqu’île de Gâvres, la citadelle de Port-Louis et Lorient avec notamment le port de pêche, le port de commerce et l’ancienne base de sous-marins où l’on trouve notamment un pôle de course au large (Nautisme à la voile) et la Cité de la voile Éric Tabarly ; il pénètre dans les terres en longeant les rives du Ter.
Les altitudes du finage communal vont du niveau de la mer jusqu'à 35 mètres (dans l'angle nord-ouest du territoire communal, près de "La Vraie Croix").
Le littoral est riche et varié, alternant côte rocheuse, plages de sable fin (Kerguélen, Locqueltas, Port Maria, Toulhars, Kernével, ...), cordon dunaire avec ses marais (Anse de Kerguelen, parc océanique), la zone urbaine côtière avec ses villas anciennes et contemporaines, le centre bourg entourant l’église et sa tour clocher fortifiée qui répondait au salut des navires militaires passant dans le chenal d'accès de la rade par une volée de cloches.
Modèle:ImagesModèle:Images
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>
Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,6 j
Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 1,7 j
Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
Nombre de jours de précipitation en janvier : 14 j
Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,7 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lorient-Lann Bihoue », sur la commune de Quéven, mise en service en 1952<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Larmor-Plage est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Elle appartient à l'unité urbaine de Lorient, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est une commune de la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Bien que réduit en surface, le territoire de Larmor contient des sites permettant de confirmer la présence de groupes d'hommes à différentes époques. Les restes d'un dolmen sur le site de Kerguélen (seule une dalle de couverture est encore en place, les autres gisent à proximité<ref>Gabriel Le Cam, "Le guide des mégalithes du Morbihan : inventaire photographique des allées couvertes, dolmens à couloir, alignements et menhirs du Morbihan", 1999, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k33256541/f26.image.r=Larmor-Plage?rk=2553660;4</ref>), et d'autres traces sur le littoral, font remonter sa présence au néolithique, des fouilles effectuées à Quehello-Congard attestent d'une implantation gallo-romaine<ref>« Le site gallo-romain de Quehello-Congard en Larmor Plage », bulletin annuel : travaux année 1975, Société Lorientaise d'Archéologie et Benoît Jacques, Nouvelles découvertes à Quéhello-Congard en Larmor-Plage, no 15, 1981 lire (consulté le 18/09/2009).</ref>.
Moyen Âge
La tradition fait remonter au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle la construction d'une chapelle, par Gildas dit le Sage, sur le site de l'actuelle église Notre-Dame. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle elle est détruite par des Vikings installés, sans doute entre 820 et 940, dans un camp fortifié à Locqueltas. Sa reconstruction a peut-être eu lieu pendant le règne réparateur du duc [[Geoffroi Ier de Bretagne|Geoffroi {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] (992-1008). De cette époque « de légendes » rien n'est certain, les textes relatant ces faits étant postérieurs, néanmoins la paroisse de Plœmeur, dont dépend la chapelle, est ancienne comme l'indique son nom de Plœmeur ou Plou Meur ("Grande paroisse"), utilisant le toponyme plou-, indice d'une implantation bretonne précoce.
Époque moderne
Les tempêtes et un incendie en 1502 provoquèrent la destruction de la chapelle. L’église actuelle porte une inscription situant le début de sa construction en 1506, et c'est en 1615 que fut édifiée le Clocher-tour : la coutume voulait que les cloches répondent aux trois coups de canons émis par les navires de guerre sur le départ. On hissait alors les couleurs nationales d’où la devise inscrite sur l’ancien blason de la commune : « Bon vent à qui me salue ».
A. Mahé de la Bourdonnais décrit ainsi la participation de Larvor au pardon des Coureaux de Groix en 1892 :
Modèle:Citation blocModèle:Article détaillé
La tradition de la bénédiction des Coureaux de Groix, dirigée par le clergé local, perdure entre les deux Guerres mondiales : le journal L'Ouest-Éclair la décrit par exemple en 1926, écrivant : « La tradition n'en a pas moins continué et le clergé des paroisses côtières, celui de Larmor-Plage notamment, (...) bénit solennellement les flots pour que le temps soit favorable aux gens de mer et pour que la pêche soit bonne, mais cette émouvante cérémonie a encore un but plus élevé. Alors que le bateau transportant les officiants s'immobilise au milieu de la mer, éclate sur les flots le chant des Trépassés, le grave De profundis, pendant que se tournant vers les quatre points cardinaux, d'un geste large, le prêtre asperge les flots (...) qui sont aussi, hélas, trop souvent, le tombeau de nos vaillants pêcheurs bretons »<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 24 juin 1926, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6567622/f7.image.r=Larmor-Plage?rk=965670;0</ref>.
Les premières villas
Des villas comme celles de Kerozen (1850), Margaret (1896) et Kerlilon (1899), en bordure de la plage de Kernével, symbolisent la réussite économique des armateurs de la pêche à la sardine pendant la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>
Modèle:Lien web.</ref>.
Comment se présentait Larmor à cette époque ? Administrativement, Larmor, n'étant pas commune, avait une section composée de 4 élus au conseil municipal de Ploemeur. Bien avant 1900, ces représentants étaient Monsieur Jouanno, instituteur, il conserva cette fonction jusque vers 1900, les autres, Messieurs Puren, Le Bras et Lestrehan. Ploemeur, commune mère se désintéressait de Larmor et de nombreux abus furent commis. On se partageait les communs entre amis plus ou moins influents, au cours d'une cotriade; chacun s'appropriait au gré de ses intérêts une parcelle convoitée, acquittait les contributions foncières durant Modèle:Nombre et devenait ainsi le légitime propriétaire. En 1928, le maire de la commune à peine devenue indépendante intenta un procès contre les propriétaires riverains du Boulevard de l'Océan pour entraves à la circulation publique, arguant d'« un droit imprescriptible remontant aux sardiniers qui fondèrent Larmor à l'époque de Louis XIV »<ref>Journal Le Peuple, n° du 22 mai 1928, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4696042x/f2.image.r=Larmor-Plage?rk=515024;0</ref> ; cette procédure entraîna des incidents, notamment entre un propriétaire riverain et un habitant, ainsi qu'un différend entre le procureur et le maire de la commune<ref>L'Écho d'Alger, n° du 6 septembre 1928, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7580413t/f4.image.r=Larmor-Plage?rk=772536;0</ref>.
Depuis 1874, l'église avait son représentant, rattaché au clergé de Ploemeur, mais logeant sur place dans un presbytère où se faisait l'école. En 1888 intervint la construction de l'école publique. Elle avait alors 3 classes, 2 de garçons et 1 de filles. En 1912, un début de sécession naît part l'ordonnance diocésaine d'ériger à Larmor une cure indépendante de Ploemeur. Le premier prêtre à en prendre possession est l'abbé Jourdan.
Vers 1920, vint s'ajouter une classe de maternelle. Plus tard fut édifiée une école religieuse tenue par les sœurs.
Une autre étape de la sécession, c'est la création en 1921 à Larmor par Louis Edelin de la Section locale de l'Union fédérale des anciens combattants, dont il restera le président plus de cinquante ans.
Larmor ne possédait qu'une agence télégraphique. C'est beaucoup plus tard qu'elle fut transformée en agence postale. Le courrier était distribué par Ploemeur, et toutes les transactions devaient passer par la commune mère. Le parcours journalier du facteur distribuant le courrier à pied : Ploemeur - Lanveur - Larmor - Lomener - Ploemeur était de 28 à Modèle:Unité.
Avant 1900 la route empierrée s'arrêtait à la plage. L'actuel boulevard des Touristes n'existait pas. Seuls, une usine à sardines, ainsi qu'un café-crêperie, tenu par la famille Fravallo, existaient. Ce n'est que beaucoup plus tard que furent édifiés les immeubles bordant le boulevard. Le Docteur Garrec construisit l'immeuble situé près du camping. À cet endroit se trouvait une mare pleine d'eau en hiver, l'été à sec.
Derrière cette mare, un poste de défense sous-marine était relié téléphoniquement à Locqueltas, poste de projecteurs et à celui de la pointe de Toulhars. Ces relations étaient souterraines et passaient d'abord sous la Place Notre-Dame et furent ensuite détournées par des constructions en pierre (dont subsistent encore des vestiges) passant devant les "rochers", puis les quais et les murs bordant actuellement les "Rafales", passant sous la cale de l'usine Le Bras pour aboutir sous la plage de Toulhars et se continuant sous le sable. Je ne parlerai pas du Fort de Locqueltas dont la mise hors service date seulement de quelques années.
Fichier:286 Notre-Dame de Larmor.jpgÉglise Notre-Dame de Larmor-Plage : ex-voto d'un trois-mâts et plaque commémorative en mémoire de l'abbé Hébert Jourdan, premier recteur de la paroisse entre 1912 et 1925
Larmor ne disposait que de deux routes carrossables, l'une reliant Lorient par le pont suspendu de Kermélo, pont à péage : un sou pour les piétons, 0,25 à 0,50 pour les voitures, l'autre reliant le Kernével à Ploemeur. Ces deux routes se croisaient au lieu-dit les "Quatre Chemins". Les différents villages étaient accessibles par des chemins ou sentiers, véritables fondrières en hiver.
Pour aller à Lomener, il n'y avait que le bord de la mer, les piétons empruntaient la plage ou le chemin des douaniers, ou encore par Ploemeur. Kerguelen, Kerpape, Le Moustoir n'étaient desservis que par des chemins de culture. Il en était de même de Keroas, Kerblaisy, Kervogam, Quehello Congard, Kernével-Larmor étaient reliés par des sentiers le long de la falaise jusqu'à Toulhars, et la plage de Toulhars ensuite - sur le sable. Puis sous la municipalité Le Coupanec, la route Le Méné-Kerderf fut ouverte pour y desservir les deux fermes qu'il y possédait. Quand le lotissement de Lorient Plage fut autorisé, les lotisseurs eurent l'obligation de créer une route pour le desservir. Cette route allait de Kerderf à Locqueltas, puis plus tard la construction du sanatorium de Kerpape fut à l'origine du chemin qui délimite aujourd'hui la commune de Larmor depuis le croisement de la Vraie Croix jusqu'à la mer.
Les relations avec Lorient se faisaient par la Société des Vapeurs Port Louisiens. Plus tard un service fut organisé entre le Kernével et la Perrière où on prenait le tramway pour la ville, bien après, ce service fut prolongé jusqu'à Lorient, puis l'automobile vint et les cars.
La séparation débuta dans les années 1920. On y trouvait les éléments propices à cet état d'indépendance. Il y avait une chapelle, érigée en paroisse dès 1912 par le diocèse, un cimetière, une école de plusieurs classes, une place publique, l'éloignement de Ploemeur pour les démarches administratives, le désintéressement des élus de Ploemeur. Tous ces points concordèrent pour la séparation. Le conseil municipal de Ploemeur, dans sa réunion du Modèle:Date-, proposa au Ministre de l'Intérieur, le nom de Larmor-Plage pour la nouvelle commune. D'autres noms furent avancés Larmor-sur-Mer, Larmor Kervaugam, mais Larmor-Plage fut retenu pour ne pas confondre la nouvelle commune avec celle de Larmor-Baden près de Vannes<ref>"Impressions : projets, propositions, rapports... / Sénat", n° du 28 février 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65698864/f2.image.r=Larmor-Plage?rk=21459;2</ref>.
Par cette loi, Ploemeur se trouve amputée de plusieurs de ses villages: Larmor, Kernével, Le Menez, Locqueltas, une partie de Kerguelen, Kerblaisy, Keramzec, Quelisoy, Kermélo, Kerpape, Kercaves, Quehello Congard, Kervogam, Le Moustoir, Les 4 Chemins, Kergouldec, Kerhoas formant la nouvelle commune qui prend le nom de Larmor-Plage.
Cette séparation donne à Larmor-Plage 494 foyers et une population de Modèle:Nombre.
Le décret d'application de la Loi paraît le Modèle:Date- instituant une délégation spéciale chargée de la préparation des élections municipales le Modèle:Date-.
Le Président de cette délégation était Louis Edelin, aidé d'Adolphe Coutillard et de Félix Romieux. 2 listes se présentèrent aux suffrages, la liste d’Union Républicaine et des intérêts de Larmor et la liste Socialiste. Il y avait 496 inscrits, dont 368 votèrent. La majorité était de 186.
Yves Labasque, 226 voix Joseph Kerdelhué, 220 voix
Henri Le Picher, 222 voix Adolphe Coutillard, 217 voix
La liste Socialiste représentée n’eut aucun élu<ref name="plaquette">Souvenirs de Louis Edelin - Maire de Larmor-Plage de 1935 à 1945 - Plaquette ''Larmor-Plage - Souvenirs de Louis Edelin - Maire de Larmor-Plage de 1935 à 1945 - '' Jacques Nerrou - Décembre 2012.</ref>.
Larmor est devenue commune indépendante en 1925, elle prend le nom de Larmor-Plage, validé par le conseil municipal le Modèle:Date, afin d’éviter la confusion avec Larmor-Baden. Petit port sardinier, il y a eu jusqu’à cinq usines de traitement de la sardine. La dernière conserverie ferme ses portes à Toulhars avant la Seconde Guerre mondiale.
Les autres faits de l'Entre-deux-guerres
Pendant son remorquage vers l'Allemagne où il devait être démoli (il avait été vendu à un industriel allemand), le vieux cuirassé Dévastation s'échoue le Modèle:Date- à Larmor-Plage<ref>Le Gall, Erwan, « op. cit. », En Envor, consulté le 2 août 2013.</ref>. L'épave, qui représente un danger pour la navigation (par exemple une vedette qui assurait avec de nombreux passagers à bord la traversée entre Larmor-Plage et Lorient la tamponna le Modèle:Date-<ref>Le Petit Journal, n° du 30 août 1931, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6326235/f4.image.r=Larmor-Plage?rk=193134;0</ref>), est aujourd'hui encore visible à marée basse sur la plage de Toulhars, et est parfois utilisée pour la plongée sous-marine<ref>Épave de la Dévastation</ref>.
En 1924 le journal L'Ouest-Éclair évoque la nécessité de l'élargissement de la route venant de Lorient, notamment à l'entrée de Larmor, où la route, qui n'est qu'un étroit couloir entre deux maisons, « ne répond plus à l'intensité du mouvement et de la puissance des autobus ou camions automobiles » ainsi qu'à l'accroissement de la circulation automobile<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 11 oût 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5845946/f5.image.r=Larmor-Plage?rk=236052;4</ref>.
En 1931 « les villégiateurs de Larmor-Plage qui, astreints désormais à une taxe de séjour (le classement en 1928 de Larmor-Plage comme "station climatique" [ touristique ]<ref>Journal officiel de la République française, n° du 23 novembre 1928, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65354643/f13.image.r=Larmor-Plage?rk=107296;4</ref> permet la mise en place d'une taxe de séjour en 1930), Larmor devenant une station touristique et balnéaire, ne peuvent jouir en paix des effluves de la mer du fait que les émanations de goémons brûlés devenaient certains jours irrespirables » protestent ; « c'étaient de ces sortes de vapeurs violettes à l'odeur âcre très prononcée qui recouvraient d'un brouillard intense qui pénétrait dans l'intérieur des maisons et humectait les vêtements de ce parfum souvent indésirable que l'on ne pouvait évite d'aucune façon. (...) Le principal foyer de brûlage était installé à proximité de la principale plage de Larmor, tout à côté du fort déclassé (...) ; le second fourneau des goémoniers était situé sur la plage de Kerpape. Les vents rabattant donc tantôt sur le sanatorium, mais le plus souvent sur les plages principales, les fumées de ces brûlages si peu appréciés ». Le maire dut prendre le Modèle:Date- un arrêté qui, tout en maintenant l'autorisation des brûleries de goémon sur le territoire de la commune, en suspendit l'usage en juillet, août et septembre et à moins de 500 mètres des habitations<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 23 avril 1931, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6244247/f8.image.r=Larmor-Plage?rk=214593;2</ref>.
La même année, le "Groupement des propriétaires de Larmor-Plage" se félicite de la construction de la digue en béton partant de Locqueltas, longue de 500 mètres, du déclassement du champ de tir de Kercavès, de l'assèchement de l'étang de Kerdreff et de la construction de la route touristique de Larmor-Plage à Kerpape qui est en voie d'achèvement<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 2 mai 1931, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6244336/f7.image.r=Larmor-Plage?rk=171674;4</ref>.
Vers 1935, en plein hiver, Blanche Bouvet, épouse Louis Edelin venant chercher sa fille à l'école pour le repas de midi, constate que les enfants de la campagne faisaient chauffer leur repas sur le poêle de la classe et allaient manger dehors sous le préau. Tenant un hôtel-café-restaurant, elle permit à ces enfants de venir dans la salle du café pour déjeuner à l'abri et au chaud, hors des intempéries. Ce fut la première cantine scolaire de Larmor-Plage qui se perpétua plusieurs années<ref name="plaquette" />.
Le Modèle:Date-, l'amiral Karl Dönitz choisit Lorient comme base principale des sous-marins allemands. Le Modèle:Date-, il installe son poste de commandement dans les villas de Kernével. Depuis 1945, la villa Kerlilon est le lieu de résidence de l'amiral commandant l'arrondissement maritime de Lorient. Après la guerre, Larmor-Plage est dotée, au titre de commune sinistrée pour fait de guerre, d'un premier plan d'aménagement et de reconstruction, approuvé en Modèle:Date-.
Louis Edelin fut élu maire de Larmor le Modèle:Date-, fonction qu'il occupa jusqu'au Modèle:Date-. Il fut élu par 15 voix contre 1 (probablement la sienne ne voulant pas voter pour lui). Il était le Modèle:6e maire étiqueté SFIO en 1936. Mais le conflit 1939/1945 amenuisa le désir d’essor voulu pour la jeune commune. À l'issue de ce conflit, Larmor était sinistrée à près 60 % et il fallait reconstruire. Maurice Le Mercier, appuyé par Louis Edelin qui ne voulait pas se représenter, accéda au fauteuil de maire. Il démissionnera en 1948<ref name="plaquette" />.
Depuis, l'urbanisation devenue continue le long des voies, proches du rivage, s'est étalée sur les terres agricoles par lotissements successifs à partir des années 1960, au point d'exclure le dernier agriculteur au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Les règles de l'urbanisme permirent récemment d'éviter la disparition totale des zones naturelles et humides déjà entamées sur leurs abords.
Économie
Revenus de la population et fiscalité
Les indicateurs de revenus et de fiscalité à Larmor-Plage et dans l'ensemble du Morbihan en 2016 sont présentés ci-dessous.
Reconnue station de tourisme par le décret du Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> (paru au JORF du Modèle:Date-), Larmor-Plage est une station balnéaire<ref>Par décret en date du 24 février 2009, la commune de Larmor-Plage est classée comme station balnéaire.</ref>, adoptée par les touristes et les promeneurs locaux pour ses plages, son port de plaisance<ref>http://www.ports-paysdelorient.fr/port-du-kernevel.html</ref>, ses restaurants (au bourg, sur le port, le long de la promenade de Port Maria), son marché traditionnel sur la place du bourg le dimanche matin et ses lieux de promenades avec vue sur l’île de Groix et la rade de Lorient.
Le camping de la Fontaine<ref>Modèle:Lien web.</ref> offre une solution d'hébergement aux nombreux touristes spécialement venus à l'occasion du Festival interceltique de Lorient. En toutes saisons, les plages sont utilisées par les baigneurs et par les amoureux de Longe-côte et de sports nautiques.
Le centre nautique de Kerguélen (première école de voile française)<ref>Classement 2012 des Écoles Française de Voile http://www.ffvoile.fr/ffv/web/services/developpement/efv.asp</ref> permet aussi l'initiation et la pratique de la voile, également, en toutes saisons.
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 21,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 47,3 % la même année, alors qu'il est de 31,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait Modèle:Unité pour Modèle:Unité, soit un taux de 53,63 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,51 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
L’église Notre-Dame de Larmor, classée monument historique, est l’ancienne chapelle de pèlerinage Notre-Dame de L'Armor, construite avant la création de la commune de Larmor-Plage, sur la paroisse de Ploemeur. L'édifice est construit sur un promontoire proche du rivage : sa situation face aux intempéries impose de régulières restaurations. On y trouve des éléments architecturaux significatifs des Modèle:S mini-, {{#switch: XVII
Notre-Dame-des-Anges : statue en bois polychrome du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Vierge avec longues tresses, une robe rouge et un manteau bleu. Elle porte avec le bras droit un enfant qui tient un livre<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>;
un ex-voto maquette du navire « Le Saint-Jean ». Frégate portant troits mâts carré. La carène est peinte en vert, le dessus en noir avec une ligne blanche pour la batterie. Hauteur Modèle:Unité, longueur Modèle:Unité<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>. Deux autres ex-voto maquettes plus récentes sont présentes dans la nef de l'église.
un ensemble de menuiseries de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, restauré, composé de trois retables et trois autels : retable du chevet avec comme toile centrale, la Vierge à l'Enfant entourée de têtes d'angelots et les donateurs. Dans les niches latérales sont placées les statues de saint Efflam et sainte Barbe. L'autel, orné de colonnes torses, conserve dans les niches la statue du Bon Pasteur et celles des quatre Évangélistes.
les retables des bas-côtés du chœur comportant une niche centrale flanquée de pilastres, avec au sommet, un tableau représentant le Père Éternel. Retable Sud décoré d'une statue de saint Jean le Baptiste et devant d'autel en bois sculpté avec guirlandes de fleurs. Retable Nord avec la statue de la Vierge à l'Enfant et devant d'autel sur toile peinte figurant saint Roch. On peut y voir des inscriptions : Armoiries : armoiries des donateurs, René Leziart et Suzanne de Trelan, sa femme (tableau du retable du chœur, en bas). Armoiries : armoiries de Louis II de Rohan-Guémené, mort en 1508, et de Louise de Rieux, sa femme (niches latérales du retable du chœur).
Située au village de Kergoulédec, datée de 1558<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
Architectures civile et militaire
Fort du Kernevel
Cette redoute est construite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, face à la citadelle de Port-Louis, pour compléter le système défensif de l'entrée de la rade de Lorient. Le fort en étoile du Kernevel construit en 1761 a été largement remanié au cours du temps, notamment pendant l'occupation allemande de la Seconde Guerre mondiale<ref name="GladKernevel">Région Bretagne, base Glad : Espace portuaire et défensif de Kernevel lire (consulté le 14/06/2011).</ref>. La marine française s'y établit en 1932, elle récupère le fort après 1945. N'en ayant plus directement l'utilité, elle signe le Modèle:Date- une convention d'utilisation avec l'association le « Cercle de la Mer » qui doit Modèle:Citation. Des conférences ouvertes à tous y ont lieu, sur le thème du domaine maritime<ref>Cercle de la Mer, Historiquelire (consulté le 17 septembre 2009).</ref>.
Ensemble de blockhaus du Kernevel
La pointe du Kernevel comprend un ensemble de blockhaus parmi les plus importants du système de défense mis en place par les Allemands pour la rade de Lorient. Aujourd'hui ces bunkers existent toujours : certains sont totalement à l'abandon ; d'autres servent de locaux à des associations de plaisanciers ; d'autres encore sont situés sous des habitations<ref name="GladKernevel"/>. Le seul aménagé pour des visites lors des Journées du patrimoine se trouve sous le jardin de la villa Kerlilon.
Cet ensemble de trois bâtiments de villégiature est construit à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; il est aussi appelé « Château des sardines » en lien avec Augustin Ouizille, banquier lorientais, industriel et conservateur sardinier au Kernevel. La légende locale voulant qu'il ait construit les trois villas pour ses filles n'est pas exacte, puisqu'il meurt alors qu'il n'existe que la villa Kerozen. Néanmoins les villas sont construites puis utilisées par des membres de la famille Ouizille jusqu'à l'arrivée de l'armée allemande, qui les réquisitionne lors de la Seconde Guerre mondiale. Les propriétaires refuseront d'y retourner après la guerre<ref name="GladKernevel"/>. Aujourd'hui, une passerelle en bois permet aux piétons de passer du terre-plein du vieux port à celui du port de plaisance en longeant les enceintes des trois villas.
Villa Kerozen : au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Augustin Gillet construit sa maison et une conserverie, puis Augustin Ouizille développe cette industrie sardinière, et devient propriétaire de l'ensemble compris entre la rue de la Frégate, la rue de la Brise et la place du Commerce. Il fait construire le terre-plein et la cale qui est utilisée par les sardiniers et pour l'accostage du bateau transportant les voyageurs allant vers Lorient et Port-Louis. Lorsqu'il décède en 1881, Kerozen revient à sa fille Rosalie qui la reçoit en héritage en 1899<ref name="GladKernevel" />. Elle est aujourd'hui propriété de l'État (ministère des Armées) comme sa grande voisine la villa Kerlilon.
Villa Kerlilon, dite aussi « l'Amirauté » : la plus grande des trois villas, plusieurs fois remaniée, est construite, en 1899 ou 1901, par l'architecte Armand Charier pour Auguste Ouizille (fils d'Augustin) qui habite Lorient. En 1940, la villa est réquisitionnée par l'armée allemande, et devient le PC du contre-amiral Doenitz en Modèle:Date-. Elle est utilisée pour la conduite des sous-marins lors de la bataille de l'Atlantique. Des bunkers sont construits sous et autour de la villa pour se protéger des bombardements alliés. À la reddition de la poche de Lorient, elle est occupée par le capitaine de vaisseau Charrier des Forces navales de la France libre. Auguste Ouizille vend Kerlilon à la Marine le Modèle:Date- ; elle est aujourd'hui utilisée comme résidence du Commandant de la Marine (C0MAR)<ref>Région Bretagne, base Glad : Maison de villégiature Kerlilon, actuellement édifice logistique lire (consulté le 14/06/2011).</ref>. La villa Kerlilon est parfois ouverte au public lors des Journées du patrimoine ; la visite comprend le bunker poste de commandement allemand des sous-marins situé sous le jardin.
Villa Ker Margaret : cette troisième villa, construite en 1896 par Georges Ouizille et sa femme Françoise Marguerite née Boulaire, est utilisée comme centre de vacances, avant d'être rachetée par Cap l'Orient. Elle abrite la capitainerie du nouveau port avant de devenir un bar, fréquenté notamment par les plaisanciers, après la construction des bâtiments du terre-plein du port de plaisance<ref name="GladKernevel"/>.
Théâtre de l’océan
Entre la plage de Locmaria et de Locqueltas, l'ancien bunker de 1940 est devenu un théâtre en plein air face à l’île de Groix.
Pointe des blagueurs
Située sur le petit port près du bourg de Larmor, une plaque de céramique rappelle l’activité sardinière du village. La pointe des blagueurs était au Modèle:S mini- et au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle un lieu de rendez-vous pour les marins pêcheurs, les marchands de poissons et les habitants de Larmor.
Les Étangs du Ter sont principalement situés en Lorient et Ploemeur mais la rive sud de l'étang de Kermélo est située en Larmor-Plage. L'ensemble des deux étangs, avec ses 8 kilomètres de sentiers, constitue un espace naturel préservé de 90 hectares, aménagé à la fin de la décennie 1970 et entretenu par Lorient Agglomération.
Monsieur Laureau, ingénieur chimiste qui vécut ses derniers jours à Larmor et y mourut en 1926. Il s'était passionné pour la faune marine, et ce que l'on pouvait en extraire. Dans cet ordre d'idée, il remarqua que les petites algues, nommées vulgairement "Globulus", bien que séjournant toujours dans la mer, présentaient un caractère d'étanchéité parfaite. Ses constatations furent le point de départ de recherches qui devaient amener à l'élaboration de produits à incorporer aux matériaux de construction pour éviter l'humidité. Ce produit fucose fut employé avec succès pour parer aux infiltrations lors de la construction à Paris de la ligne de métro passant sous la Seine :"La Cité". Le brevet fut acheté et exploité par une firme bordelaise<ref name="plaquette" />.
Olivier Le Maguer ( dit Olivier Mag) auteur et acteur français révélé au grand public pour son personnage de « Jean-Pierre Escourou » dans la série « En Famille » diffusée sur M6 depuis juillet 2011