Liêm Hoang-Ngoc

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Liêm Hoang-Ngoc, né le Modèle:Date à Saïgon, est un économiste et homme politique français.

Il est élu député européen du Parti socialiste en 2009, mandat qu'il conserve le temps d'une législature, jusqu'en 2014. L'année suivante, en désaccord avec la politique du gouvernement socialiste, il fait scission et fonde sa propre formation politique, la Nouvelle Gauche socialiste. En 2016, il est élu conseiller régional d'Occitanie.

Il rejoint en 2016 La France insoumise ; son parti change alors de nom pour Les Socialistes insoumis. Mais ce rapprochement ne perdure pas plus d'un an, en raison d'un désaccord sur les listes présentées aux élections européennes de 2019.

Biographie

Jeunesse et études

Né à Saïgon, Liêm Hoang-Ngoc arrive en France en 1968 avec ses parents qui s’installent à Amiens.

Après des études secondaires au lycée Louis-Thuillier d'Amiens, il intègre l'université de Picardie puis l'université Panthéon-Sorbonne où il obtient un doctorat en sciences économiques.

Il soutient sa thèse d'habilitation à diriger des recherches en 2003.

Parcours professionnel

Entre 1992 et 1994, il est chercheur à l'Institut de recherches économiques et sociales. Il est nommé maître de conférences à l'université Panthéon-Sorbonne en 1994 et est membre du laboratoire Matisse (unité mixte de recherche du Centre d'économie de la Sorbonne, [[Université Panthéon-Sorbonne|Paris Modèle:Rom-maj]] - CNRS).

En 1996, il est l'un des initiateurs de l'« appel des économistes pour sortir de la pensée unique ». Il est le fondateur de l'éphémère revue Pétition en 1998. Il participe à la fondation d'ATTAC comme membre du conseil scientifique. En 2008, Il fait partie des animateurs du club de pensée « La Forge », initié par Noël Mamère et Benoît Hamon et est chroniqueur économique sur France Inter.

En 2000 il est membre de la mission interministérielle pour la célébration de la loi de 1901.

Il est aussi présent dans les médias en contribuant depuis 2003 à la rubrique « à contre-courant » de Politis et en 2008 il a été chroniqueur économique sur France Inter, en binôme avec Bernard Maris pour la rubrique de Modèle:Heure « l’autre économie ».

Il obtient en 1990 le prix Jacques Tymen de l'Association d'économie socialeModèle:Refnec.

Parcours politique

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Logo de la Nouvelle Gauche socialiste

Engagé en politique au Parti socialiste, où il est proche d'Henri Emmanuelli, il est cofondateur du club Démocratie-Égalité (2001), secrétaire général du courant Nouveau Monde (2002) et membre du conseil national du parti depuis 2003. Il est secrétaire national adjoint à l'économie du Parti socialiste de 2008 à 2012 et membre du bureau national du parti à partir de 2012 et ce, jusqu'à sa démission en 2015.

Il est élu député européen socialiste le Modèle:Date- sur la liste présentée par le Parti socialiste dans la région Est. Il siège alors au sein de la commission des affaires économiques et monétaires, de la délégation pour les relations avec les pays de l'Asie du Sud-Est et l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est et il est membre suppléant de la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs.

Représentant élu du Parlement européen au Comité consultatif européen de la statistique en 2013 et en 2014, il est l'un des eurodéputés français les plus actifs<ref name="Slate">Modèle:Lien web.</ref>. Lors des élections européennes de 2014, il ne se représente pas, n'étant pas investi par le PS qui lui préfère Emmanuel Maurel<ref name="Slate"/>.

Il fonde avec Philippe Marlière le « club des socialistes affligés » le Modèle:Date-. Si, en 2014, il expliquait ne pas vouloir Modèle:Citation, l'économiste et ancien député européen a changé d'avis. Faisant le constat de l'échec des « frondeurs » du PS à infléchir la politique économique de François Hollande, il décide de quitter le Parti socialiste en estimant que Modèle:Citation et lance un nouveau parti, la Nouvelle gauche socialiste en espérant former une coalition avec Modèle:Citation

Lors des élections régionales de 2015 en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, il est candidat au premier tour sur la liste « Nouveau monde en commun » dirigée par Gérard Onesta<ref>Modèle:Lien web.</ref>, puis élu au second tour sur la nouvelle liste menée par Carole Delga (fusionnée avec « Nouveau monde en commun »)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dès le début de la mandature, lui et les autres représentants de la Nouvelle gauche socialiste se désolidarisent de la majorité régionale<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Il rejoint le mouvement de La France insoumise et soutient Jean-Luc Mélenchon pour l'élection présidentielle de 2017<ref>Modèle:Article.</ref>. Il est candidat aux élections législatives de 2017 dans la Haute-Garonne ([[Quatrième circonscription de la Haute-Garonne|Modèle:4e]]), pour La France insoumise<ref>Modèle:Article.</ref>. Il est en ballotage au premier tour avec 21,02 % des voix, en Modèle:2e, et il est battu au Modèle:2e avec 48,09 % des voix<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En juillet 2018, il suspend sa participation à la France insoumise pour protester contre la composition de la liste du mouvement pour les prochaines élections européennes, dans laquelle les places éligibles sont uniquement occupées par des proches de Mélenchon<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les Socialistes insoumis déplorent à cette occasion que la liste prévue Modèle:Citation<ref>Julia Hamlaoui EUROPÉENNES. LIÊM HOANG NGOC SUSPEND SA PARTICIPATION À LA FRANCE INSOUMISE L’Humanité, 2 juillet 2018</ref>.

Il participe à la campagne d'Arnaud Montebourg pour l'élection présidentielle de 2022<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Après le retrait de ce dernier, Liêm Hoang-Ngoc et la Nouvelle Gauche socialiste soutiennent la candidature communiste de Fabien Roussel<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En Modèle:Date-, la NGS participe à la formation de la Fédération de la gauche républicaine, aux côtés des chevènementistes du Mouvement républicain et citoyen (MRC), de la Gauche républicaine et socialiste, de L’Engagement (Mouvement presidé par Arnaud Montebourg) ainsi que des Radicaux de gauche (LRG), scission du PRG<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Principales contributions

Modèle:Section à sourcer

Post-keynésianisme et courbe de Philips

Les travaux de Liêm Hoang-Ngoc proposent une lecture post-keynésienne de la réalité économique. Ils portent notamment sur les effets macroéconomiques de la répartition des revenus.

Dans Le Fabuleux Destin de la courbe de Phillips (2007), Liêm Hoang-Ngoc défend avec Marc Lavoie une interprétation post-keynésienne de l’inflation et du chômage. La relation inverse entre l’inflation et le chômage, mise en évidence par Phillips en 1958, puis Samuelson et Solow en 1960, comporterait un plateau<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Dans une fourchette donnée de taux d’utilisation des capacités de production encadrant le taux normal (estimé à 85 %), les fluctuations du chômage ne produiraient pas d’effet sur l’inflation. La baisse du chômage ne créerait de l’inflation qu’au-delà d’un certain taux d’utilisation des capacités de production. Symétriquement, la hausse du chômage serait déflationniste en dessous d’un certain taux.

Crise des subprimes

Dans Sous la crise, la répartition des revenus (2009), il propose une lecture de la crise des subprimes à partir d’un modèle néo-kaleckien<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il considère que, sous ses aspects financiers, la crise de 2008 est avant tout due à l’évolution inégalitaire de la répartition des revenus, intervenue au sein du capitalisme financier. La dynamique de l’économie est dès lors devenue tributaire du surendettement privé et public.

Question fiscale

Plusieurs ouvrages de Liêm Hoang-Ngoc portent sur la question fiscale. Vive l’impôt ! (2007) trace les grandes lignes de l'histoire du système fiscal français depuis la Révolution. Il soutient que l'impôt progressif représente un pilier du modèle républicain où chaque citoyen participe à la solidarité nationale selon sa faculté contributive.

Il confronte les projets de réforme fiscale défendus d'un côté par les néo-conservateurs, de l’autre par les progressistes. S'agissant du mode de financement de la protection sociale universelle, relevant de la solidarité nationale, il justifie son financement par l'impôt et non par la cotisation.

Il critique le projet de remplacement de la cotisation sociale par la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), Modèle:Pas clair, scénario privilégié par les conservateurs. Liêm Hoang-Ngoc prône, d'une part, le basculement des cotisations sociales vers une contribution sociale généralisée (CSG) fusionnée avec l'impôt sur le revenu, d'autre part la création d'une CSG entreprise, assise sur l'ensemble de la valeur ajoutée (salaires + profits), en remplacement de la cotisation patronale.

Dans Il faut faire payer les riches (publié avec Vincent Drezet en 2010), les auteurs explorent quelques scénarios de fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG. L'assiette de la CSG est la plus large qui soit parce qu’elle concerne tous les revenus. Elle est individualisée et ne comporte pas de niches fiscales. La fusion peut consister à greffer sur l'assiette de la CSG un barème progressif, afin de financer les dépenses à caractère universel selon le principe de la faculté contributive du citoyen. La politique familiale ne passe plus, dans ce scénario, par le canal du quotient familial, mais par un crédit d'impôt universel et forfaitaire par enfant. Liêm Hoang-Ngoc et Vincent Drezet montrent que cet impôt sur les flux (le revenu) ne suffit pas à freiner l'accumulation de la rente, s'il n'est pas complété par un impôt sur le stock de patrimoine des individus. Les auteurs justifient ainsi l'existence d'impôts sur le patrimoine, dont l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) est la version française. Ils discutent de l’assiette et du barème d'un futur impôt général sur le patrimoine.

Épistémologie de l'économie

Modèle:Article détaillé Liêm Hoang-Ngoc questionne également le statut de science dure parfois attribué à une science économique réputée neutre de tout jugement de valeur. Dans Les Théories économiques, petit manuel hétérodoxe (2011), il remet en cause les présentations orthodoxes de la pensée économique et propose une histoire hétérodoxe des théories économiques, des classiques à nos jours, en mettant en exergue leurs implications politiques et leur fonction idéologique.

Critiques de la Troïka et de l'Union européenne

Liêm Hoang Ngoc est le co-auteur du rapport d’enquête adopté le Modèle:Date- par le Parlement européen sur l'action de la Troïka (composée de la Banque centrale européenne (BCE), la Commission européenne et le Fonds monétaire international) mise sur pied par les États de la zone euro pour traiter la crise de la dette souveraine en Irlande, en Grèce, au Portugal et à Chypre.

Dans Les Mystères de la Troïka (2014), il met en exergue les controverses que l'intervention de la Troïka a suscitées. Selon lui, l'action de la Troïka ne repose pas sur des bases juridiques solides et pose un problème de légitimité démocratique d'autant plus aigu que de nombreux désaccords sont apparus au sein-même de la Troïka. Ces différends ont notamment porté sur la nécessité d'une restructuration de la dette grecque dès 2010 (la restructuration n'aura lieu qu’en 2012) afin d'éviter une consolidation budgétaire trop brutale et favoriser la reprise de la croissance, sans laquelle le désendettement est impossible. Cette ligne, défendue par le FMI, fut rejetée par certains États et par la BCE. Différents avis se sont également exprimés lorsque, sous l’influence de la BCE, les intérêts des détenteurs seniors d'obligations ont été épargnés lors de la restructuration du secteur bancaire irlandais, dont le renflouement a essentiellement pesé sur le contribuable. Non seulement ces différends n’ont été tranchés dans aucune instance communautaire, de plus, le bilan de la Troïka est mitigé. Les pays sous programme parviennent peu à peu à accéder à nouveau au financement de leur dette souveraine par émission de titres sur le marché, mais les facteurs d’instabilité macroéconomique, présents lorsque l’assistance financière fut demandée, se sont exacerbés : la croissance tardait à revenir ou restait inférieure au taux d'intérêt de la dette. Dans les quatre pays sous programme, la réduction des déficits s'est dès lors accompagnée d’une montée continue des taux d'endettement.

Publications

Notes et références

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Voir aussi

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Liens externes

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