Démographie de la Turquie

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Modèle:Infobox Démographie

Cet article contient des informations sur la démographie de la Turquie, incluant, entre autres, des statistiques démographiques sur les natalités, les mortalités, les migrations ainsi que sur les groupes culturels, ethniques et religieux.

Évolution de la population

Évolution récente de la population<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Année Population
(au 31 décembre)
Évolution
2012 75 627 384
2013 76 667 864 + 1,38 %
2014 77 695 904 + 1,34 %
2015 78 741 053 + 1,35 %
2016 79 814 871 + 1,36 %
2017 80 810 525 + 1,25 %
2018 82 003 882 + 1,48 %
2019 83 154 997 + 1,40 %
2020 83 614 362 + 0,55 %
2021 84 680 273 + 1,27 %
2022 85 279 553 + 0,71 %

La croissance démographique turque est nettement supérieure à celle des autres pays européens (environ 1,2 % par an).

Les projections ci-dessous ont été réalisées en 2018 par l'Institut statistique de Turquie<ref name="population2080-1">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Population Projections</ref>,<ref name="population2080-2">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Population Projections, 2018-2080</ref>.

Projections (2018)<ref name="population2080-1" />,<ref name="population2080-2" />
Année Population
2023 Modèle:Unité
2040 Modèle:Unité
2060 Modèle:Unité
2080 Modèle:Unité

Évolution des principaux indicateurs démographiques

Projections des Nations unies<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Période Naissances annuelles Décès annuels Solde naturel annuel Taux de natalité (‰) Taux de mortalité (‰) Solde naturel (‰) Indice de fécondité Taux de mortalité infantile
1950-1955 1 108 000 431 000 677 000 48.4 18.8 29.6 6.30 167.4
1955-1960 1 237 000 485 000 752 000 46.9 18.4 28.5 6.15 163.9
1960-1965 1 328 000 529 000 799 000 44.3 17.6 26.7 6.05 160.5
1965-1970 1 355 000 562 000 792 000 40.3 16.7 23.6 5.70 156.9
1970-1975 1 451 000 564 000 887 000 38.7 15.0 23.7 5.30 141.3
1975-1980 1 523 000 545 000 977 000 36.4 13.0 23.4 4.72 119.4
1980-1985 1 579 000 505 000 1 074 000 33.8 10.8 23.0 4.15 96.7
1985-1990 1 433 000 457 000 976 000 27.7 8.8 18.9 3.28 78.0
1990-1995 1 419 000 432 000 987 000 25.1 7.7 17.4 2.90 63.0
1995-2000 1 382 000 399 000 983 000 22.6 6.5 16.1 2.57 45.5
2000-2005 1 296 000 373 000 923 000 19.7 5.7 14.0 2.23 31.4
2005-2010 1 316 000 384 000 932 000 18.7 5.5 13.2 2.15 24.0

Natalité

Évolution des principaux indicateurs au cours des dix dernières années<ref>Turkish Statistical Institute - Birth Statistics, 2022</ref>
Année Naissances Taux de natalité
(pour Modèle:Nombre)
Indice de fécondité
(enfants par femme)
2012 1 294 605 17,2 2,11
2013 1 297 505 17,0 2,11
2014 1 351 088 17,5 2,19
2015 1 336 908 17,1 2,16
2016 1 316 204 16,6 2,11
2017 1 300 258 16,2 2,08
2018 1 256 282 15,4 2,00
2019 1 189 939 14,4 1,89
2020 1 117 942 13,4 1,77
2021 1 083 336 12,9 1,71
2022 1 035 795 12,2 1,62
Fichier:Turkey total fertility rate by province 2022.png
Taux de fécondité par province en 2022<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Modèle:Légende/DébutModèle:LégendeModèle:LégendeModèle:LégendeModèle:LégendeModèle:Légende/Fin
Fichier:Turkeypop.svg
Pyramide des âges en Turquie en 2017.

C'est dans la région de l'Anatolie du Sud-Est que la natalité est la plus élevée. En 2022, le taux de fécondité y atteint Modèle:Nombre par femme et le taux de natalité est de Modèle:Unité.

La baisse de fécondité entre 2001 et 2008 est notamment due à la baisse de près de 17 % du nombre des naissances dans le sud-est de la Turquie, à majorité kurde<ref name="tuik">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Cette baisse est à mettre en relation avec l'augmentation de l'offre, en matière de santé, proposée par le gouvernement turc (contraception…) et le début du planning familial, inexistant jusqu’alors, dans cette région.

Composition ethnique et religieuse

Population de la Turquie en fonction de la langue maternelle
Langues Recensement 1935<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> Recensement 1945<ref name="UN Demographic Yearbooks">Modèle:Lien web.</ref> Recensement 1965<ref name="UN Demographic Yearbooks" />
Nombre % Nombre % Nombre %
Turc 13,828,000 87.5 16,598,037 88.3 28,175,579 90.2
Kurde 1,473,000 9.3 1,476,562 7.9 2,108,721 6.9
Zazaki 147,707 0.5
Arabe 145,000 0.9 247,204 1.3 368.971 1.2
Grec 109,000 0.7 88,680 0.5 49.143 0.2
Adyguéen 92,000 0.6 66,691 0.4 57,337 0.2
Ladino 79,000 0.5 51,019 0.3 9,124 0.0
Arménien 77,000 0.5 56,179 0.3 32,484 0.1
Laze 46,987 0.3 27,715 0.1
Géorgien 40,076 0.2 32,334 0.1
Abaza 8,602 0.0 10,643 0.0
Autres 110,137 0.6 157,449 0.5
Total 15,803,000 18,790,174 31,391,207

Histoire

Durant les siècles ottomans et notamment depuis l'âge d'or de cet empire (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle), un système dit « des Millets » (« nations » au sens confessionnel du terme) fut mis en place : il n'y avait pas de statistiques ethniques ou religieuses à proprement parler, mais la collecte de l'impôt, notamment du haraç, a produit des registres qui nous renseignent sur la démographie de l'époque<ref>Gábor Ágoston et Bruce Masters, article « Millet » in {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Encyclopedia of the Ottoman Empire, ed. Holmes & Meier 1982, pp. 383–4.</ref>. Ce système était conforme au droit islamique, avec les notions de Dar-al-Islam (« maison de la soumission à Dieu » ou monde islamique : les musulmans), Dar-al-Ahd (maison de la trêve ou monde des soumis ou Dhimmis, des vassaux et des alliés, avec lesquels les musulmans sont en paix) et Dar-al-Harb (« maison de la guerre » ou monde ennemi avec lequel les musulmans sont en conflit). Les Millets non-musulmans s'intègrent dans le Dar-al-Ahd en tant que Dhimmis. Le premier millet : Rum milleti, reconnu dès la prise de Constantinople (1453), correspondait à l'Église orthodoxe. Le second à être reconnu, au moment de la prise de Trébizonde (1461), fut le millet arménien (millet-i sadika, « millet fidèle », avec juridiction sur tous les chrétiens d'Orient (assyriens, coptes, syriaques, catholiques et même bogomiles). Le troisième fut le millet juif, dès la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (mais sans charte officielle avant 1839). Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, d'autres millets furent créés pour les Églises chrétiennes d'Orient, pour les uniates (un millet catholique unique reconnu par le Traité d’Andrinople de 1829, confirmé par un firman de 1830), pour les protestants (arméniens, assyriens ou arabes)<ref>Dimitris Stamatopoulos, {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « From Millets to Minorities in the 19th century Ottoman Empire: an Ambiguous Modernization », in S. G. Ellis, G. Hálfadanarson, A.K. Isaacs (dir.), Citizenship in Historical Perspective, éd. Plus, Université de Pise 2006.</ref>, mais aussi pour deux communautés juives « hétérodoxes » : les karaïms, reconnus comme millet par le sultan Abdul-Hamid en 1900, puis en Égypte en Modèle:Date- et les samaritains, reconnus à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en Palestine<ref>Benjamin Braude et Bernard Lewis, {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Christians and Jews in the Ottoman Empire, tome 1, Holmes & Meier, New York 1982, Modèle:ISBN.</ref>.

Pour sa part, la République Turque, en adoptant la laïcité le Modèle:Date, a aboli ce système, mais pas les statistiques ethno-religieuses : jusqu'en 1965, la langue, la religion et l'ethnie sont recensées avec précision et rendues publiques<ref name="Bozdemir">Modèle:Ouvrage.</ref>. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ces données sont toujours recueillies mais sont désormais confidentielles : il est donc impossible de donner des chiffres précis en ce qui concerne l'appartenance linguistique, ethnique et religieuse<ref name="Bozdemir" />.

Fichier:Greek lithograph celebrating the Ottoman Constitution.png
Didar-i Hürriyet kurtarılıyor (la Liberté sauvée) : carte postale de 1908 saluant la constitution ottomane du Modèle:Date-, figurant le sultan Abdul-Hamid, les différents millets de l'empire (Turcs avec les drapeaux rouges, Arabes avec les drapeaux verts, Arméniens, Rum grecs) et la Turquie (non voilée) se relevant de ses chaînes. Dans l'esprit du firman impérial de 1856, l'ange symbolisant l'émancipation porte une écharpe avec les mentions « Liberté, Égalité, Fraternité » en turc (hürriyet, müsavat, uhuvvet ) et grec (ελευθερία, ισότης, αδελφότης).
Fichier:AsiaMinor1910-SVG.svg
Les langues parlées en Anatolie en 1910.
Fichier:Türkiyeetnikharitası.JPG
Les communautés en Turquie en 2010.

Par ailleurs, le nationalisme qui s'est développé dans toutes les communautés depuis le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Kapriel Serope Papazian, {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Patriotism Perverted, Boston, Baikar Press, Boston 1934.</ref> au sein des « renaissances culturelles » des minorités (grecque, bulgare et autres) et de la majorité (mouvement des Jeunes-Turcs et autres réformistes, kémalisme)<ref>Odile Moreau, L'Empire ottoman à l'âge des réformes, Institut français d'études anatoliennes, Maisonneuve et Larose, Paris 2007.</ref> s'est historiquement traduit par un recul territorial de l'Empire ottoman confronté notamment à l'impérialisme russe et culminant au traité de Sèvres par une quasi-partition de la Turquie, abolie de justesse par le Traité de Lausanne (1923), mais au prix d'échanges de populations obligatoires<ref>Justin McCarthy, {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The Ottoman peoples and the end of empire, coll. « Historical endings », Arnold Oxford Distributed by St. Martin's Press, Londres 2001, Modèle:ISBN ou Modèle:ISBN.</ref>, de sorte que les questions démographiques restent jusqu'à nos jours politiquement très sensibles et donc sujettes à manipulations selon les propagandes des uns ou des autres<ref>Modèle:Article.</ref>.

La plupart des démographes admettent ce que les nationalistes réfutent : la majorité des « Turcs d'origine turque » contemporains ne sont pas de « purs Turkmènes » venus d'Asie centrale mais descendent des populations qui vivaient depuis des siècles en Anatolie ou dans les Balkans, et qui, au fil des siècles, furent assimilées par les Ottomans<ref>Toutefois, une partie des nationalistes a intégré l'assimilation des populations autochtones d'Anatolie et des Balkans en l'inversant, c'est-à-dire en affirmant que les Hittites, les Thraces, les Troyens, les Louvites, les Mysiens, les Lydiens, les Cariens, les Phrygiens ou les Commagènes seraient, en fait, des Turcs : cette position est appelée par les historiens « protochronisme » : cf. Erol Özkoray, Turquie : le putsch permanent, éd. Sigest, 2010.</ref> en adoptant l'islam ou la langue turque ou les deux, de la même façon que les Arabes assimilèrent au Maghreb une bonne partie des populations berbères. En 1914, ce lent processus n'était toujours pas achevé en « Anatolie orientale » (Doĝu Anadolu), appellation officielle qui comprend le Kurdistan turc, le pays pontique et des régions peuplées jusqu'au génocide de 1915-1916 d'Arméniens et d'autres minorités non-turques, où vivraient encore au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle quelques dizaines, voire centaines de milliers de musulmans arménophones (Hémichis convertis depuis le Modèle:S mini- et le Modèle:S mini- siècles) et hellénophones (Pontiques musulmans), ainsi que, peut-être, des crypto-chrétiens<ref>Zeynep Türkyılmaz, Les Grecs crypto-chrétiens du Pont, entre islam et christianisme, Repair 28-11-2016, [1].</ref>.

En outre, au cours de leur histoire, l'Empire ottoman et la République turque ont accueilli des centaines de milliers de réfugiés, tradition fort ancienne relevant du zakāt (Modèle:Lang) qui est l'un des « cinq piliers » de la foi musulmane<ref>Modèle:Chapitre Modèle:Lire en ligne</ref> :

Aujourd'hui, un pourcentage non négligeable de la population turque descend de réfugiés venus des Balkans, de Crimée, du Caucase ou d'autres régions européennes. De même, une partie des immigrés originaires de Turquie en Europe occidentale sont eux-mêmes issus de ces migrations, tout comme leurs homologues grecs d'ailleurs, parmi lesquels de nombreux Micrasiates et Pontiques ou leurs descendants.

Données génétiques

L'analyse en composantes principales de plus de Modèle:Nb de SNP confirme les données historiques : l'ascendance génétique des Turcs est à 38% européenne, 35% moyen-orientale, 18% sud-asiatique et 9% d'Asie centrale<ref name=":0">Modèle:Article</ref>. La structure génétique dans les échantillons observés était homogène et unique<ref name=":0" />.

Aujourd'hui

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle les Modèle:Nombre de Kurdes constituent la plus forte minorité du pays<ref name="CIA">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} CIA (2010)</ref>, sachant que selon les sources officielles et les recensements, ils ne sont pas toujours décomptés comme « Kurdes »<ref name="ulaval">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Bernard Dorin (préf. Gérard Chaliand), Les Kurdes. Destin héroïque, destin tragique, coll. « Lignes de repère », 2005 Modèle:ISBN Modèle:Lire en ligne.</ref>, mais comme « Turcs montagnards »<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ils sont locuteurs du kurmandji, du zazaki et aussi, par la scolarisation, du turc. La Turquie contemporaine compte également des minorités musulmanes, arabes (le long de la frontière syrienne), lazes, géorgiennes (Modèle:Lien ou adjares) et « réfugiées » dites muhadjires : Turcs et autres musulmans en provenance des Balkans (Albanais, Bosniaques, Gorans, Moglénites, Pomaques, Sandjakis, Tatars de Bulgarie ou de Roumanie…), du Caucase (Balkars, Karatchaïs, Circassiens, Tchétchènes…), d'Asie centrale (notamment turcophones) ou de l'Afrique orientale (notamment d'Égypte, du Soudan et de la Corne de l'Afrique qui ont eu des liens historiques avec l'Empire ottoman).

Parmi les minorités chrétiennes, il subsiste quelques milliers de descendants des rescapés du nettoyage ethnique des années 1915 à 1955 (soit du génocide arménien au pogrom d'Istanbul : l'historiographie officielle turque ne reconnaît et n'admet aucun de ces termes). Ce sont les Arméniens de Turquie, les Grecs micrasiates (dont les pontiques), les Assyriens (dont les Syriaques orthodoxes Rumlar Süryani ou catholiques Franglar Süryani) et les Chaldéens (catholiques Keldani ou nestoriens Nasturi).

Ces minorités chrétiennes n'ont cessé de s'amenuiser au fil des ans par conversion à l'islam qui leur a historiquement permis d'échapper aux génocides, massacres et autres déportations, et plus récemment aux discriminations administratives, scolaires, fiscales et foncières<ref>Emile Bouvier, « Minorités non-kurdes en Turquie : une mosaïque ethnique riche et discrète » dans Etat des lieux social et juridique des droits des minorités en Turquie du 26 nov. 2020, dans "Les clefs du Moyen-Orient", [3].</ref>. Leur importance numérique est, depuis 1965, impossible à estimer objectivement, certaines sources parlant de plusieurs dizaines, voire centaines de milliers de Hémichis (musulmans de langue arménienne) et de Pontiques musulmans.

Parmi les intellectuels turcs des provinces littorales de la mer Noire, notamment celle du Pont, il y a eu ces dernières années un regain d'intérêt pour la diversité réelle des origines, pas toutes turques et musulmanes comme l'affirme la propagande officielle, qui empêche les recherches indépendantes et incite les familles, les villages et les régions qui ont vécu les génocides et massacres ethniques du passé à taire et occulter ce passé, voire à détruire les archives. Ce regain d'intérêt se manifeste par exemple par le Dictionnaire encyclopédique de la Mer Noire, basé sur les recherches du journaliste Özhan Öztürk, mais aussi les œuvres d'Ömer Asan (musulman pontique) et de Selma Koçiva (Laze musulmane), et plus récemment, en 2005, par la publication du livre Ma grand-mère de Fethiye Çetin, relatant la vie de sa grand-mère née arménienne mais orpheline adoptée par une famille musulmane après le génocide, et par la réalisation du film de Yeşim Ustaoğlu, En attendant les nuages, montrant l'histoire d'une Pontique musulmane, rescapée du massacre de sa famille après avoir été adoptée enfant par une famille turque voisine, qui retrouve dans les années 1970 ses racines en découvrant qu'elle a un frère grec émigré à Salonique (ce film n'a pas été distribué dans les cinémas turcs et les médias turcs se sont déchaînés contre ses auteurs, accusés de « trahison » comme Ömer Asan).

Au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:|  }} }} et au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècles, des rumeurs ont fréquemment circulé, reprises par certains voyageurs, au sujet de l'existence de centaines de milliers de crypto-chrétiens, surtout dans des régions rurales et dans les petites villes. Les Alévis en particulier ont été considérés par certains missionnaires évangéliques comme tels, et il y a eu des projets de « reconversion », auxquels les autorités turques ont rapidement mis le holà. Selon ces rumeurs, les rescapés de l'épuration ethnique des chrétiens ottomans, profitant de l'instauration d'une république laïque, se seraient fait passer pour des Alévis afin d'échapper aux exactions. Un fait plus tangible est la survivance de certaines traditions juives, à l'instar de celles des Marranes, principalement parmi les Dönme ou Sabbatéens descendant des fidèles de Sabbataï Tsevi, qui s'était proclamé « messie » et qui évita d'être exécuté en se convertissant à l'islam en 1666.

Le tableau ci-dessous concerne la population en Turquie suivant le pays de naissance. L'écrasante majorité de la population est née dans le pays. La présence de populations nées dans les pays des Balkans (Bulgarie, Macédoine…) concerne essentiellement des personnes se définissant comme Turcs par leur langue maternelle, leur religion et/ou leur appartenance ethnique, et qui ont gagné la Turquie à diverses périodes (Muhadjir à la fin de l'empire ottoman, réfractaires à la bulgarisation forcée, réfugiés de l'ex-Yougoslavie).

Situation des minorités religieuses

Sur le plan religieux, la majorité de la population est (au moins nominalement) musulmane sunnite, mais la Turquie compte également environ Modèle:Nombre d'alévis<ref name="CIA"/>. Ceux-ci sont généralement considérés comme des musulmans hétérodoxes mais un grand nombre d'entre eux ne s'estime pas musulman<ref name="Kazancigil">Modèle:Ouvrage.</ref>. Ils sont majoritairement turcs mais aussi kurdes<ref name="Kazancigil" />. On dénombre aussi 500 000 à 1 500 000 chiites (souvent azéris), surtout dans la région d'Iğdır, proche des frontières avec l'Arménie, l'Azerbaïdjan (Nakhitchevan) et l'Iran, et un nombre indéterminé (100 000 ?) d'Alaouites arabophones ou turcophones dans les régions de Hatay (ex-sandjak d'Alexandrette), Adana et Mersin (ex-Cilicie).

Les observateurs peuvent noter que :

  • Il existe une case « religion » (din) sur la carte d'identité (Nüfus Cuzdani) qu'on peut laisser vierge ou mettre : Müslüman (islam), Rum ortodoks (Église orthodoxe), Ermeni (chrétien arménien), Hristyan (autre chrétien : Keldani, Nasturi ou Süryani par exemple), Musevi ou Dönme. Jusqu'en 2006, il fallait indiquer dans la case une des religions précitées mais depuis 2006, l'État turc permet de laisser la case vierge<ref name="Molitor">Modèle:Lien web.</ref>. En 2010, la Cour européenne des droits de l'homme demande à la Turquie de retirer cette case<ref name="Molitor" />.
  • Contrairement à la quasi-totalité des autres pays à majorité musulmane, il est socialement et juridiquement possible de se dire athée (dinsiz, « sans religion ») en Turquie, mais les écoles publiques comportent un cours de religion musulmane sunnite dans le cursus général et obligatoire sauf pour les élèves des trois minorités reconnues (Grecs orthodoxes, Arméniens apostoliques et Juifs). Un parent alévi n'a pas eu gain de cause en justice en contestant le caractère obligatoire de ces cours<ref name="religionfreedom">Modèle:Lien web.</ref>.
  • Il existe une fondation (waqf) religieuse, laTürk Diyanet Vakfi qui forme aux frais de l'État des imams et des enseignants de religion dans des écoles professionnelles spécifiques (les lycées İmam hatip) et en envoie certains dans ses succursales (dirigées par des fonctionnaires consulaires) à travers le monde, là où existent des communautés musulmanes turcophones. Cependant, il n'existe qu'une Diyanet pour les musulmans sunnites, même si certains Alévis ont récemment demandé la création d'une Diyanet alévie<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les demandes de permis de bâtir pour les temples alévis (cem - lire djem) sont régulièrement refusés, celles pour des mosquées chiites sont acceptées, mais non financées par la Diyanet<ref name="religionfreedom" />.
  • Seules trois minorités religieuses sont reconnues officiellement, conformément au Traité de Lausanne du 24 juillet 1923, et ont donc le droit de maintenir des écoles spécifiques : les Grecs orthodoxes (sous l'égide du Patriarcat œcuménique de Constantinople), les Arméniens apostoliques (sous l'égide du Patriarcat arménien de Constantinople) et les Juifs.
  • Voir aussi Église orthodoxe turque, Sabbatéens.

Émigration

Modèle:Article détaillé Modèle:...

Immigration

Modèle:Article détaillé

Population par pays de naissance
2011<ref>Modèle:Lien web.</ref> 2015<ref name="ocde 339">https://read.oecd-ilibrary.org/social-issues-migration-health/perspectives-des-migrations-internationales-2020_6b4c9dfc-fr#page339</ref> 2019<ref name="ref_auto_1"><https://data.tuik.gov.tr/Kategori/GetKategori?p=nufus-ve-demografi-109&dil=2</ref> 2020<ref name="ref_auto_1" /> 2021<ref name="ref_auto_1" /> 2022<ref name="ref_auto_1" />
Population totale 74 526 000 78 741 053 83 154 997 83 614 362 84 680 273 85 279 553
Modèle:Pays 73 569 000 77 148 616 80 486 403 81 004 380 81 538 922 82 036 870
Population totale née à l'étranger 957 000 1 592 437 2 668 594 2 609 982 3 141 351 3 242 683
Modèle:Pays 409 000 378 658 361 904 365 093 358 458 351 654
Modèle:Pays 156 000 263 318 292 437 316 630 330 285 337 201
Modèle:Pays 6 000 76 400 217 901 225 371 276 867 304 126
Modèle:Pays 9 000 97 500 313 806 285 668 327 932 284 904
Modèle:Pays 16 000 38 692 142 423 153 878 180 480 186 282
Modèle:Pays 13 000 34 486 56 974 64 327 86 783 161 503
Modèle:Pays 9 000 36 200 108 547 89 430 154 965 151 348
Modèle:Pays 5 000 24 937 136 881 97 261 130 294 123 592
Modèle:Pays 25 000 52 836 97 847 84 960 107 104 110 248
Modèle:Pays 18 000 36 083 77 968 72 697 109 909 105 993
Modèle:Pays 12 000 21 546 36 216 41 112 58 757 67 888
Modèle:Pays 5 000 20 547 29 793 28 970 35 921 63 797
Modèle:Pays 5 000 14 573 53 239 49 813 55 650 58 872
Modèle:Pays 10 000 28 507 37 524 39 543 45 956 46 433
Modèle:Pays 9 000 32 345 35 655 38 628 41 477 42 223
Modèle:Kirghizistan 4 000 17 235 32 689 29 215 39 517 39 415
Modèle:Pays 5 067 25 625 31 656 27 323 36 488 38 921
Modèle:Pays 8 000 32 140 33 367 34 582 36 952 38 115
Modèle:Pays 5 000 26 531 29 489 31 629 35 314 36 716
Modèle:Pays 83 000 43 400 38 791 38 665 37 499 36 574
Modèle:Nobr 11 000 24 026 26 614 27 490 30 338 30 922
Modèle:Pays 33 000 26 928 29 614 30 830 30 565 30 893
Modèle:Pays 6 000 18 609 24 172 26 165 27 708 28 490
Modèle:Chypre du Nord 24 593 26 443 27 199 28 084
Modèle:Pays 2 000 16 442 28 044 23 787 30 212 28 067
Modèle:Pays 2 000 12 426 20 776 22 820 26 483 25 499
Modèle:Pays 5 000 25 019 29 285 24 002 27 986 24 014
Modèle:Pays 15 952 14 741 23 411 22 002
Modèle:Pays 17 261 14 066 22 130 21 499
Modèle:Pays 16 164 16 959 27 877 20 530
Modèle:Palestine 14 737 13 299 21 089 19 830
Modèle:Pays 14 778 13 237 17 283 19 142
Modèle:Pays 9 430 9 391 19 567 19 056
Modèle:Pays 8 434 10 148 18 395 18 110
Modèle:Pays 8 000 13 453 14 743 15 530 16 138 16 249
Modèle:Moldavie 5 000 13 472 14 860 14 421 16 087 15 961
Modèle:Union Soviétique 4 294 5 196 6 774 14 782
Modèle:Pays 10 462 7 614 12 701 14 704
Modèle:Pays 9 591 9 134 12 559 13 580
Modèle:Nigéria 8 202 7 407 13 040 12 956
Modèle:Pays 6 500 5 947 10 957 12 066
Modèle:Pays 3 366 3 233 9 136 11 366
Modèle:Emirats arabes unis 7 930 7 052 10 658 10 930
Modèle:Pays et Modèle:Pays 9 000 9 201 8 691 11 850 11 408 10 911
Modèle:Pays 10 000 9 512 8 914 10 302 10 551 10 352

En 2019, les principaux pays d'origine des immigrés en Turquie sont : le Turkménistan (+ Modèle:Nb), la Syrie (+ Modèle:Nb), l'Afghanistan (+ Modèle:Nb), l'Irak (+ Modèle:Nb) et l'Iran (+ Modèle:Nb)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Migration Statistics</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}International Migration Statistics, 2019</ref>.

Estimation de la population immigrée

Estimation de la population immigrée<ref>Modèle:Lien web</ref>
2019
Population totale en Turquie 82 003 882
Population immigrée totale 5 876 829
Modèle:Pays 3 743 494
Modèle:Pays 652 900
Modèle:Pays 371 430
Modèle:Pays 230 277
Modèle:Pays 195 449
Modèle:Pays 83 183
Modèle:Pays 80 407
Modèle:Pays 29 630
Modèle:Pays 28 155
Modèle:Pays 26 967
Modèle:Pays 25 680
Modèle:Pays 22 792
Modèle:Pays 21 690
Modèle:Pays 19 463
Modèle:Nobr 18 435
Modèle:Pays 18 390
Modèle:Pays 14 107
Modèle:Pays 14 077
Modèle:Pays 11 881
Modèle:Pays 10 813
Modèle:Pays 8 837
Modèle:Pays 7 240
Modèle:Pays 6 781
Modèle:Pays 5 971
Modèle:Pays 5 672
Modèle:Pays 4 823
Modèle:Pays 4 635
Modèle:Pays 4 567
Modèle:Pays 4 495
Modèle:Pays 4 167
Modèle:Pays 3 984
Modèle:Pays 3 857
Modèle:Pays 3 690
Modèle:Pays 3 212
Modèle:Moldavie 3 165
Modèle:Pays 2 942
Modèle:Pays 2 758
Modèle:Japon 2 715
Modèle:Kirghizistan 2 662
Modèle:Pays 2 385
Modèle:Pays 2 267
Modèle:Pays 1 934
Modèle:Pays 1 640
Modèle:Pays 1 579
Modèle:Pays 1 537
Modèle:Pays 1 534
Modèle:Pays 1 241
Modèle:Pays 1 189
Modèle:Pays 1 076
Modèle:Pays 1 065
Modèle:Palestine 1 000

Population par nationalité en Turquie

2015 2018 2020 2021 2022
Population Totale en Turquie 77.695.904 80.810.525 83.614.362 84.680.273 85.279.553
Modèle:Pays 77.177.625 79.891.464 82.280.952 82.888.237 83.455.717
Population étrangère totale 518.279 919.061 1.333.410 1.792.036 1.823.836
Modèle:Pays 47.219 201.082 281.074 322.015 275.305
Modèle:Pays 33.569 79.640 158.252 183.567 186.160
Modèle:Pays 21.599 24.254 43.679 66.786 151.049
Modèle:Pays 21.900 44.943 68.561 128.883 117.026
Modèle:Pays 18.418 42.841 91.218 123.965 116.447
Modèle:Pays 63.183 77.224 92.284 102.592 110.453
Modèle:Pays 50.903 64.586 88.907 104.554 99.360
Modèle:Pays 30.205 51.564 48.495 68.562 68.884
Modèle:Pays 10.964 31.593 36.510 71.145 61.754
Modèle:Pays 12.936 18.684 17.505 23.377 50.357
Modèle:Pays 11.853 12.586 23.645 39.454 45.350
Modèle:Egypte 2.735 14.546 25.475 34.162 33.040
Modèle:Palestine 2.526 8.264 17.915 28.027 26.278
Modèle:Kirghizistan 10.575 18.562 18.019 26.541 24.485
Modèle:Pays 1.526 5.303 14.260 23.656 22.733
Modèle:Pays 6.168 15.810 18.607 24.188 21.677
Modèle:Pays 10.453 14.362 18.047 19.900 21.311
Modèle:Pays 4.202 3.365 17.245 28.081 20.906
Modèle:Pays 1.276 7.069 14.927 18.094 19.099
Modèle:Pays 2.283 5.503 12.122 20.520 18.482
Modèle:Pays 14.883 10.263 13.985 16.440 17.193
Modèle:Pays 8.298 12.440 18.740 20.486 16.880
Modèle:Pays 9.153 8.445 14.195 15.426 16.612
Modèle:Pays 1.980 3.711 7.248 17.290 16.505
Modèle:Pays 19.091 23.246 15.661 19.276 14.680
Modèle:Pays 12.137 12.569 13.583
Modèle:Pays 1.714 4.437 7.120 12.920 12.928
Modèle:Nobr 8.897 6.861 9.032 12.773 12.793
Modèle:Pays 1.641 5.943 13.242 12.430
Modèle:Pays 806 2.664 5.914 10.698 12.248
Modèle:Pays 1.492 3.193 9.538 11.613
Modèle:Pays 2.438 3.869 5.226 10.219 11.280
Modèle:Pays 5.287 5.166 6.550 7.686 8.104
Modèle:Pays 1.221 3.091 3.626 7.965 7.153
Modèle:Moldavie 7.028 9.213 6.295 7.546 6.790
Modèle:Pays 561 3.559 5.498 6.190
Modèle:Pays 1.322 2.936 6.633 6.165
Modèle:Pays 1.859 2.961 6.033 6.075
Modèle:Pays 1.110 2.095 2.412 3.873 5.169
Modèle:Pays 1.150 4.131 1.965 3.092 4.669
Modèle:Pays 3.782 3.047 3.181 4.294 4.526
Modèle:Pays 1.648 3.159 3.238 4.006 3.992
Modèle:Pays 1.393 2.517 3.919 3.987
Modèle:Pays 1.273 2.267 3.705 3.758
Modèle:Pays 2.597 2.584 3.148 3.552 3.667
Modèle:Pays 1.450 2.698 3.445
Modèle:Arabie Saoudite 1.862 3.031

Source :https://ec.europa.eu/eurostat/fr/data/database https://data.tuik.gov.tr/Bulten/Index?p=The-Results-of-Address-Based-Population-Registration-System-2021-45500

Références

Modèle:Références

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail