Patrick Henry (criminel)

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Criminel

Patrick Daniel Henry, né le Modèle:Date de naissance- à Troyes et mort le Modèle:Date de décès- à Lille<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>, est un criminel français.

Le Modèle:Date-, il enlève et tue Philippe Bertrand, alors âgé de sept ans. À la suite de l'arrestation de Patrick Henry le Modèle:Date-, le présentateur du journal télévisé de TF1, Roger Gicquel, prononce la phrase Modèle:Citation, qui marque alors les esprits.

Le procès de Patrick Henry devient, par extension, celui de la peine de mort en France. Son avocat, Robert Bocquillon, est assisté par Robert Badinter. Ce dernier, fervent partisan de l'abolition de la peine de mort en France, convainc à l'époque la cour d’assises de ne pas condamner Patrick Henry à la peine capitaleModèle:Refnec.

Condamné à perpétuité, Patrick Henry obtient une liberté conditionnelle et est libéré le Modèle:Date- après plus de 25 ans de prison. L'année suivante, dans la nuit du Modèle:Date au Modèle:Date-, il est arrêté en Espagne avec une cargaison de près de Modèle:Unité de cannabis qu'il tentait de faire passer du Maroc en France, ce qui entraîne l'annulation de sa liberté conditionnelle et son retour en prison. Gravement malade, il est finalement libéré le Modèle:Date- et meurt le matin du Modèle:Date- au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Lille.

Biographie

Avant l’affaire

Natif de Troyes, Patrick Henry arrête sa scolarité à l'âge de quatorze ans et passe un CAP de cuisinier<ref name="Parismatch">Patrick Henry sort de l’ombre, Paris Match, 18 avril 2002 (archive republiée en ligne le 7 janvier 2016)</ref>. Il est favorable à la peine de mort, et manifeste en faveur de la condamnation de Roger Bontems et Claude Buffet lors de leur procès à Troyes en Modèle:Date-<ref>Déclaration de Robert Badinter à la tribune de l’Assemblée en séance du Modèle:Date-, rapportée au journal télévisé d’Antenne 2 du soir. Voir Modèle:Lien web.</ref>.

Il vit un temps de la vente de ficelles et de grillages aux agriculteurs, puis ouvre un magasin de bricolage dont il dilapide les fonds<ref>Aux côtés de Patrick Henry, sa sœur Nicole, L'Express, 22 juin 2015</ref>. En 1975, son magasin se trouve en cessation de paiement ; il a alors 22 ans.

Avant le meurtre de 1976, Patrick Henry a déjà un casier judiciaire<ref name="ref-1">Faites entrer l'accusé « Patrick Henry, le procès de la guillotine » sur France 2</ref>. Il est connu par les services de police et de justice pour une série d'affaires.

Tout d'abord, travaillant au guichet d'une banque, il vole un chèque dans le chéquier de sa collègue de travail. Il le remplit et se rend dans une autre agence bancaire pour encaisser l'argent. Le caissier Modèle:Incise prévient sa direction. La police l'arrête. Il est alors condamné à Modèle:Unité de prison avec sursis pour vol et faux en écriture<ref name="ref-1" />.

Ensuite, il est poursuivi pour trois cambriolages commis dans la région de Troyes, alors qu'il est représentant de commerce<ref name="ref-1" />. À chaque fois les cambriolages sont suivis d'incendies. À chaque fois aussi, il est venu dans les heures ou les jours qui ont précédé pour rendre visite aux victimes. Pour ces faits, il est inculpé. Il comparaît en justice, mais bénéficie de trois non-lieux pour insuffisance de preuves.

Enfin, il est également connu pour l’homicide d'un cyclomotoriste<ref name="ref-1" />, qu'il tue accidentellement un week-end au volant de sa voiture de service, alors qu'il n'a pas le droit de la conduire ce jour-là. Il est condamné à trois ans d'interdiction du permis de conduire. Il écrit alors au président Valéry Giscard d'Estaing, lui expliquant qu'à cause de cela il va perdre son emploi. Sa peine est réduite à un an et demi d'interdiction de conduire.

Lors des perquisitions de l'affaire du meurtre de Philippe Bertrand, sont retrouvés dans le grenier des parents de Patrick Henry, des armes : carabine .22 Long Rifle, pistolet ; mais aussi chéquiers, bijoux et divers objets qui avaient été volés lors des cambriolages suivis d'incendies<ref name="ref-1" />.

La décennie 1970 voit la multiplication des enlèvements contre rançon d'enfants de riches industriels (affaire Mérieux, affaire Cathalan) ou d'industriels eux-mêmes (affaire Empain). Le gang des Lyonnais s'essaye à cette pratique, créneau très risqué, mais très lucratif, avec l'enlèvement de Christophe Mérieux. Ce dernier sera libéré contre une rançon de 20 millions de francs<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ce sera le tour ensuite de Maxime Cathalan âgée de 20 mois. Elle est la fille de Jean-Claude Cathalan, alors dirigeant d'une filiale des laboratoires Roussel, et de Hiroko Matsumoto, une célèbre top-modèle japonaise de Pierre Cardin. Maxime Cathalan est rendue à ses parents contre une rançon d’1,5 million de francs le Modèle:Date-<ref>« Maxime Cathalan libérée par ses ravisseurs ». Article publié le 23 juin 1975 dans La Nouvelle République.</ref>.

Déroulement de l'enlèvement et du meurtre de Philippe Bertrand

Le Modèle:Date-, vers Modèle:Heure, à Troyes, Patrick Henry enlève Philippe Bertrand, âgé de sept ans<ref name=":0" />, à la sortie de son école de Pont-Sainte-Marie<ref name=":2">Modèle:Article</ref>. Philippe devait aller chercher son frère Christophe, en maternelle à La Visitation et, avec lui, se rendre chez le fleuriste où leur père Gérald avait l’habitude de les récupérer. Mais Gérald Bertrand<ref>Gérald Bertrand est décédé le Modèle:Date- à l'âge de 71 ans, voir : https://www.dansnoscoeurs.fr/gerald-bertrand/524696.</ref> ne trouve à son arrivée que Christophe. À Modèle:Heure, Patrick Henry appelle la mère de Philippe, Marie-Françoise Bertrand, et lui demande une rançon d'un million de francs en échange de son fils. La mère du jeune capturé ne sait pas qui est au bout du fil, mais reconnaît la voix d'un homme<ref name="ref-1" />.

La police alertée met en place un dispositif d'écoute téléphonique à leur domicile. À Modèle:Heure, Patrick Henry rappelle à partir d’une cabine téléphonique située à Bréviandes, dans la banlieue sud de Troyes. Il est localisé par la police judiciaire qui ne l'arrête pas, mais souhaite le suivre pour retrouver le lieu où est caché l'enfant. Deux voitures de police n'arriveront jamais sur place, car elles connaissent mal la région et se perdent. L'arrivée inopinée sur la place d'une estafette de la gendarmerie appelée en renfort du dispositif (les gendarmes étant apparemment non prévenus du piège mis en place), gyrophare et sirène allumés, effraie le ravisseur qui interrompt la conversation téléphonique et s'enfuit en traversant un ruisseau et en se cachant dans des fourrés. Il restera caché derrière des buissons plus de deux heures par moins de 10 °C<ref name="ref-1" />. Le ravisseur se manifeste quelques jours plus tard par un message déposé dans la boîte aux lettres de Dominique Roy, curé de Pont-Sainte-Marie et proche de la famille Bertrand<ref>Modèle:Article</ref>. Il donne les instructions pour le dépôt de la rançon, le Modèle:Date-<ref name="PM p21">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le jour dit, les policiers en planque guettent l’arrivée du ravisseur sur la place de parking d'un hôtel-restaurant de Montiéramey où le père a déposé un million de francs. Ils prennent en chasse le ravisseur au volant d’une Citroën DS blanche qui parvient à les semer, mais ils relèvent le numéro de plaque minéralogique. Celle-ci correspond à la voiture de Patrick Henry. La police l'arrête le Modèle:Date- à 6 heures du matin, dans un appartement qu'il partage avec son frère, rue de la République à Troyes. Au cours de sa garde à vue, il nie tout en bloc. Les hommes de l’OCRB (Office central pour la répression du banditisme), convaincus de sa culpabilité, le conduisent dans une forêt isolée pour une tentative de reconstitution des faits. Hors de toute procédure légale, le commissaire Charles Pellegrini, chef de l'OCRB, le menace de son arme et tire à côté de sa tête pour le faire craquer, sans succès<ref name="PM p21" />. Faute de preuves ou d'aveux, la police le remet en liberté à l'issue de quarante-huit heures de garde à vue, le Modèle:Date-. Interrogé par les médias, Patrick Henry déclare qu'il est « innocent » et que « le véritable criminel mérite la peine de mort pour s'en être pris à un enfant »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Il fait l'objet de filatures, sans résultat. Dans le même temps, la police montre sa photo à tous les patrons de cafés et d'hôtels de Troyes. C'est ainsi que le propriétaire de l’hôtel-restaurant « les Charmilles », rue Fortier, à Troyes, le reconnaît. Le gérant leur apprend que Patrick Henry y loue depuis le Modèle:Date- une chambre meublée au premier étage, sous un faux nom. Le Modèle:Date-, la police l'arrête à nouveau alors qu'il tente de s'enfuir par la fenêtre de la chambre, et découvre sous le lit de sa chambre, le corps du petit Philippe, enroulé dans un tapis. Patrick Henry raconte à la juge d'instruction Jacqueline Gérard qu'il a enlevé le garçon et l'a emmené dans la chambre de la pension où il l'a laissé regarder la télévision pendant qu'il allait demander la rançon. Ayant expliqué à l'enfant que ses parents avaient dû s'absenter en urgence et qu'ils l'avaient chargé de veiller sur lui jusqu'à leur retour, le garçon ne se méfie pas car Patrick Henry était un ami des Bertrand. Après l'épisode de la cabine téléphonique à Bréviandes, il serait revenu dans la chambre et aurait étouffé l'enfant avec un mouchoir car il ne supportait plus ses pleurs. Il serait alors parti quatre jours en Suisse pour skier avec un cousin et deux amies<ref name=":2" />,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>, avant de revenir demander la rançon. La police pense cependant qu'il a tué le garçon dès le début de sa captivité car l'enfant aurait pu le dénoncer une fois libéré<ref>Pascal Michel, Modèle:Opcit, Modèle:P.</ref>.

« La France a peur »

Modèle:Article détaillé Le lendemain de l'arrestation de Patrick Henry, le Modèle:Date-, Roger Gicquel démarre le journal de 20 heures sur TF1 en déclarant<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref> :

Modèle:Citation bloc

Restée dans la mémoire collective, cette phrase est souvent raccourcie à sa seule introduction — La France a peur — et est sortie de son contexte pour faire l'objet de diverses interprétations. Elle a pour but d'introduire une mise en garde contre la tentation de justice expéditive<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Dans la même émission, le ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski, interrogé sur l'affaire, sort de sa réserve et déclare : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le même jour, le garde des Sceaux Jean Lecanuet abonde dans ce sens en réclamant au micro d'Europe 1 Modèle:Citation<ref name=":1">Modèle:Ouvrage</ref>. La veille, le ministre de l'Équipement et maire de Troyes Robert Galley avait tenu des propos similaires<ref>Modèle:Article</ref>. Au total, trois ministres du gouvernement réclament la tête de Patrick Henry dans les 24 heures qui suivent son arrestation<ref>Modèle:Article</ref>. Leur volonté est partagée par des proches de l'accusé : son père Étienne, son frère Bertrand et son meilleur ami<ref name=":1" />,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Procès

Fichier:Robert Badinter et Patrick Henry.jpg
Robert Badinter et Patrick Henry lors du procès en Modèle:Date- (dessin de Calvi).

Le procès de Patrick Henry est certainement l'un des plus célèbres de l'histoire judiciaire récente en France<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Un mouvement de haine se manifeste à l'encontre de l'accusé dans l'opinion publique française, amplifié par le souvenir de son comportement devant les caméras de télévision après sa première garde à vue. Des éditorialistes et des hommes politiques réclament la peine de mort pour son crime<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Peu d'avocats veulent le défendre. Après le refus de l'ancien bâtonnier de Troyes Jean Bemer, Émile Pollak se déclare prêt à assurer la défense, et Jean-Denis Bredin argue qu'il est du devoir d'un avocat de défendre<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>« Être avocat, messieurs... » Article de Jean-Denis Bredin publié le Modèle:1er mars 1976 page 44 dans Le Nouvel Observateur</ref>,<ref name="badinter-55">Robert Badinter, L'Abolition, p. 55</ref>. Cependant, Robert Bocquillon, bâtonnier de l'ordre des avocats de Chaumont, se commet lui-même d'office à la défense de Patrick Henry<ref>Robert Badinter, L'Abolition, p. 54</ref>. Il demande l'aide de Robert Badinter, fervent militant de l'abolition de la peine de mort en France.

Le procès s'ouvre le Modèle:Date-. Robert Bocquillon se charge de défendre Patrick Henry, tandis que Robert Badinter, dans sa plaidoirie, fait le procès de la peine de mort. Il évoque notamment l'exécution par la guillotine de Claude Buffet et Roger Bontems, « le bruit que fait la lame qui coupe un homme vivant en deux ». S'adressant aux jurés, il leur dit : « Si vous décidez de tuer Patrick Henry, c'est chacun de vous que je verrai au petit matin, à l'aube. Et je me dirai que c'est vous, et vous seuls, qui avez décidé »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, dans le but de faire porter par les jurés la responsabilité d’une exécution en cas de rejet du pourvoi en cassation et de la grâce présidentielle.

Dans le système judiciaire de l'époque, il fallait huit voix sur douze, refusant les circonstances atténuantes, pour que l'accusé soit condamné à la peine capitale<ref name="ref-1" />. Reconnu coupable, Patrick Henry est condamné le Modèle:Date- à la réclusion criminelle à perpétuité, car seuls sept membres du jury ont voté sa condamnation à mort<ref name="ref-1" />. Le Parisien, journal partisan de la peine de mort, laisse éclater sa stupéfaction : « Stupeur ! Patrick Henry sauve sa tête », tandis que L'Humanité titre « La peine de mort en échec ».

Après le procès, au moins trois membres du jury ont affirmé avoir voté contre la mort par conviction catholique, comme l'avait suggéré auparavant l'évêque de Troyes André Fauchet<ref name="ref-1" />. Le Modèle:Date-, lors de sa plaidoirie en tant qu'avocat des parties civiles, Joannès Ambre avait Modèle:Citation<ref name="dreyfus"> Modèle:Ouvrage</ref>, suivant en cela les déclarations antérieures des parents de la victime, qui avaient déclaré à plusieurs reprises qu'ils ne voulaient pas la loi du talion<ref name="dreyfus" />.

Si le procès a eu une influence sur l'abolition de la peine de mort en France, effective en 1981, il ne coïncide pas avec la fin des exécutions en France. Deux personnes seront encore condamnées à mort et exécutées : Jérôme Carrein et Hamida Djandoubi. Il est relevé en particulier que la condamnation à mort de Jérôme Carrein, prononcée onze jours seulement après la fin du procès de Patrick Henry, est vue comme une « revanche » de l'autorité judiciaire sur le verdict de clémence de Henry<ref>Luc Briand, La Revanche de la guillotine : l'affaire Carrein, éditions Plein Jour, 2018, 176 p</ref>. D'autres condamnations à mort seront prononcées, mais commuées par un pourvoi en cassation ou un recours en grâce.

Après le verdict, Patrick Henry déclare aux jurés : Modèle:Citation<ref name="libérationnovembre2002">Patrick Henry se livre, Libération, 8 novembre 2002</ref>.

Liberté conditionnelle

Durant sa détention, dont cinq ans et demi passés en quartier de haute sécurité, Patrick Henry reprend des études qu'il avait arrêtées en cinquième et passe ainsi en prison son BEPC, son baccalauréat, une licence de mathématiques et un DUT en informatique<ref name="Parismatch"/>. Par la voix de son avocat, Maître Bocquillon, on apprend qu'il a profité de ses années de détention pour lire tous les classiques de la littérature française<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il demande à sept reprises sa mise en liberté conditionnelle mais, chaque fois, le ministère de la Justice rejette ses requêtes. La loi sur la présomption d'innocence qui permet à une juridiction régionale de statuer sur les mises en libertés conditionnelles lui permet d'obtenir gain de cause le Modèle:Date- devant le tribunal régional de Basse-Normandie. Il est libéré le Modèle:Date-. Il est embauché dans l'imprimerie Charles Corlet, dans le Calvados. Il serait sorti de prison avec un pécule de Modèle:Unité<ref group=note>Soit environ Modèle:Unité à l'époque, ou environ Modèle:Unité de 2022 corrigé de l'inflation.</ref>,<ref name="pécule">Modèle:Article</ref>.

Aussitôt libre, il contacte divers éditeurs, pour leur proposer un livre de souvenirs. L'un des éditeurs sollicités, Guy Birenbaum, qui travaille alors pour Denoël, refuse cette offre en jugeant que Patrick Henry n'est pas motivé par Modèle:Citation<ref>Patrick Henry à découvert, Le Point, 19 avril 2002</ref>. En Modèle:Date-, alors qu'il n'est plus physiquement reconnaissable depuis l'époque de son procès, il accorde à Paris Match une interview dans laquelle il apparaît à visage découvert<ref name="Parismatch"/>.

Le Modèle:Date-, il est arrêté pour un vol à l'étalage dans une grande surface de bricolage à Mondeville et est condamné, le Modèle:Date- par le tribunal correctionnel de Caen, à une amende de Modèle:Unité<ref>Modèle:Article</ref>.

Le livre de Patrick Henry est finalement accepté par Calmann-Lévy. Il doit initialement s'intituler Vous n'aurez pas à le regretter, reprenant la phrase prononcée par Patrick Henry à la fin de son procès. Sa parution est cependant suspendue à l'automne 2002, après l'arrestation de Patrick Henry pour trafic de stupéfiants. Il sort ensuite sous un nouveau titre, Avez-vous à le regretter ?<ref name="libérationnovembre2002"/>.

Retour en prison

Le Modèle:Date-, vers 1 heure du matin, il est arrêté par la garde civile au péage autoroutier de Sagonte en possession d'un peu moins de Modèle:Unité de résine de cannabis qu'il avait acheté quelques jours plus tôt au Maroc<ref>Modèle:Article</ref>. Le lendemain, il est inculpé pour Modèle:Citation et Modèle:Citation et incarcéré au centre pénitentiaire de Picassent<ref>Modèle:Article</ref>. Le Modèle:Date, il est transféré au centre pénitentiaire de Madrid III à Valdemoro en vue de sa comparution devant l'Audience nationale le sursurlendemain dans le cadre de la procédure d'extradition<ref>Modèle:Article</ref>. Extradé le Modèle:Date, il est placé le jour même en détention au centre pénitentiaire de Caen après avoir été entendu le matin par le procureur de Bobigny Jean-Paul Simonnot et l'après-midi par le juge d'application des peines Michel Lemeur<ref>Modèle:Article</ref>. Le Modèle:Date, sa liberté conditionnelle est annulée et il retrouve sa condition de condamné à perpétuité. Le Modèle:Date, il est condamné par le tribunal correctionnel de Caen à quatre ans de prison, Modèle:Monnaie d'amende et la confiscation de la voiture qu'il a utilisée pour aller au Maroc, ainsi que des Modèle:Unité qu'il avait sur lui lors de son interpellation, enfreignant ainsi les conditions de sa liberté conditionnelle<ref>Modèle:Article</ref>. En Modèle:Date, la peine est confirmée en appel<ref name="ref-1" />.

Le Modèle:Date-, en détention à la maison centrale de Saint-Maur, il entame une grève de la faim pour protester contre le rejet de ses demandes de libération conditionnelle<ref>« Patrick Henry entame une grève de la faim ». Article de Géraldine Catalano publié le 14 novembre 2011 dans L'Express.</ref>. En 2012, il est transféré au centre de détention de Melun.

Le Modèle:Date-, le président de la République française François Hollande refuse de gracier Patrick Henry<ref name=":0">« La demande de grâce de Patrick Henry rejetée par Hollande ». Article publié le 17 juillet 2014 dans Le Parisien</ref>,<ref>« François Hollande refuse de gracier Patrick Henry », de Justine Cohendet, le 17 juillet 2014, sur France Info</ref>,<ref>« Pas de grâce présidentielle pour Patrick Henry ». Article de Géraldine Catalano publié le 17 juillet 2014 dans L'Express</ref>,<ref>« Nouvelle demande de grâce rejetée pour Patrick Henry ». Article publié le 17 juillet 2014 dans Le Monde</ref>,<ref>« Patrick Henry ne sortira pas de prison ». Article de Caroline Piquet publié le 17 juillet 2014 dans Le Figaro</ref>,<ref>« Patrick Henry se voit refuser son recours en grâce ». Article publié le 17 juillet 2014 dans Libération</ref>.

Le Modèle:Date-, il obtient une libération conditionnelle sous réserve de l’exécution d’une période de probation prévue jusqu'au Modèle:Date-<ref>Modèle:Article</ref>. Le parquet fait appel de cette décision. La procureure, Béatrice Angelelli, justifie cet appel par le fait que le projet d'accompagnement n'est pas assez encadrant<ref>Modèle:Article</ref>. Le Modèle:Date-, jour de ses 63 ans, la Cour d'Appel de Paris rejette la demande de liberté conditionnelle, les juges considérant que Patrick Henry n'a pas montré une volonté réelle de réinsertion<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Mort

En Modèle:Date-, Patrick Henry, atteint d'un cancer du poumon, demande sa libération de prison pour raison médicale<ref>Modèle:Article</ref>. Le Modèle:Date-, il obtient une suspension de peine, après plus de 40 ans de détention<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il meurt le Modèle:Date-, moins de trois mois après sa sortie de prison<ref>Patrick Henry, ni remords ni regrets, Le Monde, 3 décembre 2017</ref>.

Il est incinéré quelques jours plus tard. Six personnes assistent à ses obsèquesModèle:Refsou.

Dans la culture

En 1976, paraît Je suis pour, chanson de Michel Sardou sur l'album La Vieille. Lors d'une entrevue télévisée, Michel Sardou se prononce pour l'application de la peine de mort pour les tueurs d'enfantsModèle:Référence à confirmer<ref>Modèle:Référence incomplète</ref>.

En 1979, le groupe de punk rock les Olivensteins fait parler de lui en composant un morceau sur l'affaire, Patrick Henry est innocent. Ce morceau est publié en album en 2011<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Julien Clerc sort en 1980, alors que la peine de mort n'a pas encore été abolie, la chanson L'Assassin assassiné, composée par lui-même et écrite par Jean-Loup Dabadie, sur son album Sans entracte<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le chanteur évoque l'affaire Patrick Henry, mais plus globalement la peine de mort en elle-même et se prononce contre. Julien Clerc se prononcera lui-même contre la peine de mort au journal télévisé en Modèle:Date-<ref name="x1">Modèle:Lien web</ref>, après avoir assisté à Toulouse au procès de Norbert Garceau Modèle:Incise estimant qu'on ne peut « répondre à la mort par la mort<ref name="x1" /> ».

Publication

  • Patrick Henry, Avez-vous à le regretter ?, Calmann-Lévy, 2002 Modèle:ISBN.

Notes et références

Notes

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Références

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Voir aussi

Bibliographie

Livres

Articles de presse

Documentaires

Filmographie

Articles connexes

Liens externes

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