François-Joseph Talma

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Talma dans le rôle de Cinna.

François-Joseph Talma, né le Modèle:Date de naissance- à Paris<ref>Paris, État civil reconstitué, vue 18/51.</ref> où il est mort le Modèle:Date de décès-<ref>Paris, État civil reconstitué, vue 28/51.</ref>, est un comédien français de la Comédie-Française.

Il est resté célèbre pour ses innovations théâtrales durant la Révolution française et le Premier Empire.

Biographie

François-Joseph Talma est le fils de Michel-François-Joseph Talma, valet de chambre et d'Anne Mignolet. Il est baptisé à l'église Saint-Nicolas-des-Champs à Paris le Modèle:Date<ref>Paul-Denis du Péage, Recueil de généalogies lilloises, tome II, Lille, 1907, p. 617-618, lire en ligne.</ref>.

En 1776, il se rend en Angleterre pour retrouver son père, devenu dentiste à Londres. Mais son avenir sera plutôt influencé par la découverte du théâtre élisabéthain que par le métier paternel. En Angleterre, il joue en amateur. Rentré en France, en Modèle:Date-, il s'établit dentiste<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Talma s'inscrit à la fondation de l’École royale de déclamation en Modèle:Date-, abandonnant le métier de dentiste. Il débute à la Comédie-Française en 1787 dans Mahomet puis il y joue Brutus et La Mort de César, des tragédies de Voltaire. Il crée Charles IX de Marie-Joseph Chénier. C'est un immense succès public, mais l’Église fait interdire la pièce à la Modèle:33e. Le Modèle:Date-, la pièce est jouée malgré l'interdiction. La troupe de la Comédie-Française se divise alors entre les révolutionnaires et les autres sociétaires, qui refusent de jouer avec Talma. Il s'engage de plus en plus politiquement, n'a pas de grandes affinités avec Robespierre, et est très mal vu de Marat. Le Modèle:Date-, il démissionne de la Comédie-Française, et passe dans un nouveau théâtre sis rue de la Loi<ref name="Ambrière">Modèle:Ouvrage.</ref>. La salle prend vite le nom de théâtre de la République et, quand les « comédiens-français » sont emprisonnés en septembre Modèle:Date-, il est accusé d'avoir comploté contre ses anciens partenaires. En réalité, dénoncé au tribunal révolutionnaire par Marat, il a été, à partir de ce moment, considéré comme suspect. Un de ses amis l’ayant informé que son nom était porté sur une liste de proscription, craignant dès lors être arrêté à chaque instant, ce n'était qu’en tremblant, et presque toujours accompagné d'un de ses camarades, qu’il rentrait chez lui<ref name="Michaud">Modèle:Article.</ref>

À la même époque, il se lie d'amitié avec un jeune militaire : Bonaparte<ref group="n">Il portait au cou un pendant avec le portrait de Napoléon, don de ce dernier.</ref>, dont la faveur survivra à l’accession au trône. A la demande de Napoléon, le comédien a continué ses visites, se rendant au moins une fois par semaine chez l'empereur à l'heure du déjeuner<ref name="Michaud"/>.

Fichier:François-Joseph Talma (1763-1826), by Aimée Perlet.jpg
Portrait de Talma par Modèle:Lien d’après Édouard Picot.

Réintégré au sein de la Comédie-Française en Modèle:Date- il devient officiellement « le comédien préféré de Napoléon », notamment grâce à son jeu, qu'admira énormément l'Empereur, dans Cinna, la pièce de Corneille. La même année, le théâtre de la République devient la seule salle du Théâtre-Français. À la première représentation de sa réouverture, il incarne Rodrigue dans Le Cid. En Modèle:Date-, il est nommé professeur au Conservatoire.

En Modèle:Date-, il a une liaison avec la princesse Pauline Bonaparte. En Modèle:Date-, on relève sa participation aux activités de la Société de la Goguette au côté d'autres comme Carle Vernet, Firmin Didot, Désaugiers, Cicéri, Ravrio<ref>Modèle:Article.</ref>.

Fichier:Plaque Talma.jpg
Plaque sur la façade de l'hôtel Talma (Paris).

Il meurt en 1826 en son hôtel particulier parisien, où une plaque commémorative lui rend depuis hommage.

Postérité

Les critiques sont unanimes sur son immense talent. Talma innove aussi dans le domaine des costumes, en incarnant Titus par exemple (dans Brutus de Voltaire), il s'habille en romain : toge, cothurnes « d'époque » et ce qui choque surtout : bras et jambes nus ! Il propose de jouer les personnages vêtus selon leur temps, et non selon la mode contemporaine. Il réforme entièrement l'esprit des costumes avec les conseils du peintre David. Pionnier d'une révolution esthétique, il adapte la révolution politique à ses idées théâtrales. Il paraît en scène sans perruque, sans déclamer le vers tragique ; il bouscule les conventions du spectacle tragique de telle sorte que la tragédie se dirigea vers un nouveau style : le drame historique et politique. Il faut noter son succès en décembre 1821 dans la tragédie Sylla d'Étienne de Jouy où son physique, allié à une perruque appropriée, lui permet de « faire revivre » Napoléon qui s’est éteint quelques mois auparavant.

Un an avant sa mort, Talma a rédigé sa vision révolutionnaire du théâtre dans son Mémoire sur Lekain et sur l'art dramatique. À sa mort, au 9 rue de la Tour-des-Dames, Paris tout entier a assisté à son inhumation, sans cérémonie religieuse, au Père-Lachaise<ref group="n">Modèle:12e division.</ref>, le Modèle:Date-.

Vie privée

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François-Joseph Talma peint par le baron Gérard ; dessiné et lithographié par Bazin jeune (1827).

Talma était l’ami fidèle de l'éditeur Martin Bossange et de Louise Desgarcins, qu'il avait fait entrer au Conservatoire<ref name="Lamendin">Modèle:Ouvrage.</ref>. Il avait épousé, en Modèle:Date-, la danseuse Julie Careau. En Modèle:Date-, il divorce et épouse Charlotte Vanhove (dite Caroline), comédienne et fille de comédiens. En Modèle:Date-, il a eu une brève liaison, à Aix-en-Savoie, avec Pauline Bonaparte<ref name="Bart">Modèle:Ouvrage.</ref>. Les époux se séparent en 1815, mais ne divorcent pas. Talma aura trois enfants de Madeleine Bazile ; après la mort de Talma, Caroline Vanhove-Talma assumera les frais de leur éducation<ref name="Lamendin"/>.

Hommages

Quelque temps après sa mort, un comité propose d'ériger un monument lui rendant hommage et un tract en vue d'une souscription est diffusé : Modèle:Citation bloc

L’Académicien Antoine Vincent Arnault dit de lui que Modèle:Citation bloc Il résume : Modèle:Citation

Dans ses Journaux de théâtre, Alexandre Dumas rend hommage à l'art de Talma dans la dernière décennie de sa vie, et fait le récit de sa mort. Il publiera, en Modèle:Date-, François-Joseph Talma. Mémoires de J.-F. Talma écrits par lui-même et recueillis et mis en ordre sur les papiers de sa famille par Alexandre Dumas.

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Portrait de Talma par Riesener.

Gérard de Nerval a composé une élégie intitulée La Mort de Talma<ref group="n">Un hommage rendu plus à Napoléon qu'à Talma.</ref> : Modèle:Vers Jules Janin dira, lors de sa mort, dans son Talma et Lekain : Modèle:Citation bloc

À Paris, les rues Lekain et Talma sont proches.

En 1937, Adolphe Saal, mari de la petite-fille de Talma, offre le cœur embaumé de Talma à la Comédie-Française<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Postérité

François-Joseph a laissé son nom à un lycée de l'Essonne<ref group="n">À Brunoy : Modèle:Lien web.</ref>.

Dans cette même ville, devant le théâtre du Val d’Yerres, une statue de bronze de l’acteur représenté en costume de scène est inaugurée en septembre 2008.

Son nom a également été donné à plusieurs rues à Nantes, Brunoy, Enghien-les-Bains, Paris (la rue Talma, dans le [[16e arrondissement de Paris|Modèle:16e arrondissement]]), Aix-les-Bains ou Vitry-sur-Seine., ou avenues comme à Maison-Laffitte ou Rueil-Malmaison.

Un timbre lui a été consacré, en juin 1961<ref group="n">Série de cinq timbres de comédiens français, les autres étant La Champmeslé, Rachel, Raimu et Gérard Philipe.</ref>.

Carrière à la Comédie-Française

Entrée en Modèle:Date-
Nommé [[sociétaires de la Comédie-Française|Modèle:195e sociétaire]] en Modèle:Date-
Décès le 19 octobre 1826

Liste non exhaustive de ses rôles<ref>Sources : Base documentaire La Grange sur le site de la Comédie-Française ; et les Rôles de François-Joseph Talma sur Les Archives du spectacle.net</ref> : Modèle:Début de colonnes

Théâtre de la République
Théâtre-Français (réunification)

Modèle:Fin de colonnes

Filmographie

Dans le film Napoléon (Modèle:Date-) d'Abel Gance, figure une scène où Talma fait répéter à Bonaparte sa déclaration d'amour à Joséphine. Bien des scènes entre Talma et Bonaparte se trouvent dans le scénario original, mais semblent ne pas avoir été tournées, ou bien ont été coupées au montage.

Notes et références

Notes

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Références

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Liens externes

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