Nicolas François de Neufchâteau

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Modèle:Homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique

Nicolas François, dit François de Neufchâteau, puis comte François de Neufchâteau, est un écrivain, homme politique et agronome français, né à Saffais (duché de Lorraine) le Modèle:Date et mort à Paris le Modèle:Date.

Remarqué à Neufchâteau dès le collège pour ses poèmes précoces, ce qui lui vaut la reconnaissance de plusieurs académies, il suit une carrière juridique pour s'assurer un revenu plus stable que celui de sa plume. Avocat, puis magistrat, il veut voir du pays et devient, entre 1783 et 1787, procureur général auprès du Conseil supérieur du Cap Français, à Saint-Domingue. Après un retour mouvementé assorti d'un naufrage, il est pris dans les tourbillons de la Révolution et commence à avoir des responsabilités locales (dans les Vosges), puis nationales.

Député à l'Assemblée législative entre 1791 et 1792, sa modération le pousse à la prudence sous la Convention. Il est néanmoins emprisonné plusieurs mois sous la Terreur. Par deux fois ministre de l'Intérieur sous le Directoire, il est brièvement l'un des cinq directeurs entre 1797 et 1798. Celui qui se fera qualifier de « girouette » à la Restauration devient sénateur un mois après le coup d'État du 18 Brumaire. Sous l'Empire, il est pendant deux ans (1804-1806) président du Sénat conservateur, assemblée toute dévouée à Napoléon. Sa carrière culmine lorsqu'il est créé comte de l'Empire en 1808. Il parvient à tirer son épingle du jeu lors du retour de Louis XVIII en conservant son fauteuil à l'Académie française.

Administrateur sage et éclairé, c'est pour ses poèmes que François de Neufchâteau pensait pouvoir passer à la postérité. Il n'est toutefois considéré que comme un « habile rimeur », produit par excellence du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Sa passion pour l'agronomie et l'industrie, qui lui fit ressusciter les comices agricoles et instituer la première « exposition publique des produits de l'industrie française », peut être finalement considérée comme sa contribution la plus marquante.

Biographie

Les origines

Né à Saffais (un village d'une centaine d'habitants au sud-est de Nancy) le Modèle:Date-, Nicolas François<ref>De nombreuses sources mentionnent à tort les prénoms « Nicolas Louis », mais son acte de baptême (Actes de baptême Saffais 1663-1792, Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, Modèle:Nobr, Modèle:Date-, Modèle:Nobr), l'acte de son deuxième mariage (Actes de mariage Mirecourt 1782-1783, Archives départementales des Vosges, Modèle:Nobr, Modèle:Date-, Modèle:Nobr Modèle:URL), et son acte de décès (Actes de décès Modèle:Nobr 10 au 12/01/1828, Archives de Paris, Modèle:Nobr, Modèle:Date-, acte reconstitué le Modèle:Date-, Modèle:Nobr) n'indiquent que Nicolas comme prénom. (Les actes de ses autres mariages et des décès de ses épouses ont disparu dans l'incendie des Archives de Paris, en mai 1871.) Saffais n'est situé qu'à une demi-douzaine de kilomètres de Saint-Nicolas-de-Port, où Nicolas de Myre est vénéré comme saint patron de la Lorraine. Il était autrefois très fréquent dans la région de faire porter son nom aux garçons pour les mettre sous sa protection.</ref> « de Neufchâteau » est le fils de Nicolas François, « régent d'école », et de Marguerite Gillet. Nicolas François père était originaire de Barbonville, tout près de Saffais, où son père était lui aussi maître d'école ; Marguerite Gillet était née à Balléville, à une dizaine de kilomètres à l'est de Neufchâteau, mais sa famille avait des racines dans le Bassigny, où un lointain ancêtre était fondeur de cloches. À la naissance de son fils en 1750, Nicolas François est en fonction à l'école de Saffais, avant d'être transféré deux ans plus tard à Rouceux, un village jouxtant Neufchâteau. Il y reste jusqu'en 1758, date d'un nouveau transfert à Liffol-le-Grand, à une dizaine de kilomètres au sud-ouest de cette même ville. Vers 1773, Nicolas François père abandonnera son école pour devenir receveur du grenier à sel de Vrécourt, à une vingtaine de kilomètres au sud de Neufchâteau. Il y sera aussi « receveur des traites foraines<ref>Officier encaissant les droits de passage des marchands lors des foires.</ref> » et contrôleur des actes à l'église Saint-Martin de VrécourtModèle:Sfn.

Le déplacement de Nicolas François père à Vrécourt peut s'expliquer par les relations que celui-ci entretient d'une part avec Claude-Antoine Labbé, comte de Morvilliers (le nom porté par Liffol entre 1725 et 1778<ref>Paul Marichal, Dictionnaire topographique du département des Vosges comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Imprimerie nationale, 1941, Modèle:Nobr</ref>), baron de Beaufremont et de Vrécourt, et d'autre part avec Pierre d'Alsace-Hénin-Liétard, bailli d'Alsace<ref>Pour Pierre Marot Modèle:Harv, Pierre d'Alsace appartenait à « une branche de l'illustre famille flamande [des Hénin-Liétard], qui [...] jouait sur le nom d'Alsace, en vérité localité de la Flandre française, pour se prétendre issue de Thierry d'Alsace », un croisé flamand du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle qui, lui non plus, n'avait guère fréquenté l'Alsace...</ref> et commandeur hospitalier de Robécourt, village proche de Vrécourt. Le premier signale au second la précocité qu'il a décelée chez le jeune François, et le bailli d'Alsace, qui réside à Neufchâteau, s'intéresse suffisamment à lui pour le pensionner et le faire admettre en 1764 au collège de la villeModèle:Sfn,<ref>Cet établissement est parfois désigné à tort comme un collège de Jésuites. Pierre Richelet (Abeille des Vosges, Modèle:Date-) fait justement observer que les Jésuites n'ont jamais tenu de collège à Neufchâteau. L'ambiguïté semble venir du fait qu'un des régents du collège, Nicolas Vintrignier, a probablement appartenu à la Compagnie de Jésus Modèle:Harv.</ref>.

Le jeune poète

Fichier:F88-Neufchâteau-église Saint-Nicolas.jpg
L'église Saint-Nicolas de Neufchâteau. Le jeune Nicolas s'y est certainement plus d'une fois recueilli pour honorer son saint patron.

Entrant en seconde à l'âge de Modèle:Nobr, François est déjà capable de composer des poèmes dignes d'éloges, tel que celui dans lequel il exprime sa reconnaissance à son bienfaiteurModèle:Sfn : Modèle:Citation bloc En 1765, âgé d'à peine Modèle:Nobr, il publie son premier recueil de poésie, Poésies diverses, une plaquette de 44 pages. Le bailli d'Alsace produit l'extraordinaire enfant-poète, l'emmenant avec lui au château d'Agey, près de Dijon, puis à Lyon et Marseille. Malgré son jeune âge, les académies de ces trois villes l'accueillent en leur seinModèle:Sfn. L'année suivante, le triple académicien publie un nouvel ouvrage de poésie, Pièces fugitives, cette fois d'une centaine de pages, où il accole pour la première fois Modèle:Petites capitales à son patronyme<ref>Cette modification de patronyme ne se fera pas sans mal : bien que le garde des sceaux l'ait autorisé en 1776 à continuer à prendre le surnom Modèle:Petites capitales sans qu'il ait besoin de lettres patentes, le parlement de Nancy reviendra sur cette décision en 1777 et François devra à grand peine se justifier Modèle:Harv. Pendant la Révolution, François signera prudemment Modèle:Petites capitales, pour éviter de se faire prendre pour un ci-devant ; et lorsque, sous la Terreur, le toponyme « féodal » Neufchâteau sera remplacé pour un temps par Mouzon-Meuse, il reviendra même temporairement à Modèle:Petites capitales. Jusqu'aux premières années de l'Empire, il continuera ensuite à signer Modèle:Petites capitales, et ce n'est qu'en 1808, quand il sera créé comte de l'Empire, qu'il signera Modèle:Petites capitales, sans les parenthèses Modèle:Harv.</ref>. Se payant d'audace, il envoie son livre à Voltaire en l'accompagnant d'une épître de dédicace. La rapide réponse du « patriarche », elle aussi sous forme d'épître, se termine par ces vers flatteurs : Modèle:Citation bloc Pour couronner le tout, le Modèle:Date-, l'« héritier » de Voltaire, qui vient de fêter ses Modèle:Nobr, est associé à l'académie fondée par le roi Stanislas à NancyModèle:Sfn.

Entre 1767 et 1770, on le retrouve à Paris, où il se passionne pour le théâtre. Il tombe même amoureux de Sophie Arnould qu'il considère comme « la plus grande actrice de l'EuropeModèle:Sfn ». Celle-ci est cependant très courtisée, en particulier par le prince d'Hénin<ref>L'infortuné Charles-Alexandre d'Hénin-Liétard d'Alsace (1744–1794), alors amant en titre de Sophie Arnould, sera guillotiné en 1794 pour complot contre-révolutionnaire. On prête à Sophie Arnould autant de liaisons avec des femmes qu'avec des hommes, et la princesse d'Hénin fit aussi partie de ses amantes (Michel Larivière, Dictionnaire historique des homosexuel-le-s célèbres, La Musardine, 2017).</ref>, un parent de Pierre d'Alsace, le protecteur de François, et elle s'amuse probablement des soupirs du jeune poète.

Peut-être par dépit amoureux, François se retire un temps à Moselly, charmante demeure que l'évêque de Toul a construite à Chaudeney, sur les rives de la MoselleModèle:Sfn. En novembre 1770, il est nommé « professeur d'éloquence » au collège Saint-Claude, fondé l'année précédente par l'évêque<ref>Le collège Saint-Claude avait été fondé en 1769 par l'évêque Claude Drouas pour remplacer le collège Saint-Léon qui périclitait. Le terrain choisi par l'évêque était contigu à l'abbaye et au collège Saint-Léon, et les bâtiments des deux collèges se trouvent dans la rue du Collège, dans le centre de Toul (emplacement de l'actuel collège Amiral-de-Rigny). Une rue adjacente porte malencontreusement le nom de rue du collège Saint-Claude (Modèle:Ouvrage).</ref>, mais s'en trouve congédié au bout de quelques mois<ref>Marot Modèle:Harv rapporte que François « avait laissé fuser des éclats de rire peu décents en assistant aux vêpres » et « publiquement « levé les épaules » en entendant un sermon dirigé contre les déistes ». François expliquera plus tard que son renvoi « était dû au mécontentement de Modèle:Mgr pour « l'obstination à vouloir passer quelques jours hors de son collège » manifestée par le jeune professeur. »</ref>. Il s'ensuit une période mouvementée au cours de laquelle François fréquente à Strasbourg la faculté de droit en y faisant « des études légères » l'espace d'un printemps, puis revient à Toul pour l'été, cette fois au séminaire. Mais, s'y estimant persécuté, et accusé d'y avoir introduit l'esprit de l'abbaye de Thélème, il abandonne vite l'état ecclésiastiqueModèle:Sfn.

L'homme de loi

De retour à Paris à l'automne 1771, il se fait recevoir docteur en droit à Reims « sans examen et sans finance » l'année suivante sur la recommandation du chancelier Maupeou. Ce grade lui permet de se faire inscrire comme avocat au parlement de Paris, puis d'acquérir en mai 1773 la modeste charge d'avocat du roi au très petit bailliage de Vézelise, à une vingtaine de kilomètres au sud de Nancy. Mais François connaît de grandes difficultés avec l'ordre des avocats, en ébullition à la suite de la « réforme Maupeou ». Cette réforme est abandonnée à l'avènement de Louis XVI en 1774. En juillet 1775, l'ordre reproche à François ses liens avec Simon Linguet et Ignace de Mirbeck, deux avocats de ses amis favorables à la réforme ; on lui fait aussi grief de son goût pour la poésie, faisant par là allusion à son Ode sur les parlements parue quatre ans auparavant. Mais c'est probablement son projet de mariage avec la fille d'un danseur, considéré comme une mésalliance par ses confrères, qui le fait rayer peu après du barreau de ParisModèle:Sfn.

Le Modèle:Date, il épouse Marie-Madeleine Dubus, âgée de Modèle:Nobr, fille de feu Nicolas Dubus, ancien danseur de l'Opéra. Sa jeune épouse meurt malheureusement trois mois après, « perdue en cinq jours [...] [d']une fièvre putride ». Dans le même temps, il sollicite sa belle-mère pour acheter fort cher (Modèle:Unité, soit l'équivalent de Modèle:Unité) la charge de lieutenant général civil et criminel du présidial de Mirecourt. Désormais domicilié dans les Vosges, il n'en rompt pas pour autant avec Paris. Il y fréquente les salons, et s'attache aussi à la fameuse loge maçonnique des Neuf Sœurs qui vient d'y être crééeModèle:Sfn. Au cours de ses voyages entre la capitale et Mirecourt, il se lie avec le docteur Pierre Thouvenel<ref>Natif de Sauville, à seulement Modèle:Unité de Vrécourt, où Nicolas François père venait de s'installer. Sauville ne se trouve qu'à Modèle:Unité de Contrexéville.</ref>, inspecteur des eaux minérales de Contrexéville, qui vient de publier un mémoire sur leurs vertus. C'est François qui appelle l'attention d'une brillante clientèle sur les sources de Contrexéville, contribuant ainsi à l'essor de la stationModèle:Sfn.

Malgré de belles apparences, François est dans une situation financière très instable, et il cherche à revendre sa charge de lieutenant général. Il se fait héberger, à partir de décembre 1780, par le prince de Condé et s'attaque à la traduction en vers de l'Orlando furioso de l'Arioste, remis à la mode par VoltaireModèle:Sfn. Fin 1782, il se remarie à Mirecourt avec Marie Pommier, une veuve de Modèle:Nobr qui lui apporte en dot Modèle:Unité : « Je crois avoir fait une fort bonne affaire », écrit-il assez cyniquement début 1783 à l'un de ses correspondantsModèle:Sfn. Pourtant, dès avant son mariage, François méditait de quitter la ville pour de lointains pays.

Aventures caraïbes

Fichier:Cap Français - Gravure ancienne - 1728.jpg
Plan de la ville du Cap, à la côte septentrionale de Saint-Domingue. François passera trois ans et demi dans cette ancienne capitale de l'île, dont la partie occidentale était alors colonie française.
Gravure de Jacques-Nicolas Bellin (vers 1728).

Le Modèle:Date, ses vœux sont exaucés : le maréchal de Castries, secrétaire d'État de la Marine, le nomme procureur général au Conseil supérieur du Cap Français, à Saint-Domingue. Mais son voyage pour rejoindre son poste est très accidenté : sa voiture se brise non loin de Châtellerault ; à Angoulême, il s'empoisonne avec des champignons, et il tombe dangereusement malade à Bordeaux<ref name=DicoParlement>Modèle:DicoParlement</ref>. Arrivé au Cap Français en décembre 1783, il y connaît bien des déboires : le climat ne lui convient pas ; ses émoluments lui paraissent insuffisants ; il se trouve mal logé. Il accable le ministère de réclamations obsédantes, tandis qu'en Lorraine Modèle:Nobr se morfond dans sa solitude. Dès novembre 1784, il tombe malade<ref>Modèle:Harvsp. Il est soigné à l'hôpital de la Charité du Cap par un religieux, le père Merdier [sic].</ref>. Il occupe ses loisirs non seulement en progressant dans sa traduction de l'Orlando furioso, mais encore, après avoir étudié l'économie de cette colonie et les moyens de la développer, en publiant quelques opuscules dont l'un (Mémoire sur les moyens de rendre la colonie de Saint-Domingue florissante) sera, dit-on<ref name=DicoParlement/>, plus d'une fois consulté par Bonaparte.

Le Modèle:Date, après avoir notifié au ministre la nécessité où il est de prendre un congé, il embarque sur une frégate pour rentrer en France. Le navire fait malheureusement naufrage un jour plus tard, et s'échoue sur les « rochers de Mogane<ref>Ancien nom de Mayaguana, la plus orientale des îles Bahamas, à l'époque inhabitée. Les naufrages y étaient très fréquents.</ref> », au nord de Saint-Domingue. François raconte avoir passé plus de quatre heures dans sa cabine à demi-noyée, « au milieu des craquemens [sic] convulsifs du bateau couché sur le roc et dans lequel l'eau de la mer s'engouffrait de tous côtés ». Ses compagnons et lui restent sept jours dans le plus grand danger, « sans boire et sans manger, et les nuits couchés sur la dure, en proie aux légions d'insectes que le climat produit ». Un caboteur anglais ramène les naufragés au Cap, où François arrive « presque nu, brûlé par trois coups de soleil ». Dans le naufrage, il perd non seulement tout son bagage et sa fortune, mais encore sa traduction de 18 chants de l'Orlando furioso en plus de quarante mille vers décasyllabiques. Ce n'est qu'en juin 1787 qu'il obtient l'autorisation de définitivement quitter le Cap, avec une gratification de Modèle:Unité<ref>Soit Modèle:Unité.</ref> pour le dédommager de son naufrageModèle:Sfn.

De retour en Lorraine, il se retire à Vicherey, à une vingtaine de kilomètres à l'est de Neufchâteau, où sa femme possède des biens de son premier mari. Sans emploi, il vit en campagnard, occupant ses loisirs à faire des vers et de l'agriculture. Lors d'un voyage à Paris en mai 1788, il y compose Paméla ou la Vertu récompensée, une comédie en cinq actes s'inspirant des pièces de Carlo Goldoni plus que du roman éponyme de Samuel RichardsonModèle:Sfn.

Assemblée législative

Il salue avec enthousiasme les prémices de la Révolution, et rédige en 1789 le cahier de doléances de Vicherey, qui sert de modèle à celui du bailliage de Toul dont le village dépend. Il échoue de peu pour se faire élire député aux États généraux, mais, à son instigation, 45 délégués du Toulois se réunissent le Modèle:Date pour s'entretenir des différents problèmes se posant dans la partie rurale du bailliage. Le lieutenant de roi de Toul fait intervenir la maréchaussée pour interdire la réunion, et quatre personnes, dont François, sont brièvement arrêtées. Conduites à la prison de Metz pour y être incarcérées, elles sont libérées en chemin par le marquis de Bouillé, commandant de la province<ref>Bouillé avait été « gouverneur général des colonies françaises des îles sous le Vent » juste avant que François n'arrive à Saint-Domingue ; ils se connaissaient donc.</ref>. Élu pour quelques mois maire de Vicherey au début de 1790, il devient aussi, en milieu d'année, membre du conseil du département des Vosges nouvellement créé, et, quatre mois plus tard, juge de paix du canton de VichereyModèle:Sfn. Vexé cependant de n'avoir pas été élu à l'Assemblée constituante, François ronge son frein.

Fichier:Salle du manège le 10 août 1792.jpg
Vue de l'Assemblée législative siégeant dans la salle du Manège le Modèle:Date-.
Estampe de Louis-Joseph Masquelier.

À l'issue d'une semaine de débats et de votes, l'assemblée électorale d'Épinal désigne François le Modèle:Date comme le Modèle:8e et dernier député du département des Vosges<ref>Le département n'a actuellement que 4 députés à l'Assemblée nationale.</ref> à l'Assemblée législativeModèle:Sfn.

Nommé le premier des six secrétaires de l'Assemblée le Modèle:DateModèle:Sfn, il se signale par son hostilité envers les prêtres réfractaires et l'Église catholique romaine en général, qu'il souhaite subordonner à l'État laïc, proposant la vente des édifices qui ne seraient point affectés au culte salarié et la suppression de la messe de minuit. Il provoque, le Modèle:Date suivant, l'adoption de mesures de rigueur contre les prêtres insermentés qui suscitent des troubles dans les départements de l'Ouest. Il dit dans son rapport : Modèle:Citation Répondant à une objection, il ajoute que Modèle:Citation

Fichier:Les massacres du 2 au 7 septembre 1792 à la prison de l'Abbaye.jpg
Les massacres de Septembre à la prison de l'Abbaye.
Aquarelle de Jules-Adolphe Chauvet, musée Carnavalet, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Ce discours très applaudi lui vaut, quelques jours plus tard (26 décembre), la présidence de l'Assemblée, qu'il conserve jusqu'au Modèle:Date<ref>La présidence de l'Assemblée était à l'époque renouvelée tous les Modèle:Unité.</ref>. Il fait encore, durant cette session, quelques apparitions à la tribune, notamment pour demander l'ajournement indéfini d'un projet sur la façon de constater l'état civil, et pour proposer de simplifier le régime des élections<ref name=DicoParlement/>. La fin de la Législative, marquée par les massacres de Septembre, est assez rude pour François, qui est malmené le Modèle:Date alors qu'avec une délégation parlementaire il cherche à calmer la foule. Traîné dans les fossés de la prison de l'Abbaye, il est ramené chez lui<ref>Au 319 de la rue Saint-Honoré Modèle:Harv.</ref> sans connaissanceModèle:Sfn.

Censure jacobine

Le Modèle:Date, le département des Vosges l'élit, Modèle:2e sur 8 députés, à la Convention nationale<ref>Avec 413 voix sur 433 votants.</ref> ; prétextant des raisons de santé, il préfère ne pas y siéger et donne immédiatement sa démission, tout comme il refusera le mois suivant le portefeuille de la Justice auquel il sera désigné à l'issue d'un vote pourtant très favorableModèle:Sfn. Il a cependant l'honneur, par délégation spéciale, de remettre, le Modèle:Date<ref>Le Modèle:1er vendémiaire de l'an I...</ref>, les pouvoirs de la Législative à la ConventionModèle:Sfn. Probablement échaudé par les violences subies le 2 septembre, il paraît dès lors vouloir prudemment se tenir à l'écart de la politique nationale.

Reprenant ses fonctions de juge de paix à Vicherey, il ne peut refuser en décembre 1792 la présidence de l'administration du département des VosgesModèle:Sfn. Il se livre à la poésie, compose des fables Modèle:Citation, et a la très mauvaise idée de faire jouer, au théâtre de la Nation (le futur théâtre de l'Odéon, où se produit alors la troupe des Comédiens-Français), la pièce qu'il a écrite Modèle:Unité plus tôt, Paméla ou la Vertu récompensée. La première a lieu le Modèle:Date, et la pièce est un vif succès. Mademoiselle Lange y triomphe dans le rôle de Paméla et met à la mode le chapeau de paille dit « à la Paméla »<ref name=DicoParlement/>.

Fichier:01 Odéon.PNG
La façade du théâtre de la Nation (le futur théâtre de l'Odéon) sous la Révolution.

Mais certains passages de la pièce, pourtant écrits avant la Révolution, font douter de son patriotisme. Des corrections lui sont demandées ; il obtempère, mais cela s'avère insuffisant. À la huitième représentation, le Modèle:Date<ref>Décidément, les 2-Septembre ne portent pas chance à François...</ref>, les deux vers : Modèle:Citation bloc sont applaudis à outrance, avant qu'un patriote en uniforme ne se lève du balcon et ne s’écrie, indigné : « Pas de tolérance politique ! C’est un crime ! » Le public redouble de bravos, tandis qu'on chasse le perturbateur. Mais le lendemain matin, le théâtre est fermé sur ordre du Comité de salut public, et les comédiens emprisonnés<ref>Modèle:Article.</ref>. François, apparemment malade, n'est incarcéré que le Modèle:Date républicaine- à la prison du Luxembourg, où il passe de longs mois en pensant bien être un jour guillotiné. Il n'est remis en liberté que le Modèle:Date républicaine-, quelques jours après la chute de RobespierreModèle:Sfn.

Directoire

Fichier:Neufchateau, François de.jpg
N. François de Neufchâteau.
Gravure de Jean Nicolas Laugier (1812), d'après une peinture de Jean-Baptiste Isabey datée de 1798, alors que François était ministre de l'Intérieur.

Le séjour en prison pendant la Terreur est pour François un certificat de bonne conduite. Ainsi, dès le Modèle:Date républicaine- est-il nommé membre du Tribunal de cassation, puis, fin Modèle:Date, « commissaire du Directoire exécutif près l'administration centrale du département des Vosges<ref>Modèle:Harvsp. La fonction de commissaire du Directoire exécutif près l'administration d'un département préfigurait celle de préfet.</ref> ». Quand ses activités administratives lui en laissent le loisir, François publie des brochures sur l'agriculture, mais il continue surtout à se livrer à la poésie. Le Modèle:Date républicaine-, il devient correspondant de la classe de littérature et beaux-arts (section de grammaire) à l'Institut de France<ref>En 1803, il deviendra, dans ce même Institut de France, membre de la classe de langue et littérature françaises, la future Académie française que Louis XVIII réinstallera en 1816.</ref>.

S'ensuivent alors, entre la mi 1797 et la mi 1799, deux années très mouvementées où François reprend un rôle au niveau national. Ses fonctions y sont parfois brèves (quelques mois, voire quelques semaines, comme le voulait l'époque) : ministre de l'Intérieur le Modèle:Date républicaine- ; membre du Directoire exécutif du Modèle:Date républicaine- au Modèle:Date républicaine-, Directoire dans lequel il joue un rôle assez effacé, et qu'il quitte après le tirage au sort d'Modèle:Date<ref>Chaque année, un tirage au sort décidait du nom du Directeur qui allait être renouvelé.</ref> ; ministre plénipotentiaire à Seltz en prairial an VI (mai-juin 1798) pour y rencontrer, en lieu et place de Bonaparte parti en Égypte, l'ambassadeur d'Autriche Cobenzl ; à nouveau ministre de l'Intérieur du Modèle:Date républicaine- au Modèle:Date républicaine-Modèle:Sfn.

Son départ du ministère de l'Intérieur à l'été 1799 a lieu alors que le régime est proche de sombrer : les élections du printemps ont amené un flot de Jacobins au Corps législatif<ref>Un tiers des deux chambres basse et haute (Conseil des Cinq-Cents et Conseil des Anciens) était à renouveler.</ref>, et le Directoire sanctionne François pour leur mauvaise organisation, et pour la répression dont il a fait preuve lors des événements du 30 Prairial. Destitué et renvoyé sans retraite, François est même contraint pour un temps de se cacher dans ParisModèle:Sfn. Pendant son passage à l'Intérieur, il se signale cependant comme un véritable administrateur. Il contribue ainsi à la fondation des archives et des bibliothèques départementales, et du Dépôt général des cartes ; il institue les concours des collèges et des lycées ; il donne une grande solennité à la réception des objets d'art et des tableaux envoyés par Bonaparte en France lors de la Campagne d'Italie, et préside à la réouverture du Louvre, dont la principale galerie vient d'être rénovée<ref name=DicoParlement/>.

Il favorise aussi la renaissance des sociétés d'agriculture<ref>Il est l'un des membres fondateurs de la Société d'agriculture, en 1798.</ref>, et cherche à protéger efficacement l'industrie française en organisant la première « Exposition publique des produits de l'industrie française » qui se tient du 18 au Modèle:Date- sur le Champ-de-Mars. Destinée à encourager les innovations tout en suscitant l'émulation entre les acteurs économiques, cette exposition se renouvellera annuellement jusqu'en 1849, avant l'ouverture de la première exposition universelle en 1851<ref name=DicoParlement/>. Mettant en pratique certaines de ses idées, il généralise l'usage des statistiques en transformant l'engouement pour celles-ci en « méthode de gouvernement »<ref name=CERE>Modèle:Article.</ref>. Il est aussi à l'origine de l'« enquête de l'an VII sur les écoles centrales<ref>Fondées sous la Convention, les écoles centrales assuraient l'enseignement secondaire en France, en remplacement des collèges et lycées majoritairement religieux. Il en existait dans presque chaque département.</ref> », qui vise à défendre ces écoles contre les critiques qui leur sont adressées<ref name=CERE/>.

Consulat et Empire

[[Image:Berthon - Napoléon Ier reçoit au Palais Royal de Berlin, les députés du Sénat français, le 19 novembre 1806.jpg|thumb|

[[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] reçoit au Palais Royal de Berlin les députés du Sénat français, le 19 novembre 1806.
Les trois « députés<ref>Le Sénat conservateur avait délibéré, le Modèle:Date, qu'une députation de trois de ses membres se rendrait auprès de l'Empereur à Berlin, pour lui offrir l'hommage du dévouement du Sénat. Le Modèle:Date, l'Empereur les reçut au retour de la parade : François de Neufchâteau porta la parole au nom du Sénat. L'Empereur, en répondant qu'il remerciait le Sénat de sa démarche, chargea la députation de rapporter à Paris les Modèle:Nobr et étendards pris au cours de la campagne de Prusse. L'Empereur fit aussi remettre à la députation l'épée, l'écharpe, le hausse-col et le cordon de Frédéric le Grand, pour être transportés aux Invalides. Dans la toile de Berthon, l'Empereur est accompagné des maréchaux de l'Empire ; deux chambellans tiennent sur un coussin les objets ayant appartenu à Frédéric le Grand.</ref> » sont les sénateurs d'Arenberg, François de Neufchâteau et Colchen, faisant face à l'Empereur et reconnaissables à leurs bas blancs et leurs jabots de dentelle.
Huile sur toile de René Théodore Berthon (1808), Musée de l'Histoire de France (Versailles).

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Quand survient le coup d'État du 18 Brumaire (Modèle:Date), François est sans fonction publique. Il est l'un des premiers à se rallier à Bonaparte, et cette promptitude à réagir lui vaut, sur la recommandation du consul Sieyès qu'il connaît de longue date, d'être désigné pour le nouveau Sénat le Modèle:Date républicaine-Modèle:Sfn. Mieux : il devient l'année suivante secrétaire de cette assemblée<ref>Qui avait un rôle analogue à celui de l'actuel Conseil constitutionnel.</ref>, avant d'en être pour deux ans le président (Modèle:Date républicaine-). Depuis quelque temps, les honneurs affluent : légionnaire dès le Modèle:Date républicaine-, il est appelé aux fonctions de grand trésorier de la Légion d'honneur le Modèle:Date, quelques jours avant de devenir grand officier<ref name="DicoParlement"/>.

Depuis son élection à la Législative, François vivait séparé de sa femme qui lui reprochait — selon lui — son engagement révolutionnaire ; celle-ci avait fini par demander la séparation de biens, qui eut lieu à l'été 1800. Mais, le Modèle:Date républicaine-, des malfaiteurs s'introduisent dans sa maison de Vicherey pour la voler : elle meurt étrangléeModèle:Sfn. « Chagriné [...] de l'effroyable catastrophe », il s'empresse de se remarier trois semaines après avec Marie Déard, qui lui avait déjà donné un enfant près de cinq ans avant<ref>Barras, dans ses Mémoires, parle de la vie très libre que François aurait menée du temps où il était directeur Modèle:Harv.</ref>. Il adoptera le jeune garçon en 1811, peu de temps avant la mort de Marie Déard l'année suivanteModèle:Sfn.

C'est François, en tant que président du Sénat conservateur, qui harangue [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] le Modèle:Date lors du sacre de l'Empereur. Le Modèle:Date, il harangue à nouveau l'Empereur au nom du Sénat à l'occasion de la bataille d'Austerlitz. Au mois de juillet suivant, il échange la sénatorerie de Dijon, dont il était pourvu depuis le Modèle:Date républicaine, contre celle de Bruxelles, et, en novembre de la même année, il se rend à Berlin féliciter Napoléon de ses nouvelles victoires et rapporter les trophées pris à l'ennemi.

Le Modèle:Date, il est créé comte de l'Empire<ref name=PLEADE/>. Il devient cette même année président de la Société centrale d'agriculture, faisant un rapport sur le concours ouvert pour le perfectionnement de la charrue et appelant l’attention des habitants de la campagne sur l’art de multiplier les grains et sur la culture du maïs. Il conservera cette présidence jusqu'à sa mort, donnant tous ses soins aux réunions de cultivateurs, et promouvant activement les comices agricoles.

Dernières années

Affecté par la mort précoce de sa troisième femme en Modèle:DateModèle:Sfn, Neufchâteau se remarie trois ans plus tard avec Julienne Martzen, sa gouvernante<ref>Leur union sera de courte durée, Julienne décédant trois ans plus tard Modèle:Harv.</ref>. Entre-temps, il s'est sagement retiré de la vie publique après l'abdication de Napoléon (Modèle:Date).

Même s'il a aussi occupé ses années de sénateur à publier des essais politiques et historiques, telle son Histoire de l'occupation de la Bavière par les Autrichiens parue en 1805, c'est vers la poésie qu'il revient inlassablement. En Modèle:Date, peu de temps avant que Napoléon ne débarque à Golfe-Juan, Neufchâteau présente ses Fables et contes en vers à Louis XVIII. Il a eu toutefois la décence de ne pas mettre dans ce recueil la fable écrite en 1792 où il assimilait la famille royale à une famille de fauves : Dom Porc (Louis XVI) y était uni à dame Panthère (Marie-Antoinette). Il n'en est pas à une palinodie près, ce qui lui fait mériter de figurer dans le Dictionnaire des girouettes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> qui paraît la même annéeModèle:Sfn.

Cela lui vaut en tout cas d'être compris dans la réorganisation de l'Académie française de Modèle:Date en conservant son fauteuil Modèle:N°. Il publie encore, l'année suivante un essai sur la langue française, où il commente certaines œuvres de Pascal. Dans l'hiver 1818, il loue les services du jeune Victor Hugo pour préparer une notice sur le Gil Blas de Le Sage qu'il lit ensuite effrontément à l'Académie en la faisant passer pour sienneModèle:Sfn. Hugo ne lui en tiendra pas rigueur, allant même jusqu'à citer Neufchâteau au début des Misérables pour sa marotte concernant la pomme de terre qu'il voulait baptiser parmentière en hommage à son promoteur<ref>Hugo cite Neufchâteau dans une interminable énumération des événements qui se sont produits en 1817 : « M. François de Neufchâteau, louable cultivateur de la mémoire de Parmentier, faisait mille efforts pour que pomme de terre fût prononcée parmentière, et n'y réussissait point. » (Les Misérables, Modèle:1re, Modèle:Nobr, Modèle:Chap. : En l'an 1817)</ref>. Mais, quelque Modèle:Unité plus loin, toujours dans Les Misérables, Hugo ne pourra s'empêcher de rappeler ce plagiat en transposant sa mésaventure sur le personnage de Marius, preuve qu'il en gardait finalement un amer souvenir<ref>« Elle ne pourrait cependant, pensait-il [= Marius], s’empêcher d’avoir de l’estime et de la considération pour moi si elle savait que c’est moi qui suis le véritable auteur de la dissertation sur Marcos Obregon de la Ronda que monsieur François de Neufchâteau a mise, comme étant de lui, en tête de son édition de Gil Blas ! » (Les Misérables, Modèle:3e, Modèle:Nobr, Modèle:Chap. : Commencement d’une grande maladie)</ref>.

Fichier:Père-Lachaise - Division 11 - Neufchâteau 01.jpg
Tombe de Nicolas François de Neufchâteau au cimetière du Père-Lachaise.

De nouveau veuf depuis Modèle:Date-, Neufchâteau termine ses jours entouré de sa nièce, Modèle:Mme, et de l'intendante de sa maisonModèle:Sfn, mais se plaignant continuellement de ses soucis financiers : Modèle:Citation bloc

Le Modèle:Date-, à l'âge de soixante-dix-sept ans, Neufchâteau meurt de la goutte, une maladie dont il est atteint depuis longtemps<ref>Selon Marot Modèle:Harv, Neufchâteau souffrait déjà de la goutte bien avant son départ pour Saint-Domingue.</ref> et qui le cloue dans un fauteuil depuis déjà plusieurs années. Il repose au cimetière du Père-Lachaise, Modèle:Refnec {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIe{{#if:|  }} }} division, Modèle:2e. Surmontant une simple dalle, une colonne d'un mètre de haut porte l'inscription : Modèle:Petites capitales<ref>À la fin de son livre, Marot Modèle:Harv relève une inscription sensiblement différente, sur une colonne « surmontée d'une urne classique » ne semblant plus exister actuellement : Modèle:Petites capitales avec les Modèle:Petites capitales. Cela suggérerait que la colonne a été remplacée après le passage de Marot (donc à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), et expliquerait pourquoi la tombe est enregistrée sous le nom de Modèle:Petites capitales auprès du service de conservation du cimetière.</ref>.

Œuvres

On doit à François de Neufchâteau un grand nombre de publications poétiques, politiques, littéraires et agronomiques. L'opinion générale est que ses poèmes « manquent de force et d'originalité, comme une large part de la production de son époque<ref name=DicoParlement/> ». Ses quatrains à visée éducative lui valurent même d'être surnommé ironiquement le « nouveau Pibrac » par Écouchard-Lebrun. Une large part de ses œuvres politiques recouvre la période où il fut par deux fois ministre de l'Intérieur, sous le Directoire. Ses travaux de critique littéraire — notamment ses éditions des Provinciales et des Pensées de Pascal, et du Gil Blas de Le Sage — ont été estimés en leur temps. Ses écrits pédagogiques, par exemple celui relatif à l'apprentissage de la lecture, sont d'une grande originalité pour l'époqueModèle:Sfn. Il fait la preuve d'un encyclopédisme confirmé avec ses travaux agronomiques, notamment avec les deux tomes de plus de Modèle:Nobr chacun consacrés à « l'art de multiplier les grains ».

Modèle:Colonnes

Honneurs, hommages, mentions

Fichier:Velyn - N-François de Neufchateau, comte de l'Empire, né le 17 avril 1750 à Neufchateau..jpg
N. François de Neufchâteau, comte de l'Empire.
Gravure de Vilyn (entre 1810 et 1815), d'après un portrait de Marie-Thérèse de Noireterre.

Titres

Distinctions

Armoiries

Figure Blasonnement
Modèle:Armoiries avec ornements communs Armes du comte François de Neufchâteau et de l'Empire

De sinople, au cygne d'argent, surmonté de trois épis d'or (rangés en fasce, à sénestre du chef) ; franc quartier des comtes-sénateurs<ref name="PLEADE"/>,<ref name="Roret1854">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="UniversitéGeorgel">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="heraldique-europeenne">Source : www.heraldique-europeenne.org</ref>,<ref name="RIETSTAP">Modèle:Ref-Rietstap-Armorial</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

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Bibliographie chronologique

Certaines notices biographiques, en particulier celles rédigées du vivant de François de Neufchâteau, comportent de nombreuses erreurs, progressivement corrigées par les ouvrages plus récents.

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Articles connexes

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Liens externes

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