Poltergeist
Un poltergeist, de l'allemand Poltergeist, dérivé de poltern « faire du bruit » et geist « esprit », est un phénomène paranormal consistant à faire des bruits divers, des déplacements, apparitions ou disparitions d'objets et autres phénomènes a priori inexplicables. En général, ils sont considérés comme des phénomènes de « petite hantise » qui seraient liés à la présence d'un adolescent perturbé<ref>Robert Tocquet, Médiums et fantômes, Publications premières, 1970, Modèle:P..</ref>, par opposition aux phénomènes de « grande hantise » qui supposent l'intervention de l'esprit d'un ou plusieurs morts, bien que la séparation ne soit pas toujours évidente<ref>René Louis, L'Ère des médiums, Autrement, 1989 Modèle:ISBN.</ref>.
Dans le système de classification de Vallée, les poltergeists entrent dans la catégorie des « anomalies à effet physique » soit AN de type II.
Même si quelques cas demeurent inexpliqués, dans de nombreux cas, les présumés poltergeists ont trouvé, tôt ou tard, une explication ordinaire satisfaisante, qu'il s'agisse de causes naturelles, de fantasmes, ou de supercheries avérées. Ce point de vue, appliqué à l'ensemble des phénomènes paranormaux, est partagé par une large partie de la communauté scientifique.
Origine du nom
Le terme poltergeist apparaît en 1540 dans le {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Novum Dictionarii genus (Nouveau dictionnaire) d'Erasmus Alberus<ref>Erasmus Alberus, Novum dictionarii genus, Leipzig, 1540, cité par Modèle:Harvsp</ref>. Il est employé, pour la première fois en allemand, par Martin Luther durant la Réforme protestante, dans Propos de table<ref group="N">En allemand Tischreden. Recueil des propos tenus par Luther au cours de ses dîners, de 1529 à sa mort en 1546. Publiés en 1566 et 1568.</ref>, pour désigner des événements qui seraient provoqués par des esprits désincarnés ou par le diable<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Catherine Crowe l'utilise pour la première fois en anglais en 1848<ref>Catherine Crowe et T.C. Newby, Night Side of Nature, Londres, 1848.</ref> et c'est la médium roumaine Eleonore Zugun<ref group="N">Eleonore Zugun était marquée par des griffures provoquées par un esprit invisible comme le montre ce film : [1]</ref> qui, au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le popularise en se faisant appeler « fille de Poltergeist »<ref name="JTRV-175">J. Tondriau et R. Villeneuve, Dictionnaire du diable et de la démonologie, Marabout université, 1968, Modèle:P.</ref>. Paradoxalement, les Allemands utilisent désormais plus volontiers le terme Modèle:Lang<ref name="Playfair">Guy Lyon Playfair, Cette maison est hantée, Éditions du Rocher, 1982, Modèle:P.</ref>.
Poltergeist est un nom absent de la quasi-totalité des grands dictionnaires français contemporains<ref>Claude Lecouteux, La Maison hantée - Histoires de poltergeists, Imago, 2007, Modèle:P..</ref>. On le traduit couramment par l'expression « esprit frappeur »<ref>Xavier Yvanoff, Histoire de revenants, JMG, 2007, Modèle:P.</ref>. Pour le remplacer, l'écrivain et parapsychologue René Sudre a proposé sans succès le néologisme thorybisme, par dérivation du mot grec Modèle:Grec ancien signifiant « bruit » ou « trouble »<ref>René Sudre, Introduction à la métapsychique humaine, Payot, Paris, 1926, Modèle:P..</ref>. En 1948, le docteur Thomas Bret utilise, sans plus de succès, l'expression Métapsychorragie métacinétique<ref> P. Thomas Bret, Métapsychoses, métapsychorragie, télépathie, hantise. Modèle:2e. La Métapsychorragie métacinétique, anciennement "Poltergeist" , Boissière, Paris, 1948</ref>.
Nature du phénomène
Les manifestations d'un poltergeist présentent tout ou partie d'une gamme considérable d'effets défiant la raison : coups ou bruits violents de percussion, bruits divers, sans cause identifiable ; jets de pierres ou de débris inexpliqués, visant l'intérieur ou l'extérieur d'une maison (lithobolie) ; déplacement ou projection d'objets (parfois brisés), pouvant aller jusqu'à leur lévitation ou leur apparente téléportation à travers des parois solides. Plus rarement : combustions spontanées ; actions sur les personnes : contacts, griffures, morsures et lévitations<ref name="JTRV-175" />,<ref>Xavier Yvanoff, Histoire de revenants T2, JMG, 2007, Modèle:P.</ref>,<ref>D. Scott Rogo, Le Défi à la matière - Les pouvoirs inconnus de l'homme, Tchou, 1977, Modèle:P.</ref> ; emploi d'une voix spectrale (utilisation des « fausses cordes vocales » des victimes<ref group="N">Au niveau du larynx, les cordes vocales sont surplombées par des bandes ventriculaires au nombre de deux, appelées également fausses cordes vocales. Chez l'homme, leur rôle n'a qu'un intérêt phonatoire restreint. Leur utilisation produit la voix rauque caractéristique de Louis Armstrong qui avait un œdème et une hypertrophie des fausses cordes vocales. In Jean Abitbol, L'odyssée de la voix, Robert Laffont, Paris, 2005, Modèle:P. et Modèle:P.</ref>) et apparitions. Voici la description qu'en fait Ernest Bozzano :
Les manifestations semblent en général purement « gratuites » et totalement dénuées de cause et de logique. Malgré des dégâts matériels, parfois importants, les personnes présentes sont rarement blessées<ref>Xavier Yvanoff Histoire de revenants T2, JMG, 2007, Modèle:P.</ref> :
Le phénomène est rapporté dans toutes les régions du monde, en Europe et aux États-Unis, mais aussi en Chine, en Afrique, en Amérique du Sud, au Japon, en Inde, en Nouvelle-Zélande, en Patagonie, aux Antilles, à Java, etc. Il est aussi présent à toutes les époques: le chercheur Modèle:Lien en a identifiés cinq antérieurs à l'an mil, et 130 entre le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>D Scott Rogo, Le Défi à la matière - Les pouvoirs inconnus de l'homme, Tchou, 1977, Modèle:P.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}H. Carrington et N. Fodor, Haunted People : The Story of the Poltergeist Down the Centuries, Kessinger Publishing, 2006</ref>,<ref>Ernest Bozzano, Les Phénomènes de hantise, Alcan, Paris, 1929, Chapitre 7</ref>. Toutefois, une étude concernant les phénomènes Modèle:Citation dans l'antiquité, ne trouve « aucun récit préchrétien reconnaissable » décrivant un poltergeist, bien que Suétone cite le cas d'un homme qui, s'étant endormi dans un lieu sacré, s'en est trouvé soudain éjecté, avec son lit, « par une force occulte subite »<ref>Étude du Professeur E.R. Dodds citée par Guy Playfair in La vie sans frontières, J'ai lu n°A373, 1979, Modèle:Pp.</ref>.
Légende ou réalité ?
S'agissant de phénomènes dits paranormaux ou surnaturels, de nombreux témoignages sont souvent le fruit d'une imagination excessive de la part des témoins, voire de désordres psychologiques. Dans le cas des « esprits frappeurs » il s'agit, dans la plupart des cas relevés, de bruits naturels venant du « travail » des menuiseries ou de la maçonnerie, du passage de petits animaux ou du bruit de cours d'eau souterrains<ref group="N">C'est le cas dans la maison du conventionnel Carrier, 3 place du Commerce à Nantes</ref>. S'y ajoutent évidemment des supercheries délibérées<ref group="N">On trouve sur internet un grand nombre de vidéos de prétendues manifestations de poltergeists. L'immense majorité sont des faux (fakes), plus ou moins grossiers, reconnaissables à leurs caractéristiques communes : image sombre ou floue, cadrage anticipant le mouvement des objets, panique finale de l'opérateur, etc.</ref>, des plaisanteries de mauvais goût et des actes de malveillance.
Selon le professeur Charles Richet :
Toutefois, il reste un grand nombre de témoignages, de toutes les époques et dans toutes les cultures, qui tendent à démontrer qu'il se produit épisodiquement des phénomènes inexpliqués, constatés par des témoins dignes de foi et donnant parfois lieu à de très officiels constats de gendarmerie<ref group="N">Voir les ouvrages du commandant de gendarmerie Émile Tizané (liste non exhaustive) :
- Les dossiers noirs des maisons hantées ;
- L'hôte inconnu dans le crime sans cause ;
- Le mystère des maisons hantées</ref> ou à des enquêtes approfondies, éventuellement accompagnées d'enregistrements physiques<ref group="N">Voir le chapitre Rosenheim (1968)</ref> ou photographiques<ref group="N">Voir le chapitre sur le poltergeist d'Enfield</ref>.
Comme le note Pascale Catala :
Le docteur Maxwell avait, en son temps, fait des remarques allant dans le même sens :
Cas expliqués anciens
Londres (Angleterre) 1762
Origine criminelleModèle:Article détaillé
En 1762, des grattements et des coups se font entendre dans un appartement situé au 20 de la rue Cock Lane à Londres, accompagnés d'apparitions fantomatiques. L'affaire défraye la chronique et va jusqu'à provoquer une controverse religieuse entre les églises méthodiste et anglicane. Finalement, une commission nommée par le maire de Londres, conclut à une fraude intéressée. Plusieurs enquêtes confirment cette opinion et un procès condamne les cinq protagonistes de la supercherie à diverses peines.
Nantes (France), Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Origine naturelle
La maison du conventionnel Jean-Baptiste Carrier, responsable des terribles noyades de Nantes, située trois place du Commerce à Nantes, était réputée hantée à cause des bruits sourds qu'on y entendait, jusqu'à ce qu'on en attribue l'origine à une rivière souterraine<ref>Didier Audinot, Les Lieux de l'Au-delà, JMG, 1999, Modèle:P.</ref>.
Cas expliqués récents
Enfield (Angleterre) 1977
Article détaillé : Modèle:Lien
Un phénomène spectaculaire de poltergeist s'est déroulé à Enfield, dans la banlieue nord de Londres, et a été abondamment décrit dans la presse de l'époque. Il a été déclaré « le poltergeist le plus intéressant jamais connu »<ref>Andrew Green, New psychologist, janvier 1979</ref>. La famille Harper<ref group="N">Harper est le pseudonyme utilisé dans les documents de l'époque, le véritable nom de la famille est Hodgson.</ref> est composée d'une mère divorcée et de ses quatre enfants : Margaret (13 ans), Janet (11 ans), Johnny (10 ans) et Billy (7 ans). À partir du Modèle:Date-, la maison fut le lieu d'un festival inouï de plus de Modèle:Nb manifestations : objets et meubles renversés ou se déplaçant seuls, draps de lits soulevés, Janet mise en lévitation, bruits et voix diverses, aboiements de chiens, apparitions, objets semblant traverser les murs, départs de feux dans des tiroirs, objets déformés… Ces faits ont été suivis en permanence durant 13 mois par deux enquêteurs de la SPR, Maurice Grosse et Guy Lyon Playfair. Une trentaine de personnes en ont été les témoins directs, dont des policiers, des journalistes de la BBC et du Daily Mirror, des voisins et diverses personnalités. Malgré l'aveu ultérieur par Janet de quelques tentatives de fraudes pour tester les enquêteurs (qui les ont d'ailleurs repérées), pour des enquêteurs de la SPR, la plupart des phénomènes semblent ne pas pouvoir avoir été provoqués artificiellement. Les voix et les bruits sont enregistrés et des scènes déroutantes sont parfois photographiées. Les plus célèbres sont censées représenter Janet Harper en lévitation. Toutefois, lorsqu'on juxtapose chronologiquement les images publiées à divers endroits, on observe la décomposition de ce qui semble être un saut ordinaire<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Des membres du Committee for Skeptical Inquiry, tels que Joe Nickell, Modèle:Lien et Modèle:Lien, ont critiqué les enquêteurs pour leur crédulité tout en identifiant également les caractéristiques de l'affaire comme révélatrices d'une supercherie <ref>Couttie, Bob. (1988). Forbidden Knowledge: The Paranormal Paradox. Lutterworth Press. p. 62. Modèle:ISBN "The case remains very controversial. Grosse, Playfair, Hasted and others believe it was genuine, Anita Gregory and other members of the SPR were unconvinced. Magicians and ventriloquists came to the conclusion that Janet was cheating."</ref>,<ref name="NickellCSI">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Hyde 2015">Hyde, Deborah. The Enfield 'Poltergeist': A Sceptic Speaks. The Guardian. 1 May 2015. Retrieved 2 May 2015.</ref>.
Il apparaît que c'est Janet qui est l'épicentre des évènements et la plus souvent visée. Durant le séjour qu'elle fait dans un hôpital, fin Modèle:Date-, les manifestations décrurent d'intensité, pour cesser définitivement après l'intervention d'un médium hollandais. Malgré le travail d'enquête considérable des deux enquêteurs, logeant souvent sur place, plusieurs personnalités affirmèrent que toutes les manifestations étaient organisées par les enfants<ref>Guy Lyon Playfair, Cette maison est hantée, Éditions du Rocher, 1982</ref>,<ref>Xavier Yvanoff, Histoires de revenants T2, Éditions JMG, Modèle:Pp.</ref>.
Inspirée par ces événements, une mini-série télévisée britannique de trois épisodes de 45 minutes, Le Mystère Enfield, a été produite en 2015<ref>The Enfield Haunting sur le site d'Allo ciné</ref>. Initialement diffusée sur la chaîne Sky, elle a été projetée le Modèle:Date- au Festival Série Series de Fontainebleau<ref>Enfield Haunting, la série adaptée d’un fait divers qui va vous empêcher de dormir</ref> puis diffusée en France sur Arte.
Le film Conjuring 2 : le cas Enfield, réalisé par James Wan en 2016, s'inspire également de ces événements. Le générique de fin présente des enregistrements d'époque ainsi qu'une mise en parallèle des photographies originales et de celles recréées pour les besoins du film.
Séron (France) 1979
Origine criminelle
Du 6 au Modèle:Date-, une centaine<ref group="N">Les chiffres varient de 97 à 106 selon les sources</ref> de départs de feux se déclarent spontanément à de nombreux endroits d'une vaste maison, occupée par une même famille, située dans le petit village de Séron dans les Hautes-Pyrénées. Après être restée discrète presque une semaine, l'affaire explose au grand jour et prend une ampleur médiatique démesurée. Durant presque trois semaines, curieux, voyants, médiums et parapsychologues se bousculent et proposent chacun leur explication du phénomène, présumé être un poltergeist. Le journal l'Aurore titre en grosses lettres sa une du Modèle:Date- : « Les mystères de la maison hantée ». Quelque deux cents journalistes français et étrangers couvrent l'évènement qui prend un retentissement international : le magazine américain Newsweek va jusqu'à lui consacrer une page entière<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Finalement, le Modèle:Date-, les gendarmes démasquent les responsables qui n'ont rien de surnaturel : ce sont Roger Lahore, le fils de la famille, et sa jeune complice Michèle, une adolescente qui était employée par les propriétaires. Il semble qu'il s'agissait à l'origine d'une tentative d'escroquerie à l'assurance dont les auteurs ont perdu le contrôle. Jugés le Modèle:Date-, ils sont condamnés respectivement à 18 et 12 mois de prison avec sursis<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Vailhauquès (France) 1987
Origine naturelle
En Modèle:Date-, le calme d'une maison du village de Vailhauquès est troublé par des coups sourds et répétés. La gendarmerie enquête, mais ne trouve pas la cause du phénomène. Début Modèle:Date-, le parapsychologue Yves Lignon y voit un phénomène paranormal, mais un journaliste scientifique du journal Le Midi Libre et un géologue du Laboratoire départemental d'équipement, M. Gilly, attribuent les bruits aux coups de boutoir d'une rivière souterraine dans le puits à eau attenant. Yves Lignon rétorquant<ref group="N">Dans la Revue Française de Parapsychologie, journal dirigé par Yves Lignon.</ref> que cette hypothèse ne suffit pas à rendre compte de l'ensemble des observations effectuées. Une longue polémique entre lui et le Cercle Zététique s'ensuivra<ref>La maison « hantée » de Vailhauquès</ref>.
Montpellier (France) 1996
Origine imaginaire
Une habitante de Montpellier, vivant seule avec ses quatre enfants, demande à l'office des HLM de lui trouver un nouvel appartement, celui qu'elle occupe étant le siège de phénomènes paranormaux effrayants de type poltergeist. Ayant obtenu l'autorisation de déménager, il apparaît que les manifestations recommencent dans le nouvel appartement. Une enquête, réalisée a posteriori par Jacques Exertier et Laurent Puech du Cercle Zététique, conduit à trouver une explication rationnelle aux rares manifestations récentes et à noter la très grande fragilité des témoignages concernant les manifestations passées, qui n'ont jamais été constatées par des tiers, et semblent, à l'évidence, imaginaires<ref>Enquête de Jacques Exertier et Laurent Puech sur un cas à Montpellier en 1997</ref>.
Amnéville (France) 2014
Origine criminelle
Le Modèle:Date- à partir de 13 heures, un couple d'une soixantaine d'années, habitant un pavillon récent situé rue du Général-Kellerman à Amnéville, voit l'intérieur de sa maison et son jardin inexplicablement ravagés. Après une accalmie, le phénomène reprend de plus belle en fin d'après-midi sans que le propriétaire des lieux arrive à en déterminer la cause. Famille, voisins, proches et curieux se succèdent. Les policiers de la ville voisine d'Hagondange, appelés sur les lieux vers 19 heures, enregistrent dans la main courante du commissariat Modèle:Citation. Si les dégâts sont largement constatés et filmés, personne d'autre que le propriétaire n'est témoin des manifestations. La présence sur les lieux du filleul de son épouse, âgé de 12 ans, et le fait que l'intervention d'un prêtre avait été sollicitée l'année précédente pour mettre fin à des bruits bizarres qu'elle disait entendre, orientent immédiatement les commentateurs sur l'hypothèse d'un poltergeist<ref>Le Républicain Lorrain du 22 aout 2014</ref>. Les faits se produisant au creux de la période estivale, ils sont largement repris dans les médias locaux et nationaux<ref>Reportage de TF1</ref>. Les époux ayant déposé une plainte, une enquête est diligentée par le parquet. Elle débouche le mois suivant sur les aveux de la propriétaire qui reconnait avoir été à l'origine des évènements au cours d'une crise de nerfs. Mise en examen pour Modèle:Citation, la procédure a été annulée le Modèle:Date- suivant par le tribunal correctionnel de Metz en raison de l'état psychologique de la responsable<ref>Le Midi Libre du 12 novembre 2014</ref>.
Cas inexpliqués anciens
Joigny (France) début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Selon le moine chroniqueur Raoul Glaber :
Paris (France) 1846
En Modèle:Date-, une maison située en bordure des travaux de ce qui sera la rue Racine à Paris est bombardée chaque soir par des pierres de toutes tailles qui défoncent portes, fenêtres, toits et planchers. L'habitant des lieux, M. Lerrible, dépose 30 plaintes auprès de la police. Des agents sont placés en surveillance, le commissaire de police et même le chef de la sûreté se rendent sur place. Un peloton du Modèle:24e de chasseurs est même dépêché sur les lieux, sans résultat. Tous les journaux de l'époque relatent l'affaire, à commencer par la Gazette des Tribunaux. Au bout de trois semaines le phénomène cessa aussi brusquement qu'il avait commencé. On prétendit, sans autre précision, qu'un homme avait été pris sur le fait et emprisonné. Le journal La Patrie ayant publié que le coupable était M. Lerrible lui-même, celui-ci assigna le journal en justice pour diffamation et gagna son procès. Au cours des débats, il ne fut nullement fait état de l'arrestation d'un vrai coupable<ref>Guy Breton et Louis Pauwels, Contacts avec l’au-delà, Robert Laffont, 1980 Modèle:P.</ref>,<ref>Lien vers l'assignation du journal La Patrie</ref>. Interrogé par un chercheur, la réponse du remplaçant du commissaire de police fut d'ailleurs sans ambiguïté :
Le Château des Noyers (France), 1875
Modèle:Article détaillé Entre 1875 et 1876, le Château des Noyers, sur la commune du Tourneur, dans le département du Calvados est le lieu d'une série de manifestations spectaculaires avec bruits et déplacements d'objets de toute nature. Le propriétaire des lieux fera une enquête approfondie et tiendra un journal détaillé des évènements. Ce document accompagné d'attestations écrites de nombreux témoins fera l'objet d'un compte-rendu détaillé publié dans en 1893<ref name=morice>Modèle:Article et Modèle:Article</ref>, puis repris comme cas d'école par de nombreux chercheurs en phénomènes paranormaux, notamment Camille Flammarion qui en fait le cas le plus significatif de son ouvrage sur Les Maisons hantées (1923)<ref name=flam87>Modèle:Ouvrage</ref>. Plus récemment un journal de la cuisinière du château a également été retrouvé qui confirme les manifestations variées : déplacements de meubles et d'objets, fauteuils empêchant les portes de s'ouvrir, portes verrouillées qui s'ouvrent, assiettes brisées, bruits de coups frappés parfois très violents, bruits de pas, de boulet roulant sur le sol, de mur qui s'écroule, cris d'allure humaine ou non, sanglots et cris de femme... Le Modèle:Date-, pendant que le curé lisait son bréviaire devant la cheminée et par temps parfaitement clair, Modèle:Citation Le malheureux prêtre signera une attestation outrée de cette attaque peu banale. Les manifestations diminueront après un exorcisme, puis reprendront violemment quelques mois plus tard, obligeant finalement la famille à vendre sa propriété.
La Roche-en-Brenil (France), 1898
L'affaire est relatée en détail dans un article de la revue de Gaston Méry L’Écho du merveilleux, qui reprend in extenso plusieurs articles publiés à partir du Modèle:Date- dans le quotidien régional français Le Bien public sous le titre initial « Scène de Sabbat ». Les évènements se déroulent à partir du Modèle:Date- dans l'habitation de monsieur Garrié-Migné, tisserand, située dans la commune de La Roche-en-Brenil (Côte-d'Or).
Une quinzaine de jours avant les évènements, agacé par le bruit du balancier de sa pendule qui frappait les parois du meuble<ref>D'après la description, il semble qu'il s'agit d'une horloge comtoise, courante en province au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.</ref>, le tisserand avait décroché poids et balancier. L'horloge était donc totalement arrêtée. Vers 19 h, alors qu'il était à peine couché, sa lampe s'éteint tandis que le mécanisme de l'horloge tombe avec fracas du haut de son support. Rallumant sa lampe, Garrié ramasse le mécanisme et le pose sur la table, d'où elle retombe immédiatement sur le sol. Affolé, il appelle les voisins à son secours qui, à leur arrivée, constatent une étonnante sarabande durant quatre longues heures : les tables et les chaises se culbutent, les lits remuent, la vaisselle rangée en différents endroits saute de tous côtés et vole en éclats. L'un d'entre eux vient blesser Garrié légèrement à la lèvre supérieure. Des assiettes rangées dans une chaudière pleine d’eau font des sauts d’un mètre et s’échappent de leurs récipients. Des pots à lait sont renversés et leur contenu coule sur les carreaux ; l’un de ces pots est transporté dans une chambre voisine sans être culbuté. Les bouchons, rondelles et portes du poêle s’échappent à travers la fenêtre, brisant tous les carreaux, et vont retomber dans la rue. Le lendemain, dimanche Modèle:Date- à 13 h, l'assiette dans laquelle mange un enfant est cassée et vers 15 h, c'est un buffet adossé à un mur qui culbute en présence de plusieurs témoins.
Après une brève accalmie, les phénomènes reprennent de plus belle : dans la nuit du 21 au 22, en présence de plusieurs personnes dont le curé du village, une grande table massive, longue de 3,3 mètres est culbutée à plusieurs reprises de même qu'une petite table placée dans un coin. Le lendemain matin, c'est le buffet qui s'était renversé le dimanche qui s'avance dans la pièce en se dandinant. La table massive se dresse seule et retombe sur le poêle qu'elle brise, tandis que les chaises sont culbutées en permanence. La situation devenant ingérable, tout le mobilier est sorti provisoirement de l'habitation. Remis à leur place le soir même, la sarabande recommence. Curé, maire et gendarmes ne peuvent que constater une fois de plus le phénomène sans pouvoir en déterminer la cause. Il est à noter que tout se déroule dans la grande pièce d'habitation, laissant indemnes les autres lieux de l'habitation<ref>Modèle:Article</ref>.
Dans une lettre en date du Modèle:Date-, adressée à la rédaction de L’Écho du merveilleux, l'abbé Bourgeot, curé du village, confirme que, dans leur ensemble, les faits relatés sont conformes à ceux dont il a eu connaissance et/ou que lui-même a partiellement constaté, à quelques détails de temps et quelques exagérations près. Sollicité par la rédaction, son opinion est la suivante : Modèle:Citation bloc
L'affaire provoque l’afflux de nombreux curieux. On attribue finalement la cause probable du phénomène à la présence d'un enfant âgé de 11 ans de l’Assistance publique de la Seine qui est hébergé dans la famille. Pour s'en assurer, l’enfant est conduit au dépôt de l’Assistance de Saulieu pour un séjour de huit jours. Les perturbations cessent après son départ<ref>Modèle:Article</ref>.
Cas inexpliqués récents
Arcachon (France) 1963
La clinique du docteur Cuénot<ref group="N">Fils du biologiste Lucien Cuénot, membre de l'académie des sciences</ref> à Arcachon est bombardée de pierres, du mois de mai au mois de Modèle:Date-, sans que l'on puisse trouver d'explication rationnelle. Des projectiles de toutes natures et de toutes tailles tombent autour du personnel et des patients. Le commissaire de police local ne juge pas utile de procéder à une enquête. Robert Tocquet, appelé en renfort, conclut après une étude minutieuse que cette pluie de pierres est liée à la présence d'une jeune malade névrotique. Elle ne peut en aucun cas être tenue pour responsable du lancement des projectiles, mais le phénomène cesse après son transfert dans une autre clinique<ref>Jacques Bergier et le groupe info, Le Livre de l’inexplicable, Albin michel, 1972, Modèle:Pp.</ref>,<ref>Guy Breton et Louis Pauwels, Contacts avec l’au-delà, Robert Laffont, 1980 Modèle:P.</ref>,<ref>Robert Tocquet, Médiums et fantômes, Publications premières, Paris, 1970</ref>,<ref>Récit plus détaillé sur le site Ouriel</ref>.
Rosenheim (Allemagne) 1968
En Modèle:Date-, de nombreux phénomènes de nature électrique, mais aussi des déplacements inexplicables de meubles et d'objets, commencent à se produire dans le cabinet de Me Sigmund Adam, un avocat très connu de la ville de Rosenheim près de Munich : les machines de bureau se dérèglent, les disjoncteurs sautent, les ampoules électriques grillent ou se dévissent seules et tombent, les tubes fluorescents tournent dans leurs logements, les plafonniers oscillent jusqu'à toucher le plafond, etc. Les téléphones sonnent sans raison, on note des appels répétés – parfois plusieurs par minute – à l'horloge parlante. Évidemment c'est le réseau électrique qui est tout d'abord soupçonné. Des enregistreurs de tension et d'intensité sont installés par la société de distribution de l'électricité qui envoie sur place deux ingénieurs. Les enregistrements mettent en évidence des variations considérables des valeurs mesurées. Les phénomènes se déroulent en présence des deux spécialistes, de contrôleurs municipaux et d'autres témoins. Pour tenter de trouver une solution, une ligne d'alimentation électrique directe fut reliée au transformateur du réseau électrique. Elle est à son tour remplacée par un groupe-électrogène de secours sans que les anomalies cessent.
Cependant, constatant des défauts dans les mesures du courant électrique, le physicien John G. Taylor considère que l'explication des prétendus phénomènes de poltergeist est en réalité un mélange "d'attentes, d'hallucinations et de tromperie."<ref name=":0">Taylor, John (1980). Science and the Supernatural: An Investigation of Paranormal Phenomena Including Psychic Healing, Clairvoyance, Telepathy, and Precognition by a Distinguished Physicist and Mathematician. Temple Smith. pp. 107-108. Modèle:ISBN "The electric current meter used during the disturbances recorded strong deflections which, however, were mechanically made. The record was "in the form of a loop" and looked as it had been made mechanically; the recording paper was even torn, the recording needle having been pressed down with some force. Since the deflections were not actually observed in the process of being recorded, it is not possible to say how they were made. But a human hand seems most likely... The only possible explanation left open to us in this whole poltergeist phenomenon is that of a mixture of expectation, hallucination and trickery."</ref>
Les bizarreries ne sont pas exclusivement de nature électrique : à partir du mois de Modèle:Date- les évènements inexplicables se multiplient : des tableaux se décrochent ou se retournent (la scène est filmée), par deux fois une armoire à documents pesant plus de Modèle:Unité se décolle de Modèle:Unité de la cloison et il faut deux hommes pour la remettre à sa place. Le professeur de physique W. Büchel voit des tiroirs sortir seuls de leurs meubles. On estime qu'au moins une quarantaine de personnes, de tous horizons, furent témoins de ces évènements. Toutefois, en Modèle:Date-, un article de l'hebdomadaire allemand Die Zeit rapportait que les co-auteurs Albin Neumann, Herbert Schiff et Gert Gunther Kramer suggéraient dans leur livre "Falsche Geister, echte Schwindler?" ("Faux esprits, vrais escrocs?") que les allégations de troubles inexpliqués initialement formulées par Adam étaient frauduleuses. Les auteurs ont écrit qu'ils avaient visité le cabinets d'avocats d'Adam et découvert des fils de nylon attachés à des appareils de bureau tels que des plafonniers et des plaques murales qui, une fois tirés, feraient bouger les appareils, et ont conclu que "le public avait été trompé"<ref name="DerZeit">Modèle:Article</ref>.
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Le docteurs F. Karger et le physicien G. Zicha de l'Institut Max-Planck de physique de Munich<ref group="N">Organisme comparable au CNRS français.</ref> sont dépêchés sur place et, après une longue et minutieuse enquête, concluent que les phénomènes, dûment observés et enregistrés, ne sont pas explicables par les moyens actuels de la physique théorique. Les conclusions du rapport officiel de 19 pages rédigé par les deux experts sont les suivantes<ref>Arthur Koestler, Le hasard et l'infini, Tchou, 1977, Modèle:Pp.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} A. Karger & G. Zicher, Physikalische Untersuchung des Spukfalls in Rosenheim 1967 in Zeitschrift für Parapsychologie und Grenzgebiete der Psychologie, 11/1968, Modèle:Pp. Modèle:ISSN</ref> :
- Bien qu'ils aient été enregistrés avec toutes les facilités offertes par la physique expérimentale, les évènements défiaient toute explication par les théories physiques habituelles.
- Les phénomènes paraissaient résulter de forces non périodiques de courte durée.
- Ils ne semblaient pas être provoqués par des forces électrodynamiques connues.
- Il s'agissait non seulement d'explosions, mais aussi de mouvements complexes (rotations de tableaux, courbes décrites par les stylets enregistreurs).
- Ces mouvements donnaient l'impression d'être sous contrôle intelligent et d'avoir tendance à échapper aux recherches.
Pour tenter d'éclaircir le mystère, l'avocat porte plainte contre X et prend contact avec l'Institut für Grenzgebiete der Psychologie und Psychohygiene (IGPP) de Fribourg, présidé par le professeur Hans Bender, institut privé qui mène des recherches en parapsychologie. Les enquêteurs de l'IGPP constatent que, d'une part, les phénomènes ne se produisent qu'aux heures de bureau et que, d'autre part, ils augmentent d'intensité à l'entrée d'une jeune employée de 19 ans nommée Anne-Marie Schneider. C'est au moment de son passage dans les couloirs que les plafonniers se balancent et que les ampoules éclatent. Lorsque mi-Modèle:Date- on trouve un emploi pour Anne-Marie dans une autre étude, avec interdiction formelle de son nouvel employeur de parler de ce qui s'était passé, les phénomènes cessent immédiatement chez Me Adam. Ils se produisent ensuite sur son nouveau lieu de travail et dans sa famille, mais brièvement et sous forme atténuée<ref>Hans Bender, L'univers de la parapsychologie, Éditions Dangles, 1976 Modèle:P. Modèle:ISBN</ref>,<ref>Jacques Bergier et le groupe info, Le Livre de l'inexplicable, Albin Michel, 1972, Modèle:Pp..</ref>,<ref>Guy Breton et Louis Pauwels, Contacts avec l'au-delà, Robert Laffont, 1980, Modèle:Pp.</ref>,<ref>Pr Hans Bender, Étonnante Parapsychologie, Retz, 1977.</ref>,<ref>Récit plus détaillé sur le site Ouriel</ref>.
L'enquête de Bender a été critiquée pour avoir omis des détails clés et peut-être pas assez pris en compte les possibles explications naturelles<ref name="Frazier" /> ou rationnelles (par exemple un dysfonctionnement dans le réseau électrique)<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Certains pensent qu'il s'agit d'une supercherie (n'ayant pas été détectée par Bender)<ref name=":0" />,<ref name="DerZeit" />. Le journaliste et sceptique Piet Hein Hoebens remet en question les allégations de Bender étant donné qu'aucun rapport complet sur ses investigations n'a jamais été publié, et que les comptes-rendus de Bender montrent que l'examen des preuves n'a pas été suffisamment rigoureux. Surtout, Hoebens révèle que Bender n'a pas signalé qu'Annemarie Schaberl a été prise en fraude par un policier<ref name="Frazier">Hoebens, Piet Hein. (1986). Sense and Nonsense in Parapsychology. In Kendrick Frazier. (1986). Science Confronts the Paranormal. Prometheus Books. pp. 28-42. Modèle:ISBN</ref>.
Bien que les spécialistes et experts présents sur place n'aient trouvé aucune explication aux phénomènes dûment enregistrés, une tentative d'explication rationnelle, impliquant des tubes halogènes défectueux, fut tardivement avancée. L'hypothèse d'un artefact électromagnétique, outre qu'elle n'expliquait pas les déplacements d'objets pesants, fut réfutée en 1976 dans un article du professeur W. Büchel qui rappelle que les critiques doivent s'appuyer sur des démonstrations rigoureuses<ref>W. Büchel, Zur Kritik an der Parapsychologie in Zeitschrift für Parapsychologie und Grenzgebiete der Psychologie Modèle:N°18 Modèle:P. 1976</ref>.
Arc-Wattripont (Belgique) 1993
Les évènements se déroulent en janvier 1993 dans la petite commune d'Arc-Wattripont près de Tournai en Belgique dans une maison habitée par un couple d'âge mûr, le père de famille étant chauffeur routier. Outre les deux propriétaires, deux de leurs fils et leur fille y logent, ainsi qu'Eric, le petit-ami de cette dernière. Chômeur et privé de domicile pour cause de problèmes familiaux, il y était hébergé depuis le Modèle:Date-. Sa famille d'accueil est très pieuse, à la limite de la bigoterie. Dès les premiers jours de 1993, des incidents inexpliqués se produisent. Ils atteignent un niveau insupportable dans la soirée du Modèle:Date-, ce qui conduit le propriétaire à faire appel à la gendarmerie à 22 h 30. La première patrouille arrivant sur place est stupéfaite de découvrir le père de famille portant un casque de chantier pour se protéger des projectiles. D'abord incrédules, les gendarmes constatent par eux-mêmes l'étrangeté des manifestations, ce qui les conduit à demander à une autre patrouille de venir en renfort pour confirmer les faits et participer aux recherches. Deux nuits de suite, les gendarmes sont témoins de déplacements et de chutes d'objets, la table devant laquelle est assis un gendarme se déplaçant d'une quinzaine de centimètres alors qu'il est le seul à proximité. Un pot à lait est projeté au plafond et retombe avec une trajectoire improbable. Un pied de lit est défoncé par un large trou qui se trouve brusquement agrandi devant témoins<ref>Une photo du pied de lit défoncé a été prise par les gendarmes</ref>. Le bas du matelas du lit dans lequel Eric est allongé se soulève d'une trentaine de centimètres pendant plusieurs secondes. La scène est filmée par le caméscope personnel d'un gendarme, mais les images sont de mauvaise qualité. Plus d'une dizaine de gendarmes de différents grades et des policiers dont un commissaire sont témoins des faits. Les fouilles minutieuses qui ont été immédiatement entreprises ne donnent aucun résultat. Au vu des premières constations, il semble que le jeune Eric soit à l'épicentre des manifestations. À la suite d'un exorcisme pratiqué par un prêtre de l’Église Gallicane et de l'éloignement du jeune homme dans un autre logement, les troubles cessent<ref>La maison hantée d'Arc-Wattripont in Le Républicain Lorrain du 19 juillet 2014</ref>.
Le procureur du Roi de Tournai ouvre une enquête.
En 1999, Yves Lignon fait état dans un de ses ouvrages<ref>Yves Lignon, Les dossiers scientifiques de l'étrange, Michel Lafon, 1999 Modèle:ISBN</ref> des témoignages recueillis dès les 21 et Modèle:Date- par un professeur de physique auprès d'un commissaire de police et de deux de ses adjoints ayant participé aux investigations. Ceux-ci confirment les nombreux phénomènes auxquels ils ont assisté, entre autres l'épisode du pot au lait et du trou dans le pied de lit<ref>Extrait consultable en ligne</ref>. À partir de 2010, une enquête approfondie est menée par le CERPI, une organisation belge de recherches sur les phénomènes inexpliqués qui, après avoir vérifié les principaux éléments du dossier et recueilli les témoignages directs de plusieurs gendarmes ayant vécu ces évènements, publie en 2015 ses conclusions qui tendent à démontrer, preuves à l'appui, que des faits incompréhensibles se sont effectivement déroulés durant deux nuits<ref>Michel Vanbockestal, Le poltergeist d'Arc-Wattripont - Vérité, scandale et désinformation, Le Temps Présent, 2015 Modèle:ISBN</ref>.
Interprétations et hypothèses
Le phénomène poltergeist n'échappe pas au débat perpétuel (et souvent vif) opposant les « sceptiques » et les « croyants » en matière de faits paranormaux.
La croyance populaire veut que les poltergeists aiment jouer des tours , mais si l'on accède à leurs demandes, ils se dissipent la plupart du temps.
Hypothèse rationaliste
Les sceptiques sont essentiellement représentés par les mouvements rationalistes et zététiques, tenants du scepticisme scientifique, qui considèrent que ce type de manifestation, qui défie les bases de la physique et de la raison, a nécessairement une explication rationnelle qui n'a pas été détectée et/ou ne repose que sur des témoignages manquant de fiabilité ou d'objectivité. Ils appuient leur démonstrations sur les nombreux cas où les présumés poltergeists ont trouvé, tôt ou tard, une explication ordinaire satisfaisante, qu'il s'agisse de causes naturelles, de fantasmes, ou de supercheries avérées. Ce point de vue, appliqué à l'ensemble des phénomènes paranormaux, est partagé par une large partie de la communauté scientifique. Il est entre autres synthétisé dans les ouvrages coécrits par le prix Nobel Georges Charpak et le physicien Henri Broch<ref>Devenez sorciers, devenez savants et Gourous, sorciers et savants aux Éditions Odile Jacob</ref>.
Au-delà des positions de principe, les scientifiques considèrent que les connaissances actuelles en physique sont suffisamment avancées pour qu'on sache, avec certitude, que certains phénomènes décrits, tel la téléportation d'un objet à travers un corps solide, panneau ou mur<ref group="N">Comme ce fut le cas à Enfield en 1977</ref>, sont et resteront impossibles, quelles que soient les découvertes futures. Comme le note Carlo Rovelli :
Hypothèse de la « vilaine petite fille »
Au tout début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, un membre du comité directeur de la Society for Psychical Research d'Angleterre (Société pour la recherche psychique ou SPR), Frank Podmore<ref group="N">Podmore est le nom d'un sorcier de la saga Harry Potter dans l'Ordre du Phénix - Probablement un clin d'œil de l'auteur J.K. Rowling.</ref> a fait l'analyse des milliers de manifestations de poltergeists recensées par son association. Il est arrivé à la conclusion que, dans la plupart des cas, un adolescent perturbé, aux alentours de l'âge de la puberté, est impliqué et plus fréquemment une fille qu'un garçon<ref>Modèle:Lien web</ref>. Sa seconde conclusion est que les phénomènes sont directement provoqués par les adolescents, soit qu'ils communiquent leurs terreurs et leurs hallucinations à leur entourage, soit qu'ils sont directement les auteurs des supercheries non détectées par les témoins. Sa théorie a été désignée sous le nom de naughty little girl theory (théorie de la vilaine petite fille)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}H.B. Turner, Proceedings of the American Society for Psychical Research, American Society for Psychical Research, 1908</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} William Henry Salte, Zoar, reprint of the ed. published by Sidgwick and Jackson, Ayer Publishing, 1975</ref>.
Hypothèse sociologique ou folkloriste
Pour les sociologues et les folkloristes, les poltergeists sont une croyance populaire, née de l'inconscient collectif, au même titre que les fantômes, loup-garous, vampires, fées, lutins et autres êtres ou manifestations imaginaires. Un parallèle peut être fait avec l'approche sociopsychologique du phénomène des soucoupes volantes.
Les folkloristes notent également les nombreux parallèles existant entre les facéties attribuées aux fées ou aux lutins (ou tout autre être similaire, quel que soit son nom et ses spécificités) et les agissements des poltergeists. Ceux-ci figurent, avec les fantômes, parmi les punitions infligées à ceux présumés les avoir offensés<ref>Jean Sider, Les Ovnis et le paranormal, JMG - Éditions Le temps présent, 2009, Modèle:Pp.</ref>.
Hypothèse psychanalytique
Pour les psychanalystes, les poltergeists sont de nature hallucinatoire. Ils sont la projection extérieure de conflits psychologiques internes aux individus concernés, auxquels il faut trouver un sens. Selon Sigmund Freud :
Dans cette approche, les manifestations physiques éventuelles sont des évènements secondaires, voire négligeables :
Freud ne croyait pas aux phénomènes de psychokinèse, ce qui n'était pas le cas de Jung, qui relate ainsi ce qui s'est passé pendant une de leurs rencontres où ils abordaient ce sujet, le Modèle:Date- à Vienne :
Selon la psychologue et psychanalyste Djohar Si Ahmed<ref group="N">Djohar Si Ahmed est l'auteur de plusieurs ouvrages sur ces sujets :
- Parapsychologie et Psychanalyse, Dunod' 1990
- Comment penser le paranormal, Éditions L'Harmattan, 2006</ref>:
Hypothèse parapsychologique ou métapsychique
Depuis la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, plusieurs groupes de recherches sur les phénomènes paranormaux et la parapsychologie se sont penchés sur l'étude des manifestations liées aux poltergeists, tant en France qu'à l'étranger. Citons l'Institut métapsychique international (IMI)<ref>Site de l'IMI</ref> créé en 1919 en France, la Society for Psychical Research (SPR) créée en 1898 en Angleterre, l'American Society for Psychical Research (SAPR) aux États-Unis, l'Institut für Grenzgebiete der Psychologie und Psychohygiene (IGPP) en Allemagne ou encore le Brazilian Institute for Psychobiophysical Research (IBPP) au Brésil. Ces organismes, regroupés au sein de la Parapsychological Association, sont composés de chercheurs de diverses disciplines qui tentent une approche scientifique de ces phénomènes.
L'hypothèse défendue par les parapsychologues Hans Bender<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Hans Bender, Der Rosenheimer Spuk – ein Fall spontaner Psychokinese, 1968 in Zeitschrift für Parapsychologie und Grenzgebiete der Psychologie 11 Modèle:P.</ref> et William G. Roll<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} William G. Roll, The Poltergeist, Paraview Special Éditions, 2004, Modèle:ISBN</ref> est généralement retenue par ces chercheurs. Les manifestations seraient dues à un effet de psychokinèse (PK) spontanée, produite inconsciemment par une personne perturbée, et plus spécifiquement dénommée psychokinèse spontanée et répétitive (PKSR)<ref group="N">Soit en anglais RSPK pour Recurrent Spontaneous Psycho-Kinese</ref>. Il est toutefois à noter que « l'effet PK » n'a pas été scientifiquement démontré à ce jour. Selon Alan Gauld, autre spécialiste de la question:
Les parapsychologues sont partagés sur les causes profondes qui animent le sujet à l'origine des manifestations et qui pourraient être :
- Soit des éléments dissociés de la personnalité et de la conscience du catalyseur (médium).
- Soit la perception par ce médium d'une « imprégnation » de l'habitation par la mémoire d'un ou plusieurs défunts l'ayant occupée antérieurement.
Cette dernière éventualité se rapproche de l'hypothèse spirite, dont elle se distingue toutefois par l'absence de référence à un « Esprit » agissant<ref>Guy Lyon Playfair, Cette maison est hantée, Éditions du Rocher, 1982, Modèle:P.</ref>,<ref>Poltergeist sur le site de l'IMI</ref>.
- Modélisation du phénomène
Un physicien et psychologue allemand, Walter von Lucadou a proposé un modèle théorique et expérimental original, appelé « Modèle de l'information pragmatique » (MPI), pour décrire les phénomènes parapsychologiques. Selon lui, les poltergeists ont une évolution en quatre phases successives :
- Surprise : Découverte de manifestations croissantes dont les causes physiques sont vainement recherchées par les témoins qui finissent par demander une aide extérieure (police, gendarmerie, etc.)
- Déplacement : En l'absence de causes identifiées, l'origine surnaturelle commence à être évoquée. La nature des manifestations évolue. La venue de journalistes et de parapsychologues augmente la « demande » implicite en faits observables qui, parallèlement, se raréfient.
- Déclin : Les observateurs se lassent et se désintéressent. On découvre des fraudes.
- Répression : La fraude est médiatisée, les témoins sont mis au pilori et ridiculisés.
Le modèle imaginé par Walter von Lucadou est extrêmement complexe. En résumé, le phénomène ne pourrait disposer que d'une quantité finie d'information pragmatique (I) échangée avec l'environnement dans un processus décrit par une équation mathématique :
- I = Fiabilité × Autonomie = Confirmation × Nouveauté.
Il en découle que la recherche d'augmentation de la fiabilité des observations fait décroître l'autonomie de celles-ci<ref group="N">Ceci est nettement inspiré d'un des principes de la physique quantique qui postule que l'observation influe sur le système observé</ref> et que l'augmentation de la perception de ces manifestations, leur confirmation, diminue leur nouveauté. Une des conséquences de cette théorie serait l'explication de la difficulté récurrente à obtenir des preuves incontestables. Par exemple, l'enregistrement vidéo intégral d'une manifestation excèderait la quantité d'information pragmatique disponible du phénomène et serait donc impossible<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Walter von Lucadou, Psyche und Chaos – Theorien der Parapsychologie, Insel Verlag, Frankfort, 1995</ref>,<ref>Pascale Catala, Apparitions et maisons hantées, Presses du Châtelet, 2004 Modèle:Pp.</ref>.
Hypothèse religieuse
La possibilité d'infection de lieux ou de personnes par des démons et leur expulsion par des opérations religieuses ou magiques spécifiques, est présente dans la plupart des religions et des cultures.
Avec de nombreuses variantes, les Églises chrétiennes ont, en général, longtemps considéré que les phénomènes de hantise et de poltergeist étaient des cas de possession diabolique<ref>Possessions diaboliques</ref> dus à la présence d'entités démoniaques qui pouvaient être chassées à l'aide de rituels appropriés appelés exorcismes. Cette pratique s'est développée simultanément avec l'omniprésence du démon dans la religion, de la fin du Moyen Âge jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Modèle:Quand l'exorcisme n'est généralement plus utilisé qu'en dernier recours, avec des succès divers, après l'échec de solutions d'ordre psychologiques ou psychiatriques :
Pour autant, le père Herbert Thurston, prêtre catholique jésuite, rappelle que les exorcismes concernent exclusivement l'expulsion des esprits immondes du corps des vivants et que : Modèle:Citation bloc
Il est d'ailleurs patent que, dans plusieurs cas relatés dans son ouvrage, les rituels divers pratiqués par des prêtres de diverses religions chrétiennes pour tenter de faire cesser les phénomènes ont tous échoué, des symboles religieux tels que crucifix, images pieuses ou eau bénite ayant eux-mêmes été victimes des exactions.
Hypothèse spirite
Selon la doctrine spirite exposée par Allan Kardec, les poltergeists sont les manifestations d'Esprits désincarnés de bas niveau, appartenant à la sixième classe du troisième ordre, selon l'échelle spirite :
La présence d'un médium à effet physique semble toutefois indispensable. Le médium ignore généralement qu'il possède cette faculté. Il cède involontairement de l'énergie aux Esprits qui s'en servent pour provoquer les manifestations, comme ce fut le cas pour les sœurs Fox, à l'origine du mouvement spirite.
Arts, culture, médias
Littérature
Essai
- Henri Michaux, Une voie pour l'insubordination, Fata Morgana, 1980 Modèle:ISBN
Romans
Bien que s'inspirant de faits réels, ces romans sont de pures fictions, allant bien au-delà des événements les ayant inspirés.
- L'Exorciste roman de William Peter Blatty paru en 1971, a été inspiré par un cas de poltergeist relevé dans la presse locale du Maryland en 1949, concernant un garçon de 14 ans.
- Amityville : La Maison du diable, roman de Jay Anson paru en 1977, a été inspiré par l'aventure présumée vécue par la famille de George Lutz. Un grand nombre des phénomènes décrits ont trouvé une explication banale. De nombreuses contradictions et déformations dans les propos mêmes de la famille Lutz jettent par ailleurs un voile de discrédit sur leur récit.
Personnage
- Dans la saga Harry Potter, Peeves est un esprit frappeur qui s'amuse à martyriser les jeunes étudiants en leur faisant des farces ou en leur lançant des malédictions.
Cinéma
Les scénarios des films mélangent des manifestations physiques typiques des poltergeist avec des phénomènes d'apparitions et de possessions diaboliques.
- Au rendez-vous de la mort joyeuse de Juan Luis Buñuel, France / Italie, 1972
- L'Exorciste (Modèle:Lang) de William Friedkin, États-Unis, 1973. Tiré du roman homonyme de William Peter Blatty
- Amityville : La Maison du diable (Modèle:Lang) de Stuart Rosenberg, États-Unis, 1979 ; tiré du roman de Jay Anson
- Poltergeist de Tobe Hooper, États-Unis, 1982 ; repris en 2015 par le réalisateur Gil Kenan
- [[Poltergeist 2|Modèle:Nobr romains]] (Modèle:Lang) de Brian Gibson, États-Unis, 1986
- [[Poltergeist 3|Modèle:Nobr romains]] de Gary Sherman, États-Unis, 1988.
- Poltergay d'Eric Lavaine, France, 2006
- Poltergeist de Sam Raimi et Gil Kenan, États-Unis, 2015
- Conjuring 2 : Le Cas Enfield de James Wan, États-Unis, 2016
Télévision
- Poltergeist, les aventuriers du surnaturel série télévisée américano-canadienne.
- Supernatural série télévisée américaine, créée par Eric Kripke et produite par McG, où les frères Winchester pourchassent des esprits et des créatures surnaturelles<ref group="N">Il s'agit plus de « clichés » conventionnels de fantômes et de démons que du phénomène poltergeist en lui-même.</ref>.
- Esprit frappeur est le titre du quatrième épisode de la quatrième saison de la série télévisée Dr House<ref group="N">Malgré son titre français, cet épisode n'a en fait aucun rapport avec un poltergeist, comme le suggère d'ailleurs son titre original Guardian Angels, soit Anges gardiens.</ref>.
- Poltergeist est le nom de l'épisode 53 de la troisième saison de Kaamelott.
- American Horror Story, série d'anthologie américaine, créée par Ryan Murphy. La première saison est centrée sur une maison hantée et ses étranges locataires.
- Ghost Hunt, le premier cas de la série manga adapté du Light Novel du même nom implique un poltergeist.
Musique
- The Poltergeist est une chanson de heavy metal de King Diamond, présente dans l'album The Spider's Lullabye. Les paroles content la rencontre d'un homme avec un poltergeist<ref>Voir sur lyricstime.com.</ref>.
- Poltergeist est une chanson de jazz de Shiina Ringo.
- Poltergeist est une chanson de jazz de Modèle:Lien, utilisée comme générique d'ouverture de l'anime Ghost Hound<ref>Ghost Hound sur shoshosein.com.</ref>.
Jeux vidéo
- Un boss de Super Mario Galaxy (et sa suite Super Mario Galaxy 2) est fortement inspiré des Poltergeists (il se nomme d'ailleurs Polta en version française et Bouldergeist en version anglaise, en référence au phénomène duquel il est inspiré)<ref>Modèle:Lien webModèle:Citation</ref>.
- Le pokémon Motisma de la série Pokémon est un poltergeist, il peut prendre le contrôle de différents appareils ménagers<ref>Modèle:Lien webModèle:Citation</ref>. Le Pokémon Polthégeist, de son nom français, fait référence au poltergeist.
- Dans la série Touhou Project, les sœurs Prismriver, Lunasa, Lyrica et Merlin, sont toutes trois des poltergeists.
- Dans le jeu Phasmophobia.
Notes et références
Notes
Références
Annexes
Bibliographie
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- Modèle:Ouvrage
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Articles connexes
Liens externes
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Article de l'AFIS sur les poltergeists
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Poltergeist sur le site de l'IMI
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Reportage vidéo sur le poltergeist d'Endfield