Agrippa II
Modèle:Titre mis en forme Modèle:Voir homonymes
Modèle:Infobox Personnalité politique
Modèle:Noble- (27/28 - 92-94 ou 100) est le fils d'Modèle:Noble, lui-même petit-fils d'Hérode le Grand.
L'empereur Claude le nomme roi de Chalcis en 48. Vers 53-54, il reçoit les anciennes tétrarchies de Philippe et de Lysanias, mais il est dépossédé du territoire de Chalcis. Néron lui donne par la suite une partie de la Pérée et de la Galilée. Il aide les Romains à réprimer la Grande révolte juive de 66-70 jusqu'à la prise de Jérusalem et la destruction de son Temple (70). Pour le remercier, Vespasien lui octroie des territoires supplémentaires au nord de son royaume après la défaite des révoltés juifs. Toutefois, Agrippa ne joue qu'un rôle secondaire dans les événements de son règne. Il n'y assiste le plus souvent qu'en spectateur et ses tentatives d'influer sur le cours des événements demeurent infructueuses. Sa sœur Bérénice Modèle:Incise joue de fait le rôle de reine, en étant plus populaire que lui. Il est le dernier roi des dynasties hérodienne et hasmonéenne.
Il est parfois aussi appelé Modèle:Noble-. Le Talmud l'appelle le roi Yannaï.
Source
Les écrits de Flavius Josèphe sont la source quasi-unique au sujet d'AgrippaModèle:Sfn. Mais il y a un problème, ce que raconte Josèphe dans son Autobiographie Modèle:Incise ne coïncide pas avec ce qu'il avait raconté Modèle:Nombre auparavant dans la Guerre des JuifsModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les différences entre les deux récits portent aussi bien sur le fond que sur la chronologieModèle:Sfn. Une analyse de ce qu'il décrit fait ressortir que, pour des événements ayant eu lieu en à peu près Modèle:NombreModèle:Sfn, commençant juste avant qu'il soit nommé gouverneur de la Galilée, pas moins de six épisodes ont lieu dans un ordre différentModèle:Sfn. La Vita et la Guerre des Juifs se contredisent sur les noms propres ou sur l'identité de plusieurs personnagesModèle:Sfn ainsi que sur la date et les circonstances de la mort de l'un d'entre-euxModèle:Sfn. Modèle:CitationModèle:Sfn.
Les historiens et exégètes sont d'accord pour dire que ce qui provoque l'écriture de sa biographie par Flavius Josèphe est la publication par Justus de Tibériade de son Histoire de la guerre juiveModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, qui a probablement pour but de contrer différentes assertions qui proposaient une histoire très différente de ce qu'il avait publié dans sa Guerre des JuifsModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Il y attaque longuement Justus, alors qu'il ne l'avait même pas mentionné dans sa Guerre écrite vingt ans auparavantModèle:Sfn. De plus, 85 % de son Autobiographie sont consacrés aux 6Modèle:Sfn à Modèle:Unité de sa vie où, pendant la Grande révolte juive, il a été le gouverneur de la Galilée désigné par les révoltés de Jérusalem (fin 66Modèle:Sfn - c. juin 67). Le livre de Justus sur Modèle:Citation Modèle:Citation, de même qu'aucun auteur chrétien n'en cite le moindre extraitModèle:Sfn. Mis à part les attaques contre Justus, la question qui occupe le plus de place dans sa Vita concerne Philippe de Bathyra, certains de ses parents, les actes des habitants de la Batanée et GamalaModèle:Sfn. Il est étonnant qu'une place aussi importante leur soit consacréeModèle:Sfn. Philippe de Bathyra est un chef des « babyloniens » de BatanéeModèle:Sfn et un ami d'Agrippa<ref name="Flavius Josèphe, XVII, II, 3 (29-31)">Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, Modèle:XVII, Modèle:II, 3 (29-31).</ref>. Il est aussi l'instructeur de son armée et un de ses généraux ou souvent son commandant en chef<ref name="Mason note 274">Modèle:Harvsp, note Modèle:N°.</ref>. Pour Shaye J. D. Cohen, Modèle:Citation Sur tous ces points, Josèphe donne dans sa Vita une version différente de ce qu'il avait écrit dans la Guerre des Juifs et souvent les contradictions sont très importantesModèle:Sfn. Or au moment de la révolte et de ces faits controversés, Agrippa était le roi de la Galilée et de la Batanée avec la ville fortifiée de GamalaModèle:Sfn.
Justus de Tibériade contestait aussi la version des événements ayant eu lieu lors du siège de Jérusalem donnée par JosèpheModèle:Sfn. Toutefois, comme ce dernier ne consacre qu'une phrase pour réfuter ce qu'avait écrit Justus à ce propos (Vita 358)Modèle:Sfn, il est impossible de savoir sur quoi portait les contestations. Modèle:Citation
Difficultés de datation
Pour dater précisément les faits, les historiens sont souvent aidés par les monnaiesModèle:Sfn et les inscriptions épigraphiques. Pour les monarques, elles sont très souvent datées en années de règne depuis leur accession au pouvoirModèle:Sfn parfois aux côtés d'autres repères chronologiques. Mais Agrippa qui a reçu des territoires à quatre reprises a utilisé plusieurs ères pour dater ses monnaies ainsi que ses inscriptionsModèle:Sfn. Le débat se poursuit entre historiens pour savoir s'il a utilisé deux ou trois ères différentes et à quel moment celles-ci commencent<ref name="Schwentzel 2013 note 107">Modèle:Harvsp, note Modèle:N°.</ref>. Pour Simon Claude Mimouni, Agrippa Modèle:Citation Selon lui, la première ère commence avec l'attribution du royaume de Chalcis en 49 et la deuxième en 54 lors de l'attribution de l'ancienne tétrarchie de PhilippeModèle:Sfn. Une troisième ère qui commence en 61 ne serait utilisée que pour les monnaiesModèle:Sfn. Cette ère de 61 est la seule qui soit à peu près consensuelle, mais les historiens se divisent pour savoir quel événement la déclenche. Pour Mimouni, ce serait en 61 qu'Agrippa Modèle:Citation, alors que pour la plupart des critiques ce don a eu lieu au cours de la première année de règne de NéronModèle:Sfn ou l'année suivanteModèle:Sfn, comme semble l'indiquer Flavius JosèpheModèle:Sfn. Pour Christian-Georges Schwentzel, ce que marque l'ère de 61 c'est Modèle:Citation Ce dernier et Thérèse Frankfort s'accordent pour dire qu'Agrippa n'a utilisé que deux èresModèle:Sfn,Modèle:Sfn, mais divergent sur le début de la première. Pour Modèle:Mme Frankfort la première ère commence avec le don de ChalcisModèle:Sfn, alors que pour Schwentzel, elle commence en 55/56, avec Modèle:Citation Les critiques qui estiment que la première ère d'Agrippa commence avec le don de Chalcis (49) s'appuient notamment sur certaines de ses monnaies où figurent les bustes de Vespasien et de Titus datées des Modèle:27e, Modèle:29e années de règne d'Agrippa et même Modèle:30e année pour Titus<ref name="Schwentzel 2013 note 107"/>. Puisque Vespasien meurt en 79 et Titus en 81, ces monnaies sont parfaitement compatibles avec l'existence d'une ère de Chalcis, en revanche si elles étaient datées de l'ère qui commence en 55/56, il serait inexplicable que les bustes de ces empereurs figurent sur des monnaies frappées en 82-86<ref name="Schwentzel 2013 note 107"/>. Toutefois, Schwentzel qui défend l'indication de Photios de Constantinople pour dater la mort d'Agrippa, fait remarquer que dans ce cas la dernière monnaie d'Agrippa qui est datée de sa Modèle:35e année remonterait à l'année 83/84<ref name="Schwentzel 2013 note 107"/>. Modèle:Citation Une remarque peu opérante pour les critiques qui soutiennent qu'Agrippa est mort en 92-94<ref name="Frankfort 1961 p.55"/>,Modèle:Sfn, mais qui montre comment le débat sur la date de sa mort rejailli sur la chronologie de ce roi, sur le fait de savoir s'il existe une ère de Chalcis<ref name="Frankfort 1961 p.55">Modèle:Harvsp.</ref> et si Agrippa était roi de ce territoire comme le dit Flavius JosèpheModèle:Sfn ou s'il en était seulement le tétarque comme le soutiennent les critiques qui rejettent l'existence de cette èreModèle:Sfn.
Le fait qu'Agrippa a utilisé plusieurs ères et les divergences entre les différents critiques qui en résultent, Modèle:Citation
Biographie
Origines
Modèle:Noble- ou Modèle:Noble-<ref name="Mimouni2012_p410">Modèle:Harvsp.</ref> (tria nomina: Marcus Julius Agrippa<ref name="Grabbe1992_p436">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Lester L. Grabbe, Judaïsm from Cyrus to Hadrian, Modèle:Noble-, Fortress Press, Minneapolis, 1992, Modèle:P..</ref>, comme son père) est né en 27/28<ref name="Rajak Tessa">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Rajak, Tessa (1996), "Iulius Agrippa (2) Modèle:II, Marcus", in Hornblower, Simon, Oxford Classical Dictionary, Oxford: Oxford University Press.</ref> et descend des dynasties hérodienne et hasmonéenne<ref name="Schwentzel_268">Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, Modèle:P.268.</ref>, par son père Modèle:Noble et par sa mère Cypros<ref name="Schwentzel_225">Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, Modèle:P.225.</ref>,<ref name="Schwentzel_47">Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, Modèle:P.47.</ref>. Celle-ci est une fille de Phasaël Modèle:Incise et de Salampsio, une des filles d'Hérode et de Mariamne l'Hasmonéenne. Dans les sources juives il est appelé Modèle:Citation, alors que son père est appelé Modèle:Citation.
Le père d'Modèle:Noble- est un petit-fils d'Hérode le Grand et de Mariamne l'Hasmonéenne<ref name="Schwentzel_225"/>,<ref name="DGRBM">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mason, Charles Peter (1867), Agrippa, Modèle:Noble-, in Smith, William, Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology, 1, Boston: Little, Brown and Company, Modèle:Pp.77–78.</ref>. Agrippa a trois sœurs plus jeunes que lui, Bérénice (née vers 28), Mariamne (née vers 34) et Drusilla (née vers 38)<ref>Flavius Josèphe, Guerre des Juifs, Modèle:Noble-, § 11.</ref>. Un frère, Drusus est mort alors qu'il n'était qu'un enfant<ref>Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, Modèle:Noble-, Modèle:Noble-, 4, (132).</ref>.
Comme c'était fréquent pour les enfants des rois clients, le jeune Agrippa est élevé à la cour impériale<ref name="Hadas-Lebel_89">Mireille Hadas-Lebel, Rome, la Judée et les Juifs, éd. Picard, 2009, Modèle:P..</ref>. Il était donc bien connu de l'empereur Claude<ref name="Grabbe1992_p436"/>. Il a seize-dix sept ans<ref name="Mimouni2012_p410"/> et se trouve à Rome<ref name="Mimouni2012_p410"/> lorsque son père meurt brusquement vers 44<ref name="Schwentzel_240">Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, Modèle:P.240.</ref>,<ref>Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, Modèle:XIX. Modèle:IX, § 2, (360).</ref>, peut-être empoisonné par le légat de Syrie Marsus<ref name="Mimouni_2012_409">Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avant notre ère au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de notre ère : Des prêtres aux rabbins, éd. P.u.f./Nouvelle Clio, 2012, Modèle:P..</ref>,<ref name="Hadas-Lebel_89"/>. Il est alors jugé trop jeune pour lui succéder et l'empereur Claude nomme Cuspius Fadus comme procurateur de Judée<ref name="Schwentzel_253">Christian-Georges Schwentzel, Hérode le Grand, Pygmalion, 2011, Paris, Modèle:P..</ref>. La Palestine Modèle:Incise redevient une province romaine mais procuratorienne et entre dans la juridiction du gouverneur de Syrie<ref name="Mimouni2012_p410"/>.
La nomination des prêtres et le contrôle du Temple de Jérusalem reviennent alors à son oncle Hérode de Chalcis<ref name="Mimouni_2012_409"/>. C'est également ce dernier qui devient l’intermédiaire privilégié entre les Juifs et les Romains jusqu'à sa propre mort<ref name="Schwentzel_254">Christian-Georges Schwentzel, Hérode le Grand, éd. Pygmalion, 2011, Modèle:P..</ref>.
La disparition du royaume de Judée Modèle:Citation
Dans l'entourage de Claude
Après la mort de son père, Agrippa continue à vivre à Rome dans l'entourage de Claude. Comme son père, il joue le rôle d'intercesseur en faveur des Juifs<ref name="Schwentzel_2013_p164">Christian-Georges Schwentzel, Juifs et nabatéens: Les monarchies ethniques du Proche-Orient hellénistique et romain, Presses Universitaires de Rennes, 2013, Rennes (France), Modèle:P..</ref> et exerce son influence pour eux en plusieurs occasions<ref name="Grabbe1992_p436"/>. En 45, Modèle:Citation. Cette intercession permet aux Juifs de conserver la garde de ce vêtement Modèle:Citation
Sous les gouvernorats de Tibère Alexandre (46 - 48)<ref name="Lémonon 264">Jean-Pierre Lémonon, Ponce Pilate, éd. Atelier, 2007, Modèle:P. 264.</ref> et de Cumanus (48 - 52)<ref name="Lémonon 264"/>, plusieurs émeutes et affrontements violents, durement réprimés par les Romains, se produisent en Judée, Samarie et Galilée<ref name="Schwentzel_254"/>. À deux reprises l'empereur Claude doit se prononcer directement pour rendre un arbitrage. À chaque fois, l'empereur consulte Agrippa qui réside à Rome et suit ses conseils<ref name="Schwentzel_254_255">Christian-Georges Schwentzel, Hérode le Grand, Pygmalion, 2011, Paris, Modèle:P..</ref>.
Roi
Agrippa doit attendre la mort de son oncle Hérode (48)<ref name="Schwentzel_255">Christian-Georges Schwentzel, Hérode le Grand, Pygmalion, Paris, 2011, Modèle:P..</ref> pour lui succéder comme roi de Chalcis<ref>Modèle:Citation.</ref> du Liban un an plus tard (49)Modèle:Sfn. Il reçoit aussi l'administration du Temple de Jérusalem et le pouvoir de désigner les grand-prêtres détenu auparavant par Hérode de Chalcis<ref name="Schwentzel_258">Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, Modèle:P..</ref> avec le titre d'épimélète (administrateur)Modèle:Sfn.
Modèle:Légende/DébutModèle:LégendeModèle:LégendeModèle:Légende/Fin En 53-54 ou 61Modèle:Sfn, le territoire du royaume d'Agrippa est augmenté des villes de Tibériade, Tarichée (Galilée) et Julias (Pérée) ainsi que de leurs régions (les frontières, notamment celles du royaume d'Agrippa, sont approximatives, de même que la position précise de la Batanée, la Gaulanitide, l'Auranitide, la Trachonitide et l'Iturée).
En 53Modèle:Sfn-54, il restitue ce territoire Modèle:Citation qui sera donné quelques années plus tard par Néron à Aristobule, neveu d'Agrippa, qui deviendra donc roi de Chalcis comme l'avait été son pèreModèle:Sfn,<ref name="Schwentzel_255"/> alors qu'il est aussi roi de Petite Arménie depuis 54Modèle:Sfn,<ref name="Schwentzel_255"/>,<ref>Flavius Josèphe, Guerre des Juifs, Modèle:Noble-, 252.</ref>. En échange du territoire de Chalcis, Agrippa reçoit, à peu près au même momentModèle:Sfn,<ref group=Note>Les dates précises de règne d'Agrippa sont l'objet de débats, car il a utilisé plusieurs ères Modèle:Incise sur ses monnaies et sur ses inscriptions. Cette question en débat depuis plusieurs décennies n'est toujours pas résolue. Simon Claude Mimouni situe ce début de règne en 54 (Modèle:Cf. Modèle:Harvsp. Jean-Pierre Lémonon le place en 53-54 Modèle:Cf.Modèle:Harvsp et Christian-Georges Schwentzel opte pour 55-56 (Modèle:Harvsp).</ref> les anciennes tétrarchies de Philippe (la Batanée, la Trachonitide, l'Auranitide), plus les tétrarchies de Lysanias et de VarusModèle:Sfn.
Dans les Antiquités judaïques (Modèle:XX, Modèle:VIII, 4, (158)), Flavius Josèphe indique que Modèle:Citation Agrippa reçoit une partie de la Pérée et de la Galilée<ref name="Schwentzel_255"/>: les villes de Tibériade et Tarichée en Galilée et la ville de Modèle:CitationModèle:Sfn. Toutefois, certains critiques font coïncider cet accroissement de territoires avec une des ère des monnaies d'Agrippa qui commencerait en 61Modèle:Sfn. C'est notamment le cas de Simon Claude MimouniModèle:Sfn. Jean-Pierre Lémonon fait toutefois remarquer que cela contredit Modèle:Citation
Bérénice et les mariages de ses sœurs
Modèle:Article détaillé On ne sait rien de l'épouse d'Modèle:Noble-, c'est sa sœur Bérénice, à nouveau veuve en 48<ref name="Schwentzel_255"/>, qui joue le rôle de reine à ses côtés<ref name="Schwentzel_255"/>. À cause des rumeurs d'inceste entre lui et sa sœur qui circulent à leur sujet, Bérénice propose à Modèle:Noble<ref>Fils de Modèle:Noble, prêtre de Laodicée du Lycos, dynaste d'Olba puis roi en Cilicie.</ref>, roi client de Cilicie (sud de la Turquie), de l'épouser. Polémon accepte car Bérénice a le statut de reine et surtout d'après Flavius Josèphe, parce qu'elle est très riche<ref name="Schwentzel_255"/>. Des deux côtés, il ne s'agit que d'une alliance pour accroître leur pouvoir. Polémon fait toutefois une concession de taille, il se convertit au judaïsme et se fait circoncire<ref name="Schwentzel_255"/> (54). Mais très vite, Bérénice l'abandonne pour revenir aux côtés de son frère.
Vers 53, Modèle:Noble-, alors encore roi de Chalcis<ref name="Schwentzel_255"/>, donne sa sœur Mariamne à Archélaüs, fils d'Helcias<ref name="Schwentzel_256"/>, auquel son père Modèle:Noble- l'avait fiancée. De ce mariage naîtra une fille nommée Bérénice<ref>Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, Modèle:Noble-, Modèle:Noble-, 1, (140).</ref>. »
Au moment où Bérénice quitte son mari Polémon, sa sœur « Mariamne, après avoir quitté Archelaüs, s'unit à Démétrius, le premier des Juifs d'Alexandrie par la naissance et la fortune, qui était alors Alabarque<ref name="FlaJos-XX_VII-3">Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, Modèle:Noble-, Modèle:Noble-, 3, (147).</ref> » de la ville<ref name="Schwentzel_256">Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, Modèle:P..</ref>. Le premier mari de Bérénice, Marcus Alexander était, lui le fils de l'alabarque Caius Iulius AlexanderModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Vers 49/50, Drusilla avec l'accord de son frère Agrippa, a cassé l'engagement qui avait été pris par Modèle:Noble à l'égard d'Antiochus Épiphane de Commagène, car celui-ci refusait de se faire circoncire<ref name="Schwentzel_255"/>. En 53, elle s'est alors mariée à Aziz d'Émèse, à la condition posée par Modèle:Noble- qu'il se fasse circoncire<ref name="Smallwood 273">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} E. Mary Smallwood, The Jews under Roman Rule: From Pompey to Diocletian: A Study in Political Relations, Brill, 2001 Modèle:ISBN, Modèle:P.273.</ref>. Modèle:Citation, Celui-ci est le frère de Pallas et comme ce dernier un affranchi<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} E. Mary Smallwood, op. cit., Modèle:P.266.</ref> d'Antonia Minor, devenu procurateur romain de Judée<ref name="Smallwood 273"/>, dont il prend le nom Modèle:Incise. Modèle:Citation Drusilla s'est enfuie avec lui et l'a épousé quelque temps plus tard<ref>Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, Modèle:XX, 7.1.</ref>. Ces événements ont fait scandale à l'époque<ref name="Guillaume_123">Jean-Marie Guillaume, Jésus-Christ en son temps, éd. Médiasâul, Paris, 1997, Modèle:P.123.</ref>.
Pour Christian-Georges Schwentzel, Modèle:Citation
Sa sœur Bérénice joue un rôle important dans la propagande d'Modèle:Noble-<ref name="Schwentzel_269">Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, Modèle:P.269.</ref>. Elle semble jouir d'une certaine popularité que son frère ne manque pas d'exploiter à son profitModèle:Sfn, surtout que lui semble plutôt méprisé de ses compatriotes<ref name="Schwentzel_267">Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, Modèle:P.267.</ref>. Bérénice accompagne son frère dans ses déplacements importantsModèle:Sfn.
Arrestation de Paul de Tarse à Jérusalem
Dans les Actes des Apôtres<ref>Nouveau Testament, Actes des Apôtres, 21, 17-26.</ref>, il est rapporté que lors de son dernier séjour à Jérusalem en 58<ref name="Schwentzel_258"/>, Paul a été accueilli très froidement par Jacques le Juste<ref name="Mimouni136">Simon Claude Mimouni, Les chrétiens d'origine juive dans l'antiquité, Ed. Albin Michel, Paris, 2004, Modèle:P.136.</ref>, le « frère du Seigneur » et chef de la communauté des nazôréens, ainsi que par les anciens. Ceux-ci lui font savoir que, selon des rumeurs, il a enseigné aux Juifs de la diaspora l'« apostasie » vis-à-vis de « Moïse », c'est-à-dire le refus de la circoncision de leurs enfants et l'abandon des règles alimentaires juives<ref name="Mimouni136"/>. Cette accusation est confirmée par le contenu de ses épîtres, telles qu'elles figurent dans le Nouveau Testament. Jacques et les anciens suggèrent à Paul un expédient qui doit montrer aux fidèles son attachement à la Loi<ref name="Mimouni136"/> : il doit entamer son vœu de naziréat et payer les frais pour quatre autres frères qui ont fait le même vœu. Puis ils lui citent les clauses du « décret apostolique » émis pour les chrétiens d'origine païenne, que Paul n'a pas remplies<ref name="Mimouni136"/>.
Un mouvement de contestation houleux, soulevé par des Juifs d'Asie entraîne l'arrestation de Paul alors qu'il se trouve dans le Temple<ref>Nouveau Testament, Actes des Apôtres, 21, 27-36.</ref>,<ref name="Mimouni137">Simon Claude Mimouni, Les chrétiens d'origine juive dans l'antiquité, Ed. Albin Michel, Paris, 2004, Modèle:P.137.</ref>. Paul est accusé d'avoir fait pénétrer un « païen », Trophime d'Éphèse, dans la partie du Temple où ceux-ci sont interdits sous peine de mort. Modèle:Citation, puis plus tard à Rome<ref name="Mimouni137"/>. Selon Simon Claude Mimouni, cet incident montre un certain durcissement du groupe de Jacques le Juste en matière d'observance<ref name="Mimouni137"/>, probablement lié à la crise provoquée par les Zélotes, qui aboutira en 66 Modèle:Citation<ref name="Mimouni137"/>.
Paul comparait devant Antonius Félix<ref name="Schwentzel_259">Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, Modèle:P..</ref>, alors que le grand-prêtre Ananie<ref>Certaines sources chrétiennes identifient cet Ananie avec Ananias de Zébédée qui n'est plus grand-prêtre depuis Modèle:Nombre au moment de la comparution de Paul de Tarse. Il existe de nombreux autres grands-prêtres qui s'appellent Anan, Ananie ou Ananias.</ref>, soutient l'accusation contre lui<ref name="Schwentzel_258"/>. Toutefois Félix ne statue pas sur son cas et le maintient en prison à Césarée<ref name="Schwentzel_259"/>. Pour décider du sort de Paul, Porcius Festus organise en 60 une autre comparution devant lui, en y associant Modèle:Noble- et sa sœur Bérénice<ref name="Schwentzel_259"/>.
Selon le récit des Actes des Apôtres cité par Schwentzel, Bérénice Modèle:Citation
Le verdict d'Agrippa est de rendre sa liberté à Paul<ref name="Schwentzel_269"/>. Toutefois selon les Actes des Apôtres, Paul ayant fait « appel à César » en tant que citoyen romain, il est renvoyé à Rome pour y être jugé. (Actes 25-26)<ref group=Note>Marie-Émile Boismard et André Lamouille estiment que Paul est libéré à la suite de la décision d'Agrippa et que c'est en homme libre qu'il s'est rendu à Rome. Ce serait le deuxième rédacteur des Actes des Apôtres Modèle:Incise qui aurait transformé ce récit de voyage vers Rome en voyage de la captivité.</ref>. Un consensus semble se dégager chez les historiens, pour placer le voyage de la captivité, à la suite duquel Paul est décapité, six ans plus tard et son point de départ dans la province romaine d'Asie et pas depuis la Syrie-Palestine<ref name="Baslez2012_291">Marie-Françoise Baslez, Saint Paul, Paris, 2012, éd. Pluriel, Modèle:P..</ref>.
La situation en Judée
Lorsqu'il est nommé procurateur de Judée en 60, Porcius Festus hérite des problèmes rencontrés par son prédécesseur. En dépit de ses efforts, Modèle:Citation En raison de l'insécurité, chaque groupe prend les armes, les personnalités des différents partis s'entourent de gardes du corps<ref name="Schwentzel_257"/> et chacune des quatre familles de grand-prêtre possède sa propre bande armée.
Les troubles entre Juifs et Samaritains renaissent sur le statut des Juifs à Césarée. Régulièrement, entre les populations juive et grecque de la ville on passe des insultes aux jets de pierres et parfois à des affrontements plus importants<ref name="Schwentzel_257"/>. Lorsque Néron décide que Césarée est une ville grecque Modèle:Incise les affrontements reprennent de plus belle. Ce sont alors tous les juifs, non seulement ceux de Palestine, mais aussi ceux de la diaspora, qui vivent cette décision comme une profonde injustice qui accroît un peu plus « la souillure » que les païens font subir à la terre d'Israël. Malgré la répression que les forces de Festus et de ses successeurs exercent, les affrontements sur cette question se poursuivront jusqu'au déclenchement de la Grande révolte juive en 66Modèle:Sfn.
Sous le gouvernorat de Festus, les querelles n'épargnent même pas l'administration du Temple<ref name="Schwentzel_258"/>. En 59 Agrippa a désigné Ishmael ben Phabi comme grand-prêtre pour remplacer Ananias de Zébédée, qui avait été nommé par son oncle Hérode de Chalcis<ref name="Schwentzel_258"/>. Fait exceptionnel, le choix est contesté par les prêtres de moindre importance et les lévites<ref name="Schwentzel_258"/>. Les causes du conflit semblent principalement économiques<ref name="Schwentzel_258"/> et concerner la perception des dîmes. Modèle:Citation
Même si les cohortes romaines ont réussi à les réduire, des bandes de Zélotes, que Flavius Josèphe appelle des « brigands<ref>E. Mary Smallwood, utilise le terme de terroristes pour parler de ceux que Flavius Josèphe appelle des « brigands » (grec lestaï).</ref> », contrôlent encore certaines zones reculées de la province et font régulièrement des incursions dans des zones plus riches. Modèle:Citation et Pharisiens contre Nazôréens (les Juifs chrétiens)<ref name="Schwentzel_259"/>.
Dans ce contexte compliqué, Agrippa provoque un inutile regain de tension, lorsqu'au sommet de son palais de Jérusalem, il se fait emménager un somptueux appartement, d'où il observe souvent ce qui se passe dans le Temple<ref name="Schwentzel_259"/>. Les juifs indignés suivis par le grand prêtre Ishmaël font alors édifier un haut mur pour préserver le sanctuaire du regard d'Agrippa, mais ce dernier ordonne qu'il soit abattu<ref name="Schwentzel_259"/>. Ishmael ben Phabi qui a pourtant été nommé par le roiModèle:Sfn, se rend alors à Rome, à la tête d'une délégation pour demander l'arbitrage de l'empereur. Néron désavoue alors Agrippa, mais probablement à sa demande, il empêche le grand-prêtre de retourner en Judée<ref name="Schwentzel_259"/>. Agrippa ne peut faire autrement que de se soumettre à la décision impériale. Il nomme Joseph Kabi, fils de Simon comme nouveau grand prêtre, Modèle:Citation
Exécution de Jacques, le frère de Jésus
Modèle:Article détaillé En 62, le procurateur de Judée Porcius Festus meurtModèle:Sfn. Lucceius Albinus, le nouveau procurateur met quelque temps pour arriver à Jérusalem. Agrippa démet alors le grand-prêtre Joseph Kabi et nomme Ananius ben Anân (le beau-frère de Joseph Caïphe) pour le remplacer<ref name="Eisenman_14">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Robert Eisenman, James the Just in the Habakkuk Pesher, Modèle:P., note Modèle:N°.</ref>. Alors qu'Albinus est sur la route d'Alexandrie à Jérusalem, le nouveau grand prêtre profite de ce vide pour faire arrêter Jacques le Juste, le frère de Jésus, qui dirige le mouvement nazôréen héritier du mouvement fondé par Jésus<ref name="Mimouni137"/>.
Selon l'auteur chrétien du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle Hégésippe, cité par Eusèbe de Césarée, Ananius demande à Jacques de désavouer les messianistes (chrétiens), désignant probablement ainsi les Zélotes qui sont de plus en plus actifs. Jacques refuse et Anan saisi un prétexte pour le faire condamner à mort, en disant qu'il a violé la loi (Torah). Jacques est alors exécuté par lapidation<ref name="Mimouni137"/> et achevé à coups de bâton de foulon précise Hégésippe. Robert Eisenman note que le changement de grand-prêtre par Agrippa, dans cette période de vacance du pouvoir romain, est immédiatement suivi par l'arrestation de Jacques et de quelques-uns de ses partisans. Il en conclu qu'Agrippa a probablement Modèle:Citation
L'exécution de « Jacques, frère de Jésus, appelé Christ » est mentionnée « par Flavius Josèphe<ref>Flavius Josèphe, Antiquités judaïques Modèle:XX, § 197-203.</ref>, mais aussi par de nombreuses sources chrétiennes transmises par Eusèbe de Césarée<ref>Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, Modèle:II, 1, 4-5 ; [témoignage originaire de Clément d'Alexandrie ; Modèle:II, 23, 4-18 [témoignage originaire d'Hégésippe].</ref> ou indépendantes de lui, notamment les Ascensions de Jacques, texte de provenance ébionite transmis dans les Reconnaissances<ref>Ascensions de Jacques, Littérature pseudo-clémentine, Reconnaissances, Modèle:Rom-maj, 70, 1-8 ; 71, 1.</ref>,<ref name="Mimouni137"/>,<ref>Selon Simon Claude Mimouni, Modèle:Citation.</ref>. »
Selon Simon Claude Mimouni, « Ananius, qui appartient au courant Sadducéen, a sans doute pensé rendre service à Rome en supprimant Jacques, car il a dû estimer qu'il est alors sous influence des Zélotes — son initiative a été mal appréciée, et lui a valu d'être destitué de sa charge de grand prêtre<ref name="Mimouni138">Simon Claude Mimouni, Les chrétiens d'origine juive dans l'antiquité, Ed. Albin Michel, Paris, 2004, Modèle:P.138.</ref> » à la demande du nouveau procurateur romain sitôt entré en fonction<ref name="Mimouni138"/>. Pierre-Antoine Bernheim se pose la question : « Qui était donc Jacques », dans la société de Jérusalem ? En effet, si cette exécution provoque le renvoi du Grand-Prêtre aussi puissant qu'Anan, appartenant à une famille qui compta huit grands prêtres en Modèle:Nombre et qui venait à peine d'être nommé, cela ne signifie-t-il pas que Jacques était un personnage important, bénéficiant d'alliés puissants à Jérusalem<ref>Modèle:Harvsp.</ref> ? Modèle:Citation
Agrippa ne peut pas faire autrement que de céder à l'injonction du nouveau procurateur romain. Peu après l'arrivée de ce dernier, il démet donc Anan et désigne Jésus, fils de Damnaios pour le remplacer<ref name="Schwentzel_260">Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, Modèle:P..</ref>.
Bâtisseur et évergète
Agrippa agrandit Panéas (aussi appelée Césarée de Philippe) qu'il refonde sous le nom de Néronias en l'honneur de l'empereur<ref name="Schwentzel_2013_p165">Christian-Georges Schwentzel, Juifs et nabatéens: Les monarchies ethniques du Proche-Orient hellénistique et romain, Presses Universitaires de Rennes, 2013, Rennes (France), Modèle:P..</ref>,<ref name="Mimouni2012_p410"/>,<ref name="Néronias" group=Cit.>Modèle:Citation</ref>. En 62, il y installe sa capitale<ref name="Mimouni2012_p410"/>. Des fouilles archéologiques ont probablement retrouvé des traces de son palais<ref name="Mimouni2012_p410"/>. Il mène la vie d'un prince hellénistique, frappant des monnaies ornées de la face des empereurs et pratiquant l'évergétisme comme son père (Antiquités judaïques, Modèle:XX, § 211-212)<ref name="Mimouni2012_p410"/>. Il fait ainsi construire un magnifique théâtre à Bérytos (Beyrouth), Modèle:Citation et procède à des distributions de blé et d'huile à la population<ref name="Schwentzel_2013_p165"/>,<ref name="Néronias" group=Cit./>. Selon Josèphe, il orne Modèle:Citation Bien qu'ainsi, il ait agi exactement comme son père, Modèle:Citation Pour Christian-Georges Schwentzel, Modèle:Citation
Six grands prêtres en six ans
Arrivé à Jérusalem, le procurateur Lucceius Albinus met Modèle:Citation, mais ceux-ci utilisent son amitié avec l'ancien grand prêtre Ananias qui Modèle:Citation Les Sicaires enlèvent régulièrement des proches d'Ananias et le contraignent à obtenir à chaque fois la libération de quelques sicaires par son ami Albinus<ref name="AJ XX, IX, 3">Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, Modèle:Noble-, Modèle:IX, 3.</ref>,<ref group=Cit.>Modèle:Citation Modèle:Cf. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, Modèle:Noble-, Modèle:IX, 3.</ref>. Ils ne délivraient pas leur otage Modèle:Citation
À peine un an après avoir remplacé Anan par Jésus fils de Damnaios, Agrippa nomme Jésus fils de Gamaliel Modèle:Incise comme grand prêtreModèle:Sfn,<ref name="Abel p476"/>. Lui aussi est remplacé au bout d'un an par Mattatiah fils de TheophileModèle:Sfn. De 61 jusqu'au déclenchement de la Grande révolte en 66, Agrippa a donc nommé et démis cinq grand prêtresModèle:Sfn dans un contexte de très grandes tensions, alors que Modèle:Citation. Modèle:Citation Présenté très positivement dans la Vita de Flavius Josèphe, Jésus fils de Gamaliel est plus décrit comme un chef de bande que comme un grand prêtre dans les Antiquités judaïques écrites par le même JosèpheModèle:Sfn. Sa nomination semble contestée par les autres grandes familles sacerdotales<ref name="AJ XX, IX, 4" />,<ref group=Cit.>Modèle:Citation Modèle:Cf. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, Modèle:Noble-, Modèle:IX, 4.</ref>. Dans le Talmud, Modèle:Lien indique que sa future épouse Martha fille de Boëthos a donné une forte somme d'argent à Agrippa Modèle:Incise pour qu'il nomme Jésus fils de Gamala comme grand prêtre<ref name="Abel p476">Félix-Marie Abel, Histoire de la Palestine depuis la conquête d'Alexandre jusqu'à l'invasion arabe, Volume 1, édition J. Gabalda, 1952, Modèle:P..</ref>,<ref>Mishna, Yévamot, 6:4;. Talmud, Yévamot, 61a ; Talmud, Yoma, 18a.</ref>. Cela conduit à des affrontements entre lui et Jésus, fils de Damnaios. Modèle:CitationModèle:Sfn.
Chacune des quatre grandes familles sacerdotales se constituent une milice qui s'affrontent régulièrementModèle:Sfn et qui attaquent aussi les simples prêtresModèle:Sfn. Elles envoient leurs serviteurs pour s'emparer des dîmes sacerdotalesModèle:Sfn,Modèle:Sfn. L'ancien grand prêtre Ananias fait de même<ref name="AJ XX, IX, 2">Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, Modèle:Noble-, Modèle:IX, 2.</ref>,<ref group=Cit.>Ananias Modèle:Citation Modèle:Cf. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, Modèle:Noble-, Modèle:IX, 2.</ref>. Selon Josèphe, Modèle:Citation C'est de cette époque que date l’exhortation du tanna Abba Saul ben Baṭnit<ref>Talmud, Pes. 57a; Tosefta, Men. Modèle:XII. 23.</ref>,<ref name="Judah Nadich_116">Judah Nadich, Jewish legends of the second commonwealth, Modèle:P..</ref>,<ref group=Note>Abba Saul ben Baṭnit vivait à Jérusalem dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; Modèle:Cf. Judah Nadich, Jewish legends of the second commonwealth, Modèle:P..</ref>. Il accuse les maisons de Boéthos, Anan, Kathras, Phiabi de graves abus de pouvoir et termine en disant : Modèle:Citation Kathras correspond probablement à la famille des grand prêtres Simon Kanthera et Élioné fils de Kanthera. Anan, Phiabi et Boéthos sont les noms des familles sacerdotales dont les membres ont été tour à tour grand-prêtre du Temple de Jérusalem sous AgrippaModèle:Sfn. Les frères Saul et Costobar ont aussi leur bande ou leur service de police, Modèle:Citation ils participent aux affrontementsModèle:Sfn,<ref group=Cit.>Modèle:Citation</ref>. Certains critiques ont proposé d'identifier le frère de Costobar avec l'apôtre Paul de Tarse, dont le nom juif est aussi Saul<ref name="3 x Eisenman">Robert Eisenman, James the Brother of Jesus and the Dead Sea Scrolls , Modèle:P. ; Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp et passim.</ref>. Après avoir passé deux ans en résidence surveillée à Rome en 61-63 et avoir été libéré, il serait revenu à Jérusalem pour reprendre son activité initiale de chef d'un service de la police du Temple<ref name="3 x Eisenman"/>. C'est en effet ainsi, qu'avant sa conversion, est décrite l'action de l'apôtre Paul dans les Actes des Apôtres Modèle:Incise notamment au moment de la lapidation d'Étienne<ref>A. N. Wilson, Paul: The Mind of the Apostle, W.W. Norton & Company, 1998, Modèle:P..</ref>,<ref>Robert Eisenman, Paul as Herodian, Institute for Jewish-Christian Origins, California State University, Modèle:P..</ref>,<ref group=Note>Selon Flavius Josèphe, en octobre 66 Costobar et son frère Saul sont envoyés en Achaïe par Cestius Gallus pour faire un rapport à Néron. Si le frère de Costobar appelé Saul est l'apôtre Paul de Tarse cela expliquerait qu'il passe l'hiver 66/67 à Nicopolis d'Épire, comme indiqué dans l'Épître à Tite. Un passage à Nicopolis qui est jugée inexplicable par les historiens qui ne reprennent pas cette identification.</ref>.
Les multiples conflits qui secouent la Judée se poursuivent et s'aggravent<ref name="Schwentzel_259"/>.
La révolte de 66 - 70
Début de la révolte à Jérusalem
Agrippa est absent et se trouve à Alexandrie<ref name="Schwentzel_261">Modèle:Harvsp.</ref> lors de la répression qui va être le déclencheur de la révolte (juin 66<ref group=Note>À propos des événements où Bérénice intervient personnellement en venant devant le tribunal du procurateur, pieds nus comme une suppliante, Flavius Josèphe écrit : Modèle:Citation Dans une note, Julien Weill précise que cela correspond au Modèle:Date en faisant référence à Niese. Modèle:Cf. Guerre des Juifs, Modèle:II, Modèle:XV, 2, note Modèle:N°.</ref>). Gessius Florus envoie des hommes prélever dix-sept Talents dans le trésor du Temple<ref name="Schwentzel_261"/> Modèle:Citation<ref name="Schwentzel_261"/> se contente de dire Flavius Josèphe<ref>Flavius Josèphe, Guerre des Juifs, Modèle:Noble-, Modèle:XIV, 6.</ref>. Toutefois, il écrit par la suite que Jérusalem et les contrées environnantes étaient en retard de paiement du tribut pour un montant de 40 talents<ref name="Grabbe1992_p447">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Lester L. Grabbe, Judaïsm from Cyrus to Hadrian, Modèle:Noble-, Fortress Press, Minneapolis, 1992, Modèle:P.447.</ref>. Les Juifs protestent devant cette profanation de leur lieu saint et insultent le procurateur qui réagit en faisant arrêter trois-mille six cents manifestants selon Josèphe, qui exagère peut-être<ref name="Schwentzel_261"/>. Nombre d'entre eux sont flagellés puis crucifiés. Parmi eux des femmes et surtout des citoyens romains appartenant à l'ordre équestre<ref name="Schwentzel_261"/>, ce qui viole l'usage romain qui veut que les citoyens romains relèvent de la justice impériale. Présente à Jérusalem, Bérénice, la sœur d'Agrippa Modèle:Citation Elle vient elle-même devant le tribunal du procurateur, pieds nus comme une suppliante, alors que les soldats romains ne ralentissent en rien leur action du fait de sa présence, mais rien n'y fait<ref name="Schwentzel_261"/>,<ref name="Cohen|2002_p.190">Modèle:Harvsp.</ref>. Le quartier général de Florus est installé dans le palais royal et des renforts romains arrivent à Jérusalem, venant de Césarée<ref name="Cohen|2002_p.190"/>. À partir de ces deux positions Florus et ses nouvelles troupes mènent une action coordonnée pour se forcer un chemin jusqu'à la forteresse Antonia, mais les deux attaques échouent<ref name="Cohen|2002_p.190"/>. Un clair signe d'une résistance populaire massive<ref name="Cohen|2002_p.190"/>. Finalement Florus quitte Jérusalem, en laissant seulement une cohorte en garnison<ref name="Cohen|2002_p.190"/>. Lorsqu'il arrive à Jérusalem Agrippa a une tout autre attitude. Dans un premier temps il parvient à convaincre certaines autorités de l'aider à collecter dans la région de Jérusalem les impôts qui n'étaient pas payés. Flavius Josèphe Modèle:Citation, mais qui semble Modèle:Citation Puis dans un second discours, Agrippa invite la population de Jérusalem à obéir à Gessius Florus, en faisant confiance à l'arbitrage de l'empereur<ref name="Schwentzel_262">Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, Modèle:P.262.</ref>. Il est immédiatement conspué par la foule, qui se rappelle les morts et les exactions commises, des pierres volent même dans sa direction<ref name="Schwentzel_262"/>. Modèle:Citation Il est contraint de quitter précipitamment Jérusalem et sa sœur l'accompagne<ref name="Schwentzel_262"/>. « La cohorte romaine laissée par Florus se retrouve assiégée à l'intérieur des tours des murailles de la ville<ref name="Schwentzel_262"/>. »
Échec de l'armée d'Agrippa
Menahem rassemble alors de nombreux hors-la-loi sous ses ordres et envahit par surprise la forteresse de Massada, exterminant la garnison romaine qui l'occupe<ref>Pour le débat à ce sujet, voir Modèle:Harvsp.</ref>. Il donne ainsi le signal du déclenchement de la révolte. Menahem est un fils de Judas de Gamala<ref name="Mimouni2012_p448"/>, fondateur du mouvement que Flavius Josèphe appelle la Quatrième philosophie et dirigeant de la révolte au sujet du recensement de Quirinius ayant eu lieu lors du rattachement direct de la Judée à l'Empire romain<ref name="Mimouni2012_p446">Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avant notre ère au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de notre ère, Paris, 2012, éd. PUF, Modèle:P..</ref>,<ref name="Schwentzel_2013_p172">Christian-Georges Schwentzel, Juifs et nabatéens: Les monarchies ethniques du Proche-Orient hellénistique et romain, Presses Universitaires de Rennes, 2013, Rennes (France), Modèle:P..</ref> ([[6|6 {{#if:|{{#ifeq:|l|{{#if:|[[| apr. J.-C.]]|apr. J.-C.}}| Modèle:Abréviation discrète}}|Modèle:Abréviation discrète}}]]). À Jérusalem, Éléazar, commandant du Temple et fils de l'ancien grand-prêtre Ananias de Nébédaios<ref name="Mimouni2012_p448">Modèle:Harvsp.</ref> parvient à convaincre le peuple et le puissant groupe des jeunes prêtres Modèle:Citation<ref name="Cohen|2002_p.160-161">Modèle:Harvsp.</ref>. Selon Josèphe, Modèle:Citation puisque cela interdisait en même temps le sacrifice qui était fait tous les jours en l'honneur de l'Empereur<ref name="BJ II, XVII, 2"/>. Pour obtenir de l'aide le « parti de la paix » envoie alors Simon ben Ananias au procurateur Gessius Florus et envoie au roi Agrippa, Antipas et les frères Costobar et Saul<ref name="Cohen|2002_p.161">Modèle:Harvsp.</ref>. Certains critiques ont proposé d'identifier ce dernier avec l'apôtre Paul de Tarse, dont le nom juif est aussi Saul<ref name="3 x Eisenman"/>. Florus, qui d'après Josèphe désirait la guerre, ne donne aucune suite à la demande d'aide portée par Simon ben Ananias, mais Modèle:Citation. Ce Philippe fis de Joachim, ou Philippe de Bathyra, est présenté par Josèphe comme un chef des « babyloniens » de BatanéeModèle:Sfn et un ami d'Agrippa<ref name="Flavius Josèphe, XVII, II, 3 (29-31)" /> et l'un de ses généraux ou son commandant en chef<ref name="Mason note 274" />. Toutefois, ces cavaliers sont originaires de Batanée, de Trachonitide et d'Hauranitide et appartiennent au même clan, voire aux mêmes familles que nombre des chefs de la révolte et partagent probablement leurs sentiments anti-romains. Saul et ses compagnons sont apparemment retournés à Jérusalem avec cette unité<ref name="Cohen|2002_p.161"/>. Modèle:Citation Les combats s'engagent, mais le huitième jour Modèle:Citation emmène de nombreux pèlerins parmi lesquels se glissent de nombreux sicaires<ref name="BJ II, XVII, 5"/>. Modèle:Citation, Philippe et ses troupes sont obligés d'abandonner la ville-haute et se replient dans le Palais d'Hérode<ref name="Cohen|2002_p.161"/>. Les Modèle:Citation se sauvent pour certains en passant dans les égouts, alors que d'autres gagnent le palais royal avec les soldats de Philippe<ref name="BJ II, XVII, 6"/>. Parmi eux, le grand prêtre Ananias, son frère Ezéchias, ainsi que Saul, Costobar et Antipater<ref name="BJ II, XVII, 6"/>. Le lendemain, les insurgés attaquent la forteresse Antonia, s'en empare en deux jours et égorgent les soldats romains qui s'y trouvaient<ref name="BJ II, XVII, 7">Flavius Josèphe, Guerre des Juifs, Modèle:II, Modèle:XVII, 7.</ref>.
Les forces de Philippe se rendent à Menahem
Venant de Massada, Menahem vient alors renforcer les insurgés de Jérusalem<ref name="Mimouni2012_p448"/>. Allié à Éléazar fils d'Ananias, commandant du Temple, un des chefs zélote et fils du grand-prêtre Ananias de Nébédaios<ref name="Mimouni2012_p448"/>,<ref group=Note>Julien Weil traduit son nom par Ananias de Zébédée.</ref>, ils assiègent la garnison romaine et les forces de Philippe de Bathyra qui se défendent depuis le palais d'Hérode. Menahem se réclame dirigeant de tous les Zélotes. Il se présente à Jérusalem « paré comme un roi » selon l'expression de Flavius Josèphe et prend pendant une brève période la direction de tous les insurgés<ref name="Mimouni2012_p448"/>. Alors que les assiégeants ont réussi à détruire un premier mur d'enceinte, les soldats dirigés par Philippe envoient des députés à Menahem Modèle:Citation Dans la Vita, quelques jours après s'être rendu, Philippe part de Jérusalem pour s'établir Modèle:Citation proche de Gamala (Batanée), alors que dans la Guerre des Juifs il quitte Jérusalem deux mois plus tard en compagnie de Saul et Costobar pour rencontrer Cestius Gallus qui les envoie en Achaïe (Grèce) pour faire un rapport à l'empereur NéronModèle:Sfn. Shaye Cohen analyse les deux versions et estime que celle qui est la plus proche de la vérité est celle de la VitaModèle:Sfn, même s'il ne peut pas déterminer quand exactement Philippe a quitté JérusalemModèle:Sfn.
Ivre de succès<ref name="Schwentzel_2013_p174"/>, Menahem et ses partisans, aidés par certains Zélotes en profitent pour éliminer beaucoup de modérés, partisans d'un compromis avec les Romains<ref name="Mimouni2012_p448"/>. Il fait ainsi tuer plusieurs personnalités de Jérusalem dont l'ancien grand-prêtre Ananias, père de son allié<ref name="Jona">Jona Lendering, Messianic claimants : Menahem, consulté le 23/01/2010.</ref> et son frère Ézéchias<ref name="Mimouni2012_p448"/> (août 66<ref name="Mimouni2012_p463">Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avant notre ère au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de notre ère, Paris, 2012, éd. PUF, Modèle:P..</ref>) (Guerre des Juifs, Modèle:II, § 441). Ces deux notables n'ont pas eu le temps de se replier dans les tours qu'occupent désormais les restes de la cohorte romaine laissés seuls pour faire face aux insurgés<ref group=Note>Menahem pourrait s'être déclaré Messie et semble avoir suscité Modèle:Incise des espoirs dans la population (Modèle:Cf. Talmud, sanhédrin 98b: « le consolateur [Menahem] qui soulagera est parti au loin », en référence à Lamentations 1:17 (Modèle:Cf. K. Kohler & H. G. Friedmann, Pseudo-Messiahs, Menahem ben Juda in Jewish Encycopledia, éd. Funk & Wagnalls, New York 1901-1906). Toutefois pour certains critiques le Menahem dont il est question ici est le chef Essénien, dont Flavius Josèphe dit qu'il était l'ami d'enfance d'Hérode le Grand.</ref>.
Mais très vite Éléazar fils d'Ananias fomente une conspiration pour se débarrasser de son ennemi et rival. Ses anciens alliés du parti zélote le soupçonnent Modèle:Citation et veulent aussi probablement venger la mort du père et de l'oncle de leur chef<ref name="Mimouni2012_p448"/> (Ezéchias). Ils attaquent par surprise Menahem et ses partisans à coup de pierres alors que celui-ci se rend en grande pompe au Temple<ref name="Schwentzel_2013_p174"/>. Modèle:Citation Il parvient toutefois à s'échapper et se cache sur le versant de l'Ophel où il est capturé. Il est torturé et exécuté en même temps que ses gardes<ref name="Schwentzel_2013_p174"/>,<ref name=FJ>Flavius Josèphe, La guerre des Juifs, Modèle:II. chapitre 17, §§ 8-10.</ref>. Cet assassinat provoque l'émiettement de la révolte en plusieurs bandes rivales, ouvrant ainsi une guerre civile sans pitié entre les différentes sectes juives<ref name="Mimouni2012_p448"/>. Les partisans de Menahem se replient alors dans la forteresse de Massada sous les ordres d'un petit-fils de Judas de Gamala, Eleazar Ben Yair (Éléazar fils de Jaïr) qui devient le chef des Sicaires<ref name="Mimouni2012_p448"/>.
À bout de résistance, les soldats romains dirigés par le préfet Metilius<ref group=Note>ἕπαρχος est traduit par préfet. Le commandant d'une cohorte auxiliaire est en principe un préfet (Tacite, Hist., Modèle:II, 59; Digeste, Modèle:III, 2, 2, pr.).</ref> envoient des députés auprès d'Eléazar, Modèle:Citation<ref group=Note>La capitulation de la garnison romaine paraît avoir eu lieu le 17 Eloul (Gorpiaios) : c'est à ce jour que la Megillath Taanith (§ 14) place « l'évacuation » de Juda par les Romains.</ref>. Les révoltés, saisissent au vol cette requête, mais dès que les soldats romains désarmés commencent à se diriger vers Césarée maritime Modèle:Citation Seul le préfet Metilius conserve sa vie sauve car il accepte Modèle:Citation, ce qui souligne un trait caractéristique de Modèle:Citation L'intervention d'Agrippa, puis celle de ses forces pour enrayer la révolte ont été un échec total.
Le même jour que la reddition des Romains à Jérusalem Modèle:Incise la population juive de Césarée maritime est massacrée par la population grecque de la ville. À partir de ce massacre, les villes juives mènent des attaques contre les cités grecques voisines en Palestine et des expéditions de forces juives attaquent des villes de la Décapole et de la province romaine de Syrie<ref name="BJ II, XVIII, 1">Flavius Josèphe, Guerre des Juifs, Modèle:II, Modèle:XVIII, 1.</ref>,<ref group=Cit.>Modèle:Citation et Modèle:Citation Ainsi que Sébaste, Ascalon Modèle:Citation</ref>. Modèle:Citation les païens des cités syriennes se mettent à massacrer les Juifs de leur ville<ref name="BJ II, XVIII, 2-5">Flavius Josèphe, Guerre des Juifs, Modèle:II, Modèle:XVIII, 2-5.</ref>,<ref group=Cit.>Modèle:Citation, les païens des cités syriennes massacre les Juifs de Scythopolis, puis Modèle:Citation</ref>.
Échec de l'armée de Cestius Gallus
Modèle:Citation Il réunit une forte armée de campagne d'environ Modèle:Unité<ref name="Mimouni2012_p462"/>, à laquelle s'ajoutent Modèle:Unité tirés des trois autres légions, ainsi que les forces des rois Sohaemus d'Émèse et de Sophène ainsi qu'Antiochos de Commagène. Pour sa part, Agrippa fournit Modèle:Unité et un peu moins de deux mille chevaux<ref>Flavius Josèphe, Guerre des Juifs, Modèle:II, Modèle:XVIII, 9, (499).</ref>. La Galilée et Joppa sont rapidement pacifiées, puis la marche se poursuit vers Jérusalem<ref name="Grabbe1992_p449">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Lester L. Grabbe, Judaïsm from Cyrus to Hadrian, Modèle:Noble-, Fortress Press, Minneapolis, 1992, Modèle:P..</ref>. Les troupes romaines s'approchent de la ville pendant la Fête des tabernacles, probablement au début d'octobre 66<ref name="Grabbe1992_p449"/>. Dès l'approche de l'armée romaine les insurgés font une sortie massive avec une telle impétuosité qu'ils mettent pendant un temps Modèle:Citation en grand danger. Mais la cavalerie romaine parvient à rétablir la situation<ref name="BJ II, XIX, 2"/>. Les Romains perdent Modèle:Citation D'après Josèphe Modèle:Citation Les Juifs, repoussés de front, se replièrent vers la ville mais sur les derrières de l'armée, Modèle:Citation. Modèle:Citation
Modèle:Citation tente de négocier. Mais son initiative est accueillie par un assaut<ref name="Grabbe1992_p449"/>. Les romains en profitent pour contre-attaquer et mettre le siège à la ville<ref name="Grabbe1992_p449"/>. Celle-ci était seulement partiellement préparée pour un siège, ainsi le troisième mur construit par Modèle:Noble était resté inachevé<ref name="Grabbe1992_p449"/>. Les insurgés abandonnent donc les faubourgs et tout ce qui n'était défendu que par ce troisième mur<ref name="Grabbe1992_p449"/>. Ils se retranchent dans sa partie la mieux fortifiée et dans le Temple<ref name="Grabbe1992_p449"/>. Ils déjouent la tentative de certains habitants qui s'étaient mis d'accord avec les romains pour leur ouvrir les portes de la ville<ref name="Grabbe1992_p449"/>. Alors que selon Flavius Josèphe, Jérusalem allait succomber, Cestius Gallus donne l'ordre à ses troupes de cesser le siège et de se replier vers Césarée<ref name="Grabbe1992_p449"/>. Harcelée par les juifs durant leur retraite, en particulier dans la passe de Béthoron, celle-ci se transforme presque en déroute<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Lester L. Grabbe, Judaïsm from Cyrus to Hadrian, Modèle:Noble-, Fortress Press, Minneapolis, 1992, Modèle:P..</ref>. Les forces romaines perdent l'équivalent d'une légion<ref name="Grabbe1992_p450">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Lester L. Grabbe, Judaïsm from Cyrus to Hadrian, Modèle:Noble-, Fortress Press, Minneapolis, 1992, Modèle:P..</ref>.
Les événements qui suivent sont racontés dans la Guerre des Juifs et sont aussi largement évoqués par Flavius Josèphe dans son Autobiographie publiée pour contrer les assertions de Justus de Tibériade. Or les deux versions sont extrêmement différentes et même contradictoires sur plusieurs points.
Dans la Guerre des Juifs, Modèle:Citation<ref name="Cohen|2002_p.161"/>. Ce dernier envoie alors Modèle:Citation Modèle:Incise en Achaïe où se trouve alors Néron Modèle:Citation Cette version semble avoir été fortement contestée par Justus de Tibériade, ce qui a contraint Josèphe à en changer dans son Autobiographie. Dans cette Vita, Philippe n'est pas allé en Achaïe avec Saul et Costobar pour faire un rapport à Néron, mais il a quitté Jérusalem deux mois plus tôt<ref name="Cohen|2002_p.162"/>,<ref group=Note>Selon la version de la Vita, il quitte Jérusalem environ le 11 Gorpiaios (Modèle:Cf. Modèle:Harvsp), selon la Guerre des Juifs il part de Jérusalem en compagnie de Saul et Costobar après la défaite de Cestius Gallus qui a eu lieu le 8 Dios (Modèle:Harvsp), ce qui correspond à la fin octobre (Modèle:Harvsp). Le mois macédonien de Gorpiaios dure Modèle:Nombre (Modèle:Harvsp), il est suivi par le mois d'hyperbérétæos qui dure Modèle:Nombre, puis par le mois de Dios.</ref> pour revenir dans le Golan et notamment à Gamala<ref name="Cohen|2002_p.161"/> (V 47), territoires appartenant au royaume d'Agrippa. Ce n'est qu'un an et demi plus tard qu'il a été envoyé à Néron, non pas pour faire un rapport mais pour répondre d'une accusation de trahison des RomainsModèle:Sfn. Shaye Cohen estime que la version de la Vita est plus proche de la véritéModèle:Sfn.
Joseph ben Gorion et Ananus ben Ananus sont nommés comme dirigeants suprêmes à JérusalemModèle:Sfn. Un conseil désigne des généraux pour six régions et la Galilée ainsi que Gamala Modèle:Incise sont confiés à Flavius JosèpheModèle:Sfn, notre seule source pour ces événements.
La révolte sur le territoire d'Agrippa
Modèle:Article détaillé Pendant qu'Agrippa a joint ses forces à la légion de Cestius Gallus et les a accompagné pour attaquer Jérusalem, il a nommé Modèle:Citation Peu après son départ, alors qu'à partir du 17 EloulModèle:Sfn (début septembre 66Modèle:Sfn), une terrible guerre civile se déroulait entre Juifs et Grecs dans plusieurs villes de la Palestine, d'une partie de la Décapole et de la province romaine de Syrie<ref name="BJ II, XVIII, 1" />,Modèle:Sfn, Noaros a fait massacrer Modèle:Citation, Juifs venant de Batanée en route pour Césarée de PhilippeModèle:Sfn, la capitale du royaume d'AgrippaModèle:Sfn. À la suite de ce massacre Josèphe ajoute dans sa Vita que Varus Modèle:Incise s'est tourné contre Ecbatane, mais les « Babyloniens » avertis par le seul survivant du massacre, ont pris leurs armes et se sont enfuis à Gamala<ref name="Cohen|2002_p.165">Modèle:Harvsp.</ref>. Un épisode totalement absent de la Guerre des Juifs écrite Modèle:Nombre plus tôt. Ecbatane est avec Bathyra, une des deux principales villes de BatanéeModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref name="Applebaum_53">Shimon Applebaum, Judaea in Hellenistic and Roman Times: Historical and Archaeological Essays, The troopers of Zamaris, 1989, éd. Brill, Leiden, Modèle:P..</ref>. Alors que dans la Guerre des Juifs il s'agit de Noarus présenté comme parent du roi Sohaemus d'Émèse Modèle:Incise dans la Vita, c'est Varus, dont il est précisé qu'il est descendant de Soemus tétrarque libanaisModèle:Sfn. S'il s'agit bien du même personnage, était-il seulement le parent d'un tétrarque ou d'un roi beaucoup plus connuModèle:Sfn ? Selon la Vita, Philippe de Bathyra ayant appris la nouvelle du massacre de ses compatriotes a alors lui aussi rejoint la ville fortifiée de GamalaModèle:Sfn, alors que Varus qui ne voulait pas de concurrent aurait fait courir une rumeur disant Modèle:CitationModèle:Sfn. Agrippa Modèle:Citation le démet de ses fonctions et envoie Aequus Modius pour lui succéder<ref>Modèle:Harvsp, note Modèle:N°.</ref>.
La reconquête de la Galilée et de Gamala
Agrippa aide les Romains pendant la Grande révolte juive. Durant la campagne en Galilée (67-68), il est présent aux côtés de Vespasien et Titus à la tête de troupes auxiliaires<ref name="Schwentzel_276">Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, Modèle:P..</ref>. C'est probablement à cette occasion que Titus se lie avec Bérénice<ref name="Schwentzel_276"/> et qu'elle devient sa maîtresse.
Au printemps 67, Agrippa rejoint Vespasien à Antioche, avec six mille combattants<ref name="Grabbe1992_p454">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Lester L. Grabbe, Judaïsm from Cyrus to Hadrian, Modèle:Noble-, Fortress Press, Minneapolis, 1992, Modèle:P..</ref>. Ils font alors mouvement vers Ptolemais où Titus les rejoint avec la {{#ifeq:légion | s | Modèle:Siècle | XVe{{#if:légion| légion }} }} qu'il est allé chercher à Alexandrie<ref name="Grabbe1992_p454"/>. Il participe à la campagne de Vespasien qui commence par prendre Gabara, où il tue tous les mâles, alors que les troupes de Flavius Josèphe ont déserté dès l'avancée des forces romaines<ref name="Grabbe1992_p455">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Lester L. Grabbe, Judaïsm from Cyrus to Hadrian, Modèle:Noble-, Fortress Press, Minneapolis, 1992, Modèle:P..</ref>. La ville de Jotapata est ensuite prise et Flavius Josèphe est fait prisonnier<ref name="Grabbe1992_p455"/>. Alors que Vespasien conduit ses troupes vers Césarée, il apprend la révolte des villes de Tibériade et de Tarichée (la future Magdala)<ref name="Grabbe1992_p455"/>. Les troupes romaines réduisent successivement les deux villes, mais le combat se déplace alors en une grande bataille navale sur le lac de Tibériade (septembre 67)<ref name="Grabbe1992_p455-456">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Lester L. Grabbe, Judaïsm from Cyrus to Hadrian, Modèle:Noble-, Fortress Press, Minneapolis, 1992, Modèle:P..</ref>. Une partie des révoltés parvient à s'enfuir, malgré une forte tempête de nuit qui naufrage beaucoup d'embarcations<ref name="Grabbe1992_p456">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Lester L. Grabbe, Judaïsm from Cyrus to Hadrian, Modèle:Noble-, Fortress Press, Minneapolis, 1992, Modèle:P..</ref>.
Le combat se déplace alors sur l'autre rive du Lac devant la ville fortifiée de Gamala qui est restée belligérante, alors que la plupart des autres cités se sont soumises<ref name="Grabbe1992_p456"/>. Agrippa tente une médiation alors que commence le siège de la ville<ref name="Schwentzel_264">Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, Modèle:P.264.</ref>, qui dure à peu près un mois à partir du début octobre 67<ref name="Grabbe1992_p456"/>. Il se serait approché des remparts de la cité pour exhorter les assiégés à se rendre<ref name="Schwentzel_2013_p165" />. Mais son initiative est totalement infructueuse<ref name="Schwentzel_264"/> et il est même blessé<ref name="Mimouni2012_p411">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Schwentzel_2013_p165"/> par un frondeur alors qu'il s'adresse aux assiégés<ref>Flavius Josèphe, Guerre des Juifs, Modèle:Noble-, § 523-525, cité par Simon Claude Mimouni, 2012, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>,<ref name="Schwentzel_2013_p165"/>. Modèle:Citation
Après la chute de Néron
Vers juillet-août 68 parvient la nouvelle de la mort de Néron<ref name="Grabbe1992_p457">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Lester L. Grabbe, Judaïsm from Cyrus to Hadrian, Modèle:Noble-, Fortress Press, Minneapolis, 1992, Modèle:P..</ref>. Vespasien décide alors de suspendre les opérations militaires pour voir l'évolution de la situation<ref name="Grabbe1992_p457"/>. Quand parvient la nouvelle de l'acclamation de Galba, Vespasien envoie Titus saluer le nouvel empereur<ref name="Schwentzel_275">Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, Modèle:P..</ref> et Agrippa l'accompagne<ref name="Grabbe1992_p457"/>. En chemin – apparemment alors qu'ils sont encore dans la zone de la Grèce – ils apprennent que Galba vient d'être assassiné par Othon (probablement vers janvier 69)<ref name="Grabbe1992_p457"/>. Titus décide alors de rebrousser chemin et de rejoindre son père à Césarée<ref name="Grabbe1992_p457"/>, la désignation d'Othon remettant en cause sa mission<ref name="Schwentzel_275"/>. Agrippa poursuit seul son voyage jusqu'à Rome<ref>Flavius Josèphe, Guerre des Juifs, Modèle:Noble-, Modèle:IX, 2.</ref>,<ref group=Cit.>Modèle:Citation Modèle:Cf. Flavius Josèphe, Guerre des Juifs, Modèle:Noble-, Modèle:IX, 2.</ref>. C'est à cette occasion que nous apprenons l'existence de la liaison entre le futur empereur Titus et la reine Bérénice<ref name="Bérénice" group=Cit.>Modèle:Citation Modèle:Cf. Tacite, Histoire, Modèle:Noble-, Modèle:II.</ref>, universellement connue grâce à la tragédie de Racine et à la « comédie héroïque » de Corneille. Tacite indique que certains attribuèrent le retour de Titus Modèle:Citation et que Modèle:Citation À part cette mention, il n'y a que deux autres historiens antiques qui évoquent cette liaison : Suétone (Titus, 7, 1) et l'historien tardif Dion Cassius (Histoire Romaine, Modèle:LXVI, 15)Modèle:Sfn. Juvénal en parle aussi dans ses Satires (Satires, Modèle:VI), tandis que Flavius Josèphe, Modèle:Incise n'en dit pas un mot dans toute son œuvreModèle:Sfn.
Alors qu'Agrippa se trouve à Rome, il est Modèle:Citation de la conspiration en faveur de Vespasien<ref name="Tacite_Hist_II_81"/>. Il sort alors de Rome Modèle:Citation Le Modèle:1er juillet 69, le préfet d'Égypte Tibère Alexandre Modèle:Incise fait jurer fidélité à Vespasien par ses légions. Selon Tacite, Bérénice, la sœur d'Agrippa, fait alors de riches cadeaux à Vespasien<ref name="Schwentzel_276"/>. Modèle:Citation, Agrippa se joint aux rois clients qui s'étaient déjà ralliés. Tandis que Vespasien attend à Alexandrie, le gouverneur de Syrie Mucien marche sur Rome et fait proclamer Vespasien empereur le 20 décembre 69. Vespasien administre l'Empire depuis Alexandrie, laisse Titus à la tête de ses légions, en lui enjoignant Tiberius Alexander et attend la chute de Jérusalem pour rentrer à Rome.
Siège de Jérusalem
Modèle:Article détaillé L'armée d'Agrippa soutient les forces romaines lors du siège de Jérusalem (de Pessa'h jusqu'à l'été 70), la chute de la ville et la destruction du Temple de Jérusalem (fin août 70), même si lui-même n'est jamais mentionné par Flavius Josèphe au cours du siège. En 67, il avait reçu magnifiquement Vespasien à Césarée de Philippe, sa capitale. Après la chute de Jérusalem il y reçoit à nouveau Titus et il y célèbre de grands jeux en l'honneur de cette toute récente victoire<ref name="Mimouni2012_p411"/>.
À la demande de Bérénice, après la reconquête de la Galilée par les Romains, Agrippa protège Juste de Tibériade dont Vespasien réclame l'exécution, pour son engagement aux côtés des révoltés juifs. Bérénice obtient alors de son frère que celui-ci en fasse son secrétaire pour le mettre à l'abri. Selon son ennemi Flavius Josèphe, il s'en séparera peu après<ref>Martin Goodman, Rome et Jérusalem, éd. Perrin/Tempus, 2009, Modèle:P..</ref>.
Selon Christian-Georges Schwentzel, Agrippa ne joue qu'un rôle secondaire dans les événements de son règne. Il n'y assiste le plus souvent qu'en spectateur et ses tentatives d'influer sur le cours des événements demeurent infructueuses<ref name="Schwentzel_267"/>.
Fin de règne
Après la défaite des révoltés juifs, pour le remercier, Vespasien lui octroie de nouveaux territoires au nord qui n'ont pratiquement aucun habitant juif<ref name="Mimouni2012_p411"/>. C'est vraisemblablement à ce moment-là que lui est de nouveau donné le territoire de Chalcis qui lui avait été enlevé en 54. Modèle:Citation Les critiques estiment donc qu'au moment de son rattachement à la province de Syrie, Chalcis était sous l'autorité d'AgrippaModèle:Sfn,<ref name="Colloque p46 n18">La Géographie administrative et politique d'Alexandre à Mahomet: actes, Centre de recherche sur le Proche-Orient et la Grèce antiques (Strasbourg). Colloque, Modèle:P., note Modèle:N°.</ref>. Aucun contact n'est rapporté entre Agrippa et la province romaine de Judée après la prise de Jérusalem<ref name="Smallwood p354">Modèle:Harvsp.</ref> et même au cours du siège de la ville. Modèle:Citation De plus, les territoires supplémentaires qu'il a obtenu au nord de son royaume initial ont probablement requis son attention<ref name="Smallwood p354"/>. Modèle:Citation
Agrippa vient à Rome avec sa sœur Bérénice vers 75<ref name="Schwentzel_277"/>. Il est alors Modèle:Citation. À la suite de ce voyage à caractère officiel, Bérénice s'installe au palais où elle vit maritalement avec Titus<ref name="Schwentzel_277">Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, Modèle:P..</ref>. Selon Dion Cassius, Modèle:Citation Toutefois en 79, quand Titus devient empereur après la mort de son père Vespasien, il demande à Bérénice de quitter Rome<ref name="Schwentzel_276"/> et elle retourne auprès de son frère dont la capitale du royaume est à Césarée de Philippe.
Selon Flavius Josèphe, Agrippa et lui entretiennent alors une correspondance régulière<ref name="Vidal-Naquet p10"/>. Le roi lui aurait Modèle:Citation<ref name="Vidal-Naquet p10">Pierre Vidal-Naquet, Du bon usage de la trahison, in Modèle:Harvsp.</ref>. Dans ses livres, Josèphe ne dit pas un mot de la relation de Bérénice avec Titus, probablement à la demande de ce dernier qui est clairement un des commanditaires de son œuvre.
Des inscriptions trouvées dans ses territoires du Hauran, de la Trachonitide et de Chalcis montrent qu'Agrippa perd sa qualité de roi en 92-94, alors qu'il n'est pas marié et n'a pas d'héritier proche<ref name="Mimouni2012_p411"/>,<ref name="Smallwood p354"/>. Modèle:Citation Une part importante de la critique estime qu'il est mort à cette date. Toutefois pour Simon Claude Mimouni, Agrippa est mort la troisième année de Trajan comme l'indique Photios de Constantinople. Il émet donc l'hypothèse que l'empereur Domitien lui a retiré les régions peuplées de juifs<ref>Simon Claude Mimouni, 2012, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>, notamment celles de Galilée pour des raisons de sécurité<ref>Nikos Kokkinos, The hérodian dynasty. Origins, Role in society, and Eclipse, Sheffield, 1998, Modèle:P., cité par Simon Claude Mimouni, 2012, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>.
Date de la mort d'Agrippa
Les derniers témoignages concernant Agrippa sont soit l'inscription de Sanamein en Trachonitide qui date de 92<ref name="OGIS 426"/>,Modèle:Sfn, soit des monnaies qui pourraient dater de 95. Les deux dates de 92 ou de 95 tiennent au fait qu'Agrippa a utilisé deux ères pour dater ses monnaies. L'une commençant en 49Modèle:Sfn/50Modèle:Sfn, l'autre en 61Modèle:Sfn. Les monnaies qui sont datées de la Modèle:35e année d'Agrippa correspondent à l'année 95 pour certains spécialistes et à l'année 84 pour d'autresModèle:Sfn. Entre-autres détails, Thérèse Frankfort fait remarquer que les monnaies datées de la Modèle:35e année d'Agrippa sont frappées à l'effigie d'un Domitien jeune et propose donc de la dater de 84Modèle:Sfn. Dans ces conditions, le dernier témoignage au sujet d'Agrippa serait l'inscription datée de 92<ref name="OGIS 426">OGIS 426 = IGRR Modèle:III, 1127.</ref>,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Par ailleurs, une inscription provenant du Hauran datée de la Modèle:16e et dernière année de Domitien<ref name="Frankfort 1962"/>,Modèle:Sfn et celle d'Aeritae en Trachonitide datée de la première année de NervaModèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref>IGRR Modèle:III 1176.</ref>, témoignent du rattachement direct à l'Empire du royaume d'Agrippa, roi de ces deux territoiresModèle:Sfn, au plus tard en 96<ref name="Frankfort 1962">Thérèse Frankfort, Le royaume d'Modèle:Noble- et son annexion par Domitien, in Hommage à A. Grenier, Modèle:II, 1962, Modèle:P..</ref>,<ref name="Seyrig 1964 p55">Henry Seyrig, Rev. numis., 1964, Modèle:P..</ref>,Modèle:Sfn et donc de la mort probable d'Agrippa avant la réalisation de ces inscriptions<ref name="Seyrig persée p34 note3">Henry Seyrig, Antiquités syriennes, 88 Deux pièces énigmatiques, 2. Un officier d'Modèle:Noble-, Modèle:P., note Modèle:N°.</ref>. Ce qui donne un décès dans une fourchette de dates entre 92 et 96 et donc sous l'empereur Domitien, peut-être en 92-94<ref>Maurice Sartre situe cette date de mort entre 92 - 96 et propose la date de 93/94 Modèle:Cf. Modèle:Harvsp.</ref>, juste avant la publication de la première édition des Antiquités judaïques par Flavius JosèpheModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Toutefois, depuis plusieurs siècles la tradition chrétienne, suivie par certains critiques modernes, lui préfère une autre période. Celle que l'on peut déduire des indications de l'évêque Photios de Constantinople qui au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, plaçait la mort d'Agrippa, Modèle:Citation
Photios de Constantinople
Dans une note de lecture Photios de Constantinople écrit : Modèle:Citation bloc
Toutefois, parmi les auteurs chrétiens antiques, plusieurs auteurs donnent une date pour la publication de l'Histoire de la guerre juive de Justus de TibériadeModèle:Sfn, qui a attendu la mort d'Agrippa pour la publierModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Flavius Josèphe le lui reproche vivement dans son Autobiographie<ref name="Frankfort 1961 p.54"/> Thérèse Frankfort fait remarquer que Modèle:Citation, mais les dates fournies par ces auteurs couvrent une plage de Modèle:Nombre. Aux {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini siècle
| Modèle:S mini{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini siècleV
}}, Modèle:Citation Modèle:Citation, Eusèbe situe cette publication Modèle:Citation, saint Jérôme la date de la Modèle:1re année de la Modèle:219e Olympiade et pour Prosper Tiron c'est Modèle:Citation, alors que les critiques modernes hésitent entre 30 ou 33 et même parfois 36, pour la date de la crucifixion de Jésus. Cinq ou six siècles plus tard, les chronographes chrétiens quasi contemporains de Photios, comme Georges le Syncelle, plaçaient la publication du livre de Justus en 90, Modèle:Citation, tandis que pour Marianus Scotus (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle), cette publication a eu lieu Modèle:Citation D'après Thérèse Frankfort, ce dernier situait l'Incarnation en 23, ce qui correspond à l'année 104Modèle:Sfn. C'est-à-dire que pour Georges le Syncelle le règne de Trajan a commencé en 90, alors que pour Marianus Scotus, il a commencé en 103. Modèle:Mme Frankfort s'interroge : Modèle:Citation Peut-on également assurer que pour eux la mort d'Modèle:Noble- était bien positionnée en 100Modèle:Sfn ? Certains critiques font remarquer que si Photios a utilisé la chronologie de Georges le Syncelle qui a écrit quelques décennies avant lui, Modèle:Citation correspond à 92, c'est-à-dire approximativement la date de la mort d'Agrippa retenue par ceux qui se fondent sur les inscriptions épigraphiquesModèle:Sfn,<ref group=Note>Shaye J. D. Cohen estime toutefois que c'est une vaine tentative pour sauver l'indication de Photios (Modèle:Cf. Modèle:Harvsp, note Modèle:N°).</ref>.
De plus, Photios n'a probablement lu que la Chronique des rois JuifsModèle:Sfn,Modèle:Sfn, qui depuis a été perdue. Modèle:Citation Modèle:Citation, de même qu'aucun auteur chrétien n'en cite le moindre extraitModèle:Sfn. Même si plusieurs savants sont divisés sur le statut de l'Histoire de la guerre qui pourrait être rassemblée dans la Chronique, ne formant qu'une seule œuvre, consultée par PhotiosModèle:Sfn. Le commentaire de Photios n'échappe pas à la règle et se contente de reprendre les dénigrements de Josèphe à propos de ce livre perdu lui aussi, mais qui, à la différence de la Chronique des rois juifs, semble avoir disparu peu après sa publication.
Un soldat d'Modèle:Noble-
Ceux qui veulent défendre la date donnée par Photios de Constantinople invoquent une inscription retrouvée dans le Hauran qui d'après eux indiquerait indirectement qu'Agrippa est mort sous Trajan<ref name="Schwentzel2011_p176">Modèle:Cf. Modèle:Harvsp.</ref>. Cette inscription dit : Modèle:Citation bloc
Toutefois comme le fait remarquer Henry Seyrig, le texte n'implique pas que ces deux périodes se soient suivies immédiatement<ref name="Seyrig p34">Henry Seyrig, Antiquités syriennes, 88 Deux pièces énigmatiques, 2. Un officier d'Modèle:Noble-, Modèle:P..</ref>. Après le règne d'Agrippa, Archeius peut très bien avoir fait autre chose pendant au moins trois ans sans le mentionner, puis avoir été stratège sous Trajan. Pour Henry Seyrig, Modèle:Citation Selon lui, il est possible qu'Archieus ait Modèle:Citation Pour tenir compte des deux inscriptions qui indiquent que le territoire d'Agrippa a directement été annexé à l'Empire romain au plus tard en 96<ref name="Frankfort 1962"/>,<ref name="Seyrig 1964 p55"/>,<ref name="Seyrig persée p34 note3"/> et défendre quand même la date avancée par Photios, quelques critiques estiment qu'Agrippa toujours en vie, a dû restituer les territoires de son royaume peuplés de Juifs pour des raisons de sécuritéModèle:Sfn, mais qu'Archeius a continué à être centurion au service d'Agrippa, même après que les territoires de son royaume peuplés de Juifs (Batanée, Gaulanitide, Galilée) ainsi que ceux d'Hauranitide et de Trachonitide aient été directement rattachés à l'Empire.
L'Autobiographie de Flavius Josèphe
L'Autobiographie que Flavius Josèphe a vraisemblablement annexée à la deuxième édition de ses Antiquités judaïques est clairement écrite pour répondre aux assertions que Justus de Tibériade venaient de faire en publiant son "Histoire de la guerre des Juifs"<ref name="Frankfort, p.52-58">Modèle:Harvsp.</ref>,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, un livre différent de celui que Photios a lu au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et qui a disparu sans laisser de traces<ref name="Cohen 2002, p.143">Modèle:Harvsp.</ref> vraisemblablement juste après sa publication. Flavius Josèphe est en tout cas le seul auteur à faire un commentaire (virulent) sur, ou plutôt contre ce livre totalement ignoré des autres auteurs antiques<ref name="Cohen 2002, p.143"/>. Or, selon Josèphe, Justus de Tibériade a attendu qu'Agrippa soit mort pour publier son "Histoire de la guerre juive" qui pourtant était prête depuis Modèle:Nombre<ref name="Frankfort 1961 p.54" />.
Pour ceux qui défendent une date de mort sous Domitien, l'hommage appuyé que Josèphe rend à cet empereur et à sa femme Domitia Longina à la fin de son Autobiographie, sans dire un mot ni de Nerva (96 - 98), ni de Trajan, suffit à prouver que lorsque cette Autobiographie est publiée, c'est toujours Domitien qui est empereurModèle:Sfn. Pour conclure son Autobiographie Josèphe écrit : Modèle:Citation bloc
Ce qui est difficilement concevable si l'empereur en poste est Trajan, surtout qu'après l'assassinat de Domitien, celui-ci a été considéré comme un tyran et qu'une damnatio memoriae a été prononcée contre luiModèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref group="Note">Steve Mason indique : Modèle:Citation</ref>,<ref group="Note">Dion Cassius raconte : Modèle:Citation Pour sa part Suétone raconte que le Sénat Modèle:Citation</ref>. Pour Shaye J. D. Cohen, Modèle:Citation Steve Mason fait remarquer que tous les auteurs qui ont écrit après sa damnatio memoriae (Tacite, Suétone et Dion Cassius) Modèle:Citation Une attitude d'autant moins vraisemblable que les critiques ont noté que pour les auteurs écrivant sous Trajan (Pline le Jeune, Tacite, Suétone, Juvénal) Modèle:Citation Pourtant Modèle:Citation De même, l'éloge exagérée de Domitien que l'on trouve dans le Modèle:Noble- de la Guerre des Juifs, permet justement aux historiens de dater la publication de ce dernier livre de la « Guerre » du début du règne de Domitien (81-96)Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Les Antiquités judaïques
Plusieurs passages des Antiquités judaïques montrent qu'au moment de leur rédaction Agrippa était déjà mortModèle:Sfn. Toutefois, des critiques comme Laqueur et Gelzer<ref>R. Laqueur, Der Jüdische Historiker Flavius Josephus. Ein Biographischer Versuch auf neuer Quellenkritischer Grundlage, Muniche, 1920 et M. Gelzer, Die Vita des Josephus, Modèle:Noble-, 1952, Modèle:P..</ref> estiment que ces passages ont été modifiés par Josèphe lors la seconde édition des AntiquitésModèle:Sfn. Thérèse Frankfort Modèle:Citation de plusieurs livres des Antiquités judaïques sur ces points de détails et estime donc qu'Agrippa était mort lors de la publication de la première édition en 93/94Modèle:Sfn. Elle prend notamment comme exemple le passage suivant du Modèle:Noble- des Antiquités judaïquesModèle:Sfn, Josèphe parle ici de la politique à l'égard des habitants de la Batanée: Modèle:Citation bloc
Si Josèphe était venu ajouter que les Romains Modèle:Citation les habitants de Batanée après le règne d'Agrippa, qui est un point de détail, il en aurait profité pour écrire le développement annoncé dans la dernière phrase et qui ne figure nulle-part dans les Antiquités. Pour Thérèse Frankfort, si c'est le passage complet qui avait été inséré par Josèphe lors d'une seconde édition, la dernière phrase signifierait que Modèle:Citation Pour elle, dans une édition remaniée, Josèphe Modèle:Citation En effet, rien que dans le Modèle:Noble- des Antiquités, dans lequel a pourtant été annexée son Autobiographie lors de la seconde édition, ce n'est pas moins de quatre passages qui sont annoncés et qui ne figurent pas dans l'œuvre<ref>Antiquités judaïques, Modèle:Noble-, 53, 96, 114, 148 ; Modèle:Cf. Modèle:Harvsp, note Modèle:N°.</ref>. De plus, Josèphe qui avait besoin du soutien d'Agrippa n'a pas pu suggérer que celui-ci avait des relations sexuelles avec sa sœur Bérénice (Modèle:XX, 145) alors que celui-ci était encore vivantModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Pourtant cette mention figure dans le même Modèle:Noble- où l'on trouve les quatre passages annoncés mais manquants.
Épaphrodite
Si Agrippa est mort sous Trajan, l'Épaphrodite à qui Flavius Josèphe dédie ses Antiquités judaïques dans son « Autobiographie » ne peut pas être l'Épaphrodite secrétaire de Néron puis des empereurs Flaviens et que Domitien fait exécuter durant ce qui est improprement appelé la « persécution de Domitien », bien que ce ne soit pas une persécution religieuseModèle:Sfn. Selon Dion Cassius, Épaphrodite est mis à mort après que plusieurs autres aient aussi été condamnés à mort ou à la saisie de leurs biens à cause de leurs pratiques juives et sous l'accusation « d'athéisme<ref name="Hadas-Lebel_PrésencejuiveRome_p204_n47">Modèle:Lien web.</ref> », dont Titus Flavius ClemensModèle:Sfn qu'il a fait tuer au sortir de son consulat<ref>Modèle:Lien web, Vie des douze Césars.</ref> qui s'est terminé le Modèle:1er mai 95Modèle:Sfn, puis Manius Acilius Glabrio. Il existe de nombreux indices qui montrent que ceux-ci étaient membres du mouvement créé par Jésus. Ainsi Flavius Clemens est un saint chrétien qui figure au Vetus Martyrologium Romanum à la date du 22 juin et dont la sépulture se trouve dans la Basilique du Latran<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Vetus Martyrologium Romanum, Martyrologe romain date du 22 juin.</ref>,<ref group="Cit." name="Martyrologe 22 juin">Le Vetus Martyrologium Romanum indique à la date du 22 juin:
Modèle:Citation En latin:
Modèle:Citation</ref>. Au même moment, Domitien exile la femme de ce consul, Flavia Domitilla<ref>PIR² F 418.</ref>,<ref name="Brian Jones2002_p47-48">Modèle:Harvsp.</ref>,Modèle:Sfn qui a donné son nom aux catacombes chrétiennes de DomitillaModèle:Sfn et qui possédait le terrain sur lequel ont été inhumés, autour de la tombe de sainte Pétronille<ref name="Pergola 1978 p416">Philippe Pergola, La condamnation des Flaviens chrétiens sous Domitien : Persécution religieuse ou répression à caractère politique ?, Mélanges de l’École française de Rome. Antiquité Année 1978, Volume 90, Numéro 1, Modèle:P..</ref>, plusieurs saints chrétiens vénérés par la suite dans les itinéraires aux tombes des martyrs et notamment les saints Nérée et AchilléeModèle:Sfn.
Thérèse Frankfort se contente de rappeler que certains critiques identifient l'Épaphrodite dédicataire de trois des quatre écrits de Josèphe avec l'ancien secrétaire de Néron devenu successivement secrétaire des trois empereurs flaviens et exécuté sur ordre de Domitien<ref group="Note">Thérèse Frankfort rappelle que Lenain de Tillemont et Ernest Renan identifiant l'Épaphrodite dédicataire des écrits de Josèphe avec l'ancien secrétaire de Néron devenu successivement secrétaire des trois empereurs flaviens et exécuté sur ordre de Domitien, situaient la publication de l'Autobiographie peu avant son exécution vers 95.</ref>. Ce qui place clairement la mort d'Agrippa avant 95/96, ce que Modèle:Mme Frankfort estime avoir démontré par d'autres moyensModèle:Sfn,<ref group=Note>Agrippa (Modèle:II) étant lui-même mort avant la publication du livre de Justus de Tibériade qui provoque la publication de cette Autobiographie.</ref>. D'autres historiens sont plus catégoriques et estiment très probable que celui à qui Josèphe dédie ses livres soit l'Épaphrodite que Domitien fait exécuter<ref>Parmi ceux qui défendent que le "patron" de Josèphe est le secrétaire de différents empereurs exécuté en 95/96 sur ordre de Domitien, il y a Mason (2003), Haaland (2005), Berber (1997) (Modèle:Cf. Modèle:Harvsp, note Modèle:N°), Robert Eisenman (Modèle:Cf. Modèle:Harvsp et passim).</ref>. Au début de ses Antiquités judaïques, publiée en 92/93, Flavius Josèphe le décrit comme un homme qui a été mêlé Modèle:Citation La carrière d'Épaphrodite correspond au langage de la description de Josèphe dans les Antiquités (Modèle:Rom-maj, 8-9)<ref name="Mason et cie">Modèle:Cf. Niese 1896: 226-227, Luther 1910: 61-63, Nodet 1990: 4 n.1, Mason 1998: 98-101 ; cité par Modèle:Harvsp, note Modèle:N°.</ref>,<ref name="Reinach note 2">Modèle:Citation Théodore Reinach, note Modèle:N° de la traduction du Contre Apion par René Harmand.</ref>. L'ancien secrétaire des pétitions de Néron (a libellis) qui a contribué à révéler la conspiration de Pison et qui a ensuite aidé l'empereur à mettre fin à ses jours dans des circonstances dramatiques<ref>Suétone, Vie de Néron 49 ; Tacite, Annales, 15, 55, Dion Cassius 63, 29.</ref>, a effectivement été Modèle:Citation<ref name="Mason, Life note 1780">Modèle:Harvsp, note Modèle:N°.</ref>,<ref name="Reinach note 2"/>. Celui qui après avoir été esclave, a été secrétaire de Néron après avoir été affranchi, est ainsi devenu très riche, puis a été banni par Galba à cause de ce que certains ont considéré comme le meurtre d'un empereur et qui est redevenu secrétaire impérial sous Vespasien a connu Modèle:Citation<ref name="Mason et cie"/>. Dans son Contre Apion, Josèphe l'appelle Modèle:Citation, ce qui correspond bien à quelqu'un de très riche, qui a été secrétaire de quatre empereurs, et qui au moment où Josèphe publie ce livre (93/94<ref name="Mason, Life note 1780"/>) est encore le secrétaire de Domitien. Épaphrodite est un nom qui généralement était donné à un esclave. Des hommes appelés Épaphrodite avec de telles caractéristiques, pouvaient-ils être nombreux à Rome<ref name="Mason, Life note 1780"/> ?
Dion Cassius raconte qu'Épaphrodite a été exécuté car Domitien lui reprochait Modèle:Citation afin de dissuader par cet exemple ses autres affranchis Modèle:Citation Mais comme à Titus Flavius Clemens et Acilius Glabrio il lui était aussi reproché une forme « d'athéisme<ref name="Hadas-Lebel_PrésencejuiveRome_p204_n47"/> » qui avait fait Modèle:Citation Josèphe indique qu'Épaphrodite était curieux de l'histoire antique des Juifs et que c'est pour cela qu'il l'avait pressé d'écrire ses Antiquités<ref>Flavius Josèphe, Antiquités judaïques Modèle:Rom-maj, Modèle:Rom-maj, 2.</ref>. Ce qui là encore correspond bien à l'attitude de quelqu'un qui a Modèle:Citation Dans la relation de ces trois exécutions le nom de « chrétien » n'est pas utilisé, car au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ce nom dérivé de « Christ » qui veut dire Messie, serait en effet apparu du fait des autorités romaines pour caractériser des mouvements contestataires juifs apparentés à tous ceux que Flavius Josèphe a regroupé sous l'étiquette de Quatrième philosophieModèle:Sfn,<ref>Voir aussi Modèle:Harvsp.</ref>. Ce n'est qu'au cours du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle qu'il perdra ce sens, alors qu'il est brandi comme un titre de gloire revendiqué jusqu'à la mort dans de nombreux Actes de martyre<ref name="Blanchetière, p.149">Modèle:Harvsp.</ref> qui affirment ainsi la solidité de leur croyance, car comme l'écrit Justin de Naplouse, ils savent bien que pour ce seul nom Modèle:Citation Or, au contraire tous les auteurs antiques (Suétone, Dion Cassius, Philostrate d'Athènes) estiment que ces condamnés sont innocents. Les commanditaires de Josèphe, notamment pour l'écriture de la Guerre des Juifs, sont Vespasien et Titus. Bien que la « Guerre des Juifs » ne mentionne pas Épaphrodite, il serait logique qu'un secrétaire particulier de ces empereurs s'intéressant à ces questions et patronnant ses autres œuvres, ait déjà été impliqué anonymement dans l'écriture de ces premiers livres<ref name="Mason, Life note 1780"/>.
Dans ces conditions, un nombre important de critiques estiment qu'il est vraisemblablement le secrétaire de Néron, puis des empereurs Flaviens, appelé Épaphrodite. Ce qui est contesté par d'autres critiques.
Arrestation de l'apôtre Pierre
Dans les Actes des Apôtres, l'apôtre Pierre est arrêté sur l'ordre d'un dirigeant désigné sous le nom dynastique « Hérode », sans plus de précisions, avant la relation de la mort du roi de Judée Modèle:Noble (44).
Toutefois, dans un texte chrétien appelé les Actes de Pierre apparaissent deux personnages appelés Agrippa et Albinus qui conjuguent leurs efforts pour arrêter l'apôtre Pierre et le jeter en prison. Agrippa est préfet et Albinus est qualifié « d'ami de César ». César ici, semble être Néron puisque l'ensemble du récit est situé sous cet empereur<ref name="Santa Barbara_55-57">Santa Barbara Christine M. Thomas, The Acts of Peter, Gospel Literature, and the Ancient Novel, Santa Barbara Christine M. Thomas Associate Professor in the Department of Religious Studies University of California, Modèle:P..</ref>. Toutefois, la très belle femme d'Albinus qui est chrétienne organise l'évasion de l'apôtre Pierre<ref name="Santa Barbara_55-57"/>. Celui-ci sera à nouveau arrêté un peu plus tard et finira crucifié la tête en bas<ref name="Santa Barbara_55-57"/>. Bien que le texte prenne la précaution de préciser avant les mentions d'Agrippa et Albinus que Modèle:Citation, on ne peut s’empêcher de voir derrière Agrippa et Albinus le roi Modèle:Noble- et Lucceius Albinus, le procurateur de Judée<ref name="Santa Barbara_58">Santa Barbara Christine M. Thomas, The Acts of Peter, Gospel Literature, and the Ancient Novel, Santa Barbara Christine M. Thomas Associate Professor in the Department of Religious Studies University of California, Modèle:P..</ref> de 62 à 64. La fonction du premier était en effet Préfet et vu les postes dont il a bénéficié il est tout à fait vraisemblable qu'Albinus ait pu se parer du titre d'« ami de César »<ref name="Santa Barbara_59">Santa Barbara Christine M. Thomas, The Acts of Peter, Gospel Literature, and the Ancient Novel], Santa Barbara Christine M. Thomas Associate Professor in the Department of Religious Studies University of California, Modèle:P..</ref>. Il a donc été émis l'hypothèse que l'Albinus des Actes de Pierre ait pu être Lucceius Albinus<ref name="Santa Barbara_58"/> et que l'arrestation de Pierre, suivi de son évasion, qui est placé avant la mort d'Modèle:Noble dans les Actes des Apôtres aurait pu en fait avoir lieu sous Albinus et Modèle:Noble-<ref name="Santa Barbara_59"/>.
Les incohérences chronologiques qui découlent du discours de Gamaliel l'Ancien<ref name="Feldman"/>,<ref name="Talbert"/> font penser aux historiens que cet épisode n'a pas été placé au bon endroit du récit des Actes des apôtres et se situe en tout cas après la mort d'Modèle:Noble, après la mort de Theudas<ref name="Feldman">Louis H. Feldman, Jewish Life and Thought among Greeks and Romans: Primary Readings, A&C Black, 1996, Modèle:P..</ref>,<ref name="Talbert">Charles H. Talbert, Reading Luke-Acts in Its Mediterranean Milieu, Brill, Modèle:P..</ref> (44-46<ref name="Mimouni2012_p430">Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avant notre ère au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de notre ère, Paris, 2012, éd. PUF, Modèle:P..</ref>) et même après le concile de Jérusalem<ref name="2Apôtres_p12">Marie-Émile Boismard et Arnaud Lamouille, Actes des deux apôtres, Modèle:Noble-, Paris, 1990, Librairie Lecoffre J. Gabalda et Modèle:Cie éditeurs, Modèle:P..</ref>. Le récit des Actes des Apôtres est en effet composé de deux grands ensembles qui se suivent, la « Geste de Pierre » (§ 1 à 12) puis la « Geste de Paul » (§ 13 à 28)<ref name="Blanchetière_103-104">François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, Éditions du Cerf, Paris, 2001, Modèle:P..</ref>. Après cette arrestation et son évasion avec l'aide d'un Modèle:Citation, Pierre disparaît du récit en Ac 12, 18, pour n'être plus mentionné qu'une fois, au moment de la réunion de Jérusalem au chapitre 15. Après son arrestation suivie de son évasion, il est parti Modèle:Citation Le retrouver pour une réunion à Jérusalem où il risque une nouvelle arrestation est étonnant<ref group=Note>Selon Marie-Émile Boismard et Arnaud Lamouille, la relation de cette réunion de Jérusalem qui était initialement raconté dans la « Geste de Pierre » a été déplacé et inséré dans la « Geste de Paul », en Actes 15, 5s par le deuxième rédacteur des Actes. Modèle:Cf. Marie-Émile Boismard et Arnaud Lamouille, Actes des deux apôtres, Modèle:Noble-, Paris, 1990, Librairie Lecoffre J. Gabalda et Modèle:Cie éditeurs, Modèle:P., qui pourrait être Luc l'évangéliste.</ref>. Pour résoudre cette contradiction, plusieurs solutions ont été proposées par les critiques sans emporter la décision<ref name="2Apôtres_p12" />.
Arbre généalogique
Modèle:Arbre généalogique/début Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique Modèle:Arbre généalogique/fin
- L'ordre des enfants d'Modèle:Noble avec Bérénice fille de Salomé, sœur d'Hérode le Grand est arbitraire.
- Modèle:Noble- et sa sœur Bérénice sont permutés pour la commodité de la représentation.
- Seul le deuxième mariage de Bérénice avec son oncle Hérode de Chalcis est représenté.
- Le mariage d'Hérodiade avec Hérode Antipas n'est pas représenté.
Bibliographie
Historiens
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- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Nikkos Kokkinos, The Herodian Dynasty: Origins, Role in Society and Eclipse, Sheffield Academic Press, Sheffield, coll. « Journal for the Study of the Pseudepigrapha Supplement Series », 1998 Modèle:ISBN. Modèle:Plume
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Sources primaires
- Flavius Josèphe, Guerre des Juifs, Modèle:Noble- à Modèle:VI.
- Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, Modèle:Noble- à Modèle:XX Aperçu sur remacle.org.
- Flavius Josèphe, Autobiographie.
- Nouveau Testament, Actes des Apôtres, Modèle:XXVI, 30-31.
Notes et références
Notes
Références
Citations
Articles connexes
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