Bugeat
Modèle:Infobox Commune de France Bugeat (Bujac en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze en Limousin, rattachée à la région Nouvelle-Aquitaine. Ses habitants sont appelés les Bugeacois.
Géographie
Commune située dans le Massif central et le parc naturel régional de Millevaches en Limousin. Elle est arrosée par la Vézère et deux de ses affluents, la Petite Vézère et le ruisseau des Rochers.
Localisation
Bugeat est limitrophe de sept autres communes.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat de montagne », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1996 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après. Modèle:Climat
Urbanisme
Typologie
Bugeat est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (63,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (65,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,6 %), prairies (26,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,6 %), zones agricoles hétérogènes (5,3 %), zones urbanisées (2,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,4 %), terres arables (0,9 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Bugeat est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Risques naturels
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Tulle-Brive, regroupant Modèle:Nobr concernées par un risque de débordement de la Corrèze et de la Vézère (17 dans la Corrèze et trois dans la Dordogne), un des Modèle:Nobr qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne<ref>Modèle:Lien web</ref>. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de Modèle:Nobr à Modèle:Nobr), moyen (temps de retour de Modèle:Nobr à Modèle:Nobr) et extrême (temps de retour de l'ordre de Modèle:Unité, qui met en défaut tout système de protection)<ref>Modèle:Lien web</ref>. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999, 2001, 2010, 2016 et 2018<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque inondation.</ref>,<ref name=Géorisques/>. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques (PPR) inondation « Corrèze et affluents du bassin de Brive-la-Gaillarde », approuvé le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 41,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les Modèle:Unité dénombrés sur la commune en 2019, 301 sont en aléa moyen ou fort, soit 51 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web</ref>.
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune<ref name="ECS">Modèle:Lien web</ref>.
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2011, 2018, 2019 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1995 et 1999<ref name=Géorisques/>.
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque transport de matières dangereuses.</ref>.
La commune est en outre située en aval du barrage de Monceaux la Virolle, un ouvrage de classe AModèle:Note situé dans la Corrèze et disposant d'une retenue de Modèle:Unité de mètres cubes<ref>Modèle:Lien web</ref>. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque rupture de barrage.</ref>.
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Bugeat est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Toponymie
Bugeat est mentionné vers 1107 puis en 1116 sous la forme Buiac. Selon Marcel Villoutreix, il s'agit d'un dérivé formé avec le suffixe gallo-romain -acus sur le nom d'homme gaulois Bugios ou Bugius : « domaine de Bugios »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Histoire
Les siècles de l’Antiquité
Avant la conquête de la Gaule par Rome, la présence humaine à Bugeat est attestée, à la charnière entre Préhistoire et Antiquité, par des tertres, appelé tumuli, comme le tumulus érigé dans le bois de Chaleix ; ces tumuli sont des lieux de sépultures, le plus souvent liés à la civilisation gauloise de La Tène (dans la période de 450 à 50 Modèle:Av JC) ; ces sépultures sont fréquemment localisées sur des sommets, et elles présentent une forme circulaire de plusieurs mètres de diamètre et de un mètre de hauteur.
Dans les premiers siècles de notre ère se développe la civilisation gallo-romaine, dont la présence à Bugeat se manifeste à travers la villa gallo-romaine dite du « Champ du palais »<ref>Blandine Hutin-Mercier, « Ce que les fouilles révèlent de la villa romaine du Champ du Palais, à Bugeat (Corrèze) », La Montagne, Modèle:Date-.</ref> ; cette construction, d'une superficie de Modèle:Unité, celle d’une exploitation agricole, a laissé des vestiges à proximité du Pont des Rochers, sur la route Bugeat-Égletons ; on a retrouvé à cet endroit des murs de fondation, un fragment de colonne, de la céramique, des pièces de monnaie<ref name="rp"/>.
Bugeat, à l’époque de la Gaule romaine, est l’exemple de l’une de ces très nombreuses agglomérations secondaires, dénommées « vici », qui, installées le long des routes, souvent à des carrefours, jouaient un rôle essentiel dans les échanges commerciaux ; ces villages concentraient des activités artisanales (métaux, tissus), commerciales (entrepôts, marchés), administratives, religieuses<ref>Alain Ferdière, « Les campagnes en Gaule romaine. Tome 1. Les hommes et l’environnement en Gaule rurale (52 av. J.-C.-486 ap. J.-C.). », Editions Errance, 1988.</ref>. Il n’y avait pas d’activité agricole au cœur de ces « vici », tel celui de Bugeat, dont le toponyme peut être lu comme « le village de Bugius », avec le nom d’homme latin Bugius, et le suffixe -ac<ref>Marcel Villoutreix, « Noms de lieux du Limousin », Editions Bonneton, 1995</ref>. Des exploitations agricoles, des villas gallo-romaines, se trouvaient à proximité du vicus qu’était Bugeat, comme celle dont on a découvert les substructions, près du bourg, dans le quartier de La Ganette, au lieu-dit La Borie, et comme celle dont les restes se trouvent, à peu de distance du bourg, au lieu-dit « Le Champ du Palais »<ref>Guy Lintz, « Carte Archéologique de la Gaule. La Corrèze. 19. », Académie des Inscriptions et Belles-Lettres & Ministère de l’Education Nationale et de la Culture, 1992</ref>. Modèle:Article détaillé
Le Moyen Âge
Parmi les monuments datant du Moyen Âge, on trouve, à Bugeat, l’église de la paroisse, paroisse placée sous le patronage de saint Pardoux ; une église a existé au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, de style roman, en forme de croix ; cette église romane n’existe plus, et, de cette époque, est restée une cuve baptismale romane, ornées d’arcatures cintrées, surmontées d’une rangée de petits cercles. Cette ancienne église a été remplacée, à la charnière du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, par l’église actuelle, de style gothique ; l’édifice présente, sur la façade d’entrée, un clocher-mur, et, à l’intérieur, plusieurs travées, avec, en clef de voûte, des sculptures : une couronne, une rose, un losange<ref name="rp"/>.
Les Temps Modernes du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Modèle:… Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est donc un siècle, où, dans certaines périodes, les conditions de vie, à Bugeat, ont pu s’améliorer ; témoigne de cet état économique en progrès les bâtiments édifiés près de Bugeat, à Gioux, en 1749 ; cet édifice, connu sous le nom de « château de Gioux », comporte un corps de logis bâti en pierre de taille de grand appareil en provenance de Pérols-sur-Vézère ; ont également été bâties des dépendances comportant de belles écuries, ce qui manifeste l’intérêt qui existait à cette époque, dans cette région, pour l’élevage équestre<ref name="rp"/>.
L’époque contemporaine de 1789 à 1914
Dans le dernier quart du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Bugeat a vécu un évènement important : l’arrivée du chemin de fer ; le Modèle:Date-, le tronçon Eymoutiers-Meymac, appartenant à la ligne de chemin de fer Limoges-Ussel, est inauguré ; la gare de Bugeat témoigne de cette apparition de la commune sur les cartes des routes ferroviaires<ref name="rp"/>.
La Première Guerre mondiale (1914-1918)
Modèle:Article détaillé La guerre 1914-1918 a marqué, comme cela a été le cas pour toutes les communes françaises, l’histoire de la commune de Bugeat de manière profonde et durable ; le bilan humain du conflit est terrible : Modèle:Nobr de la commune de Bugeat sont morts, et, à Bugeat, en 1919, soixante hommes mutilés sont recensés ; l’effet du conflit sur la démographie est notable : entre 1911 et 1921, la population de Bugeat a diminué de 5 %, alors que, sur l’ensemble du canton de Bugeat, la population a reculé de plus de 18 % : non seulement la guerre, mais aussi l’exode rural, qui a commencé avant 1914, expliquent ce recul<ref name="jmb">Jean-Marie Borzeix (coordonné par), Le Pays de Bugeat dans l’histoire, tome 2 : Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Panazol, Les Amis du Pays de Bugeat, 2002.</ref>.
La grande majorité des soldats de Bugeat sont enrôlés dans des régiments d’infanterie (R.I.), comme le [[100e régiment d'infanterie de ligne|Modèle:100e]], le [[126e régiment d'infanterie de ligne|Modèle:126e]], le [[300e régiment d'infanterie|Modèle:300e]] ; ces régiments appartiennent à la [[24e division d'infanterie (France)|Modèle:24e d’infanterie]], qui, elle-même, dépend du [[12e corps d'armée (France)|Modèle:12e d’armée]], qui est le corps d’armée de la région militaire basée à Limoges et dont dépendent les départements de la Charente, de la Corrèze, de la Dordogne et de la Haute-Vienne<ref name="jmb"/>.
Un grand nombre des Modèle:Nobr qui sont morts dans cette période ont été victimes des Modèle:Page h', ainsi que des Modèle:Page h' et de la Somme ; d’autres soldats ont été tués hors de France, comme ce soldat engagé sur le front d’Orient, en Serbie, Marius Jean-Baptiste Manigne, mort le Modèle:Date- à Leskovets (le village de Leskoets Modèle:Incise est aujourd’hui en Macédoine)<ref name="jmb"/>.
L’entre-deux-guerres (1918-1939)
Dans l’entre-deux-guerres arrive à Bugeat l’un des services rendus aux habitants de la commune (ces services qui sont liés aux idées de « progrès » et de « modernité ») : après le train et l’électricité il s’agit de « l’eau courante sur l’évier » ; c’est en 1923 que l’amenée de l’eau courante est réalisée dans le bourg de Bugeat ; à cette époque le raccordement à « l’eau courante » est réalisé pour certains particuliers du bourg ; en attendant la généralisation des branchements sont installées des bornes fontaines, judicieusement placées pour desservir les différents quartiers du bourg<ref name="jmb"/>.
Seconde Guerre mondiale (1939-1945)
En 1944 la Wehrmacht commet des exactions à Bugeat et aux alentours.
Le Modèle:Date- une unité de l’armée allemande fusille quatre juifs à Tarnac<ref name="bb">Bernard Bouche (sous la dir. de), Témoignages sur la Résistance dans le canton de Bugeat (Corrèze), Bugeat, ANACR, 2010.</ref>.
Le même jour, des soldats allemands d’une unité de la division Brehmer fusillent, pour terroriser la population qui protège des résistants, quatre habitants du hameau de l’Echameil, proche de Bugeat<ref name="jb">Jean-Marie Borzeix, Jeudi saint, Paris, éditions Stock, 2008.</ref>.
Toujours le Modèle:Date-, des soldats allemands de cette même division arrêtent, à Bugeat, onze juifs dont un, Chaim Rozen (34 ans), résistant, est assassiné à L'Église-aux-Bois — où il est enterré<ref>Sur sa tombe est inscrit : Modèle:Citation bloc</ref>. Les dix autres sont des femmes et enfants qui seront déportés à Auschwitz-Birkenau, centre de mise à mort, dans le convoi Modèle:N° du Modèle:Date- ; un seul survécut<ref name="jb"/>.
Ce même Modèle:Date- trois résistants sont torturés puis fusillés au bois de Vergne par des soldats nazis pour avoir refusé de révéler où se trouvait leur camp.
Le Modèle:Date- la Wehrmacht attaque le groupe Lalet cantonné dans le village abandonné des Bordes de Bonnefond, qui est incendié. Parmi les résistants, deux sont tués au combat, trois sont déportés à Dachau, l'un d'entre eux ne revenant pas de ce camp de la mort.
Le Modèle:Date-, au cours d'un accrochage avec la brigade Jesser, trois résistants de la Modèle:238e FTPF trouvent la mort à Marcy et six des leurs sont déportés. Avant de partir les nazis incendient le village.
Dans la nuit du Modèle:Date- les soldats du Modèle:3e de parachutistes SAS reprennent contact avec le sol français à Fonfreyde pour lutter contre l'envahisseur nazi aux côtés de leurs camarades des maquis.
Une stèle est érigée à la mémoire de trois résistants déportés de la commune de Gourdon-Murat. Un est arrêté à Paris par les brigades spéciales de Pétain et déporté à Ravensbrück, un autre est déporté à Buchenwald dans les mêmes circonstances, et un qui devait être pendu est finalement déporté à Dachau.
De la fin des années 1940 à nos jours
Cette époque voit des initiatives prises par des responsables, à plusieurs niveaux, et venus de divers horizons, pour tenter de développer la commune, sur le plan économique ; comme le tourisme apparaît comme l’une des seules chances de développement de Bugeat, les initiatives engagées s’adressent aux différents types de tourisme : tourisme familial (exemple : la « résidence secondaire »), tourisme social (exemple : la colonie de vacances), tourisme sportif (voir ci-après), tourisme « à la carte » (exemple : la randonnée).
Une grande réussite dans ce domaine est liée au tourisme sportif ; il s’agit de la mise en place d’un Centre national d’entraînement de course à pied ; à la suite de sa victoire au marathon de Melbourne en 1956 Alain Mimoun œuvre pour que soit installé un centre d’entraînement à Bugeat, où il s'était préparé pour les Jeux olympiques de Melbourne ; à partir de 1967 des responsables politiques municipaux, départementaux, régionaux, et nationaux prennent des décisions aboutissant à la construction d’un gymnase, près du stade de la Ganette, puis d’un bâtiment pour l’hébergement des athlètes ; c’est ainsi qu’est né le Centre national d’entraînement de Bugeat, connu maintenant sous le nom d’« Espace Mille Sources »<ref name="jmb"/>.
Politique et administration
Maires de Bugeat<ref>Page « Liste des maires de Bugeat depuis 1802 » sur le site de la Mairie de Bugeat : http://www.bugeat-archives.fr/</ref>. Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Population de France/section |
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Pardoux de Bugeat. Le Chœur, la croisée et le transept ont été classés au titre des monuments historique en 1917<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- La ville de Bugeat est connue des sportifs français par son Centre d'entraînement sportif national devenu l'« Espace 1000 Sources Alain-Mimoun » initié par Alain Mimoun, champion français de course de fond et champion olympique du marathon en 1956. Ce centre sert régulièrement de cadre pour la Modèle:Référence souhaitée pour des sportifs de nombreuses disciplines (rugby, athlétisme, boxe, ping-pong…).
- Villa gallo-romaine du Champ du Palais
Monument aux morts
Le monument, érigé en 1922, présente les noms des soldats de Bugeat morts pendant la Première Guerre mondiale ; le monument a par la suite rendu hommage aux morts de la Seconde Guerre mondiale et de la Guerre d’Algérie<ref name="jmb"/>.
Après l’Armistice du 11 novembre 1918 le conseil municipal de Bugeat adresse un hommage à « nos morts sacrés tombés pour la défense du droit et de la liberté. » Il est décidé, quelques années plus tard, d’édifier un monument aux morts qui puisse témoigner de la reconnaissance publique pour les soldats morts dans les combats<ref name="jmb"/>. L’adjudication pour le monument aux morts est faite le Modèle:Date- au profit de Jean Saintagne et d’Henri Salagnac, maçons demeurant dans le bourg ; le coût de Modèle:Unité sera couvert pour partie par une somme affectée par le Conseil municipal (Modèle:Unité), et, pour le reste, par une souscription publique<ref name="jmb"/>. Le monument aux morts était initialement installé sur un espace situé devant le grand bâtiment d’habitation qui est connu comme la « Maison des bruyères », espace qui deviendra plus tard la Place de la Résistance ; par la suite, le monument a été déplacé au Champ de foire<ref name="jmb"/>. Le monument, dans sa configuration actuelle, est constitué de blocs de granite taillé.
Le monument à la forme d’un obélisque taillé dans un bloc de granite ; ce granite provient de la carrière d’Ambiaud, situé à quelques kilomètres de Bugeat, au sud du bourg<ref name="jmb"/>.
Place de l'Église
Que ce soit sous l’Ancien Régime, au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="rp">Raymond Pérel, Le Pays de Bugeat dans l’Histoire, tome 1 : De la préhistoire à l’aube du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Naves, Les Amis du Pays de Bugeat, 2001.</ref>, ou au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="jmb"/>, il reste des témoignages de cette vie des siècles passées dans des lieux ou des événements qui sont rattachés à cette place, comme l’église, la mairie, les cafés, les commerces, les marchés, les fêtes.
La place centrale est le lieu où se trouvaient le cimetière ancien et le presbytère, qui n’existent plus aujourd’hui ; c’est aussi le lieu où se trouve l’église, dans son état actuel depuis le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, et la mairie-école, qui existe depuis 1911.
Sous l’Ancien Régime étaient pratiquées des inhumations dans les églises, sous les dalles du sol de l’édifice, pour des personnes qui étaient souvent des notables. Ainsi, de 1714 à 1778, il y a eu 95 inhumations dans l’église, à Bugeat. Dans certaines églises il existe des gravures en creux montrant l’effigie d’une personne sur une pierre tombale ; ainsi, à la Collégiale Saint-Étienne d'Eymoutiers se trouve une dalle gravée du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. La dernière inhumation dans l’église de Bugeat eut lieu en 1778, deux années après la publication de l’ordonnance royale interdisant cette pratique. Le sol de l’église a été refait vers 1950, et des dalles gravées ont été retournées durant ces travaux, dissimulant des gravures ; çà et là, sur le sol de l’église, se trouve, au centre de certaines grandes dalles, un trou qui a été percé et qui permettait de manipuler cette dalle<ref>Martine Chavent, « Le Plateau de Millevaches » dans « La Corrèze. Plateau de Millevaches. Massif des Monédières », Martel, Éditions du Laquet, 2000.</ref>. Modèle:Article détaillé
Le presbytère ancien
À l’endroit où se trouve aujourd’hui la mairie de Bugeat, il y a eu, pendant des décennies, des bâtiments utilisés par les curés de la paroisse : collée contre l’église, l’écurie du presbytère, et, en arrière, le bâtiment où ont résidé les curés, pendant 70 ans. Il y avait, au début du règne de Louis XVI, un presbytère, qui a subi un incendie en 1775 ; un nouveau bâtiment a été édifié en 1840. En 1910, cet édifice est démoli, remplacé en 1911 par le bâtiment de la mairie actuelle. Ce changement est comme le symbole d’un transfert de l’autorité, qui passe du magistère de l’Église à la gouvernance de la République laïque. Le presbytère démoli en 1910 a été édifié en 1840 sur les plans de Charles de Jouvenel. Ce presbytère moderne, ainsi que l’édifice plus ancien, ont servi de résidence aux curés de Bugeat<ref>Léon Taguet (abbé), Livre d’or des familles Taguet-Bourzat, Teyssier-Bourzzat, Saint-Hilaire-Neuvic, Imprimerie de l’abbé Lescure, 1906.</ref>.
La mairie, l'école
La mairie de Bugeat, qui se trouve au cœur du bourg, sur la place principale, est le symbole de la montée en puissance de l’autorité des municipalités tout au long du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ; deux dates illustrent cette évolution ; en 1792, la tenue de l’État civil, assurée jusque-là par l’autorité religieuse, passe aux mains des municipalités ; en 1882, le vote des lois Jules Ferry sur l’école donne aux municipalités un pouvoir accru sur l’organisation de l’instruction publique dans le cadre de l’école gratuite, laïque et obligatoire. La mairie/école de la place de l’Église va symboliser cette évolution. La mairie et l’école de Garçons seront installés dans un nouveau bâtiment, ouvert en 1911, et construit tout à côté de l’église. Cet édifice, symboliquement, a remplacé le presbytère<ref name="pbvs">Marcel Peyraud, Bugeat au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Première partie. 1901-1940, sans lieu, Imprimerie P. Reyssac, sans date.</ref>.
La maison du forgeron-épicier
L’un des maréchaux-ferrants de Bugeat était Léonard Lissandre, né en 1865 à L’Église-aux-Bois ; Lissandre s’illustrera par ailleurs, avec beaucoup de talent, comme sculpteur sur bois ; il ajoutera à son travail de forgeron une activité de commerçant, et le couple Lissandre tiendra une épicerie, place de l’Église. Jusqu’en 1909, année de son décès, Antoine Mazaud a habité au-dessus de cette boutique ; Antoine Mazaud, né en 1830 à Bugeat, a été, à partir de 1860, pendant plus de vingt ans, prêtre missionnaire aux États-Unis, dans l’état du Wisconsin principalement ; il est de retour à Bugeat vers 1885<ref>Daniel Chambre, La Haute-Corrèze oubliée, Naves, Imprimerie du Corrézien, 1992.</ref>.
La boutique du sabotier
Le sabotier de la place de l’Église, à Bugeat, n’est pas le seul, dans les années 1920, à œuvrer dans ce que l’on appelle alors des « industries rurales ». À cette époque, à Bugeat, dans le « Quartier du Centre », on pratique les métiers suivants : bourrelier, charron, cordonnier, forgeron, horloger, maçon, maréchal-ferrant, menuisier, sabotier, tailleur. On verra la plupart de ces métiers disparaître lorsque les modes de vie vont changer radicalement, à partir des années 1960 ; dans les années 1950, il reste à Bugeat, un bourrelier, un charron, deux cordonniers, un horloger, un maréchal-ferrant, deux sabotiers, deux tailleurs. Avec son enseigne, sa devanture, la boutique du sabotier fait partie de la dizaine de commerces présents sur la place de l’Église<ref name="pbvs"/>.
La pharmacie du bourg
Il y a, à Bugeat, dans les années 1870, des maisons donnant sur la Grand-Rue, qui est la route de Limoges à Bort, et également sur la place, qui est alors le cimetière. Parmi ces bâtiments, à l’angle de la rue de la mairie, figure l’ancienne écurie Orliange, qui va être remplacée par un bâtiment de deux étages, couvert d’ardoises. Au rez-de-chaussée, s’installe la pharmacie, qui déménage de son emplacement précédent, une ancienne maison du bourg, face à la mairie ; cette nouvelle pharmacie est en place dans les années 1940, avec sa devanture, et avec son enseigne, un caducée. Avant les pharmaciens, il y avait les apothicaires, et l’un d’entre eux, apothicaire dans les années 1720, était Annet Regaudie. Parmi les pharmaciens, l’un d’entre eux a été pharmacien tout à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Antoine Bourg, qui a été également maire de Bugeat ; pour le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l’un des pharmaciens a été Henri Léonet, pharmacien à Bugeat à partir des années 1910<ref name="rp"/>.
Personnalités liées à la commune
- Charles Bichet : peintre, professeur aux Arts décoratifs de Limoges, né en 1863 à Paris, et mort en 1929 à Limoges ; Bichet a laissé une œuvre peinte d’une grande originalité, inspirée par les paysages de Crozant, de Châteauponsac, et d’autres lieux du Limousin ; il a également connu Bugeat dont il a représenté les sites dans plusieurs de ses œuvres.
- Jean-Marie Borzeix : journaliste, écrivain, responsable d’institutions culturelles, né en 1941 à Bugeat ; certains de ses ouvrages sont inspirés par Bugeat et sa région, comme son récit Jeudi saint, qui rappelle les événements dramatiques survenus le 6 avril 1944 à Bugeat.
- Georges-Emmanuel Clancier : romancier et poète, né en 1914 à Limoges ; au début des années 1930, le jeune lycéen, malade, interrompt ses études, et, convalescent, il vient goûter le « bon air » de Bugeat ; ses séjours à Bugeat lui inspirent deux nouvelles : La Roue et Tuer.
- André Larquetoux : ingénieur, inventeur d’un procédé de béton sous-marin, né en 1908 à Bugeat, et mort en 2004 à Paris ; il a vécu à Bugeat, et également à Lacelle ; il a beaucoup fait pour la restauration de la citadelle de Belle-Île-en-Mer, en Bretagne.
- Antoine Mazaud : cultivateur habitant le hameau de Mouriéras, il a rencontré le 10 septembre 1954, à la nuit tombante, un être casqué qui lui a donné l'accolade sans dire un mot<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, avant de s'envoler à bord d'un objet en forme de cigare qui s'est éloigné en direction de Limoges. Mesurant quelques mètres, l'engin a émis une sorte de bourdonnement de ruche et il est passé sous une ligne à haute tension<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Bernard Mazaud : plasticien, né en 1923 à Paris ; il vit et travaille à Mouriéras, hameau de Bugeat ; il expose depuis 1972, et ses pièces et installations figurent dans les collections publiques et privées.
- Marcel Merguiller : peintre, né en 1892 à Limoges, et mort en 1981 à Bugeat ; élève de Charles Bichet, il pratique la peinture en amateur, et il parcourt avec son maître la région de Bugeat, ainsi que d’autres sites du plateau de Millevaches ; il laisse des dessins, ainsi que des peintures, dont certaines sont à la maison de retraite de Bugeat, où il a vécu ses derniers jours.
- Richard Millet : écrivain, né à Viam en 1953 ; Millet évoque, dans son œuvre, son pays natal, en faisant de la région de Viam et de Bugeat le cadre de plusieurs de ses romans : La Gloire des Pythre, L'Amour des trois sœurs Piale, Lauve le pur.
- Alain Mimoun : coureur de fond, champion olympique, né en 1921 à Telagh, en Algérie française, et mort le 27 juin 2013 à Saint-Mandé, dans le Val-de-Marne ; il s’entraîne à Bugeat dès les années 1950 ; dans les années 1960, il initie la création du Centre d'entraînement sportif national de Bugeat (devenu l'« Espace 1000 Sources Alain-Mimoun »).
- Xavier Patier : écrivain, haut fonctionnaire, né à Brive en 1958 ; Patier situe l'action de l'un de ses récits, La Foire aux célibataires, dans les campagnes situées à l'est de Bugeat, et dans un hameau qu'il dénomme « Couderc ».
- Henri Troyat : écrivain, membre de l'Académie française, né à Moscou en 1911 et mort à Paris en 2007 ; dans son ouvrage Les Semailles et les Moissons l'écrivain, nourri des souvenirs de son épouse et de sa famille originaires de Bugeat, situe des épisodes de son roman à Bugeat, dont il a changé le nom, le bourg de son récit s’appelant La Chapelle-au-Bois.
Héraldique
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des communes de la Corrèze
- Anciennes communes de la Corrèze
- Communauté de communes Haute-Corrèze Communauté
- Liste des monuments historiques de la Corrèze
- Place de l'Église à Bugeat
- Fontaine Saint-Pardoux à Bugeat
- Église Saint-Pardoux de Bugeat
- Maisons d'école à Bugeat
- Moulin du Ruisseau des Rochers
- Villa gallo-romaine du Champ du Palais
- Massacres perpétrés par les Allemands en France durant la Libération de 1944
Liens externes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Cartes