Jules Dumont d'Urville
Modèle:Voir homonymes Modèle:Confusion Modèle:Infobox Personnalité militaire Jules Sébastien César Dumont d’Urville, né à Condé-sur-Noireau (Calvados) le Modèle:Date de naissance et mort accidentellement à Meudon le Modèle:Date de décès, est un officier de marine et explorateur français qui participa à plusieurs voyages d'exploration scientifique entre 1822 et 1840, notamment à bord de l'Astrolabe.
Biographie
Carrière militaire
Né au sein d’une ancienne famille de Normandie, son père, Gabriel Charles François Dumont, seigneur d’Urville, est bailli de la nouvelle Haute Justice de Condé. Après la mort de ce dernier, son éducation est confiée au frère de sa mère, l'abbé de Croisilles, chanoine à Caen. Il poursuit ses études au collège de Bayeux puis, bon élève, au lycée de Caen. À 17 ans, il s'engage dans la Marine et, après avoir réussi avec succès un examen sévère, il est nommé aspirant de première classe en novembre 1807. À 20 ans (en 1810), il se présente à l’examen de l’École polytechnique, mais son âge trop avancé l'empêche d'y entrer. Il commence sa carrière dans la marine à Brest en 1811 sur le vaisseau l’Aquilon, puis il passe successivement sur l'Amazone, le Suffren, le Borée et la Ville de Marseille et parvient en 1812 au grade d’enseigne de vaisseau. Le premier voyage de Dumont d’Urville a lieu sur la Ville de Marseille qui conduit en 1814 le duc d’Orléans à Palerme et qui l’en ramène avec sa famille. Il rencontre à Toulon Adèle Pépin, fille d’un horloger de la marine originaire de Cluses en Haute-Savoie, qu'il épouse le Modèle:Date à Toulon. Le couple a notamment deux fils :
- Adolphe (1830-1832)
- Jules (1826-1842)
En Modèle:Date-, Dumont d'Urville apprend le projet de circumnavigation de Louis de Freycinet. Il quitte Toulon pour Paris afin de convaincre Freycinet de le prendre à bord de l'Uranie mais l'état-major est déjà complet<ref>Jacques Guillon, Dumont d'Urville 1790-1842 : la Vénus de Milo, les épaves de la Pérouse, l'Antarctique et la Terre Adélie, Paris : Éditions France empire, 1986, Modèle:P..</ref>. Ensuite, il retourne à Toulon où il reprend ses études : physique, astronomie, sciences naturelles et langues étrangères.
Jules Dumont d'Urville est connu pour son caractère difficile. Il est à la fois Modèle:Citation selon les mots de Hans-Otto Meissner<ref>Hans-Otto Meissner, La Pérouse, le gentilhomme des mers, éditions Perrin, 2004 Modèle:ISBN, Modèle:P. et suiv.</ref>.
La Vénus de Milo
En 1819, Jules Dumont d'Urville fait partie, avec le capitaine Pierre-Henry Gauttier du Parc, d’une expédition scientifique envoyée en mer Noire et dans les îles grecques avec le navire la Chevrette pour déterminer les positions géographiques de l'archipel grec. Il est chargé lors de cette expédition des observations d'histoire naturelle et de l'archéologie. Il est le premier à signaler à l’ambassadeur français à Constantinople une statue récemment exhumée et dont il perçoit immédiatement l’inestimable valeur<ref>Dumont d'Urville, Marcellus & Voutier, Élèvement de Vénus, Paris : la bibliothèque, 1994, Modèle:P..</ref>. C’est la fameuse Vénus de Milo, sculptée en Modèle:Date C'est en ces mots que Dumont d'Urville la décrit : Modèle:Citation C’est sur la notice qu’il en avait tracée que M. de Marcellus organise l’achat par la France de cette statue, aujourd’hui exposée au musée du Louvre, qui est devenue l’une des plus célèbres au monde. En 1820, la reconnaissance complète du périple de la mer Noire fut exécutée.
La Coquille
À son retour en France, Dumont d'Urville est chargé au sein du dépôt des cartes de la Marine de mettre au clair les observations de la campagne. Il est encensé par l'Académie et la société de géographie<ref>Jacques Guillon, Dumont d'Urville 1790-1842 : la Vénus de Milo, les épaves de Lapérouse, l'Antarctique et la Terre Adélie, Paris : Éditions France empire, 1986, Modèle:P..</ref>. Nommé lieutenant de vaisseau en 1821, il s'associe à Louis Isidore Duperrey pour mettre à exécution un voyage de circumnavigation planifié par ces deux officiers et approuvé par le gouvernement. Il en résulte le voyage d’exploration scientifique de La Coquille, de 1822 à 1825 avec pour commandant, le capitaine Duperrey. Dumont d'Urville est chargé lors de ce voyage de la botanique et de l'entomologie. Il rapporte au Muséum national d'Histoire naturelle plus de trois mille espèces de plantes, dont quatre cents nouvelles et mille deux cents espèces d’insectes, dont trois cents nouvelles. Il publie à son retour divers mémoires scientifiques et une Flore des Malouines (en latin). Au retour de la Coquille, les éloges ne tarissent pas face au succès scientifique de l'expédition<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
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Padine de d'Urville.
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Dawsonie de d'Urville.
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Delessérie à feuilles de chêne.
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Sphérocoque à feuilles en éventail.
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Halyménie d'Urville.
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Iridée étincelante.
L’Astrolabe
En 1826, le comte de Chabrol, ministre de la Marine, confie à Dumont d’Urville une nouvelle exploration de la mer du Sud. Il reçoit le commandement de la corvette la Coquille, renommée L'Astrolabe, avec le grade de capitaine de frégate. Il a pour mission d’explorer l’Océanie et l'expédition est envoyée dans l’océan Pacifique pour arpenter les côtes de la Nouvelle-Guinée, la Nouvelle-Zélande et d’autres îles. La seconde mission de l'expédition est de retrouver le lieu du naufrage de La Pérouse. Le Modèle:Date-, Jules Dumont d’Urville appareille de Toulon comme commandant de l'Astrolabe.
Dumont d'Urville choisit les officiers suivants pour l'expédition : Jacquinot, Lottin, Gressien, Guilbert, René Primevère Lesson (chirurgien de troisième classe), Gaimard (médecin major) assisté du professeur Quoy. Trois élèves de marine : Faraguet, Girard-Dumaine et François-Edmond Pâris, Sainson (dessinateur), un commis et un secrétaire. Presque tous sont des anciens de la Coquille ou de la Chevrette. Jacquinot se charge de constituer l'équipage. Au total, Modèle:Unité embarquent pour l'expédition<ref>Yves Jacob, Dumont d'Urville : le dernier grand marin de découvertes, Grenoble : Glénat, 1995, Modèle:P..</ref>.
Le capitaine Peter Dillon est le premier à avoir recueilli des objets provenant des épaves de La Pérouse à Tikopia en 1826 puis à Vanikoro sur les lieux du naufrage. Il identifie ces objets comme les restes de l'expédition de La Pérouse mais il refuse de communiquer les coordonnées précises des épaves. Dumont d'Urville aborde à Hobart le Modèle:Date- et apprend la découverte de Dillon. Il séjourne à Vanikoro du Modèle:Date- au Modèle:Date- et il fait élever un monument à la gloire de La Pérouse. Grâce aux divers témoignages recueillis et à ses observations, d'Urville reconstitue le déroulement du drame<ref>Yves Jacob, Dumont d'Urville : le dernier grand marin de découvertes, Grenoble : Glénat, 1995, Modèle:P..</ref>.
L'Astrolabe est de retour à Marseille le Modèle:Date-. Le bilan est lourd : 12 morts, 14 malades débarqués dans un port et 3 déserteurs<ref>Jacques Guillon, Dumont d'Urville 1790-1842 : la Vénus de Milo, les épaves de La Pérouse, l'Antarctique et la Terre Adélie, Paris : Éditions France empire, 1986, Modèle:P..</ref>.
L'expédition de Modèle:Unité a procuré à la géographie et à la navigation la reconnaissance positive de plus de Modèle:Unité de côtes les moins connues du globe sur la Nouvelle-Irlande, la Nouvelle-Bretagne et la Nouvelle-Guinée ; elle a assuré la position de près de Modèle:Unité ou îlots, dont une soixantaine n’avaient encore figuré sur aucune carte. Dumont d'Urville a cartographié les îles Loyauté, effectué un relevé des côtes de la Nouvelle-Zélande. Il a entrepris une exploration des îles Tonga et des Moluques. Ses rapports ont permis la classification des îles en Mélanésie, Polynésie et Micronésie.
Les immenses récoltes d’histoire naturelle, amassées durant tout le cours de la campagne, sont déposées au retour au muséum d’histoire naturelle et le musée maritime s’enrichit d’un nombre considérable d’objets des peuples visités. Dumont d'Urville a rassemblé une pléthore de matériaux précieux pour la géographie et la botanique. Il fait paraître les résultats de son expédition, sous le titre de Voyage de la corvette L'Astrolabe exécuté par ordre du Roi, pendant les années 1826-1827-1828-1829 sous le commandement de M. J. Dumont d'Urville, capitaine de vaisseau (17 volumes, dont 4 atlas, 1830-1833 chez J. Testu). François Arago juge les résultats de l'expédition Modèle:Citation, mais la critique est principalement formulée en réponse à Dumont d'Urville qui avait déploré dans son journal de bord la faible qualité des instruments scientifiques livrés par Arago avant le départ de l'expédition<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le voyage contribue néanmoins à la cartographie et l'hydrographie de cette région du globe, notamment en proposant à la Société de géographie la subdivision devenue traditionnelle de l’Océanie en Polynésie, Micronésie et Mélanésie (dont il crée le nom) — et en Malaisie. Ces subdivisions sont désormais contestées par les géographes et les linguistes mais continuent d’être utilisées.
1830 et la disgrâce
Dumont d'Urville prend le commandement du vaisseau Great-Britain qui transporte Charles X le Modèle:Date, sur la terre étrangère à Portsmouth (Angleterre). Il obtient dès lors du gouvernement anglais la reconnaissance du nouveau pavillon français. À son retour, il fait la proposition de réclamer à l’Angleterre les restes de [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]].
Pendant plusieurs années, la monarchie de Juillet laisse Dumont d’Urville dans un repos qui semble une disgrâce. Il obtient enfin d’exécuter un nouveau voyage depuis longtemps projeté.
L’expédition en Antarctique
Il entreprend en 1837 un nouveau voyage, une expédition dans les régions de l’océan Antarctique. Cette nouvelle expédition est fort décriée par François Arago dans le discours qu'il prononce le Modèle:Date- à la Chambre des députés<ref>Annales maritimes, 1937, tome 1, Modèle:P..</ref>. Il critique la destination choisie qui n'a selon lui aucun intérêt scientifique : Modèle:Citation L'Astrolabe et la Zélée partent de Toulon le Modèle:Date et le Modèle:Date mouillent dans la rade de Rio de Janeiro. Le Modèle:Date, elles quittent la Terre de Feu et s’avancent vers les glaces antarctiques<ref>Annales maritimes, 1937, tome 1, Modèle:P..</ref>. Arago s'interroge également sur la robustesse des navires choisis pour aller au pôle Sud et souligne le caractère dangereux de l'expédition. Par la suite, Dumont d'Urville et Arago vont s'affronter par discours interposés relayés dans les Annales maritimes<ref>Annales maritimes, 1937, tome 2, Modèle:P..</ref>.
Il explore les mers australes, pousse fort avant vers le pôle Antarctique, en affrontant les plus grands périls, découvre quelques nouvelles terres. Les premières rencontrées le sont dès le Modèle:59e ; au Modèle:64e de latitude sud, ce ne sont plus des montagnes flottantes, mais une barrière compacte qui se prolonge à perte de vue. À force de travaux, les navires remontent vers le nord et découvrent une côte de 120 milles d’étendue, qu’on nomme la terre Louis-Philippe. C’est grâce à son second, Gaston de Roquemaurel, que L’Astrolabe évite un échouage catastrophique sur la glace gelée, Dumont d’Urville étant alors alité durant la manœuvre<ref> Hubert Sagnières, Routes nouvelles, Côtes inconnues, Flammarion, 2023 Modèle:ISBN.</ref>
Le Modèle:Date-, ils sortent des glaces et, le Modèle:Date-, ils font relâche à Valparaíso. Dumont d’Urville quitte cette rade le Modèle:Date-, séjourne, du Modèle:Date- au Modèle:Date-, à Nuku Hiva, îles Marquises et fait le relèvement complet des îles Salomon du 18 au Modèle:Date-. Il est à Tahiti à la fin 1838 où il rencontre la Vénus de Dupetit-Thouars. Après les Nouvelles-Hébrides et l'archipel de Banks, le Modèle:Date-, il revoit Vanikoro (îles Nitendi), lieu célèbre par le naufrage de La Pérouse où il fait restaurer le monument qu'il a fait construire en hommage au navigateur quinze ans auparavant. Le Modèle:Date-, l'Astrolabe et la Zélée arrivent à Gouaham, le Modèle:Date- à Amboine, le Modèle:Date- à la pointe sud de Bornéo, le Modèle:Date- à Jakarta, le Modèle:Date- à Lampongs (Sumatra). C’est dans ces parages que les deux équipages éprouvent un cruel désastre : la maladie enlève 17 hommes, contraignant Dumont d’Urville à laisser 16 malades à Hobart vers les premiers jours de décembre.
Ayant appris dans ce port que les capitaines James Clark Ross et Francis Crozier étaient en route pour le pôle Sud, le commandant ne veut pas laisser aux Anglais seuls l’honneur d’une tentative et se décide à faire une nouvelle pointe vers le sud.
Le Modèle:Date-, l'Astrolabe et la Zélée remettent à la voile. Le 15, elles coupent la route de Cook et, depuis ce moment, se trouvent dans un espace de mer que jamais navire n’avait sillonné ; le 16, par 60° de latitude sud et 141° de longitude est, on voit la première glace, masse de Modèle:Unité de hauteur sur 200 d’étendue ; le 17, les glaces ont de Modèle:Unité sur Modèle:Unité d’étendue. Le Modèle:Date- ils voient la terre au « cap Découverte ». La terre est à 8, à 10 milles de là ; c’est un immense ruban s’étendant à perte de vue du S.S.-E. à l’O.S.-O., haut de Modèle:Unité, entièrement couvert de glace et de neige ; on est par 66° 38 de latitude sud et 138° 21 de longitude est, sous le cercle polaire antarctique et à peu de distance du pôle Sud magnétique qui a été précédemment localisé par l'hydrographe de l'expédition Vincendon-Dumoulin. Dumont d'Urville reconnaît ensuite Modèle:Unité de côte<ref>Carte des explorations effectuées par les corvettes l'Astrolabe et la Zélée dans les régions circum-polaires, 1841, site du Secrétariat du Traité de l'Antarctique, Documents, Sites Historiques et Monuments, planche du Voyage au Pôle sud et dans l'Océanie sur les corvettes « l'Astrolabe » et « la Zélée », agrandir pour trouver la position Modèle:N° des vaisseaux avant le débarquement, à plus de Modèle:Unité nautiques au sud (environ Modèle:Unité), près de la langue du Glacier de l'Astrolabe appelé Pointe Géologie sur la carte.</ref>,<ref>Voyage au Pôle sud et dans l'Océanie sur les corvettes « l'Astrolabe » et « la Zélée », exécuté par ordre du Roi pendant les années 1837-1838-1839-1840 sous le commandement de M. J. Dumont-d'Urville, capitaine de vaisseau, Paris, Gide éditeur, 1842-1846, tome 8, Modèle:P., site Gallica : Modèle:Citation On notera que dans sa relation de voyage Dumont d'Urville, ayant oublié de rajouter un jour en passant le méridien 180° par l'est, antidate d'un jour les évènements qui suivirent, ce qui inspira peut être Jules Verne dans son Tour du monde en quatre-vingts jours.</ref>.
Après avoir aperçu la côte le Modèle:Date-<ref>Proposition de classement du rocher du débarquement dans le cadre des sites et monuments historiques, Réunion consultative du traité de l'Antarctique, 2006, note 4, qui mentionne l'erreur de date commise par Dumont d'Urville.</ref> à Modèle:Heure du soir<ref>Voyage au Pôle Sud et dans l'Océanie sur les corvettes « l'Astrolabe » et « la Zélée », exécuté par ordre du Roi pendant les années 1837-1838-1839-1840 sous le commandement de M. J. Dumont-d'Urville, capitaine de vaisseau, Paris, Gide éditeur, 1842-1846, tome 8, Modèle:P., site Gallica.</ref>, ils embarquent sur deux canots de l'Astrolabe et de la Zélée et mettent pied, le Modèle:Date-, sur le Rocher du Débarquement<ref>Photographie du Rocher du Débarquement, site du Secrétariat du traité de l'Antarctique, Documents, Sites Historiques et Monuments.</ref>,<ref>Proposition de classement du rocher du débarquement dans le cadre des sites et monuments historiques, site du Secrétariat du traité de l'Antarctique, Documents, Sites Historiques et Monuments, Modèle:P..</ref>, le plus élevé et le plus nord-occidental parmi le groupe d'îlots des « îles Dumoulin », îles ainsi nommées par Dumont d'Urville en l'honneur de l'hydrographe de l'expédition Vincendon-Dumoulin<ref>Carte des Îles Dumoulin par Dubouzet en 1840, site du Secrétariat du traité de l'Antarctique, Documents, Sites Historiques et Monuments.</ref>,<ref>Carte des îles Dumoulin et du « rocher du Débarquement » dans le Pilote de Terre Adélie, site du Secrétariat du traité de l'Antarctique, Documents, Sites Historiques et Monuments.</ref>, situées au nord est de l'archipel de pointe Géologie<ref>Carte IGN de l'archipel de Pointe Géologie, site du Secrétariat du traité de l'Antarctique, Documents, Sites Historiques et Monuments.</ref>, à environ Modèle:Unité du continent près du cap Géodésie. Ils y prélèvent des échantillons de roche, d'algues et d'animaux et en prennent possession en plantant le drapeau français (Modèle:Coord)<ref>Planches 168 à 171 du Voyage au Pôle Sud et dans l'Océanie sur les corvettes « l'Astrolabe » et « la Zélée », site LINK Tasmania, Adelie Coast (Antarctica) - Pictorial works.</ref>,<ref>Prise de possession de la Terre Adélie, site du Secrétariat du traité de l'Antarctique, Documents, Sites Historiques et Monuments, planche 171 du Voyage au Pôle Sud et dans l'Océanie sur les corvettes « l'Astrolabe » et « la Zélée », vue de l'ouest.</ref>. Dumont d’Urville annonce à son équipage que cette terre portera désormais le nom de Terre Adélie, rappelant le prénom de sa femme Adèle. Le Modèle:Date-, ils croisent la route de l'expédition américaine de Charles Wilkes, qui le Modèle:Date- avait aperçu vers l'ouest une « île de glace » située à plus de Modèle:Unité de la côte (à l'est de Modèle:Coord), puis, en voguant plus à l'ouest, la côte elle-même le Modèle:Date- (Modèle:Coord), soit cinq jours après que Dumont d'Urville l'a aperçue 9 degrés de longitude (environ Modèle:Unité) plus à l'ouest, puis y a débarqué, de sorte que les États-Unis ne reconnaissent pas la revendication française sur la Terre Adélie.
Le Modèle:Date, forcé de renoncer à tous projets d’exploration de la Terre Adélie, dont on avait tracé environ Modèle:Unité d’étendue en voguant vers l'ouest, il se porte au nord, sous toutes voiles possibles, pour s’échapper du labyrinthe où il se trouve engagé. Ainsi, le Modèle:Date- par 65° 20 de latitude sud et 128° 121 de longitude est, il dit un adieu définitif à ces régions sauvages et met le cap au nord pour rallier Hobart, où il arrive le 17 février. Il visite encore la Nouvelle-Zélande, la Nouvelle-Calédonie, le détroit de Torres, touche à l’île Maurice et revient en France.
L’accident
À son retour, il est nommé contre-amiral en Modèle:Date et reçoit de la Société de géographie la grande médaille d'or. Il s'occupe de publier son Voyage au pôle Sud et dans l'Océanie lorsqu’il périt avec sa femme et son fils de 16 ans dans la catastrophe ferroviaire de Meudon, l'une des premières grosses catastrophes ferroviaires françaises, qui a lieu le Modèle:Date dans la tranchée de Bellevue à Meudon<ref>Les trois actes de décès sont cependant enregistrés à la date du Modèle:Date- dans l'[[Ancien 11e arrondissement de Paris|ancien Modèle:11e de Paris]] de l'état civil reconstitué de Paris.</ref>. Les corps de Dumont d'Urville, de sa femme et de ses deux fils sont inhumés au cimetière du Montparnasse (Modèle:15e) à Paris<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La Société de géographie fait apposer sur son monument une inscription qui a été considérée comme une injure à sa mémoire et fut effacée :
- Modèle:Citation<ref>Jules Rouch, Époque contemporaine, tome IV de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, Modèle:P.</ref>.
Le Voyage au pôle Sud paraît en 1841-1846, rédigé à partir du tome 4 par Vincendon-Dumoulin, hydrographe de l'expédition.
Hommages, postérité
Plus tard, en l’honneur de cette découverte et des cartographies de qualité dressées par l'hydrographe de l'expédition Vincendon-Dumoulin, on donna le nom de Dumont d'Urville à la mer d'Urville près de l’Antarctique, au mont D'Urville dans la péninsule Antarctique, au cap d'Urville en Nouvelle-Guinée occidentale (Indonésie) et à l’île d'Urville en Nouvelle-Zélande.
Furent également nommés en son honneur :
- La mer d'Urville qui borde la Terre Adélie en Antarctique ;
- la base antarctique Dumont d'Urville, ainsi que l'aérodrome éponyme qui devait desservir cette base ;
- le glacier Dumont d'Urville, fut également nommé en son honneur ;
- une seconde île d'Urville, dans l'océan Austral au large de la péninsule antarctique ;
- un mont de l'île Auckland.
Des navires portent son nom :
- De la Marine française :
- le Modèle:Navire, un aviso colonial de classe Bougainville, lancé en 1931 et désarmé en 1952 ;
- le Modèle:Navire, un bâtiment de transport léger de classe Champlain basé à Fort-de-France, lancé en 1981 et désarmé en 2017 ;
- le Modèle:Navire, un patrouilleur hauturier de classe d'Entrecasteaux mis en service en 2019, basé à Fort-de-France remplaçant le BATRAL Modèle:Navire retiré en 2017.
- Le Dumont d'Urville, un navire d’expédition de la série Ponant Explorers pour la compagnie Ponant lancé en 2019.
Plusieurs navires des Messageries maritimes ont porté le nom « Dumont d'Urville » dont un cargo mixte à passagers en 1919, un cargo stationnaire en Nouvelle-Calédonie en 1930 et un cargo vracquier.
Des établissements et bâtiments scolaires portent son nom :
- trois lycées, à Caen, à Toulon et à Maurepas ;
- le collège de Condé-sur-Noireau.
- un des bâtiments de l'INSA de Rouen, à Saint-Étienne-du-Rouvray, inauguré le Modèle:Date ;
- un amphithéâtre du Campus 1 de l'université de Caen-Normandie ;
Des voies de communication portent son nom :
- de nombreuses rues dont [[Rue Dumont-d'Urville (Paris)|une dans le Modèle:16e de Paris]] et une dans le [[4e arrondissement de Lyon|Modèle:4e de Lyon]] mais aussi à Albi, Brest, Casablanca, Concarneau, Condé-sur-Noireau (sa ville natale), Le Havre, Lille, Meudon, Port-en-Bessin, Saint-Avé, Saint-Marc-sur-Mer, Torcy, Toulon, Vendôme.
Exposition :
- Une exposition intitulée Dumont d'Urville navigateur, savant et découvreur lui a été consacrée du Modèle:Date- au Modèle:Date- au musée national de la Marine.
Œuvres d'art le représentant :
- Un Buste réalisé par Alexandre Oliva situé au Musée national de la Marine.
- Une statue est inaugurée en 1845 par le délégué de la Société de géographie, Philippe François Lasnon de La Renaudière.
Autres :
- le stade de L'Union Sportive de Frênes-Montsecret porte son nom.
Dumont d'Urville nomma lui-même en l'honneur de son épouse, Adèle Pépin, la terre Adélie en Antarctique et l'île Pépin, une île côtière de Nouvelle-Zélande et en l'honneur de la famille de sa mère, Croisille Harbour, dans la baie de Tasman non loin de l'île précitée. Il nomma aussi les îles Dumoulin, dans l'Antarctique en l'honneur de l'hydrographe de son expédition Clément Adrien Vincendon-Dumoulin.
Œuvres
Le récit de ses voyages fut publié en 24 volumes avec six volumes d’illustrations.
Œuvres publiées de son vivant
- Modèle:Ouvrage.
- Voyage autour du monde : exécuté par ordre du Roi sur la corvette de Sa Majesté « la Coquille » pendant les années 1822, 1823, 1824 et 1825, sous le ministère et conformément aux instructions de S.E.M. le Marquis de Clermont-Tonnerre, ministre de la Marine ; et publié sous les auspices de Son Excellence Modèle:Mgr, par M. L. I. Duperrey, capitaine de frégate, chevalier de Saint-Louis et membre de la Légion d'honneur, commandant de l'expédition, 6 volumes in-4° accompagnés de quatre Atlas, formant au moins 376 planches, dont 230 environ coloriées, dessinée et gravées par les meilleurs artistes ; Arthus Bertrand, Paris, 1826-1828. 12 volumes grand in-8°, 600 planches ou cartes. Composé de :
- Histoire du voyage, par Dumont d'Urville (5 vol., un Atlas),
- Météorologie, magnétisme, température de la mer, par Arago (1 vol.),
- Botanique, par MM. d'Urville, Bory de Saint-Vincent et Adolphe Brongniart (1 vol.) Texte sur Gallica : Hydrophytes, cryptogamie, Phanérogamie, Atlas, Atlas,
- Zoologie, par MM. Quoy et Gaimard (5 vol.),
- Entomologie, par Modèle:Dr Boisduval (1 vol.),
- Hydrographie par Dumont d'Urville (Atlas).
- Voyage de Découvertes de L'Astrolabe exécuté par ordre du Roi pendant les années 1826-1827-1828-1829 sous le commandement de M. J. Dumont d'Urville, J. Tastu, 1832-1834. Texte sur Gallica : Botanique, par MM. A. Lesson et A. Richard, 1832 [1] ;
- Analyse du Voyage au Congo et dans l'Afrique équinoxiale de M. Douville, La France littéraire, juin 1832. Texte sur Gallica : [2].
Œuvres posthumes
- Voyage au Pôle sud et dans l'Océanie sur les corvettes « l'Astrolabe » et « la Zélée », exécuté par ordre du Roi pendant les années 1837-1838-1839-1840 sous le commandement de M. J. Dumont-d'Urville, capitaine de vaisseau. Publié par ordonnance de Sa Majesté, sous la direction supérieure de M. Jacquinot, capitaine de vaisseau, commandant de « La Zélée », rédigé à partir du tome 4 concernant l'Histoire du voyage par Vincendon-Dumoulin, hydrographe de l'expédition, à la suite du décès de Dumont-d'Urville, Paris, Gide éditeur, 1842-1846. Texte sur Gallica (voir avertissement Tome 4 pages 1 à 4) : tome 1, tome 2, tome 3, tome 4, tome 5, tome 6, tome 7, tome 8 (Modèle:P. : découverte de la Terre Adélie le 19 janvier 1840 avec planches 168 à 172 non jointes ; Modèle:P. : débarquement sur un groupe d'îlots à Modèle:Unité de la côte le 21 janvier 1840 ; Modèle:P. dont 210 et 216 : controverse avec l'expédition Wilkes), tome 9, tome 10 ;
- Plus 11 autres volumes par spécialités concernant le Voyage au Pôle sud et dans l'Océanie sur les corvettes « l'Astrolabe » et « la Zélée » voir expédition Dumont d'Urville partie Publications pour les spécialités, les auteurs, les volumes par spécialités et le nombre de planches ;
- Histoire générale des voyages 1-2. Voyage autour du monde, Furne, 1859. Texte sur Gallica : [3].
Notes et références
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
- Edward Duyker Dumont d’Urville: Explorer and Polymath, Otago University Press, Dunedin, 2014, Modèle:P. Modèle:ISBN, University of Hawai’i Press, Honolulu, 2014 Modèle:ISBN.
- Hubert Sagnières, Routes nouvelles, Côtes inconnues, préface d’Olivier Poivre d'Arvor et d'Edward Duyker, chapitre Roquemaurel, Flammarion, 2023 Modèle:ISBN.
- Georges Benoît-Guyod Au temps de la marine en bois sur les traces de Lapérouse : l'expédition d'Entrecastreaux (1791-1795), les trouvailles du capitaine Peter Dillon (1813-1827), une mission de Dumont d'Urville (1828-1829), Paris : Mercure de France, cinquième édition.
- Catherine Méhaud, Hélène Richard Dumont d'Urville en Antarctique : journal de bord de Joseph Seureau, quartier-maître de la Zélée (1837-1840), Paris : Publisud, 1995.
- Modèle:Ouvrage
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- Julia Ferloni De Lapérouse à Dumont d'Urville : les explorateurs du Pacifique.
- Dumont d'Urville, Marcellus et Voutier Enlèvement de Vénus, [Paris] : la Bibliothèque, 1994.
- Modèle:Ouvrage.
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- Modèle:Article.
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Liens externes
- Modèle:Autorité
- Modèle:Dictionnaires
- Modèle:Bases
- Voyage au Pôle Sud et dans l’Océanie, sur les corvettes « l’Astrolabe » et « la Zélée ». Histoire du Voyage (tome 1 à 9 + Atlas), ouvrages originaux téléchargeables sur le serveur Gallica de la BNF :
- Exploration de la Nouvelle-Zélande.
- Les expéditions de Jules Dumont d'Urville | Yroise (brest.fr)
- Rapport sur les voyages de M. d'Urville, capitaine de frégate, né dans le département du Calvados ; lu à la séance publique de l'Académie royale des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Caen, le 19 avril 1828
- Dumont d’Urville. « Les tours du monde d'un Normand », Les Cahiers des Archives Départementales, no 21, 2002.
- Carte de l'archipel de Pointe Géologie et de la base Dumont d'Urville sur le site Ornithomedia.com.
- [4]
Sources partielles
d'Urv. est l’abréviation botanique standard de {{#if:|{{{2}}}|Modèle:Titre sans précision}}.
Consulter la liste des abréviations d'auteur en botanique ou la liste des plantes assignées à cet auteur par l'IPNI
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