Poil (Nièvre)
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Poil (en nivernais Poué) est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Ses habitants sont appelés les Pictiens et les Pictiennes.
Géographie
Localisation
Poil est un village situé sur le flanc sud du mont Beuvray, dans le Sud-MorvanModèle:Sfn. À l'est de la Nièvre, il est à une distance de Modèle:Unité de Luzy, chef-lieu du canton, à Modèle:Unité de Château-Chinon, chef-lieu de l'arrondissement et Modèle:Unité de Nevers, chef-lieu du département<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le bourg est accessible par la route départementale 681 (ancienne route nationale 81), entre Autun (Saône-et-Loire, à Modèle:Unité) et Luzy, sur laquelle s'embranche la départementale 192. Elle conduit au bourg après Modèle:UnitéModèle:Sfn.
Poil est frontalier à la Saône-et-Loire. La rivière Braconne, issue de la fontaine Saint-Martin sur le mont Beuvray, forme avec la D 681 la limite entre Nièvre et Saône-et-Loire, autrefois entre Nivernais et BourgogneModèle:Sfn.
Rose des vents | Larochemillay | Saint-Léger-sous-Beuvray (Saône-et-Loire) |
Rose des vents | |
Modèle:Abréviation discrète | La Comelle (Saône-et-Loire) | |||
Modèle:Abréviation discrète Poil Modèle:Abréviation discrète | ||||
Modèle:Abréviation discrète | ||||
Millay | Saint-Didier-sur-Arroux (Saône-et-Loire){{#if:| | |||
Enclave : }} |
Géologie et relief
Poil est située à une altitude de Modèle:Unité<ref name="Patrimoine du Morvan"/>, dont le minimum est Modèle:Unité et le maximum de Modèle:Unité. Sa superficie s'étend sur Modèle:Unité<ref name="Patrimoine du Morvan"/>.
Poil est implantée dans le Sud-Morvan, dont le paysage caractéristique est essentiellement boisé et aux reliefs arrondis, typiques du Morvan, entaillés par de petits ruisseaux<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le territoire de Poil est divisé en deux entités paysagères : la moitié Nord-Ouest située sur le tour du mont Beuvray et la moitié sud-est située dans le val d'ArrouxModèle:Sfn. Autour du Beuvray, l'altitude est plus forte et les bois se densifientModèle:Sfn,<ref name="Autour du Mont Beuvray"/>. Le paysage accidenté et boisé laisse place à un piedmont bocager, mais où les arbres occupent encore les sommets<ref name="Autour du Mont Beuvray">Modèle:Lien web.</ref>. Lui succède à un fond de vallée ondulé et ample. Le bourg de Poil, comme les villages voisins de Saint-Didier-sur-Arroux et La Comelle, est implanté sur le coteau d'un petit ruisseau qui se jette dans la Braconne<ref name="val d'Arroux">Modèle:Lien web.</ref>.
Poil est située au sein d'une vaste région, allant de Bourbon-Lancy au bassin du Creusot, dont le substratum est de granit<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Faune et flore
Poil connaît, du fait de son altitude, de son relief accidenté et de son couvert boisé, un patrimoine naturel riche entre petits ruisseaux, forêts naturelles et zones humides. L'ouest de la commune est protégé par le site Natura 2000 « Bocage, forêts et milieux humides du Sud Morvan »Modèle:Sfn, qui recouvre un total de Modèle:Unité<ref group="Note">Modèle:Lien web.</ref>.
Parmi sa faune, on peut retrouver le crapaud sonneur à ventre jaune, les chouettes chevêche et chouette de Tengmalm ou les demoiselles agrion Modèle:Lien ou de MercureModèle:Sfn.
Urbanisme
Typologie
Poil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Malgré son rattachement à la Nièvre, la commune est tournée vers Autun, ville sous-préfecture de la Saône-et-Loire située en bordure du Morvan<ref name="Autour du Mont Beuvray"/>. Poil fait partie de l'aire d'attraction d'Autun, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (71,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (63,3 %), forêts (28,2 %), zones agricoles hétérogènes (8,5 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref>Modèle:Lien web. Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.</ref>.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Pictia au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="BCHAM">Modèle:Ouvrage.</ref> dans le fragment d'un pouillé d'Autun<ref name="Topographie"/>. Ensuite, on trouve la forme Poiz en 1281, Poys au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> dans un pouillé d'Autun, Poy en 1414 et enfin Poil en 1592<ref name="Topographie"/>.
L'évolution du radical Picti- > Poi(z)- de Poits- est régulière. Elle est comparable à celle de Pict-ávis > Poit-eus, Poitiers, dérivé du noms du peuple gaulois des Pictons, les Pictavi. Il contient une radical Pict- sans doute celtique<ref name="Nègre">Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, errata et addenda aux trois volumes, Librairie Droz, Genève, 1998, p. 1821, n°22079.</ref>, mais de sens incertain<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il est identique à celui du nom des Pictes, peuple celtique de Grande-Bretagne dans l'actuelle Écosse. Picti-ia construit sur le modèle des noms de pays en latin -ia peut désigner une garnison de Pictes lors de la période du Bas Empire cf. Mauretania > Modèle:Page h', Alemania > Allemagne, Sarmatia > Modèle:Page h', etc. On sait par exemple que des troupes romaines originaires de Grande-Bretagne, étaient stationnées en Gaule, dont les Atecotti d’Écosse<ref>Léon Fleuriot, Les Origines de la Bretagne, Bibliothèque historique Payot, 1980, p. 44.</ref>. Le -l final apparaît postérieurement au Moyen Âge par analogie avec le nom commun poil ou pouail dont le [l] final n'était plus prononcé régionalement, donc devenu homophone de Pois (forme ancienne du toponyme).
Histoire
Proto-histoire et période gallo-romaine
Situé à Modèle:Unité au sud-est de l'ancien oppidum gaulois de Bibracte, le territoire de Poil était déjà habité à la Tène finale (deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle) puis à l'époque romaine. Environ une centaine d'amphores vinaires italiques y ont été retrouvées, dont 3 Dressel 1 estampillées. Des enclos quadrangulaires à proximité signaleraient la présence d'une large nécropole<ref name="1996creusenet62">Modèle:Article, Modèle:P..</ref>, ainsi que des vestiges gallo-romains.
Deux voies romaines passent par Poil<ref name="Patrimoine du Morvan"/>.
Moyen Âge
Selon un carottage effectuée au Quart du Bois, corrélé par des données archéologiques et historiques, on retrouve des traces d'agropastoralisme constantes au fil des siècles<ref name="rapport 2008"/>, dès le {{#switch: ou
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: VI|-| – | VI }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: ou|-| – | ou }}Modèle:S mini- siècle
}}, sur un terrain où la végétation forestière de hêtres et de chênes est particulièrement faible<ref name="Jouffroy-Bapico"/>,<ref name="rapport 2008"/>. Sont cultivés du blé, de l'orge, de l'avoine, puis apparaît au {{#switch: ou
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: VII|-| – | VII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: ou|-| – | ou }}Modèle:S mini- siècle
}} la culture du seigle, celle du chanvre au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, suivie de celle du sarrasin<ref name="rapport 2008"/> dont on retrouve des occurrences régulières entre le {{#switch: et le
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XIX|-| – | XIX }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et le|-| – | et le }}Modèle:S mini- siècle
}}. Elles sont cultivées en parallèle les unes des autres<ref name="Jouffroy-Bapico"/>. Une production notable du châtaignier, sur une terre peu propice à la céréaliculture, avec son apogée entre le {{#switch: XVII
| e | er | = {{#switch: XVII
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
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| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XVII|-| – | XVII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
}}
}}<ref name="Cerruti"/>,<ref name="Jouffroy-Bapico"/>,<ref name="rapport 2008"/>.
Lors d'un recensement réalisé en 1643, onze feux imposables sont recensés sur le territoire de la paroisse de Poil ; soixante-huit à La Comelle et vingt à Millay. On dénombre également trois laboureurs. Plusieurs de ces feux sont mainmortables, c'est-à-dire que les serfs sont dans l'incapacité de transmettre leurs biens à leur décès. Cependant, de ce recensement sont exclus les nombreux mendiants, ainsi que les seigneurs, leurs proches et les notables<ref>Modèle:Article.</ref>.
En 1680, la population de Poil est de Modèle:Unité environ (900 à Millay, 600 à Larochemillay et Saint-Gengoult réunis). Elle diminue, comme dans l'ensemble de la région, au début du siècle suivantModèle:Sfn.
Commune indépendante pendant la Révolution
À la création des communes durant la Révolution, la commune de Poil est créée. Elle répond au canton de Laroche (Larochemillay), au district de Moulins (Moulins-Engilbert) et au département de la Nièvre<ref name="Cassini"/>. Le curéModèle:Sfn, Jean Cas<ref name="Cassini"/>, est élu maire entre janvier et Modèle:Date-Modèle:Sfn. Comme l'a été Saint-Gengoult plus tôt, la commune est cependant absorbée par Larochemillay par décision du président du district entre 1795 et 1800<ref name="Cassini"/>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ; elle ne retrouve son autonomie qu'en 1860<ref name="Cassini"/>. Poil forme toutefois une section distincte au sein de la commune de LarochemillayModèle:Sfn.
En 1792, le territoire de la commune de Poil s'étend jusqu'au sommet du Mont Beuvray<ref name="Patrimoine du Morvan"/>.
À propos de la période de la Terreur, l'abbé Muguet, chanoine honoraire et curé-archiprêtre de Sully écrit en 1897 : Modèle:Citation Philippe Duruisseau, curé de Poil, dépose le Modèle:Date- une pétition pour l'emploi d'un instituteur dans la commune<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. À la mise en œuvre du Concordat de 1801, Duruisseau est refoulé par sa paroisseModèle:Sfn.
Section de Larochemillay
À Poil au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, comme dans les autres communes du Sud-Morvan, le régime foncier est tenu par la noblesse localeModèle:Sfn, qui régit avec un pouvoir quasi seigneurialModèle:Sfn. Ce système est mesurable par le premier cadastre, dressé entre 1819 et 1845. Trois ou quatre familles peuvent à elles seules posséder l'essentiel du territoire d'une commune, avec un patrimoine de parfois plus de Modèle:UnitéModèle:Sfn. La propriété aristocrate, incarnée par les nombreux châteaux, coexiste avec une propriété bourgeoise, de plus faible étende, ainsi que plusieurs micropropriétésModèle:Sfn.
Les propriétés sont divisées entre les bois et les terres, elles-mêmes réparties entre des domaines exploités par des métayers. Les métayers vivent au sein d'un ménage nombreux, entre sa famille (parents et enfants), ses domestiques et ses ouvriers agricoles. Le système de production agricole est extensif et repose à la fois sur des cultures vivrières et à but commercial et un élevage de porcs et de bœufs d'embouche ou pour le trait, exportés dans le Bassin parisien. L'organisation repose sur un structure sociale hiérarchiséeModèle:Sfn. Au bas de l'échelle sociale, les journaliers, puis les domestiques agricoles, sous la direction de métayers, eux-mêmes surveillés par des régisseurs, répondant aux ordres du propriétaire terrien. L'essentiel du système se maintient durant un siècleModèle:Sfn.
Après un été 1840 particulièrement sec et un automne humide, une épidémie de diphtérie débute dans le canton de Lucenay, en Saône-et-Loire. Elle atteint en Modèle:Date- Larochemillay, est la cause d'un décès, puis gagne les communes aux alentours durant les mois suivants. On dénombre notamment vingt-neuf morts à Saint-Didier-sur-Arroux et dix-huit à Millay. À Poil ce sont vingt-trois personnes qui meurent de la maladie, venue au mois de novembre<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Séparation de Poil de Larochemillay
Aux cours des années 1840, les conflits entre le conseil municipal de Larochemillay et les châteaux plus éloignés s'accentuent. Pour cause, alors que Larochemillay compte quatre châteaux, dont trois à proximité du bourg, le secteur de Poil en dénombre six. En 1843, un bourgeois, Charles Martin, ravit la mairie aux nobles. Sa politique est centrée sur le bourg dont les châteaux sont isolés. Des conflits éclatent à propos de la voirie de mauvaise qualité, l'édification des bâtiments publics et du coût des services publics, pour lesquels les nobles sont les plus imposésModèle:Sfn. Profitant d'un scandale politique, les nobles tentent de faire destituer le maire en 1853, mais ne voient que leur pouvoir politique diminuerModèle:Sfn. Au-delà des problèmes d'équipement, le conflit est la démonstration de la rivalité entre nobles et bourgeois, et entre la droite et la gauche, les agriculteurs-exploitants votant à droite aux côtés des aristocratesModèle:Sfn.
Les nobles tentent alors de recouvrer leur pouvoir politique par une autre voie : ils demandant la restauration de Poil en tant que commune indépendante. Le préfet propose que la tête du mouvement séparatiste, le baron Anne Marie Charles de Galembert, établi à Ettevaux, prenne la mairie de Larochemillay, mais celui-ci refuse, Modèle:CitationModèle:Sfn.
En 1858, après plusieurs refus antérieurs, le conseil général de la Nièvre vote la création de la commune de Poil, et adopte en 1859 après maintes polémiques, le tracé de la limite communale entre Larochemillay et la nouvelle commune<ref>Rapports du Préfet, procès-verbaux des délibérations, conseil général de la Nièvre, 1859, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6155937h/f461.image.r=Larochemillay.langFR%7C{{ #if: bpt6k6155937h/f461.image.r=Larochemillay.langFR |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref>. Cette création devient officielle par le décret du Modèle:Date<ref>Bulletin officiel du Ministère de l'intérieur, 1860, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5541632n/f4.image.r=Larochemillay.langFR%7C{{ #if: bpt6k5541632n/f4.image.r=Larochemillay.langFR |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref>. D'après le préfet, cette scission était souhaitée par la quasi-totalité des habitants de Poil : Modèle:Citation bloc
Nouvelle municipalité de Poil
Anne Marie Charles de Bodin de Galembert Modèle:Incise est élu maire de la nouvelle commune. Le premier conseil municipal est composé de deux importants propriétaires, de cinq de leurs métayers et de quatre artisans petits propriétairesModèle:Sfn. L'aristocratie obtient ainsi le pouvoir politique sur Poil. Alors qu'à Larochemillay la bourgeoise rurale les a supplantés, elle établit une domination qui perdure pendant plus d'un siècleModèle:Sfn.
Le maire Galembert démissionne après une vingtaine d'années de mandat, en 1879, à la suit d'un désaccord sur l'emplacement de la maison d'école. Lui succède le comte Fernand de La Ferté Meun Modèle:Incise, capitaine de l'armée, propriétaire de Pierrefitte. Sa politique comme son attitude sont rapidement contestées. Il est absent du conseil municipal, préférant Paris à Poil. Il transfère les archives municipales et les affaires de la mairie à son domicile, ce qui a pour conséquence une pétition adressée au préfet demandant leur retour à l'école signée par trente-six des cinquante-trois électeurs, dont neuf conseillers. Il refuse de fêter le 14-Juillet, Modèle:Citation, ce qui provoque l'ire des habitants. Ainsi, en 1882, lorsque le conseil municipal vote un don de cinq francs à l'instituteur pour que celui-ci illumine l'école, il Modèle:Citation de les lui donner et l'instituteur doit payer de ses propres frais. Il doit quitter le pouvoir dans les années qui suiventModèle:Sfn.
Un autre noble succède à La Ferté Meu, Laurent Dugas de la Boissonny, suivi par Pierre Goby, un petit propriétaire et père d'un instituteur dans la commune (un témoin rapporte que son fils Modèle:Citation). À son élection en 1897, il n'est élu qu'au troisième tour, au bénéfice de l'âge, avec six voix en sa faveur et six autres pour le baron Henri Marie Charles de Bodin de Galembert. Le conseil ne dure pas, est dissous, Galembert est élu. La famille Bodin de Galembert reprend la main sur le villageModèle:Sfn.
En plus du pouvoir politique, les châtelains possèdent un pouvoir foncier. Seuls les propriétaires parviennent à intégrer le conseil municipal. Les plus importants d'entre eux profitent de la domination qu'ils exercent sur leur terre pour assurer leur victoire électorale. Les fermiers et ouvriers agricoles qui ne respectent pas l'ordre donné peuvent se voir renvoyer ou privés de leur logement ; ainsi un dénommé Perraudin est délogé avant la fin de son bail pour avoir voté contre la baronnie Galembert en 1897. La protection donnée par le statut de fermage permet l'arrêt de cette pratique, mais la domination se poursuit tout de même par le paternalisme et le poids de la hiérarchie sociale. Ainsi, les nobles se voient peu contestés au niveau municipal et sont réélus, alors même que le Parti communiste remporte les élections législativesModèle:Sfn.
Le journaliste Paul Birault affirme en Modèle:Date- que Hégésippe Simon, le père fictif de la démocratie, est né à Poil. Il encourage ainsi plusieurs députés à venir participer à l'inauguration d'une statue à son effigie<ref>Modèle:Lien web, citant comme source : Historama, hors série Modèle:N°, Modèle:P..</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Au début des années 1920, une cellule communiste est ouverte à Poil par l'institutrice Berthe Fouchère ; Le Maitron recense la participation d'un dénommé François Clément en 1932<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Après trois ans d'exercice<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref name="Chaperon Bard">Modèle:Chapitre.</ref>, Fouchère est radiée de l'Éducation nationale en 1923, condamnée pour avoir écrit deux articles en infraction à la loi réprimant la Modèle:Citation<ref>Modèle:Article, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref>,<ref name="Chaperon Bard"/>.
Seconde Guerre mondiale
Durant la nuit du 13 au Modèle:Date-, la gendarmerie découvre des Modèle:Lien équipés d'engins incendiaires aux Châtaigniersl<ref name="Martinet">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le Modèle:Date-, les résistants maquisards du camp des Fraichots de Larochemillay se constituent d'abord sur le territoire de Poil, à la Croix de Meux. Ils sont vingt-trois, conduits par l'officier Paul Sarrette, et occupent une maison forestière<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ils sont secondés par des groupes armés d'une quatorzaine d'hommes dans la douzaine de communes alentour, dont Poil<ref name="Martinet"/>. La constitution du maquis a pu être préparée par d'importants parachutages d'armes et de matériel à Poil et à MillayModèle:Sfn. Ils se déplacent le Modèle:Date- aux Fraichots. Un autre groupe, mené par le lieutenant Marquart répondant au maquis Socrate, est cantonné en août dans le bois de Pierrefitte et participe à la défense de Larochemillay<ref name="Picard">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Depuis 1945
Alors qu'il s'agissait de la norme au début du siècle, Poil est en 1965 l'une des trois dernières communes du canton à être administrées par des nobles, avec Fléty et Millay. Aux élections municipales de 1977, Louis Cougny, un agriculteur nouvellement installé mais ayant une bonne réputation, syndiqué au Mouvement de défense des exploitants familiaux<ref>Modèle:Ouvrage Modèle:Lire en ligne.</ref> et militant au parti communiste, bat le maire sortant François Marie Joseph Henry de Bodin de Galembert. Il est maire pendant Modèle:Unité, jusqu'en 2008. Durant son mandat, il établit la salle des fêtes et des logements sociaux, rénove l'église et créé la fête de la treuffe<ref name="Nécrologie Cougny">Modèle:Lien web.</ref>.
Le Modèle:Date, alors que l'auberge est en faillite, Louis Cougny décide de la racheter et d'en faire une propriété communale. Toujours en service, malgré un incendie en 2012<ref>Modèle:Lien web.</ref>, l'auberge fut l'une des premières mise en gérance par une commune<ref name="Nécrologie Cougny"/>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le bourg de Poil est le décor principal d'un moyen métrage de Julien Marsa et de Lucie Prost, intitulé Les Rosiers grimpants<ref>Modèle:Article.</ref>. Le film est diffusé le Modèle:Date- sur Arte<ref>Modèle:Article.</ref> dans l'émission Court-circuit.
Politique et administration
Administration municipale
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Modèle:Population de France/section
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 30,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (27,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 38,9 % la même année, alors qu'il est de 37,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait Modèle:Nobr pour Modèle:Nobr, soit un taux de 52,11 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Modèle:Pyramide des âges communes de France
Enseignement
Quand Poil fut détachée de Larochemillay en 1860, elle ne devait pas avoir d'école<ref>{{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6155937h%7C{{ #if: bpt6k6155937h |{{ #if: Rapports du Préfet, procès-verbaux des délibérations / Conseil général de la Nièvrre | Rapports du Préfet, procès-verbaux des délibérations / Conseil général de la Nièvrre | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref> mais deux furent tout de même construites par la suite. La première école, mixte, est édifiée peu après la création de la commune<ref name="de Galembert 1888">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9602557d/f162.item.r=poil</ref>. Une école des garçons suit à la fin des années 1870<ref name="de Galembert 1888"/>,Modèle:Sfn.
L'école des garçons a été transformée en salle des fêtes et celle des filles en école de maréchalerie. Désormais, la commune est membre du regroupement pédagogique intercommunal de Chiddes, Larochemillay, Millay et Poil, qui regroupe l'école élémentaire Paul-Sarette de Chiddes et l'école maternelle et primaire Yvonne-Moreau de Millay. Le collège est celui Antony-Duvivier de Luzy, le lycée général et technologique du département le plus proche est Maurice-Genevoix de Decize. Les lycées professionnels sont à Decize (Maurice-Genevoix), Château-Chinon (lycée agricole du Morvan et lycée des métiers François-Mitterrand) et Saint-Saulge (institut privé d'enseignement rural et de mécanique agricole)<ref name="Enseignement">Modèle:Lien web.</ref>.
L'école de maréchalerie « La Forge » a pris feu la nuit du 15 au Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Santé
Il n'y a aucun établissement de santé dans le village, les plus proches sont ceux de Luzy.
Économie
L'économie locale est fondée sur l'élevage de bovins de race charolaise, la polyculture et la forêt.
La commune possède une auberge, rouverte en Modèle:Date- après un incendie le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref> ayant détruit le bar et la salle à manger et endommageant les chambres à louer ainsi que les appartements du gérant.
Une carrière d'arène de couleur ocre rouge abandonnée subsiste au lieu-dit Moulin Chétif, à proximité du bourg<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Culture
Festivités
Poil organise annuellement, au dernier week-end du mois d'août, la fête de la treuffe (pomme de terre en morvandiau)<ref>Modèle:Lien web.</ref>,. Elle est créée au cours des années 1990<ref>Modèle:Lien web.</ref> sous l'impulsion du maire Louis Cougny<ref name="Nécrologie Cougny"/>. Sont organisés animations, spectacles, vide-grenier et concours de la plus grosse treuffe<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, autour de ce qui a longtemps été l'un des aliments de base des habitants de la région<ref name="Patrimoine du Morvan"/>.
Les rapports du conseil général de la Nièvre et de celui de la Saône-et-Loire témoignent de l'organisation de foires au cours des années 1880<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.
Nom burlesque
La commune de Poil est célèbre pour son nom (calembour avec l'expression Modèle:Citation), et déplore à plusieurs reprises durant les Modèle:Nobr et 2010 le vol répété des panneaux situés aux entrées du village et indiquant son nom<ref name=Maxi>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Déjà l'hebdomadaire satirique Le Tintamarre en 1878<ref>Modèle:Article.</ref>, puis, en 1916, la revue satirique diffusée aux poilus L'Écho des guitounes publiait un article sur la commune, évoquant des Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. Quinze ans plus tard, en 1933, le plus sérieux Paris-Soir fantasme sur une Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.
Plusieurs personnalités se rendent à la commune, dont notamment le vidéaste Rémi Gaillard en 2009, déguisé en tube de mousse à raser<ref>Modèle:Lien web.</ref>, ou Doria Tillier, présentatrice météo du Grand Journal de Canal +, qui avait promis le Modèle:Date- de présenter la météo Modèle:Citation en cas de qualification de la France pour la Coupe du monde de football de 2014 contre l'Ukraine. À la suite de la victoire des Bleus, elle présente donc le lendemain la météo depuis Poil, tenant ainsi sa promesse<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Plus récemment, Christine Bravo a fait l'inénarrable récit de ses aventures à Poil à l'antenne de l'émission les Grosses Têtes, animée par Laurent Ruquier <ref>Modèle:Lien web</ref>.
Dans les Modèle:Nobr, c'était Stéphane Collaro qui s'affichait Modèle:Citation devant un panneau de la commune, pour l'émission de télévision La Lorgnette<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Une marque de sous-vêtements du nom Modèle:Citation est créée en 2015 ; son nom est inspiré par celui de la commune<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Arnaud Montebourg et Aurélie Filippetti, personnalités politiques du Parti socialiste, sont d'ailleurs passés à Poil soutenir la marque à l'occasion de l'ascension du Mont Beuvray par Montebourg le Modèle:Date- de la même année<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En raison de son nom, la commune de Poil est membre de l'association des communes de France aux noms burlesques et chantants<ref name="Maxi"/>.
Patrimoine
Poil recèle six châteaux ou maisons fortes. D'origine féodale pour la plupart, ils ont tous été rebâtis ultérieurementModèle:Sfn,Modèle:Sfn :
- Château de Concley, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, sur l'emplacement d'un édifice plus ancien. À noter une chapelle néogothique et une glacière ;
- Château d'Ettevaux, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, remanié au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. À noter une chapelle néogothique ;
- Château du Mousseau, tours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, corps de logis du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ;
- Château de Pierrefitte, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, reconstruit au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ;
- Château de Thil, origine inconnue, remanié au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ;
- Château de Villette, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, reconstruit au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Ils sont tous des propriétés privées habitées et aucun n'est visitableModèle:Sfn. Poil possède en outre l'église Saint-Romain romane du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, remaniée aux {{#switch: XIX
| e | er | = {{#switch: XIX
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
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}}
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| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XIX|-| – | XIX }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
}}
}}, la statue de la Vierge à Laume et la pierre du Bois Mousseau dite autels à sacrificeModèle:Sfn.
D'un septième château, à Montantaume, ne subsiste plus qu'une plate-forme de terre. Une motte est située à Lagué, un temps considérée comme tumulus, au sein de laquelle ont été trouvées des pièces de monnaie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. En plus de différents piliers funéraires, quatre stèles funéraires sculptées sont découvertes en 1901 dans un champ à proximité du Mousseau. À partir des années 1980, des recherches archéologiques ont mis au jour un site important au Quart du Bois, habité depuis La Tène avec une Modèle:Langue ou Modèle:Langue et des enclos funéraires au CarzotModèle:Sfn.
Lors d'un rapport établi en 2015, le Parc naturel régional du Morvan classe comme Modèle:Citation la pierre du Bois Mousseau, la statue et les vestiges de MontantaumeModèle:Sfn. Poil ne compte pas de monuments historiques. Les plus proches se trouvent à Larochemillay (château de La Roche, église Saint-Pierre, chapelle Saint-Gengoult), Glux-en-Glenne (Bibracte) et Saint-Léger-sous-Beuvray (Bibracte et un puits dans le bourg)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Patrimoine religieux
Église Saint-Romain
Située au centre du bourg, l'église Saint-Romain présente une architecture romane<ref name="Égliste SO">Modèle:Lien web.</ref>. Il subsiste de sa fondation au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle l'abside, le cœur et le clocher. Elle est d'abord remaniée durant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Deux chapelles latérales sont construites, formant une croix latine ; celle au nord appartient à maison d'Ettevaux<ref name="Église Patrimoine"/> et est d'architecture gothique<ref name="Égliste SO"/>, celle au sud aux seigneurs de Villette. La cloche actuelle date de 1633 ; elle est parrainée par Étienne de Montantaume. En 1863, elle est agrandie une seconde fois. La nef est voûtée et des colonnes cylindriques en granit séparent ses bas-côtés<ref name="Église Patrimoine">Modèle:Lien web.</ref>. Le clocher est dominé par une flèche en bardeau de bois<ref name="Église Patrimoine"/>.
À la Révolution, l'église est vendue en tant que bien national à M. de Rivière. Elle est mise sous séquestre en 1906, consécutivement à la loi de séparation des Églises et de l'État, avant d'être restituée deux ans plus tard aux héritiers de Rivière. En 1981, l'association diocésaine cède pour un franc symbolique l'église à la commune<ref name="Égliste SO"/>. Il reste quelques tombes visibles de l'ancien cimetière<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
L'édifice est dédié à Romain d'Antioche, martyr à Antioche en 303<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
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Vue ouest de l'église.
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Vue sud.
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Place de l'église.
Statue de la Vierge et croix de chemin
Sur une hauteur nommée Montagne de Laume, au nord du hameau de Corcelles, se trouve une statue de la Vierge cachée dans un petit bosquet. Elle est située au sommet d'une tour crénelée en pierres taillées. En métal et peinte en blanc, elle est représentée les mains ouvertes. Dans la culture locale, elle protégeait des orages. Son histoire est inconnue, on ne sait si elle date du {{#switch: ou du
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XX|-| – | XX }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: ou du|-| – | ou du }}Modèle:S mini- siècle
}}<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
D'autres édifices religieux ponctuent les routes du nord de Poil : les croix de chemin. L'une d'entre elles, située à l'Ouche Saint-Benoît au nord du village, est inscrite dans la base Mérimée. Elle date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, à l'exception d'une croix en fer forgé du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, et porte les mentions 1939 et 1945<ref>Modèle:Base POP Mérimée.</ref>. Les autres sont situées sur un carrefour au Mousseau, à la Croix Saint-Louis près d'Ettevaux et dans le bois entre Concley et le Colombier<ref>Cartes IGN et Scan50 Historique.</ref>. En 2013, une nouvelle croix de chemin est déposée à la Croix de Meux, sur l'emplacement d'une précédente<ref>Modèle:Article.</ref>.
Monument aux morts
Le monument aux morts communal est situé devant l'église Saint-Romain. Il est érigé le Modèle:Date-<ref name="DdMaM">Modèle:Lien web.</ref>. Sous la forme d'un piédestal et d'une colonne<ref>Modèle:Lien web.</ref>, une statue de Jeanne d'Arc avec son oriflamme est placée à son sommet sur un socle. Il s'agit du seul monument de ce type dans le département<ref name="Monuments aux morts">Modèle:Chapitre.</ref>.
Sur le piédestal, il est inscrit à la fois Modèle:Citation, acronyme de République française, et Modèle:Citation. Il symbolise l'union de la foi chrétienne et patriotique, représentée par Jeanne d'Arc, avec le républicanisme<ref name="Monuments aux morts"/>. Dédié Modèle:Citation, le monument est signé Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Modèle:Unité sont inscrits sur le piédestal, 48 durant la Première Guerre mondiale, deux durant la Seconde. Modèle:Unité sont aussi recensés sur une plaque commémorative située dans l'église et 38 dans le livre d'or du Ministère des pensions ; au total, ce sont Modèle:Unité distincts que compte la commune<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Châteaux
Château de Concley
Le hameau de Concley est situé à trois kilomètres au nord du bourg de PoilModèle:Sfn. D'après Roland Niaux, l'existence d'un château dominant un fief situé sur le site est mentionnée en 1454. Dans son ouvrage Le Morvand ou essai géographique, topographique et historique de cette contrée paru en 1854, Jacques-François Baudiau évoque pour cette même année seulement une reprise du fief par l'écuyer Jean {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Chevannes. La carte de Cassini, réalisée dans la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, n'indique pas non plus la présence d'un château. Il n'a pas été retrouvé de traces archéologiques<ref name="PDM Concley"/>. Le nom Conclez est attesté en 1608 et Conclayst en 1689<ref name="Topographie"/>.
Le château de Concley existant aujourd'hui est construit durant le quatrième quart du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par François de Champeaux, à l'ouest du précédent. Une chapelle est reconstruite dans le même temps<ref name="POP Concley"/>. Le château est remanié durant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle afin de lui prêter un aspect médiéval, en granit et moellons enduits<ref name="PDM Concley"/>.
Sur un plan symétrique, le château est composé d'un sous-sol, d'un étage carré et d'un étage de combles, reliés par deux escaliers, l'un hors-œuvre et l'autre en vis. Il est protégé par un toit en tuile plate et ardoise. Son terrain est constitué d'un parc<ref name="POP Concley"/>, où subsistent des restes de jardin à la française<ref name="Patrimoine du Morvan"/>, de communs, d'une chapelle<ref name="POP Concley"/> et d'une glacière très bien conservée<ref name="Patrimoine du Morvan"/>.
La première chapelle est érigée en 1676 et fait seize pieds de long sur quatorze de large. Elle est bénite le Modèle:Date- par le curé de la paroisse voisine de Saint-Léger-sous-Beuvray. Il y a alors défense de placer une cloche pour appeler les habitants du voisinage aux offices<ref name="PDM Concley"/>. Elle est rebâtie au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, avec un style néogothique<ref name="POP Concley"/>, puis bénie une seconde fois le Modèle:Date- par le seigneur de Villette et chanoine et official d'Autun Denis de Velle<ref name="PDM Concley"/>,Modèle:Sfn. Elle abrite alors la cloche du couvent de Cordeliers d'Autun détruit au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="PDM Concley"/>,<ref name="patrimoinedumorvan.org">Modèle:Lien web.</ref>.
Chapelle
Une première chapelle est érigée à Concley en 1676. Elle fait seize pieds de long sur quatorze de large. Elle est bénite le Modèle:Date- par le curé de la paroisse voisine de Saint-Léger-sous-Beuvray. Il y a alors défense de placer une cloche pour appeler les habitants du voisinage aux offices<ref name="PDM Concley"/>. Elle est rebâtie au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, avec un style néogothique<ref name="POP Concley"/>, puis bénie le Modèle:Date- par le seigneur de Villette et chanoine et official d'Autun Denis de Velle<ref name="PDM Concley"/>,Modèle:Sfn. Elle abrite alors la cloche du couvent de Cordeliers d'Autun détruit au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="PDM Concley"/>,<ref name="patrimoinedumorvan.org"/>.
Un bas-relief de la chapelle représentant l'Annonciation, sculpté par l'atelier Della Robbia à Florence au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, est inscrit à l'Inventaire général du patrimoine culturel. Réalisé par l'assemblage d'éléments en terre cuite modelée et émaillée sur un support en bois, il mesure Modèle:Unité de haut, Modèle:Unité de large et Modèle:Unité. En mauvais état d'après le rapport dressé en 1992, il présente plusieurs fissures, cassures recollées et certaines parties ont été restaurées à l'aide de pièces de bois plâtrées et peintes<ref>Modèle:Base POP Palissy.</ref>.
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Château de Concley, carte postale d'archive.
Château d'Ettevaux
Une seigneurie de Guillaume d'Estevaux est établie en 1490, sans que l'on puisse confirmer l'existence d'un château féodal<ref name="PDM Ettevaux"/>. Le nom du fief est attesté dès 1281, sous le nom Estevaul. On retrouve Estrevaulx en 1518, Estuauds en 1520, Estevaulx en 1529, Estevault en 1556, Etuau en 1558, Estuelle en 1626 puis Estiot et Estuaul en 1628<ref name="Topographie"/>.
L'édification d'un château à Ettevaux débute en 1730<ref name="POP Ettevaux"/>, sur l'emplacement d'un château plus ancienModèle:Sfn. Après un incendie, il est remanié et restauré au cours de la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="POP Ettevaux"/> par le baron de Galembert<ref name="PDM Ettevaux"/>.
Une chapelle néogothique est bâtie en 1821, succédant à une plus ancienne<ref name="PDM Ettevaux"/>, puis bénie le Modèle:Date-. En 1854, l'abbé Baudiau indique que le curé de Poil se rend à la chapelle chaque jeudi y mener la messeModèle:Sfn. Le domaine d'Ettevaux s'étend sur douze hectares ; son parc possède de nombreux arbres bicentenaires<ref name="NP Ettevaux"/>.
En Modèle:Date-, Ettevaux est acheté par Zacharie Bertrand de Rivière, seigneur à Larochemillay. Il revient à la famille de Galembert en 1852, lorsque Louise Marie Joséphine Bertrand de Rivière épouse le baron Anne Marie Charles de Bodin de Galembert. Celui-ci devient maire de Poil huit ans plus tard, ses descendants lui succéderont jusqu'aux années 1970. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il appartient à la sixième génération de Galembert<ref name="NP Ettevaux">Modèle:Lien web.</ref>.
Le château se trouve à l'ouest du territoire de la commune, sur le long de la route départementale 192, à la frontière avec Larochemillay. Il est en bordure de route et est le mieux visible des six châteaux de PoilModèle:Sfn. Édifié en enduit et moellon, il est divisé, sur un plan symétrique, en un sous-sol, un étage carré et un étage de combles. Le toit est en tuile plate et ardoise. Le terrain privé est constitué d'un parc et de plusieurs bâtiments qui formaient les communs<ref name="NP Ettevaux"/>.
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Face nord du château, années 1930.
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Façade de la chapelle.
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Abside de la chapelle.
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Intérieur de la chapelle.
Château du Mousseau
Le château est une ancienne maison forte. Il est édifié en forme d'équerre au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sur le fief du Mousseau attesté en 1374 sous la seigneurie de Girard du Monceau<ref name="PDM Mousseau"/>. Il est le plus proche du bourg, à Modèle:Unité au nord-ouest de l'égliseModèle:Sfn. Il n'en subsiste plus que deux tours de sa façade nord, découronnéesModèle:Sfn, déjà recensées par Baudiau au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les tours sud ayant été rasées. Baudiau décrit également des Modèle:Citation<ref name="PDM Mousseau"/>. Différents toponymes sont attestés entre le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : le Monceaul en 1535, Monceault en 1539, le Monceaulx en 1572 et le Mousseau en 1771<ref name="Topographie"/>.
Un manoir moderne, séparé des tours, est bâti Modèle:Citation au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle selon le Centre de castellologie de Bourgogne<ref name="PDM Mousseau"/>, Modèle:Citation d'après Roland NiauxModèle:Sfn, mais il n'en est pas fait mention par la carte de Cassini<ref name="PDM Mousseau"/> ; Modèle:Citation est construite durant le siècle selon François de GalembertModèle:Sfn.
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Le Mousseau.
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Le corps de logis.
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L'intérieur, avec vue sur une tour du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Château de Pierrefitte
À cinq kilomètres au nord-ouest du bourg, le long du chemin de Saint-Léger-sous-Beuvray et Larochemillay, un fief est attesté en 1510, appartenant à Guillemette de BergerModèle:Sfn,Modèle:Sfn, mais il n'est fait nulle part mention d'un château ou d'un manoir<ref name="PDM Pierrefitte"/>. Son nom latin Modèle:Langue (« pierre dressée »), témoigne d'après Roland Niaux de Modèle:CitationModèle:Sfn. Le nom Piereficte est attesté en 1566, puis Pierrefistes en 1573<ref name="Topographie"/>.
Un pavillon de chasse de style médiéval est édifié durant la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ainsi qu'un corps de logis durant la seconde moitié<ref name="PDM Pierrefitte"/>,Modèle:Sfn. Il est victime d'un incendie ravageur au début du siècle suivant, dont il est ainsi fait mention dans le registre paroissial, en date du Modèle:Date- : Modèle:Citation Il est reconstruit en 1912 dans sa forme actuelle<ref name="PDM Pierrefitte"/>, sans stylé définiModèle:Sfn.
À proximité du château se trouvent un étang et une dépendance mitoyenne. Le château est formé d'un sous-sol, de deux étages carrés, d'un étage en surcroît ainsi que d'un étage de combles<ref name="POP Pierrefitte"/>.
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Le château de Pierrefitte.
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Détail de l'avant du château.
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Arrière du château.
Château de Thil
Thil, à deux kilomètres cinq cents au sud du bourg, se situe le long de la voie protohistorique dites des « foires du Beuvray »Modèle:Note et domine le col entre le mont Dône et le bois de Manizot, passage de la Bourgogne au NivernaisModèle:Sfn. Le toponyme Thy est attesté en 1693<ref name="Topographie"/>, puis Thil-le-Château<ref name="Patrimoine du Morvan"/>.
L'histoire du château de Thil est incertaine. La première mention d'une seigneurie sur le site remonte au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et d'une habitation seigneuriale en 1400, sans qu'on en connaisse la forme<ref name="PDM Thil"/>. Son origine est plus ancienne, en attestent des ouvertures en meurtrières dans une tour, des pièces voûtées et parois en torchis qui sont semblables à celles du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. Ne subsiste de cette construction plus qu'un manoir médiéval remanié au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="PDM Thil"/> ne comportant que peu d'éléments du premier édificeModèle:Sfn.
Il se trouvait aussi sur le site une chapelle, dont Baudiau écrit qu'on y célébrait, par privilège, la seconde messe du jour de Noël<ref name="PDM Thil"/>. Un bâtiment agricole plus en bas repose sur des caves voûtées d'une grande étendueModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le manoir actuel est édifié sur une terrasse surélevée portée par deux murs de soutènement importantsModèle:Sfn,<ref name="PDM Thil"/>. Bâti sur un plan en L, il possède un niveau avec comble aménageable sous un long toit en tuile<ref name="PDM Thil"/>.
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Le château de Thil et un mur de soulèvement.
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Bâtiment agricole à proximité du château.
Château de Villette
Une maison forte, depuis disparue, est édifiée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à Villette, à un kilomètre cinq cents à l'ouest du bourg, en direction de MillayModèle:Sfn. Elle est mentionnée en 1383 comme propriété de Perreaul de Masy et fief mouvant de la baronnie de La Roche Millay<ref name="PDM Villette"/>. À l'assassinat du seigneur de Villette Gilbert Enfert vers Chalon-sur-Saône en 1706, le château est pillé et dévasté, l'ensemble du mobilier est volé<ref name="PDM Villette"/>,Modèle:Sfn.
L'un des héritiers de GilbertModèle:Sfn, Denis de Velle, vicaire général d'Autun, fait reconstruire le château vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il adopte un style très classique, avec un fronton surplombant l'entrée<ref name="PDM Villette"/>. Il crée un jardin à la françaiseModèle:Sfn dans le parc<ref name="PDM Villette"/> de Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Villette accueille, au moins jusque dans les années 1820, les chanoines et vicaires généraux d'Autun pour leurs vacancesModèle:Sfn. Il est devenu au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle un établissement de gîtes<ref>Modèle:Lien web.</ref> et de chambres d'hôtes de luxe<ref name="Le Parisien 2013"/>.
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Le château de Villette.
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Jardins du château, carte postale d'archive.
Vestiges archéologiques
Maison forte de Montantaume
Des vestiges subsistent d'une maison forte<ref name="rapport 2007"/> ou motte castrale<ref name="PDM_Montantaume"/>,<ref name="Chevassu"/> au hameau de Montautaume, sur la route de la Courbette à Pierrefitte, le long de la route départementale 192Modèle:Sfn. Des recherches paléoenvironnementales démontrent une occupation du {{#switch: au
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XIII|-| – | XIII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle
}}<ref name="rapport 2008"/>. L'établissement humain est mentionné une première fois en 1365<ref name="PDM_Montantaume"/> et Jacques-François Baudiau indique une existence continue en 1731Modèle:Sfn. La carte Cassini situe Montautaume à l'emplacement d'un étang, depuis asséché<ref name="PDM_Montantaume"/>
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il n'en reste plus que des ruines d'une tour, à l'excroissance à l'angle nord-est. Il s'y trouve aujourd'hui une plate-forme de terre quadrangulaire d'une vingtaine de mètres de côté, protégée par un fossé<ref name="PDM_Montantaume"/>.
Motte de Lagué
Vestige gallo-romain<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, à l'extrémité sud-est de la commune, se trouve une butte tronçonique au lieu-dit Lagué (autrefois La Guette). Elle est située en bordure nord de la route départementale 981 d'Autun à Luzy D981Modèle:Sfn, avant le sommet de la montagne des Châtaigniers<ref name="Dictionnaire archéologique de la Gaule"/>, à un kilomètre du lieu-dit de La Comelle Maison-de-BourgogneModèle:Sfn, dans la dépression qui fait communiquer la vallée de l'Alène avec celle de l'Arroux<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
De forme circulaire, elle fait, d'après Roland Niaux, Modèle:Unité de diamètre à la base, 20 au sommet et 10 à Modèle:Unité de hauteurModèle:Sfn. La Société française pour la conservation des monuments historiques calcule en 1846 des dimensions différentes, de Modèle:Unité de circonférence à Modèle:Unité de hauteur, pour Modèle:Unité de longueur et Modèle:Unité de largeur. Elle décrit un sommet en oblong, formant une légère courbe<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Le site est situé sur l'importante voie romaine reliant Augustodunum (Autun) à DecizeModèle:Sfn. Il ne peut être lié à aucune mention d'un établissement humain au cours des siècles suivants<ref name="Chevassu"/>.
Les historiens du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle considèrent le site comme un tumulus, il n'en est rienModèle:Sfn. Des fouilles effectuées en 1778 mettent au jour un dépôt de pièces de monnaie<ref name="Kasprzyk"/> dans des vases<ref>Modèle:Article.</ref>, dont quelques-unes en or<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, à l'effigie de [[Tetricus Ier|Tetricus {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]], empereur des Gaules durant les années 270<ref name="Kasprzyk"/> Modèle:Incise<ref name="Kasprzyk">Modèle:Ouvrage.</ref>. À Modèle:Unité est découvert un four souterrain en moellonsModèle:Sfn. La motte est présentée au Congrès archéologiques de France de 1846. Vers 1859, Jacques-Gabriel Bulliot y mène de nouvelles fouilles, mais rapides. Il sort de terre des parures et des boucles datant de la période mérovingienne<ref name="Dictionnaire archéologique de la Gaule"/>, dont un morceau de poterie peinte, à raies brunes sur fond blanc, fait sur la même terre que ceux retrouvés à Bibracte<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En creusant une tranchée, il met au jour une couche de moellons sur laquelle repose une couche de charbon<ref name="Dictionnaire archéologique de la Gaule"/>.
Stèles et piliers funéraires
Une nécropole est mise au jour en Modèle:Date- sur le lieu-dit la GarenneModèle:Sfn, près du hameau de CorcellesModèle:Sfn, par un dénommé Charlot, lors d'un labour. Au total, quatre stèles funéraires sont extraites et transportées au château du MousseauModèle:Sfn situé à proximité<ref name="Arnoux 17-21"/>. Elles sont décrites par Lucien Gueneau dans les Mémoires de la Société académique du Nivernais<ref name="Blanchet">Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref> puis par Henri Graillot dans les Mémoires de la Société éduenne<ref name="Serbat">Modèle:Article.</ref>. Les pierres sont offertes par la propriétaire, Menni, à la Société éduenne des lettres, sciences et arts d'Autun le Modèle:Date-, qui les laisse entreposées dans la cour du château. Elles y restent Modèle:Unité. En 1986, en vue d'une publication, elles sont mesurées et photographiées. Une des quatre stèles est volée au cours du mois de juillet de l'année suivante Modèle:Incise et ce n'est qu'après, en Modèle:Date-, qu'elles sont déplacées à Autun, au musée lapidaire Saint-NicolasModèle:Sfn.
Les quatre stèles, en granite, sont extraites à 60 ou Modèle:Unité de profondeur, à Modèle:Unité les unes des autresModèle:Sfn. Elles sont la tête en basModèle:Sfn. Henri Graillot décrit deux pierres de Modèle:Unité, deux autres de Modèle:Unité, toutes quatre d'une largeur de 50 à Modèle:Unité et d'une épaisseur de Modèle:Unité<ref name="Graillot">Modèle:Article.</ref>. La pierre disparue, que Roland Niaux considère comme la plus intéressante, mesure Modèle:Unité de hauteur, Modèle:Unité de largeur et a une épaisseur de Modèle:Unité à la base et Modèle:Unité au sommetModèle:Sfn. De la période gallo-romaineModèle:Sfn, les stèles sont sculptées. Elles représentent des scènes de libation funéraireModèle:Sfn,<ref name="Arnoux 17-21"/>. Sur une de leur face<ref name="Graillot"/> figure le buste d'un personnageModèle:Sfn dans une niche, représenté en pied et vêtu d'une tunique courte<ref name="Espérandieu-Lantier"/> et grossière. Ils tiennent chacun deux objets<ref name="Arnoux 17-21"/>. De la main droite, ramenée vers la poitrine, un récipient semblable à un calice ou poculumModèle:Sfn et de la main gauche une Modèle:Lien<ref name="Blanchet"/>, carafe à panse bombée et au col allongéModèle:Sfn. Les niches dans lesquelles reposent les figures sont cintrées, signe de romanisation<ref name="Arnoux 17-21"/>.
La découverte de ces stèles est semblable à plusieurs dizaines d'autres dans les communes aux alentours de Bibracte, surtout, et d'Augustodunum<ref name="Serbat"/>,<ref name="Niaux 2000"/>, qui présentent des motifs similaires<ref name="Graillot"/>. Aussi, comme dans le reste du pays éduen, Poil recèle de plusieurs piliers funéraires. Il s'agit de petits monuments octogonaux ou vaguement cylindriques creusés par une cuve sommitale, destinée à recevoir une urne funéraire. En 2000, Roland Niaux en recense six, dont une entreposée au bourg, une autre à Ettevaux et une troisième à Montantaume, mais détruite<ref name="Niaux 2000">Modèle:Article.</ref>. Le pilier d'Ettevaux a pour particularité une zone en léger creux autour de son orifice, sur laquelle peut reposer un couvercle<ref name="Arnoux 17-21"/>.
Site archéologique du Quart du Bois
À proximité de Bibracte, sur les flancs sud du mont Beuvray<ref name="Bessière Guichard"/>, plusieurs fouilles ont permis de déterminer l'emplacement d'un vaste établissement rural à vocation agricole situé au lieu-dit du Quart du Bois<ref name="Nouvel Venault"/>, ainsi que des vestiges à Montautaume et au Carzot<ref name="SKH"/>,<ref name="Jouffroy-Bapico"/> dans un rayon de Modèle:Unité<ref name="rapport 2008"/>. Certains niveaux sont contemporains à l'oppidum éduen et l'exploitation est continue jusqu'au Moyen Âge, ce qui en fait un site à l'intérêt particulier pour les archéologues<ref name="Bessière Guichard"/>,<ref name="Nouvel Venault"/>,<ref name="Jouffroy-Bapico"/>.
Campagnes de fouilles
La découverte des vestiges est due à une prospection aérienne réalisée en 1976 par l'archéologue aérien René Goguey<ref name="Nouvel Venault"/>. Trois enclos<ref name="Guichard 2007">Modèle:Article.</ref> fossoyés quadrangulaires mitoyens sont repérés<ref name="Nouvel Venault"/> au lieu-dit des Bas de Fontaux ou du Carzot à proximité immédiate du Quart du Bois<ref name="Guichard"/>,<ref name="Jouffroy-Bapico"/>. Ils sont d'abord interprétés comme sanctuaires, puis des monuments funéraires<ref name="Nouvel Venault"/>.
Roland Niaux mène des premières fouilles au Quart du Bois<ref name="Nouvel Venault"/> en 1985 et 1986<ref>Modèle:Article.</ref>,Modèle:Sfn, mais ne fouille qu'une partie très réduite du terrain<ref name="Nouvel Venault"/>. Il réalise trois sondages, le premier sur une zone résidentielle, le deuxième sur des thermes et le troisième sur des bâtiments annexes<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Il décrit des Modèle:Citation<ref name="Nouvel Venault"/> datant de l'époque romaine et un mobilier important de La Tène D et de l'époque romaine<ref name="Guichard 2007"/>. Il hésite entre des traces d'une Modèle:Langue ou d'un Modèle:Langue. Il évalue la surface totale du complexe à Modèle:Unité<ref name="Nouvel Venault"/>.
Trois nouvelles campagnes de fouilles sont menées au cours des années 2000 par les Allemands Martin Schönfelder, Ines Klenner et Peter Haupt<ref name="Nouvel Venault"/>, dans le cadre du programme international de recherche consacré à Bibracte<ref name="Bessière Guichard"/>. Ils mènent une reprise de l'étude des mobiliers et réalisent des prospections terrestres et géophysiques extensives et systématiques<ref name="Nouvel Venault"/>, particulièrement dans les zones tourbeuses, au moyen de carottages<ref name="Cerruti"/>, ainsi qu'un relevé microtopographique d'ensemble<ref name="Bessière Guichard"/>. Entre Montantaume et le Quart du Bois, une grande terrasse, non datée, a été détériorée par des aménagements survenus après les premières fouilles<ref name="rapport 2007"/>. Au cours des années suivantes, le refus des propriétaires bloque tout accès aux équipes archéologiques pour d'autres sondages<ref>Modèle:Article.</ref>.
Résultats des fouilles
Schönfelder, Klenner et Haupt mesurent une superficie bien inférieure à celle de Niaux, de Modèle:Unité. Les deux enclos à proximité immédiate sont reconnus, avec certitude, comme funéraires et caractéristiques des campagnes de La Tène<ref name="Nouvel Venault"/>, à la fin de l'âge du fer. La grande taille et le fossoyement des enclos laisse supposer qu'il s'agisse de sépultures de personnalités au statut élevé<ref name="Guichard"/>. Au Quart du Bois, si l'occupation pré-romaine du site est difficile à caractériser<ref name="Bessière Guichard"/>, la résidence<ref name="Guichard"/>, située sur l'ouest<ref name="Nouvel Venault"/>, est une Modèle:Langue<ref name="Bessière Guichard"/> dotée de petits balnéaires. Des communs<ref name="Nouvel Venault"/>, Modèle:Langue, s'étendant vers le nord-est<ref name="Nouvel Venault"/>,<ref name="Bessière Guichard"/>. Une pression agricole liée à l'élevage et absente de paléopollution artisanale est établie dans les zones humides voisines<ref name="Nouvel Venault"/>. Datées du début de l'époque gallo-romaine, des amphores indiquent une occupation pré-romaine<ref name="rapport 2008"/>.
Des Modèle:Langue sont mises au jour dans les communes voisines de Glux-en-Glenne (aux Trois Chapelles), Saint-Prix (sud du village) et Saint-Léger-sous-Beuvray (à Collonges), formant une ceinture autour de l'oppidum, dont le peuplement alentours est mal connu<ref name="SKH"/>.
À partir de la période augustéenne, le site est occupé sans discontinuer à travers les siècles<ref name="SKH"/>,<ref name="rapport 2008"/>. Les carottages mettent au jour des cultures agropastorales constantes et diverses dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et pendant plus de mille ans<ref name="Cerruti"/>. Les traces d'activités métallurgiques décrites par Niaux sont datées au carbone 14<ref name="Nouvel Venault"/> au bas Moyen Âge<ref name="rapport 2008"/>.
Patrimoine naturel
Roche du Bois Mousseau
Une pierre imposante de granit<ref name="PDM Bois Mousseau"/>, dénommée roche du Bois Mousseau, est au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle faussement considérée comme un mégalithe<ref name="Hovelacques-Hervé">Modèle:Ouvrage.</ref>. Elle est présentée comme un autel à sacrifices<ref name="Dictionnaire archéologique de la Gaule"/>,<ref name="Guignard"/>, en raison de deux bassins qu'elle présente à sa surface. Elle est située dans un petit bois de châtaigniersModèle:Sfn entre Le Mousseau et Corcelles, à proximité du château<ref name="PDM Bois Mousseau"/> et à un kilomètre du bourg<ref name="Jacquinot"/>. De forme ovoïdeModèle:Sfn, elle mesure Modèle:Unité de long<ref name="Jacquinot"/>, 2,50<ref name="PDM Bois Mousseau"/> à Modèle:Unité de hauteur et Modèle:Unité de large. Elle sur toute sa longueur une large fissure, à la hauteur d'Modèle:Unité environ<ref name="Jacquinot"/>. En 1886, le docteur Jacquinot décrit qu'autour de la pierre, Modèle:Citation<ref name="Jacquinot">Modèle:Chapitre, article aussi publié, sans illustration, par les Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, tome 9 de la troisième série, 1886, Modèle:Pp. Modèle:Lire en ligne.</ref>.
Elle présente deux bassins ovales sur son sommet, qui aboutissent à une rigole. Le plus important, situé au milieu, fait 62 sur Modèle:Unité de diamètre avec une profondeur allant de 45 à Modèle:Unité. Le second, à l'extrémité, a un diamètre de 46 à Modèle:Unité et une profondeur de Modèle:Unité<ref name="Jacquinot"/>. De telles cupules, indatables et dont l'origine est inconnue Modèle:Incise, sont comparables à d'autres présentes dans la dépression de Nevers à Chagny sur les sources de l'Alène<ref>Modèle:Article, intervention d'Émile Rivière « Sur les pierres à cupules », Modèle:Pp..</ref>, particulièrement de celles du mont Dosne à LuzyModèle:Sfn,<ref>Modèle:Article.</ref>.
La roche du Bois Mousseau est décrite et croquée par le docteur Joquinot en 1886 pour les Mémoires de la Société académique du NivernaisModèle:Sfn,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, puis par Lucien Gueneau pour la même revue en 1900, après la découverte des stèles funéraires de la GarenneModèle:Sfn. Il évoque, comme son prédécesseur<ref name="Hovelacques-Hervé"/>, un Modèle:CitationModèle:Sfn aux bassins Modèle:Citation, Modèle:CitationModèle:Sfn.
Elle a depuis été oubliée par la mémoire locale<ref name="PDM Bois Mousseau">Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Sfn.
Ruchette perthuse
Poil présente une pierre percée, appelée Ruchette perthuse, signalée lors du Congrès archéologique de France de 1851 par Jean-Claude Barat<ref name="Guignard">Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Elle est positionnée face au mont Beuvray. Comme la pierre du Bois Mousseau, elle n'est qu'une roche naturelle<ref name="Dictionnaire archéologique de la Gaule"/>.
Arbres remarquables
Dix arbres remarquables ou groupes d'arbres sont inventoriés par le parc naturel régional du Morvan sur le territoire de Poil en 2004 : au nord-est, un chêne sessile blancModèle:Sfn et un ensemble de six cèdres<ref name="BN Cèdre de Villette"/> sur l'étang de Concley et au sud-ouest, deux charmes aux Serrats, un châtaignier à Ettevaux, un frêne au château d'Ettevaux, un mélèze et un pin sylvestre sur la route d'Ettevaux, un chêne sessile et un cèdre à Villette<ref name="BN Tableau">Modèle:Article.</ref> ainsi qu'un hêtreModèle:Sfn.
Parmi eux, le Modèle:Citation présente une circonférence de Modèle:Unité et une hauteur de Modèle:Unité. Arbre de plein-vent, il s'ouvre en son centre, qui dépérit. Il est situé au milieu d'une haie sur une propriété privée mais est visible depuis un chemin rural<ref>Modèle:Article.</ref>. Les deux charmes jumeaux au lieu-dit Les Serrats à Ettevaux, situés à Modèle:Unité l'un de l'autre, ont le même âge et la même taille de Modèle:Unité, avec une circonférence de 2,40 et Modèle:Unité. Sur une propriété privée, ils sont inclus dans une haie en bord de chemin<ref>Modèle:Article.</ref>.
Le chêne sessile de Villette a une hauteur de Modèle:Unité pour une circonférence de Modèle:Unité et présente un tronc divisé en plusieurs branches. À proximité, le cèdre, situé sur un petit monticule de terre à l'entrée de la propriété, présente une forme similaire de multiples troncs. Plein-vent, il fait Modèle:Unité de hauteur avec une circonférence de Modèle:Unité. Il dépérit ; il vit encore sur son centre<ref>Modèle:Lien web.</ref> mais une partie des branches a cédé, ce qui lui fait perdre de la prestance<ref name="BN Cèdre de Villette">Modèle:Article.</ref>.
Galerie
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Vue générale de Poil depuis l'ouest. -
Vue nord-est du village, croisement entre la route de Champrobert et la rue du moulin (rue descendante). -
Entrée dans le bourg par le nord via la route de Champrobert. -
Carrefour du sud de la route de Champrobert et de la vieille rue, carte postale d'archive. -
L'ancien moulin à eau de la commune vu depuis la rue du moulin, carte postale. -
Mairie et salle des fêtes au nord de la route de Champrobert. -
Monument aux morts devant l'église.
Voir aussi
Articles connexes
- Larochemillay, Saint-Léger-sous-Beuvray
- Mont Beuvray, Bibracte
- Luzy
- Liste des communes de la Nièvre
- Communauté de communes Bazois Loire Morvan
Bibliographie
Sur Poil
- Modèle:Chapitre
- Modèle:Article, parfois nommé Modèle:Citation
- Modèle:Article
- Modèle:Article
- Modèle:Article
- Modèle:Article
- Modèle:Ouvrage
Sur la région environnante
Études
Liens externes
- Modèle:Site officiel
- Modèle:Autorité
- Modèle:Bases
- Modèle:Cassini-Ehess
- Poil sur le site de l'Institut géographique national
- Modèle:Article.