Saint-Divy se trouve au nord-ouest de Landerneau et à l'est de Brest : la commune est désormais proche de la voie expressroute nationale 12 qui passe au nord du finage communal et de l'aéroport de Brest Bretagne. Mais Saint-Divy est longtemps resté isolé comme en témoigne cet extrait d'un texte publié en 1909 :
Modèle:Citation bloc
Le centre du village, avec les grands arbres qui entourent l'église, a conservé un aspect rural en dépit de la périurbanisation récente de la commune avec ses nombreux lotissements.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>
Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,8 j
Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0,6 j
Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
Nombre de jours de précipitation en janvier : 16,6 j
Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,7 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Brest-Guipavas », sur la commune de Guipavas, mise en service en 1945<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Saint-Divy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Thonan, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est une commune de la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (36 %), terres arables (29,2 %), prairies (14,3 %), zones urbanisées (9,6 %), forêts (7,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,7 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Le nom de la commune vient du nom de David de Ménevie, moine gallois, souvent confondu avec saint Ivy, moine du monastère de Lindisfarne en Angleterre. La localité est nommée Sainct Ivy (en 1531), Saint Divy (en 1560), eccl. Sancti Davidis (en 1637), Sainct Ivy (en 1651)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Histoire
Origines
Divy, fils de Ceredig et de sainte Nonne, serait né à Dirinon. Lors de ses pérégrinations en Armorique, il aurait séjourné un temps près de Guipavas dans un lieu où, au Moyen Âge, se trouvait « un manoir fortifié nommé Lésivy, près duquel se réunissaient les Montres de la région. Autour de ce manoir, se groupèrent peu à peu les maisons des paysans qui formèrent le bourg de Saint-Divy, trève de La Forêt<ref>A. De L'Orme, "L'art à Brest du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIIe{{#if:| }} }} au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIIe{{#if:| }} }} : Saint-Divy", Bulletin de la Société Académique de Brest, 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2076955/f146</ref> ».
La paroisse de Saint-Divy provient d'un démembrement de La Forest-Landerneau, paroisse de l'Armorique primitive, dont elle fut une trève à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ne devenant paroisse qu'en 1823, même si la commune fut créée en même temps que la plupart des autres communes de France en 1790.
Antiquité
Un sanctuaire druidique, dénommé localement la chapelle de saint Goueznou, se trouve dans un bois près de Pen-ar-Creac'h : il s'agit en fait d'un menhir de deux mètres de hauteur entouré d'une enceinte ; un autre menhir, portant une cannelure à chacun de ses angles, se trouve à proximité. Un tumulus a été identifié à Kerdalaun et des briques romaines trouvées à proximité<ref>Flagelle, "Les curiosités archéologiques du canton de Landerneau", Bulletin de la Société Académique de Brest, 1869, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2075318/f601.image.r=Divy.langFR</ref>.
Un tertre ou tumulus dit des Quiritins se trouve à Modèle:Unité à l'ouest de Saint-Divy, non loin de la fontaine du même nom (le nom proviendrait de Quirinus, nom parfois donné aux Romains). Selon la tradition orale (« Aze eo e bed deved ar Romanisted gant ar Goloaed en amzer Cezar », « C'est là que les Romains furent brûlés par les Gaulois au temps de César » se transmettait-on de génération en génération), un camp gaulois aurait existé à cet endroit et une grande bataille entre Gaulois et Romains aurait eu lieu là et 10 000 Romains (chiffre certainement très exagéré !) auraient été faits prisonniers et brûlés dans un champ dénommé Goarem-Reunnien ; un autre champ du voisinage se nomme Goarem-Brenn ("Champ de Brenn"), or Brenn (Modèle:Page h') signifie "chef des Gaulois<ref>Riou (instituteur à Saint-Divy, qui procéda à la fouille du tumulus), "Monuments et traditions des communes de Roscoff (section de Santec), de Saint-Divy, etc.", Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1876, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207555g/f56.image</ref>".
L'ancienne RN 12 (RD 712 actuelle) entre Landerneau et Brest via Guipavas correspond au tracé de l'ancienne voie romaine venant du sud via Landerneau pour atteindre Gesocribate (Brest) ; elle passait donc au sud de Saint-Divy<ref>Ren Kerviler, "Étude critique sur la géographie de la presqu'île armoricaine au commencement et à la fin de l'occupation romaine", 1874, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57839621/f72.image.r=Divy.langFR</ref>.
Saint-Divy est au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, comme de nombreuses autres localités de la région, un centre de l'activité toilière : on y cultive et on y transforme le lin et le chanvre : par exemple des inventaires après décès citent « centre-soixante quatre livres de chanvre buandé, des chanvres non pesselés (...) et cinq demi-pièces de toile de lin et de chanvre » en 1729 au manoir de la Haye et « une gaignerie de chanvre » en 1742 au manoir de Kerdu. Douze kanndi ont été recensés à Saint-Divy<ref>Andrée Le Gall-Sanquer, Jean-Luc Richard, Marie-Louise Richard, "L'or bleu (An aour glaz) : le lin au pays de Landerneau-Daoulas", Association Dourdon, Cloître Imprimeurs, 2005, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.
Le premier maire de Saint-Divy fut un prêtre originaire de la localité, François-Gabriel Causeur. Ayant signé la protestation du clergé de l'évêché de Léon contre la Constitution civile du clergé<ref>René Kerviler, "Répertoire général de bio-bibliographie bretonne", tome 8, 1886, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5816832s/f141.image.r=Divy.langFR</ref>, il fut arrêté, en même temps que le prêtre desservant de la trève, l'abbé Gourmelon le Modèle:Date malgré l'opposition des fidèles présents, car ils furent arrêtés après les vêpres ; ils furent emprisonnés au château de Brest. L'abbé Causeur survécut à la Révolution française et devint aumônier de l'hospice civil de Landerneau jusqu'à sa mort le Modèle:Date à Saint-Divy.
Le passage de Napoléon III le Modèle:Date à proximité de la commune, sur la route impériale allant de Brest à Landerneau, entre Saint-Divy et La Forêt-Landerneau (à "La Forêt-Saint-Divy") fut un évènement considérable pour la population locale: « À "La Forêt-Saint-Divy" [on avait édifié] un gracieux berceau de mousseline et de fleurs. Autour de ce champêtre monument, s'était groupée la population, ayant à sa tête le clergé en habit de chœur, le maire, les médaillés de Sainte-Hélène, les enfants des écoles avec leurs bannières ; et partout sur la route on remarquait que les cultivateurs avaient revêtus leurs habits du dimanche et chômaient ce jour solennel comme une des plus grandes fêtes de l'année<ref>D'après les archives, consultable http://www.saint-divy.fr/evenements.html</ref> ».
Le Modèle:Date, Cantinat, curé de Saint-Divy, fait partie des 31 prêtres du diocèse de Quimper dont les traitements<ref>En vertu du Concordat, les prêtres étaient alors payés par l'État</ref> sont retenus par décision du gouvernement Combes « tant qu'ils ne feront pas emploi de la langue française dans leurs instructions et l'enseignement du catéchisme » car ils utilisaient le breton<ref>Journal La Croix n° 6064 du 18 et 19 janvier 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2199243/f1.image.r=Pouldreuzic.langFR</ref>. Cette même année 1903, le curé de Saint-Divy écrit que les enfants sont « pour aujourd'hui dans l'impossibilité d'apprendre un autre catéchisme que le catéchisme breton »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le service téléphonique ouvre en 1925 seulement (la commune a opposé antérieurement plusieurs refus successifs entre 1909 et 1921) et l'électrification date de 1937.
Commentaire : La population de Saint-Divy est restée remarquablement stable tout au long du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, oscillant entre 552 habitants (chiffre de 1821, le minimum démographique du siècle) et 721 habitants (chiffre de 1851, le maximum démographique du siècle), si l'on ne tient pas compte du chiffre atypique et peu crédible du recensement de 1800 (449 habitants). Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, par delà les nombreuses dents de scie d'un recensement à l'autre, le minimum démographique est atteint en 1962 avec 529 habitants (moins qu'en 1793) car la commune est frappée par l'exode rural, mais elle augmente spectaculairement à partir du début de la décennie 1970, gagnant 874 habitants entre 1968 et 1999 (+ 164 % en 31 ans) en raison de sa relative proximité avec Landerneau et Brest, la commune étant désormais concernée par la périurbanisation, même si le nombre des habitants décline légèrement dans la première décennie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, comme dans tout le canton, à Saint-Divy on cultive et on travaille le lin, mais pas suffisamment pour que la régression de l'industrie toilière à la fin du siècle ait une répercussion sur la démographie.
Projet de production d'énergie électrique
Le site de Lanvian acheté par l'ex-CUB (Communauté Urbaine de Brest) devenue Brest Métropole Océane, en vue d'installation d'une raffinerie de pétrole à partir d'un terminal en rade de Brest est désormais l'objet d'un projet d'installation de centrale électrique au gaz<ref>Modèle:Lien web.</ref> qui suscite localement des manifestations d'opposants.
Deux calvaires : l'un à l'entrée de l'enclos paroissial (1652) porte une Vierge de Pitié et, sur son soubassement, une Marie-Madeleine en kersanton agenouillée et pleurant ; l'autre à l'intérieur du dit enclos était auparavant situé à Kerdalaës (transféré dans l'enclos paroissial en 1966).
La fontaine de saint Divy : en pierre de kersanton, la fontaine a une forme en « L » et possède une statue de saint Divy en évêque. La fontaine a été déplacée de son emplacement originel.
Trois stèles de l'âge du fer, considérées comme des pierres phalliques, censées rendre fertiles le corps des femmes qui venaient les toucher, sont entreposées à l'intérieur de l'enclos paroissial<ref>http://www.saint-divy.fr/curiosites.html</ref>.
Le mal de Saint-Divy : en trempant dans l'eau de la fontaine de Saint-Divy la chemise des enfants qui naissent avec une barre bleue entre les yeux (le « mal de Saint-Divy »), on les sauve d'une mort prochaine. Si le linge surnage, le malade guérira ; s'il plonge, il mourra<ref>La Médecine internationale illustrée, n° de juillet 1930, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5759474j/f26.image.r=Divy.langFR</ref>. On peut aussi les mener à Dirinon à la pierre où sainte Nonne, mère de saint Divy, a laissé l'empreinte de ses genoux, afin de les sauver de la mort prématurée que ce signe annonce<ref>Revue mensuelle de l'École d'anthropologie de Paris, 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4425755/f214.image.r=Divy.langFR</ref>. De manière plus générale, on prête à saint Divy le pouvoir de guérir des diverses maladies des yeux.
Saint-Divy, malgré son isolement les siècles passés, a inspiré les poètes. Auguste Brizeux a consacré ce poème à saint Divy<ref name="gallica-12148-bpt6k2076955-f138" /> :
Guillaumme Kernéis, né en 1680 à Kerauzaos en Saint-Thonan, décédé le Modèle:Date à Landerneau, fut le premier à s'installer à Kerdalaun, dont ne partie des terres lui fut apportée en dot par son épouse Catherine Le Roy, originaire de Kerkreac'h en Ploudaniel ; ils eurent 4 enfants dont :
Christophe Kernéis, né en 1720 à Kersaint, époux de Marie-Marguerite Morvan, de Kergaradec en Gouesnou fut maire de Saint-Divy durant de nombreuses années. Il décéda en 1814, laissant 3 enfants dont :
Gabriel Kernéis, marié à Abhervé Guéguen, de Meannou, fit le commerce des étalons et le blanchissage de la toile. Il fut maire de Saint-Divy jusqu'à sa mort en 1851, et eut 8 enfants dont :
Alain Kernéis, marié avec Marie-Yvonne Kerouanton, de Trénéguer, fut aussi maire et eut 6 enfants dont :
Augustin Kernéis, né le Modèle:Date, marié avec Marie-Yvonne Kermarrec, de Kerdalais en Guipavas eut 10 enfants dont :
Jean Kernéis, maire de Saint-Divy de 1920 à après 1937.