Royaucourt-et-Chailvet

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Modèle:Infobox Commune de France

Royaucourt-et-Chailvet est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Modèle:Sommaire

Géographie

Description

Royaucourt-et-Chailvet est un village rural picard du Laonnois aisément accessible par la Route nationale 2, situé à Modèle:Unité au sud-ouest de Laon, à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Soissons et à Modèle:Unité au nord-ouest de Reims.

Il est traversé par la ligne de La Plaine à Hirson et Anor (frontière), mais la station la plus proche est la gare de Clacy - Mons.

Communes limitrophes

Hydrographie

Le territoire communal est limité au sud par l'Ardon et ses zones humides.

Cette rivière conflue dans l'Ailette légèrement en aval à Chavignon et est donc un sous-affluent de la Seine par l'Oise.

Urbanisme

Typologie

Royaucourt-et-Chailvet est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Laon, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,1 %), prairies (24,6 %), zones urbanisées (20 %), terres arables (0,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Chailvet fut appelée successivement<ref>Maximilien Melleville, historien laonnois Dictionnaire historique du département de l'Aisne 1865, Modèle:P.199)</ref> :

  • Chaleveel en 1136 ;
  • Calleviacum en 1181 (cartulaire de l'abbaye Saint-Martin de Laon) ;
  • Chalivel en 1215 (grand cartulaire de l’évêché de Laon) ;
  • Chaillevel en 1265 (chapitre de l'Hôtel-Dieu de Laon) ;
  • Chailleveil en 1332 (chapitre de l’évêché de Laon) ;
  • Chaillevellum en 1361 ;
  • Challeves, Challevet 1430 ;
  • Chaillevet 1519 (Comptes de l'Hôtel-Dieu de Laon).

Histoire

L'ancienne paroisse de Royaucourt, comme la moderne commune de Royaucourt-et-Chailvet se composait de deux hameaux, Royaucourt, où s'élève l'église, et Chailvet, où se trouve le château. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la moitié de la seigneurie relevait de la duché-pairie de Laon tandis que le reste, ainsi que le bas Chaillevois, du comte de Roucy.

Chailvet et les templiers

acte de vente des templiers en 1163
Acte de vente des templiers en 1163 - archives de l'Aisne, côte G171.

. Nicolas d'Espagne, en s'affiliant à l'ordre du Temple, leur fit don de tout ce qu'il possédait à Chailvet (Calleviacum) avant 1148, comme le rappelle une charte de confirmation de l'évêque de Laon Barthélémy de Joux ou de Jur, datée de 1148. (Arch. Nat. S4948 Suppl. Modèle:N°).

En 1163, les templiers vendent le domaine à l'évêché de Laon, affaire conclue par le trésorier Gautier, neveu de Gautier de Mortagne, évêque de Laon depuis 1155. Théologien du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Louis-Gabriel Michaud Biographie universelle ancienne et moderne 1816, tome XVI, Modèle:P.604</ref>, l'évêque était un ami de Thomas Becket, archevêque de Cantorbéry.

La trésorerie de l'église cathédrale Notre-Dame de Laon resta en possession de cette terre pendant cinq siècles. la traduction du texte de la vente rédigée en latin est la suivante : Modèle:Citation

Époque contemporaine

Modèle:Section à sourcer Dans le répertoire des noms de lieux on trouve « Les cendres » ou bien encore « Le chemin de l'usine » ou « L'usine » à l'ouest sud-ouest du terroir communal de Chailvet. Ces différentes formations témoignent de l'existence d'une activité quasiment industrielle qui a disparu au cours du premier quart du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le toponyme « Les cendres » évoque la présence d'extraction à ciel ouvert de lignite, charbon fossile, combustible intermédiaire entre la tourbe et la houille, qui vont se développer notablement à partir de la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. À cette époque, la fumure animale ne suffit plus à l'amendement des terres du fait de l'abandon de la jachère à laquelle on préfère des cultures alternatives qui nécessitent l'emploi des cendres de lignites pour la fertilisation des sols. L'industrie naissante consomme aussi ces produits pour la fabrication d'aluns (sulfates doubles) qui ont la propriété de fixer les matières colorantes : en tannerie, ils sont utilisés pour la conservation des peaux, en chimie pour la synthèse de l'acide sulfurique, la fabrication de certaines colles ainsi que de produits soufrés dont on fait une forte consommation à l'époque. Pour des raisons économiques, ces produits d'extraction subissent une première transformation, généralement sur place, tout près du lieu d'extraction afin d'amoindrir les frais de transport. C'est donc pour ces différentes raisons que des cendrières vont être ouvertes pour répondre aux besoins de l'agriculture et aux besoins de l'industrie naissante.

À Chailvet, on trouve le lignite dans les bois marécageux, dans des prairies humides où poussent les renoncules et les joncs. Une exploitation de cendres est ouverte vers 1786, et assez rapidement une usine va être construite à proximité du lieu d'extraction, usine qui emploiera jusqu'à deux cents personnes à son apogée vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

À partir de 1817, Pierre Alexandre Brunel acquiert l'usine, le château et devient maire de Chailvet en 1824, siège qu'il conservera jusqu'en 1855. À sa mort, son fils Gustave Alexandre lui succède à l'usine comme président du conseil d'administration, mais également à la mairie de 1855 à 1878. C'est sous mandat que la Compagnie des chemins de fer du Nord va ouvrir la ligne de Paris à Laon, et Gustave Alexandre va faire son possible pour que soit créé une gare sur le territoire de la commune de Royaucourt-et-Chailvet. Il va mettre en avant l'existence d'une importante usine de scierie et de l'usine des cendres pour justifier sa requête. C'est ainsi que pour des raisons économiques, la gare de Chailvet - Urcel va se voir doter d'un bâtiment des voyageurs mais également d'une halle à marchandises dont les derniers vestiges ont disparu il y a une dizaine d'années. Modèle:Article connexe

Première Guerre mondiale

Modèle:... Le village, situé à trois kilomètres à vol d'oiseau du Chemin des Dames, est considéré comme détruit à la fin de la guerre<ref name="CSRD">Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.</ref> et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le Modèle:Date-<ref>Journal officiel du 21 octobre 1920, Modèle:P..</ref>.

Modèle:Article connexe

L'usine ferme définitivement ses portes en 1924, et les différents bâtiments ont été rasés, (probablement à la suite des dommages causés par la guerre

Seconde Guerre mondiale

Modèle:... Le [[141e régiment d'infanterie|Modèle:141e régiment d'Infanterie alpine]] était cantonné sur le territoire de Royaucourt-et-Chailvet, au cours de la guerre de 1940. Georges Pompidou, futur président de la République, qui faisait partie de l'encadrement de cette unité, a offert, en souvenir, un drapeau à la commune<ref>Modèle:Article.</ref>.

Politique et administration

Rattachements administratifs et électoraux

Rattachements administratifs

La commune se trouve dans l'arrondissement de Laon du département de l'Aisne.

Elle faisait partie depuis 1801 du canton d'Anizy-le-Château<ref name="Cassini"/>. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux

Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Laon-1<ref name="meta">Modèle:Lien web.</ref> Modèle:Article détaillé Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2010 de la première circonscription de l'Aisne<ref name="Rattachements-elect">Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Article détaillé

Intercommunalité

Royaucourt-et-Chailvet était membre de la petite communauté de communes des Vallons d'Anizy, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1997 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du Modèle:Date-, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de Modèle:Unité (sous réserve de certaines dérogations bénéficiant aux territoires de très faible densité), cette intercommunalité a fusionné avec sa voisine, pour former le Modèle:Date- la communauté de communes Picardie des Châteaux dont est désormais membre la commune.

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu

Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu

Modèle:Élu

Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Démographie

Modèle:Article connexe Modèle:Population de France/section

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • L'église Saint-Julien de Royaucourt, dont le début de l'édification est de 1188<ref>Église Saint-Julien de Royaucourt</ref>. Classée monument historique en 1862.
  • Le château de Chailvet (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), peu détruit au cours de la Première Guerre mondiale, restauré au lendemain de la guerre. Dépôt d'intendance de l'armée allemande lors de la Seconde Guerre mondiale, il est incendié par les Allemands le Modèle:Date. Sa restauration est engagée par Patrick de Buttet, en qualité de maître d'ouvrage, l'étude et la maitrise d'œuvre étant assurées par Alain Gigot, ancien architecte en chef des monuments historiques. Il est classé monument historique depuis 1984. Modèle:Article détaillé
  • Le château de Royaucourt, appelé la Grand' Maison, détruit au cours de la Première Guerre mondiale, reconstruit, sert de dépôt de munitions lors de la Seconde Guerre mondiale au cours de laquelle il est incendié.
  • À l'est de la ruelle de Chailvet, dite autrefois de la Fontaine, puis des Prés,
    Antoinette Poullet, veuve de Jean de Liencourt, Bastien de Liencourt, Martin Dollez, Jean de la Mothe et Antoine Boullart, à cause de ::leurs femmes, déclarèrent en 1556 au terrier seigneurial posséder une maison, grange, étable, cour, jardin, bois de 48 ares, chargés d’un cens de 15 sols tournois, une maison au même lieu appelée la maison Pasquette, un jardin auprès de l'église de 10 ares, 48 ares de vigne en sept pièces, 3 hectares de terre en huit pièces, un hectare un quart de bois en sept pièces et un pré de 14 ares. Ce domaine fut morcelé : la première maison passa aux héritiers de Nicolas de Liencourt et à Jehan Flocquet par moitié, la maison Pasquette, auxdits hoirs, qui la vendirent à Jacques de Lancy avec quelques vignes, et les autres à Claude Le Nain<ref>A. A., E 192</ref>. Guillaume Allart, charron à Pargny-Filain, et Catherine Le Nain, sa femme, cédèrent en 1670 à Anne et Marie Hubert une maison « consistante en cour devant et étable, cuisine, fournil, chambre haulte, grenier, jardin derrière, tenant à la ruelle du pré d’autre à Claude Gaurel et lesdites demoiselles », avec un jardin de 60 ares séparé, en échange d’une rente de 37 livres 10 sols ; les lods et ventes envers le seigneur furent fixés à 22 livres<ref>Échange du 8 avril 1670 devant Maillart (Arch. du château de Saint-Julien)</ref>. Deux traités entre les héritiers de Marie Hubert (morte en 1677) attribuèrent en 1678 à son neveu, Antoine Gérault, chanoine de la cathédrale, cette maison avec 83 ares de vigne en quatre pièces, et à Marie Gérault (morte avant 1680), sa nièce, mariée à Jean-Paul Dagneau, avocat en Parlement, l’autre maison à l’est de la précédente, avec 83 ares de vigne en trois pièces<ref>Partages des 20 janvier et 5 mars 1678 s. p. (Ibid.)</ref>. Antoine Dagneau, sieur de la Bretonne, conseiller au bailliage de Laon (mort en 1720), leur fils, hérita sans doute de la part du chanoine et construisit un nouveau vendangeoir, rez-de-chaussée surélevé, divisé en cuisine, salle, deux chambres, trois cabinets, fournil, cellier et cave, adossé à la ruelle et tenant au jardin et clos de 30 ares, la porte cochère est datée de 1698 il porta le domaine à deux hectares et demi de vigne<ref>A. A., C 905</ref>. Ce bien passa à Philbert-Adrien Dagneau de la Bretonne, leur petit-fils, garde du corps du Roi, ensuite valet de chambre de la Dauphine, puis de Madame (mort en 1782). Adrien-Philbert-Nicolas-Charles, leur arrière-petit-fils, abandonna à son vigneron cette maison en acquérant celle de Mignot (voir plus haut) et agrandit en 1799, 1800 et 1813, ce bien, dont ses enfants se défirent en 1832. L’ancien vendangeoir appartint ensuite à M. Pascal Cuvereau, ébéniste à Soissons.
  • Les Communaux de Royaucourt-et-Chailvet, espace naturel d'intérêt écologique majeur situé sur les marges de la vallée de l’Ardon dans un vaste paysage vallonné et boisé, typique de la région naturelle du Laonnois<ref>{{Lien web

url=http://cen-hautsdefrance.org/les-communaux-de-royaucourt-et-chailvet-0 |titre=Les Communaux de Royaucourt-et-Chailvet |série= Sites et milieux naturels |éditeur=Conservatoire d'espaces naturels des Hauts-de-France |consulté le=17 janvier 2021}}.</ref>

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Modèle:Blason commune

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

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