Abbaye de Bonne-Espérance

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Modèle:En-tête label Modèle:Confusion Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Abbaye

L'abbaye de Bonne-Espérance est située à Vellereille-les-Brayeux, aujourd'hui dans la commune d'Estinnes, à Modèle:Unité au sud-ouest de la ville de Binche, en Belgique.

Raynard, seigneur de Croix-lez-Rouveroy, offre à Hugues de Fosses, abbé de Prémontré, une partie de son alleu de Ramegnies. En 1126, Hugues de Fosses y envoie des religieux prémontrés emmenés par Odon, qui y fondent un nouveau monastère l'année suivante. Après plusieurs déménagements, la communauté norbertine s'établit en 1130 sur le site actuel.

Au cours des {{#switch: XIII

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}}, la communauté acquiert plusieurs milliers d'hectares de terres. Le prélat Philippe de Harveng s'y distingue comme intellectuel. La situation économique de la communauté reste relativement stable jusqu’au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est marqué dans la région par les troubles politiques et religieux au cours desquels l'abbaye subit de nombreux pillages. Elle connait alors une période d'endettement et de précarité.

À partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Bonne-Espérance commence à restaurer les bâtiments abbatiaux, s'appuyant en partie sur des mécènes, notamment les gouverneurs des Pays-Bas espagnols. L'abbaye est fermée et vendue après la Révolution française. Les chanoines survivants parviennent à la racheter, mais les difficultés à reformer la communauté sont telles qu'ils décident, en 1821, de faire don de leur abbaye au séminaire du diocèse de Tournai. Ce dernier y fonde en 1830 un établissement d'enseignement, aujourd'hui appelé le collège Notre-Dame de Bonne-Espérance.

L'ensemble architectural de l'ancienne abbaye de Bonne-Espérance a survécu totalement aux destructions de la Révolution française. Ce site est classé en 1973 et inscrit depuis 1993 sur la liste du patrimoine immobilier exceptionnel de la Wallonie.

Géographie

Localisation

Proche de l'ancienne chaussée romaine de Bavay à CologneModèle:Sfn, l'abbaye de Bonne-Espérance est située à Vellereille-les-BrayeuxModèle:Sfn, aujourd'hui dans la commune d'Estinnes, en Belgique, dans la province de Hainaut, précisément à Modèle:Unité au sud-ouest de la ville de Binche.

Bonne-Espérance surplombe la vallée de la HaineModèle:Sfn et se situe au point de confluence de deux petits cours d'eau, le ruisseau de Pincemaille et le ruisseau des Marais, qui prennent leur source à 2 ou Modèle:Unité de là, non loin de la ligne de crête séparant le bassin de la Meuse de celui de l'EscautModèle:Sfn.

Abbayes voisines

Modèle:Début d'illustration Modèle:Début de carte[[Image:Modèle:Géolocalisation/Hainaut|450px|Abbayes voisines de Bonne-Espérance dans le Hainaut.]] Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:Fin de carte Modèle:Fin d'illustration

Histoire

L'histoire de l'abbaye de Bonne-Espérance est mal connue. En effet, on ne dispose que d'informations incomplètes sur l'économie, les abbés et les constructions entreprises au fil des sièclesModèle:Sfn. Toutefois, une source importante permettant de retracer partiellement l’histoire de l’abbaye est le travail d’Englebert Maghe, Modèle:42e de Bonne-EspéranceModèle:Sfn. À la suite d'un conflit, Maghe vérifie, classe et copie toutes les archives de l'abbaye, qu'il compile en un cartulaire en dix-huit volumesModèle:Sfn. À partir de ce cartulaire et d'une chronique antérieure<ref name="sivry" group="N">Celle de Jean de Sivry (mort en 1320 ou 1322), prieur de Bonne-Espérance. Sa chronique, jamais retrouvée, décrivait les années 1096 à 1318 (Modèle:Harvsp).</ref>, Maghe fait publier en 1704 une Chronique de Bonne-Espérance<ref group="N">Modèle:Cf. Modèle:Harvsp.</ref>,Modèle:Sfn.

Origines

Modèle:Multiple image Selon la tradition, l'abbaye est fondée grâce à la générosité de Raynard, seigneur de Croix-lez-Rouveroy<ref group="N">Ou Renaud de Croix (Modèle:Harvsp).</ref>. Son fils, Guillaume, est un adepte des idées de Tanchelin, un prédicateur anversois considéré comme hérétique par l'Église catholique. Norbert de Xanten, fondateur de l'ordre des chanoines réguliers de Prémontré, parvient néanmoins à convertir Guillaume de Croix, qui devient chanoine à l'abbaye de PrémontréModèle:Sfn. Raynard de Croix offre alors à Hugues de Fosses, abbé de Prémontré, une partie de son alleu de Ramegnies<ref name="latin" group="N">Sartum Richwini, allodium in Ramelgeis et in villa Vellerella et Sartha (Modèle:Harvsp).</ref>, un lieu-dit proche de Merbes-Sainte-Marie et PeissantModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

En 1126, Hugues de Fosses envoie à Ramegnies des religieux prémontrés emmenés par Odon, un chanoine de Laon, puis de CuissyModèle:Sfn. Ils y fondent un nouveau monastère l'année suivanteModèle:Sfn, mais ne restent pas longtemps à cet endroit et s'installent par la suite à Sart-Richevin<ref name="latin" group="N" />, sur le territoire de Vellereille-les-Brayeux, toujours sous l'impulsion de Raynard et Béatrix de CroixModèle:Sfn. En 1128, la fondation est érigée en abbaye et, l'année suivante, Odon est nommé premier abbé de la communauté. Enfin, un second déménagement, en 1130, mène Odon et ses chanoines au site actuel. Ces deux déménagements s'expliquent probablement par un manque d'eau et un sol instableModèle:Sfn.

L'origine du nom Bonne-Espérance demeure obscure. Ce nom apparait pour la première fois en 1131 dans une charte de Liétard, évêque de Cambrai. Selon une première hypothèse, les chanoines, ayant bon espoir d'avoir enfin trouvé un endroit stable pour y établir leur communauté, auraient baptisé leur maison Bona Spes, traduction latine de bonne espérance. La légende dit même qu'en découvrant le site, les religieux auraient prononcé la phrase « Bonæ spei fecisti filios tuos », qui signifie « Tu as inspiré à tes fils la bonne espérance » (Sg 12,19)Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Une seconde hypothèse suppose que le lieu s'appelait déjà Bonne-EspéranceModèle:Sfn et peut-être qu'un culte à Notre-Dame de Bonne-Espérance existait déjà à cet endroit au moment de la fondation de l'abbayeModèle:Sfn.

Philippe de Harveng

Modèle:Article détaillé Une personne-clé des débuts, qui participe substantiellement à la prospérité économique de la communauté, est le frère Philippe de Harveng (Modèle:C. 1100-1183), prieur de Bonne-Espérance dès 1130-1131. Vers 1147, Philippe se querelle avec Bernard de Clairvaux au sujet du transfert d’un religieux de Bonne-Espérance vers l’abbaye de ClairvauxModèle:Sfn. Cet incident conduit les supérieurs de Philippe à le pousser l’exil en 1148Modèle:Sfn. Cependant, trois ans plus tard, le chapitre général de Prémontré revient sur sa décision et l'innocenteModèle:Sfn. En 1152, Philippe de Harveng peut donc regagner le monastère, dont il devient le deuxième prélat de 1157 à 1182Modèle:Sfn.

Gestionnaire de Bonne-Espérance, Philippe de Harveng est surtout un grand intellectuel. On lui attribue plusieurs lettres à caractère théologique ou plus personnelles ; des œuvres d'exégèse comme un opuscule sur la Damnation de Salomon, des commentaires sur le Cantique des Cantiques. Son œuvre De institutione clericorum tractatus VI (« six petits traités sur les devoirs des clercs ») offre des informations utiles à la compréhension de la vie religieuse durant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, notamment chez les PrémontrésModèle:Sfn. Philippe rédige également des vies de saints écrites en prose rimée, comme celles de Feuillen de Fosses, de Ghislain de Mons, de Landelin ou encore d'Oda de Rivreulle, contemporaine de Philippe, prieure d'un éphémère monastère norbertin dépendant de Bonne-Espérance et situé près de Faurœulx<ref group="N">Le monastère de Rivreulle est fondé par Odon dans l'alleu éponyme, qu'il acquiert en 1140 de l'abbaye Saint-Sauveur d'Anchin. La communauté norbertine s'installe à Rivreulle avant 1156. À partir du milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, on ne parle plus que de la « ferme » et non du plus du « monastère de Rivreulle » (Modèle:Harvsp).</ref>. Enfin, on lui a attribué bien souvent à tort certains poèmesModèle:Sfn.

Développement économique

Dessin représentant l'habit d'un chanoine de Bonne-Espérance
Habit d'un chanoine de Bonne-Espérance.

Les {{#switch: XIII

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}} représentent une période d’important développement économique pour l’abbaye : en moins de deux siècles, la communauté acquiert, par donation ou par achat, plusieurs milliers d'hectares de terres dispersées géographiquementModèle:Sfn. Comme dans d'autres abbayes prémontréesModèle:Sfn, l'exploitation de ces terres est très vite confiée à des frères conversModèle:Sfn, des hommes laïcs qui passent l'essentiel de leur journée à l'exercice de leur métierModèle:Sfn. Cependant, le nombre de frères convers travaillant pour Bonne-Espérance diminue dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ce qui pousse l'abbaye à faire appel à des domestiques, puis à passer à un régime de tenure de certaines de ses terresModèle:Sfn. Cette situation entraine le déclin progressif de la prospérité de l'abbaye, qui l'amène à renvoyer tous les gens de métierModèle:Sfn.

Guerres et pillages

En bas à gauche de cette photo couleur figurent les vestiges du refuge de Bonne-Espérance à Binche (XIIIe – XVIe siècle)
- }}Modèle:S mini- siècle }}).

La première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est marquée dans la région par la rivalité politique entre [[François Ier (roi de France)|François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] et Charles Quint. Durant cette période naissent également les tensions entre catholiques et protestants. La situation géographique de Bonne-Espérance est telle qu'elle subit onze pillages entre 1543 et 1794Modèle:Sfn. En 1542, puis en 1554, les troupes du dauphin de France assiègent la ville de Binche, située à quatre kilomètres de l'abbaye. Les environs sont pillés par les soldats et l'abbaye n'échappe pas au pillageModèle:Sfn.

Dans le contexte des guerres de religion, les 10 et Modèle:Date-, les troupes du prince d'Orange envahissent l'abbaye pour la piller, puis mettent le feu aux bâtimentsModèle:Sfn. La communauté se tourne alors vers le refuge de BincheModèle:Sfn, que l'abbaye possède depuis 1380Modèle:Sfn. Dès l'année suivante, l'abbé Jean Trusse (1559-1580) commence cependant à restaurer les bâtiments incendiésModèle:Sfn. En 1572, un autre refuge de l'abbaye situé à Mons est mis à sac par les troupes de Louis de Nassau et celui de Binche subit le même sort en 1576. Quant au refuge de Nivelles, il est incendié en 1599Modèle:Sfn. S'ensuit alors une période d'endettement et de pauvreté pour la communautéModèle:Sfn.

Renouveau

Dessin représentant l'abbaye de Bonne-Espérance vers 1600 dans les Albums de Croÿ. On y distingue le clocher gothique à côté d'autres bâtiments aujourd'hui disparus.
Bonne-Espérance vers 1600 (Albums de Croÿ). On distingue le clocher gothique à côté d'autres bâtiments aujourd'hui disparus.

Bonne-Espérance tente alors de se relever et emprunte des fonds pour pouvoir restaurer les bâtiments abbatiaux. Sous l'abbatiat de Jean Lucq (1580-1607), on restaure une partie du quartier abbatial à l'aide d'un empruntModèle:Sfn. Les chanoines peuvent également compter sur de pieux mécènes. Grâce aux gouverneurs des Pays-Bas espagnols, les archiducs Albert de Habsbourg et Isabelle-Claire-Eugénie d'Autriche, qui se montrent généreux envers les communautés religieuses, l'abbé Nicolas Chamart (1607-1642) peut entreprendre la reconstruction de l'abbatiale dès 1608. En 1620, il reconstruit le dortoir incendié neuf ans plus tôtModèle:Sfn.

Cependant, les emprunts se multiplient sous l'abbatiat d'Augustin de Felleries (1642-1671) : la situation financière de l'abbaye est telle que son successeur, Englebert Maghe (1671-1708), doit faire face à douze procèsModèle:Sfn. Maghe parvient à relever les finances de l'abbaye, notamment en faisant vendre des propriétés du monastère situées en France, mais doit cependant résoudre un important conflit lié à la baronnie de Chaumont, dont Bonne-Espérance possède les titres de propriété depuis des siècles. Ce conflit le pousse à vérifier, classer et copier toutes les archives de l'abbaye, qu'il compile en un cartulaire en dix-huit volumesModèle:Sfn : un travail colossal qui lui permet d'obtenir gain de cause dans ce procès, même si des réserves sont émises quant à la fiabilité d'un des documents concernant la baronnie de ChaumontModèle:Sfn. À partir de ce cartulaire et d'une chronique antérieure<ref name="sivry" group="N" />, Maghe fait publier en 1704 une Chronique de Bonne-EspéranceModèle:Sfn, qui a peut-être été imprimée à l'abbaye même<ref group="N">L'impression de la Chronique à l'abbaye même est mentionné par Modèle:Harvsp, Modèle:Harvsp et Modèle:Harvsp. Comme l'explique Maurice-Aurélien Arnould, le moulin du Val à Estinnes-au-Mont, qui appartenait déjà à l'abbaye, a été converti en papeterie sous l'abbatiat d'Englebert Maghe. Cependant, bien que la Chronique de Bonne-Espérance ait été tirée sur du papier fabriqué par l'abbaye, rien ne prouve que celle-ci a été imprimée à Bonne-Espérance (Modèle:Harvsp).</ref>.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le comté de Hainaut, sous domination autrichienne, connait une longue période de prospérité et de paix. Un vaste chantier de modernisation des bâtiments de Bonne-Espérance commence alors sous la prélature de Jean Patoul (1708-1724) et se poursuit avec les abbés Jérôme Petit (1724-1752) et Adrien Houze (1752-1772). Ces nouveaux bâtiments néoclassiques sont l’œuvre de l'architecte montois Nicolas De Brissy<ref name="debrissy" group="N">De Brissy a notamment dessiné les façades de l'ancien hospice des Chartriers et du refuge de l'abbaye de Saint-Ghislain à Mons (Modèle:Harvsp). Modèle:Cf. la liste du patrimoine immobilier classé de Mons.</ref>. Le chantier se termine sous l'abbatiat de Bonaventure Daublain (1772-1793) avec l'achèvement de l'abbatiale de Laurent-Benoît Dewez en 1776 et la construction de la nouvelle infirmerie, dont la chapelle est achevée en 1791Modèle:Sfn.

Les conséquences de la Révolution française

Extrait de la carte de Ferraris, dessinée entre 1771 et 1778, où on distingue Bonne-Espérance et alentours.
Bonne-Espérance et alentours sur la carte de Ferraris (1771-1778).

Après la bataille de Jemappes (Modèle:Date-), qui voit s'affronter les troupes révolutionnaires et autrichiennes, les chanoines sont contraints de quitter l'abbayeModèle:Sfn, qui est pillée la même annéeModèle:Sfn. Bonne-Espérance est déclarée « bien national » par les autorités françaises le Modèle:Date-Modèle:Sfn. Après la bataille de Neerwinden (Modèle:Date-), les Autrichiens reprennent temporairement le contrôle de la région et les chanoines regagnent l'abbayeModèle:Sfn.

À la suite de la seconde invasion française, l'abbaye est tour à tour occupée par les troupes françaises et autrichiennes. Elle n'échappe pas aux impôts, aux réquisitionsModèle:Sfn ainsi qu'au pillage des soldats et des populations avoisinantesModèle:Sfn. Une attestation datée du Modèle:Date témoigne de la désolation de l'abbaye : Modèle:Début citation nous sousignés maire, officiers municipaux et membre du conseil general de la commune de vellereille lez Brayeux attestons et certifions, a la demande du proviseur de l'abbaie de Bonne esperance, qu'après l'entrée de l'armée française en 1790 quatre V:S: nous avons vû et trouvés la susditte abbaie parsemée des registres, papiers, parchemins et même les campagnes adjacentes, le tout par pieces et morceaux, dont la plus grande partie s'est consommée dans les campagnes, différents cours et jardins de la maison : en foi de quoi nous avons signés le vingt neuf fructidor Modèle:3e année républicaineModèle:Sfn. Modèle:Fin citation

Le Modèle:Date, les autorités françaises chassent définitivement les derniers chanoines de Bonne-EspéranceModèle:Sfn. Le 13 mars 1798 (23 ventôse an VI), les bâtiments sont vendus et rachetés en secret par les religieux via le fermier de la basse-cour, dans l'espoir de reformer la communautéModèle:Sfn. À partir de 1805, les chanoines veulent rétablir l'abbaye mais ils manquent de ressources pour concrétiser leur projetModèle:Sfn. Par ailleurs, Napoléon et, après 1815, [[Guillaume Ier (roi des Pays-Bas)|Guillaume {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} des Pays-Bas]] s'opposent au retour des ordres religieuxModèle:Sfn. Les difficultés à reprendre la vie monastique sont telles que Winand Dupont, le procureur de la communauté, adresse une supplique au pape Pie VII, le Modèle:Date-, proposant de céder les bâtiments abbatiaux au diocèse de Tournai. Finalement, trois religieux représentant les 24 chanoines survivants se résolvent à signer, le Modèle:Date-, l'acte de donation de leur abbaye au séminaire épiscopal du diocèse de TournaiModèle:Sfn, pour que ce dernier puisse y établir un « petit séminaire »<ref group="N">À vrai dire, il existait une clause dans le contrat signé entre le diocèse de Tournai et la communauté : une rétrocession des biens était possible au cas où la communauté renaitrait avant la disparition de son dernier membre. Le Modèle:Date-, à la mort du tout dernier chanoine, André-Joseph Dailly, le séminaire épiscopal de Tournai devint définitivement propriétaire des bâtiments abbatiaux (Modèle:Cf. Modèle:Harvsp).</ref>,Modèle:Sfn.

Liste des abbés de Bonne-Espérance

Modèle:Boîte déroulante/début

Nom de l'abbé Commentaire
Odon D'abord religieux à Laon, puis à Cuissy, il abdique peu après 1156Modèle:Sfn.
Philippe de Harveng Abbé d'environ 1157 à 1183Modèle:Sfn.
Godescalc Il remplace Philippe en 1182 ou 1183 et meurt vers 1186Modèle:Sfn.
Jean de Valenciennes Élu en 1186, il abdique en 1188Modèle:Sfn.
Alelme Il est mentionné comme abbé de Chaumont en 1188 et de Bonne-Espérance la même annéeModèle:Sfn.
Robert d'Harmignies Abbé de 1192 à 1194, il essaie de consolider son autorité en demandant la protection de Célestin IIIModèle:Sfn.
Jean de Clairefontaine Abbé à partir de 1194 ou 1195, il résigne sa charge en 1197Modèle:Sfn.
Jean de Bruile Abbé à partir de 1198, il résigne sa charge en 1205Modèle:Sfn.
Pierre l'Écossais Il résigne sa charge après six mois de gouvernementModèle:Sfn.
Rainard Il est destitué en 1206Modèle:Sfn.
Jean de Bruile De nouveau abbé à partir de 1206, il résigne sa charge en 1220Modèle:Sfn
Arnould d'Erps Abbé de Saint-Michel d'Anvers de 1208 à 1219, il devient abbé de Bonne-Espérance de 1221 à 1224. Après avoir été remplacé, il redevient abbé en 1229 et résigne sa charge en 1238Modèle:Sfn.
Gérard de Binche Abbé d'environ 1238 à 1242Modèle:Sfn.
Jean de Gentinnes Abbé jusqu'en 1253Modèle:Sfn.
Jean de Moustier Abbé de décembre 1253 à 1269, il est considéré comme un excellent administrateurModèle:Sfn.
Adam de Cousolre Abbé dès le Modèle:Date-, il résigne sa charge le Modèle:Date-Modèle:Sfn.
Gauthier de Flavenne (ou Flawinne) Professeur des sentences à Paris, il devient abbé en 1285 et résigne sa charge en 1291Modèle:Sfn.
Jean de Valenciennes Abbé dès 1291, il abdique le Modèle:Date-Modèle:Sfn.
Gérard de Masnuy Il remplace Jean de Valenciennes le Modèle:Date- et abdique le Modèle:Date-Modèle:Sfn.
Jean Boves Abbé de 1316 à 1323Modèle:Sfn.
Simon de Lobbes Il résigne sa charge en 1324Modèle:Sfn.
Jean de Breure (ou Bièvre) Élu abbé en aout 1324, il meurt le 29 aout 1328Modèle:Sfn.
Jean de Ninove Devenu abbé en 1328, il meurt en 1333Modèle:Sfn.
Jean de Barbençon Il meurt le Modèle:Date-Modèle:Sfn.
Hugues de Sart Il meurt le Modèle:Date-Modèle:Sfn.
Mathieu de Lens Il devient abbé en 1345 et meurt en 1353Modèle:Sfn.
Jean Delvigne Licencié en droit, il est abbé à partir de 1353 ou 1354 et abdique après 1357Modèle:Sfn.
Jean Sortes Excellent musicien, il réforme le chant à Bonne-Espérance, dont il est l'abbé vers 1365 jusqu'à sa mort en 1394Modèle:Sfn.
Pierre de Malonne Abbé dès 1394, il abdique peu avant sa mort survenue le Modèle:Date-Modèle:Sfn.
Gilles Macquet Licencié en théologie de la faculté de Paris, il est abbé de 1421 à 1444Modèle:Sfn.
Guillaume Jeheniel Abbé de 1444 à 1460Modèle:Sfn.
Pierre du Fossé (ou des Fossés) Abbé de 1460 à 1473Modèle:Sfn.
Antoine de Merdorp Devenu abbé en 1473 ou 1474, il choisit pour coadjuteur son neveu Nicolas en 1494, puis abdique le Modèle:Date-Modèle:Sfn.
Nicolas de Merdorp Neveu du précédent, il succède à son oncle le Modèle:Date- et meurt à Louvain, le Modèle:Date-Modèle:Sfn.
Jean Cornu Élu abbé le Modèle:Date-, il choisit pour coadjuteur son neveu Jean Deppe le Modèle:Date-Modèle:Sfn et meurt le Modèle:Date-Modèle:Sfn.
Jean Deppe Neveu du précédent, il est installé comme abbé le Modèle:Date-Modèle:Sfn. L'abbaye est pillée par les troupes françaises et il se retire alors au Val des Écoliers où il meurt le Modèle:Date-Modèle:Sfn.
Pierre des Peries (ou Desperies) Né en 1514, il entre à Bonne-Espérance en 1530 et est élu abbé en 1555. Il meurt le Modèle:Date-Modèle:Sfn.
Jean Treux (ou Trusse) Il est nommé abbé par la Gouvernante en 1559. Fait prisonnier par les Français, il doit être temporairement remplacé. Il rejoint sa communauté à Mons, en 1579 et meurt le Modèle:Date-Modèle:Sfn.
Jean Lucq Né en 1544, il entre en 1559 à Bonne-Espérance, dont il devient l'abbé en 1580. Vicaire général de la circarie de Flandre dès 1584, il meurt le Modèle:Date-Modèle:Sfn.
Nicolas Chamart Reçu à Bonne-Espérance le Modèle:Date-, il publie les œuvres de Philippe de Harveng et enrichit la bibliothèque de l'abbaye. Il meurt à Binche, le Modèle:Date-Modèle:Sfn.
Augustin de Felleries Il entre à l'abbaye en 1613, dont il devient l'abbé en 1642. Écrivain ecclésiastique, il est cependant piètre gestionnaire. En 1666, il est nommé vicaire général des circaries de Floreffe et de Flandre jusqu'à sa mort, le Modèle:Date-Modèle:Sfn.
Englebert Maghe Reçu à Bonne-Espérance en 1654, il est nommé abbé par Louis XIV le Modèle:Date-. Faisant face à de nombreux procès, il fait copier le cartulaire qui sert de base à sa Chronique. Il meurt le Modèle:Date-Modèle:Sfn.
Jean Patoul Né en 1649, il entre à Bonne-Espérance en 1666 et est élu abbé le Modèle:Date-. Il meurt le Modèle:Date-Modèle:Sfn.
Jérôme Petit Reçu à Bonne-Espérance en 1702, il est nommé abbé en 1724. Il est également vicaire général des circaries de Floreffe et de Flandre de 1726 à sa mort, le Modèle:Date-Modèle:Sfn.
Adrien Houze Né le Modèle:Date-, il entre à Bonne-Espérance le Modèle:Date- et est élu abbé le Modèle:Date-. Il est aussi vicaire général de la circarie de Floreffe de 1752 à sa mort survenue le Modèle:Date-.
Bonaventure Daublain Né le Modèle:Date-, il est élu abbé de Bonne-Espérance le Modèle:Date-. Il demande à renoncer à sa charge en 1793, se réfugie en Allemagne après la fermeture de l'abbaye et meurt en 1797Modèle:Sfn.

Modèle:Boîte déroulante/fin

Depuis 1830

Modèle:Article détaillé

Photo en noir et blanc d'une salle d'étude à Bonne-Espérance dans les années 1930.
Une salle d'étude dans les années 1930.

Après des travaux de restauration des bâtiments abbatiaux en Modèle:Date-Modèle:Sfn, l'évêché de Tournai décide d'ouvrir à Bonne-Espérance, le 4 mai de la même annéeModèle:Sfn, un « petit séminaire », c'est-à-dire un établissement d'enseignement secondaire destiné en premier lieu à la formation des prêtres. En 1834, le diocèse transfère de Tournai à Bonne-Espérance la section de philosophie préparatoire au grand séminaireModèle:Sfn.

Gaspar-Joseph Labis, évêque de Tournai, entrevoit également, en 1838, la création d'une « école normale primaire » destinée à la formation des instituteurs de l'enseignement libre. Celle-ci est inaugurée à Bonne-Espérance en Modèle:Date- et, rapidement, une petite « école primaire d'application » y est ouverteModèle:Sfn. En 1861, le personnel de l'école normale n'est plus sous l'autorité du président du séminaire, mais d'un directeur autonomeModèle:Sfn. Pour diverses raisons, notamment par manque de place et en raison de la vétusté de certains locaux, son transfert est évoqué plusieurs fois à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. L'école normale déménage finalement en 1925, dans ses nouveaux locaux de Braine-le-Comte<ref group="N">Toujours en activité, elle est aujourd'hui intégrée à la Haute École Louvain en Hainaut.</ref>,Modèle:Sfn.

La section de philosophie ferme ses portes en 1968Modèle:Sfn, alors que le nombre de prêtres qui enseignent à Bonne-Espérance diminue sensiblementModèle:Sfn. En 1985, l'établissement d'enseignement primaire et secondaire (appelé aujourd'hui « collège Notre-Dame de Bonne-Espérance ») accueille également les élèves externes et les fillesModèle:Sfn. L'internat, ouvert pour la première fois aux filles en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>, est encore occupé à ce jour par environ 80 pensionnaires.

En 2013, le diocèse de Tournai décide de créer un « Centre d'histoire et d'art sacré en Hainaut » (CHASHa) à Bonne-Espérance. Cette association sans but lucratif est destinée à la conservation du patrimoine religieux de tout le diocèse<ref name="DT 397">Modèle:Lien web.</ref>. Un espace muséal a été inauguré dans l'ancienne sacristie de la basilique<ref name="chasha">Modèle:Lien web.</ref>, tandis que d'autres locaux servent de conservatoire pour les nombreuses œuvres provenant de tout le Hainaut<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Activités de l'abbaye

La copie de manuscrits

Photo couleur d'une page du Modèle:Lang de Vincent de Beauvais, manuscrit du XIVe siècle copié à Bonne-Espérance.
Une page du Modèle:Lang de Vincent de Beauvais, manuscrit du Modèle:S mini- s. copié à Bonne-Espérance.

Dès le début, un travail de copie de manuscrits est effectué à l'abbayeModèle:Sfn, même si les sources ne mentionnent pas explicitement la présence d'un scriptorium à Bonne-EspéranceModèle:Sfn. Bien que beaucoup de manuscrits aient disparu, une soixantaine d'entre eux produits à Bonne-Espérance existent toujours et sont conservés dans des institutions spécialisées à Mons, Bruxelles, La Haye, Paris, Maredsous et TournaiModèle:Sfn,<ref>Guide en ligne des manuscrits Wallonie-Bruxelles</ref>.

En voici quelques exemples. De 1132 à 1135, le frère Henri transcrit le texte intégral d'une Bible, aujourd'hui partiellement conservée à la bibliothèque royale de Belgique<ref group="N">Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, elle a été rachetée au collectionneur anglais Modèle:Lang Thomas Phillipps Modèle:Harv.</ref>,Modèle:Sfn, dont le décor est probablement exécuté ultérieurement par trois « mains » de 1135 à 1140Modèle:Sfn. En 1155, le diacre Rainard de Bonne-Espérance copie un exemplaire des Antiquités judaïques de Flavius JosèpheModèle:Sfn, qui se trouve aujourd'hui à la bibliothèque de l'université de MonsModèle:Sfn. Plusieurs autres œuvres copiées aux {{#switch: XIII

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}} à Bonne-Espérance sont également conservées dans cette même bibliothèque : des écrits d'Eusèbe de Césarée, d'Isidore de Séville<ref>Manuscrit 47/217 R 2/F sur le site PHENIX de l'université de Mons</ref>, de Hugues de Saint-Victor<ref>Manuscrit 9/166 R 1/F sur le site PHENIX de l'université de Mons</ref>, de Darès le Phrygien ou encore la GrammaireModèle:Sfn de Priscien de Césarée<ref>Manuscrit 11/104 R 1/F sur le site PHENIX de l'université de Mons</ref>. Vers 1300 sont notamment copiés à Bonne-Espérance le Modèle:LangueModèle:Sfn,<ref>Bibliothèque virtuelle des manuscrits médiévaux - Decretum Gratiani</ref>, de même que les Modèle:Langue<ref>Bibliothèque virtuelle des manuscrits médiévaux - Speculum historiale</ref> et Modèle:Langue<ref>Bibliothèque virtuelle des manuscrits médiévaux - Speculum naturale</ref> de Vincent de BeauvaisModèle:Sfn. Enfin subsiste toujours le cartulaire de Bonne-Espérance en dix-huit volumes compilé par Englebert MagheModèle:Sfn.

Le ministère paroissial

Photo couleur de l'église Saint-Martin de Leugnies, construite au XIIIe siècle.
L'église Saint-Martin de Leugnies (Modèle:S mini- s.).

Certains chanoines de Bonne-Espérance exercent également une activité extérieure, le ministère paroissialModèle:Sfn, puisque l'abbaye reçoit le patronage de plusieurs paroisses dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Jusqu'à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ces paroisses sont donc généralement desservies par des chanoines et non par le clergé séculierModèle:Sfn.

Bonne-Espérance en tire des avantages économiquesModèle:Sfn. À Gentinnes, par exemple, Bonne-Espérance possède un patrimoine foncier lié à la cure. Elle perçoit également une partie de la dime sur l'ensemble du villageModèle:Sfn, une autre partie étant prélevée par l'abbaye de GemblouxModèle:Sfn. L'abbé de Bonne-Espérance est également seigneur de Gentinnes, c'est pourquoi il y perçoit aussi des cens et des rentesModèle:Sfn.

Sous l'abbatiat de Philippe de Harveng, Bonne-Espérance obtient le patronage de plusieurs paroisses : Leugnies en 1161, Familleureux en 1162, Haine-Saint-Paul (avec Bois-d'Haine et Fayt) en 1163, Seneffe en 1167, Thorembais-Saint-Trond en 1172, Orbais en 1173, Erquelinnes en 1175 ; Feluy, Morlanwelz et Anderlues en 1177. À la fin du Modèle:S mini- s'ajoutent à la liste Gentinnes en 1187, Courcelles en 1188, Sombreffe en 1190 et Chaumont en 1196Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Acquises au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les paroisses de Croix-lez-Rouveroy, Carnières, Ressaix et Mont-Sainte-Aldegonde sont cédées dès la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à la suite d'un conflit avec l'évêque de Cambrai.Modèle:Sfn. Aux siècles suivants viennent s'ajouter Gouy en 1237 ou 1238, Eizingen en 1300, Vellereille-les-Brayeux en 1328Modèle:Sfn ; Morialmé, Senzeilles, et Soumoy en 1678Modèle:Sfn.

Dépendances de l'abbaye

Domaines de l'abbaye

L'abbaye acquiert l'essentiel de ses terres au cours des {{#switch: XIII

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}}. Ces importants domaines, repris dans le tableau ci-dessous, ne connaissent plus de modification importante par la suite.

Domaines de Bonne-EspéranceModèle:Sfn
Nom du domaine Situation
Domaine de l'abbaye Vellereille-les-Brayeux et alentours
Domaine de Mortry et Gay Poix-du-Nord
Domaines de Courrière et Chantraine Familleureux et Mignault
Domaine de Courcelles Courcelles, Gouy, Pont-à-Celles, Souvret et Trazegnies
Domaine de Saint-Nicolas-au-Bois Seneffe
Domaine de Leugnies Leugnies
Domaine de Dagny Vervins

En plus de ces domaines, d'autres possessions moins importantes de l'abbaye se situent à Bersillies, Cousolre, La Salmagne, Villers-Sire-Nicole et Vicq. Tout cela représente, à la fin de l'Ancien Régime, environ Modèle:UnitéModèle:Sfn.

La papeterie de Bonne-Espérance

Parmi les dépendances que possède l'abbaye, on peut mentionner le moulin du Val à Estinnes-au-Mont. Bonne-Espérance possède ce moulin hydraulique depuis le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. Au tournant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'abbé Englebert Maghe utilise énormément de papier pour la copie du cartulaire de Bonne-Espérance et la rédaction de sa Chronique. Or, aucune papeterie n'existe dans le Hainaut à l'époqueModèle:Sfn. À la suite d'un incendie, ce moulin est converti en 1702Modèle:Sfn pour y triturer la chiffe, matière première servant à la fabrication du papierModèle:Sfn.

L'industrie ainsi créée prospère assez viteModèle:Sfn et la production se diversifie. En effet, la papeterie de Bonne-Espérance produit non seulement du papier à écrire ou d'emballage, mais aussi du papier destiné à la fabrication de cartes à jouerModèle:Sfn. Attirant d'abord une clientèle originaire du Hainaut et du Tournaisis, le moulin à papier fournit plus tard divers clients de Bruxelles, Ypres, Maubeuge ou encore ArrasModèle:Sfn. À la suite de la Révolution française, l'activité cesse et le moulin est vendu en 1798Modèle:Sfn.

Architecture

Photo noir et blanc de la bibliothèque, qui a été restaurée dans les années 1980.
La bibliothèque a été restaurée dans les années 1980.
Photo couleur du jardin botanique et des bâtiments de l'aile gauche en vue aérienne.
Le jardin botanique et les bâtiments de l'aile gauche en vue aérienne.

Il ne reste aucune trace des premières constructions en style roman. En revanche, plusieurs pièces de style gothique subsistent, comme le cloitre, la salle capitulaire, la cuisine, la tour de la basilique et quelques éléments de l'ancienne abbatiale (fenêtres, colonnes) intégrés dans des murs bâtis ultérieurement. La majeure partie de l'abbaye, de style néoclassique, date en fait du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Par après, d'autres annexes ont été construites pour les besoins du séminaire, aux {{#switch: e

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}}, la dernière réalisation en date étant la piscine, terminée en 1969Modèle:Sfn.

L'abbaye fait partie du patrimoine classé reconnu comme tel par les pouvoirs publics depuis l'arrêté royal du Modèle:Date-. Le caractère exceptionnel de ce site, seul ensemble abbatial complet en province de HainautModèle:Sfn, est rappelé par l'inscription de Bonne-Espérance dans la liste du patrimoine immobilier exceptionnel de la Wallonie en 1993Modèle:Sfn. Plusieurs campagnes de restauration ont été entreprises depuis lors. Sous l'impulsion de l'association sans but lucratif « Les Compagnons de l'Abbaye », la bibliothèque a subi une restauration en 1984Modèle:Sfn. Les arcades du cloitre ont été à leur tour restaurées en 1989, en collaboration avec la fondation Roi Baudouin. Durant les années 1990, la basilique a bénéficié de subsides destinés à la restauration extérieure de cette abbatiale et de sa tour, dont les travaux se sont terminés en 2000Modèle:Sfn. Enfin, d'importantes restaurations des bâtiments entourant le jardin ont été entreprises dans les années 2000 et 2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Plan du site

Dessin vectorisé montrant le plan général simplifié des bâtiments abbatiaux de Bonne-Espérance et des annexes plus récentes, tels qu'on peut les voir en 2023.
Plan général simplifié des bâtiments abbatiaux et des annexes plus récentes, tels qu'on peut les voir en 2023. Chaque couleur correspond au siècle de construction du bâtiment :
Modèle:Légende/Début Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende/Fin Modèle:Légende/Début Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende/Fin

Modèle:Boîte déroulante/début

Lieu initial Affectation ultérieure Date de construction
1 Cloitre 1286 ; aménagements au Modèle:S mini- s. (aile nord et trois travées de l'aile ouest), fermeture des baies au Modèle:S mini- s.Modèle:Sfn
2 Salle capitulaire Salle d'étude Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; aménagements ultérieurs, fermeture des baies au Modèle:S mini- s.Modèle:Sfn
3 Clocher gothique Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; vestiges de l'ancienne abbatiale datant du Modèle:S mini- s.Modèle:Sfn
4 Cuisine Cuisine
Réfectoire
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn
5 Bibliothèque Bibliothèque
Salle de conférences
1714-1720 ; vestige d'un mur de l'ancienne abbatiale (Modèle:S mini- s.)Modèle:Sfn
6 Quartier des hôtes Classes et bureauxModèle:Sfn 1738-1741Modèle:Sfn
7 Quartier de l'abbé (appartements, oratoire) Locaux du collège Prélature d'Adrien Houze (1752-1772)Modèle:Sfn
8 Chauffoir Réfectoire Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn
9 Réfectoire 1738Modèle:Sfn
10 Aile des conversModèle:Sfn École normale (jusqu'en 1925)Modèle:Sfn
Locaux du collège
1767Modèle:Sfn
11 Brasserie et boulangerie Locaux du collège Vers 1760Modèle:Sfn
12 Communs Locaux du collège 1766-1767Modèle:Sfn
13 Basse-Cour 1766-1767Modèle:Sfn
14 Sacristie Salle d'exposition du Centre d'histoire et d'art sacré en Hainaut<ref name="chasha" /> 1775Modèle:Sfn
15 Abbatiale Basilique (titre accordé en 1957) 1770-1776Modèle:Sfn
16 Infirmerie Quartier des sœurs (jusqu'en 1990)
Maison diocésaine
1789 ; chapelle terminée en 1791Modèle:Sfn
A Salle d'étude et des fêtes (Modèle:Lang) 1857-1858Modèle:Sfn
B Nouvelle infirmerie Maison diocésaine 1870Modèle:Sfn ; annexe du début du Modèle:S mini- s. (douches)Modèle:Sfn
C Salle d'étude Salle omnisports 1933Modèle:Sfn
D Salle d'étude 1935Modèle:Sfn
E Passage couvert 1935Modèle:Sfn ; le portail attenant, donnant sur le jardin botanique, date du Modèle:S mini- s.Modèle:Sfn
F Classes Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
G Salle de gymnastique Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
H Chapelle dite « des Philosophes » 1938Modèle:Sfn ou 1939Modèle:Sfn
I Internat 1959Modèle:Sfn
J Ateliers et arrière-cuisine 1931Modèle:Sfn
K Piscine 1969Modèle:Sfn
L Jardin intérieur
M Cour d'honneur Jardin botanique La cour est totalement réaménagée en jardin botanique à la fin du Modèle:S mini- s.Modèle:Sfn.
N-O Étangs

Modèle:Boîte déroulante/fin

La façade principale

Photo couleur montrant une vue d'ensemble de la façade principale en hiver.
Vue d'ensemble de la façade principale en hiver.

D'une longueur totale de Modèle:UnitéModèle:Sfn, le bâtiment principal qui donne sur l'actuel jardin botanique abrite le quartier des hôtes et celui de l'abbé. La disposition des différentes baies, regroupées par trois ou par huit, souligne la symétrie des différents éléments de cette façade. La répartition par paires des lucarnes et des cheminées accentue cette symétrie.

Au centre se dresse le frontispice, comptant trois travées de portes et fenêtres sur deux étages. De part et d'autre de ce parement central s'étendent huit travées, la troisième d'entre elles présentant une porte à perron. Enfin, deux pavillons comprenant chacun trois travées ferment la façade principaleModèle:Sfn. Le pavillon de gauche, auquel on accède par une porte cochère en anse de panier, abrite le quartier abbatial.

Le quartier des hôtes

L'édification d'une première Modèle:LangueModèle:Sfn, c'est-à-dire d'un quartier réservé aux hôtes de marque, date de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. Situé à l'origine en face de l'abbatiale, il s'est écroulé en 1672Modèle:Sfn. La construction du nouveau quartier des hôtes a été entreprise au siècle suivant, sous l'impulsion de l'abbé Jérôme Petit (1724-1752). Un chantier de démolition de bâtiments existants est mentionné pour les années 1738 à 1740. L'opération de déblaiement a laissé place au bâtiment qui borde l'actuel jardin botaniqueModèle:Sfn.

Œuvre de l'architecte montois Nicolas De Brissy<ref name="debrissy" group="N" />, le quartier des hôtes a été élevé entre 1738 et 1741Modèle:Sfn. Le frontispice, entièrement en pierre de taille, comporte deux pilastres à refends qui supportent l'entablement et le frontonModèle:Sfn. De type circulaire, ce dernier est orné d'un pot à feu et, depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, timbré du blason de l'abbaye. À l'étage, on distingue au centre une porte-fenêtre en plein cintre, dont les écoinçons sont décorés d'une guirlande de fleursModèle:Sfn.

Le perron gravi et la porte franchie, on arrive au bas de la cage d'escalier, ornée de différents reliefs et voutée d'une coupole. Le monumental escalier d'honneur, en pierre bleue et en chêne sculpté, comporte deux rampes aux motifs en forme de lyre qui se rejoignent à l'étage pour former une balustradeModèle:Sfn.

Le quartier abbatial

Photo noir et blanc montrant l'escalier du quartier de l'abbé datant du XVIIIe siècle.
Escalier du quartier de l'abbé (Modèle:S mini- s.).

L'existence d'un quartier réservé au père abbé à Bonne-Espérance est attestée dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Ce lieu a été plusieurs fois restauré ou agrandi, en 1570, 1588 et 1640Modèle:Sfn. Cependant, le quartier abbatial qui subsiste aujourd'hui date de la prélature d'Adrien Houze (1752-1772) : il se situe dans le pavillon de gauche de la façade principale, au-dessus de la porte cochère. On y accède via un escalier en chêne à courbe ellipsoïde, dont la rampe se termine par la sculpture d'un agneau couché. Cet escalier daterait de la prélature de Jérôme Petit (1724-1752), puisque ses armoiries comportent elles aussi un agneauModèle:Sfn.

Concrètement, les appartements du père abbé consistent en quatre petites pièces de dimensions similaires, dont trois présentent un intérêt patrimonial. La pièce qui fait office d'antichambre est recouverte de lambris de chêne : elle communique, d'une part, avec une chambre à coucher, d'autre part, avec une autre pièce lambrissée. Il s'agit d'un beau salon équipé d'une cheminée en marbre de style Louis XIV et orné de petits tableaux racontant la vie de saint Modèle:Lien<ref group="N">Également appelé Frédéric de Mariëngaarde (« du Jardin de Marie »).</ref>, dont les reliques sont conservées à Bonne-Espérance<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

De ce salon, on accède à un petit oratoire circulaire, lui aussi lambrissé de chêne et orné d'un autel coiffé d'un baldaquin. Le parquet de cette chapelle privée représente une étoile, tandis qu'une peinture de Dieu dans les nuages recouvre la coupoleModèle:Sfn.

Les ailes latérales du jardin botanique

Mesurant environ Modèle:Unité sur Modèle:UnitéModèle:Sfn, l'actuel jardin à la française a été aménagé à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn, à l'emplacement d'une cour d'honneur dont la fondation remonterait à l'abbatiat d'Augustin de Felleries (1642-1671)Modèle:Sfn. En plus de la façade principale, deux ailes de bâtiments en briques entourent le jardinModèle:Sfn.

Construite vers 1760Modèle:Sfn, l'aile droite abritait la boulangerie et la brasserieModèle:Sfn. Elle remplaçait une précédente construction qui se situait non loin de la cuisineModèle:Sfn. D'un point de vue architectural, la façade de cette aile consiste en 28 travées sur deux étages avec, au centre, la porte principale surmontée d'un cartouche entre deux larmiers. Deux travées plus loin, de part et d'autre de cette porte, s'ouvrent trois portes charretières en plein cintreModèle:Sfn. Enfin, un portail attenant datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn se situe entre la façade principale et l'aile droite.

Photo couleur montrant le détail du cadran solaire sur l'aile gauche.
Détail du cadran solaire.

L'aile principale de gauche (1767)Modèle:Sfn comprenait les ateliers de l'abbayeModèle:Sfn. Elle présente en son centre un portail en plein cintre, dans un encadrement à refends. Cette entrée est surmontée d'un grand cadran solaire sous une corniche en arc de cercle. Sur le cadran figure l'inscription latine Modèle:Langue (« Profite de l'heure présente, en te souvenant de la dernière. »). À l'arrière, la partie visible depuis l'étang a subi de nombreux remaniements au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : percement de fenêtres à l'étage, aménagement intérieur dans le style des années 1930, ajout d'une chapelle et d'une aile basse de la même époqueModèle:Sfn.

L'aile gauche du jardin se termine par un second bâtiment d'un seul niveau, datant de la même époque, au milieu duquel se dresse une tourelle percée d'une porte charretièreModèle:Sfn. Il répond au même bâtiment attenant à la ferme de la basse-cour, dans le prolongement de l'aile droiteModèle:Sfn.

Le cloitre

Élément central de l'abbaye, le cloitre de style gothique date de la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : les galeries sud, est et ouest étaient terminées à la mort de l'abbé Adam de Cousolre en 1286. L'aile nord a quant à elle été bâtie sous l'abbatiat de Gauthier de Flavenne (1286-Modèle:C. 1291)Modèle:Sfn. Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le cloitre a subi d'importants remaniements, en particulier dans la galerie nord et trois travées nord de l'aile ouest. Enfin, les arcades donnant sur le préau intérieur ont été remplacées en 1715 par des murs de briques et de pierres percés de fenêtres en plein cintreModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Sur le plan architectural, chaque aile du cloitre compte neuf travées, toutes couvertes de croisées d'ogives quadripartites. Les nervures de ces ogives s'appuient sur des culs-de-lampe de deux types. Les plus anciens, en pierre blanche d'Avesnes (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), présentent des motifs d'une grande variété : crochet fermé, bourgeon serré ou encore décor de feuillageModèle:Sfn. Ceux datant des remaniements du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, en pierre bleue d'Écaussinnes, sont décorés de choux frisés, de feuilles entrelacées ou bordées de festonsModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Comme dans la cuisine et la salle capitulaire, le niveau du sol du cloitre a été rehaussé. Cela se remarque à l'élévation de la voute, mais également à la hauteur de deux vestiges de portes gothiques encore visibles dans les galeries nord et ouestModèle:Sfn.

Le réfectoire

Photo couleur du réfectoire construit en 1738.
Le réfectoire (1738).

Le réfectoire de Bonne-Espérance a subi de nombreuses transformations au fil des siècles. Le premier réfectoire du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle a été rebâti sous l'abbatiat de Jean Cornu (1510-1537)Modèle:Sfn. L'édifice datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle a lui-même été démoli au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. L'actuel réfectoire a en fait été construit en 1738, sous la prélature de Jérôme Petit (1702-1752)Modèle:Sfn.

D'un point de vue architectural, le réfectoire actuel est une grande salle rectangulaire de style Louis XVModèle:Sfn, couverte de voutes en anse de panierModèle:Sfn sur des arcdoubleaux de pierre bleueModèle:Sfn. Chaque arcdoubleau s'appuie sur des consoles du même matériau, surmontant des pilastres de chêneModèle:Sfn. Au plafond, on peut lire la devise « Modèle:Langue » de l'abbé Jérôme PetitModèle:Sfn.

Les quatre parois de cette pièce sont lambrissées de chêneModèle:Sfn. De toute évidence, les convives de l'époque mangeaient dos au mur, puisque des bancs du même bois, supportés par des consoles cannelées longent les parois. Pendant le repas, celui qui était chargé de la lecture à voix haute montait quelques marches pour prendre place dans la chaire située à gauche de la paroi ouest. Le galbe de cette chaire en chêne présente en bas-relief un évêque barbu, probablement Augustin d'HipponeModèle:Sfn.

Plusieurs murs sont également recouverts de toiles peintes. À droite de la chaire, une toile cintrée, représentant le Christ en croix entre la Vierge et saint Jean, orne le mur ouestModèle:Sfn. En face, sur la paroi est, une « Assomption » du peintre tournaisien Gaudry van Lul (1832) remplace probablement une peinture antérieure à la Révolution françaiseModèle:Sfn.

Enfin, la paroi sud est décorée de cinq toiles du peintre valenciennois Bernard Fromont (hauteur maximale : Modèle:Unité ; largeur : Modèle:Unité). Ces cinq scènes, inspirées d'estampes de Corneille Galle (1622), racontent la vie de Norbert de Xanten, fondateur de l'ordreModèle:Sfn :

  • La première évoque la conversion de Norbert en 1115 sur la route de Xanten à Vreden. Surpris par la foudre, il tombe de cheval. Il échappe à la mort et décide alors de se convertirModèle:Sfn.
  • Sur la deuxième scène, on peut reconnaitre la Vierge avec Jésus. Norbert reçoit l'habit blanc de l'ordre (que tiennent des anges) et la Règle de saint AugustinModèle:Sfn.
  • La troisième toile montre le fondateur de l'ordre prêchant à Anvers, en 1122, contre Tanchelin. Le prédicateur anversois est représenté torse nu et contorsionné sous le pied de Norbert qui brandit un ostensoirModèle:Sfn.
  • La quatrième toile raconte l'arrivée de Norbert à Rome, contribuant à la remise sur le trône du pape Innocent II chassé par l'antipape Anaclet II. Vêtu de blanc et coiffé du chapeau d'archevêque, Norbert se trouve aux côtés de l'empereur LothaireModèle:Sfn.
  • Enfin, la dernière scène représente Norbert alité, se préparant à la mort, en juin 1134. Plusieurs disciples entourent l'abbé maladeModèle:Sfn.

Le chauffoir

Cette pièce datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle était l'un des rares endroits chauffés dans l'abbayeModèle:Sfn, comme en témoigne l'imposante cheminée en chêne de style Louis XIVModèle:Sfn. À l'instar du réfectoire, le chauffoir est couvert de voutes en anse de panier sur des arcdoubleaux de pierre bleue.

Sur les murs, des lambris de chêne encadrent des panneaux vides : ces emplacements étaient probablement recouverts de toiles puisqu'un inventaire effectué en 1796 mentionne la présence de neuf tableauxModèle:Sfn. Au-dessus de la porte en face de la cheminée ont été ajoutées des armoiries peintes datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Ce sont celles de Gaspar-Joseph Labis, évêque de Tournai (1835-1872), qui a contribué au développement du séminaire et à la création de l'école normaleModèle:Sfn.

La cuisine

Photo noir et blanc datant des années 1930 de la cuisine, construite au XVIe siècle.
La cuisine (Modèle:S mini- s.), photo des années 1930.

À l'angle nord-est du cloitre se situe la cuisine, une pièce de style gothique qui date vraisemblablement du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. Deux piliers octogonaux en pierre divisent la pièce en deux vaisseaux de trois travées voutées d'ogivesModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Le niveau actuel du sol de la cuisine n'est pas celui d'origine. En effet, des fouilles entreprises en 1957 ont permis de mettre au jour, Modèle:Unité sous l'actuel niveau, un pavement datant de la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Un pavement plus ancien sur lequel repose la base des colonnes a quant à lui été découvert Modèle:Unité sous l'actuel niveauModèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref group="N">Une description détaillée de ce pavement est donnée dans Modèle:Harvsp.</ref>. Enfin, des vestiges d'une porte ogivale subsistent à l'angle sud-est de la cuisine : elle donnait accès à la chapelle dite du Modèle:Langue dédiée à la Vierge, bâtie en 1260 et aujourd'hui disparueModèle:Sfn.

La salle capitulaire

La salle capitulaire jouxte la galerie est du cloitre. Elle servait de lieu de réunion de la communauté prémontrée, sous la présidence de l'abbé. À Bonne-Espérance, cette salle du chapitre a également servi d'église lors des travaux de reconstruction de l'abbatiale, notamment au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Comme le cloitre, la salle capitulaire de Bonne-Espérance est un des rares éléments du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle encore visibles aujourd'huiModèle:Sfn. Édifiée sous l'abbatiat de Gauthier de Flavenne (1286-1291)Modèle:Sfn, cette pièce était à l'origine probablement carrée, comportant trois vaisseaux de trois travées. Seuls subsistent deux vaisseaux de voutes d'ogive quadripartites, reposant sur des piliers fasciculés et des consoles à crochets. Trois baies s'ouvraient sur le cloitre mais ont été fermées ultérieurement par une paroi percée d'une porte et de deux fenêtres. Dans cette paroi, des faisceaux de colonnettes ont pu être dégagés lors de fouillesModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

La basilique

Modèle:Article détaillé

Photo couleur de l'extérieur de la basilique, terminée en 1776.
La basilique (1776).
Photo couleur de l'intérieur de la nef et du chœur de la basilique.
La nef et le chœur.
Photo couleur montrant les grandes orgues de Pierre Van Peteghem dans la basilique.
Grandes orgues par Pierre Van Peteghem.

Histoire

La première abbatiale de style roman, dont il ne subsiste aucun vestigeModèle:Sfn, est érigée à partir de 1132. On y ajoute une tour en 1212Modèle:Sfn. En 1266, la première église est remplacée par une construction de style gothique<ref group="N">Cette deuxième abbatiale mesurait environ Modèle:Unité de long, Modèle:Unité de large au transept. La nef centrale mesurait Modèle:Unité de haut à la clé et les nefs latérales, Modèle:Unité (Modèle:Harvsp).</ref> et seule la tour initiale est conservée. La deuxième abbatiale est achevée en 1274Modèle:Sfn et consacrée la même année par Enguerrand, évêque de CambraiModèle:Sfn.

Plusieurs éléments de cette deuxième église sont toujours présents. Une campagne de fouilles, effectuée dans l’entre-deux-guerresModèle:Sfn et approfondie dans les années 1950Modèle:Sfn, a notamment mis au jour les fondations du déambulatoire et des chapelles rayonnantes du chœur au chevet de l’actuelle basiliqueModèle:Sfn. Enfin, à l'avant subsistent des vestiges du transept et des collatéraux nord et sudModèle:Sfn.

La tour construite en 1212 s'effondre en 1277, détruisant une partie de la toute nouvelle nefModèle:Sfn. Plusieurs siècles plus tard, sous l'abbatiat d'Antoine de Merdorp (Modèle:C. 1473-1495), la nef est réduite de plusieurs travées et une nouvelle tour gothique (le clocher actuel) est érigée et surmontée d'une flècheModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le Modèle:Date-, l'abbatiale gothique est incendiée et en grande partie détruite : seules les cinq chapelles rayonnantes et la tour restent relativement intactes. Une campagne de reconstruction est entreprise au siècle suivant, grâce à la générosité des archiducs Albert et IsabelleModèle:Sfn.

En 1770, des plans sont demandés à l'architecte Laurent-Benoît Dewez pour la construction d'une troisième abbatiale de style néoclassique, dont les travaux s'achèvent en 1776Modèle:Sfn. Consacrée seulement le Modèle:Date-, l'abbatiale Notre-Dame de Bonne-Espérance reçoit, le Modèle:Date-, le titre de basilique mineure du pape Pie XIIModèle:Sfn.

Architecture

D'un point de vue architectural, l'abbatiale de style néoclassique mesure Modèle:Unité de long et Modèle:Unité de large pour les nefsModèle:Sfn. Elle comporte une nef de sept travées, des bas-côtés, un transept, un chœur et un faux déambulatoireModèle:Sfn. Les baies de la nef centrale présentent des linteaux bombés, tandis que celles des bas-côtés, du transept et du chœur forment des arcs en demi-luneModèle:Sfn. La nef centrale est couverte par une voute en berceau et délimitée par des colonnes corinthiennes. Les bas-côtés, de même que le transept, sont délimités par des arcs en plein cintreModèle:Sfn. L'abside du chœur présente six colonnes corinthiennes à fût en marbre rouge et à chapiteau en marbre grisModèle:Sfn.

Décoration

Datant de 1779, l'autel majeur du chœur en marbre blanc est l’œuvre de l'architecte Louis MontoyerModèle:Sfn. La nef centrale est garnie de stalles en chêneModèle:Sfn, surmontées de médaillons. Ces bas-reliefs sont l’œuvre du sculpteur marseillais établi à Bruxelles, Modèle:Lien et représentent les douze ApôtresModèle:Sfn. Enfin, une grille de métal, ouvrage de ferronnerie, clôture ces stallesModèle:Sfn.

Douze statues de stuc coulées par Joseph Fernande en 1789 occupent les niches des bas-côtés. Deux autres du même sculpteur jouxtent les stallesModèle:Sfn. Par ailleurs, plusieurs statues d'Modèle:Lien ornent le chœur de la basilique, là où Joseph Fernande a également sculpté plusieurs bas-reliefsModèle:Sfn. Enfin, sur un autel du transept trône la statue en pierre blanche de Notre-Dame de Bonne-Espérance, qui date vraisemblablement du milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Orgues

La basilique abrite deux orgues. L'orgue installé à la tribune est conçu en 1768 par Pierre Van Peteghem. Initialement livré à l'abbaye d'Affligem, qui est supprimée après la Révolution française, il est ensuite démonté puis remonté dans la cathédrale Notre-Dame de Tournai. En 1851, on livre un nouvel orgue à la cathédrale. L'orgue de Van Peteghem est donc démonté à nouveau et arrive en 1865 à Bonne-Espérance pour être installé dans un buffet déjà en place, préalablement construit par Modèle:Lien en 1784 et vidé par les révolutionnaires. En 1900, on décide d'installer dans la basilique un deuxième instrument, un orgue de chœur construit par Pierre Schyven, laissant à l'abandon l'orgue de Van PeteghemModèle:Sfn.

La sacristie

Indépendante de la basilique, la sacristie de style Louis XVI est construite en 1775 par Laurent-Benoît Dewez. Elle présente un plan octogonalModèle:Sfn, même si le volume total du bâtiment au sol est carréModèle:Sfn. Chaque paroi est percée au-dessus d'une baie alternativement ronde ou quadrangulaire et une fenêtre en plein cintre supplémentaire fait face à la porte d'entrée. Cette dernière, fabriquée en chêne, est surmontée d'un fronton triangulaire et mène à l'ambulacre qui la relie à la basilique. Aux angles, des pilastres à chapiteau ionique supportent une corniche mouluréeModèle:Sfn.

En 2013, un espace muséal est inauguré dans cette ancienne sacristie<ref name="chasha" />, à la suite de la décision du diocèse de Tournai de créer un « Centre d'histoire et d'art sacré en Hainaut » (CHASHa) à Bonne-Espérance<ref name="DT 397" />.

L'ancienne infirmerie et sa chapelle

Photo noir et blanc de la chapelle de l'infirmerie, dernier bâtiment construit avant la suppression de l'abbaye, en 1791.
La chapelle de l'infirmerie (1791), dernier bâtiment construit avant la suppression de l'abbaye.

L'existence d'une infirmerie est attestée dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. En effet, la prélature de Jean de Moustier (1253-Modèle:C. 1270) a commencé par la construction de plusieurs édifices, parmi lesquels la chapelle de l'infirmerie et l'infirmerie elle-même, reliée à la cuisine par un « petit cloitre »Modèle:Sfn. Ravagée par l'incendie de 1568, cette infirmerie a été restaurée l'année suivanteModèle:Sfn et existait encore au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn.

Ce bâtiment a été remplacé en 1789 par celui qui se trouve encore aujourd'hui derrière la cuisineModèle:Sfn. Il s'agit d'un bâtiment rectangulaire sur deux niveaux, recouvert d'un toit à la Mansart. Chaque niveau comporte quatre pièces reliées entre elles par un long couloir : deux d'entre elles comportent encore une cheminée en marbre de style Louis XVIModèle:Sfn.

La chapelle (1791) greffée à l'est de la façade de l'infirmerie est la toute dernière construction entreprise avant le départ des chanoines. De forme pentagonale vue de l'extérieurModèle:Sfn, elle présente à l'intérieur une voute en cul-de-four gaufrée de caissons en stuc. Une tribune permet de suivre l'office depuis l'étage. Enfin, l'autel de marbre blanc date lui de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn.

L'ancienne basse-cour

Photo couleur de l'entrée de l'ancienne basse-cour de l'abbaye construite de 1766 à 1767, avec son portail datant du XVIIe siècle.
Entrée de l'ancienne basse-cour (1766-1767) ; portail du Modèle:S mini- s.
Photo couleur montrant la façade intérieure nord de l'ancienne basse-cour de l'abbaye.
Façade intérieure nord.

Le statut de « patrimoine immobilier exceptionnel de la Région wallonne » attribué aux bâtiments historiques de l'abbaye de Bonne-Espérance inclut également la ferme abbatiale ou basse-cour située à droite en entrant dans le jardin botanique<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cette ferme en quadrilatère construite en briques et en pierre de taille calcaireModèle:Sfn date de 1766-1767Modèle:Sfn.

Les côtés nord et sud abritent d'anciennes étables et comportent chacun une tour-porche couverte d'un toit à la Mansart. Le porche nord donnait autrefois accès aux autres bâtiments abbatiaux et répond au bâtiment situé de l'autre côté du jardin botanique. Parallèle au porche nord, le porche sud à l'entrée de la ferme est orné d'un portail de réemploi d'ordre toscan datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, frappé du blason de l'abbé Augustin de Felleries (1642-1671). Enfin, une vaste grange à deux portes charretières en anse de panier ferme le côté ouest de l'ancienne basse-courModèle:Sfn.

La chapelle de Louis XI

Photo couleur représentant la chapelle de Louis XI, datant de 1704, à l'entrée de l'abbaye.
La chapelle de Louis XI (1704).

L'oratoire qui se trouve aujourd'hui à l'entrée de l'abbaye date de 1704Modèle:Sfn et remplace une construction précédenteModèle:Sfn, initialement située à quelques centaines de mètres de là, en bordure du chemin menant à Binche<ref group="N">L'ancienne chapelle est déjà mentionnée en 1648 par les Annales du Hainaut (Modèle:Harvsp.).</ref>. En 1457, le dauphin de France, futur roi Louis XI, est alors en exil dans le duché de Brabant. Selon la légende, il s'endort un jour non loin de Bonne-Espérance et la Vierge lui apparait en rêve. Elle lui révèle qu'on cherche à le ramener en France et qu'il recevra un manteau royal recouvert de poison. Lorsqu'il reçoit ce cadeau, ses serviteurs posent le vêtement sur un chien qui meurt aussitôt. La chapelle est donc érigée pour commémorer la protection de Louis XIModèle:Sfn, qui, par la suite, offre 3 700 couronnes d'or à l'abbaye<ref group="N">Plus de précisions sur les différentes sources et mentions de cette légende et du don de Louis XI sont données dans Modèle:Harvsp.</ref>.

Sur la chapelle est gravée l'inscription suivante :

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Le moulin à eau

L'existence d'un moulin à l'intérieur de l'enclos est attestée dès la fondation de l'abbayeModèle:Sfn. L'actuel moulin, situé en bordure du grand étang, date vraisemblablement du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Selon Gérard Bavay, « [l]e moulin de l'abbaye a été construit (ou seulement agrandi)<ref group="N">L'hypothèse de l'extension du moulin étant plus logique, une gravure imprimée pour la première fois en 1857 (Modèle:Cf. Modèle:Harvsp) montrant l'existence de la partie gauche du bâtiment.</ref> en 1860. Il a alors remplacé une construction antérieure »Modèle:Sfn.

Sur le plan architectural, le moulin se compose d'une partie gauche comportant quatre travées et d'une partie droite, plus haute, composée de sept travées sous arc cintréModèle:Sfn.

Architecture propre aux besoins de l'école

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}}, le petit séminaire s'est doté d'une série de nouveaux bâtiments nécessaires à la vie scolaire de l'institution. Une première salle des fêtes, devenue salle de jeux et réfectoire des externes, est construite entre 1857 et 1858 dans un style éclectiqueModèle:Sfn. D'autres annexes sont construites dans les années 1930 : chapelle destinée aux séminaristesModèle:Sfn, salles d'études et locaux. Une piscine couverte est construite en 1969Modèle:Sfn.

Fête de la moisson de Bonne-Espérance

La fête de la moisson de Bonne-Espérance a lieu chaque année depuis 1994<ref>Modèle:Lien web</ref> le dernier week-end d'aout au sein et aux alentours de l'abbaye. C'est l'événement à caractère agricole le plus important du Hainaut en Belgique attirant entre 15 000 et Modèle:Nombre<ref name="dh19" />.

Le principal intérêt de cette manifestation est l'exposition de nombreux tracteurs et machines agricoles, dont certains ont plus de cinquante ans<ref name="dh19">Modèle:Lien web</ref>. La fête fait aussi l'objet d'animations, de spectacles et d'un marché de produits artisanaux<ref>Modèle:Lien web.</ref> où les visiteurs peuvent déguster du fromage et de la bière, produits de Bonne-Espérance.

Notes et références

Notes

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Références

Modèle:Crédit d'auteurs Modèle:Références nombreuses

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Modèle:Légende plume

Généralités

Art et architecture

Modèle:Voir aussi

Culte

Dépendances

Histoire

Abbaye
Séminaire et collège (depuis 1830)

Modèle:Voir aussi

Manuscrits produits et/ou conservés à Bonne-Espérance

Philippe de Harveng

Modèle:Voir aussi

Sources primaires

Revue

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

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