Charles-César de Faÿ de La Tour-Maubourg

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Modèle:Confusion Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique

Charles-César de Faÿ, comte de La Tour-Maubourg (Grenoble, Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web</ref> - Paris, Modèle:Date) est un officier général et parlementaire français.

Biographie

Révolution française

Charles-César de La Tour-Maubourg est issu de « l'ancienne famille des Faÿ, qui tire son nom de la terre de Latour en Velay, et a compté, au milieu du siècle dernier (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), un maréchal de France<ref name="Michaud">Modèle:Michaud (lire en ligne)</ref>. » Il épouse (non commun de biens), Marie-Charlotte-Henriette Pinault de Thenelles (1760-1837).

Latour-Maubourg est colonel (mestre de camp) du régiment de Soissonnais (grade auquel il a été promu le Modèle:Date-), et chevalier de l'ordre de Saint-Louis<ref name="Courcelles-pairs">Modèle:Courcelles-pairs.</ref>, quand il est élu le Modèle:Date-<ref name="DicoParlement">Modèle:DicoParlement</ref> député de la noblesse du Puy-en-Velay aux États généraux. Latour-Maubourg l'a emporté sur Armand XXIII Jules-François, duc de Polignac, malgré l'immense faveur dont la famille de ce seigneur jouissait alors<ref name="Touchard-Lafosse"/>.

Latour-Maubourg a déjà fait preuve de sympathie envers la Révolution française en renonçant aux privilèges de baronnie dont il peut se prévaloir aux États de Languedoc<ref name="Touchard-Lafosse">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="Michaud"/> : « il se montre le chaud partisan de la liberté et de l'égalité, sans cesser d'être l'ami de l'ordre<ref name="Touchard-Lafosse"/> ».

Quand une quarantaine de députés de son ordre alla se réunir au tiers état, Latour-Maubourg, qui compte parmi ces dissidents, prononce ces paroles solennelles : Modèle:Citation bloc

Dans la nuit du 4 août il renonce à un privilège héréditaire dans les États d'Artois, commençant ainsi « la régénération de l'État par la réforme des institutions, et la réforme des institutions par l'abolition des restes de la féodalité<ref name="Fastes L-H"/> ».

Lorsque la guerre civile dévastait le Comtat venaissin et les départements méridionaux, il se prononça pour la réunion d'Avignon à la France ; mais, « ami sincère de la liberté, il veut que le peuple fût consulté et qu'il exprimât librement son vœu<ref name="Fastes L-H"/> ».

Fuite du roi à Varennes

Fichier:Boursault Retour Varennes.jpg
Plaque commémorative de la rencontre du Modèle:Date- à Boursault (Marne), entre Épernay et Dormans.

Le Modèle:Date- le lendemain de la fuite du roi, il propose de s'assurer par un nouveau serment des chefs des commandements de terre et de mer : il jure lui-même fidélité à la nation et à l'Assemblée nationale, et propose d'envoyer à toute l'armée la formule de ce nouveau serment. Le même jour, chargé par l'Assemblée d'aller délivrer deux aides de camp arrêtés par le peuple, il s'acquitte avec bonheur de cette mission difficile et périlleuse.

Lorsqu'on apprend à Paris l'arrestation du roi à Varennes-en-Argonne, il est député par l'Assemblée, avec Barnave et Pétion, comme commissaire chargé de ramener Louis XVI à Paris. Aussi dévoué au roi qu'à la constitution, Latour-Maubourg cède à ses deux collègues l'honneur de rester avec la famille royale dans l'intention, sans doute, de les intéresser à la grandeur malheureuse, et se place dans une voiture de suite, avec [[Louise-Élisabeth de Croÿ de Tourzel|Modèle:Mme de Tourzel]]. Son dévouement, à cette occasion, reste incompris de Marie-Antoinette<ref>Madame de Tourzel, Mémoires</ref>.

Fait prisonnier avec La Fayette

Modèle:Infobox Personnalité militaire

Le 6 juillet, au moment de la déclaration de Pillnitz<ref name="DicoParlement"/>, lorsque la guerre parut imminente et la crainte de l'invasion étrangère rendit nécessaire la présence à leurs régiments des députés militaires, Latour-Maubourg reçoit l'ordre de rejoindre son régiment qui est à Metz et fait partie de l'armée du Centre commandée par La Fayette, qui est son ami<ref name="Touchard-Lafosse"/>. Devenu maréchal-de-camp le Modèle:Date-, il prend le commandement de l'avant-garde après la mort du général Gouvion. « Il partage l'indignation que font éprouver à Lafayette les événements du 20 juin 1792 et s'associe à ses efforts pour en faire punir les auteurs<ref name="Fastes L-H"/> ».

Le 10 août vient bientôt briser ses espérances. Enveloppé dans la proscription de Lafayette, il prend la fuite le 18 avec son général en chef. Il a le projet de se retirer en Hollande mais il est arrêté le 19, à dix heures du soir, avec Lafayette et plusieurs autres, par les avant-postes autrichiens. Il proteste inutilement contre son arrestation : conduit à Luxembourg et jeté dans les prisons du château avec Lafayette, Alexandre de Lameth et Bureau de Pusy, il est ensuite livré au roi de Prusse, qui le fait conduire à Wesel, puis à Magdebourg. Il y reste jusqu'en l'an III.

Lorsque Frédéric-Guillaume II de Prusse fait la paix avec la France, Latour-Maubourg considéré comme « otage de la Révolution<ref name="DicoParlement"/> », n'est point remis en liberté, mais est livré à Léopold II, empereur germanique et archiduc d'Autriche, qui le transfère avec ses compagnons dans les prisons de la forteresse d'Olomouc en Moravie. Alexandre de Lameth obtient bientôt sa délivrance par l'entremise de sa mère, secondée par le maréchal de Broglie, dont elle est la sœur ; mais Latour-Maubourg et ses amis, Lafayette et Bureau de Puzy, conservés par la Coalition « comme victimes expiatoires de la liberté, sont soumis à des tourments d'une cruauté révoltante<ref name="Fastes L-H"/>,<ref name="DicoParlement"/> ». Latour-Maubourg « n'a pas même la consolation d'être admis à voir sa femme, qui est allée le rejoindre », pourtant, « comme Lafayette, il proteste n'avoir rien de commun avec les émigrés armés contre leur patrie<ref name="Michaud"/> ».

Le général Bonaparte, poursuivant contre l'archiduché d'Autriche le cours de ses victoires, le force au mois de vendémiaire an VI, à demander la paix à la France : les conditions en sont réglées par le traité de Campo-Formio ; et l'une de ses conditions est la mise en liberté de Latour-Maubourg et de ses compagnons. C'était pour eux la fin de la captivité, mais non de l'exil. Le comte, en restant jusqu'en 1799 à l'étranger, n'y accède point aux vues de l'émigration<ref name="Touchard-Lafosse"/>.

Latour-Maubourg ne rentre en France qu'après le coup d'État du 18 brumaire an VIII.

Consulat et Empire

Modèle:Référence nécessaire

Élu par le Sénat conservateur, député de la Haute-Loire au Corps législatif le Modèle:Date-<ref name="DicoParlement"/>, il est secrétaire pour la session de 1803<ref name="Courcelles-pairs"/>), nommé par le premier Consul membre de la Légion d'honneur le 26 novembre 1803 puis commandeur de l'Ordre le 14 juin 1804. Il est appelé au Sénat conservateur le Modèle:Date-, et en devient, en 1812, l'un des secrétaires de la haute assemblée<ref name="DicoParlement"/>.

Il est envoyé en 1807 en qualité de commandant militaire dans les départements de l'Orne, de la Manche, du Calvados, de la Seine-Inférieure et de l'Eure, pour l'organisation de la Garde nationale : à Cherbourg il contribue à l'achèvement des travaux du port<ref name="Touchard-Lafosse"/>. Les fonctions de commissaire extraordinaire lui sont confiées, en 1810, pour les départements de la Loire-Inférieure, du Morbihan, du Finistère, des Côtes-du-Nord et d'Ille-et-Vilaine.

En 1813, comme commissaire extraordinaire, il est chargé de prendre des mesures de salut public dans les départements de la Normandie, où il a été envoyé six ans auparavant. Dans toutes ces missions importantes, « il use de la dictature qui lui est conférée avec une réelle modération<ref name="DicoParlement"/> » (Modèle:Citation).

Au Sénat, dans la séance du 3 avril de la même année, il fait un rapport sur un projet de sénatus-consulte relatif à l'augmentation de l'armée, rendue nécessaire par les désastres de la campagne de Russie (1812) et la défection du roi de Prusse ; il fait mettre Modèle:Nombre à la disposition du ministre de la Guerre, et obtient la création de 4 régiments de gardes d'honneur à cheval.

1814-1815

Le comte César de Latour-Maubourg commandait à Caen au moment où le trône impérial tombe<ref name="Touchard-Lafosse"/>. Le Modèle:Date- il donne son adhésion à la déchéance de l'Empereur et dépose les pouvoirs qu'il en a reçus. Le 11 il annonce, par un ordre du jour, que n'ayant aucun ordre du gouvernement provisoire, il cesse toute fonction mais qu'il reste a son poste pour être encore utile, sinon par son autorité, au moins par ses conseils.

Il est ensuite nommé par Monsieur, lieutenant général du royaume le Modèle:Date- (Charles, comte d'Artois), commissaire extraordinaire à Montpellier<ref name="Courcelles-pairs"/> et est envoyé en qualité de commissaire dans les départements du midi, où son caractère conciliateur modère beaucoup la réaction violente qui commence à s'y manifester<ref name="Touchard-Lafosse"/>.

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Le 4 juin suivant, Louis XVIII le nomme pair de France. Il défend constamment, dans la session de 1814, les principes constitutionnels, et est toujours fidèle à la cause qu'il a si puissamment secondée dès les premières années de la Révolution.

Le Modèle:Date- il accepte la pairie de Napoléon, et on le voit, toujours fidèle à ses principes, « signaler avec courage dans cette assemblée les actes arbitraires de cette malheureuse période<ref name="Fastes L-H"/> » : Modèle:Citation bloc Dans la séance du 21, il demande la publicité des délibérations relatives aux « désastres du Mont-Saint-Jean »<ref name="Fastes L-H"/> : Modèle:Citation bloc Dans celle du 22, lors de la discussion qui suivit l'exposé de la situation des armées après la « malheureuse journée de Waterloo<ref name="Fastes L-H"/> », il s'écrie : Modèle:Citation bloc

Il vote le 23 en faveur de la proposition de déclarer Napoléon II empereur des Français, par le fait de l'abdication de [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]], et en vertu des constitutions de l'Empire (constitution de l'an XII et acte additionnel de 1815). Il a obtenu la parole, le 20 juin, pour une motion tendant à faire révoquer les commissions de haute police qui, disait-il, Modèle:Citation : la précipitation des événements, et la crainte de gêner l'action du gouvernement, l'avaient empêché, les jours suivants, de prendre la parole ; mais, dans la séance du 25, lorsque, loin d'abolir ces commissions, on vint proposer des mesures de sûreté publique destructives de la liberté individuelle, il combattit avec force ces nouvelles mesures, en démontra l'inutilité, et demanda l'abolition des commissions.

Seconde Restauration

Louis XVIII comprend Latour-Maubourg au nombre des pairs qui sont censés avoir donné leur démission en acceptant le mandat impérial, et une ordonnance royale du 24 juillet 1815 le prive de la pairie, qui lui est rendue quatre ans après par une autre ordonnance du Modèle:Date-, en considération des services rendus par sa famille à la légitimité : il siége jusqu'à sa mort<ref name="Touchard-Lafosse"/> et y défend toujours les opinions libérales<ref name="Michaud"/>.

Latour-Maubourg est nommé, le 18 mai de la même année, et le premier au scrutin, l'un des cinq membres de la commission spéciale chargée de l'examen du projet de loi relatif à l'abolition du droit d'aubaine, mais il ne reparait plus à la tribune<ref name="Fastes L-H"/> et meurt à Paris le Modèle:Date-. Il est inhumé au cimetière de Montmartre<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Récapitulatif

État de service

Sources<ref>Côte SHD : 7 Yd 719.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>:

Titres

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N.° 2540. — Extrait des registres de la Commission du sceau, contenant des Lettres patentes relatives à l'institution de Titres de pairie.


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Distinctions

Rubans des décorations
Fichier:Legion Honneur Commandeur ribbon.svg Fichier:Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis Chevalier ribbon.svg

Armoiries

Figure Blasonnement
Modèle:Armoiries avec ornements communs Armes du comte Defay de Latour-Maubourg et de l'Empire

De gueules, à la cottice d'or chargée en abîme d'une fouine d'azur ; franc-quartier des comtes-sénateurs.<ref name="PLEADE"/>,<ref name="Révérend1E3"/>,<ref name="ArmorialLanguedoc">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="Roret1854">Modèle:Ouvrage</ref>

Modèle:Armoiries avec ornements communs Armes du comte de La Tour-Maubourg, baron-pair héréditaire,

De gueules à la bande d'or, chargée d'une fouine d'azur.<ref name="RIETSTAP"/>,<ref name="heraldica"/>,<ref name="Courcelles-pairs"/>,<ref name="ArmorialLanguedoc"/>

Supports
Deux lions<ref name="Courcelles-pairs"/>.
Devise
Modèle:Citation ;
Modèle:Armes parlantes

Ascendance et postérité

Charles-César de Faÿ était le fis aîné de Claude-Florimond de Faÿ de La Tour-Maubourg (1712-1790), comte de Coisse (dit Modèle:Citation), et de Marie-Françoise, fille de Nicolas Vachon (1687-1752), marquis de Belmont, docteur en droit, avocat au parlement de Grenoble.

Son père, Claude-Florimond de Faÿ (1712-1790), capitaine de cavalerie, chevalier, seigneur (Modèle:Citation) de Coisse<ref>Il vend Coisse pour Modèle:Nombre en 1754.</ref>, baron de Dunières, seigneur du Mazel, de Pleyné, de Salette, de Joyeuse La Roue, de Riotord, de La Motte-de-Galaure, baron de Privas, veuf et sans hoirs de son premier mariage avec Marie Agnès Césarine de Faÿ-Gerlande (1736-1753), a hérité de tous les biens du grand-père de cette dernière (le maréchal de Latour-Maubourg) en Velay et en Vivarais (dont le domaine de Maubourg), avec charge de reprendre le nom de Modèle:Page h.

Charles-César a deux frères cadets et une sœur :

  1. Victor (1768-1850), marquis de La Tour-Maubourg (1817), également général d'Empire puis pair de France (1814) et ministre de la Guerre (1819-1821) ;
  2. Marie (1770 - Modèle:Date-), mariée avec Gérard Bidault de Maisonneuve, dont postérité ;
  3. Just-Charles-César (La Motte-de-Galaure, Modèle:Date- - Paris, Modèle:Date-). Colonel de l'armée française sous l'Ancien Régime, il est déclaré traître à la Nation le Modèle:Date-, en même temps que son frère aîné et le marquis de La Fayette. Capturé par les Autrichiens, il est libéré peu après. C'est en venant rejoindre (1798, à Wittmoldt, Allemagne) son frère aîné libéré, qu'il fait la rencontre d'Anastasie du Motier de La Fayette (1777-1863). Il l'épouse la même année et en a cinq filles, dont Jenny, aïeule de la reine Paola de Belgique.

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Notes et références

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Bibliographie

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Liens externes

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