Redortiers
Modèle:Voir paronymes Modèle:Infobox Commune de France
Redortiers, parfois nommé Redortiers-Le Contadour, est une commune française située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Le nom de ses habitants est Redortiérins<ref name="tresor"/>.
Géographie
Le vieux village de Redortiers est situé sur un éperon rocheux, à Modèle:Unité d’altitude<ref name="La Torre"/>.
Les communes limitrophes de Redortiers sont Les Omergues, Montfroc (département de la Drôme), La Rochegiron, Banon, Montsalier, Revest-du-Bion. Modèle:Multiple image
Géologie
Modèle:... La commune comporte un réseau souterrain, notamment accessible par la Source des Brieux.
Relief
Hydrographie
Redortiers est arrosée par la Riaille<ref>Fiche de la Riaille sur le site du SANDRE</ref>, rivière de Modèle:Unité, affluent du Calavon.
Environnement
La commune compte Modèle:Unité de bois et forêts<ref name="tresor"/>.
Climat
Redortiers est située en Haute Provence et bénéficie d'un climat méditerranéen d'intérieur aux étés chauds et secs, en revanche les hivers sont frais et marqués par des gelées fréquentes. Le mistral souffle parfois bien que la commune soit abritée par la montagne de Lure. Elle peut être plus exposée au levant ou au sirocco, qui surviennent rarement.
Les stations météos proches de Redortiers sont situées à Saint-Christol (département de Vaucluse), Forcalquier et Lardiers (cette dernière station, aux conditions d’altitude et d’exposition les plus proches de Redortiers, est une station manuelle)<ref name="climatheque">Météo-France, « Réseau des postes du Sud-Est Modèle:Lien archive », Climathèque, consultée le 11 mars 2013</ref>.
Lieux-dits et hameaux
- Le Contadour
- Les Martins
- Le Poisson
- Le village de Redortiers, aujourd'hui abandonné. Il servit très probablement de modèle à Jean Giono pour créer le village imaginaire d'Aubignane dans son roman "Regain".
Risques majeurs
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Banon auquel appartient Redortiers est en zone 1a (sismicité très faible mais non négligeable) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39"/>, et en zone 3 (risque modéré) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>. La commune de Redortiers est également exposée à trois autres risques naturels<ref name="prim"/> :
- feu de forêt ;
- inondation ;
- mouvement de terrain.
La commune de Redortiers n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture<ref name="ppr"/>, et aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune<ref name="ppr"/> ; le Dicrim n’existe pas non plus<ref name="dicrim"/>.
Transports
L'accès à Redortiers se fait par la RD 950, route reliant Saint-Trinit, dans le Vaucluse, à Forcalquier.
Environnement
Flore et faune
Flore
Sur le plateau d'Albion, et donc sur le territoire de la commune, la flore et les espèces arbustives sont de type montagnard ou supra-méditerranéen et oro-méditerranéen. La sylve est composée de chêne pubescent, chêne sessile, hêtre, tremble, bouleau, pin sylvestre, pin maritime, genêt à balais, bruyère callune et châtaignier<ref name="Inv1">Inventaire du patrimoine naturel de Provence-Alpes-Côte d'Azur : Flore du plateau d'Albion</ref>.
On rencontre aussi sous forme de landes ou de garrigues la bugrane striée, le brome dressé, le thym, le genêt cendré et la lavande à feuilles étroites. Plus spécifiques des champs, des talus ou des dolines se multiplient la gagée des champs, l'ophioglosse des marais, la danthonie des Alpes, la Ventenatée douteuse et le ciste à feuilles de laurier<ref name="Inv1"/>.
Plus rares, mais spécifiques au plateau, on trouve l'adonis flamme, l'aspérule des champs, la Caméline à petits fruits, le gaillet à trois pointes, le Grand polycnémum, le buplèvre à feuilles rondes, la nielle des blés, l'androsace à grand calice et la vachère d'Espagne<ref name="Inv1"/>.
Champignons
Liés à une ou quelques espèces d'arbre, les champignons abondent, en saison, sur le plateau. On y trouve le lactaire délicieux, dit pinin, le lactaire sanguin (Lacterius sanguifluus), dit sanguin, les bolets dont le cèpe tête-de-nègre, les chanterelles dont la girolle (Cantharellus cibarius), sans oublier le pied-de-mouton (Hydnum repandum), mais aussi des truffes noires (Tuber melanosporum) et surtout le petit gris ou griset du Ventoux (Tricholoma myomyces)<ref>Les champignons en Vaucluse</ref>.
- Échantillon de champignons présents à Redortiers.
-
Lactaire délicieux (pinin).
-
Lactaire sanguin (sanguin).
-
Bolet tête-de-nègre.
-
Chanterelle.
-
Grisets du Ventoux.
Faune
On trouve des insectes dont les plus caractéristiques sont le grand capricorne, le lucane cerf-volant et l'écaille chinée, des reptiles tels que la vipère aspic, venimeuse mais qui fuit au moindre bruit, et un batracien le pélodyte ponctué<ref name="Inv2">Inventaire du patrimoine naturel de Provence-Alpes-Côte d'Azur : Faune du plateau d'Albion</ref>.
De nombreux oiseaux nichent sur plateau dont les pies grièches (pie-grièche à tête rousse, pie-grièche écorcheur, pie-grièche méridionale, pie-grièche à poitrine rose), les bruants (bruant fou, bruant ortolan, bruant proyer). S'y ajoutent des granivores (caille des blés, moineau soulcie), des insectivores (fauvette orphée, guêpier d'Europe, huppe fasciée, œdicnème criard, pic épeichette, râle des genêts, torcol fourmilier) et des espèces omnivores (cochevis huppé, bécasse des bois, outarde canepetière)<ref name="Inv2"/>.
En plus de ces espèces, on retrouve nombre de rapaces diurnes prédateur de la faune locale d'une part, tels que le circaète Jean-le-blanc, le busard cendré, l'aigle royal, l'aigle botté, l'autour des palombes, le faucon hobereau et la bondrée apivore, ou nocturnes d'autre part, comme le petit-duc scops, le grand-duc d'Europe, la chouette chevêche et la chouette de Tengmalm<ref name="Inv2"/>,
Se rencontrent aussi fréquemment des grands et petits mammifères tels que le cerf élaphe, le sanglier, le renard, le lièvre et le lapin. Il est à signaler la présence de chauve souris, espèce prédatrice et nocturne (grand rhinolophe, petit rhinolophe, noctule de Leisler)<ref name="Inv2"/>.
Toponymie
Redortiers
Le nom du village apparaît la première fois vers 1160-1164 sous la forme latinisée Redortierus<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Il s'agit de l'ancien occitan redorta, issu du latin retorta, « branche souple servant à former des liens », suivi du suffixe -arium<ref>Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.</ref> ou plus précisément d'une variante masculine du terme occitan normalement féminin redourtiero (redortièra en graphie normalisée), qui désigne « un bosquet de saules utilisés pour faire des liens »<ref name="Fénié-102"/>, ou plus généralement « un bosquet de petits arbustes, tels que ronciers, saules, osier »<ref name="lure229"/>.
Microtoponymes
La commune compte de nombreux microtoponymes désignant une hauteur, une montagne, une éminence : c’est le cas de Brenc (racine celtique br-en(n))<ref name="lure220"/> sous Peymian, le « mont du milieu »<ref name="lure219"/>.
Le paysage est aussi décrit par les formations géologiques : sous le sommet de Larran, on a les Fraches, terme qui désigne une zone calcaire semée d’effondrements. Le toponyme les Plaines, juste en dessous du col des Roches, désigne une zone plane en altitude ; même chose pour la Plaine de Michel. Sous le hameau du Contadour, les Graves est un espace recouvert par les graviers arrachés à la montagne par l’eau pluviale<ref name="lure229"/>.
Les Fontettes, dans le ravin du Brusquet, la Font des Prés à côté du Contadour, Font-Brune qui donne naissance à un cours d’eau intermittent qui coule dans le ravin de Font-Brune, contiennent tous le terme « font », qui désigne une source aménagée ou non<ref name="lure229"/>. La végétation a aussi servi à nommer les lieux : la Blache du Curé, le Roureblache l’un à côté de l’autre, sont des bois de chênes blancs<ref name="lure229"/> ; sous le Contadour, on trouve une zone où on trouvait des vesces, Jarjayes, et un bois de hêtres, la Faye<ref name="lure229"/> ; la hêtraie du versant nord donne également son nom à la crête de la Faye<ref name="Fénié-98"/>. Enfin, en suivant le modèle de formation du nom de la commune du Brusquet, la ferme du Brusquet et le ravin du Brusquet font référence au bruc, la bruyère en occitan, augmenté du suffixe -et, ce qui désigne finalement une étendue couverte de bruyère<ref name="TGF">Modèle:TGF1 § 3960, Modèle:P.</ref>.
Le nom de la bastide du Pavon fait référence au paon<ref name="adri92"/>.
Enfin, la façon dont l’homme a organisé l’espace pour en tirer des ressources apparaît également dans la toponymie : le Jas des Agneaux, au-dessus des Fraches (la bergerie), tout comme le Jas des Terres du Roux<ref name="lure229"/>, et Pré d’Engande font référence à l’élevage ovin. Le Long Terme à la limite de la commune de La Rochegiron est justement un toponyme désignant un lieu faisant frontière<ref name="lure229"/> ; le Défens est un bois ou un champ où le propriétaire interdisait qu’on y mène les troupeaux (que ce soit une terre seigneuriale ou commune)<ref name="lure229"/> ; le Moulin sous le Contadour à l’endroit où a été construit un moulin à vent, qui sont arrivés dans la région aux Modèle:S mini--Modèle:S mini- siècles ; le Clos de Peyron près de la départementale, de Madame près de Janorat, sont des champs qui ont été épierrés et clôturés en pierre sèche<ref name="lure229"/> ; la Grange du Bois est une ferme isolée<ref name="lure229"/>.
Histoire
Antiquité
Dans l’Antiquité, le peuple gaulois des Sogiontiques (Sogiontii) occupe les deux versants de la montagne de Lure, en étant fédéré aux Voconces. Après la Conquête, ils sont rattachés avec eux à la province romaine de Narbonnaise. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ce peuple est détaché des Voconces et forme une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron). Cette organisation en civitas perdure jusqu’au Haut Moyen Âge<ref name="beaujard"/>. Un habitat gallo-romain a été retrouvé à Modèle:Unité du Contadour, proche du chemin du Pas de Redortiers, avec de la céramique de qualité et quelques petits objets de bronze<ref>Guy Barruol, « Le Pays de Forcalquier à l'époque romaine », in Alpes de lumière, Musée de Salagon, Archéologie au pays de Forcalquier : radioscopie d'un terroir rural, Mane (Salagon, 04300) : les Alpes de lumière, 1990, catalogue d'exposition, Mane, été 1990 ; collection « Les Alpes de lumière » Modèle:ISSN Modèle:N°103, Modèle:ISBN, Modèle:P.41.</ref>.
Moyen Âge
Au début du Moyen Âge, avec la chute de l'Empire romain, le sud-est de la Gaule devient quelques décennies une terre burgonde. Le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, mais seulement jusqu’en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire<ref name="Becker-Piriou"/>.
Modèle:Refnec Le fief relevait du Dauphiné jusqu’à la Révolution française<ref name="AHP"/> et appartenait du Modèle:S mini- au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à la famille Targué<ref name="AHP"/>. La communauté relevait de la viguerie de Forcalquier<ref name="archeo-provence"/>.
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes vers 1160-1164 (Redorterius)<ref name="AHP">Modèle:Atlas historique de la Provence, Modèle:P.191.</ref>. Il s’agit d’un prieuré (Sainte-Marie) de Carluc<ref name="archeo-provence"/>. Le site choisi (actuel Vieux Redortiers) fut choisi au Haut Moyen Âge pour se protéger.
En 1202, lorsque Beatrix, fille du comte de Forcalquier Guillaume II, est fiancée à Guigues VI, comte d'Albon, Redortiers est laissé en gage au comte d'Albon en attendant l'exécution du traité<ref>Mariacristina Varano, Espace religieux et espace politique en pays provençal au Moyen Âge (IXe-XIIIe siècles). L'exemple de Forcalquier et de sa région, thèse soutenue à l'université d'Aix-Marseille I, 2011, Modèle:P.486.</ref>
La richesse du village reposait sur les ventes forestières mais surtout sur sa position géographique, sorte de goulet d'étranglement fréquenté par les immenses troupeaux de moutons en transhumance (Le Contadour est l'endroit où l'on compte les moutons).
Époque contemporaine
Au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Redortiers comptait plus de 500 habitants, mais déclina dans la seconde moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, et le bourg fut doucement abandonné. Son dernier habitant y mourut en 1918.
Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792<ref>Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, Modèle:N°307, Modèle:1er 1989, Modèle:108e, Modèle:P.296-298.</ref>.
Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression s’abat sur ceux qui se sont levés pour défendre la République, dont un habitant de Redortiers<ref>Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, Modèle:P.72.</ref>.
Comme de nombreuses communes du département, Redortiers se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en possède deux, installées au chef-lieu (actuellement le village abandonné du Vieux Redortiers) et au hameau du Contadour, qui dispensent une instruction primaire aux garçons<ref name="labadie9"/>. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants<ref name="labadie16"/>, ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent Redortiers<ref name="labadie18"/>. Ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de la commune sont régulièrement scolarisées.
Il y eut trois formations successives du maquis dit de Banon. Fin 1943, un nouveau maquis se forme de réfractaires au Service du travail obligatoire (STO), et est parfois appelé maquis du Contadour. Ceux-ci, d’après les rapports de gendarmerie, vivent sur le pays, plus ou moins volontaire dans les contributions à leur ravitaillement. Plusieurs fermes abandonnées de Redortiers sont occupées par les maquisards. Le Modèle:Date-, les Allemands, qui occupent le département depuis début septembre, décident d’éradiquer le maquis. À 23 heures, une petite troupe d’environ 80 hommes de la Wehrmacht, de la Gestapo accompagnés de Brandebourg français qui servent d’interprètes et d'espions, arrive à Banon. Peu confiants dans la gendarmerie, ils emprisonnent les gendarmes et coupent les communications téléphoniques. Ils capturent dans le bourg les Martel, mécaniciens, puis montent à Redortiers et arrêtent à chaque ferme un ou plusieurs maquisards ou soutien. Le maire Justin Hugou et l’instituteur Louis Joseph sont arrêtés<ref>Modèle:Lien web</ref>. Toute la nuit, d’autres arrestations ont lieu, y compris à Montsalier. Les deux groupes de Granges-de-la-Roche et des Plaines, à Redortiers, sont prévenus et s’échappent. Trois fermes sont incendiées<ref name="labadie-boucard2">Jean-Christophe Labadie, Pascal Boucard, Opérations contre les maquis, 4-5 et 11-12 décembre : Banon-Redortiers-Le-Contadour, Col de Blaux, Digne, Service départemental de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG), 2013. Modèle:ISBN, Modèle:P.2-3.</ref>. Le bilan de l’opération est de 28 arrestations, dont 20 réfractaires. Deux des notables sont libérés au bout de quelques semaines ;les six autres sont déportés au camp de Melk, annexe du camp de Mauthausen : deux d’entre eux meurent en déportation. Certains réfractaires sont torturés à Hyères, tous sont déportés, et au moins trois meurent en déportation (tous ne sont pas connus par leur nom)<ref name="labadie-boucard4">Labadie, Boucard, Modèle:Opcit, Modèle:P.4-5.</ref>. L’armée allemande tirait ses renseignements des Brandebourgs qui s’étaient infiltrés dans les rangs du maquis<ref name="labadie-boucard9">Labadie, Boucard, Modèle:Opcit, Modèle:P.9-10.</ref>
Le bourg (centre administratif) actuel est situé au Contadour. Il n’est pas situé à l’emplacement du vieux bourg, alias Redortiers-le-Vieux, lequel a été abandonné. Les ruines du vieux bourg de Redortiers sont envahies par la végétation.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Tendances politiques
Intercommunalité
Redortiers fait partie :
- de 2002 à 2017, de la Communauté de communes du Pays de Banon ;
- depuis le Modèle:Date, de la communauté de communes Haute-Provence Pays de Banon.
Urbanisme
Typologie
Redortiers est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (64,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (65,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,6 %), terres arables (25 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,1 %), zones agricoles hétérogènes (6,4 %), prairies (3,8 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Budget et fiscalité
Taxe | Part communale | Part intercommunale | Part départementale | Part régionale |
---|---|---|---|---|
Taxe d'habitation | 1,43 % | 0,55 % | 5,53 % | 0,00 % |
Taxe foncière sur les propriétés bâties | 4,34 % | 1,32 % | 14,49 % | 2,36 % |
Taxe foncière sur les propriétés non bâties | 19,49 % | 4,18 % | 47,16 % | 8,85 % |
Taxe professionnelle | 2,00 % | 0,94 % | 10,80 % | 3,84 % |
La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.
La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010<ref name="loifin2010">Modèle:Légifrance (Légifrance).</ref>).
Jumelages
Démographie
Modèle:Population de France/section
L’histoire démographique de Redortiers est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure toute la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, jusqu'en 1856. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de baisse de la population de longue durée, et très rapide. Dès 1891, la commune enregistre la perte de plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1851<ref name="vidal">Modèle:Article.</ref>. Le mouvement de baisse se prolonge très tardivement, jusqu'à la fin des années 1990. Durant la première décennie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la commune connait de nouveau une croissance démographique.
Économie
Aperçu général
En 2009, la population active s’élevait à 38 personnes, dont quatre chômeurs<ref name="insee-dossier-local5"/> (cinq fin 2011<ref name="insee-dossier-local8"/>). Ces travailleurs sont majoritairement indépendants, les salariés n’étant que 14 sur 35 actifs employés<ref name="insee-dossier-local7"/>, et travaillent majoritairement dans la commune (24 actifs sur 35)<ref name="insee-dossier-local7"/>, deux caractéristiques assez rares. Le secteur primaire est le principal employeur de la commune.
Agriculture
Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 17 établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus) et un emploi salarié<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de 10 en 2010. Il était de 14 en 2000<ref name="otex"/>, de 15 en 1988<ref name="exploitations-insee"/>. Modèle:Quand, ces exploitants ont abandonné l’élevage ovin comme spécialisation, se tournant vers les grandes cultures et les cultures permanentes (plantes aromatiques notamment, dont la lavande)<ref name="otex"/>. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a fortement augmenté, de 1 066 à Modèle:Nombre<ref name="exploitations-insee"/>, avant de baisser lors de la dernière décennie, à Modèle:Nombre<ref name="otex"/>.
Artisanat et industrie
Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait cinq établissements, n’employant aucun salarié<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Activités de service
Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait dix établissements (avec un emploi salarié), auxquels s’ajoutent les deux établissements du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant cinq personnes<ref name="insee-dossier-local16"/>.
D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est assez importante pour la commune, avec entre un et cinq touristes accueillis par habitant<ref name="atlas-hébergement6"/>, la capacité d'hébergement étant faible<ref name="atlas-hébergement7"/>, sans hôtel ni camping. Les seules structures d’hébergement à finalité touristique de la commune de Redortiers sont des meublés labellisés<ref name="atlas-hébergement32"/>. Les résidences secondaires apportent un complément appréciable à la capacité d’accueil<ref name="atlas-hébergement44"/> : au nombre de 41, elles représentent la moitié des logements<ref name="insee-dossier-local17"/>,<ref name="insee-tourisme"/>.
Culture et patrimoine
Culture
Lieux et monuments
Le donjon carré, en blocage compris entre deux murs d’appareil régulier, construit au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIe{{#if:| }} }} ou au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, domine encore l’ancien village<ref>Modèle:Collier-Haute-Provence, Modèle:P. et 309</ref>.
- L’église paroissiale, au Vieux Redortiers, est placée sous le vocable de Saint-Michel<ref name="archeo-provence"/>.
- La commune de Redortiers possède une mairie, réplique des bergeries de la région.
Au Contadour :
- La ferme du Paon est signalée par Raymond Collier<ref>Raymond Collier, op. cit., Modèle:P.</ref>.
- La ferme dite le Moulin de Giono, construite à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et qui a appartenu à Jean Giono, est un monument inscrit<ref>Arrêté du 17 juin 1996, notice de la Base Mérimée, consultée le 2 décembre 2008</ref>. Un mur en pierre sèche jouxtant la maison comporte dans son épaisseur six arcades successives qui auraient servi à abriter des ruches (« le rucher de Giono »).
- La ferme des Graves a également appartenu à l’écrivain, et a été inscrite elle aussi<ref>Arrêté du 17 juin 1996, notice de la Base Mérimée, consultée le 2 décembre 2008</ref>.
- dans le même hameau, l’église Saint-Jean-Baptiste est de construction rustique (1726)<ref>Raymond Collier, Modèle:Opcit, Modèle:P.</ref>,<ref name="archeo-provence"/>.
- Au hameau des Sartrons, l’école communale, actuellement hors-service, date du début Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (sud de Redortiers)<ref name="adri87"/>.
- Les hauteurs du village sont le domaine de l'architecture pastorale en pierre sèche. Chaque bergerie (jas en provençal) forme un ensemble avec cabane et citerne recueillant l'eau de pluie. Les plus connues sont le jas des Fraches et le jas des Terres du Roux, ce dernier (voir la photo) est un monument inscrit<ref>Arrêté du 28 mai 1993, notice de la Base Mérimée, consultée le 2 décembre 2008.</ref>. Depuis le début de l'année 2020, la randonnée qui traversait le Contadour, Tinette, les Bergeries des Terres du Roux, Les Fraches jusqu'à la crête n'est plus autorisée au public. Les propriétaires des lieux n'ont pas renouvelé la convention avec le département qui donnait droit de passage du GRP<ref>Modèle:Lien web.</ref>
-
Jas des Fraches avec son entrée en pignon et sa toiture de lauses.
-
Voûte en berceau brisé du jas des Fraches.
-
Jas des Terres du Roux avec sa bergerie, sa cabane de berger et sa citerne couverte.
Site naturel
Équipements et services
Enseignement
Sports
Santé
Vie locale
Cultes
La commune fait partie du secteur paroissial Montagne de Lure : le culte est célébré alternativement dans chacune des églises du secteur<ref>Secteur Montagne de Lure Modèle:Lien archive</ref>.
Personnalités liées à la commune
Comme de nombreux villages environnants, le vieux Redortiers se vida de ses derniers habitants vers les années 1920 (cf.supra). Un jeune employé de banque manosquin, Jean Giono, lors de ses tournées dans la région, s'émut de ces villages qui retournaient à la nature, faute d'habitants. Il s'inspira de l'histoire de Redortiers (qu'il nomma « Aubignane ») pour en faire un roman, Regain. Entre 1935 et 1939 eurent lieu, autour de Jean Giono, devenu célèbre, et Lucien Jacques, les rencontres du Contadour.
Héraldique
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Collier-Haute-Provence
- Modèle:Atlas historique de la Provence
- Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 p. (non-paginé) Modèle:ISBN
Articles connexes
- Liste des anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
Liens externes
- Modèle:Site officiel
- Modèle:Autorité
- Modèle:Dictionnaires
- Modèle:Bases
- Redortiers sur le site de l'Institut géographique national