Boisson alcoolisée

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Deux verres de boissons alcoolisées.

Une boisson alcoolisée, ou boisson alcoolique, ou un alcool, est une boisson contenant de l'éthanol. Le vin, la bière, l'eau-de-vie, sont des exemples de boissons alcoolisées. Le goût, mais aussi l'effet psychodysleptique de l'éthanol, peuvent participer à l'appétence pour ce type de boisson et motiver sa consommation. Celle-ci peut également être influencée par des facteurs sociaux tels qu'un contexte convivial offrant une disponibilité facile du produit, le mimétisme voire la pression de groupe, ou à l'inverse, la restriction voire l'illégalité de vente ou de consommation du produit. L'alcool est une drogue<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, dont la consommation forte ou chronique peut dégénérer en addiction<ref>Modèle:Lien web.</ref> appelée alcoolisme. Toute consommation d'alcool, même à faible dose<ref name="gbd2016"/>, constitue un facteur de mortalité précoce, et expose à de multiples risques pour la santé (selon l'Institut national de la santé et de la recherche médicale, elle est responsable de plus de 200 maladies et atteintes diverses)<ref name=Inserm2023>Modèle:Lien web.</ref> et contrairement à ce qui a longtemps été dit et répété, même une faible consommation d’alcool n’est pas bénéfique pour la santé<ref name=Inserm2023/>. Une consommation sans modération présente, de surcroît, des risques Modèle:Incise pour autrui, justifiant la mise en place de différentes formes de prévention, d'encadrement et de restrictions, qui varient selon les pays ou régions.

Après le tabac (dont il aggrave les dégâts et amplifie les risques<ref>Modèle:Lien web.</ref>), l'alcool est la « drogue récréative » qui occasionne la plus forte mortalité, dans le monde<ref>Modèle:Lien web.</ref> comme en France<ref>Modèle:Lien web.</ref>, figurant sur la liste des cancérogènes du groupe 1 du CIRC et responsable de plusieurs millions de morts par an<ref>« L'alcool a causé la mort de plus de 3 millions de personnes en 2012 », Le Monde, 12.05.2014 : « L'ONU estime que l'alcool est responsable d'un décès sur 20 dans le monde, soit plus que le sida, la tuberculose et la violence réunis. »</ref> ainsi que de nombreuses maladies chroniques, incapacités durables et handicaps. La consommation d'alcool présente en effet une activité psychotrope, appelée ivresse ou intoxication alcoolique, un risque de dépendance, appelé alcoolisme ou alcoolodépendance, et de nombreux risques pour la santé, ainsi que de nombreux risques sociaux : violence, accidents de la route, etc. L'alcool est également un facteur majeur de violences sur enfants, de violences conjugales et notamment de violences envers les femmes<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En conséquence, la plupart des pays possèdent une législation réglementant la production, la vente et la consommation de ces boissons et certains vont même jusqu'à son interdiction totale. Une méta-analyse à très large échelle publiée en 2018 par The Lancet, basée sur les effets sur la santé de la consommation d'alcool chez 28 millions de personnes entre 1990 et 2016 a conclu que consommer de l'alcool est dangereux même à faible dose<ref name=Sermondadaz2018/>,<ref name="gbd2016">Modèle:Article.</ref>.

Dans certains pays, les boissons alcoolisées sont toutefois très ancrées culturellement et constituent l'une des plus anciennes drogues récréatives dont la consommation est largement banalisée. Les producteurs de ces boissons et leurs lobbys défendent cette consommation, en en contestant ou minimisant les dégâts. En France, en particulier, le lobby Vin et société conteste la qualification du vin comme une drogue<ref name=Slate_Nau>Modèle:Lien web.</ref>, tente d'en dissocier l'image de celle des autres boissons alcoolisées<ref name=Slate_Nau />, et parvient en 2015 à faire adopter un amendement législatif assouplissant la loi Évin<ref name=Brut_Evin>Modèle:Lien web.</ref>, voire la détricotant<ref name=Brut_Evin /> selon certains opposants à l'amendement tels que l'ancienne ministre de la santé Marisol Touraine (PS)<ref>Modèle:Lien web.</ref> et la députée Audrey Dufeu (LREM)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'exposition prénatale à l'alcool est une cause de handicap à vie pour l'enfant à naître. Pour cette raison, l'alcool est totalement proscrit pour les femmes enceintes ou ayant un projet immédiat de grossesse.

Dénomination

Certains auteurs différencient les termes « alcoolisé » (quand l'alcool a été ajouté), et « alcoolique » (quand l'alcool est présent sans ajout (comme dans des eaux-de-vie)<ref>Jacques Capelovici, Guide du français correct, éditions de l'Archipel, pp 22 et 23, Modèle:ISBN et intervention télévisuelle de l'auteur</ref>,<ref>Dictionnaire des difficultés de la langue française, Thomas Adolphe V.</ref>,<ref>Pluridictionnaire Larousse (1975)</ref>,<ref>Dictionnaire général de la langue française au Canada, Bélisle, Louis-Alexandre</ref>. Cette distinction n'est cependant pas d'usage établi, les termes « alcoolisé » et « alcoolique » pouvant signifier « qui contient de l'alcool » sans précision<ref>Dictionnaire de l'Académie française en ligne, article alcoolisé</ref>.

Histoire

L'alcool a peut être été découvert au Paléolithique de manière anecdotique au hasard d'une fermentation alcoolique spontanée d'aliments farineux ou sucrés. Cependant la maîtrise du processus production intentionnelle, remonte sans doute à la fin du Néolithique lors de la sédentarisation de groupes humains<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2018, des archéologues pensent avoir mis au jour dans la grotte de Raqefet (sud de Haïfa dans le nord d'Israël), lieu de sépulture du Natoufien (Modèle:Nombre - Modèle:Nombre av. J.-C.) le site préhistorique le plus ancien connu de production d'une boisson fermentée, proche de la bière mais moins alcoolisée, éventuellement cérémonielle, âgée d'environ Modèle:Nombre ans<ref>[SEAActu17h-20180916 Ceci est peut-être la plus vielle brasserie du monde], Science et Avenir.</ref>.

La littérature antique l'évoque fréquemment dans la vie sociale des hommes avec comme première référence la bière en Mésopotamie. Dans l'Antiquité, le culte de Dionysos/Bacchus est répandu en Grèce et à Rome. L'alcool aurait eu un usage sacré, conduisant notamment à l'extase mystique, usage repris par les chrétiens dans le symbole du sang du Christ. « La coupe » contenant du vin est censée renfermer la divinité. Selon le récit biblique, « Noé planta la vigne et s'enivra » (Genèse 9. 20).

Chimie

Modèle:Article détaillé

En chimie, le terme alcool désigne l'ensemble des composés organiques dans lesquels un groupe hydroxyle (-OH) est lié à un atome de carbone, qui à son tour est relié à d'autres atomes de carbone ou d'hydrogène. D'autres alcools tel que le propylène glycol et les polyols peuvent être présents de façon courante dans la nourriture et les boissons, mais cela ne fait pas d'eux des produits alcoolisés. Le méthanol (un seul carbone), le propanol (trois carbones), et le butanol (quatre carbones) sont tous des alcools très courants, mais aucun d'eux ne peut être consommé car ils sont toxiques.

L'alcool éthylique ou éthanol (CH3CH2OH) que l'on boit, est un liquide transparent et incolore ; il est presque toujours produit par fermentation alcoolique - la voie métabolique des glucides de certaines espèces de levures en l'absence d'oxygène.

Les boissons alcoolisées avec une concentration supérieure à 40 % du volume sont facilement inflammables.

Fabrication

Fichier:Wambrechies La distillerie de genièvre Claeyssens (1).jpg
Wambrechies. La distillerie de genièvre Claeyssens.

C'est la fermentation des sucres (glucose et fructose) contenus dans les fruits, les grains, les racines ou les tubercules qui produit l'alcool. Le moût ainsi fermenté peut être distillé pour donner une eau-de-vie ou autre spiritueux.

Matière première de l'alcool Aromatisation Boisson
Fermentée Macérée Distillée
Feuille Agave Pulque Tequila, mezcal
Feuilles de frêne Frênette (ou cidre de frêne)
Feuilles d'ortie Ortillette
Feuilles de thé Théol
Absinthe Absinthe
Alcool neutre Anis Ouzo, Pontarlier, Rakı, sambuca
Anis, armoise, verveine,
Sauge, romarin, thym
Pastis
Orange Triple sec, Curaçao
Citron Limoncello
Cassis Crème de cassis
Pomme Manzana<ref>L'Alcoolisme Par Laurent Karila - Éditeur : Le Cavalier bleu (25 février 2010)</ref>
Baies de genévrier Gin, genièvre
Framboise Himbeergeist

(esprit de framboise)

Canne à sucre Vesou Rhum agricole, clairin, cachaça,
Aguardiente, guaro (appellation nicaraguayenne), akpeteshie
mélasse Rhum traditionnel
Tubercule Betterave Vodka
Pomme de terre Vodka, schnaps, aquavit, spiritus
Manioc Cachiri
Racines Gentiane Gentiane
Céréale Seigle (baies de genévrier pour le genièvre) Bière de seigle Whisky de seigle, vodka, genièvre
Froment Bière blanche Whisky, aquavit, vodka
Orge (baies de genévrier pour le genièvre)
(Houblon pour la Bière)
Bière, ale Whisky, genièvre
Maïs Chicha Bourbon - whisky
Riz Saké, Huangjiu, mirin Shōchū, soju, baijiu
Sorgo dolo Maotai, Erguotou, mei kwei lu
Miel Hydromel,
Chouchen (en breton)
Eau-de-vie de miel
Sève de palmier Vin de palme Sodabi
Fruit Banane Bière de banane Pisang Ambon
Abricot Abricotine, barackpálinka
Cerise Kriek Kirsch
Figues Boukha
Poire Poiré Calvados, Eau-de-vie de poire, williamine
Pomme Cidre, Pommeau Calvados, lambig
Prune Damassine, rakija, țuică, palincă
Raisin Moût Vin Armagnac, brandy, pisco, Cognac
Anis Arak
Marc de raisin Marc, Grappa, Tsípouro
Lait jument / chamelle Kéfir Arkhi, Kymys, Koumis

Typologie

Le degré d'alcool dans ces boissons varie selon le type :

Les cidres (de 1 % vol à 18 % vol<ref>Modèle:Lien web.</ref>).

Les bières (de 0 % vol à 15 % vol) Modèle:Début de colonnes

Modèle:Fin de colonnes Les vins (de 8 % vol à 20 % vol, en général autour de 12 % vol) rouges, blancs, rosés ou pétillants.

Les boissons spiritueuses (à partir de 15 % vol) Modèle:Début de colonnes

Modèle:Fin de colonnes On distingue parfois les alcools bruns (cognac, whisky) des alcools blancs (rhum, vodka).

Teneur en alcool et consommation ou verre standard

Modèle:Article détaillé La consommation d'alcool est mesurée en verres standards, dont la définition peut varier d'un pays à l'autre. En France et dans de nombreux pays, un verre standard correspond au volume de boisson contenant exactement Modèle:Nb d'alcool pur<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Kalinowski A, Humphreys K. Governmental standard drink definitions and low-risk alcohol consumption guidelines in 37 countries. Addiction. 2016;111(7):1293-8.</ref>,<ref>L'alcool, c'est quoi ?, alcoolinfoservice.fr</ref>. Un verre standard contient ainsi autant d'alcool quelle que soit la boisson.

Verres standards (France) de différentes boissons alcoolisées
Volume Degré d'alcool Quantité d'alcool
Bière 25 cl 10 g
Vin, champagne 10 cl 12.5° 10 g
Vin fortifié, apéritif 6.9 cl 18° 10 g
Whisky 3,1 cl 40° 10 g
Pastis 2,8 cl 45° 10 g

Il y a autant d'alcool :

  • dans un verre de bière (250 ml à 5° d'alcool) ;
  • que dans un verre de vin (100 ml à 12.5° d'alcool) ;
  • que dans un verre de vin fortifié (69 ml à 18° d'alcool) ;
  • ou que dans un verre de spiritueux (31 ml à 40° d'alcool).

N.B. Au Canada, la règlementation est plus permissive avec un verre standard à 13,5 g<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref> :

  • verre de bière (341 ml/12 oz à 5° d'alcool) ;
  • verre de vin (142 ml/5 oz à 12° d'alcool) ;
  • verre de vin fortifié (86 ml/3 oz à 20° d'alcool) ;
  • verre de spiritueux (43 ml/1,5 oz à 40° d'alcool).

En ce qui concerne certains cidres, les liqueurs à base de malt et les boissons prémélangées qui se consomment habituellement, mais pas nécessairement, dans des verres de 140 ml/5 oz, il est nécessaire de prendre en considération le pourcentage d'alcool indiqué sur le contenant qui peut osciller entre 2,5 % vol et 20 % vol<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Réglementation

Réglementation et prohibition dans le monde

Fichier:Unirea01.jpg
Discothèque à Unirea en Roumanie. Des chalets sommaires sont mis à la disposition des clients de l'établissement dans ce pays où prendre le volant après une consommation d'alcool est strictement interdit.

La possession, la consommation ou le commerce de boissons alcoolisées peuvent être réglementés ou interdits<ref name="icap">Modèle:Lien web.</ref>. Les peines encourues par les contrevenants peuvent inclure la prison ferme, ou, dans certains pays islamiques, le fouet. Par exemple, aux Maldives, les touristes en transit après un séjour en Inde ou au Sri Lanka se voient confisquer et mettre en consigne les bouteilles d'alcool qu'ils ont pu acheter hors taxes ; elles leur sont restituées lorsqu'ils quittent le pays.

Aux États-Unis et en Finlande, la vente d'alcool fut interdite durant la prohibition dans les années 1920. Le Canada aussi prohiba la vente d'alcool plus tôt, à la fin des années 1910. En Nouvelle-Zélande, il y eut un référendum de prohibition en 1911 ; les prohibitionnistes gagnèrent une victoire à la Pyrrhus, et la vente d'alcool continuait d'être légale<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En France, les descendants des soldats de Napoléon bénéficiaient du privilège des bouilleurs de cru, leur permettant de produire leur propre alcool. Néanmoins depuis 1959, ce privilège n'est plus transmissible par héritage.

Réglementation dans le monde et sécurité routière

Les boissons alcoolisées posent un problème de sécurité routière dans certains pays, avec plus de 30 % de la mortalité routière liée à l'alcool aux États-Unis, au Canada, en France et en Espagne en 2010<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Alcohol-Related Road Casualties in Official Crash Statistics, International Traffic Safety Data and Analysis Group, Research Report.</ref>.

La conduite de véhicules sous l'emprise d'un état alcoolique est un délit dans de nombreux pays (limite à Modèle:Unité, en France, au Canada et en Suisse<ref>Modèle:Pdf Modèle:Lien web.</ref>). Le Royaume-Uni (230 morts) a mieux réussi que la France (Modèle:Nombre morts) à réduire la mortalité de alcoolisme au volant : sans plafond d'amende pour alcool au volant une amende peut parfois s'y élever à Modèle:Nombre euros<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Réglementation commerciale en Union européenne

Le règlement (UE) 2019/787 du Parlement européen et du Conseil du 17 avril 2019<ref>Modèle:Lien web.</ref>, donne une définition commerciale aux boissons spiritueuses et en détaille 44 catégories.

Modèle:Article connexe De nombreuses autres réglementations régissent la fabrication et les appellations du vin, du cidre et des autres boissons alcoolisées, soit au niveau européen, soit au niveau national.

Dans l'Union européenne, les boissons alcoolisées sont exemptées de la plupart des obligations d'étiquetage, en particulier de liste d'ingrédients et de table d'information nutritionnelle (Règlement 1169/2011), alors même que l'alcool est une source importante de calories. Cependant il existe un projet pour mettre fin à cette exemption<ref>Commission européenne - Communiqué de presse du 13 mars 2017 - Étiquetage des boissons alcoolisées: un rapport de la Commission invite le secteur à présenter une proposition d'autoréglementation</ref>.

En France les bouteilles de vin sont munies d'une capsule-congé.

Limites d'âge légal à travers le monde

Modèle:Article détaillé Suivant le pays, l'âge à partir duquel un individu peut légalement consommer de l'alcool peut être différent. Pour l'essentiel l'âge moyen se situe entre 18 ans et 21 ans. Cependant certains pays sont plus permissifs que d'autres. Aux États-Unis, la vente d'alcool est interdite aux moins de 21 ans dans la majorité des États.

Certains états islamiques conservateurs (l'Arabie saoudite, le Koweït, l'Iran, l'émirat de Charjah) interdisent totalement la consommation d'alcool.

En France, la vente d'alcool aux moins de 18 ans est interdite par la loi Bachelot de mars 2009. En Suisse, ainsi qu'en Belgique, la vente de bière, vin et cidre est interdite aux moins de 16 ans, et les spiritueux et apéritifs le sont aux moins de 18 ans.

Réglementation en France

Fichier:Debit boisson Licence IV.jpg
Licence IV dite « grande licence » ou « licence de plein exercice ».

En France, d'après l'article L. 3321-1. du code de la santé publique, les boissons sont, en vue de la réglementation de leur fabrication, de leur mise en vente et de leur consommation, réparties en cinq groupes, pour lesquels l'ordonnance du 17 décembre 2015 (Modèle:N°) a fusionné les Modèle:2e et Modèle:3e et classe le vin dans la catégorie des alcools :

  • Modèle:1er, boissons sans alcool : eaux minérales ou gazéifiées, jus de fruits ou de légumes non fermentés ou ne comportant pas, à la suite d'un début de fermentation, de traces d'alcool supérieures à 1,2 degré, limonades, sirops, infusions, lait, café, thé, chocolat ;
  • Modèle:2e, abrogé par l'Ordonnance Modèle:N° du 17 décembre 2015 - art. 12 (texte abrogé : « boissons fermentées non distillées : vin, bière, cidre, poiré, hydromel, auxquelles sont joints les vins doux naturels bénéficiant du régime fiscal des vins, ainsi que les crèmes de cassis et les jus de fruits ou de légumes fermentés comportant de 1,2 à 3 degrés d'alcool ») ;
  • Modèle:3e, boissons fermentées non distillées et vins doux naturels : vin, bière, cidre, poiré, hydromel, auxquelles sont joints les vins doux naturels, ainsi que les crèmes de cassis et les jus de fruits ou de légumes fermentés comportant de 1,2 à 3 degrés d'alcool, vins de liqueur, apéritifs à base de vin et liqueurs de fraises, de framboises, cassis ou cerises, ne titrant pas plus de 18 degrés d'alcool pur ;
  • Modèle:4e, rhums, tafias, alcools provenant de la distillation des vins, cidres, poirés ou fruits, et ne supportant aucune addition d'essence ainsi que liqueurs édulcorées au moyen de sucre, de glucose ou de miel à raison de Modèle:Unité minimum par litre pour les liqueurs anisées et de Modèle:Unité minimum par litre pour les autres liqueurs et ne contenant pas plus d'un demi-gramme d'essence par litre ;
  • Modèle:5e, toutes les autres boissons alcoolisées.

La vente de boissons alcoolisées par les débits de boisson, est soumise en France à l'obtention d'une licence de catégorie II, III ou IV selon le ou les groupes d'alcool(s) autorisé(s) à la vente par ladite licence (voir : Licence II, Licence III, Licence IV).

  1. La licence de Modèle:1re, dite « licence de boissons sans alcool », ne comportait l'autorisation de vente à consommer sur place que pour les boissons du premier groupe. Cette licence n'existe plus depuis le Modèle:1er juin 2011<ref>Loi no 2011-302 du 22 mars 2011</ref>, les boissons du premier groupe peuvent donc être vendues sans licence.
  2. La licence de Modèle:2e, dite « licence de boissons fermentées », comporte l'autorisation de vendre pour consommer sur place les boissons des deux premiers groupes.
  3. La licence de Modèle:3e, dite « licence restreinte », comporte l'autorisation de vendre pour consommer sur place les boissons des trois premiers groupes.
  4. La licence de Modèle:4e dite « grande licence » ou « licence de plein exercice », comporte l'autorisation de vendre pour consommer sur place toutes les boissons dont la consommation à l'intérieur demeure autorisée, y compris celles du quatrième et du cinquième groupe.

Par ailleurs, l'obtention de licences de Modèle:2e, Modèle:3e ou Modèle:4e requiert un permis de vente de boissons alcooliques<ref>Fiche pratique sur les formalités d'ouverture d'un débit de boissons alcooliques</ref>.

En France, les lieux de vente de boisons alcoolisées doivent également proposer des éthylotests à la vente<ref>https://www.lefigaro.fr/conso/la-vente-d-ethylotests-sera-obligatoire-dans-les-debits-de-boisson-a-emporter-a-partir-de-juillet-20210407</ref>.

En France, il existe plusieurs taxes concernant les boissons alcoolisées :

Libéralisation

Dans certaines provinces du Canada, la voie de la libéralisation de la commercialisation de l'alcool est promue. Toutefois, dans les provinces où la vente d'alcool est un monopole, l'alcool est moins cher que dans les provinces où a eu lieu la libéralisation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Santé

Modèle:Article détaillé

Fichier:Alcohol The Hague.JPG
Panneau en néerlandais interdisant l'alcool.
Fichier:Zero alcool pendant la grossesse.svg
Pictogramme apparaissant sur les étiquettes des boissons alcoolisées.

Bien qu'étant un dépresseur l'alcool a un large spectre d'effets, souvent contradictoires selon qu'on les analyse à court, moyen et long termes. Il déprime, déshinibe ou stimule, tranquillise ou excite. Modèle:Référence nécessaire

Troisième cause de morbidité dans le monde (après l'hypertension artérielle et le tabac) ; il est directement impliqué dans la mort de Modèle:Nobr de personnes par an, ce qui en ferait le Modèle:7e de risque d'une mort prématurée<ref name=Sermondadaz2018/>, et comme déshinibiteur facilitant les passages à l'acte<ref>Heyman R.E, O'leary K.D & Jouriles E.N (1995) Alcohol and aggressive personality styles: Potentiators of serious physical aggression against wives ? Journal of Family Psychology, 9(1), 44. (résumé)</ref>, il est aussi indirectement en cause dans de nombreux meurtres<ref>Pernanen, K., Brochu, S., Cousineau, M. M., & Sun, F. (2002). Proportions des crimes associés à l'alcool et aux autres drogues au Canada. Montréal: Centre canadien de lutte contre l'alcoolisme et les toxicomanies (résumé).</ref>, violences familiales<ref>Foran H.M & O'Leary K.D (2008) Alcohol and intimate partner violence: A meta-analytic review. Clinical psychology review, 28(7), 1222-1234.</ref>, suicides, viols, et autres violences sexuelles<ref>Abbey A, Zawacki T & Buck P.O (2001) Alcohol and sexual assault. Alcohol Research & Health, 25, 43-51</ref> dont agressions sexuelles envers des enfants<ref>Tourigny M & Dufour M.H (2000) La consommation de drogues ou d'alcool en tant que facteur de risque des agressions sexuelles envers les enfants: une recension des écrits. Comité permanent de lutte à la toxicomanie.</ref>, maltraitances d’enfants<ref>Freisthler, B., Needell, B., & Gruenewald, P.J. (2005). Is the physical availability of alcohol and illicit drugs related to neighborhood rates of child maltreatment? Child Abuse & Neglect, 29, 1049-</ref>, violences dans les services d’urgence hospitalière<ref>Cherpitel C.J (1997) Alcohol and violence-related injuries in the emergency room. In M. Galanter (Ed.). Recent developments in alcoholism, Alcohol and violence: Epidemiology, neurobiology, psychology, family issues (pp. 105-118). New York, NY, US: Plenum Press.</ref>, violences et maltraitances chez les militaires<ref>Pan H.S, Neidig P.H & O'leary K.D (1994) Predicting mild and severe husband-to-wife physical aggression. Journal of consulting and clinical Psychology, 62(5), 975.</ref> ou sportifs<ref>Arvers P & Choquet M (2003) Pratiques sportives et consommation d’alcool, tabac, cannabis et autres drogues illicites. In Annales de Médecine Interne (Modèle:Vol., Modèle:P.).</ref> ou supporters sportifs (hooliganisme...), ainsi que dans de nombreux cas de mortalités accidentelles. C'est Modèle:Citation<ref>Brochu S., Brunelle N. et Plourde C. (2016) Drogue et criminalité: Une relation complexe. Troisième édition revue et augmentée. Les Presses de l'Université de Montréal.</ref> et il est souvent associé à plusieurs autres types d'infractions<ref>Desjardins N. et Hotton T. (2004) Tendances des infractions relatives aux drogues et rôle de l’alcool et des drogues dans la perpétration d’infractions. Bulletin Juristat, 24(1), 1-24.</ref> ; Entre 15 et 49 ans il devient le premier facteur de mortalité prématurée<ref name=Sermondadaz2018/>. En Europe occidentale, il est le quatrième facteur de risque, après le surpoids<ref>Modèle:Lien PMID.</ref>.

Vers 2015, c'est au Danemark qu'on déclare le plus grand nombre de cas de maladie liée à l'alcool pour les hommes comme pour les femmes alors que statistiquement c'est en Roumanie qu'on absorbe le plus d'alcool chez les hommes (Modèle:Nobr en moyenne). Les Ukrainiennes en consomment le plus (Modèle:Nobr). La France est en Modèle:6e place (sur 193) pour les hommes (et en Modèle:8e pour les femmes) pour le nombre de cas de maladies déclarées liées à l'alcool derrière notamment l'Argentine, Allemagne ou la Suisse.

Selon un rapport d'experts remis le Modèle:Date à l'Agence nationale de santé publique (France)<ref>Avis d'experts relatif à l'évolution du discours public en matière de consommation d'alcool en France organisé par Santé publique France et l'Institut national du cancer</ref> :

  • la consommation de boissons alcoolisées ne devrait pas excéder 10 verres standards par semaine (deux verres par jour avec deux jours sans boire d'alcool) ;
  • pour les jeunes et les adolescents notamment, l'option la plus sûre est de ne pas boire du tout ;
  • pour les femmes enceintes, c'est « zéro alcool »<ref>Zéro alcool pendant la grossesse</ref>.

Puis une vaste méta-analyse sur la fréquence et l’impact de la consommation de boisson alcoolisée<ref name="gbd2016"/> chez 28 millions de personnes dans Modèle:Nobr entre 1990 et 2016<ref>Modèle:Lien web.</ref> publiée en 2018 par The Lancet dans le cadre du Global Burden of Disease Study (GBD) (associant plus de Modèle:Nombre chercheurs de Modèle:Nobr sous l'égide de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a montré que même à faible dose l'alcool reste dangereux pour la santé : le seul bénéfice connu de l'alcool qui est (pour le vin rouge uniquement, à dose raisonnable) de protéger contre les cardiopathies ischémiques est statistiquement contrebalancé par une augmentation du risque de développer plusieurs types de cancers, et ceci dès le premier verre<ref>Modèle:Lien web.</ref> (« L'augmentation des risques est faible à un verre par jour, mais augmente ensuite rapidement. » précisent les auteurs qui appellent à réévaluer les recommandations de santé publique sur l'alcool, car au vu des données disponibles il n'y aurait pas de dose inoffensive d'alcool<ref name=Sermondadaz2018>Sermondadaz S (2019) « L'idée d'une dose d'alcool "inoffensive" serait un mythe, affirme une vaste étude », Science et Avenir, 24 août 2018.</ref>. Les auteurs de ce travail précisent qu'ils n'ont pas pris en compte les adolescents de moins de quinze ans, et que les risques qu'ils décrivent sont donc certainement sous-évalués<ref name=Sermondadaz2018/>. Selon le docteur Emmanuela Gakidou de l'Institut de métrologie et d’évaluation de la santé de Chicago Modèle:Citation<ref name="mythe"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. C'est la drogue dureModèle:Efn qui occasionne la plus forte mortalité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, tuant plusieurs millions de personnes par anModèle:Efn démolissant l’idée préconçue qu’« un petit verre d’alcool » tous les jours serait bon pour la santé<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="mythe">Modèle:Lien web.</ref>.

Physiologie

Circuit dans l'organisme

L'alcool ingurgité arrive dans l'estomac avant de migrer vers le petit intestin. Après environ une demi-heure (variant si le consommateur est à jeun car la présence d'aliments retarde le passage de l'alcool de l'estomac à l'intestin) l'alcool passe directement dans le sang. Il rejoint ensuite tous les organes et en particulier le cerveau et le foie. Ensuite, l'alcool non métabolisé par le foie le quitte pour aller vers le cœur.

Effets somatiques

Pour l'organisme, l'alcool est un toxique à court terme et à long terme. L'absorption d'alcool a des incidences physiologiques et psychologiques diverses.

Globalement, en dépit des quelques effets positifs hypothétiques, l'alcool reste un problème de santé publique majeur dans de nombreux pays du monde.

Alcool - différences entre hommes et femmes

Les femmes sont plus sensibles à l'alcool du fait d'un poids corporel moindre, d'une répartition des tissus différente et d'une moindre activité de l'enzyme de dégradation<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Alcool et gain de poids corporel

L'éthanol apporte 7 kcal par gramme, on pourrait s'attendre à ce que les consommateurs connaissent tous un gain de poids proportionnel à leur consommation. Pourtant, les études menées montrent qu'il n'existe que très rarement une corrélation<ref>Alcohol Consumption and Obesity: An Update</ref>. Plusieurs facteurs sont évoqués, tels que le métabolisme inefficace de l'éthanol, les différences de style de vie, le caractère intrinsèquement toxique de l'alcool.

Politiques publiques de santé

Dans presque tous les pays du monde il existe un ensemble de règlements limitant ou décourageant la consommation de boissons alcoolisées. Un âge minimum pour acheter de l'alcool, ou pour en consommer, est fréquemment fixé, qui n'est pas toujours celui de la majorité légale (par exemple : Modèle:Nobr dans la plupart des états américains). Des taxes d'accise ou assimilées sont prélevées sur les boissons alcoolisées (selon leur catégorie et leur degré d'alcool)<ref>Droits des alcools, boissons alcooliques et non alcooliques</ref>, celles-ci peuvent être très variables d'un pays à l'autre, même à l'intérieur de l'Union européenne<ref>Excise duties in the EU</ref>. La consommation et/ou la vente peuvent tout simplement être interdites (cas de certains pays musulmans, mais aussi celui de villesModèle:Incise). Aux États-Unis, Modèle:Nobr de personnes vivent dans de telles villes ou régions<ref>Dry Counties</ref>. La publicité pour l'alcool peut être interdite, ou limitée (pas de sponsoring par exemple). Un message sanitaire obligatoire (de type « abus dangereux »)<ref>Article L3323-4 du code de la santé publique</ref> doit parfois accompagner les messages promotionnels (obligatoire en France). En France, un message ou un pictogramme visant à décourager la consommation d'alcool par les femmes enceintes a été rendu obligatoire en 2006 sur toutes les étiquettes de boissons alcoolisées<ref>Arrêté du 2 octobre 2006 relatif aux modalités d'inscription du message à caractère sanitaire préconisant l'absence de consommation d'alcool par les femmes enceintes sur les unités de conditionnement des boissons alcoolisées</ref>, ce pictogramme est très peu visible cependant.

Il existe souvent des organismes officiels de lutte contre l'alcoolisme (en France : l'INPES<ref>Page Alcool de l'INPES</ref>) et des organismes de sensibilisation à une consommation responsable et à la prévention des excès (au Québec : Educ'alcool<ref>Site Educ'alcool</ref>), mais d'autres lobbies militent activement en faveur des boissons alcoolisées (en France, par exemple « Vin et société »<ref>Association Vin et Société, association professionnelle des métiers du vin</ref>).

Effets sur l'accidentalité routière

Modèle:Article détaillé Dans certains pays, notamment aux États-Unis en France et dans l'Union européenne, la consommation d'alcool altère la sécurité routière notamment en altérant l'état de conscience du conducteurs et les capacités de soin des blessés.

En France, l'alcool est l'une des premières causes de mortalité sur la route :

  • l'alcool est responsable de 30 % de la mortalité routière<ref name="h1">https://www.securite-routiere.gouv.fr/dangers-de-la-route/lalcool-et-la-conduite</ref> avec des disparités régionales : 37 et 36 % en Bretagne et dans les Pays de la Loire, 44 % en Vendée, 40 % dans les départements d'outre-mer et jusqu'à 61 % dans les collectivités d'outre-mer et la Nouvelle-Calédonie<ref>La sécurité routière en France - bilan 2019 - ONISR</ref> ;
  • le risque d'être responsable d'un accident mortel est multiplié par 17,8 chez les conducteurs alcoolisés<ref name="h1" />.

Les effets de l'alcool qui à partir du seuil de Modèle:Unité altèrent la capacité de conduire sont :

  • champ visuel rétréci ;
  • perception du relief, de la profondeur et des distances altérée ;
  • sensibilité à l'éblouissement plus importante ;
  • vigilance et résistance à la fatigue diminuée ;
  • coordination des mouvements perturbée ;
  • effet désinhibant de l'alcool amenant le conducteur à sous-évaluer les risques et à surestimer ses capacités<ref name="h1" />.

Dans l'Union européenne, la directive (UE) 2015/653 du 24 avril 2015 cherche à limiter cet effet<ref>https://www.europarl.europa.eu/factsheets/en/sheet/129/road-traffic-and-safety-provisions</ref>.

Dans l'Union européenne, seuls 1,6 % des distances de trajet sont conduites par des conducteurs ayant 0,5 gramme d'alcool par litre de sang, mais ils produisent 25 % de la mortalité routière<ref>Alcohol Summary 2015</ref>.

Pour éviter ces effets, quatre types de politiques publiques sont opérées :

  • réduction de la disponibilité de l'alcool ;
  • séparation de la conduite et de l'alcool ;
  • législation et application ;
  • éducation et information.

Rejet gouvernemental de l'opération « Janvier sobre »

Modèle:Article détaillé Connue sous le nom de Dry January à l'étranger, l'opération « Janvier sobre », lancée en 2003 en Grande-Bretagne, est soutenue par les associations de lutte contre l'alcoolisme et tire ses origines du mois sans tabac. Elle est en revanche contestée par les producteurs de vin français. En 2020, évitant de se mettre ces derniers à dos, le gouvernement français a refusé de s'associer à l'opération, à la suite de débats entre les ministères de la santé et de l'agriculture et les industriels du vin<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En France

Consommation

En France, en 2010, pour la catégorie d'âge de 12 à 75 ans, 12,7 % de la population (18,9 % des hommes et 6,9 % des femmes) déclarent consommer de l'alcool tous les jours<ref name="D999">Modèle:Article.</ref>. Cette pratique est en nette baisse depuis plusieurs décennies<ref name="D999" />,<ref>INPES : La consommation d'alcool en France en 2014.</ref>.

Le Modèle:Date, un baromètre de Entreprise & Prévention (en partenariat avec l'Ifop) indique que les consommateurs quotidiens d'alcool sont principalement des personnes âgées (21 %) et des hommes (18 %). Les Français déclarent boire de l'alcool une fois par semaine (34 %) ou une fois par mois (35 %)<ref>Modèle:Article.</ref>.

La consommation annuelle moyenne par personne de plus de 15 ans est de 12 litres d'alcool pur, en baisse chaque année depuis 50 ans<ref>Alcool Info Service : La consommation d'alcool des français</ref>,<ref>Quantité d’alcool consommé par habitant âgé de 15 ans et plus depuis 1961 (en litres équivalents d’alcool pur).</ref>.

Les jeunes consomment de l'alcool moins souvent que les personnes plus âgées, mais quand ils en boivent, les quantités sont plus importantes et les conduisent plus souvent à l'ivresse. Les jeunes se distinguent également des adultes par la nature des boissons alcooliques qu'ils consomment. Alors que le vin est la boisson la plus consommée dans la population française, il l'est peu parmi les 15-25 ans. À l'inverse, la bière et les alcools forts sont plus consommés par les jeunes.

Dépendance

En France, en 2010, 9 % de la population présenterait des risques de dépendance à l'alcool<ref name="D999" />. L'OMS estime qu'en 2010 environ 208 millions de personnes étaient atteintes d'alcoolisme dans le monde (4,1 % des plus de Modèle:Nobr)<ref name=WHO2014>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=Pew2015>Modèle:Lien web.</ref> Les méfaits associés à la consommation d'alcool sont un problème de santé publique de première importance dans nombre de pays. « La première cause d'abus et de dépendance des patients qui se présentent est l'alcool »<ref name="Gabbard">Modèle:Ouvrage.</ref>. Au Royaume-Uni plus de Modèle:Nobr de buveurs étaient dépendants à l'alcool en 2001<ref name="cosu">Modèle:Lien archive.</ref> et environ 12 % des américains adultes reconnaissent être ou avoir été dépendant de l'alcool<ref>Modèle:Article.</ref>.

Mortalité

Le ministère de la Santé et des Solidarités estime que l'alcool est responsable de Modèle:Nombre chaque année en France (chiffre 2000) et l'alcool est cancérigène<ref name="Rapport Alcool et cancer">Rapport Alcool et risque de cancer (60 pages), Institut National du Cancer, et réseau NACRe, 2007.</ref>, même à faible dose.

En France vers 2007, l'alcool serait responsable de Modèle:Nombre par an, soit la deuxième cause de « mortalité évitable » après le tabac<ref name="ReferenceA" />. L'alcool serait à l'origine de 16 % des décès masculins de 3 % des décès féminins car il est l'un des facteurs d'apparition de nombreuses maladies (cancer du sein, cancer de l'œsophage, troubles mentaux), d'accidents de la route<ref name="ReferenceA" /> et de violences familiales.

D'après une étude épidémiologique publiée en 2013, l'alcool aurait tué en France, en 2009, Modèle:Nombre dont Modèle:Nombre (13 % de la mortalité masculine totale) et Modèle:Nombre (5 % de la mortalité féminine totale) : Modèle:Nombre par cancer, Modèle:Nombre par maladies cardiovasculaires, Modèle:Nombre par maladies digestives, 8 000 liés à d'autres causes type accidents et Modèle:Nombre dus à des troubles mentaux ou comportementaux. L'alcool est responsable de 22 % des décès chez les Modèle:Nobr, de 18 % des décès chez les Modèle:Nobr et de 7 % des décès après Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien PMID.</ref>.

Pour la France, il est estimé, pour l'année 2015, que Modèle:Unité (toutes causes confondues) sont attribuables à l'alcool<ref>Modèle:Article.</ref>, sur un total de Modèle:Unité toutes causes confondues.

Alcoolisation fœtale

Des politiques publiques d'information visent à réduire l'incidence du syndrome d'alcoolisation foetale, comme l'obligation de mettre un pictogramme ou une phrase d'avertissement déconseillant toute consommation d'alcool pour les femmes enceintes sur les étiquettes de boissons alcoolisées.

Il aurait dans le monde 0,15 % de personnes syndrome d'alcoolisation fœtale. L'Europe serait parmi les régions les plus touchées. Les pays qui présentent la plus grande prévalences sont la Biélorussie, l'Italie, l'Irlande, la Croatie et l'Afrique du Sud<ref name=Popova2017>Modèle:Article.</ref>.

Coût social

En France vers 2007, le coût social de l'alcool est évalué à plus de Modèle:Nobr d'euros (pertes de productivité, pertes de revenus, coût des accidentsModèle:Etc.). Les dépenses de santé liées à l'alcool s'élèvent à plus de six milliards d'euros<ref name="ReferenceA" />. La consommation d'alcool est un facteur important de violences conjugales, d'agressions contre les personnes et de suicide<ref>Modèle:Pdf Les effets de la consommation abusive d'alcool, educalcool.qc.ca.</ref>.

Parfumerie

En France, vers 2011, les pharmaciens ne souhaitent plus vendre de l'alcool après certains rappels des douanes. Ainsi, le particulier qui souhaite expérimenter ses propres créations de parfums ne peut plus en fabriquer, faute de pouvoir se procurer d'alcool dénaturé sans odeur à 90 ou 96 %.

Sociologie de la consommation d'alcool

Consommation traditionnelle et valorisation sociale en Occident

Dans tous les pays d'Europe et d'Amérique la consommation d'alcool est traditionnelle, soit dans un contexte de consommation quasi-quotidienne, soit dans un contexte festif. Les boissons alcoolisées peuvent faire partie intégrante d'une culture locale, dans les régions de production de vin par exemple. Les boissons alcoolisées sont un élément commun des réceptions, sorties entre amis, dînersModèle:Etc. La consommation raisonnable de boissons alcoolisées favorise la socialisation, en partie parce qu'elle diminue le stress, les inhibitions et allège la timidité.

Modèle:Ref nec

Civilisations latine et d'Europe du nord

On distingue parfois les civilisations latines Modèle:Incise et germaniques où la consommation d'alcools distillés et de bière dominent. On observe dans les pays de cultures anglo-saxonne et nordique une tendance récente à une alcoolisation excessive des jeunes adultes (binge drinking)<ref>Le « Binge drinking » ou l’hyperalcoolisation des jeunes</ref>.

Alcoolisme

Les consommateurs de boissons alcoolisées peuvent devenir dépendants du produit, ne plus pouvoir s'en passer alors que les effets délétères se manifestent (perte d'emploi, troubles conjugauxModèle:Etc.). C'est l'alcoolisme.

L'alcool dans l'histoire et la préhistoire

Modèle:Article connexe

Certaines études font remonter la consommation de fruits fermentés par les ancêtres des hominidés à environ 10 millions d'années<ref>Le goût de l'homme pour l'alcool est très, très ancien</ref>, la consommation d'alcool aurait selon ces études constitué un avantage compétitif.

Les boissons alcoolisées sont présentes dans la plupart des civilisations de l'Antiquité et auraient contribué à l'émergence de l'agriculture<ref>Dossier sur l'alcool dans le National Geographic France de février 2017</ref>. Les boissons alcoolisées (bière et vin) existent dans l’Égypte ancienne<ref>La nourriture en egypte ancienne</ref> et les civilisations grecque et romaine (mêmes boissons, ainsi qu'hydromel et cidre). Un ou plusieurs dieux leur sont consacrés comme Dionysos et Bacchus, la fermentation produisant de l'alcool s'approchant d'un acte divin. C'est Louis Pasteur qui explique la fermentation du point de vue chimique, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Les boissons distillées, ou « boissons spiritueuses » apparaissent au Moyen Âge, selon des techniques turques, ce qui explique l'étymologie du mot alcool (du mot arabe الكحول al-koħōl)<ref>Histoire de la distillation des boissons alcoolisées</ref>. L'alcool distillé permet la confection de vins mutés comme le Porto au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Histoire du vin de Porto</ref>, et d'une variété toujours plus importante de boissons alcoolisées aux {{#switch: XX

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Religion

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Icône ukrainienne du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Christianisme

Le vin tient une place particulière dans le christianisme, représentant le sang du Christ, de même que le pain représente son corps. Il est donc un élément de cérémonie et de symbolique. Il joue notamment un rôle dans les Évangiles au moment des Noces de Cana. Dans les Évangiles, la vigne est utilisée aussi comme une métaphore du Royaume des Cieux : « Moi, je suis la vigne véritable et mon Père est le vigneron » (Jean, 15, 1) : voir aussi la parabole des ouvriers envoyés à la vigne (Matthieu, 20,1-16).

Catholicisme

L'alcool participe à certaines évocations dans les messes catholiques. Les catholiques considèrent que le vin devient le sang du Christ dans la consécration opérée lors de la messe célébrée par un prêtre catholique, peu avant la communion, ou sacrement d'eucharistie. Ce dogme est désigné par le terme de transsubstantiation.

Mormonisme

Dans le mormonisme, la Parole de sagesse exclut la consommation d'alcool, de tabac, de café et de thé.

Adventisme

Certains mouvements chrétiens, comme l'adventisme, considèrent que les boissons alcoolisées sont mauvaises pour le corps. Ils en déconseillent donc la consommation, comme celle d'autres narcotiques.

Islam

Fichier:Brooklyn Museum - Young Woman Offering Wine to a Sage.jpg
Jeune femme offrant du vin à un sage, dynastie des Séfévides, en Iran, vers 1650
Modèle:Citation
(Sourate XVI, 67).

L'alcool consommable est strictement interdit par l'islam, car il affaiblit la conscience du croyant. Il s'agit d'un consensus de l'unanimité des théologiens musulmans. Cependant, cela n'a pas empêché que des habitants vivant dans des pays à majorité musulmane aient produit et produisent encore des boissons alcoolisées, comme le rakı en Turquie, la boukha en Tunisie, le vin au Maroc et en Algérie.

Dans le Coran que le prophète de l'islam, Mahomet, proposa comme règle de vie aux musulmans, au moins quatre sourates font mention du vin (khamr)<ref>Malek Chebel, Dico, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref> ou de la vigne (nab)<ref name="D466">Malek Chebel, Dico, Modèle:Op. cit., Modèle:P.466.</ref>. Le vin est proscrit aux croyants au même titre que les jeux de hasard et les pierres divinatoires<ref name="D466"/> : Modèle:Citation bloc

Deux autres constatent que le vin peut être un grand bien et un mal. Mais ce dernier est souvent supérieur au bien<ref name="D466" /> : Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc Une autre sourate traitant du vin en fait un des délices du paradis promis par Allah<ref>Malek Chebel, Dico, Modèle:Op. cit., Modèle:P.467.</ref> : Modèle:Citation bloc

Contrairement aux idées reçues, l'alcool n'a pas toujours été interdit par l'islam et les théories à ce sujet ont souvent varié. Le verset « Des fruits des vignes et des palmiers, vous prélevez ce qui enivre et l'attribution profitable (d'excellents aliments) » (Coran, 16, 67) fait l'objet de nombreuses interprétations<ref>Dictionnaire des religions, sous la direction d'Henri Tincq, Larousse, Modèle:P.231</ref>.

De par le fait que le Coran aurait été révélé au prophète Mahomet sur une période d'une vingtaine d'années, c'est sur cette période, en voyant les mauvaises actions que des personnes auraient commises sous l'effet de l'alcool (vin) que progressivement l'alcool fut interdit par l'islam.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

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Bibliographie

Ouvrages portant sur les fabricants et sur les fabrications d'alcool

  • Congrès national des sociétés savantes, Les Boissons, production et consommation aux {{#switch: et
 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XX|-| – | XX }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles

}}, Comité des travaux historiques et scientifiques, 1981, 234Modèle:Nb p.

  • Gaston Stiebel, La Mafia de la goutte : au pays des bouilleurs de cru, Baudinière, 1935, 157Modèle:Nb p.
  • Marie-Claude Delahaye, L’Absinthe, son histoire, Musée de l'Absinthe, 2001, 335Modèle:Nb p.

Autres

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

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