Luzy

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Modèle:Voir homonyme Modèle:Infobox Commune de France

Luzy est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Ses habitants sont appelés les Luzycois.

Géographie

Localisation

Fichier:Carte de la Nièvre.svg
Carte de la Nièvre.

Luzy est un chef-lieu de canton du sud-est du département de la Nièvre, dans la partie sud du Morvan.

Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France

Lieux-dits et écarts

Modèle:...

Relief et géologie

Modèle:... Luzy est située sur une zone granitique dans une cuvette (vallée de l'alène). Les sols y sont relativement acides et peu profonds à dominante sableuse et siliceuse. Ils sont favorables à la pousse de l'herbe grâce au climat humide.

Hydrographie

La ville est traversée par la rivière Alène, affluent de l'Aron et sous-affluent de la Loire, qui s'élargit en un petit lac en raison d'un modeste barrage au niveau de la cité.

Voies de communication et transports

  • Service de transport scolaire en centre-bourg.
  • Service gratuit de transport de seniors en centre-bourg.
  • Train express régional reliant à Dijon et à Nevers (gare de Luzy).
  • Prise en charge à 70 % des courses en taxi pour les personnes à mobilité réduite ou en situation d’isolement pour des déplacements dans l’enceinte du canton.

Urbanisme

Typologie

Luzy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55,2 %), zones agricoles hétérogènes (24,1 %), forêts (15,1 %), zones urbanisées (5,7 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Selon les linguistes Albert Dauzat et Charles Rostaing, le nom de Luzy dériverait du nom d'homme latin Lausius auquel se serait ajouté le suffixe -acum<ref>Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Albert Dauzat et Charles Rostaing, Librairie Guénégaud, 1989.</ref>,<ref>Dictionnaire étymologique des noms de communes de la Nièvre, Albert Dauzat et Charles Rostaing, 1987.</ref>,Modèle:Sfn. Différentes origines lui ont également été attribuées : selon Antony Duvivier et l'abbé Baudiau, il faut décomposer le mot en deux parties : luz, mot gaulois signifiant étang ou marais, et zy, deux et selon Lucien Gueneau, il viendrait d'une pierre luzière (pierre sacrée), placée à l'endroit de l'actuelle église Saint-PierreModèle:Sfn.

On relève les formes suivantes du nom de la commune : Lausea au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Lausia vers 900, Luziacum en 936Modèle:Sfn, Luzi en 1196, Luzeacum en 1269, Luzi en 1310 et Luzeium en 1333<ref>Dictionnaire topographique du département de la Nièvre, Georges de Soultrait, 1865.</ref>,Modèle:Sfn.

Histoire

Préhistoire et Antiquité à Luzy et ses environs

Diverses apparitions préhistoriques sont visibles dans le canton de Luzy : deux bifaces de Neandertal sont découverts à Fléty et divers outils à Fléty, Millay, Poil et Savigny-Poil-Fol. Un menhir du néolithique datant d'environ Modèle:Nombre avant notre ère est trouvé à Chigy<ref>Modèle:Article.</ref> (actuel Vallées de la Vanne) et deux haches en bronze à Luzy (environ Modèle:Nombre)Modèle:Sfn.

À l'oppidum du Mont Dosne (long de Modèle:Unité et large de Modèle:Unité), deux silex taillés sont trouvés à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. On y retrouve aussi des traces de murs, de fossés et de belvédères. En -58, les Helvètes se battent contre Rome sur le Montmort de Millay. Après le siège d'Alésia en -52, le proconsul romain Jules César s'arrête à Bibracte pour écrire une partie de ses mémoires de guerresModèle:Sfn.

De multiples vestiges de l'époque gallo-romaine (monnaies, restes d'habitations, poteriesModèle:, etc.) sont retrouvés à Luzy au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ainsi que des clefs et une statuette à Plamont. En bronze coulé et de Modèle:Unité de haut, elle représente un homme habillé avec un oiseau et une couronne dans ses bras. Découverte en 1904 puis donnée au Musée des antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye, il n'en subsiste qu'un moulageModèle:Sfn. De nombreux piliers et stèles funéraires sont également découverts aux environs du Mont Beuvray, dont certains piliers en territoires luzycoisModèle:Sfn,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Période de l'Ancien Régime

Sous l'Ancien Régime, Luzy est divisée en deux paroisses : Luzy-Notre-Dame et Luzy-Saint-PierreModèle:Sfn.

En 936, les territoires de Luzy (alors Luzacum) sont donnés à la paroisse Saint-Nazaire d'AutunModèle:Sfn. Cependant, peu après l'an mil, Luzy redevient indépendant et appartient à la famille de Semur, dont le plus lointain ancêtre retrouvé étant baron de Luzy est Geoffroy Modèle:IIIModèle:Sfn.

Durant le Bas Moyen Âge, des fortifications sont élevées autour de Luzy. Plusieurs siècles sont donnés pour la construction de ces protections : au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle selon Jacques-François Baudiau en 1854 dans Le Morvand ou essai géographique, topographique et historique sur cette contrée et Amédée Julien (notamment auteur d'une carte représentant Luzy à la fin du {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:s| s }} }} ou au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) dans La Nièvre à travers le passé publié en 1883, ou au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle selon les Luzycois Auguste Tambour et Lucien Gueneau. Amédée Julien évoque des Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> du Grand étang du moulin. Pour Auguste Tambour, cette description est faussée : Modèle:Citation

En avril 1252, les seigneurs de Luzy Héloïse et Henri de Brancion accordent dans la Charte octroyée aux bourgeois de Luzy par le seigneur dudit lieu, Henri de Brancion et Héloïse, sa femme, l'abandon de leur condition de serfModèle:Sfn,Modèle:Sfn. La charte interdit aux seigneurs qui n'ont pas payé leurs créanciers dans le temps imparti d'en prendre un nouveau sans avoir remboursé la somme due, et aux agents du seigneur de saisir les animaux des bourgeois. Le cens de la Saint-Martin est abaissé pour les plus pauvres. La justice est réorganisée, les obligations militaires sont réduites et la protection des habitants est améliorée. Il est cependant à noter que cette charte ne concerne pas les Luzycois logés en dehors de la muraille, ainsi que plusieurs impôtsModèle:Sfn.

Éloïse est la première Dame de Luzy après la fin de la branche des de Semur en 1257. Un de ses successeurs, [[Seigneurie de Châteauvillain#Généalogie des sires de Châteauvillain|Jean II ou Modèle:III de Châteauvillain-Luzy]], seigneur dès 1340 et † vers 1361/1367, fils et petit-fils des seigneurs luzycois Jean {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}-Ii et Guyot de Châteauvillain (son arrière-grand-père Jean {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} de Châteauvillain, père de Guyot, avait épousé Jeanne, dame de Semur-en-Brionnais, Luzy, Uchon et Bourbon-Lancy), est fait prisonnier par les Anglais à la bataille de Poitiers (1356). Il met alors en gage sa seigneurie pour Modèle:Nombre auprès de son beau-frère Guy d'Autun de Dracy-le-Loup, en 1356. Il la rachète trois ans plus tard mais la vend Modèle:NombreModèle:Sfn en 1361 à Marguerite, fille de Louis Ier de Poitiers. Le fils de cette dernière, Édouard II de Beaujeu, endetté, vend en 1394 Luzy à Guy de la Trémouille, son oncle, avant de la racheter un an après. Il l'échange en septembre 1397 avec Louis de Sancerre qui l'offre à son beau-frère Guichard {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} Dauphin de Jaligny. À la mort de Guichard en 1415 à Azincourt, le territoire luzycois est vendu à Bonne d'Artois († 1425 ; par ses deux alliances, successivement comtesse de Nevers puis duchesse de Bourgogne). Son fils aîné, Charles de Bourgogne, comte de Nevers, après la seigneurie de sa mère puis celle de Marie de Friencourt (en 1425, Bonne d'Artois avait légué Luzy à sa dame d'atours Marie de Friancourt), décide le 12 février 1442 que les comtes de Nevers seront également ceux de Luzy. Il unit par la même occasion la seigneurie luzycoise avec celle de SémelayModèle:Sfn.

Une allusion à Luzy est faite dans le livre « Le dimanche de Bouvines » de Georges Duby : il y est spécifié que des tournois y étaient organisés entre les {{#switch: XIII

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}}

}}, rassemblant de jeunes chevaliers en provenance de tout le royaume de France, et même d'Angleterre (où les tournois étaient alors interdits). La popularité de ces tournois situés hors des grandes villes s'explique par le regard alors très défavorable de l'Église à propos de ces pratiques qui réduisaient le nombre de croisés potentiels et allaient à l'encontre du principe de la « Paix de Dieu »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1962, lors de travaux dans le centre-ville de Luzy est découvert un vase de terre contenant une centaine de pièces de monnaie frappées au nom du roi de France Charles VI, émises en 1389 et 1417, et du duc de Bourgogne Jean sans Peur, émises en 1419. Selon le groupe d'histoire locale de la commune dans Regards sur Luzy à travers les siècles en 2013, le vase aurait été caché en 1423, durant les troubles causés par le passage de bandes d'assassins et de pilleurs dans la communeModèle:Sfn.

Sous la Révolution

Modèle:...

Après la Révolution française, en 1790-1791, deux communes sont créées sur le territoire de Luzy : Luzy-Ville et Luzy-Foraint. Elles sont rassemblées peu après<ref name="B1">Modèle:Article.</ref>, entre 1795 et 1800<ref name="CassL-F">Modèle:Cassini-Ehess</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et le Second Empire

À la fin des années 1840, alors que la France est de nouveau sous la République, les républicains sont peu nombreux à Luzy, comparé aux monarchistes et bonapartistes. Lors de l'élection présidentielle de 1848, Louis-Napoléon Bonaparte obtient la majorité absolue à Luzy avec 88 % des voix. Face à lui, le candidat des républicains modérés Eugène Cavaignac n'obtient que 6,67 % et celui de la gauche républicaine Alexandre Ledru-Rollin 4,16 %. Cependant, aux élections législatives de 1849 dans l'arrondissement de Château-Chinon (Ville), six politiques de la gauche républicaine sont élus, et un seul du parti de l'Ordre est élu dans la Nièvre, contrairement à la tendance nationaleModèle:Sfn.

Modèle:AncreLe Modèle:Date-, le jour de l'élection, se retrouvent au Café français (rue du Commerce) l'instituteur et homme de lettres Antony Duvivier et le taillandier Gilbert Chandioux avec d'autres républicains. Ils y critiquent alors ouvertement le nouveau président de la République et le gouvernement au place. Leportier, maréchal des logis de la gendarmerie locale, en tient un rapport le soir même : il parle de Modèle:Citation de Duvivier, qui aurait traité Bonaparte de Modèle:Citation. Duvivier est condamné devant le juge d'instruction de Château-Chinon (Ville) le Modèle:Date- à un mois de prison et Modèle:Unité d'amende. Il se réfugie alors en Belgique. En Modèle:Date-, il est condamné à la déportation en Algérie. Il s'enfuit à Constantinople (Empire ottoman) et prend un poste d'enseignant dans un collège français. Il rentre en 1858Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. En Modèle:Date-, Gilbert Chandioux est dénoncé pour avoir proféré des menaces contre des notables, avoir chanté La Marseillaise et avoir crié Modèle:Citation et Modèle:Citation. Après un procès bâclé, il est déporté en Algérie. Après quatorze mois d'exil, il est autorisé de rentrer chez lui, mais sous surveillanceModèle:Sfn.

Après le coup d'État du 2 décembre 1851 proclamant le Second Empire, le maire Antoine Perrin, déjà élu en 1847, est désigné par l'Empire. Aux élections législatives de 1857, un [[Candidat officiel|candidat Modèle:Citation]] est désigné par l'Empire pour Château-Chinon (Ville) : le comte Honoré-Joseph-Octave Le Peletier d'Aunay. Il fit face au républicain modéré de la Bédolière. Le commissaire Simon Dudragne, arrivé à Luzy l'année d'avant, est chargé de faire en sorte que Le Peletier d'Aunay obtienne le meilleur résultat possible et que l'opposition ne puisse pas mener à bien sa campagne électorale. De la Bédolière n'a pas le droit d'organiser des événements publics et ne peut publier son programme dans les journaux, qui sont contrôlés. Les grands propriétaires doivent également indiquer à leurs employés pour qui ils devront voter ; ils les accompagnent même le jour du vote. Ce jour-là, un seul bulletin est présenté : celui du candidat officiel. Le Peletier d'Aunay est élu à 97 % des voix, avec tout de même un taux d'abstention de plus de 40 %Modèle:Sfn.

Selon la loi de sûreté générale de février 1858, qui permet aux autorités (par simple décision administrative) d'emprisonner et de déporter un ancien prisonnier politique pour des Modèle:Citation. Chandioux est donc accusé par Dudragne, d'avoir brûlé Modèle:Citation. Il est de nouveau déporté en Algérie puis revient fin octobre de l'année suivante. Antony Duvivier, avec une autorisation de l'Empire, rentre en métropole dès août 1858 (comme Modèle:Nombre condamnés). Mais dès février 1859, il est traduit en justice pour des propos critiques envers l'Empereur, Jean-Baptiste Dupin et Jean-Baptiste Louis Gros, prononcés dans un café luzycois le 3 février. Il est finalement acquitté mais, Dudragne faisant appel, est rejugé à Bourges puis condamné à être lui aussi déporté en Algérie, où il reste un an avant de repartir pour Constantinople. Il y meurt en 1862 à l'âge de Modèle:NombreModèle:Sfn.

Malgré cette victoire, Dudragne n'en a pas fini avec les républicains : il fait arrêter quelques jours après pour des Modèle:Citation treize Luzycois dont le cousin de Gilbert Chandioux, Wandelle, un boulanger. Mais le tribunal de Château-Chinon (Ville), comme pour Duvivier, relaxe les inculpés. Dudragne, après une demande des autorités municipales et des habitants, finit par devoir partir (il part à Prémery mais est finalement révoqué de son poste pour alcoolisme)Modèle:Sfn.

La {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:|  }} }} République et l'apogée des républicains

En 1892 Modèle:Incise, les élections locales sont largement remportées principalement par des républicains, dont Jean Chandioux, fils de Gilbert, maire depuis 1885Modèle:Sfn,Modèle:Sfn mais également conseiller général du canton de Luzy, puis député de l'arrondissement de Château-Chinon (Ville). Ainsi, le canton s'améliore, avec la création de bureaux de poste, d'écoles, de routes, de réseaux de chemins de ferModèle:SfnModèle:Etc. La même année, les noms des rues, avenues et places de Luzy changent de noms, et perdent pour certains leurs consonances religieuses (rues de la Croix et Saint-Pierre, place de l'Église) pour des emblèmes républicains (rue de la Libre-Pensée, de la République, avenues de la Liberté, de l'Égalité et de la Fraternité), des philosophes (rues Denis-Diderot, Jean-Jacques-Rousseau et Voltaire), des politiques des trois Républiques (rues Duvivier, Kléber, Lamartine et Victor Hugo), avenues Carnot, Hoche et Marceau, cours Gambetta) ou encore à la Guerre-franco-allemande-de-1870 (avenue Garibaldi, cour Chanzy)Modèle:Sfn.

À Luzy, dès les années 1880, la laïcité est mise en place. On enlève les crucifix des différents hôpitaux et des tribunaux, et les sœurs hospitalières du Sacré-Cœur de Jésus doivent quitter la ville dès 1891Modèle:Sfn. Le curé en fonction, Isidore Alexandre, supporte mal les transformations qui posent un problème à la pratique chrétienne : 14 % des Luzycois vont à la messe du dimanche, dont 80 % de femmesModèle:Sfn,<ref name="Pinard">Modèle:Ouvrage.</ref>. Lors de l'inventaire de l'église Saint-Pierre, le 19 janvier 1906, le curé n'est pas présent. L'intervention est donc reportée au 26. Ce jour-là, après sa déclaration de protestation, Alexandre laisse les hommes d'État rentrer, sans plus d'opposition. Mais dans le reste du canton, la tension est beaucoup plus forte : à Fléty, Sémelay, Poil, Rémilly, Lanty, Larochemillay (où on use de violence) et Millay les religieux refusent d'ouvrir les portes des bâtiments religieux. La mairie luzycoise, responsable du projet, doit faire venir de Nevers un serrurier et un commissaire de police, accompagnés de gendarme de la brigade de LuzyModèle:Sfn.

Modèle:Boîte déroulante/début [...] Gardien responsable des biens ecclésiastiques qui m'ont été confiés par mon évêque, j'ai le devoir et je le fais avec toute l'énergie dont je suis capable de protester contre votre présence en cette église et contre l'oppération à laquelle vous allez procéder.
Je déclare que ma présence, que j'ai crue nécessaire pour sauvegarder dans les limites du possible les droits de la Sainte-Église, ne doit en aucune manière être considérée comme une acceptation de la loi du 9 décembre 1905. Le Saint-Père s'est réservé le jugement à porter cette loi.
Souscrivant d'avance à sa décision, je fais, de la façon la plus formelle, tout en mon nom qu'en celui de la fabrique et des bienfaiteurs de cette église, mes réserves nécessaires pour l'avenir.
Luzy, le 19 janvier 1906, Alexandre, curé de Luzy. Modèle:Boîte déroulante/fin

Lors des élections législatives françaises de 1906, Jean Chandioux remporte la majorité absolue dans les cinq cantons de l'arrondissement face au candidat catholique Geoffroy Saint-Hilaire (il se félicite d'avoir battu Modèle:Citation). Il publie un arrêté municipal interdisant Modèle:Citation. La même année, le nouvel évêque de Nevers, François-Léon Gauthey, remplace Alexandre par Auguste Tambour. La désignation a lieu le 8 août et l'installation de Tambour le 2 septembre. Il doit également quitter le presbytère (devenu propriété communale) en décembreModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Pour compenser des pertes financières, l'Église luzycoise met en place le Modèle:Citation : une requête auprès des paroissiens. La première rapporte Modèle:NombreModèle:Sfn. Le curé Tambour refuse également les obsèques aux suicidés, aux hommes ayant vécu en concubinage et aux conseillers municipaux proches de ChandiouxModèle:Sfn.

Dans les années 1910, les foires et les marches font la prospérité de la ville et des sources indispensables d'argent<ref name="Pinard 2005">Modèle:Ouvrage, bulletin Modèle:N°, chapitre Modèle:Citation.</ref>.

La Première Guerre mondiale à Luzy

Modèle:...

Deux cents réfugiés et évacués sont accueillis à Luzy en 1914, notamment par le Comité des femmes. La commune subventionne également beaucoup la Croix-Rouge<ref name="Pinard 2005"/>.

L'Entre-deux-guerres

Fichier:Émile Bramard pose la première pierre de la salle des fêtes de Luzy.jpg
Au cours des années 1920, le maire Émile Bramard pose la première pierre de la salle des fêtes.

À l'élection municipale de 1925, deux listes principales s'opposent : celle du centre et de la droite, dirigée par Philippe Thévenault (maire sortant) avec Pierre Davry et Jean Gacon (entrepreneur) face à celle du Cartel des gauches, dirigée par Émile Bramard (médecin), conseiller général du canton avec Jean Pauchard (quincaillier). Dès le premier tour, la liste du maire sortant est élue en totalitéModèle:Sfn,<ref group="Note">Il faut également noter que de nombreux tracts injurieux sont distribués contre Bramard et son équipe, qui contait comme principaux ennemis le député Xavier Vallat et le curé luzycois Auguste Tambour (leader de l'Union catholique, organisation conservatrice).</ref>.

À l'élection suivante (mai 1929), la liste socialiste de Bramard (avec Pauchard et Louis Baroin) affronte l'Union républicaine (UR) de Thévenault, puis de Gaspard Deroche pour le second tour. Au premier, douze des treize conseillers élus sont socialistes et au second, les huit élus sont de l'URModèle:Sfn.

En mai 1932, le projet de budget pour l'année suivante est rejeté par onze voix contre neuf. Lors de la réunion suivante, programmée au 14 juillet, l'opposition ne se présente pas. Le 14 août, c'est Bramard et neuf des conseillers de sa liste qui sont absents. La réunion déplacée de nouveau au 11 septembre, le projet est cette fois accepté grâce à la voix prépondérante du maireModèle:Sfn. Un mois après, le 6 octobre, dix conseillers démissionnent en reprochant au maire une Modèle:Citation et un Modèle:Citation.

Ainsi, des élections complémentaires sont organisés les 20 et 27 novembre 1932 pour désigner qui seront les onze nouveaux conseillers remplaçant les dix démissionnaires et un mort. Le premier tour amène à la victoire de l'UR, qui remporte dix places. Elles sont reprises par les démissionnaires. Au second tour, c'est Lazare Pagnier, candidat socialiste, qui est élu, amenant la majorité à Bramard. En 1935, les socialistes remportent l'élection dès le premier tour, et Bramard est réélu maireModèle:Sfn.

La Seconde Guerre mondiale

Modèle:Article connexe Modèle:...

De l'après-guerre à nos jours

Modèle:...

Politique et administration

Liste des seigneurs et Dames de Luzy

Branche des de Semur

Branche des de Châteauvillain et des de Luzy

  • 1257-1262 : Héloïse, sœur d'Henri (mariée avec Henri de Brancion)
  • 1262-1284 : [[Jean Ier de Châteauvillain|Jean {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} de Châteauvillain]], gendre de Simon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} (marié avec Jeanne)
  • 1284-1288 : Guyot/Guy de Châteauvillain, fils de Jean {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}
  • 1292-1300 : Robert, dauphin d'Auvergne (époux de la veuve de Guy)
  • 1300-1339 : [[Seigneurie de Châteauvillain#Généalogie des sires de Châteauvillain|Jean Modèle:II de Châteauvillain]], fils de Guy de Châteauvillain (marié avec Isabelle de Torote puis avec Catherine de Beaujeu)
  • 1340-1356 : [[Seigneurie de Châteauvillain#Généalogie des sires de Châteauvillain|Jean Modèle:III de Châteauvillain]], fils de Jean Modèle:II (marié avec Marie de Chastillon puis avec Alix de Thianges). Met en gage sa succession pour payer la rançon de sa capture à la bataille de Poitiers par les Anglais.
  • 1356-1360 : Guy d'Autun, beau-frère de Jean Modèle:III, seigneur de fait
  • 1360-1361 : Jean Modèle:III de Châteauvillain. Rachète ses biens puis, endetté, les vend.

Multiples ventes et dons

  • 1361-1394 : Marguerite de Poitiers
  • 1394 : Édouard de Beaujeu, fils de Marguerite. Endetté, vend Luzy.
  • 1394-1395 : Guy de la Trémouille, oncle d'Édouard
  • 1395-1397 : Édouard de Beaujeu. Rachète son domaine puis l'échange avec Louis de Sancerre.
  • 1397-1418 : Guichard, dauphin d'Auvergne, gendre de Louis de Sancerre. À sa mort, la seigneurie est vendue.
  • 1418-1425 : Bonne d'Artois. Elle lègue finalement Luzy.
  • 1425-1442 : Marie de Friencourt

À la mort de Marie de Friencourt, Charles de Bourgogne, fils de Bonne d'Artois et Philippe de Bourgogne, décide que les seigneurs de Nevers seront également ceux de LuzyModèle:Sfn.

Tendances politiques et résultats

Modèle:Article connexe

Liste des maires

Modèle:Article détaillé

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Jumelages

Population et société

Modèle:Section à actualiser

Démographie

Modèle:Population de France/section Le recensement de 1795 ne concerne que l'ancienne commune Luzy-Ville (Modèle:Nombre) et non Luzy-Foraint (Modèle:Nombre<ref name="CassL-F"/>). Le total de ces recensements donne une population de Modèle:Nombre répartis sur le territoire de l'actuelle commune.

Santé

Luzy possède une maison de santé (108 lits) avec un centre de convalescence, centre Croix-Rouge. Elle possède aussi deux cabinets de médecine généraliste, cinq cabinets de médecine spécialiste (dentaire, ostéopathe, kinésithérapeute, orthophoniste, podologue), deux pharmacies, un opticien, un service de transport des malades, et un service d’infirmières et aides soignantes.

Enseignement

Luzy possède un complexe d'enseignement constitué d'une école maternelle et d'une école primaire ainsi qu'un collège avec internat, nommé Antony-Duvivier.

Associations

On trouve 100 associations en activité, soutenues par la mairieModèle:Référence nécessaire.

Économie

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Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Civils
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Religieux

Château des barons

La première apparition du château des seigneurs des Luzy, dit Modèle:Citation, remonte en 1088, où Modèle:Citation est donné par Geoffroy de Semur aux religieuses de Marcigny. D'une surface triangulaire, son aire est de Modèle:Nombre environ et sa longueur des côtés est de Modèle:Unité maximum. Le donjon, dont son toit conique est restauré en 2001, possède des murs de deux mètres d'épaisseurModèle:Sfn.

Le Modèle:Page h' du château est utilisé jusqu'en 1954 et l'installation du réseau d'eau potable. Une tour carrée est également disposée dans l'enceinte du château et servait à l'administration judiciaire de la Modèle:Quoi. Elle disparaît à la Révolution ou peu après (dans une carte de la ville dessinée par Amédée Jullien en 1883, la tour n'est pas présente)Modèle:Sfn.

Tour carrée

Fichier:Luzy Tour carrée.png
La tour carrée.

La tour carrée, érigée dans les années 1870 par Auguste Coujard de Lacheize<ref group="Note">Coujard de Lacheize achète le terrain (Modèle:Unité) en septembre 1871 devant le notaire de Luzy, Modèle:Me Caillet, à Modèle:Mme Poiseau.</ref>, est une tour horloge située dans le centre-ville de la commune et n'ayant existé qu'une trentaine d'années. Disposée sur un plan de Modèle:Unité de côté, elle est éclairée par trois longues baies. Les quatre cadrans, placés sur le dernier étage du bâtiment, sont composés d'un cadran blanc émaillé de plus de Modèle:Unité de diamètre, et sont également surmontés chacun de trois baies, celles-ci ne servant pas à laisser passer la lumière, mais permettaient que le son des cloches soient entendu de loin. L'horloge, quant à elle, devait être remontée tous les huit joursModèle:Sfn.

Les horloges ne marchent plus dès 1887, et la propriétaire, Modèle:Mme Bertholomey, née Coujard de Laverchère, héritière d'Auguste Coujard de Lacheize (mort en 1882), ne s'en occupe pas<ref group="Note">Le maire de l'époque, Jean Chandioux, écrit en février 1897 à la propriétaire : Modèle:Citation

Il ne reste aucune trace d'une possible réponse.</ref>. Dès l'acquisition de la tour par Marie-Camille Coujard de Laverchère en 1900, après le décès de sa tante, l'horloge est démontée et le mécanisme, avec un cadran, est vendu au curé de Tazilly Régnier<ref>Modèle:Article.</ref>, pour le prix de Modèle:Unité. La tour est rachetée pour Modèle:Unité par l'huissier communal, Louis Prétet, en 1906. Le prochain propriétaire la fera démolir pour la construction d'une remiseModèle:Sfn,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Héraldique

Modèle:Article détaillé

Modèle:Blasonnement

Personnalités liées à la commune

Nées à Luzy

Actives à Luzy

  • Arthur Young (1741-1820) : voyageur et agriculteur britannique, il s'arrête à Luzy et y écrit une partie de son ouvrage Voyages en France en 1787, 1788 et 1789Modèle:Sfn.
  • Henri Dollet (1895-1944) : médecin et maire de Luzy, résistant fusillé<ref>Archives historiques de la SNCF au Mans : CXXV.8 118LM110/2, dossier Modèle:N°.</ref>, fait chevalier de Légion d'honneur.
  • Daniel Benoist (1908-2004) : médecin maire de Luzy, conseiller général de son canton, député et sénateur.

Voir aussi

Bibliographie

Vie communale

Histoire

Photographies

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

Notes

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Cartes

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Références

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