Marc-Guillaume-Alexis Vadier
Modèle:Infobox Personnalité politique Marc-Guillaume-Alexis Vadier, surnommé le Grand Inquisiteur, né le Modèle:Date de naissance à Pamiers et mort le Modèle:Date de décès à Bruxelles, est un homme politique français, qui exerce pendant la période de la Révolution française.
Montagnard influent de la première partie de la Révolution française et particulièrement de la Terreur, il est surtout connu pour avoir créé le département de l'Ariège et dirigé le Comité de sûreté générale d'une main ferme, étant ainsi un des personnages essentiels de la période de la Terreur et le Modèle:Citation. Il participe, le 9 thermidor, à la chute de Robespierre, avec qui il entretient une rivalité de longue date.
Il parvient à éviter les représailles pour son rôle pendant la Terreur qui le visent à la suite de la chute de Robespierre, et survit à la Révolution, participant dans un relatif anonymat à la période du Premier Empire. Il est ensuite exilé par la loi visant les régicides, sous Louis XVIII. Il meurt à Bruxelles en 1828 à un âge avancé après avoir exprimé des remords pour sa participation au 9 thermidor.
Comme pour Robespierre, Barère ou Billaud-Varenne, son rôle exact pendant la Terreur est encore débattu par les historiens. Cependant, il est admis qu'une partie importante des mesures répressives de la Terreur et des exécutions est à attribuer au Comité de sûreté générale, qu'il dirige et qu'il participe et organise la Grande Terreur en augmentant le nombre d'exécutions avec Fouché, notamment pour en accuser Robespierre.
Biographie
Enfance et formation
Marc Guillaume Alexis VadierModèle:Note est né le Modèle:Date de naissance, au domicile de ses parents rue des Nobles à Pamiers. L'enfant étant chétif, le chanoine et curé Marast l'ondoieModèle:Sfn. Il est baptisé, le Modèle:Date-, à la collégiale Notre-Dame-du-Camp, son parrain est son oncle Lefèvre, avocat au parlement et sa marraine sa tante Catherine Vadier. Son père, GuillaumeModèle:Note Vadier, est bourgeois et receveur des décimes du clergé de la ville, et sa mère, prénommée Modèle:Citation, est née de MassotModèle:Sfn. La famille Vadier est originaire de MontièresModèle:Note, près d'Amiens, en Picardie. C'est son grand-père Pierre Vadier qui, avec son frère Guillaume, est venu à Pamiers en accompagnant leur employeur François de Camps nommé dans cette ville. Pierre Vadier s'est marié le Modèle:Date- avec Anne de Traversier, d'une famille de petite noblesse sans grande fortune. À la mort de son oncle Guillaume, son père hérite de ses biens et notamment de la maison, dite Peyroulet, située à Montaut, qu'il avait acquise pour Modèle:Unité le Modèle:Date-Modèle:Sfn.
Après avoir appris à lire et compter à la Modèle:Citation, il entre, en 1745 à Modèle:Nobr, au collège des Jésuites de PamiersModèle:Note,Modèle:Sfn. Son père meurt avant ses Modèle:NobrModèle:Sfn. Dans cet établissement, seul le latin est en usage, le français et le gascon étant interditsModèle:Sfn. Il a tout juste Modèle:Nobr lorsqu'il termine ses humanités et reçoit le prix de métrique latine. L'ouvrage offert porte une dédicace du père Arnald Puyjalon : « (...) c'était un enfant remarquable, sous tous rapports, de piété, d'intelligence, et de tempérament. En témoignage de ces qualités, je lui ai écrit cette dédicace signée de ma main et frappée du sceau du collège le Modèle:DateModèle:Sfn,Modèle:Note. »
À Modèle:Nobr, il est envoyé à Toulouse pour poursuivre ses études comme interne au collège de l'Esquile, tenu par des prêtres de la congrégation cléricale des doctrinaires, qui débute l'année scolaire, le Modèle:NobrModèle:Sfn. Il y poursuit ses études pendant trois ans. La première année est consacrée à la rhétorique et les deux suivantes à la philosophie, logique et physique. Cet éloignement alors qu'il y avait la possibilité de suivre ce niveau d'études à Pamiers ne peut venir que d'un choix de lui-même et, ou, de son entourage adulteModèle:Sfn,Modèle:Note.
Militaire (1753-1757)
Sans raisons connuesModèle:Note, il est engagé volontaire, en 1753, sous le nom de Modèle:Citation, au régiment de Piémont infanterie qui, à cette époque, dispose d'une compagnie stationnée à Toulouse. Homme de troupe, il a un comportement qui le fait remarquer par ses chefsModèle:Sfn. Vadier est promu, à Modèle:Nobr, lieutenant du régiment le Modèle:Date-Modèle:Sfn.
En Modèle:Date-, il est à Cherbourg avec son régimentModèle:Sfn. Au printemps 1757, le régiment de Piémont fait partie de l'armée du prince de Soubise, qui rentre en Allemagne et remonte la vallée du Main pour rejoindre les troupes impérialesModèle:Sfn. Son régiment atteint Landau le Modèle:Nobr, puis il passe à Gotha le Modèle:Nobr avant de s'établir, lendemain, au Modèle:Citation. Le Modèle:Date, le régiment est engagé dans la bataille de Rossbach près de la petite ville de BraunsbedraModèle:Sfn. C'est une lourde défaite pour l'armée de Soubise, le régiment de Piémont est décimé, sans compter les prisonniers, il compte Modèle:Nobr et de nombreux fuyardsModèle:Sfn. Ensuite les restes de l'armée de Soubise prennent leur cantonnement d'hiver à Heiligenstadt, avant de se rapprocher de Cologne, Neuss et Düsseldorf fin décembreModèle:Sfn. Quarante-neuf officiers du régiment de Piémont reçoivent des récompenses, une majorité d'entre eux ont été blessés. Vadier, qui n'est ni blessé, ni récompensé Modèle:Citation.
Bourgeois et notable à Pamiers
Propriétaire terrien et famille
Ayant démissionné de l'armée, en Allemagne, fin Modèle:Date-, on ne retrouve Vadier que le Modèle:Date-, à Pamiers. Il a Modèle:Nobr, lorsque sa mère lui donne ses biens en échange d'une pension alimentaire et l'usage d'une petite maison jouxtant la sienneModèle:Sfn.
Le Modèle:Date-, Vadier se marie avec Jeanne-Marie Lavigne dans la collégiale Notre-Dame de Camp de Pamiers. Jeanne-Marie est membre d'une famille bourgeoise originaire de Pamiers, elle apporte en dot Modèle:Unité comme l'indique le contrat de mariage signé, à Pamiers, chez le notaire Conferon. De cette union vont naître huit enfants, six garçons et deux filles, mais seuls quatre garçons vont survivre à l'âge de la petite enfance : Jacques-Roger, dit Carpe, Vadier ; Marc Vadier (?-1791)Modèle:Note ; Jean-Baptiste, dit Nicol, Vadier ; et Montaclar VadierModèle:Sfn.
Le Modèle:Date-, il achète la seigneurie du Carla : composé d'un bourg, ancienne place fortifiée située sur un piton rocheux, et de terres dans la vallée. Cet achat ne doit pas le satisfaire car il l'échange, le Modèle:Date-, contre un domaine, dénommé Nicol, constitué uniquement de terres et situé en limite de sa propriété de PeyroutetModèle:Sfn. La propriétaire est Rose-Victor Lavaise épouse de Laurent Angliviel de La BeaumelleModèle:Sfn. La transaction, entre Vadier et Rose-Victor Lavaise, a lieu dans la propriété de celle-ci, dite métairie de NogarèdeModèle:Sfn.
Vadier, fait défricher Modèle:Nobr sur ses domaines de Peyroutet et Nicol, entre le mois d'Modèle:Date- et le mois de Modèle:Date-. L'ensemble des terres de ses domaines de Peyroutet, de Nicol et de Belpech, à la limite de l'Ariège et de l'Aude, forment un ensemble de Modèle:Nobr, dont la valeur totale est estimée à Modèle:UnitéModèle:Sfn. La surface de ses domaines place Vadier, après Cazes et Dardigna, à la troisième place des grands propriétaires résidant sur place.
Conseiller à la sénéchaussée et au présidial
En Modèle:Date-, la mort de Jean-Baptiste Daliot de Lafage entraîne la vacance d'une charge de conseiller à la sénéchaussée et présidial de Pamiers. Vadier est intéressé, mais il lui manque les titres universitaires. Il travaille en auditeur libre et il est reçu bachelier à l’université de Toulouse, le Modèle:Date-. Il s'inscrit comme avocat et il rachète cette charge toujours vacante à la famille du défuntModèle:Sfn.
Le 8 août 1770, il obtient du roi les provisions de la charge de conseillerModèle:Sfn. Néanmoins, son installation est retardée à cause de l'opposition du parlement de Toulouse, où le premier avocat, Modèle:Citation, s'oppose à la remise des arrêts la permettant. Ce refus plusieurs fois exprimé provoque une plainte de la chambre du Conseil auprès du parlement, argumentant sur le fait que l'exécution des ordres du roi sont exécutoires et ne peuvent être retardésModèle:Sfn. Après une mise en demeure du parlement de Toulouse, la cérémonie d'enregistrement a finalement lieu le Modèle:Date-Modèle:Sfn.
Les affaires à traiter sont le plus souvent de petite importance. Vadier est aimable et attentif aux avis de ses collègues, il présente le sien mais accepte facilement d'en changer si les arguments présentés lui paraissent valables. Cette attitude fait qu'on le choisit souvent pour être syndicModèle:Sfn. Néanmoins, il fait également attention au bon déroulement des procédures : lorsqu'en 1777 un greffier ajoute dans un jugement des notes pouvant contredire ses décisions, il porte plainteModèle:Sfn. En 1778, il est choisi pour être l'un des accompagnateurs du juge-mage pour représenter le présidial pour exprimer des condoléances auprès du fils de François Armand d’Usson marquis de Bonnac qui vient de mourirModèle:Sfn.
En 1788, Vadier jouit d'une popularité certaine dans le comté de Foix du fait qu'il a, dans le cadre de sa fonction au présidial, défendu avec ardeur les déshérités et qu'il a avec la même force poursuivi les Modèle:CitationModèle:Sfn. Il est « frère vénérable » de la franc-maçonnerie<ref name="CHRF">Modèle:Ouvrage.</ref>.
États généraux de 1789
Élections à Pamiers
Le roi Louis XVI, accédant à la demande de Loménie de Brienne promet, le Modèle:Date, de réunir les États généraux le Modèle:Date-Modèle:Sfn. Cette décision agite la population du comté de Foix car la dernière réunion de ces États date de 1614 et le roi est populaire. Jean-Baptiste de Marquié-Cussol, président du présidial depuis le Modèle:Date-, et Vadier, qui partage ses idées, adressent, au nom du présidial dont ce n'était pas la fonction, un mémoire au roi. Ils demandent que la représentation du comté ne soit pas du même ordre que celle des états de Foix argumentant sur le fait que le territoire de la sénéchaussée est différent de celui du comté. Puis ils ajoutent une nouvelle revendication qui est que le tiers doit avoir autant de représentants que ceux de la noblesse et du clergé réunisModèle:Sfn.
Après l'échec d'un coup de force de l'évêque de Pamiers, Joseph-Mathieu d’Agoult, qui voulait se faire nommer représentant aux états généraux avant la réunion des états généraux, celle des états de Foix ouvre à Pamiers le Modèle:Date. Les échanges sont houleux et les discussions sur le mode de représentation se poursuivent jusqu'au Modèle:Date-, date de la décision de Louis XVI sur l'organisation électorale. Pour Pamiers, l'avis de Marquié-Cussol et Vadier a été entendu, il faut élire quatre députés dont deux du tiers. Par ailleurs c'est Marquié-Cussol qui est mandaté pour organiser les électionsModèle:Sfn.
Vadier est élu, à Modèle:Nobr le Modèle:Date, député du tiers représentant de la sénéchaussée de Pamiers aux États généraux de 1789Modèle:Sfn. Le Modèle:Nobr, il prête serment, avec les trois autres députés, le deuxième représentant du tiers Georges Bergasse de Laziroules, le représentant du clergé : Jean Bernard Font et celui de la noblesse Mathieu Louis Armand d'Usson, devant plus de 800 délégués, dans l'église des Frêres-PrêcheursModèle:Sfn. Ce serment précise que ces députés doivent à leurs mandants Modèle:Citation.
Député aux États généraux à Versailles
Les députés Vadier et Bergasse-Laziroule rejoignent Versailles pour l'ouverture de la session des états généraux le Modèle:Date. Ils participent « avec enthousiasme à toutes les résolutions énergiques des communesModèle:Sfn ». Le Modèle:Date, le procès-verbal du serment du Jeu de paume enregistre la présence des députés du Tiers-état de Pamiers Bergasse-Laziroule, qui signe « Laziroule »Modèle:Sfn, et VadierModèle:Sfn.
Député à l'Assemblée constituante (1789-1791)
Premières actions
Après la création de l'Assemblée constituante de 1789, on retrouve les députés du Tiers, Vadier et Bergasse-Laziroule, dans la nuit du 4 août 1789, lorsqu'ils votent l'abandon des privilèges de leur province et des communautésModèle:Sfn. Ce vote allant à l'encontre des avis du cahier de leurs mandantsModèle:Sfn, ils envoient une lettre-circulaire pour en demander l'approbation aux communautés du territoire. Le « conseil politique de Foix », réuni le Modèle:Nobr, approuve ce vote. Il est suivi par la majorité des communautés du comté de Foix, seules quelques villes ne répondent pas. Les « patriotes » créent un comité pour relancer les retardataires. La ville d'Ax approuve le Modèle:Nobr mais le conseil politique de Pamiers demande des avis et fait des démarches qui repoussent sa réponseModèle:Sfn.
Les décisions prises par l'assemblée ont immédiatement des répercussions sur les territoires et notamment celui du comté de Foix. Les députés Vadier et Bergasse-Larizoule, qui ont voté favorablement ces textes, interviennent localement, notamment le Modèle:Nobr lorsqu'ils conseillent à la municipalité de Pamiers de remplacer l'octroi sur le vin, qui est supprimé, par « un impôt sur tous les contribuables »Modèle:Sfn. Vadier est un jacobin inflexible et fanatique<ref name=":1">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=":5">Modèle:Ouvrage</ref> et est particulièrement violent, se déplaçant en Ariège avec des hommes armés à ses côtés<ref name=":3">Modèle:Ouvrage</ref>. Il se distingue aussi par son accent gascon, qui le fait remarquer<ref name=":8" />.
Création du département de l'Ariège
Vadier s'implique particulièrement lors de la discussion sur la division de la France en départements qui s'ouvre le Modèle:Date. Il s'oppose aux représentants du Languedoc, du Roussillon, du Comminges et du Couserans qui veulent se partager le territoire du comté de Foix, en proposant la création d'un département de l'Ariège en y ajoutant Mirepoix et le Couserans et en cédant un chef-lieu de district aux dépens du territoire de Pamiers. Cela permet au pays de Foix de devenir le centre du nouveau département et à la ville de Foix d'en être le chef-lieuModèle:Sfn. Le Modèle:Nobr, Vadier et Bergasse-Larizoule écrivent « Pamiers et Foix doivent se réunir sans perdre de temps pour faire les démarches convenables auprès des villes de Saint-Girons et de Mirepoix et autres pour la formation du départementModèle:Sfn ». Le découpage proposé par Vadier est retenu et devient comme une référence pour les discussions encore en cours pour les autres départements. Le Modèle:Date-, Vadier, Bergasse-Larizoule et Jean Bernard Font signent, à Paris, l'accord définitif de la création du département de l'AriègeModèle:Sfn.
Affaire de Pamiers
Le Modèle:Date, Vadier va, pour la première fois prendre la parole à la tribune de l'assemblée, son intervention est inscrite à la séance du soir. Il s'agit d'une affaire dont il n'a eu connaissance que bien après les faits : le Modèle:Nobr, Jean-François Darmaing est devenu maire de Pamiers et s'est opposé à Marquié-Cussol, qui est à la tête de la Garde nationale. Leur conflit a provoqué des affrontements violents entre leurs partisans. Darmaing, lâché par sa municipalité, à l'instigation de Marquié-Cussol, s'enfuit et se cache à Foix avec quelques proches. À la tribune, Vadier demande la destitution de Darmaing de sa fonction, l'annulation de ses arrêtés et la mise en place d'une instruction pour Modèle:Citation : l'assemblée est favorable à ces mesuresModèle:Sfn.Cette « affaire », importante en Ariège mais insignifiante à Paris, prend une certaine importance du fait de réactions violentes, dans la presse, contre le député. L'abbé Royou, dans le numéro du Modèle:Date- de son journal L'Ami du roi, ironise avec férocité sur l'homme : Modèle:Citation. Jacques Mallet du Pan dans le Mercure de France, fait de même : Modèle:Citation. Vadier est profondément outragé mais l'affaire en restera là, car Camille Desmoulins ne publie pas la réponse qu'il lui a envoyéModèle:Sfn.
Contre le roi
arrivée du roi à Paris, le Modèle:Date-.
Par Jean Duplessis-Bertaux.
Après la fuite du roi à Varennes Vadier est furieux et croit en l'existence d'un complot visant à abattre la Révolution<ref name=":1" />. Il prend pour la première fois la parole sur l'inviolabilité royale, le Modèle:DateModèle:Sfn et parle du roi comme d'un Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,Modèle:Sfn. Vadier est le plus virulent des opposants à ce principeModèle:Sfn :
Vadier, à la même tribune, se rétracte dès le lendemain. Il fait vœu d'obéir et de respecter la décision de l'Assemblée en faveur de l'inviolabilité, invoquant malgré tout sa liberté de représentant ; ce qui provoque la colère de Marat dans le numéro de L'Ami du peuple du Modèle:Date-Modèle:Sfn. Il fait partie de la Montagne et vote la mort de Louis XVI sans appel ni sursis après l'avoir beaucoup attaqué pendant le procès<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Président du Comité de sûreté générale et Terreur
Il est élu par 235 suffrages sur 313 votants à la Convention en 1792.
À partir de Modèle:Date-, il devient président et doyen du Comité de sûreté générale, organe policier et répressif de la Terreur et devient le Modèle:Citation sous la Terreur, selon Olivier Blanc<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Vadier se brouille rapidement avec Robespierre, notamment en raison de son athéisme militant et de la création du bureau de police générale par le Comité de salut public<ref name=":6">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=":4">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=":10">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, alors qu'il essaie de contrôler la répression<ref name=":3" />. Sous sa direction, le Comité de sûreté générale devient un Modèle:Citation<ref name=":5" />.
En nivôse an II (Modèle:Date-), avec Amar, il dénonce les malversations de Fabre d'Églantine, Chabot et de leurs complices, comme Danton et est à l'origine du procès ciblant les Dantonistes<ref name=":4" />. Il appelle Danton le Modèle:Citation dans le cadre de ses attaques<ref name=":8">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=":12">Modèle:Ouvrage</ref>. Il semblerait que lui et Amar soient les principaux responsables de la mise en procès des Dantonistes<ref name=":12" />. Il intervient directement auprès de Fouquier-Tinville pour lui demander de faire guillotiner certains accusés<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Vadier préside la Convention lorsque l'abolition de l'esclavage est votée au milieu des cris de Modèle:Citation<ref name=":6" />. Il participe aussi à la mise en place du procès de Camille Desmoulins qui l'a mis en cause dans le Vieux Cordelier en déclarant à propos de Vadier : Modèle:Citation<ref name=":5" />. Il est en lien avec Joséphine de Beauharnais, qui est une de ses connaissances<ref name=":9">Modèle:Ouvrage</ref>. Elle intervient auprès de Vadier pour libérer un de ses proches, mais cela ne porte pas de fruits, il la soupçonne à la place et la fait emprisonner<ref name=":9" />. Il entretient aussi des liens de proximité avec Joseph Fouché<ref name=":11">Modèle:Ouvrage</ref>. Vadier est aussi à l'origine de l'emprisonnement du député franco-américain Thomas Paine<ref>Modèle:Lien web</ref>; il défend ensuite son incarcération par le fait qu'il ne serait pas américain mais anglais car né au Royaume-Uni<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Après le 22 prairial an II (Modèle:Date-), les débats publics étant supprimés au Tribunal révolutionnaire, il fait traduire ceux dont il veut se venger : à peine la loi votée, plusieurs habitants de Montaut et précisément ceux qui se sont opposés à l'érection de ses terres en seigneurie <ref>AN,F/7/4435/II,7</ref>, également son ancien avocat Darmaing, sont renvoyés au tribunal révolutionnaire et exécutés<ref>les papiers de l'affaire Darmaing: AN, F/7/1,II, 34-46 et W/560/7</ref>. Selon le comte de Folmon, il fait lancer le grand procès des membres du parlement de Toulouse<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il est aussi l'un des acteurs importants de la lutte que se livrent les deux comités de gouvernement, le Comité de sûreté générale et le Comité de salut public, chacun essayant de prendre l'ascendant sur l'autre<ref name=":3" />,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Lors de ce conflit, il fait espionner Robespierre par Taschereau, mais celui-ci le trahit et rapporte plutôt ses actions à Robespierre<ref name=":6" />.
En germinal an II (Modèle:Date-), il participe à la mise en place de la conspiration des prisons, une sorte de complot visant à faire exécuter tous les prisonniers détenus à Paris<ref name=":13">Modèle:Lien web</ref>. Il appuie le projet de Barère de faire fusiller tous les prisonniers de guerreModèle:Référence souhaitée. Avec Fouché, il participe et organise la Grande Terreur en augmentant le nombre d'exécutions, notamment pour en accuser Robespierre<ref name=":2">Modèle:Ouvrage</ref>.
Le 26 prairial an II-Modèle:Date, Élie Lacoste présente son rapport sur la prétendue conspiration de Batz, qui aboutit à l'exécution de cinquante-quatre personnes. Vadier lit encore à la Convention le dossier à charge, constitué de fausses preuves, contre Catherine Théot, ridiculisant le Culte de l'Être suprême défendu par Robespierre<ref name=":10" />,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Thermidor et suites
Après avoir été visé par Robespierre dans son dernier discours comme un Modèle:Citation<ref name=":3" />,<ref name=":6" />, il participe à la chute de Robespierre en prenant la parole contre lui, les 8 et 9 thermidor, à la Convention et en s'écriant : Modèle:Citation en le visant<ref name=":0">Modèle:Chapitre</ref>. Il lui reproche aussi sa protection de prêtres<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Les raisons qui motivent son choix sont probablement la volonté de contrôler l'appareil répressif de l'État et la volonté de ne pas être la cible d'une purge robespierriste<ref name=":3" />.
Après la chute de Robespierre, il est accusé par Lecointre, Courtois, Fréron et Darmaing fils (Jean-Baptiste), d'avoir couvert les exactions de la TerreurModèle:Sfn.
Il vote pour la mise en accusation de Carrier, le responsable des noyades de Nantes<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. Le Modèle:Date républicaine-, une enquête est diligentée au nom de la Convention contre les « Quatre » du Comité de l'an II, Barère, Collot d'Herbois, Billaud-Varenne, et lui-même<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,Modèle:Sfn. Lorsque l'enquête est votée, il monte à la tribune avec un pistolet à la main en menaçant de se suicider si la Convention ne rend pas justice à ses Modèle:Citation<ref name=":13" />. Il doit être ceinturé par plusieurs députés<ref name=":5" />. Il est arrêté et malmené par des Muscadins, des groupes de jeunes gens réactionnaires, royalistes et généralement d'extraction bourgeoise, dans le faubourg Saint-Antoine mais il en ressort indemne<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. À la suite de l’insurrection de germinal an III, il est condamné à la déportation avec les « Quatre »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, mais il parvient à se cacher jusqu’à l’amnistie votée à la séparation de la Convention<ref name=":0" />,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Sous le Directoire, il apporte son soutien à la Conjuration des Égaux de Babeuf, mais est acquitté par la Haute-Cour de Vendôme. Il demeure toutefois en prison, à l'île Pelée, près de Cherbourg<ref name=":0" />,<ref>Roger Caratini, Dictionnaire des personnages de la Révolution, Paris, Le Pré aux Clercs, 1988.</ref>, jusqu’en l’an VIII (1799), puis libéré par Cambacérès après une intervention de son ami Fouché<ref name=":11" /> et se fait oublier à Chartres.
Il est placé sous surveillance sous le Consulat et l'Empire puis est exilé comme régicide en 1816<ref name=":8" />,<ref name=":0" />.
Exil et mort en Belgique
Il ne remet jamais en cause ou en question ses actions pendant la Terreur<ref name=":0" />,<ref name=":7">Modèle:Ouvrage</ref> mais déclare avoir fait une erreur lors du 9 thermidor à l'un de ses amis, avant de partir en exil<ref name=":7" />. De la même manière, à la fin de sa vie, il déclare<ref name=":8" />,<ref>Modèle:Article</ref> :
J’ai quatre-vingt-douze ans, la force de mes opinions prolonge mes jours ; il n’y a pas, dans ma vie, un seul acte que je me reproche, si ce n’est d’avoir méconnu Robespierre et d’avoir pris un citoyen pour un tyran.
À plus de Modèle:Nobr, Marc-Guillaume-Alexis Vadier meurt le dimanche Modèle:Date de mort- à Modèle:Nobrs, dans la petite maison qu'il habite au Modèle:Nobr de la rue des Douze Apôtres, à BruxellesModèle:Sfn. Son décès est déclaré le seize, par l'avocat Jean-François-Hippolyte Tussau, son gendre, et Adrien-Alexandre Cadot, négociantModèle:Sfn. Il est alors inhumé dans l'ancien cimetière de Bruxelles à Saint-Josse-ten-Noode, où sa fille et son gendre font réaliser un monument à côté de celui de Jacques-Louis DavidModèle:Sfn.
Postérité
Histoire
Les historiens discutent encore pour voir la portée de l'action de Vadier et son rôle au sein de la Révolution et surtout au sein de la Terreur<ref name=":6" />. Bien qu'il soit membre des thermidoriens, il est admis qu'une partie importante des mesures répressives de la Terreur et des exécutions est à attribuer au Comité de sûreté générale, qu'il dirige, sans compter qu'il accroît le nombre d'exécutions pendant la Grande Terreur pour en charger Robespierre<ref name=":3" />,<ref name=":2" />,<ref>Modèle:Ouvrage</ref> .
Art
Vadier dans la littérature
Vadier est une figure présente dans l'imaginaire hugolien, il est cité à plusieurs reprises par Victor Hugo ; notamment dans son dernier roman, Quatrevingt-treize<ref>Modèle:Ouvrage</ref> et dans Littérature et philosophie mêlées, où il dit : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Il est un personnage froid dans une pièce de Romain Rolland<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Vadier dans la peinture
Vadier au cinéma et au théâtre
- 1964 : Pierre Asso, interprète Vadier dans le téléfilm La Terreur et la Vertu : Danton - Robespierre de Stellio Lorenzi.
- 1974 : Gérald Denizot, interprète Vadier dans le téléfilm Saint-Just et la Force des choses de Pierre Cardinal.
- 1988 : Paul Le Person, interprète Vadier dans le spectacle La Liberté ou la mort de Robert Hossein.
- 1989 : Michel Subor, interprète Vadier dans le film La Révolution française de Robert Enrico et Richard T. Heffron.
Ouvrages de Vadier
Notes et références
Notes
Références
Bibliographie
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Webographie
Voir aussi
Articles connexes
- Comté de Foix, États de Foix, Ariège (département)
- Pamiers, Foix
- Révolution française
- Comité de sûreté générale
- Domaine de Peyroutet-Vadier
Liens externes
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