Critiques de la psychanalyse
Modèle:Confusion Les critiques de la psychanalyse<ref>Reprenant le titre du livre de Renée Bouveresse</ref> portent notamment sur : la non-réfutabilité de la théorie ; la fondation théorique sur la base d'exemples historiques mensongers ; l'absence d'efficacité thérapeutique établie, hormis pour une indication (troubles de la personnalité), et la non prise en compte de cette absence d'efficacité, voire parfois le caractère sectaire du mouvement. La psychanalyse est également critiquée pour diffuser des idées misogynes, homophobes, pour culpabiliser les mères, et pour des pratiques souvent considérées comme maltraitantes telles que le packing.
Les critiques de la psychanalyse présentent, schématiquement, deux temps majeurs :
- l'élaboration de la psychanalyse en tant que méthode d'exploration du fonctionnement psychique avec ses principaux concepts ;
- l'évolution ultérieure de la théorie et de la pratique ;
et deux versants :
- l'un théorique comme connaissance du psychisme, centrée sur le déterminisme psychique inconscient ;
- l'autre pratique, en filiation directe avec la théorie, comme thérapie ou clinique.
Corrélativement, les critiques de la psychanalyse portent sur :
- le moment fondateur (contexte historique, épistémologique, scientifique, culturel, innovation, statuts des « découvertes freudiennes », méthode, prétentions scientifiquesModèle:Sfn,<ref>Modèle:Chapitre.</ref>…) qui recouvre le personnage même de Freud (intentions, ambitions, compétences…) ; la construction de la « légende Freud »Modèle:Sfn à partir de la manipulation des sources et de la réécriture de l'histoire des origines, par Freud lui-mêmeModèle:Sfn,Modèle:Sfn et ses successeursModèle:Sfn sans compter les « réhabillages » structuralistes ou herméneutiques ;
- les inflexions ultérieures de la psychanalyse ;
- le noyau conceptuel commun à l'ensemble des courants psychanalytiques ;
- l'efficacité de la cure analytique ;
- les modes de formation des psychanalystes (valeur d'une analyse didactique, réglementation, institutions).
Cette démarche de réévaluation de la psychanalyse concilie donc un abord épistémologique et scientifique avec un abord historiographique (et aussi thérapeutique).
Mise en perspective
Les critiques de Freud et de la psychanalyse furent jusqu'à aujourd'hui extrêmement nombreuses et variées. Il faut distinguer les critiques qui portent sur Freud lui-même (sa personnalité, son manque de rigueur supposé) de celles qui portent sur la psychanalyse, discipline dont les bases théoriques (dont le freudisme) ont amené à des écoles, des théorisations, des pratiques fort différentes, aujourd'hui, les unes des autres.
Des critiques adaptées de la psychanalyse « des origines » ou d'un noyau théorique pérenne centré autour de l'inconscient, de son déterminisme psychique, du refoulement et de la sexualité traversent les différents courants de la psychanalyse d'hier à aujourd'hui. (reformulation nécessaire) Malgré des thèmes communs, en dehors de la légende freudienneModèle:Sfn, la diversité des acceptions de ces concepts chez les psychanalystes proscrit toute unité doctrinale de la psychanalyse, autre qu'institutionnelle. Ainsi, Mikkel Borch-Jacobsen affirme dans Le Livre noir de la psychanalyse : Modèle:Citation bloc
Critiques de Freud et du freudisme
Les thèses de Freud ont pu parfois provoquer l'opposition de scientifiques, médecins, philosophes et psychologues de son temps<ref>Par exemple Charcot critique vertement Modèle:Citation Cité par Modèle:Harvsp</ref>.
Freud a surtout synthétisé et généralisé des conceptions en vogue dans les milieux littéraires philosophiques et médicaux de son époque au risque de se contredire au fil de son œuvre Modèle:Refnec. Selon Ernst Kris, l'un de ses plus fidèles partisans, la plupart des options théoriques de Freud se fondent sur des présupposés biologiques déjà obsolètes à la naissance de la doctrine (voir par exemple, l'histologiste Ramon y Cajal lequel jette, très tôt, les bases de la théorie neuronale moderne ignorée par Freud), et que Freud a masqué, Modèle:Refins.
Freud propose une explication spéculative métapsychologique des névroses et des psychoses, qu'il ancre, tout comme le développement psychique général, dans le développement de la sexualité infantile et de ses éventuels conflits : les symptômes névrotiques deviennent ainsi l'expression (symbolique) de conflits inconscients. Modèle:Référence nécessaire
La critique de la psychanalyse freudienne se confond partiellement avec la critique de Freud. Modèle:Référence nécessaire
La guerre contre Freud aux États-Unis
Le débat sur la psychanalyse s'est exacerbé dans les années 1980, à partir de la parution en 1984 du livre de Jeffrey Masson, Le Réel escamoté<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Selon cet auteur, Freud aurait minimisé voire négligé les viols dont auraient été victimes certaines de ses patientes. La polémique s'est intensifiée pendant les dix années suivantes, et elle fut si intense que le Congrès américain décida en 1995 du report d'une exposition consacrée à Freud sous la pression d'historiens, d'idéologues et d'épistémologues<ref>Castel P.H. La psychanalyse depuis les années 1980 : crises, dévoiements et replis. Modèle:Citation</ref>. Ce groupe de Freud Modèle:Lang comprend des chercheurs et des polémistes issus d'horizons différents et qui appliquent à la psychanalyse des critiques historiques, épistémologiques et thérapeutiques.
Ces Freud Modèle:Lang ont essaimé vers le monde francophone notamment avec la parution de deux ouvrages :
- Mensonges freudiens : histoire d'une désinformation séculaire de Jacques Bénesteau ;
- Le Livre noir de la psychanalyse, condensant toutes sortes de critiques émanant de plusieurs auteurs et reprenant notamment les critiques des Freud Modèle:Lang.
Critiques historiques
Freud et hagiographie
Modèle:Référence nécessaire plus de l'hagiographie que de la stricte vérité historique dont la restitution fidèle nécessite travail d'archiviste et de déconstruction comme l'illustre le cas Anna O. que Henri Ellenberger fut le premier à démystifier. Modèle:Référence nécessaire
Comme l'écrivent Mikkel Borch-Jacobsen et Shamdasani, le principal obstacle à l'hégémonie<ref>Didier Pleux, « Hégémonique psychanalyse », dans Le Monde du 13 décembre 2012.</ref>,<ref group="c">Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.</ref> de la psychanalyse réside dans son historicisation, grâce à une histoire véritable et non révisée et expurgée par ses hagiographes<ref>Mikkel Borch-Jacobsen, « Freudomachies et guerres picrocholines », dans Revue en ligne : Books, mars 2011 sur booksmag.fr.</ref>.
Anhistoricité
Pour l'universitaire Sarah Winter, la psychanalyse, en reprenant la mythologie grecque, s'est construit une légende psychanalytique qui nie l'histoire réelle<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Freud Modèle:Lang. Sarah Modèle:Lang, 1999.</ref>.
Critiques de philosophes
La psychanalyse n'a pas toujours fait bon ménage avec la philosophie. Sans parler des critiques marxistes, existentialistes…, elles varient selon leur auteur ou les courants.
La critique s'est également portée sur les prétentions scientifiques de la psychanalyse. Freud conteste la suprématie de la conscience, du libre-arbitre et de la volonté, au demeurant comme d'autres l'avaient déjà fait avant lui à l'instar de Nietzsche ou de Schopenhauer : au sujet « cartésien » était substitué un sujet psychologique dominé, à son insu, par l'inconscient refoulé et les vicissitudes de sa libido. Paradoxalement, Freud thématise l'inconscient sur le mode de la conscience forgeant une représentation homonculaire du « ça », que Jean-Paul Sartre ne manque pas de relever et de critiquer<ref>La thèse de Sartre apparaît dans L'Être et le Néant (1943), notamment Modèle:P. : Modèle:Citation</ref>.
- Le philosophe Alain, résume sa position d'un trait : Modèle:Citation
- Adolf Grünbaum considère la psychanalyse comme pseudo-scientifique mais pouvant en partie être testée scientifiquement.
- Modèle:Référence nécessaire
- Modèle:Référence nécessaire
- Ludwig Wittgenstein a lui aussi été un contradicteur des œuvres psychanalytiques, tout en reconnaissant leur importance<ref group="c">Modèle:Citation</ref> Il considère la psychanalyse comme mythologiqueModèle:Sfn, et encore comme d’Modèle:Citation. Fondamentalement il s'oppose à Freud sur le plan de ce que signifie pour Freud le déterminisme. Morris Lazerowitz dit de lui qu’il est le psychanalyste de la philosophie, Modèle:Citation.
- Selon Michel Onfray, l’inconscient freudien est idéal, idéel, nouménal, immatériel et Modèle:Citation<ref>Michel Onfray, Les Freudiens hérétiques : contre-histoire de la philosophie, volume 8, chapitre 13 : Misère de la psychanalyse, Grasset, Paris, 2013.</ref>, c'est-à-dire lié à l’évolution de l'espèce. Freud a pour théorie l'évolution par transmission des caractères acquis, largement réfutée depuis que le darwinisme et la théorie synthétique de l'évolution se sont imposés, que l'inconscient psychique serait un caractère qui se transmettait de génération en génération depuis les premiers temps de l'espèce humaine<ref>Michel Onfray. "Apostille au crépuscule. Pour une psychanalyse nonfreudienne." Grasset et Fasquelle, 2010. Chapitre 4 partie 2. L'ontogenèse contre la phylogenèse. p.117 et suivantes</ref>.
Critiques de la validité scientifique
La scientificité de la psychanalyse a été vivement contestée, en particulier, en raison :
- de son absence de falsifiabilité (elle n'est pas « réfutable » au sens où l'entendait Karl Popper dans la Logique de la découverte scientifique (1934), en d'autres termes la psychanalyse est toujours « vraie » dans sa logique interne, peut réinterpréter toute nouvelle donnée et son contraire sans remettre en cause la théorie. Il n'existe pas de données que la théorie ne peut pas interpréter a posteriori. La théorie peut donc survivre même quand les faits semblent la démentir grâce à l'usage de notions comme l'ambivalence, la résistance, la dénégation…). Sans juger ici de l'existence de Dieu, on peut faire une analogie avec le principe « les voies du Seigneur sont impénétrables », qui entraîne l'impossibilité logique pour un fait de contredire l'existence de Dieu. Cet aspect implique sa non-scientificité (ce qui ne veut pas dire sa fausseté) dans le chef de Popper (Grünbaum, malgré sa critique de la psychanalyse, affirme qu'elle n'est pas irréfutable dans le sens de PopperModèle:Sfn), pour lequel une théorie scientifique doit se confronter à l'expérience, et donc pouvoir être mise à mal par cette dernière (les théories scientifiques les plus abouties étant d'après lui celles qui permettent logiquement, a priori, le plus de remises en cause par l'expérience, mais qui dans les faits, a posteriori, n'est pas remise en cause par l'expérience)Modèle:Sfn,<ref>Roger Perron, « Une psychanalyse est-elle réfutable ? », dans Revue française de psychanalyse, 2008/4, vol. 72, Modèle:P.109-111.</ref>,<ref>Utilisation de cet exemple pour vulgariser Popper.</ref> ;
- de son absence d'ancrage empirique et clinique<ref>« Le dualisme méthodologique peut-il sauver la psychanalyse ? » par Jean Bricmont, Science et pseudo-sciences Modèle:N°, hors-série Psychanalyse, décembre 2010.</ref> : nombre faible de cas, notions issues de l'auto-analyse de Freud lui-même comme le complexe d'Œdipe…
- de la quasi-absence de démonstration expérimentale et de la validation statistique des assertions et des conséquences de la théorie psychanalytique (Adolf Grünbaum)<ref>Modèle:Lien web</ref> ;
- Modèle:Référence nécessaire
- de l'usage inapproprié de certaines conceptions structuralistes et mathématiques (topologie, théorie des nœuds) comme chez Lacan<ref>Impostures intellectuelles de Jean Bricmont et Alan Sokal.</ref> donnant d'après eux une apparence spécieuse d'objectivité mais confinant au non-sens ;
- Le sexologue et urologue Gérard Zwang critique de façon virulente l'absence de scientificité de la psychanalyse, notamment dans l'imposant livre "La statue de Freud" paru en 1985 chez Lafont.
La psychanalyse est d’ailleurs une des disciplines que conteste la zététique<ref>« Divan le terrible » surpseudo-medecines.org.</ref> par, en grande partie, la critique épistémologique.
La réfutabilité
Avec Karl Popper, épistémologue, Modèle:Référence nécessaire
Or, Karl Popper a élevé la réfutabilité (en anglais, Modèle:Lang) au rang de critère décisif de scientificité. Est scientifique une explication qui est réfutable. Au terme de son raisonnement, Popper écarte la psychanalyse des sciences au même titre que l'astrologie et avec quelques hésitations, le darwinisme, qu'il considère comme non-scientifique mais offrant tout de même un bon cadre explicatif post hoc<ref group="n">La formule latine Modèle:Citation étrangère signale l'erreur habituelle qui consiste à prendre pour conséquence ce qui n'est qu'une succession accidentelle dans le temps (voir paralogisme).</ref> pour comprendre, par exemple, l'évolution de l'« arbre de la connaissance » : selon Popper, les théories scientifiques devraient assurer, comme les espèces animales, leur propre lutte pour la survie, en étant capables de résister à des tests toujours plus sévères. Mais bien que Popper déniait toute valeur scientifique à la psychanalyse, il lui reconnaissait une « grande part de vrai », et, comme la théorie de Darwin, un cadre explicatif post hoc capable de répondre à notre besoin instinctif de donner des raisons (et non des causes) à certains de nos comportements.
En effet, pour réfuter Modèle:Référence nécessaire Modèle:Référence à confirmer.
Par conséquent, l'hypothèse d'un lien de causalité entre refoulement et névrose ne peut être réfutée. Sans cette hypothèse, il est parfaitement possible de rejeter l'hypothèse de l'existence d'un inconscient freudien (qui diffère de l'inconscient cognitif) qui reste, certes non réfutable, mais sans aucun fondement. En fait le raisonnement psychanalytique est plus ou moins circulaire, puisque pour montrer l'existence de l'inconscient, il faudrait pouvoir le connaître, et en faisant cela, il deviendrait conscient. Il est donc impossible d'observer l'inconscient et de démontrer son existence. Il ne s'agit que d'une hypothèse à laquelle on adhère par un acte de foi<ref>Modèle:Lien archive, interview pour Le Nouvel Observateur de septembre 2005 : Modèle:Citation.</ref>,<ref>Jung lui-même rappelait l'aspect toujours « théorique » de l'inconscient, dont il donne la définition lui-même : Modèle:Citation Cité par Gaston Bardet dans Freud et les Yogas, éd. de la Maisnie, Paris, 1991, Modèle:P..</ref>.
Dans Les Fondements de la psychanalyse, Adolf Grünbaum argumente sur le fait que Freud n'a jamais fourni la moindre preuve inductivement valide de ses théories. Toutefois, Grünbaum s'oppose avec vigueur à la critique de Popper selon laquelle la psychanalyse serait entièrement irréfutable, donc, de ce point de vue, non scientifique (Grünbaum précise qu'il serait possible de rendre certaines théories freudiennes réfutables par l'expérience moyennant des modifications)<ref>Modèle:Harvsp, chapitre 1 « La théorie freudienne est-elle empiriquement testable ? »</ref> : Modèle:Citation
L'applicabilité du critère de démarcation
Modèle:Article détaillé Modèle:Référence nécessaire Pourtant, Popper défend qu’il ne peut y avoir qu’une seule et unique méthode scientifique, procédant à l’aide de tests intersubjectifs, reproductibles et indépendants, par « conjectures et réfutations ». En effet, il pense qu'il est démontrable, que toutes les théories scientifiques qui prétendent avoir une portée universelle, tout en ayant des pouvoirs descriptifs, explicatifs, et prédictifs sur des phénomènes, doivent aussi avoir la forme logique d’énoncés universels au sens strict. C’est-à-dire, comme l’explique Popper, d’énoncés logiquement invérifiables, mais également logiquement falsifiables (ou réfutables).
Popper a toujours précisé que son critère de démarcation était avant tout un critère logique de démarcation entre les énoncés scientifiques et les énoncés métaphysiques<ref group="n">Voir La Logique de la découverte scientifique et Le Réalisme et la Science où Popper déplore, les mécompréhensions sur les aspects logiques de la falsifiabilité et les contresens typiques qui furent effectués à partir de ses thèses.</ref>, et qu'il était toujours possible d'éviter une réfutation par le moyen d'hypothèses auxiliaires, ad hoc.
Malgré toutes ces critiques, les avis demeurent toujours sujets à controverse sur le problème de la scientificité de la doctrine freudienne, et des psychanalystes comme Daniel Widlöcher (ancien président de l'IPA), Modèle:Référence nécessaire
Controverse sur la scientificité de la psychanalyse
La question de la scientificité de la psychanalyse est probablement la plus importante de toutes concernant le statut de cette théorie car elle est un argument utilisé dans son histoire depuis les origines, les projets de son père fondateur, ainsi que ceux de ses disciples. Même si Modèle:Référence nécessaire il fut toujours l'objet de très vives polémiques, lesquelles sont encore prégnantes aujourd'hui.
Favorable à la scientificité
Pour Daniel Widlöcher<ref group="n">Président de l'association psychanalytique de France (APF), et ancien président de l'association internationale de psychanalyse (IPA).</ref>, la psychanalyse s'inscrirait dans un mouvement d'une « psychologie scientifique de la subjectivité » ; celui-ci croit en la possibilité de fonder scientifiquement la psychanalyse, dont le champ d'investigation se situerait à un niveau « intermédiaire » Modèle:Citation En conséquence, Widlöcher estime que la polémique entre sciences cognitives et psychanalyse où les premières contestent à la seconde sa validité n'a pas lieu d'être et est même « une absurdité ». Il affirme qu'avec la psychanalyse Modèle:Citation, dont la méthode est essentiellement fondée sur l'association libre<ref>Daniel Widlöcher, La Psychanalyse. Points de vue pluriels, coordonné par Magali Molinié. Éditions Sciences humaines, 2007, Modèle:P..</ref>.
L’épistémologie de Popper précise que les objets d’une recherche, quels qu’ils soient, ne peuvent être observés, décrits, ou prédits que sur la base de termes et d’énoncés universels a priori, dont ils dépendent pour formuler des hypothèses ; que ce sont toujours eux qu’il faut tester, et que logiquement, seuls les tests indépendants et dont la valeur intersubjective peut-être contrôlée par d’autres chercheurs peuvent acquérir une valeur scientifique. Il ne pourrait donc y avoir de « science du subjectif » sans devoir recourir à des méthodes « objectives » pour son « objectivation scientifique ».
Pour Popper : Modèle:Citation De plus, si comme l’affirme Erbs Modèle:Citation, c’est que, soit cette théorie est irréfutable, (donc « non poppérienne »), soit que les psychanalystes utilisent des stratagèmes ad hoc pour la sauver de tout risque de réfutation.
Jean Laplanche, philosophe et psychanalyste, pense que Freud était « poppérien avant la lettre » (sachant que les plus célèbres critiques épistémologiques sur la scientificité de la psychanalyse, proviennent du philosophe des sciences autrichien Karl Popper et de Ludwig Wittgenstein), considérant que Freud a écrit un article intitulé Modèle:Citation. Le philosophe des sciences Adolf Grünbaum, lequel contestait justement à Popper le fait que la psychanalyse ne serait pas scientifique en raison de son irréfutabilité, mais qui invalidait sa scientificité pour des raisons qualifiées d'inductivistes, a choisi, lui aussi cet exemple, dans son livre Les Fondements de la psychanalyse, pour démontrer la réfutabilité de la psychanalyse. Laplanche juge que cet écrit freudien qui constitue une Modèle:Citation Laplanche écrit que Freud ne réfutait pas les autres conceptions que la sienne, lui reprochant son manque de tolérance. Mais cette opinion démarque la démarche freudienne de toute ressemblance avec une démarche « poppérienne » dans la mesure où Popper exigeait que tout scientifique se doit de reprendre les travaux de ses prédécesseurs pour tenter d’y apporter des corroborations (ou des réfutations) en concertation avec eux. Il pense que Modèle:Citation (ce reproche de scientisme fut également formulé par Paul Ricœur, théoricien de l'herméneutique)<ref>Modèle:Lien archive.</ref>.
Mais, en réalité, Modèle:Référence nécessaire
Psychanalyse comme pseudo-science
Cependant, de nombreux philosophes et scientifiques contestent toujours le caractère « poppérien » de la psychanalyse, la reconnaissant comme un modèle de pseudo-science, et Adolf Grünbaum pensait que s'agissant d'inférences inductives, Freud se livrait surtout à des affirmations péremptoires sans avoir jamais fourni la moindre preuve indépendante de ses théoriesModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Des scientifiques comme J. Allan Hobson<ref group="n">J. Allan Hobson est professeur de psychiatrie à la Modèle:Lang et directeur du laboratoire de neurophysiologie au Modèle:Lang.</ref>, auteur de nombreux travaux neuro-scientifiques sur les mécanismes du rêve, travaux qui démontreraient l'effondrement de la théorie freudienne<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, précise que le problème de la méthode freudienne, c'est son caractère subjectif, opérant depuis les origines en dehors de tout contrôle indépendant, n'ayant jamais fournit aucune étude quantitative ni même aucun test qui puisse être reproductible de façon systématiqueModèle:Sfn. Hobson précise en outre, qu'il est illusoire de vouloir comparer la psychanalyse à l'astronomie (puisque Freud voulait se comparer à Galilée et Copernic), même si leurs objets de recherche respectifs ont ceci de commun qu'il est très difficile de faire des expériences. En revanche, poursuit Hobson, ce qui différencie radicalement la psychanalyse de l'astronomie, c'est que la première n'est en position de ne faire ni mesure ni prévision, alors que la seconde se base sur l'une et l'autre pour tester ses hypothèsesModèle:Sfn.
De son côté, Karl Popper insiste sur la nécessité, dans le processus de « la logique de la découverte scientifique », que les tests réalisés aient un caractère intersubjectif et reproductible de manière indépendante. Car sans ces deux conditions indispensables, estime Popper, un fait particulier qui comporte en lui-même la possibilité d'une réfutation peut très bien n'avoir qu'une valeur accidentelle ou « subjective ». De plus, Popper insiste pour que les faits contradictoires aient d'abord acquis auprès de la communauté scientifique, le statut d'« énoncés de base acceptés », avant d'être soumis à des tests. C'est-à-dire des faits dont les conséquences empiriques et logiques ainsi que leur caractère inédit soient unanimement reconnus, après discussion, par les scientifiquesModèle:Sfn. Selon Popper, les scientifiques doivent donc s'attacher à rechercher, de façon concertée et non isolée, les tests les plus sévères possibles, ce qui, selon Jean Laplanche ou J. Allan Hobson ne fut jamais le cas de Sigmund Freud.
À la lumière des diverses positions antagonistes exprimées, comme celles de Jean Laplanche ou de Karl Popper, Modèle:Référence nécessaire Karl Popper, avec son critère de réfutabilité des théories (à condition que les procédures de mise à l'épreuve des théories soient explicites, contrôlables de manière indépendante par les autres chercheurs, et non isolées donc subjectives), est l'un des philosophes des sciences à avoir le plus insisté sur cet aspect. Pour lui, aucune théorie ne peut être scientifique, si elle n'est pas réfutable de manière intersubjective et contrôlée, car chaque individu vivant sur Terre, fait sans arrêt, selon Popper, ses propres « conjectures et réfutations » isolées, dans le monde de ses propres pensées et projets subjectifs (que Popper nomme « le Monde 2 ») ou en relation avec son environnement constitué d'objets physiques, (« le Monde 1 »), ce qui est également le cas, selon Popper, de certains animaux. Les réfutations n'ont pas la moindre chance d'accéder au véritable statut « poppérien », si elles ne passent pas du « Monde 2 » au « Monde 3 », qui est celui de la connaissance objective, où les idées et les méthodes sont d'abord communiquées à d'autres, et encadrées au sein d'institutions qui organisent ce type d'échanges et de communications (laboratoires, articles, conférences, tests, etc.) pour éventuellement faire l'objet de tests scientifiques ou par exemple être identifiées comme métaphysiques voire reléguées au rang d'impostures intellectuelles.
Frank Cioffi, professeur à l’Université de Princeton, s’oppose aux arguments conjugués de Karl Popper et d’Adolf Grünbaum. Selon lui, d’une part, l’histoire des sciences regorge d’exemples de scientifiques qui n’ont pas été découragés par d’apparentes infirmations de leurs théories (rejoignant ainsi le point de vue d’Imre Lakatos, selon lequel un programme de recherche scientifique se développerait toujours dans un « océan d’anomalies »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>), et d’autre part, il évoque l’exemple de l’astrologie attirant toujours autant d’adeptes en dépit du fait qu’elle aurait été « mille fois réfutée »<ref name="LN304">Frank Cioffi dans Modèle:Harvsp.</ref>. En conséquence, le seul critère de scientificité valide, selon Cioffi, serait « la mauvaise foi – le silence observé sur les réfutations, l’invocation de confirmations imaginaires, la manipulation des données, voire le mensonge pur et simple »<ref name="LN304"/>. Pour Cioffi, la psychanalyse est donc une pseudo-science, « parce que c’est une théorie de mauvaise foi » laquelle ferait des psychanalystes des « acrobates de la pensée ne tenant aucun compte des réfutations éclatantes qui leur sont opposées », cette mauvaise foi n’étant « le symptôme que d’un cynisme prêt à tout justifier pour préserver la cause »<ref>Frank Cioffi, dans Modèle:Harvsp.</ref>.
Dans son livre intitulé L'Imposture scientifique en dix leçons, le journaliste scientifique Michel de Pracontal qui s'appuie notamment sur le critère de Popper pour identifier les pseudo-sciences<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, donne son point de vue sur la psychanalyse. Il pense que dans son cas, (contrairement à Popper), que Modèle:Citation Pour Pracontal, on peut soutenir que Modèle:Citation, et que Modèle:Citation Ceci suffirait à valider, Modèle:Citation Mais, selon lui, ce que dit la psychanalyse ne pourrait être du même ordre que ce que nous apprend la physique, la chimie ou la biologie, et ce, contrairement à ce qu'avait toujours affirmé Freud.
Ethnographie, sciences sociales
Œdipe
Jean-Pierre Vernant Modèle:Référence nécessaire Cette fiction exploratoire qui sonde les fondements sociaux, religieux et politiques de la société grecque au moment de sa démocratisation à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle Ce mythe ne constitue en aucun cas une illustration d'un drame psychologique individuel et familial.
L'universalité du concept de complexe d’Œdipe semble invalidée par des recherches (notamment ethnographiques) :
Ces points mettent en question la validité universelle de ce concept psychanalytique. Claude Lévi-Strauss Modèle:Référence nécessaire
Critiques post-coloniales
Pour Célia Brickman, la psychanalyse impose un modèle de développement humain européen et blanc à toutes sociétés ou ethnies. Les théories de Freud sont donc une forme ou un instrument d'impérialisme intellectuel<ref>C. Brickman, Aboriginal Populations in the Mind. Race and Primitivity in Psychoanalysis, Columbia University Press, 2003.</ref>.
Controverses sur les « piliers » de la psychanalyse
Le problème du déterminisme psychique absolu et aprioriste
Pour de nombreux intervenants dans la critique externe de la psychanalyse, les positions de Freud sur le déterminisme demeurent cruciales, tout comme elles le sont pour tout autre projet de « faire science ». On peut citer Frank Sulloway, Jacques Van Rillaer, Jacques Bouveresse, Modèle:Refnec, Karl Popper.
L'erreur fondamentale de Freud serait d'avoir fondé un apriorisme absolu en excluant le hasard et le non-sens au niveau du déterminisme psychique inconscient. Modèle:Référence nécessaire
Modèle:Référence nécessaire Le psychanalyste Pierre-Henri Castel semble plus sévère encore sur ce problème, en argumentant que le déterminisme psychique tel que Freud l'envisage, se répercute directement sur l'efficacité thérapeutique. Modèle:Référence nécessaire : Modèle:Citation bloc Modèle:Référence nécessaire d'être beaucoup trop large en faisant en sorte que Modèle:Citation. Pour Castel, le déterminisme tel que l'a envisagé Freud n'a ainsi plus Modèle:Citation, puisque, selon ses termes il se métamorphoserait en « principe métaphysique » (Castel).
Les engagements ontologiques déterministes de Freud constituent donc le fil directeur de toute la doctrine. Il introduit le chapitre 12 de « Psychopathologie de la vie quotidienne » par les propos suivants : Modèle:Citation bloc
De plus, Modèle:Référence nécessaire tel que Karl Popper.
Frank Sulloway souligne encore : Modèle:Citation bloc
La thèse de Popper
Modèle:Article détaillé D'après Popper<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, toute science vise à la corroboration de lois universelles dont le but est de permettre la prédiction, l'explication, ou la description des phénomènes. Autrement dit, toute science, selon Popper, a pour but de montrer comment ses objets d'études sont « déterminés ». Cependant la position de Popper est nuancée dans la mesure où il rejette tout déterminisme aprioriste et absolu, tout en considérant que la science ne peut se passer de la recherche de lois causales précises, donc déterministes, mais qui ne peuvent jamais atteindre un déterminisme absolu.
En conséquence, la science vise donc à l'édification de lois précises, ou causales (donc déterministes) ou de lois fréquentistes (Popper explique que ces deux types de recherche ne sont nullement incompatibles)<ref>Modèle:Harvsp chapitre 9, section 78, « métaphysique indéterministe ».</ref>.
Karl Popper<ref>Karl Popper, « L'univers irrésolu, plaidoyer pour l'indéterminisme », Modèle:P. et 27</ref> fait la démonstration de l'impossibilité de toute forme de déterminisme absolu et aprioriste (prima faciae), qu'il nomme « déterminisme scientifique », d'avoir une quelconque valeur explicative, descriptive, et prédictive. Pour Popper, cette forme de déterminisme prima faciae et absolue, n'est absolument d'aucune utilité pour la science car elle ne peut avoir strictement aucune valeur explicative.
« Déterminisme psychique absolu »
Sur le déterminisme psychique absolu, Freud écrit : Modèle:Citation ; excluant tout « hasard » et « valable sans exception », mais aussi « aprioriste », ce qui est le trait distinctif crucial du déterminisme psychanalytique<ref>Timpanaro, cité par Modèle:Harvsp.</ref>.
Il souligne encore que : Modèle:Citation
Ainsi, selon cette conception du déterminisme (qui ne laisse a priori aucune part au hasard), Freud devrait pouvoir, non seulement interpréter (comme il le fait dans Psychopathologie de la vie quotidienne), mais aussi expliquer causalement, ainsi que prédire<ref>Souligné par Modèle:Harvsp.</ref> tous les nombres et tous les mots, si c'est bien une science de l'inconscient qu'il prétendait fonder. Le déterminisme psychique absolu implique donc la possibilité d'expliquer et prédire n'importe quel nombre ou mot composé d'autant de membres que l'on voudra, et ce, en excluant toute erreur aussi minime soit-elle.
Pierre-Henri Castel, a également remarqué les problèmes liés aux conceptions de Freud sur le déterminisme. Castel souligne, par exemple : Modèle:Citation bloc
Déterminisme a priori
Ce déterminisme psychique absolu est Modèle:Citation étrangère<ref>Timpanaro, cité par Modèle:Harvsp.</ref>.
Cet apriorisme (qui constitue le caractère crucial du déterminisme tel que Freud le concevait) relevé, notamment, par Timpanaro, est en effet nécessaire pour pouvoir permettre une technique thérapeutique fondée sur l'interprétation des associations dites « libres »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, puisque pendant l'analyse, selon Freud, le patient doit dire tout ce qui lui passe par la tête (en effet, Freud écrit dans Cinq leçons sur la psychanalyseModèle:Sfn : Modèle:Citation).
Si c'est donc bien l'ensemble des associations verbales, [ou non verbales comme des dessins ou des œuvres d'art] que la psychanalyse se propose d'expliquer à l'aide de ses lois causales strictes, en tant que ces associations seraient appréhendées comme « libres », alors il est nécessaire pour la psychanalyse de disposer d'une théorie fondée sur un tel déterminisme permettant d'appréhender, « a priori et sans aucun risque d'erreur puisqu'elle exclut le hasard », le libre jeu apparemment indéterminé et libre de toutes les associations verbales ou non verbales que peut faire le genre humain. D'après Karl Popper, et aussi Jacques BouveresseModèle:Sfn, aucun déterminisme de ce type, ne peut en réalité, permettre à la psychanalyse ou même à tout autre doctrine de réaliser les objectifs qu'elle se donne que ce soit sur le plan théorique, ou thérapeutique.
On remarque que Freud exclut de la « vie psychique », toute possibilité d'arbitraire (c'est-à-dire, pour lui, de quelque chose de soumis au contrôle du libre-arbitre, donc de la conscience), et de fortuit (c'est-à-dire le hasard<ref group="c">Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp, « Troisième leçon ».</ref>.</ref>). Mais en excluant de façon aussi explicite le hasard au niveau d'une causalité inconsciente, Freud exclut aussi, logiquement, toute erreur de calcul que puisse faire l'inconscient, perspective invalidée par Karl Popper.
Modèle:Référence nécessaire l'on prédit que par l'application de certaines techniques thérapeutiques soutenues par la corroboration de certaines théories universelles, le patient « guérira » de ses névroses, ou alors « trouvera » un nouveau sens positif à sa vie. Ainsi, et en se basant sur le déterminisme psychique absolu (et aprioriste), la psychanalyse devrait pouvoir réaliser, d'après Popper, des prédictions thérapeutiques, ou tout autre type de prédictions se rapportant au comportement et au psychisme humain, avec n'importe quel degré de précision stipulé à l'avance.
Mais Jacques BouveresseModèle:Sfn avance que, en s’appuyant (notamment) sur la critique du « déterminisme scientifique » élaborée par Karl Popper, les théories freudiennes supposées détenir une valeur explicative, ne pourraient en réalité fournir les causes aussi strictes impliquées par l’affirmation d’un déterminisme psychique absolu et aprioriste (Modèle:Lang), et, encore moins, donner lieu à de quelconques prédictions sur le psychisme humain, puisque la capacité revendiquée par Freud de fournir les causes d’un phénomène implique logiquement celle de pouvoir les prédire.
En somme, et en reprenant les analyses de Lévi-Strauss et du marxiste Timpanaro, Jacques Bouveresse fait remarquer que la psychanalyse se rapprocherait beaucoup plus de la « magie concrète » que de la science, en raison, précisément, de ses positions favorables à un déterminisme strict excluant le hasardModèle:Sfn. Cette critique, selon laquelle la psychanalyse ne serait qu'une « pensée magique » établie dans la « mentalité primitive », et qui procéderait par « développements scolastiques », à cause de son déterminisme strict négligeant les « secondes causes », se retrouve aussi chez Pierre Debray-RitzenModèle:Sfn.
La théorie des rêves
Historique
D'un point de vue de l'histoire du freudisme, c'est le rêve de Freud de l'injection faite à Irma, dans la nuit du mardi 23 au mercredi 24 juillet 1895, qui constitue le point de départ de toute l'invention de la psychanalyse.
En réalité, et selon des historiens critiques de Freud, comme Robert Wilcocks, l'analyse de la correspondance entre Freud et son ami Fliess, à cette époque, démontre de façon claire, « que ce célèbre « rêve de l'injection faite à Irma » n'a jamais pu se dérouler comme Freud le laissait entendre dans « Die Traumdeutung ». Ce « rêve » n'est qu'une invention rhétorique de Freud pour « persuader » son public viennois de la validité de ses curieuses méthodes nouvelles »<ref>Robert Wilcocks, « Mensonge d'une nuit d'été : la fabrication du rêve d'Irma ». Voir aussi : Site web.</ref>.
Selon ces historiens, toute l'invention de la psychanalyse débute donc par un mensonge. Ce mensonge serait ce « rêve princeps » de Sigmund Freud qui au cours de son auto-analyse, et par l'analyse de ce rêve (puis des suivants), théorise la psychanalyse comme « la voie royale vers l'inconscient ».
Critiques philosophiques, épistémologiques
Dans son livre La Psychanalyse à l'épreuve, le professeur Adolf Grünbaum étudie l'efficacité revendiquée par Freud de sa méthode d'interprétation des rêves, à partir des associations libres des patients, pour valider ses théories sur le refoulement inconscientModèle:Sfn. Grünbaum propose que Freud échafauderait des inférences fallacieuses, lesquelles ne lui permettraient pas de mettre en évidence le refoulé dans le rêve de manière satisfaisante. Le principal reproche fait à Freud par Grünbaum, est de n'avoir jamais donné de confirmation clinique indépendante pour ses thèses sur le refoulement dans le rêve, confirmations qui ne soient contaminées par les attentes théoriques de FreudModèle:Sfn. Grünbaum en conclut à l'effondrement total de l'étiologie psychanalytique, lequel ruinerait radicalement la pertinence de la méthode d'investigation de l'association libre dans la conduite de l'enquête étiologique. Car Freud, explique Grünbaum, Modèle:Citation bloc
René Pommier<ref group="n">Il reçut en 1979 le Prix de la critique de l'Académie française pour Assez décodé !, puis le prix Alfred Verdaguer pour l'ensemble de son œuvre sur proposition de l'Académie française.</ref> publie une critique de la méthode d'interprétation des rêves. L'essentiel de ses reproches recouvre l'usage du symbolisme pratiqué par Sigmund Freud, pour ne retrouver dans les faits cliniques étudiés que les idées préconçues qu'il y a mises ou les fruits de son imagination. Il accuse Freud d'établir avec les éléments du rêve qu'il observe, des liaisons qui paraissent d'autant plus « étonnantes » au père de la psychanalyse qu'elles seraient en réalité Modèle:CitationModèle:Sfn.
Critiques scientifiques
J. Allan Hobson, professeur de psychiatrie à la Harvard Medical School, et directeur de neurophysiologie au Massachusetts Mental Health Center, avance un modèle neurobiologique du rêve, le modèle dit d'activation-synthèse, qui démontre l'effondrement total de toutes les théories freudiennes sur le rêve, qu'elles soient d'ordre physiologique ou psychique. L'hypothèse d'activation-synthèse propose un « mécanisme cérébral nécessaire et suffisant pour qu'il y ait rêve ». « Rêver est considéré, dans cette hypothèse, comme un processus endogène avec une dynamique propre, génétiquement déterminée. Il ne saurait y avoir de sens informatif caché dans ce processus ». Néanmoins, cette hypothèse serait moins déterministe que les théories antérieures, car elle suppose un système de traitement de l'information ouvert, capable de créer des informations nouvelles<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le processus d'activation-synthèse, s'oppose radicalement à la théorie freudienne, en faisant passer la signification du rêve « de l'opacité à la transparence, et en considérant que le processus onirique est plus progressif que récessif, (…) plus créatif que destructif. En un mot, comme un processus plutôt sain que névrotique »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Hobson accuse Freud d'avoir non seulement fait table rase des travaux des chercheurs de sa génération, mais aussi de les avoir systématiquement discrédités pour mieux imposer son point de vue comme étant le seul valide<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il lui reproche aussi de n'avoir jamais fourni la moindre étude comparative quantitative sur ses hypothèses, utilisant les cas contradictoires possibles comme des exceptions qui confirmaient toujours sa théorie<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il s'oppose aussi à la théorie de Freud selon laquelle « rien de ce que nous avons possédé mentalement ne peut être totalement perdu » (Freud, 1900), et argumente sur le fait que l'on possède aujourd'hui des preuves expérimentales montrant clairement que les souvenirs de la prime enfance (que les psychanalystes ont estimé être la source des conflits ultérieurs) sont en fait irrémédiablement perdus<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Hobson en vient à écrire qu'« une fois démolis ces deux postulats jumeaux : l'information ne peut être construite ; l'information ne peut être perdue, beaucoup d'arguments freudiens s'effondrent de manière catastrophique »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
En conclusion, Hobson pense que la psychanalyse n’est qu’une pseudo-science se basant sur des élaborations « obscurantistes » et qui ne possède « aucune base empirique » solide. Freud a basé son postulat de la censure sur des patients dont la répression des désirs sexuels lui a paru pathologique, mais sa théorie de la répression repose, selon Hobson, sur une image erronée du système nerveux qu’avait conçue Freud. Pour Hobson, la théorie de Freud sur le rêve n’est donc que « spéculative et a priori », ne reposant sur « aucune preuve expérimentale » fondée sur des tests, d’autant que la théorie freudienne, ajoute Hobson, « n’est pas construite selon une logique qui la rende susceptible de vérification expérimentale », précisant « que les psychanalystes n’ont jamais défini quelle sorte de preuve pourrait infirmer leur théorie », ce qui serait le cas, pour la théorie des rêves, depuis presque quatre-vingt-dix ans<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Critiques relatives à la légitimité du psychanalyste
La pratique de la psychanalyse n'implique pas la détention d'un diplôme universitaire particulier. Pour être affilié à une association de psychanalystes, le praticien doit avoir été lui-même analysé par l'analyse didactique.
Légalité et réglementation
L'accès aux métiers en rapport avec les soins médicaux, psychiatriques ou non, sont strictement encadrés dans la plupart des pays occidentaux. En France la psychanalyse n'est pas encore parvenue à se doter d'une réglementation de la psychothérapie, celle-ci d'ailleurs, encore récente. Il en va de même pour les thérapies béhavioristes, dernières nées. C'est une des critiques qui lui sont le plus souvent faites.
Lacan lui-même a qualifié d'escroquerie la pratique : Modèle:Citation bloc
Pour Jacques Van Rillaer, Modèle:Citation
Selon le psychanalyste Jean-Louis Sous, cet extrait a été mis en avant par les auteurs du Livre noir de la psychanalyse en y voyant un argument d'autorité qui puisse se retourner contre lui, mais ceux-ci n'ont pas précisé le contexte de cette citation tronquée, alors que les dires de Lacan doivent être lus avec attention<ref name="JL Sous">Modèle:Article</ref>. La suite de la citation étant :
Ce qui signifie, d'après Jean-Louis Sous, que le sens n'est pas transparent, le signifiant étant polysémique et ne relève pas d'un signifié unique<ref name="JL Sous"/>.
Un peu plus loin, Jacques Lacan dira même que :
Pour Lacan, affirmer que la signification d'un comportement serait transparente, univoque, classable dans une échelle est a contrario une escroquerie telle qu'elle se donne à voir dans l'économie du lien social et le Modèle:Cita du discours capitaliste, dit Jean-Louis Sous<ref name="JL Sous"/>.
L'impact scientifique de la psychanalyse
Selon un rapport de l'IPA (Modèle:Lang)<ref>Modèle:Ouvrage — Modèle:2e 2003 Modèle:OCLC.</ref>, concernant la fréquence de moyenne de citation de l’Modèle:Lang et du journal de l’Association psychanalytique américaine dans le « Modèle:Lang », on montre un déclin des citations par d'autres journaux. Ce qui signifierait que la psychanalyse se développerait en « ignorant les contributions contemporaines ».
Critiques historiques et politiques
Le psychiatre Henri Ellenberger a développé les critiques sur ce qu'il appelle les « légendes » de l'histoire freudienne (Histoire de la découverte de l'inconscient, 1970). Par ailleurs souvent reconnu par les défenseurs de la psychanalyse comme un critique impartial et érudit de son histoire, lui reconnaissant certaines qualités, il écrit qu’il est très difficile de juger en toute objectivité l’influence de Freud tant son histoire trop récente serait déformée par les légendes, et qu’il Modèle:CitationModèle:Sfn.
Frank J. Sulloway, dans Freud biologiste de l'esprit, ainsi que Mikkel Borch-Jacobsen et Sonu Shamdasani, dans Le dossier Freud, enquête sur l'histoire de la psychanalyse, développent à la suite d'Ellenberger (et en reprenant parfois ses thèses) des arguments concernant ce qu'ils appellent le mythe du héros, des légendes, des produits de l'imagination de FreudModèle:Etc. Les arguments de ces historiens ont été repris à leur suite par d'autres intellectuels ayant entrepris des recherches et publié des travaux critiques de nature historique sur Freud et la psychanalyse.
Sigmund Freud s'est présenté comme le Galilée de la psychologie de son temps, le découvreur de l'inconscient et de la psychanalyse qui serait devenue sa « science privée » (Mikkel Borch-Jacobsen et Shamdasani)Modèle:Sfn,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Modèle:Lang », par Sonu Shamdasani (conférence).</ref>. Or, Auguste Forel, contesta à Freud la découverte de la méthode psychanalytique en ces termes : Modèle:Citation bloc
Henri Ellenberger relativise l'originalité de la découverte freudienne : Modèle:Citation bloc
Modèle:Référence nécessaire En effet, selon les travaux des « Modèle:Lang », ce dernier, depuis ses débuts jusqu'à la fin de sa vie, n'aurait jamais admis de témoin indépendant dans son cabinet (au contraire de certains de ses plus éminents premiers modèles tels Charcot) ni de contrôle extra-clinique et reproductible de ses théories, en rejetant de manière explicite la méthode expérimentale, dans une réponse à Rosenzweig<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Borch-Jacobsen et Sonu Shamdasani, soutiennent également que : Modèle:Citation bloc
Les mêmes auteurs affirment également que la théorie de l'inconscient et le complexe d'Œdipe seraient entièrement le fruit de l'échec reconnu par Freud lui-même de sa propre auto-analyse par introspection, procédé déjà reconnu comme obsolète en son temps, et déjà longtemps avant, par Emmanuel Kant<ref>Emmanuel Kant Anthropologie. Divers fragments relatifs aux rapports du physique et du moral et au commerce des esprits d'un monde à l'autre).</ref>.
Selon les plus récents travaux des « Modèle:Lang » (Mikkel Borch-Jacobsen et Sonu Shamdasani), Freud n'aurait, en travaillant reclus dans son cabinet et en excommuniant systématiquement les critiques, bâti que « sa science privée », ainsi que des légendes autour de son personnage et de sa doctrine afin de mieux imposer l'objectivité de ses études et de ses résultats d'une part, et de rigueur et d'honnêteté de ses méthodes d'autre part. Freud aurait dissimulé ses inspirations de biologiste (jugées obsolètes, par Ernst Kris, l’un de ses plus ardents défenseurs), dans la conception de ses théories, afin de mieux donner l’impression d’une rupture scientifique radicale avec la psychologie de son temps, pour s’affirmer, en « pur psychologue » comme le nouveau « Galilée » de la psychologie. C'est donc ce travail de dissimulation de ses inspirations biologistes obsolètes qu'aurait opéré Freud, qui justifie le qualificatif de « cryptobiologiste de l'esprit », utilisé par Frank Sulloway dans son étudeModèle:Sfn. Toutefois, ce point de vue est critiqué, par Borch-Jacobsen et Shamdasani.
Les « Modèle:Lang » semblent unanimes sur le fait que Freud fut le seul témoin privilégié de la création de ses théories et de leur confirmation, et du traitement des grands cas censés être représentatifs de l'efficacité de sa méthode thérapeutique ainsi que de la validité des théories qui les sous tendent.
Modèle:Refsou qui voient dans les critiques une « haine » contre Freud et la psychanalyse, donc de l'irrationnel qui ne peut être traité sur le front du discours rationnel et critique mais sur celui du symptôme<ref>Voir par exemple le livre d'Élisabeth Roudinesco Pourquoi tant de haine ? Anatomie du Livre noir de la psychanalyse.</ref>.
Critiques marxistes
Les marxistes, à part quelques exceptions notables comme Trotsky<ref>Culture et Socialisme, Modèle:Date-. Modèle:Citation. Lettre à E. Bauer, Modèle:Date-. Modèle:Citation La Révolution russe, Modèle:Date-. Modèle:Citation</ref>, considéraient la psychanalyse comme une science bourgeoise. L’association psychanalytique russe a existé au début des Modèle:Nobr et s'est éteinte dans les Modèle:Nobr car la représentation conceptuelle freudienne du sujet clivé était incompatible avec le marxisme<ref>La Psychanalyse en Russie dans les Modèle:Nobr et la notion de Sujet, Tatiana Zarubina.</ref>. Toutefois, il y eut un courant intellectuel désigné sous le nom de freudo-marxisme dont les principaux représentants ont été les psychanalystes de la gauche freudienne : d'Otto Fenichel à Wilhelm Reich, ainsi qu'Erich Fromm et Herbert Marcuse. Mais c'est en France que s'effectua avec le plus de richesse la jonction entre l'idéal communiste et l'idée d'une subversion freudienne, avec le mouvement surréaliste et le double projet de révolution du langage et de la réalité. Freud manifesta toujours une hostilité, sinon au marxisme, du moins au communisme et surtout aux freudo-marxistes et aux surréalistes. Louis Althusser, en 1964, inaugura une refonte du marxisme, à partir d'une lecture largement inspirée des thèses freudiennes<ref group="n">Par exemple Pour Marx puis Lire le capital.</ref>.
Nazisme et psychanalyse
D'après Stephen Frosh<ref>Modèle:Pdf & Article scientifique de Frosh. Frosh, S. (Modèle:Date-) « Modèle:Lang. Modèle:Lang, Modèle:N° (5). Modèle:P.. Modèle:ISSN.</ref> deux thèses s'opposent et correspondent pour l'une à la destruction, pour l'autre à une continuité de la psychanalyse durant le régime nazi.
Allemagne
La pratique de la psychanalyse n'a pas disparu sous le régime nazi. Des psychanalystes non juifs ont continué à œuvrer au sein de l’Institut Göring<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Cox G. Modèle:Lang. New York, Modèle:Lang, 1985.</ref> dirigé par le psychiatre Matthias Göring, ou Boehm et Müller-Braunschweig.
France
Parmi les psychanalystes français, l'attitude politique des psychanalystes Georges Mauco<ref>Voir sur patrick-weil.comModèle:Pdf.</ref>,<ref>Élisabeth Roudinesco, « Georges Mauco (1899-1988) : un psychanalyste au service de Vichy. De l'antisémitisme à la psychopédagogie », L'Infini, automne 1995, Modèle:P..</ref> et René Laforgue<ref>Modèle:Citation sur sefarad.org.</ref> sont à étudier.
Critiques éthiques
Critiques thérapeutiques
Modèle:Article détaillé De plus en plus d'analyses et de recherches publiées à orientations historiques et épistémologiques mais aussi thérapeutiques<ref>Comme celle du psychanalyste canadien Patrick Mahony dans son livre « Dora s'en va. Violence dans la psychanalyse ».</ref>, remettent en question les résultats et la validité des méthodes employées par Freud, ses effets thérapeutiques, mais aussi, la probité scientifique et morale de celui-ci. Selon Mahony, « Dora », aurait été traumatisée deux fois : par son agresseur, puis par son thérapeute (Freud) : Modèle:Citation bloc
Judd Marmor constate : Modèle:Citation bloc
Selon le Prix Nobel de médecine Eric Kandel, il y aurait des preuves irréfutables de l'efficacité des thérapies non psychodynamiques, alors que, selon lui, Modèle:Citation bloc
En France, le rapport de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale sur l'évaluation des psychothérapies, demandé par les fédérations des usagers, suscita de très vives réactions d'indignation de la part des milieux favorables à la psychanalyse. En effet, ce rapport apporte la preuve d'une supériorité des thérapies cognitivo-comportementales (TCC), dans la majorité des troubles mentaux, par rapport aux thérapies d'inspiration psychodynamique. Ce rapport fut retiré du site du Ministère de la Santé Publique. Il reste accessible sur le site de l'INSERM<ref>Institut national de la santé et de la recherche médicale, Psychothérapie : trois approches évaluées, Paris, 2004 (Expertise collective) Modèle:ISBN Modèle:Lire en ligne</ref>.
L'accusation de subjectivisme, et de mensonges
L'accusation de subjectivisme semble bien étayée par les propres propos de Freud. Il écrit, dans Introduction à la psychanalyse, première partie, « Les actes manqués »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> : Modèle:Citation bloc
Les propres affirmations du Freud, paraissent s'accorder avec les critiques de Borch-Jacobsen et Shamdasani <ref>Borch-Jacobsen et Shamdasani dans « Le dossier Freud enquête sur l'histoire de la psychanalyse », page 334–335</ref>, où, après avoir décrit les « mensonges », les « assertions trompeuses », les « équivoques stylistiques » et les « silences intéressés », les auteurs soutiennent que : Modèle:Citation, et surtout qu'il n'aurait bâti qu'une « science privée » et « légendaire », en dehors de tout contrôle indépendant, donc selon une démarche diamétralement opposée à la vraie science.
Depuis quelques années, surtout depuis l'exposition Freud aux États-Unis, Modèle:Référence nécessaire
Des historiens comme Mikkel Borch-Jacobsen et Sonu Shamdasani dans « Le dossier Freud. Enquête sur l'histoire de la psychanalyse », démontrent donc que toute la psychanalyse n'est que la « science privée » de Freud, et qu'elle ne peut, de ce fait, être considérée comme une science. À la suite de ce constat, les historiens démontrent qu'en détruisant, par l'analyse historique, les légendes protectrices et mensongères qui seraient destinées à protéger Freud et la psychanalyse de la prise de conscience de leur histoire réelle entièrement dépendante des mensonges freudiens, on porterait un coup fatal à la crédibilité de l'un et de l'autre. Ni Freud, ni « sa » psychanalyse ne résisteraient à « la police du passé » (Borch-Jacobsen).
Le livre Le Livre noir de la psychanalyse montre grâce Modèle:Référence nécessaire qui ont pu retrouver des patients que Freud avait décrits dans ses livres en retrouvant leur vrai nom, que la plupart de ceux-ci n'étaient pas du tout guéris comme le prétendait Freud, mais que Freud utilisait ses publications pour promouvoir la psychanalyse et non comme un compte-rendu scientifique de ces « cures » psychanalytiques prétendument réussies.
Un mouvement parfois qualifié de « sectaire »
Même au sein des psychanalystes des voix s'élèvent sur le danger du sectarisme de la psychanalyse, lié au fait que, en France, les différentes écoles sont organisées en associations loi 1901 ce qui permet d'empêcher les voix divergentes d’une doctrine de s’exprimer. En plus le coût de la formation étant élevé et l’enseignement limité à quelques grandes villes, Modèle:Référence nécessaire Modèle:Citation bloc
Depuis le début, des voix se sont élevées qui rapprochaient la psychanalyse d'une secte. C'était le cas d'Alfred Hoche, psychiatre allemand, l'un des premiers critiques de la psychanalyse, qui écrivit en 1910 : Modèle:Citation bloc
D'autres critiques célèbres de la psychanalyse, tel Henri Ellenberger, portent le même jugement sur la psychanalyse (Voir par exemple, l'organisation d'un « Comité secret » par Freud, et la distribution d'un anneau aux fidèles, membres de ce Comité). Henri Ellenberger écrit : Modèle:Citation bloc
Lettre d'Eugen Bleuler à Sigmund Freud, Modèle:1er janvier 1912<ref>Cité par Modèle:Harvsp.</ref> : Modèle:Citation bloc
Le problème des rapports à l'argent
La nécessité de payer les séances en liquide est considérée par certains critiques de la psychanalyse comme un indice de la vénalité des psychanalystes. Sigmund Freud était en effet déjà critiqué en son temps pour cette raison, notamment par les médecins viennois<ref>Warner SL, "Sigmund Freud and money.", Journal of the American Academy of Psychoanalysis, 1989</ref>.
Pour les psychanalystes, cette règle obéit à une théorisation précise : l'aspect concret de l'argent liquide lui permet d'être intimement relié à de nombreux motifs inconscients que la cure vise à rendre conscients afin qu'ils puissent y être élaborés.
Critiques de nature religieuse
Henri Baruk remarquait que Modèle:Citation C'est ainsi que les critiques religieuses reposent soit sur des raisons morales, soit sur une vision idéale de l'humain qui ne peut intégrer la vision dualiste de Freud.
- L'explication par le bas étant incompatible avec l'explication par le haut, l'Église catholique accuse la psychanalyse de justifier la fornication et de prétendre que tous les problèmes psychologiques auraient leur source dans une sexualité refoulée.
Le prêtre franciscain Agostino Gemelli écrit dans Psicoanalisi e Cattolicismo (1950) que les théories de Freud sont inacceptables pour l'église catholique. Modèle:Souverain- a explicitement condamné la technique psychanalytique dans son discours aux médecins neurologues du Modèle:Date- : Modèle:Citation bloc
- Le yogi indien Sri Aurobindo, répondant à une question posée par un de ses auditeurs, en 1936, s’est montré très critique à l’égard des travaux de Freud. Il n’aborde pas le sujet sous l’angle des valeurs morales. Ainsi, lorsqu’il emploie les mots «purification» et «impur», il ne sous-entend pas les notions de bien ou de mal, mais celle d’effort à réaliser sur soi-même pour se perfectionner, dans le cadre de la pratique de ce qu’il appelle le «yoga intégral»:
La psychanalyse dans l'institution judiciaire
Une tribune publiée dans L'Obs et signée par soixante psychiatres et psychologues, « appelle à exclure l’approche freudienne des expertises judiciaires et de l’enseignement à l’université », elle a été initiée par Sophie Robert qui affirme qu'« il est insupportable d’entendre des “experts” judiciaires prétendre que les bébés ont des “intentions” sexuelles, mettre en cause le désir des victimes d’agressions sexuelles, d’inceste ou que des parents d’enfant autistes se voient retirer la garde de leurs enfants au nom de pseudo-expertises ! »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Une tribune de psychanalystes également psychologues et psychiatres, intitulée « La psychanalyse est une science à part entière » a été publié en réponse par le même magazine : Modèle:Cita<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Une autre tribune, intitulée Modèle:Cita du Séminaire Inter-Universitaire Européen d’Enseignement et de Recherche en Psychopathologie et Psychanalyse qui regroupe plus de deux cents professeurs et maîtres de conférences en psychopathologie et psychologie clinique, a également été publiée par le même magazine et affirme que les auteurs de la première confondent Modèle:Cita visant à une Modèle:Cita qui a pour Modèle:Cita<ref>Modèle:Article</ref>.
Critiques psychologiques
Dans les années 1920, une critique plus scientifique<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> a émergé, en particulier chez Lev Vygotski<ref group="n">Lev Vygotski (1896–1934).</ref>. Ses critiques, qui ne remettent pas en cause l'existence de l'inconscient, ni la sexualité infantile, portent sur trois points principaux :
- la psychanalyse donne une place trop exclusive à l'inconscient : ne pas prendre en compte les éléments conscients dans l'expérience vécue entraîne à négliger l'activité sociale ;
- la psychanalyse donne trop d'importance explicative à la structure des conflits de l'enfance : ne pas prendre en compte les événements ultérieurs dans la biographie de la personne empêche de comprendre l'articulation, éventuelle, des conflits actuels et de leurs sources avec les conflits qui se sont déroulés dans l'enfance ;
- la psychanalyse réduit trop toutes les manifestations psychiques à la sexualité.
Vygotski conclut sa critique par :
Critiques de la métapsychologie
D'autres critiques, comme celles de Ian Hacking, portent sur « la fragilité du concept de mémoire », fruit d'une longue construction historique, et donc par extension, du concept d'inconscient.
Critiques de l'école française de psychologie clinique
Pierre Janet représentant de cette école, est l'un des premiers français à critiquer la psychanalyse, en tant qu'elle n'apporterait aucun vrai concept nouveau, et sa seule nouveauté serait le trop fort poids qu'elle donne à la sexualité. Janet serait précurseur de Freud sur nombre d'idées relatives à l'hystérie ou aux traitements psychologiques. Il reprochait notamment à Freud son utilisation du symbolisme : Modèle:Citation bloc
Michel Cariou, auteur contemporain de cette école, spécialiste d'Henri Wallon, relève le paradoxe de la psychanalyse. Pour lui, la psychanalyse constate que la sexualité humaine est passée d'un but de reproduction à celui de jouissance, et ainsi est sous-tendue par le concept de pulsion plutôt que par celui d'instinct. En effet, Modèle:CitationModèle:Sfn. Il dénonce également « l'anthropomorphisme » de nombre de théories en psychologie, qui, chez Freud, ont pris la forme d'une théorisation basées sur des concepts tels que la jouissance et la sexualité, qui sont en fait des « évidences d'adultes » répercutées sur l'enfantModèle:Sfn.
Critiques behaviouristes, cognitivistes et des neurosciences
Kandel
Le prix Nobel de médecine Eric Kandel, qui reçut initialement une formation de psychiatrie pour en venir aux neurosciences considère que : Modèle:Citation bloc
Autisme
Modèle:Loupe Dans certains pays comme la France, les théories psychanalytiques sont employées dans des hôpitaux pour diagnostiquer et traiter les maladies mentales et les troubles envahissants du développement, ce qui conduit à des prises en charge inefficaces et inadaptées<ref>Modèle:Lien web</ref>, en contradiction avec les recommandations de l'OMS et de la Haute Autorité de Santé, notamment concernant l'autisme, considéré comme une psychose infantile par la psychanalyse<ref>Voir par exemple Sophie Verney-Caillat, « Autisme : “Le Mur”, docu qui dérange des psys français », rue89, nouvelobs.com, Modèle:Date-.</ref> et non comme un syndrome neurologiqueModèle:Référence insuffisante.
Rêve
Le modèle freudien des rêves n'est plus accepté par les différents courants scientifiques depuis 1916 quand Carl Gustav Jung publiait ses recherches sur les rêves<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Carl Gustav Jung, « The Psychology of Dreams », dans Collected papers on analytical psychology, Londres, 1916.</ref>. La psychanalyse accorde pourtant une importance tout à fait centrale au rêve et à son interprétation, tant pour la justification de la théorie du refoulement inconscient (la « clé de voûte » de la psychanalyse, selon S. Freud) que pour la formation des analystes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Pour les détails sur les différentes positions concernant le rêve et son interprétation voir Modèle:Article détaillé
Refoulement
Autre pierre de touche de l'édifice freudien, la théorie du refoulement considérée par Freud comme la « clé de voute » de toute la psychanalyse ; les souvenirs enfouis dans notre mémoire ne sont pas des souvenirs figés, chose absolument nécessaire au fondement de la théorie du refoulement freudien et à son inconscient : Modèle:Citation bloc
Behaviourisme
Le Béhaviorisme, concept d'origine américaine, né de John Broadus Watson, s'est toujours opposé à la psychanalyse et il a trouvé l'appoint du cognitivisme. Les neurosciences progressent actuellement grâce aux nouveaux moyens dont les chercheurs disposent sur le plan technique : imagerie cérébrale fonctionnelle: IRMf, TEP-scan, électroencéphalographie, Électroencéphalographie quantitative, magnétoencéphalographie, stimulation trans-crânienne, etc. Cette mouvance soit conteste globalement la psychanalyse soit tente d'en démontrer les fondements en visualisant des activités cérébrales qui ressembleraient à ce que Freud a décrit.
Dans Le Livre noir de la psychanalyse, Joëlle Proust, directrice de recherche au CNRS, écrit : Modèle:Citation bloc
Classification
Ce courant, comme la psychiatrie, a trouvé préférable, au début des années 1980, de se référer pour le diagnostic à des classifications descriptives unificatrices, pouvant également servir de base à des travaux scientifiques qualifiés de qualité. Ainsi le concept de névrose a été remplacé par d'autres catégories diagnostiques, comme celles des troubles anxieux et des troubles de l'adaptation dans les dernières classifications internationales (CIM-10 et DSM-IV).
Autres critiques
Les humoristes ont souvent été à même de résumer d'un trait les critiques à l'encontre de la psychanalyse. Le Viennois Karl Kraus, dans une formule lapidaire, et que vient confirmer la critique scientifique, donne Modèle:Citation selon le biographe Emil Ludwig :
Erreur
Le texte de Freud Un souvenir d'enfance de Léonard de Vinci<ref>Ainsi que Le Moïse de Michel-Ange (Der Moses des Michelangelo) (1914).</ref>, quoique étudié en esthétique, en histoire de l'art et en arts plastiques, se fonde sur une erreur de traduction, comme l'a démontré un historien de l'art<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Eric Maclagan, dans Burlington Magazine for Connoisseurs, Modèle:N°, 1923, Modèle:P..</ref>,<ref>Lire aussi : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Meyer Schapiro, « Leonardo and Freud : an art-historical study », dans Journal of the History of Ideas, Modèle:N°, 1956, Modèle:P.) ; et Psychanalyse et art.</ref> dès 1923. Léonard de Vinci parle du fait qu'un milan (l'oiseau) s'était posé sur son berceau. Freud, qui ne disposait que d'une traduction allemande erronée d'un roman russe évoquant les mots de Léonard, fait un long développement sur la figure maternelle et le vautour et y trouve l'explication de l'homosexualité de Vinci. Cet exemple est considéré comme représentatif par les critiques quant au manque de rigueur de Freud face aux faits.
Misogynie
Freud est parfois accusé de misogynie, laquelle serait liée au fondement même de ses théories<ref>Modèle:Article.</ref> :
Cette thèse est contestée par la psychanalyste Monique Schneider dans ses écrits<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Abus sexuels
Alice Miller a reproché à certains psychanalystes de l'Association psychanalytique internationale d'avoir nié la réalité des abus sur les enfants : Modèle:Citation<ref>interview sur le site officiel</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Homosexualité et homophobie
La théorie freudienne de l'homosexualité, qui veut que celle-ci se développe selon l'Œdipe de l'enfant, a été largement abandonnée dans la psychologie moderneModèle:Référence insuffisante, en faveur de la Modèle:Lien.
Selon Didier Eribon, la psychanalyse a véhiculé une image dépréciative de l'homosexualité, développant une vision hétérosexiste et patriarcale de la sexualité, et certains de ses représentants ont tenu des propos ouvertement homophobes, tel Lacan<ref>Lacan, Séminaire, vol. VIII, « Le Transfert », 1960-1961. Voir le commentaire de Didier Eribon, « L’inconscient des psychanalystes au miroir de l’homosexualité » Dans Modèle:Ouvrage</ref>. Cependant, le psychiatre et psychanalyste Albert Le Dorze rapporte que, selon le sociologue et spécialiste de théorie queer Modèle:Lien, Modèle:Citation Le Dorze remarque aussi que, selon le philosophe et spécialiste de théorie queer Modèle:Lien, Modèle:Citation
Anna Freud est convaincue que l'homosexualité est une « maladie »<ref group="c">Modèle:Citation<ref>Correspondance 1904-1938. Anna Freud, Sigmund Freud, préface de E. Roudinesco, Fayard, 2012.</ref>.</ref> et est accusée, comme d'autres disciples de Freud, d'homophobie<ref name="Roudisun">Article payant « Freud slips into France’s row over gay marriage » par Matthew Campbell, le Modèle:Date-. Modèle:Citation étrangère</ref>.
D'après Maxime Foerster, Anna Freud est à la fois lesbienne et homophobe<ref>La Différence des sexes à l'épreuve de la République de Maxime Foerster, Éditions L'Harmattan, 2003, Modèle:P..</ref>. Pour Annie Fortems, Anna Freud a un Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>.
Selon Didier Eribon, le livre L'Anti-Œdipe de Deleuze et Guattari est Modèle:Citation.
Au sujet de la paranoïa (et de l'homosexualité), le psychiatre américain Morton Schatzman publie un ouvrage<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lang, 1973, 193Modèle:Nb p. Traduction : L'Esprit assassiné, Stock 1973. L'expression étant reprise des écrits mêmes de Daniel Paul Schreber.</ref> dans lequel il montre que l'étude sur le Président Schreber (dans Cinq psychanalyses) et la théorie était très faible parce que le père de Schreber Modèle:Incise l'avait gravement persécuté dans son enfance.
Le docteur Henry Zvi Lothane a remis en cause<ref>Modèle:Chapitre.</ref>,<ref>https://www.mathinees-lacaniennes.net/fr/21-categorie-fr-fr/articles/318-daniel-paul-schreber-dans-le-monde-anglophone-expose-de-tom-dalzel)</ref> l'hypothèse freudienne issue d'une analyse appliquée et non d'une analyse clinique<ref>Henry Zvi Lothane, « Le meurtre d'âme de Schreber. Un cas de persécution psychiatrique », dans Schreber et la paranoïa : le meurtre de l'âme de Luiz Eduardo Prado de Oliveira, coll. « Psychanalyse et civilisations », L'Harmattan, 2000.</ref>.
Notes et références
Citations
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Henri Baruk, Mémoires d'un neuropsychiatre, Édition Tequi, Modèle:2e éd. rev. et augm, 2000 Modèle:ISBN
- Modèle:Ouvrage
- Pierre Bergounioux, Hôtel du Brésil, Gallimard, coll. « Connaissance de l'inconscient », 2019
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Mikkel Borch-Jacobsen :
- Le Sujet Freudien, Aubier Flammarion, Paris, 1982
- Souvenirs, d'Anna O. Une mystification centenaire, Aubier, 1995
- Folies à plusieurs. De l'hystérie à la dépression, Empêcheurs de Penser en Rond, Paris, 2002
- Modèle:Ouvrage
- Renée Bouveresse-Quilliot, Les Critiques de la psychanalyse, Que sais-je no 2620, Presses universitaires de France, Paris, 1991
- Frédéric Canovas, L’Écriture rêvée. Paris: L’Harmattan, “Espaces littéraires”, 2000, Modèle:Nb p.
- Robert Castel, Le Psychanalysme, François Maspero, 1973
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Frederick C. Crews, « Unauthorized Freud: doubters confront a legend. » Viking, 1998
- Pierre Debray-Ritzen:
- La Scolastique freudienne, Fayard, Paris, 1972
- Modèle:Ouvrage
- Gilles Deleuze et Félix Guattari, L'Anti-Œdipe, Minuit, 1972
- Modèle:Ouvrage.
- Didier Éribon:
- Allen Esterson, Seductive Mirage : An Exploration of the Work of Sigmund Freud, Chicago et La Salle, III, Open Court, 1993
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Marcel Gauchet, L'inconscient cérébral, éditions du Seuil, collection « Librairie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle », 1999, Modèle:ISBN
- Gilles-Gaston Granger :
- L'Irrationnel, éd. Odile Jacob, 1998 Modèle:ISBN
- Pour la connaissance philosophique, éd. Odile Jacob, 2005 Modèle:ISBN
- Adolf Grünbaum:
- André Haynal et Paul Roazen, Dans les secrets de la psychanalyse et de son histoire, PUF, 2005 Modèle:ISBN
- J. Allan Hobson, Le cerveau rêvant, traduit de l'anglais par Rose Saint-James, éd. Gallimard, col. "NRF", 1992, (Modèle:1re édition Basic Books, Inc. New York, U.S.A., 1988), 402 p. Modèle:ISBN
- Émile Jalley, La guerre de la psychanalyse Volume 1, Hier, aujourd’hui, demain, Volume 2, Le front européen. Éditions L’Harmattan, Paris, Paris, 2008
- Rauda Jamis, Ce qui me gêne avec les psys, Paris, Lattès, 2003
- Pierre Janet, La psychanalyse de Freud, L'Harmattan, 2004 Modèle:ISBN
- Sibylle Lacan, Un père, puzzle, Paris, Gallimard, 1994
- Sylvie Lanzenberg, J'accuse la dérive de la psychanalyse, Éditions du Cygne, Paris, 2005
- Samuel Lézé, L'autorité des psychanalystes, PUF, 2010 Modèle:ISBN
- Modèle:Ouvrage
- Patrick Mahony :
- Freud l'écrivain, Belle Lettres, 1982 Modèle:ISBN
- Dora s'en va, violence dans la psychanalyse, Empêcheurs de Penser en Rond, Paris, 2001
- Modèle:Ouvrage. Nouvelle édition 10/18 (2007) Modèle:ISBN
- Modèle:Ouvrage
- Michel Onfray
- Modèle:Ouvrage — rééd. « Livre de poche », Modèle:N°, 2011.
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Jean Paulhac, Freud, divan le terrible, éditions Rencontres (diffusion GE29), 2002, 180 pages Modèle:ISBN
- Maria Pierrakos, La tapeuse de Lacan. Souvenirs d'une sténotypiste fâchée. Réflexions d'une psychanalyste navrée, L'Harmattan, Paris, 2003
- Richard Pollak, Bruno Bettelheim ou la fabrication d'un mythe, Empêcheurs de Penser en Rond, Paris, 2003
- Modèle:Ouvrage
- Freud et Léonard de Vinci. Quand un déjanté décrypte un géant, Editions Kimé, 2014.
- La Psychopathologie de la vie quotidienne ou quand Freud déménage du matin au soir, Editions Kimé, 2015
- "Joyeusetés freudiennes", Editions Kimé, 2018.Modèle:ISBN
- Modèle:Ouvrage
- Conjectures et réfutations (1953), Paris, Payot, 1979, réd. 1985
- L'univers irrésolu. Plaidoyer pour l'indéterminisme, Hermann, Paris, 1984
- Le réalisme et la science, Hermann, Paris, 1990
- Paul Ricœur, De l'interprétation (1965), Seuil poche, 1995 Modèle:ISBN
- Paul Roazen, La Saga freudienne, Paris, Presses universitaires de France, 1986
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Paul Roazen, Freud and his followers, New York, Da Capo Press, Modèle:2e éd., 1990
- Paul Roazen, Mes rencontres avec la famille de Freud, Seuil, 1998 Modèle:ISBN
- François Roustang, Un destin si funeste, Éditions de Minuit, 1977 Modèle:ISBN
- Modèle:Ouvrage
- Sherry Turkle, La France freudienne, Fayard, 1981
- Jacques Van Rillaer, Les illusions de la psychanalyse, Pierre Mardaga, Bruxelles, 1980 Modèle:ISBN
- Richard Webster, Le Freud Inconnu : l'invention de la psychanalyse, Exergue, 1998.
- Gérard Zwang, La statue de Freud, Robert Laffont, 1985, 952 p. Modèle:ISBN