Martin Dumollard

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Modèle:En-tête label Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Criminel

Martin Dumollard, né le Modèle:Date de naissance à Tramoyes dans l'Ain et mort guillotiné le Modèle:Date de décès à Montluel également dans l'Ain, est un journalier français, connu pour avoir agressé et assassiné des domestiques lyonnaises.

Les futures victimes sont abordées à Lyon par Dumollard qui leur propose une place attrayante en Côtière de l'Ain. Convaincues, elles finissent par le suivre et, durant leurs pérégrinations à pied, Dumollard les agresse. La totalité des douze agressions ou tentatives d'agressions connues se produisent à la fin des années 1850 et au début des années 1860 jusqu'à celle de Marie Pichon le Modèle:Date-. Il est alors rapidement arrêté, ainsi que sa femme et complice, Marie-Anne Martinet, qui fait recel des effets personnels des domestiques pour son utilisation propre ou pour la revente. Leur procès se déroule du Modèle:Date- au Modèle:Date- : Martin Dumollard est condamné à mort et son épouse à vingt ans de travaux forcés. Cette affaire, qui précède d'une trentaine d'années celle de Joseph Vacher, a eu un grand retentissement en France ; elle est souvent considérée comme la première affaire de tueur en série en France. Dumollard est notamment évoqué dans Les Misérables de Victor Hugo.

Biographie

Enfance et jeunesse

Modèle:Double image Martin Dumollard est le fils de Marie-Josephte Rey et de Pierre Dumollard<ref name="Cuisinier 68-69"/>. Ce dernier, originaire de la ville de Pest en Hongrie<ref name="Cuisinier 68-69"/>, arrive en France à Salins où il rencontre Marie-Josephte Rey, qui est originaire de la région<ref name="Cuisinier 68-69"/>. Le couple s'installe entre Dagneux et Tramoyes, où Martin Dumollard naît en 1810. Il est baptisé à Mionnay car Tramoyes ne constitue pas encore une paroisse à cette époque<ref name=judi7>Modèle:Harvsp.</ref>. En 1813, les Dumollard ont un second enfant prénommé Raymond, qui meurt en bas âge<ref name="Cuisinier 68-69"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Martin Dumollard est surnommé par la suite « Raymond » par les villageois de Dagneux<ref name="Cuisinier 126">Modèle:Harvsp.</ref>.

Selon certains auteurs, le nom de famille « Dumollard » serait une francisation du nom hongrois du père de Martin Dumollard : « Demola »<ref name="Cuisinier 68-69">Modèle:Harvsp.</ref>. À ce propos, certaines sources relient parfois à tort le nom de « Dumollard » au lieu-dit de Dagneux nommé « Le Molard »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Lors de son procès, Martin Dumollard raconte ainsi le supposé funeste destin de son père : il aurait fui la Hongrie à cause d'un passé criminel là-bas. Quand les armées austro-hongroises arrivèrent dans l'Ain en 1814, Pierre Dumollard craignit d'être reconnu et s'enfuit vers Padoue. Des troupes austro-hongroises étant également présentes à Padoue, il fut reconnu par des soldats hongrois comme étant un criminel recherché, arrêté puis exécuté par écartèlement. Martin Dumollard, âgé de quatre ans, et sa mère Marie-Josephte y auraient assisté<ref name="Cuisinier 68-69"/>.

Marie-Josephte Rey meurt le Modèle:Date à Dagneux dans la pauvreté, alors que son fils s'est réfugié à Lyon à la suite de larcins<ref name=judi9>Modèle:Harvsp.</ref>.

Martin Dumollard commence à travailler comme berger dès l'âge de huit ans. Il est domestique au service de Guichard, propriétaire du château de Sure à Saint-André-de-Corcy<ref name=judi8>Modèle:Harvsp.</ref>, où il rencontre Marie-Anne Martinet<ref name=judi8/>, avec laquelle il se marie bien plus tard, le Modèle:Date<ref name="Cuisinier 70">Modèle:Harvsp.</ref>. Après leur mariage, les jeunes époux s'établissent dans le village du Montellier<ref name="Cuisinier 70"/>, dans la région de la Côtière, puis à Dagneux.

Parcours criminel connu

Modèle:Début d'illustration Modèle:Carte/Martin Dumollard Modèle:Fin d'illustration

Son mode opératoire consiste à aborder des jeunes filles, en particulier à Lyon, et à se faire passer pour un employé de maître à la recherche d'une nouvelle domestique. Dumollard offre des émoluments importants pour ce type de poste et entraîne alors la jeune fille, qui a rassemblé prestement quelques affaires, dans la région rurale de la Côtière de l'Ain. Quelques-unes de ces jeunes filles comptent parmi ses victimes entre 1855 et 1861.

L'enquête conduite par le juge Genod de Trévoux ne retiendra finalement que douze agressions (dont trois assassinats), projets d'agressions et vols avec ruse. Les agressions sont extrêmement violentes, comme en témoigne celle de Marie-Eulalie Bussod, le Modèle:Date<ref name="Cuisinier 87">Modèle:Harvsp.</ref>, qui après avoir été dépouillée de ses vêtements, est blessée à la tête et violée avant d'être enterrée vivante<ref name="Chauvaud 42">Modèle:Harvsp.</ref>.

Les douze victimes d'agressions, de projets d'agression ou de vols par ruse<ref name="Cuisinier 87"/> retenues sont :

  1. Marie Baday (assassinat), fin Modèle:Date- ;
  2. Olympe Alubert, Modèle:Date- ;
  3. Josephte Charletty, Modèle:Date- ;
  4. Jeanne-Marie Bourgeois, Modèle:Date- ;
  5. Victorine Perrin, Modèle:Date- ;
  6. l'inconnue du bois de Montmain (assassinat), novembre ou Modèle:Date- ;
  7. Julie Fargeat, Modèle:Date- ;
  8. l'inconnue du moulin de Sainte-Croix, Modèle:Date- ;
  9. la fille de l'auberge Laborde, Modèle:Date- ;
  10. Louise Michel, Modèle:Date- ;
  11. Marie-Eulalie Bussod (assassinat), 25 ou Modèle:Date- ;
  12. Marie Pichon (tentative d'assassinat), Modèle:Date-.

L'absence de faits démontrés de 1855 à 1859 est par ailleurs examinée. Dumollard cite notamment une jeune fille accompagnée du côté de Vénissieux en 1856 ou 1857, avant de se rétracter. Le corps d'une jeune fille est effectivement retrouvé dans ce voisinage, qui devient le lieu-dit de « La femme morte »<ref name="Cuisinier 87" />,<ref group=Note>Un virage du boulevard périphérique de Lyon situé à proximité se nomme le « virage de la femme morte ».</ref>. Certaines affabulations de Dumollard mettent en scène des complices qui auraient tué du côté de Neyron. Enfin, seule une minorité des Modèle:Unité retrouvés chez Dumollard sont liés aux douze affaires précitées<ref name="Cuisinier 87" />.

Marie Baday

Photographie du corps de Marie Baday par Bernabé en 1855, exposé sur le parvis de l'église de Tramoyes.
Photographie du corps de Marie Baday par Bernabé en 1855, exposé sur le parvis de l'église de Tramoyes.

Le premier crime à l'origine de ce que l'opinion publique identifie comme les agressions et les assassinats de jeunes filles en Côtière a lieu fin février 1855<ref name="Cuisinier 9">Modèle:Harvsp.</ref>. Il s'agit de l'assassinat de Marie Baday, dont le corps est découvert par des chasseurs, en forêt de Montaverne, à Tramoyes<ref name="Cuisinier 9"/>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Son identification va prendre plusieurs mois. Pour la faciliter, le juge d'instruction Genod demande au photographe lyonnais de renom Modèle:Lien par élément de venir prendre des clichés de la victime<ref name="Cuisinier 10">Modèle:Harvsp.</ref>. Après l'avoir d'abord identifié à tort comme étant Marceline Ganelli<ref name="Cuisinier 12">Modèle:Harvsp.</ref>, le corps est associé au nom de Marie Baday, notamment grâce aux vérifications effectuées auprès de sa famille<ref name="Cuisinier 16">Modèle:Harvsp.</ref>. Sa dernière patronne, Madeleine Aussandon, précise que le jour de sa disparition, elle a quitté la place qu'elle occupait auprès d'elle, en arguant une offre pour une nouvelle place payée à plus de 200 francs annuellement<ref name="Cuisinier 16"/>.

Un premier suspect dénommé Jacques Verger est arrêté<ref name="Cuisinier 17">Modèle:Harvsp.</ref> : il reste trois mois en prison avant d'être disculpé<ref name="Cuisinier 17"/>. Un second suspect du nom de Martin Mauriat est inquiété<ref name="Cuisinier 17"/>, mais il était en prison lors de l'assassinat de Marie Baday<ref name="Cuisinier 17"/>.

Olympe Alubert

Photographie de Martin Dumollard.
Martin Dumollard.

Le juge Genod a reçu le signalement du cas d'une jeune fille qui semble avoir été agressée en Modèle:Date avant de trouver refuge chez la famille Barbet, à la ferme des Ragesses à Mionnay<ref name="Cuisinier 18">Modèle:Harvsp.</ref>. Par la suite, l'enquête permet d'identifier puis de recueillir le témoignage de la jeune fille agressée, nommée Olympe Alubert<ref name="Cuisinier 18"/>. Genod obtient ainsi des précisions sur le modus operandi de l'agresseur. Dumollard a abordé Olympe le Modèle:Date place de la Guillotière à Lyon et lui a proposé une place de bonne très bien rémunérée Modèle:Citation<ref name="Cuisinier 18"/>. Le dimanche suivant, il est venu la chercher avant de la conduire dans la région de Mionnay et de l'agresser ; elle est parvenue à s'échapper<ref name="Cuisinier 18"/>.

Dans son témoignage, Olympe Alubert donne plusieurs éléments relatifs à celui qui n'est pas encore identifié comme étant Dumollard<ref name="Cuisinier 18"/> : Modèle:Citation bloc

Josephte Charletty

Josephte Charletty, originaire de Saint-Félix et domestique à Vernaison, témoigne qu'en Modèle:Date, un homme qui n'est autre que Dumollard, l'aborde à Lyon et lui propose une place intéressante en Côtière. Rendez-vous est alors pris le Modèle:Nobr pour se rendre chez ce nouveau patron. Ils quittent Lyon, se rendent à pied sur le plateau de La Croix-Rousse puis continuent leur chemin par le fort de Montessuy. Les questions répétées que Dumollard adresse à la femme au sujet de l'éventuel pécule qu'elle aurait emporté avec elle la rendent méfiante. En chemin, elle prend l'initiative de demander le gîte pour la nuit dans une ferme, puis se met d'accord avec Dumollard pour un rendez-vous le lendemain, rendez-vous qu'il n'honore pas. Elle retourne à Lyon<ref name="Cuisinier 20">Modèle:Harvsp.</ref>, où elle ne dépose pas plainte.

Jeanne-Marie Bourgeois

Photographie du domaine de Polletins en 2013.
Domaine de Polletins (en 2013) où Jeanne-Marie Bourgeois trouva secours le 31 octobre 1855 au soir.

Dumollard utilise à nouveau le même mode opératoire le Modèle:Date<ref name="Cuisinier 22">Modèle:Harvsp.</ref>. Il aborde à Lyon Jeanne-Marie Bourgeois alors âgée de Modèle:Unité et originaire de La Chapelle-Thècle<ref name="Cuisinier 22"/>. Il lui propose une place grassement payée aux environs de Trévoux<ref name="Cuisinier 22"/>. La jeune femme se laisse convaincre et ils prennent la route à pied dès le lendemain Modèle:Nobr. De plus en plus méfiante et inquiète au cours du trajet, elle quitte la compagnie de Dumollard en courant vers la première ferme aperçue<ref name="Cuisinier 22"/>. Elle se retrouve au domaine de Polletins situé à proximité immédiate de l'ancienne chartreuse de Poleteins à Mionnay. Le fermier qui la recueille, Benoît Berthelier, fait immédiatement le lien avec le meurtre de Marie Baday, découverte dans la forêt de Montaverne en février de la même année<ref name="Cuisinier 22"/>. En Modèle:Nobr, Modèle:Mlle Bourgeois est interrogée par le juge Genod dans le cadre de l'« affaire Marie Baday ». À cette époque, Jacques Verger est incarcéré ; Genod organise donc une confrontation. Le témoignage de la femme contribue à le disculper car elle ne reconnaît absolument pas l'individu<ref name="Cuisinier 22"/>.

Victorine Perrin

En Modèle:Date, Dumollard parvient à persuader Victorine Perrin (22 ans, originaire de Lons-le-Saunier) de le suivre en Côtière, à nouveau avec la promesse d'une bonne place. Il parvient également à la convaincre d'emporter ses affaires les plus précieuses dans une petite malle qu'il lui propose de porter<ref name="Cuisinier 24">Modèle:Harvsp.</ref>. Ils partent en direction de Montluel en passant par La Croix-Rousse puis Rillieux<ref name="Cuisinier 24"/>. Aux environs de Neyron, Dumollard s'enfuit en lui volant ses affaires. Victorine Perrin est alors recueillie par des habitants de Neyron<ref name="Cuisinier 24"/>.

L'inconnue du bois de Montmain

L'affaire de l'inconnue du bois de Montmain<ref group=Note>Le bois de Montmain s'étendait sur Modèle:Unité, à 3 kilomètres au nord de Dagneux.</ref> (un lieu-dit de Dagneux) n'est connue qu'après l'arrestation de Dumollard et de son épouse<ref name="Cuisinier 55">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date, le juge Genod demandera à entendre Marie-Anne Martinet. Au cours de l'interrogatoire, elle racontera que son mari a tué une jeune fille quatre ans auparavant, au bois de Montmain. Un soir, il revient avec quelques effets de la victime, dont des boucles d'oreilles en or. Il ressort aussitôt pour aller l'enterrer. Le lendemain, il va à la gare de Montluel pour prendre la malle de la victime qui y est entreposée<ref name="Cuisinier 55"/>. Le Modèle:Nobr, Genod, Guillot (le greffier), messieurs de Piellard (procureur impérial) et Raspail (commandant de gendarmerie de l'arrondissement) accompagnent les époux menottés au bois de Montmain. Après quelques recherches, le corps de la jeune fille est découvert<ref name="Cuisinier 55"/>. Dumollard, impassible, nie les faits, malgré les injonctions de son épouse<ref name="Cuisinier 55"/>.

Julie Fargeat

Dumollard aborde Julie Fargeat le Modèle:Date, rue de la Charité à Lyon<ref name="Cuisinier 26">Modèle:Harvsp.</ref>. Celle-ci, originaire de Thizy, vient de perdre sa place de bonne pour cause de grossesse. Elle se laisse convaincre d'accepter l'emploi dans les environs de Saint-André-de-Corcy que Dumollard lui fait miroiter et le suit dès le lendemain en direction de Saint-André-de-Corcy<ref name="Cuisinier 26"/>. À la nuit tombée, Dumollard l'agresse, lui arrachant son tablier contenant ses économies. Elle crie alors si fort que Dumollard prend la fuite ; ses cris attirent deux villageois de Saint-André-de-Corcy, Simon Mallet et son fils Louis<ref name="Cuisinier 26"/>. Le Modèle:Nobr, elle dépose une déclaration auprès des gendarmes de Saint-André-de-Corcy. N'ayant aucun document pour justifier de son identité (ils se trouvaient dans le tablier volé), elle ne rencontre que le scepticisme et est inculpée de vagabondage<ref name="Cuisinier 26"/>.

L'inconnue du moulin de Sainte-Croix

Le Modèle:Date, un meunier de Sainte-Croix dénommé Jean-Pierre Chrétien est témoin indirect de l'agression d'une inconnue à Sainte-Croix<ref name="Cuisinier 28">Modèle:Harvsp.</ref>. Si la femme n'est jamais retrouvée ni même identifiée, cette agression est l'une des douze affaires retenues lors du procès de Dumollard, au cours duquel Chrétien est l'un des soixante-et-onze témoins<ref name="Cuisinier Témoins Procès">Modèle:Harvsp comprend la liste des soixante-et-onze témoins du procès Dumollard.</ref>. Il raconte ainsi le déroulement des faits : dans la soirée, peu de temps après avoir vu passer une jeune femme accompagnée d'un homme portant un colis, il la voit revenir en courant<ref name="Cuisinier 28"/>. Elle lui explique que l'individu s'est enfui avec ses économies et son colis contenant ses affaires personnelles<ref name="Cuisinier 28"/>. Chrétien tente de rattraper le voleur, sans succès<ref name="Cuisinier 28"/>. Il héberge pour la nuit la jeune fille qui serait repartie le lendemain à Lyon<ref name="Cuisinier 28"/>. En l'absence d'autre détails, la jeune femme est appelée « l'inconnue de Sainte-Croix » dans les documents judiciaires<ref name="Cuisinier 28"/>.

La fille de l'auberge Laborde

On ne sait que très peu de choses sur cette femme<ref name="Cuisinier 30">Modèle:Harvsp.</ref>. L'affaire relative à cette victime a surtout permis de mieux comprendre le modus operandi de Dumollard. Si sa méthode d'approche est invariable, il apparaît qu'il a également certaines habitudes à chaque fois qu'il vient à Lyon : il mange régulièrement au restaurant de Marguerite Chorel au Modèle:Nobr et a l'habitude de dormir à l'auberge Laborde tenue par Louise-Adèle Fleury, épouse de Louis Laborde<ref name="Cuisinier 30"/>. Début Modèle:Date, Dumollard se présente à l'auberge accompagné d'une jeune fille qu'il dit être sa nièce ; il demande une chambre à deux lits. Quelques instants après, la jeune fille s'enfuit, poursuivie par Dumollard. Il ne revient que fin Modèle:Date- à l'auberge Laborde, comme le dévoile l'enquête<ref name="Cuisinier 30"/>. On ne sait ni qui est la fille de l'auberge Laborde ni si Dumollard est parvenu à la rattraper et ce qu'il a fait d'elle<ref name="Cuisinier 87" />. Toutefois, au cours de l'instruction, madame Laborde reconnaît formellement le cabas et la robe de l'inconnue parmi les objets retrouvés au domicile de Dumollard<ref name="Cuisinier 87" />, ce qui laisse suspecter un meurtre supplémentaire.

Louise Michel

Modèle:Voir homonymes

Dumollard accoste Louise Michel le Modèle:Date. Il parvient non sans difficulté à la convaincre de le suivre et rendez-vous est pris pour le lendemain sur le pont Tilsit<ref name="Cuisinier 32">Modèle:Harvsp.</ref>. Ils prennent le chemin de Neuville-sur-Saône puis de Civrieux, en voiture, à cheval, puis à pied<ref name="Cuisinier 32"/>. Aux environs de Civrieux, Dumollard agresse Louise Michel et la somme de lui remettre son argent. Elle parvient à s'échapper et est recueillie par un fermier, Claude Aymond<ref name="Cuisinier 32"/>.

Dumollard renonce à la poursuivre et bifurque vers Saint-André-de-Corcy en coupant par des terres agricoles, où il croise deux paysans qui lui demandent ce qu'il fait là<ref name="Cuisinier 32" />. Il s’avère que ce sont Simon et Louis Mallet qui, deux ans auparavant, en Modèle:Date-, ont recueilli Julie Fargeat<ref name="Cuisinier 32" />. En Modèle:Date-, les Mallet, accompagnés de Claude Aymond déposent leur témoignage auprès du juge Genod à Trévoux. Celui-ci fait venir Louise Michel à Trévoux et lui présente un suspect alors détenu nommé Audrillat, qu'elle ne reconnaît pas<ref name="Cuisinier 32" />. Il semble qu'à ce moment, le juge Genod ne prête que peu de foi à l'hypothèse d'un même coupable Modèle:Citation pour l'ensemble des agressions de bonnes<ref name="Cuisinier 32" />.

Marie-Eulalie Bussod

Vue du Bois de la Morte à Pizay en novembre 2013.
Vue du « Bois de la Morte » à Pizay en novembre 2013.

Ce n'est qu'après l'arrestation de Dumollard en mai 1861 et à la suite de l'écho de cette affaire que trois femmes signalent aux autorités la disparition de leur sœur Marie-Eulalie Bussod en Modèle:Date<ref name="Cuisinier 60">Modèle:Harvsp.</ref>, alors qu'un individu lui avait rendu visite et proposé une place de bonne. Le juge Genod entend l'une des sœurs, Marie-Josephte, le Modèle:Date à Trévoux<ref name="Cuisinier 60"/>. Il lui présente les nombreux effets vestimentaires saisis chez les Dumollard et entreposés à Trévoux parmi lesquels elle reconnaît certains comme appartenant à sa sœur disparue<ref name="Cuisinier 60"/>. Marie-Josephte ayant furtivement rencontré le visiteur qui proposait le poste, Genod entreprend de lui confronter Dumollard ; elle reconnaît immédiatement l'individu que sa sœur a suivi plusieurs mois auparavant<ref name="Cuisinier 60"/>.

À la suite de révélations de Marie-Anne Martinet, Genod fait inspecter le bois des Communes près de Pizay<ref name="Cuisinier 58">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group=Note>Le bois des Communes s'étendait alors sur une superficie d'environ 25 hectares. Il est situé à 3 kilomètres de Pizay et 6 kilomètres de Montluel. Il est à présent appelé « Bois de la Morte » (Modèle:Coord).</ref> à partir du Modèle:Nobr. Le Modèle:Nobr, Marie-Anne Martinet et Martin Dumollard sont amenés séparément sur les lieux où, contre toute attente, Dumollard déclare<ref name="Cuisinier 58"/> :

Modèle:Citation bloc

Dumollard tient parole et un corps enterré est rapidement exhumé. Les premières constatations permettent de conclure que la victime aurait été enterrée vivante après avoir été violée<ref name="Cuisinier 58"/>. Les trois sœurs Bussod sont convoquées à Pizay où elles identifient formellement le corps comme étant celui de Marie-Eulalie<ref name="Cuisinier 60" />. L'émotion est si vive à Pizay que deux croix sont rapidement érigées sur le territoire communal, la première se trouve sur le lieu de la découverte du corps dans le bois des Communes appelé depuis « bois de la Morte »<ref name="Richesses">Modèle:Richesses touristiques et archéologiques du canton de Montluel.</ref>. Elle porte l'inscription suivante :

Modèle:Citation bloc

La seconde est située au cimetière de Pizay et porte l'inscription suivante :

Modèle:Citation bloc

En Modèle:Nobr, ni la croix du cimetière ni la croix du « bois de la Morte » ne semblent plus être présentes aux lieux indiqués. L'ouvrage Richesses touristiques et archéologiques du canton de Montluel de 1999 indiquait cette dernière comme toujours localisée dans ce bois<ref name="Richesses"/>, mais en 2013, elle est signalée comme disparue sur le site internet de la ville de Pizay<ref> Modèle:Lien web.</ref>.

Marie Pichon et l'arrestation de Dumollard

Carte postale ancienne de la maison des Dumollard, à Dagneux.
La maison des Dumollard, à Dagneux.
Fichier:Martin Dumollard (gravure).jpg
Gravure représentant l'agression de Marie Pichon par Dumollard.

Le Modèle:Date, Dumollard aborde Marie Pichon sur le pont de la Guillotière<ref name="Le Breton 201">Modèle:Harvsp.</ref> à Lyon et lui propose une place de bonne à Dagneux payée 250 francs annuellement<ref name="Le Breton 202">Modèle:Harvsp.</ref>. Pichon accepte la place, rassemble quelques affaires dans une malle et accompagne Dumollard dans le train pour Montluel, où ils arrivent en fin de soirée<ref name="Le Breton 203">Modèle:Harvsp.</ref>. Il s'ensuit alors une marche dans les bois, vers les hauteurs de Dagneux<ref name="Le Breton 203"/>. Dumollard l'agresse et tente de l'étrangler avec un lasso, mais Pichon s'échappe<ref name="Cuisinier 37">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Le Breton 204">Modèle:Harvsp.</ref> et court jusqu'à trouver refuge dans la ferme d'un dénommé Joly à Balan<ref name="Le Breton 205">Modèle:Harvsp.</ref>. Joly s'en va alors solliciter Croix-Moine le garde champêtre de Dagneux<ref name="Le Breton 205"/>. À l'écoute de la description précise de Marie Pichon, Croix-Moine pense reconnaître Dumollard domicilié rue du Mollard à Dagneux<ref name="Le Breton 205"/>. Après une rapide visite au domicile de « Raymond », comme les Dagnards surnomment Dumollard<ref name="INA">Modèle:Ina. Consulté le 3 mai 2013.</ref>, la conviction de Croix-Moine est faite et il part immédiatement avertir le juge Genod de Montluel<ref name="Le Breton 206">Modèle:Harvsp.</ref>, qui ordonne l'arrestation du suspect le Modèle:Date<ref name="Cuisinier 43-44">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Le Breton 206"/>. Le lendemain<ref name="Cuisinier 43-44"/>, une première confrontation a lieu entre Marie Pichon et Martin Dumollard, qu'elle reconnaît immédiatement.

L'enquête permet d'établir que l'un des objectifs des assassinats est le vol de tissus et d'habits. Lors de la perquisition au domicile du prévenu, les enquêteurs découvrent Modèle:Unité de femmes (jarretières, bas, jupons, mouchoirs, dentelles, châles, bonnets, robes, etc.) appartenant à 646 victimes différentes<ref name="Cuisinier 43-44"/>. Dumollard et son épouse sont emprisonnés à Trévoux en attendant leur procès<ref name="Cuisinier 120">Modèle:Harvsp.</ref>, qui se tiendra le Modèle:Date à Bourg-en-Bresse<ref name="Cuisinier 120"/>.

Le procès des époux et l’exécution de Dumollard

Procès

Fichier:Martin Dumollard (profil).jpg
Portrait gravé de Martin Dumollard.
Photographie de Maître Lardière, l'un des deux avocats de Dumollard.
Maître Lardière, l'un des deux avocats de Dumollard.

Le procès des époux Dumollard se déroule du Modèle:Nobr au Modèle:Nobr au palais de justice de Bourg-en-Bresse, devant lequel une foule de 4 000 à Modèle:Unité se presse dès le matin du Modèle:Nobr<ref name="Cuisinier 122">Modèle:Harvsp.</ref>. Deux avocats assurent la défense des époux Dumollard : Marius Lardière<ref group=Note>Lardière, parfois orthographié Lardières, selon les sources.</ref> et maître de Villeneuve<ref name="Cuisinier 124">Modèle:Harvsp.</ref>. Maître Lardière est choisi par Dumollard car il est originaire de Dagneux<ref name="Cuisinier 125">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage. Modèle:Citation bloc.</ref>. Le palais de justice de Bourg-en-Bresse accueille des journalistes d'une douzaine de périodiques dont Le Salut public, le Mémorial de la Loire, le Journal de Genève et le Progrès de Lyon<ref name="Cuisinier 122"/>. Darmet et Guérin, libraires au Modèle:Nobr, sont chargés de la transcription des débats du procès<ref name="Cuisinier 122"/>. L'accusation est représentée par Louis Gaulot (procureur général), de Prandière (substitut du procureur) et Joachim Jeandet (procureur impérial)<ref name="Cuisinier 124"/>. La cour d'assises est présidée par Marilhat, assisté du vice-président de Varennes<ref name="Cuisinier 124"/> et de trente-six jurés<ref name="Cuisinier 125"/>, tous originaires de communes de l'Ain.

Outre le rappel des chefs d'accusation ainsi que de la liste des Modèle:Nombre prévus, la première journée est consacrée aux interrogatoires successifs de Dumollard puis de son épouse<ref name="Cuisinier 130">Modèle:Harvsp.</ref>. Les journées des 30 et Modèle:Date- sont essentiellement consacrées à la présentation des nombreuses pièces à conviction (les centaines d'effets personnels saisis chez les Dumollard) et à l'audition de témoins<ref name="Cuisinier 139">Modèle:Harvsp.</ref>. L'audience du Modèle:Nobr est consacrée à la fin des auditions de témoins, au réquisitoire puis aux plaidoiries jusqu'à environ quatre heures de l'après-midi<ref name="Cuisinier 188">Modèle:Harvsp.</ref>. Le jury quitte la salle pour examiner les différentes questions et revient vers dix-huit heures quinze. Le président Marilhat commence alors à interroger leur porte-parole, Jean-Jacques Celsi, sur les différents verdicts apportés par le jury aux questions successives<ref name="Cuisinier 189">Modèle:Harvsp.</ref>. La Cour se retire pour délibérer et revient environ trente minutes plus tard. Le président Marilhat annonce alors les différentes sentences<ref name="Cuisinier 199">Modèle:Harvsp.</ref> : Dumollard est condamné à mort et sa femme est condamnée à vingt ans de travaux forcés. Elle mourra dans la prison d'Auberive, en Haute-Marne, où elle est incarcérée, en 1875<ref>Archives départementales de la Haute-Marne en ligne, Auberive, 4 avril 1875, acte Modèle:N°, vue 47 ; transcription sur le registre de Dagneux (Ain), Archives départementales de l'Ain, 24 juin 1875, acte Modèle:N°, vue 19.</ref>.

Exécution

Photographie de la place Carnot où fut guillotiné Dumollard.
La place Bourgeat (renommée depuis « Place Carnot ») où fut guillotiné Dumollard.
Torse et visage d'un homme d'église.
Lithographie de Pierre-Henri Gérault de Langalerie qui rencontra Dumollard dans sa cellule en février 1862.

Après sa condamnation à mort le Modèle:Date, Dumollard est à nouveau emprisonné à Bourg-en-Bresse. Il reçoit un certain nombre de visites<ref name="Cuisinier 202">Modèle:Harvsp.</ref> : de maître Lardière d'abord, puis de l'abbé Béroud, vicaire et aumônier des prisons à Bourg-en-Bresse<ref name="Cuisinier 202" />. Il reçoit également la visite de Pierre-Henri Gérault de Langalerie, évêque de Belley, qui tente d'obtenir, sans succès, un repentir de sa part. Il lui donne néanmoins la bénédiction et lui offre un portrait du curé d'Ars<ref name="Cuisinier 202"/>.

Le Modèle:Date, Dumollard apprend que son pourvoi en cassation est rejeté, les deux avocats commis d'office pour l'occasion, Achille Morin et Gigot, n'ayant pas même déposé de mémoire<ref name="Cuisinier 202"/>. On l'informe également du mode d'exécution retenu, la guillotine, annonce à laquelle il aurait réagi en disant: Modèle:Citation

Le Modèle:Nobr 1862, la guillotine entreposée à Bourg-en-Bresse est emportée à Montluel pour installation place Bourgeat<ref name="Cuisinier 204">Modèle:Harvsp.</ref>. Ce même jour, l'abbé Béroud obtient que Dumollard partage un dernier repas avec son épouse. Aussitôt après, il est emmené vers Montluel dans une voiture à cheval de la gendarmerie, accompagné par l'abbé Béroud<ref name="Cuisinier 204"/>. La voiture arrive le Modèle:Nobr vers quatre heures du matin à Montluel, attendue par une foule considérable malgré l'horaire matinal<ref name="Cuisinier 206">Modèle:Harvsp.</ref>. La prison de Montluel étant alors en très mauvais état, Dumollard est conduit à la salle du conseil municipal où l'attend le juge de paix Simonnet<ref name="Cuisinier 206"/>. Celui-ci donne son accord pour un dernier entretien en privé entre Dumollard, l'abbé Béroud et le curé Carrel de Montluel<ref name="Cuisinier 206"/>. Dumollard boit ensuite un café, puis le dernier verre du condamné, un verre de Madère<ref name="Cuisinier 210">Modèle:Harvsp.</ref>.

À six heures quarante-cinq, on propose à Dumollard d'utiliser la voiture à cheval pour aller à l’échafaud distant de Modèle:Unité, ce qu'il refuse. Accompagné de l'abbé Béroud et du curé Carrel ainsi que des bourreaux de justice, et devant une foule de Modèle:Unité<ref group=Note>À titre indicatif, la population de Montluel en 1862 est d'environ Modèle:Unité.</ref>, Dumollard s'avance à pied jusqu'à la place Bourgeat (actuelle place Carnot) où est installé l'échafaud, sur lequel il accepte de s'agenouiller et d'embrasser le crucifix présenté<ref name="Cuisinier 210"/>. Il est exécuté vers sept heures du matin.

L'affaire Dumollard et l'histoire criminelle

Les affaires de tueurs en série semblent apparaître en France au cours de la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. L'affaire Dumollard est d'ailleurs souvent rapprochée de celle de Joseph Philippe (assassin de prostituées en France vers 1866)<ref>Gazette des tribunaux, Modèle:N°, lundi 25 et mardi 26 juin 1866, p. 607, lire en ligne.</ref>, de celle d'Eusèbe Pieydagnelle (tueur de six jeunes filles vers 1871) ou encore de l'affaire Joseph Vacher qui se déroule également et partiellement dans l'Ain au milieu des années 1890<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Dumollard est régulièrement présenté comme le premier tueur en série identifié, en terme chronologique, en Europe occidentale<ref>Modèle:OuvrageModèle:Citation bloc.</ref>.

Postérité

La tête de Dumollard

Photo sépia. Façade d'un immeuble.
L'ancien hôpital Desgenettes, où est étudié le crâne de Dumollard dans les années 1960.
Reconstitution du visage de Dumollard.
Visage de Dumollard reconstitué à partir de sa peau et de son cuir chevelu mettant en évidence son angiome labial (conservé au musée Testut-Latarjet).
Représentation du visage de Dumollard.
Résultat de la méthode DMP appliquée à Dumollard et conservé au musée Testut-Latarjet.

À la suite de son guillotinage, le corps de Dumollard est enterré dans un lieu indéterminé, même si une forte présomption place sa sépulture à l'orée du cimetière jouxtant la chapelle Saint-Barthélémy de Montluel<ref name="Georges 143">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Cuisinier 214">Modèle:Harvsp.</ref>. La tête du condamné est envoyée (dans un caisson spécial) à l'école de médecine de Lyon dès début Modèle:Nobr<ref name="Georges 143"/>,<ref name="Cuisinier 214"/>. Dès réception, des études sont lancées pour analyser le crâne de Dumollard : ainsi plusieurs plâtres moulés sont conservés au musée Testut-Latarjet<ref name="Georges 143"/>.

Le crâne est peu à peu délaissé puis oublié avant d'être à nouveau analysé durant les années 1960. Ces travaux effectués sur le crâne, à l'hôpital d'instruction des armées Desgenettes concluent que Dumollard avait un angiome à la lèvre<ref name="Georges 143"/>.

Au milieu des années 1980, trois chercheurs lyonnais, Claire Desbois<ref group=Note>Page professionnelle de Claire Desbois.</ref>, Claude Mallet et Raoul Perrot<ref group=Note>Page professionnelle de Raoul Perrot.</ref>, mettent au point une méthode de reconstitution du visage à partir des données issues de la seule structure osseuse<ref name="Georges 144">Modèle:Harvsp.</ref>. Ils la nomment « DMP »<ref>Modèle:Article.</ref>, de leurs trois initiales. Ils vont expérimenter cette méthode sur le crâne de Dumollard et obtenir ainsi une représentation en trois dimensions de son visage<ref name="Georges 144"/>. La comparaison avec les photographies d'époque valide cette nouvelle méthode<ref name="Georges 144"/>. Le résultat de cette expérimentation, le buste réalisé à partir de la tête de Dumollard après exécution et la face reconstituée à partir de la véritable peau de Dumollard sont tous trois conservés au musée Testut-Latarjet à Lyon.

Depuis 1991, le crane de Dumollard, analysé complétement, et n'ayant plus aucun intérêt pour les chercheurs, devait être inhumé dans la dignité au cimetière de Montluel, avec le tronc ou restes de son corps. La tête devait être remise à la Police scientifique de Lyon, qui devait procéder à l'inhumation. Mais depuis 1991, la tête de Dumollard est toujours conservée au musée Testut-Latarjet à Lyon, et aucune inhumation ne fut constatée .

Références artistiques

Modèle:Galerie détaillée

Page couverture d'un livre.
Couverture du livret de la Véritable et authentique complainte de Dumollard.

Victor Hugo fait une référence explicite à Martin Dumollard, dans le Tome I de son roman Les Misérables<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Modèle:Citation bloc

Dans son ouvrage Bouvard, Flaubert et Pécuchet traitant de Bouvard et Pécuchet, Roger Kempf explique que Gustave Flaubert, très marqué par l'affaire Dumollard, nomme dans un premier temps l'un des personnages « Dumolard », qui devient par la suite « Dubolard », et finalement « Bouvard »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

L'affaire Dumollard fait également l'objet d'une bande dessinée publiée dans Le crime ne paie pas du quotidien France-Soir.

À la télévision, en 1967, un épisode de la série télévisée En votre âme et conscience intitulé L'Affaire Dumollard est consacré au tueur en série<ref> Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="INA"/>. Il est réalisé par Jean Bertho et l'acteur Étienne Bierry interprète le rôle de Martin Dumollard<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En 2011, Stéphane Bourgoin réalise un documentaire de Modèle:Unité sur l'affaire Dumollard<ref> Modèle:Lien web.</ref>.

Enfin, un refrain lyonnais du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle nommé Véritable et authentique complainte de Dumollard raconte la vie de Dumollard.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Annexes

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Bibliographie

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Ouvrages généraux

Monographies

Audiographie

Articles connexes

Liens externes

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