Rosnoën
Modèle:Infobox Commune de France
Rosnoën {{#ifeq:1|0|[ʁɔsnɔɛn]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} Modèle:En breton est une commune française, située dans le département du Finistère en région Bretagne.
Géographie
Description, relief et hydrographie
Rosnoën est une commune du Finistère baignée par l'Aulne, la rivière du Faou et la rade de Brest, l’île d'Arun séparant les eaux des deux fleuves à leur confluence à l'entrée de la rade mais formant une presqu’île à marée basse. Rosnoën fait partie du parc naturel régional d'Armorique. Elle est proche des Montagnes Noires et des monts d'Arrée. Le relief de la commune est accidenté, les altitudes allant du niveau de la mer à Modèle:Nobr, altitude du bourg, situé sur une colline à environ Modèle:Unité de l'estuaire de l'Aulne, et même Modèle:Nobr au point le plus élevé de la commune, situé au lieu-dit Guernévez à l'extrémité orientale du finage communal.
Les pentes sont parfois fortes, notamment le pourtour de la pointe de Térénez, qui présente un dénivelé d'une bonne centaine de mètres entre le plateau qui atteint par exemple Modèle:Nobr d'altitude près de Leur ar Bouar et le niveau de la mer sur une faible distance, raison pour laquelle ce pourtour est resté boisé (Bois du Roz côté nord, et ses prolongements côté sud) ; il en est de même presque tout au long de la rive droite de l'Aulne maritime, par exemple entre Coz Treiz et la limite communale avec Logonna-Quimerch (désormais Pont-de-Buis-lès-Quimerch). Le dénivelé le plus important se trouve au sud de Bellevue, atteignant près de Modèle:Nobr au niveau du belvédère, qui offre d'ailleurs un point de vue remarquable, dominant l'Aulne maritime.
Rares sont les parties du littoral ne présentant que de faibles pentes : la zone aux alentours d'Alleguennou et Roscondal, ce qui a permis l'établissement à cet endroit de quelques exploitations agricoles en position d'adret le long de la rive droite de l'Aulne maritime d'une part, et surtout le long du littoral de la Rivière du Faou entre le Prioldy et la limite orientale de la commune avec Le Faou, mais le caractère vaseux de l'estran de la Rivière du Faou, découvrant largement à marée basse, n'a pas permis le développement d'activités maritimes le long de ce littoral, resté d'ailleurs peu accessible et presque inhabité à quelques exceptions près comme au niveau de la grève du Seillou ou de l'Île d'Arun.
En dehors des deux rias de la Rivière du Faou et de l'Aulne maritime qui servent de limite nord et sud à la commune, celle-ci n'est parcourue que par de minuscules fleuves côtiers dévalant les pentes depuis le plateau formant la partie centrale du territoire communal, ceux du côté nord qui se jettent dans la Rivière du Faou étant plus long et à pente plus modérée que ceux qui coulent vers le sud et se jettent dans l'Aulne maritime où seul celui qui se jette dans l'Aulne au niveau du lieu-dit la Forêt présente un cours un peu plus long et une pente plus modérée, ce qui explique que sa vallée a été utilisée pour le passage du chemin, désormais route, qui menait au Passage de l'Aulne en direction de Dinéault. Modèle:Images
Les fortes pentes sont à l'origine de risques naturels d'ampleur limitée heureusement : inondations et chocs mécaniques liés à l'action des vagues le Modèle:Date, inondations et coulées de boue le Modèle:Date, inondations, coulées de boue et mouvements de terrain du 25 au Modèle:Date, inondations et coulées de boue du 17 au Modèle:Date, tempête du 15 au Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Géologie
La présence de minerai de fer datant du Silurien a été remarquée à Rosnoën (route de Dinéault et à Térénez par exemple), ainsi qu'à Landévennec ou Trégarvan, mais il n'a jamais été exploité<ref>Notices relatives à la participation du ministère des travaux publics à l'Exposition universelle, en ce qui concerne le corps des mines, 1878, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5682353f/f427.image.r=Rosnoen.langFR</ref>. Il a la même origine géologique que celui qui a été un temps exploité dans l'Est de la Bretagne, en Anjou et en Normandie<ref>Annales de la Société géologique du Nord, 1875 consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5724646j/f141.image.r=Rosnoen.langFR</ref>. En 1872, René-Charles-Marie Demolon sollicite même une demande de concession de mines de fer sur le territoire des communes de Landévennec, Argol, Trégarvan, Dinéault et Rosnoën<ref>Annales industrielles, n° Modèle:1er décembre 1872, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5832621m/f596.image.r=rosnoen.langFR</ref>.
Les deux littoraux de Rosnoën
Rosnoën forme une péninsule disposant de 23 kilomètres de littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>, partagé entre la rive gauche de la Rivière du Faou (un appendice de la Rade de Brest), côté nord, et la rive droite de l'Aulne maritime, côté sud.
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La Rivière du Faou à marée basse vue depuis la grève du Prioldy en direction de l'amont ; Le Faou est visible à l'arrière-plan de la photographie.
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L'île d'Arun vue de la grève du Seillour.
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La Rivière du Faou, l'île d'Arun et Landévennec vus de la cale de Lanvoy (commune d'Hanvec).
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La Rivière du Faou vue depuis la digue séparant l'étang du Prioldy de celle-ci.
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Aulne maritime : vue vers l'amont depuis le belvédère de Rosnoën ; à droite de la photographie, le Ménez-Hom.
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Trégarvan et l'Aulne maritime vus depuis le belvédère de Rosnoën.
Deux îles dépendent de la commune de Rosnoën : l'Île d'Arun dans la Rivière du Faou et l'Île de Térénez située dans le dernier méandre de l'Aulne maritime ; un îlot existe également à proximité du Passage de la Forêt, plus en amont sur l'Aulne maritime. Modèle:Article détaillé Modèle:Article détaillé
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L'Île d'Arun (dans la "Rivière du Faou", mais commune de Rosnoën).
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L'Île de Térénez dans le dernier méandre de l'Aulne maritime (vu depuis le beldévère de Belle Vue en Landévennec).
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L'Île de Térénez dans le dernier méandre de l'Aulne maritime.
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L'Aulne maritime et l'îlot situé au niveau de l'ancien passage de l'Aulne entre Rosnoën et Dinéault.
L'Aulne maritime et l'îlot situé au niveau de l'ancien passage de l'Aulne entre Rosnoën et Dinéault.
Habitat
Les habitants de Rosnoën s'appellent les Rosnoënais.
En dépit de sa situation péninsulaire et en raison des contraintes de ses littoraux, Rosnoën est essentiellement une commune rurale, le bourg et la majeure partie de l'habitat se trouvent sur le plateau, à distance de la mer. Le paysage rural traditionnel est celui du bocage avec un habitat rural dispersé en écarts formés de hameaux et fermes isolées. Le bourg est resté longtemps d'importance modeste (le bourg avait une population agglomérée de 167 habitants seulement en 1886 pour une population communale totale de Modèle:Nombre, selon Benjamin Girard<ref>Benjamin Girard, "La Bretagne maritime", 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5744832r/f288.item.r=Tr%C3%A9garvan</ref>), mais quelques lotissements se sont développés au sud et à l'est du bourg ancien ces dernières décennies. Son littoral est resté presque vierge de toute urbanisation linéaire, si l'on excepte les abords de la grève du Seillou et quelques villas le long de la RD 791 coincées entre cette route et la mer le long de la pointe de Térénez.
Transports
Le bourg de Rosnoën est à l'écart des grands axes de circulation, desservi principalement par la RD 47 venant du Faou et qui rejoint vers l'ouest, à proximité du pont de Térénez, la RD 791 (ancienne Route nationale 791), qui est l'un des deux axes routiers principaux permettant l'accès à la presqu'île de Crozon ; mais cet axe routier, en raison du relief difficile, contourne la pointe de Térénez, longeant à cet endroit le littoral et offrant des points de vue remarquables, avant de franchir l'Aulne maritime grâce au pont de Térénez.
Les contraintes du relief n'ont pas permis la création d'un port pendant longtemps. Toutefois la Marine nationale a construit après la Seconde Guerre mondiale sur la rive nord, juste à l'est du lieu-dit Ténénez, un long terre-plein, bordé par un môle permettant à ses navires d'accoster pour desservir un entrepôt de munitions formé par cinq tunnels de 100 mètres de long sur 3 mètres de large et aboutissant à trois vastes salles souterraines de Modèle:Unité et 8 mètres de hauteur creusés à cet endroit dans la falaise. Ce site, désaffecté par la Marine nationale, a été racheté en 2009 par la Communauté de communes de l'Aulne Maritime qui a développé à cet endroit un port de plaisance<ref>Modèle:Article.</ref>, disposant de 65 mouillages, et la Communauté de communes Presqu'île de Crozon-Aulne maritime espère en faire un lieu de développement économique<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref> ; la « Brasserie du Bout du Monde » s'est installée à cet endroit, utilisant certains des tunnels (« Un lieu extraordinaire, avec une température entre 14°C à 16°C et une hydrométrie parfaite »<ref>Modèle:Article.</ref>).
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Segal S A », sur la commune de Saint-Ségal, mise en service en 1985<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Lanvéoc », sur la commune de Lanvéoc, mise en service en 1948 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Rosnoën est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en Modèle:Date- celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Nobr, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
La commune, bordée par la mer d'Iroise, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nobr, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (73 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (34,6 %), zones agricoles hétérogènes (25,7 %), forêts (25,7 %), prairies (12,3 %), zones urbanisées (1,2 %), eaux maritimes (0,3 %), zones humides côtières (0,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
La paroisse est citée sous la forme Plebs Ros Lohen vers 1050 (cartulaire de Landévennec<ref name="Rosnoën : Histoire, Patrimoine, Noblesse">Modèle:Lien web.</ref>), Roslohen ou Roslochen vers 1330 et Rosnohen en 1442.
Le toponyme Rosnoën procède du mot breton roz « colline » et de saint Lohen (saint Lohan ou Loc'han), autre noms de saint Ouen, auquel l'église paroissiale est consacrée. Une autre hypothèse fait état d'un saint breton totalement inconnu qui serait aussi l'éponyme de Ploulec'h dans les Côtes-d'Armor, mais ce n'est là qu'une explication incertaine.
Le lieu-dit Bolast a été considéré récemment par une archéologue comme issu du vieux norrois Bolstradr (sic)<ref>Joëlle Quaghebeur, Norvège et Bretagne aux {{#switch: X
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}} : Un destin partagé in Les fondations scandinaves en occident et les débuts du duché de Normandie, éditions du CRAHM. Modèle:P..</ref>,<ref>LES VIKINGS A L'ASSAUT DE L'EUROPE</ref>.
Il s'agit d'une part d'une erreur de citation, car le nom exact cité par Peder Gammeltoft<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Peder Gammeltoft, Modèle:Langue, Copenhague 2001.</ref> est Bólstaðr « Bolstathr ». D'autre part, cette hypothèse est mal fondée, car un toponyme appartenant à une couche toponymique aussi récente n'est jamais isolé et surtout, car elle n'est appuyée sur aucune forme ancienne, base nécessaire à toute étude toponymique. En outre, l'évolution phonétique de Bolstathr en Bolast suppose une métathèse du groupe -st- et une chute de la finale -th, par nature indémontrable sans forme ancienne. L'évolution régulière aurait dû se faire en *Bolstaz ou *Bolstar(z) en breton. De manière plus probable, on peut poser un étymon brittonique, peut-être est-il semblable au mot lastez « déblais, mauvaise herbe ».
Les toponymes environnants sont manifestement issus du breton : Kergoustantin, Coativoric, Ramzec, Kerrec, Meilh ar Haro, Cabeuric, Toulancoat, voire du français : le Parc et ne doivent, à l'évidence, rien au vieux norrois.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Un dépôt de 88 objets provenant de l'âge du bronze final (daté entre Modèle:Nobr et Modèle:Nobr avant J.-C.) a été trouvé à Penavern en Rosnoën et étudié par Jacques Briard<ref>J. Briard, Y. Onnée, J. Peuziat, "Les bronziers de Rosnoën (1000 av. J.-C.). Les dépôts de Logonna-Quimerc’h, Plougoulm et Coray", Bulletin de la Société archéologique du Finistère, tome CVIII, 1980</ref>. Ce dépôt est suffisamment important pour être devenu un site préhistorique éponyme<ref>Renaud Nallier et Michel Le Goffic, "Rosnoën 60 ans après. Compléments et révision concernant le dépôt de l'Âge du bronze final de Penavern (Finistère)", Bulletin de la Société préhistorique française, 2008, volume 105, no 1, pages 131-157 [ISSN 0249-7638]</ref> : les préhistoriens parlent par exemple d'épées de « type Rosnoën »<ref>Modèle:Article.</ref> défini ainsi par Jacques Briard en 1965<ref>Jacques Briard, "Les dépôts bretons et l'âge du bronze atlantique", Rennes, 1965, 312 pages</ref>. Le dépôt comprenait notamment un marteau à douille, 4 pointes de lances, une vingtaine de poignards et d'épées à encoches, une épée à languette et un rasoir<ref>Romain Pigeaud, "Des mammouths aux menhirs. La Préhistoire dans l'Ouest", éditions Ouest-France, 2007, Modèle:ISBN.</ref>.
Rosnoën se trouve sur le tracé de la voie romaine allant de Vorgium (Carhaix) à la pointe de Dinan dans la presqu'île de Crozon et qui passait par Kernévez en Landeleau, Collorec, Lannédern, Brasparts, Quimerc'h et, au-delà de Rosnoën, traversait l'Aulne à Térénez, et poursuivant son tracé après le passage de l'Aulne via Port-Salut, le sud de la chapelle du Folgoat en Landévennec, Tal-ar-Gros et Crozon<ref>René Kerviler, " Étude critique sur la géographie de la presqu'île armoricaine au commencement et à la fin de l'occupation romaine", L. Prud'homme, Saint-Brieuc, 1874, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57839621/f102.image.r=Rosnoen.langFR</ref>.
Moyen Âge
La paroisse de Rosnoën est issue du démembrement de l'ancienne paroisse de l'Armorique primitive d'Hanvec, qui fut divisée en deux trèves, celles d'Hanvec et celle de Rosnoën, dont Le Faou dépendit jusqu'en 1803<ref name="Infobretagne">InfoBretagne.com</ref>. La paroisse de Rosnoën est citée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans le Cartulaire de Landévennec et est donc considérée comme la paroisse-mère de Saint-Sauveur du Faou.
Selon le chroniqueur Froissart, Maurice du Parc, originaire de Rosnoën, capitaine de Quimper, chambellan de Charles de Blois, participa dans le cadre de la guerre de Succession de Bretagne au Combat des Trente le Modèle:Date entre Ploërmel et Josselin. Il donna 5000 écus pour la rançon de Charles de Blois, capturé par les Anglais en 1347 lors du siège de Vannes et retenu prisonnier dans la Tour de Londres ; il fut l'un des témoins entendus dans le procès de canonisation de ce dernier, qui n'aboutit d'ailleurs pas à l'époque<ref>Charles de Blois a été finalement béatifié en 1904, du fait de sa piété sans faille et ses neuf années d'emprisonnement à Londres</ref>. Le Modèle:Date, il se signala lors de la bataille de Chizé, épisode de la guerre de Cent Ans, et devint capitaine de La Rochelle l'année suivante. Il fut ensuite chambellan du roi Charles V et mourut en 1377. Sa devise était « Bon sang ne peut mentir »<ref>Baron Kervyn de Lettenhove, Œuvres de Froissart. Chroniques, tome 22, 1867-1877, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k389438/f336.image.r=Rosnoen.langFR</ref>.
Selon Jean-Baptiste Ogée « En 1410, on connaissait dans cette paroisse les manoirs de Rinadguinieuc, au vicomte du Faou ; Kerguffanlun, à Olivier de Keraër ; Quillibihan, au sieur du Juch ; Keraudren, à Jacob Clerc ; de Léfarte, à Jacob Dufeu ; du Parch, à Hervé du Parch ; de Langan, à Marguerite du Faou et Kermodien, à Noël de Kermodien » <ref name=ogee>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Selon un document de 1498, une école existait alors à Rosnoën<ref>Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, Modèle:ISBN.</ref>.
Époque moderne
Le prédicateur Julien Maunoir a prêché une mission à Rosnoën en 1660<ref>R.P.G. Le Roux, Recueil des vertus et des miracles du R. P. Julien Maunoir, L. Prud'homme, Saint-Brieuc, 1848, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5624088k/f277.image.r=Rosnoen.langFR</ref>.
Des habitants de Rosnoën participèrent à la Révolte des Bonnets rouges en 1675 : trois d'entre eux furent même exclus de l'amnistie de 1676<ref>Modèle:Note autre projet.</ref>.
Selon un rapport de la sénéchaussée de Quimper datant de 1715, les landes couvraient plus de 1 000 journaux à Rosnoën<ref>"Travaux juridiques et économiques de l'Université de Rennes", L. Plihon, 1906, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5818150x/f131.image.r=Rosnoen.langFR</ref>
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Rossohan [Rosnoën] de fournir 22 hommes et de payer 144 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »<ref>"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f7.image.r=Plovan?rk=21459;2</ref>.
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Rosnoën en 1778 : Modèle:Citation bloc
Révolution française
En l'an V de la République, un arrêté des administrateurs du Faou dit que « vu l'impossibilité de trouver à Rosnoën des citoyens assez instruits pour examiner les passeports des passagers, les préposés aux douanes étaient invités à procéder à cet examen »<ref>Cité par le journal Le Gaulois no 989 du 29 mai 1882, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5242532.r=Rosnoen.langFR</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Rosnoën en 1845 : Modèle:Citation bloc En 1874, Rosnoën ne dispose pas encore d'école, « mais doit prochainement disposer d'une école mixte »<ref>Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère, année 1874, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55647045/f9.image.r=Rosnoen.langFR</ref>. En 1878, « la commune de Rosnoën, dépourvue de tout établissement scolaire, se propose d'approprier, pour servir de maison d'école et de mairie, un immeuble lui appartenant et ayant servi autrefois de presbytère »<ref>Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère, août 1878, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5562132s/f280.image.r=Rosnoen.langFR</ref>. En septembre 1891, Édouard de Pompéry lègue trente obligations à la commune de Rosnoën (et 50 à celle du Faou); « on fera de cet argent l'usage le plus convenable »<ref>"Recueil des actes administratifs de la Préfecture du département de la Seine", février 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5853489c/f38.image.r=rosnoen.langFR</ref>.
Dans la seconde moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, on y fabriquait « de grosses toiles »<ref>Adolphe Joanne et Élysée Reclus, "Dictionnaire géographique et administratif de la France et de ses colonies", 1890, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k733944/f217.image.r=Rosnoen.langFR</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La séparation des Églises et de l'État
En 1903, en application de la loi sur les congrégations de 1901, les religieuses de la congrégation des Filles de Jésus sont expulsées de Rosnoën par le commissaire de police de Landerneau, le délai qui leur avait été donné pour quitter leur couvent ayant expiré. Une manifestation a lieu dans la commune en faveur des Sœurs<ref>"Bulletin des congrégations", 14 juin 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57563192/f4.image.r=Rosnoen.langFR</ref>.
Le journal Le Gaulois relate en ces termes l'expulsion du clergé en 1907, en application de la loi de séparation des Églises et de l'État : « C'est par une pluie torrentielle que la colonne d'expulsion a quitté Le Faou ce matin à quatre heures pour Rosnoën, distant de sept kilomètres. Le tocsin a sonné et les habitants sont accourus. Le curé ayant refusé de livrer passage aux expulseurs, les sommations légales ont été faites et les portes enfoncées. Le recteur a été expulsé par la force et les meubles jetés dans la boue »<ref>Journal Le Gaulois no 10960 du 17 octobre 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5337573/f2.r=Le+Faou.langFR</ref>.
Les bûcherons
Un fait divers survenu en 1908 illustre l'existence à l'époque de huttes de bûcherons dans les bois de la commune : Modèle:Citation bloc
L'affaire Turmel
En 1917 une affaire judiciaire qui fut célèbre en son temps éclate à Rosnoën : après le décès de Boscal de Réals, ses dix héritiers vendant la propriété de Toulencoat qu'il possédait à Rosnoën : 369 ha, 18 fermes et environ Modèle:Unité d'arbres. Un député de Guingamp, Turmel, flairant la bonne affaire, visite la propriété et s'en disant le nouveau propriétaire, en obtient les clefs et commença à en exploiter les arbres, provoquant l'ouverture d'une information judiciaire à son encontre<ref>Journal Le Matin no 12263 du 24 septembre 1917, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5722098%7C{{ #if: bpt6k5722098 |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}</ref>. Cette enquête conclut en 1917 à la culpabilité du député, reconnu coupable de nombreux délits financiers<ref>Journal Le Gaulois no 14639 du 12 novembre 1917, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k537434f/f2%7C{{ #if: bpt6k537434f/f2 |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}</ref>.
Les guerres
Le monument aux morts de Rosnoën porte les noms de 78 habitants de la commune morts pour la France dont 63 pendant la Première Guerre mondiale, 11 pendant la Seconde Guerre mondiale et 4 pour lesquels aucune précision n'est indiquée<ref>Memorialgenweb.org - Rosnoën : monument aux morts</ref>.
Jean Brosset de la Chaux, né le Modèle:Date à Crozon, ancien combattant de la première guerre mondiale, résidait au château de Kéronec en Rosnoën, quand, en février 1944, des Résistants du groupe "Vengeance du Faou" le sollicitent pour cacher cinq tonnes d'armes larguées par les avions anglais. Après un accueil assez froid, il accepte de cacher les armes dans son château. Mais les Allemands l'apprennent et, ainsi que plusieurs autres résistants, il est arrêté et incarcéré à Quimper, puis fusillé, le Modèle:Date, sur la plage de Mousterlin en même temps que 5 résistants du Faou. Ses dernières paroles furent : « Je meurs en bon chrétien et en bon français ». Les armes n'ont jamais été retrouvées par l'ennemi. La dépouille de Jean Brosset de la Chaux repose au cimetière de Landévennec et son nom est gravé sur le monument aux morts de Rosnoën<ref>Modèle:Article.</ref>.
François Queffélec<ref>Modèle:Lien web.</ref>, né le Modèle:Date à Rosnoën, commissaire de police à Morlaix, déporté au camp de concentration de Buchenwald, et Jean-Marie Cessou (alias Marcel Poulain)<ref>Modèle:Lien web.</ref>, né le Modèle:Date à Rosnoën, fusillé à La Rochelle-Normande le Modèle:Date furent également résistants.
Les "passages" de l'Aulne
Les « passages » d'antan
Appartenant aux seigneurs du Faou sous l'Ancien Régime, le « passage » entre Rosnoën et Dinéault, situé à la limite administrative des eaux fluviales et maritimes, situé sur l'axe allant de Landerneau à Douarnenez, attesté depuis 1514, était appelé Treiz Guenhel, du breton treiz (passage), et du nom de « saint Guinal », dont la chapelle se dressait sur la côte de Dinéault et se faisait par des bacs ou des chalands. Le « passage » était périlleux, compte tenu de sa largeur et de la force du courant. En 1858 fut construite une cale en pavage de pierres sèches, foulée depuis par des flots de piétons, de bêtes, charrettes et véhicules divers. Le Passage constituait un axe de communication entre le nord du Finistère et le sud vers la plaine du Porzay (l'affluence était grande chaque dernier dimanche d'août pour se rendre au pardon de Sainte-Anne-la-Palud) ou inversement (par exemple, les pèlerins venant du sud étaient nombreux chaque 15 août pour se rendre au pardon de Rumengol). Les foires d'Hanvec, du Faou et de Sainte-Marie-du-Ménez-Hom étaient aussi des jours d'affluence. Cet itinéraire était classé chemin de grande communication no 47 depuis 1862<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
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L'ancien passage de l'Aulne maritime entre Rosnoën et Dinéault vu depuis la rive droite côté Rosnoën.
Prendre le bac est dangereux comme en témoigne ce rapport du Conseil général du Finistère daté de 1874 : Modèle:Citation bloc Le même rapport de 1874 dit que « le service est déplorable, le matériel en très mauvais état, et des plaintes incessantes sont adressées à l'administration<ref name="Rapports délibérations - Finistère, Conseil général">Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère, année 1874, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55647045/f542.image.r=Rosnoen.langFR</ref> ». À cette date, le service du « passage » était assuré par trois bacs à Térénez, un grand bac en mauvais état, un bac plus petit en bon état et un batelet en assez bon état ; à Rosnoën, un bac neuf propriété du passeur vient de remplacer à cette date les deux grands bacs en mauvais état qui appartenaient à l'État ; s'y ajoute un batelet qui permet seulement le passage des personnes<ref name="Rapports délibérations - Finistère, Conseil général"/>. Un accident provoqué le Modèle:Date par un cheval qui défonça le grand bac de Térénez faillit provoquer la mort de 14 personnes<ref>Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère, année 1874, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55647045/f544.image.r=Rosnoen.langFR</ref>. Même la route menant au bac de Térénez était d'accès difficile<ref name=":0">Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère, année 1869, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5564642h/f284.image.r=Rosnoen.langFR</ref> et les accidents sont fréquents ; « la difficulté des communications entre Crozon et Le Faou, augmentées par la mer, est nuisible aux deux localités »<ref>Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère, année 1871, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55629544/f358.image.r=Terenez.langFR</ref>, mais ce n'est que dans le courant de la décennie 1870 que ce tronçon de route est amélioré.
En 1875, 25 175 piétons, 435 chevaux, 60 voitures et 508 veaux et moutons empruntent ce passage, réaménagé en 1878. Le bac se maintint en service malgré la mise en service en 1926 du premier pont de Térénez, profitant de la rareté du trafic automobile à l'époque pour continuer à assurer un service de proximité<ref>Article du journal Le Télégramme, n° du 19 août 2003</ref>. Le dernier passeur fut Jean Horellou (Yann an Treizour)<ref>voir Xavier Grall, "La fête de nuit" et Philippe Le Guillou, "Le passage de l'Aulne"</ref> et sa fille tint le café, malgré la fermeture du passage en 1951, jusqu'en 1984<ref>http://www.antreizh.fr/crbst_15.html</ref>.
Le « passage » de Térénez, sur l'axe Le Faou-Crozon, était aussi très fréquenté : ce passage existe depuis au moins le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et les cales ont été restaurées en 1836 et 1857 ; puis à nouveau en 1913 et 1923. Certaines années, au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, on comptait jusqu'à Modèle:Nb et un millier d'animaux. Ce « passage » a été utilisé en direction de Landévennec jusque vers 1925, date de la construction du premier pont de Térénez et à nouveau de 1944 (destruction du premier pont) jusqu'en 1951, lors de la mise en service du second pont de Térénez.
D'autres « passages » jalonnaient ainsi le fleuve, par exemple à hauteur de Trégarvan.
Les ponts successifs de Térénez
La construction du premier pont de Térénez, un pont suspendu, a été entreprise dès 1913, mais, les travaux ayant été interrompus par la première guerre mondiale, la mise en service n'eût lieu que le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le tablier du pont de l'époque était constitué de traverses en bois, on raconte que l'écho de la traversée des véhicules s'entendait jusqu'au Passage de Dinéault par vent d'ouest<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il était qualifié à l'époque, selon la légende d'une carte postale de Jos Le Doaré le représentant de « plus beau pont suspendu de France, mesurant Modèle:Nobr entre les deux piles, Modèle:Nobr au-dessus du niveau de la mer. Hauteur de chaque pile : Modèle:Nobr ; longueur de chaque travée d'accès : Modèle:Unité. Longueur totale du pont : Modèle:Nobr ». Ce pont permettait le passage de la RN 791 (déclassée en 1973, désormais D 791) qui reliait Le Faou à Crozon et Camaret, évitant désormais le franchissement de l'Aulne par les bacs ou le détour par Châteaulin qui allongeait le parcours d'environ Modèle:Unité.
En 1944, les Allemands bombardent le pont ; sa reconstruction ne s'achève qu'en 1952. Le vieillissement prématuré du béton (le « cancer du béton » lié à une incompatibilité entre le sable et le ciment) et l'inadaptation du pont au trafic actuel (Modèle:Unité par jour) ont rendu nécessaire la construction d'un nouveau pont, pont courbe à haubans, dont la portée est de Modèle:Nobr, dont l'inauguration a lieu en avril 2011<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Article détaillé
Économie
L'économie est une des compétences de la communauté de communes Presqu'île de Crozon-Aulne Maritime dont Rosnoën est membre.
L'agriculture a une grande importance en tant qu'activité économique. Elle est toujours très présente et compte 36 exploitations en activité en 2003. Les productions principales sont tournées vers l'élevage (lait, porc, volailles).
Comme dans toutes les petites communes rurales, les commerces de proximité ont tendance à disparaître, mais au bourg de Rosnoën, un commerce d'alimentation générale subsiste.
L'activité touristique est relativement bien développée, avec des restaurants, chambres d'hôtes et gîtes.
Il existe une zone d'activité, Coativoric ; cette zone de 6,3 hectares, située le long de la RD 791, est à vocation intercommunale. Elle répond à un cahier des charges strict en matière d'insertion paysagère et de respect de l'environnement.
Démographie
Modèle:Population de France/introduction
Modèle:Population de France/tableau
Modèle:Population de France/graphique
- Commentaire
Rosnoën a perdu 300 habitants en un peu plus de deux siècles entre 1793 et 2008 (-25,8 % en 215 ans), mais cette évolution globale masque quatre périodes très contrastées : d'abord, un essor démographique presque continu pendant la majeure partie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle jusqu'en 1866, année du maximum démographique jamais atteint par la commune : en 73 ans Rosnoën gagne 561 habitants (+43,9 % de 1793 à 1866) ; puis une période en dents de scie, mais toutefois plutôt en léger déclin démographique à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la commune perdant quand même entre 1886 et 1911 230 habitants en 25 ans ; ensuite un important et presque continu déclin démographique pendant la majeure partie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Rosnoën perdant 916 habitants entre 1911 et 1982 (-57,0 % en 71 ans) ; enfin un certain renouveau démographique se constate depuis 1982, la commune regagnant 285 habitants entre 1982 et 2008 (+41,1 % en 26 ans).
Entre 1999 et 2007, la population communale s'est accrue au rythme de +1,9 % l'an. Après avoir été négatifs pendant la majeure partie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les soldes naturel et migratoire sont redevenus positifs, le premier depuis 1990, le second depuis 1975<ref>Insee</ref>. Des lotissements récents se sont construits, contribuant à augmenter le nombre des résidences principales passées de 235 en 1968 à 407 en 2007, même si celui des résidences secondaires s'est également accru pendant la même période, passant de 52 en 1968 à 99 en 2007 en raison de la proximité littorale<ref>Insee</ref>.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Sites et patrimoine
Sites naturels et sentiers piétonniers
- Le Belvédère offre un panorama sur l'Aulne maritime et le Ménez-Hom. D'autres points de vue intéressants sur les méandres de l'Aulne se trouvent à Kervezennec, Kergo, Térénez, Kerjacob et Rozalus.
- Circuits piétonniers<ref>http://www.mairiederosnoen.fr//modules/pages/index.php?pagenum=11</ref> :
- le « circuit des deux rivières » : long de Modèle:Unité, il relie la grève de la Rade de Brest à l'Aulne fluviale. Il permet de découvrir les richesses du milieu marin côtier, surtout à marée basse, et de nombreux paysages maritimes (rade de Brest naissante) et terrestres (Menez-Hom, méandres de l'Aulne) ainsi que les restes d'un habitat ancien typique (Les Salles) ;
- le « circuit du saut du loup » (Lamm ar Bleiz), long de Modèle:Unité ;
- l'île de Térénez ;
- les grèves du Seillou, de Dou Ar Rodron, de Langoat, de Ty An Aod.
Patrimoine religieux
Rosnoen possède un ensemble architectural remarquable, témoin de l'art religieux breton du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
- L'église Saint-Audoën, consacrée à saint Audoën (en fait saint Ouen [Audoenus en latin], dit aussi Ewen), église paroissiale, construite pour partie en kersantite, date du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (le clocher à galerie date de 1662 selon une inscription qui s'y trouve) au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le porche sud ayant été achevé en 1714. Une peinture murale, le Triomphe de la Trinité date de 1677, œuvre de Pierre Cann. Oubliée, elle a été redécouverte en 1895<ref>Abbé J. Corblet, " Revue de l'art chrétien : recueil mensuel d'archéologie religieuse", 1895, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1245972/f374.image.r=Rosnoen.langFR</ref>. L'église possède des statues de saint Audoën, saint Roch et saint Sébastien<ref name="Rosnoën : Histoire, Patrimoine, Noblesse"/>.
- Le calvaire près de l'église paroissiale date de 1648 ; il a été restauré en 1893. Des statues vestiges de l'ancien calvaire, sculpté par Roland Doré, se trouvent près du monument aux morts (statue géminée de saint Jean et saint Barthélemy, Vierge-évêque, Vierge de Pitié).
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Rosnoën : l'église paroissiale, porche.
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Rosnoën : le calvaire du bourg 1.
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Rosnoën : l'ossuaire (transformé en bibliothèque).
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Rosnoën : statue Vierge-Évêque (reste de l'ancien calvaire de Roland Doré).
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Rosnoën : statue Vierge de Pitié (reste de l'ancien calvaire de Roland Doré).
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Rosnoën : statue géminée de saint Jean et saint Barthélemy (reste de l'ancien calvaire de Roland Doré).
- D'autres croix ou calvaires se trouvent à Pen-ar-Hoat (datant du Moyen Âge), dans le cimetière (mission de 1880) et à Kergroaz (datant de 1870), ces deux dernières en kersantite<ref>http://www.croix-finistere.com/commune/rosnoen/rosnoen.html</ref>.
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Rosnoën : la croix de Pen-ar-Hoat (Moyen Âge ou Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), croix monolithe en schiste portant, en demi-relief, un Christ en croix aux pieds joints<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Patrimoine culturel civil
- L'Écomusée de l'abeille et du miel de Térénez.
- L'ancienne poudrière royale (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle) de l'île d'Arun, construite en 1694 sur l'ordre de Desclouzeaux, intendant de marine à Brest sur un îlot d'environ 4000². L'édifice servait au séchage, au stockage et à la protection de la poudre neuve fabriquée dans la poudrerie de Pont-de-Buis<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- La maison des douaniers (première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle) servait à la surveillance de l'Aulne et du transport des poudres provenant de la poudrerie de Pont-de-Buis. Le film Le Passeur des frères Jacques et Pierre Prévert y a été tourné en 1965.
- L'ancien bac de Parc ar C'hoat, qui permettait de traverser l'Aulne et le site du Passage à Térénez, avec l'ancienne « Maison du passeur » à la Forêt<ref>http://fr.topic-topos.com/ancienne-maison-du-passeur-rosnoen</ref>.
- Plusieurs manoirs :
- Le manoir de Kerlano : il date de 1652 pour sa partie la plus ancienne, mais la majeure partie des bâtiments datent du troisième quart du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Le manoir de Kerrec-Creis (1780). Ce lieu noble, attesté en 1426, appartenait à Guyomar Omnès, procureur du vicomte du Faou. Le manoir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle a été déclassé en simple ferme au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Le logis actuel, en quartzite, a été construit en 1780 par David de Pengern (ou Penguern) et son épouse Marie-Joseph Le Gal de la Lande, avec des matériaux provenant du manoir de Penguern en Lopérec<ref>http://www.actuacity.com/chateau-_m49675/ et http://fr.topic-topos.com/manoir-de-david-de-pengern-rosnoen</ref>.
- Le manoir du Prioly (ou Priol-ty, ce qui veut dire en breton « maison du prieur ») : l'ancien prieuré est mentionné au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle dans le cartulaire de Landévennec est rattaché à la seigneurie du Parc au Moyen Âge ; il est dénommé prieuré Saint-Pierre du Parc et indiqué comme dépendant de l'abbaye de Landévennec au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Charles Baunier, repris par Jean-Martial Besse, Abbayes et prieurés de l'ancienne France, tome 8, A. Picard et fils, 1920, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5859266j/f284.image.r=Rosnoen.langFR</ref>. En mauvais état (la chapelle a disparu en 1748), vendu comme bien national lors de la Révolution française, les bâtiments actuels datent de la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le logis principal en granite et pierre de kersanton datant de 1882, construits par le baron anglais Brimont<ref>Modèle:Lien web.</ref> dans un style anglais<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Le manoir des Salles : son existence est attestée au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, mais le logis principal a été reconstruit vers 1750 et largement remanié dans la seconde moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Le manoir du Parc : des restes d'une enceinte médiévale sont partiellement conservés. Une puissante seigneurie s'y est développée à la fin du Moyen Âge, disposant du droit de haute justice sur une bonne partie de la paroisse de Rosnoën au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Ce manoir a appartenu au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle à la famille Le Veyer-Coëtnez et le domaine, vaste de 800 hectares, est acquis en 1830 par Charles Louis de Pompéry et les bâtiments sont largement transformés par l'acquéreur, puis, entre 1880 et 1890, ses fils Théophile, Henry et Édouard de Pompéry<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Le manoir d'Alleguénou (ou Halleguenou, en breton « bois de saules ») est attesté dès 1426. Son nom a été francisé au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle sous le toponyme « La Saudraye ». Le logis actuel date du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle mais a été très transformé au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- La maison de Treuscoat
- Le château de Keronec, construit entre 1901 et 1904 par Henri Brosset de la Chaux (les plans sont de l'architecte Jean-Marie Laloy)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Le château de Toulencoat date de la décennie 1880. Il doit son nom à Charles Le Saulx de Toulancoat, notaire, époux de Catherine de Tréouret de Kerstrat, qui y possédait un manoir au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, qui fut détruit vers 1880 et remplacé par le château actuel de style néoclassique construit par l'architecte Arthur Regnault pour le compte de Marie-Philomène Le Saulx de Toulancoat et Raoul Boscal de Réals<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- 9 moulins à eau (Kergoustantin, Bolast, Coativoric, Ramzec, Kerrec, Meilh ar Haro, Cabeuric, Toulancoat, le Parc) et 4 moulins à vent (le Parc, Kerveurzin, Pen ar Vern, Kermodiern) sont attestés par les archives et figurent sur le cadastre de 1845.
Activités culturelles
Deux associations locales sont actives :
- Bro Ar Ster Goz, cercle celtique du Faou<ref>http://filetsbleus.free.fr/groupe/faou.htm et http://www.broarstergoz.com/accueil.html</ref> ;
- Bagad An Arvoric : son but est de préserver le patrimoine populaire collectif afin de le transmette aux futures générations par l'initiation aux pratiques instrumentales bretonnes de base.
Personnalités liées à la commune
- Maurice du Parc (voir partie « histoire »).
- Les frères de Pompéry :
- Théophile de Pompéry, agriculteur et homme politique ;
- Henri (né le 15 janvier 1816 à Soissons, décédé le 25 novembre 1882 à Rosnoën), fut maire de Rosnoën ;
- Édouard de Pompéry, journaliste politique et essayiste.
- Jean Brosset de la Chaux (1895-1944), résistant (voir partie « histoire »).
Notes et références
Notes
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Cartes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Denise Rosmorduc, Yvonne Lars, Yves Riou, Rosnoën à travers l'histoire, Keltia Graphic, 1990 [[[:Modèle:ISBN]]]