Broons

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Modèle:Confusion Modèle:Infobox Commune de France

Broons Modèle:MSAPI <templatestyles src="Prononciation/styles.css" />{{#invoke:Prononciation|prononciation}} est une commune française, chef-lieu du canton de Broons, située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne. C'est une commune du Poudouvre, pays traditionnel de Haute-Bretagne.

Ses habitants sont les Broonais ou Broonnais et les Broon[n]aises.

Labellisée « Village étape » depuis 2018, la commune est le berceau du chevalier breton et connétable de France Bertrand du Guesclin.

Géographie

Situation

Broons est une des 348 communes des Côtes-d'Armor, située à mi-chemin entre Saint-Brieuc et Rennes, et à proximité des villes de Dinan et de Lamballe.

La commune est traversée par deux axes majeurs : la route Nationale 12 et la voie de chemin de fer Paris-Brest. Elle dispose d'une gare SNCF.

Le sud-ouest de la commune est occupé par le Bois de Broons, qui à l'origine devait aller jusqu'aux abords du bourg, comme l'attestent les noms des lieux-dits Penhoët et Pen-an-Hoët (littéralement bout du bois)<ref name="Le Giemble p12" />.

Broons est traversée par trois rivières : la Rosette et son affluent la Damiette, qui doivent leur nom à ceux des deux branches du delta du Nil, ainsi que le Frémeur.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont, dans le sens horaire et en commençant par l'ouest, Sévignac, Trémeur, Trédias, Yvignac-la-Tour, Caulnes et Plumaugat (les deux dernières sont dans le canton de Caulnes, les autres dans le canton de Broons).

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 1,1 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 1,6 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,4 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,5 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Caulnes-Edf », sur la commune de Caulnes, mise en service en 1997<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Dinard », sur la commune de Pleurtuit, dans le département d'Ille-et-Vilaine, mise en service en 1950 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Broons est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Broons, une unité urbaine monocommunale<ref>Modèle:Lien web.</ref> de Modèle:Unité en 2017, constituant une ville isolée<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Broons, dont elle est la commune-centre<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (87,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,7 %), zones agricoles hétérogènes (19 %), prairies (12 %), zones urbanisées (6 %), forêts (5,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,8 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Brohun en 1182, Broon en 1184, Broun en 1199, Broon en 1205 et 1210, Bron puis Broum en 1224, Broon en 1252, Brom en 1374, Broon en 1411 et 1420, Bron en 1654 et 1636<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>.

La graphie du toponyme Broons a changé au cours du temps. L'une des formes primitives est Bron, comme l'attestent des textes du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Plus tard, vient s'ajouter un deuxième o, puis le -s final peu après la Révolution française<ref>Éric Rondel note qu'il apparaît « subitement le 3 frimaire de l'an 12 »Modèle:Référence non conforme.</ref>. Le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle voit l'ajout d'un accent circonflexe sur le premier ou le second o, ou même parfois un accent large sur les deux à la fois, bientôt remplacé par un tréma durant la première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, lui aussi placé indifféremment sur l'un ou l'autre o<ref>Bulletin municipal (Bib no 242)</ref>. Aujourd'hui, les trois orthographes Broons, Broöns et Bröons cohabitent dans les textes, mais la première est plus répandue. Quoi qu'il en soit, cela se prononce toujours « bron ».

Ce nom est d'origine celtique et signifie, selon La Borderie, « tertre, mamelon »<ref name="Le Giemble p12">Modèle:Harvsp.</ref>, motte, ici pris dans le sens de « colline », employé au pluriel « les collines », ou encore s'agit-il d'un nom de saint celtique Brochan (gallois Brychan)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, ou du gaulois braconnos « marécageux »<ref>Modèle:Lien web.</ref>, bien que l'absence de formes suffisamment anciennes ne puisse confirmer l'une ou l'autre de ces hypothèses.

Selon Erwan Vallerie, la forme ancienne terminée par -hun indique l'évolution finale dans les langues d'oïl de l'élément gaulois -dūnon signifiant « citadelle »<ref name=":0" />.

Le nom de la commune est Bron en galloModèle:Référence nécessaire.

En 1943, Théophile Jeusset créé un premier nom de la localité en breton : Bron<ref>Modèle:Article</ref>. La forme bretonne proposée aujourd'hui par l'Office public de la langue bretonne est Bronn<ref>D'après le service Modèle:Langue de l'Office public de la langue bretonne.</ref>.

Histoire

Origines et période gallo-romaine

L'occupation humaine est attestée à Broons depuis la Préhistoire, notamment à l'âge du bronze et l'âge du fer. Des coins en bronze ont été découverts au lieu-dit le "Pont du Château".

À l'époque gauloise, Broons se situait dans le territoire de la cité du peuple des Coriosolites, dont la capitale se trouvait non loin de là, à Fanum Martis (temple de Mars), Corseul aujourd'hui. Des pointes de flèches en silex, dentelées en scie ont été découvertes en labourant un champ à Broons. Elles semblent être gauloises d'après les spécialistes qui les étudièrent en 1842. D'origine gauloise aussi, un «souterrain» fut mis au jour près du village de Brangalo, à mi hauteur de la côte entre le Pont Plisson et l'actuel bourg de Broons. Ce sont deux boyaux accolés qui permettaient aux gaulois de mettre à l'abri des céréales et diverses matières entreposées à même des poteries.

Fichier:Plaque décorative de la villa gallo-romaine de Carhalo.png
Plaque décorative retrouvée sur le site de la villa gallo-romaine de Carhalo, à Broons, musée de Dinan.

À l'époque gallo-romaine, les terres riches et fertiles de Broons étaient cultivées par les habitants de ce territoire d'Armorique. Le site d'une villa gallo-romaine a été localisé au lieu-dit Carhalo, dans un champ entre le bourg de Broons et Brondineuf. Ce site fut occupé durant tout le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. À la suite d'une campagne de fouilles au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, une plaque en schiste fut retrouvée, ainsi que des fragments de tegulae, de céramiques ainsi que des débris de ciment et des monnaies remontant aux époques des empereurs Gallien (253-268) et Postume (260-269). La plaque de schiste, conservée aujourd'hui au musée de Dinan, devait décorer peut-être une pièce dévolue aux bains compte tenu du sujet représenté, un triton tenant un bâton ou stimulus, qui guide au moyen d'une bride un hippocampe.

À partir du haut Moyen Âge, Broons devient un bourg commerçant et une seigneurie, laquelle aurait dépendu de la paroisse primitive d'Yvignac. Ladite seigneurie était assez importante et bien plus étendue que les limites actuelles de la commune.

La relative richesse et puissance des seigneurs de Bron a laissé quelques traces écrites depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : en 1109, Pleardus, seigneur de Bron, est témoin dans l'acte de fondation du Prieuré de Jugon par Olivier de Dinan, ce qui atteste qu'il est un des principaux vassaux de celui-ci. De la même manière, le seigneur de Bron en 1205 est témoin de la fondation de l'abbaye de Boquen, à laquelle les sires Ollivier et Geoffroy de Bron donnent leur terre de l'Hermitage en perpétuelle aumône en 1211<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Les seigneurs de la Motte-Bron

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le siège de la Seigneurie de Bron est le château de la Motte-Bron, probablement une motte féodale, jusqu'en 1158, où deux frères jumeaux, Robert et Hamon de Bron, se disputent la succession, prétendant tous deux être l'ainé. Le duc Conan IV intervint pour régler la question, partageant Quota tibi (à parts égales) la seigneurie entre deux nouvelles de taille égale, donnant la partie contenant le château de la Motte-Bron au premier, et faisant construire pour le second un château identique appelé Bron dit Neuf<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Fichier:Blason des seigneurs de la Motte-Broons.jpg
Blason des seigneurs de la Motte-Broons.

En 1248, Guillaume de Bron participe à la septième croisade, dans laquelle il se distingue en couvrant saint Louis de son corps à la bataille de Mansourah en 1250. Les noms des rivières (Rosette et Damiette) de Broons portent souvenir de cet événement, puisque ce sont à l'origine le nom des bras du Nil.

En 1251, le seigneur de Pontorson et autres lieux, Robert du Guesclin, devient seigneur de Bron en épousant l'héritière. Leur fils aîné, Robert, lui succédera et épouse Jeanne de Malemains, qui lui donnera plusieurs enfants, dont l'aîné et héritier Bertrand Du Guesclin en 1320. On peut aussi citer son frère et compagnon d'arme Ollivier, et leur sœur Julienne, qui fut abbesse de Saint-Georges de Rennes et défendit Pontorson contre les Anglais en 1364.

Le château lui-même, modernisé pour résister à l'artillerie apparue entre-temps, a eu une importance stratégique pendant la guerre de Succession de Bretagne et la guerre de Cent Ans. Occupé aux alentours de 1350 par Olivier de Clisson, ami de du Guesclin et vassal des comtes de Penthièvre, il est repris à ceux-ci en 1420 par les troupes du duc Jean V, qui la donne à Jacques de Dinan, laquelle la revend au sire de Brezé pour 13 000 écus. Elle est à nouveau vendue, cette fois à la famille de Villeblanche.

Pierre de Villeblanche, en compagnie d'autres grands seigneurs bretons ambitieux, signe en 1484 avec Anne de Beaujeu un traité visant à remettre la Bretagne au roi de France.

La seigneurie change ensuite à nouveau de mains, passant dans celles de la famille d'Espinay. Puis vient la guerre de la Ligue, conduite par le duc de Mercœur dont les troupes occupent Broons. Henri IV, puis sa veuve Marie de Médicis en 1614, ordonnent ensuite la destruction du château de la Motte-Bron, qui sera rasé en 1616, le marquis d'Espinay recevant en compensation une indemnité de Modèle:Nombre<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

La seigneurie change une fois de plus de propriétaire, en 1689 par mariage avec la famille des Lorraine Brionne, ce qui explique la présence de nombreux calvaires en formes de croix de Lorraine.

Par la suite, la population de Broons se tient calme durant l'agitation des {{#switch: et

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XIX|-| – | XIX }}Modèle:S mini- siècle
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   Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles

}}, ne participant ni à la révolte des Bonnets rouges, ni à la chouannerie, ce qui lui permet d'échapper aux répressions qui s'ensuivirent.

Bertrand du Guesclin (1320-1380)

Enfance à Broons

Fichier:Statue Du Guesclin 2.jpg
Statue de Bertrand du Guesclin, sur la place centrale de Broons, Bretagne

Bertrand du Guesclin est né vers 1320 au château de la Motte-Broons. Il est l'aîné d'une famille d'ancienne noblesse bretonne. D'une laideur que les historiens ont soulignée à l'envi, c'est un enfant au caractère difficile et dont la disgrâce physique et l'humeur batailleuse font le désespoir de sa mère, Jeanne de Malemain. Son passe-temps favori est d'organiser des luttes et des combats avec ses jeunes compagnons de Broons. Vers l'âge de 17 ans, il s'illustre brillamment dans une grande joute donnée à Rennes.

Héros de la guerre de Cent Ans

La guerre de Succession de Bretagne (1341-1364) oppose Charles de Blois à Jean de Montfort. Charles de Blois reçoit l’aide du roi de France, Montfort a le soutien du roi d’Angleterre. Du Guesclin prend le parti de Charles de Blois, dont l'épouse, Jeanne de Penthièvre, est la suzeraine des seigneurs de la Motte-Bron.

La guerre, entrecoupée de trêves, s’enlise. C’est dans ces circonstances qu’avec quelques compagnons, recrutés dans les environs de Broons et de Dinan, Bertrand mène une guerre de partisans, harcelant les garnisons anglo-bretonnes. Il trouve refuge dans les forêts avoisinantes, comme celle de Paimpont. Ce qui lui vaudra de la part des Anglais, dit-on, le surnom de « dogue noir de Brocéliande ». Il fait preuve de ruse et d’audace. Avec une soixantaine de compagnons, dont il déguise l’avant-garde en bûcherons, il prend l’importante forteresse de Fougeray.

Devenu seigneur de Broons à la mort de son père en 1353, Du Guesclin peut recruter une petite compagnie d’hommes d’armes et se met au service du capitaine de Pontorson, Pierre de Villiers. Il se distingue dans la défense de Rennes assiégée par les troupes du duc de Lancastre (1357). Dans ces temps, il défait en champ clos à Dinan, un chevalier anglais, Thomas de Cantorbéry qui, malgré une trêve, avait capturé son frère Olivier.

Charles de Blois lui confie la garde de la seigneurie de la Roche-Derrien, et le Dauphin Charles le nomme capitaine de Pontorson et du Mont-Saint-Michel. Du Guesclin combat alors en Normandie, où il est capitaine souverain, contre les Navarrais, partisans de Charles d’Évreux, roi de Navarre, dit Charles le Mauvais.

Quelques expéditions le ramènent aussi en Bretagne, au cours de l'une d'elles, il épouse Tiphaine Raguenel, savante en astronomie. En 1364, il remporte l’éclatante victoire de Cocherel (Eure). Le nouveau roi Charles V lui fait don du comté de Longueville. Il participe, la même année, à la bataille d'Auray qui met fin à la guerre de Succession de Bretagne : Charles de Blois y trouve la mort, Du Guesclin est fait prisonnier.

L'aventure espagnole

Sa rançon payée, le roi envoie Du Guesclin en Espagne. Il y sert les intérêts de Henri de Trastamare en lutte contre son demi-frère, le roi Pierre le Cruel. La bataille de Montiel (1369) et la mort de Pierre le Cruel, tué par Henri de Trastamare, met fin à cette guerre fratricide. En récompense, le nouveau roi de Castille, Henri II, fait don à Du Guesclin du duché de Molina et du comté de Soria.

Connétable de France

Fichier:Guesclin retrato.JPG
Bertrand du Guesclin, nommé connétable par le roi de France.

Cependant, la guerre entre la France et l’Angleterre a déjà repris. Charles V rappelle Du Guesclin et lui confie la charge de connétable de France en 1370 ; il devient le chef des armées royales. Commence alors la reconquête des territoires perdus lors du traité de Brétigny-Calais.

Du Guesclin doit aussi délivrer quelques places fortes qui sont encore aux mains de compagnies de routiers qui oppriment les populations locales. Après avoir enlevé Chaliers, Du Guesclin se porte devant la citadelle de Châteauneuf-de-Randon (Lozère) où il meurt le Modèle:Date-, non dans un combat, mais de maladie. Il aurait, dit-on, bu de l’eau trop froide. Son squelette fut conduit à l’abbaye de Saint-Denis, la nécropole royale : dernier et prestigieux hommage du roi à son fidèle connétable.

Révolution française

En 1790, Broons devient une commune, et le chef-lieu du district de Broons, qui comprenait, outre le canton de Broons alors amputé de Mégrit, l'éphémère canton de Mégrit, mais aussi les cantons de Caulnes, de Merdrignac, de Plénée et de Plumaugat. À la suppression des districts, Broons devient attaché à l'actuelle sous-préfecture de Dinan.

Le général Vachot écrit le Modèle:Date- au Comité de salut public de Segré : Modèle:Citation

De la Révolution à nos jours

Après la Révolution, l'histoire de la commune se confond à nouveau avec celle de France. On peut noter :

Les guerres du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Le Monument aux morts de Broons porte les noms de 136 soldats morts pour la France<ref>Modèle:Lien web.</ref> :

La communauté des Sœurs de Broons

Modèle:Article détaillé Broons est le siège de la congrégation des Filles de Sainte Marie de la Présentation, créée en 1828 par Louise Lemarchand, en religion mère Saint-Louis, et par sa sœur Laurence.

Héraldique

Modèle:Article connexe

Modèle:Blasonnement

Modèle:Blasonnement

Politique et administration

Jusqu'en 2015, le canton de Broons comprenait les communes de Broons, Éréac, Lanrelas, Mégrit, Rouillac, Sévignac, Trédias, Trémeur, Yvignac-la-Tour. Depuis cette date, Broons est le chef-lieu d'une circonscription plus vaste qui regroupe les anciens cantons de Broons, de Merdrignac et de Caulnes.

Depuis le Modèle:Date-, Broons fait partie de la communauté de communes de Dinan Agglomération.

Tendances politiques et résultats

Modèle:Article connexe Modèle:…

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3"| Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin Source : Modèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Economie

La commune de Broons compte 1500 emplois sur son territoire communal, pour une population active de 1100 personnes<ref>Modèle:Article</ref>, ce qui en fait une aire d'attraction au sens de l'INSEE.

Près de 200 entreprises sont enregistrées sur le territoire de Broons. Les principaux employeurs de la commune sont la coopérative agricole Eureden (Coop de Broons jusqu'en 2020) et l'usine de fabrication Mademoiselle Desserts.

En plus des commerces du centre-ville, Broons compte deux zones d'activités intercommunales de part et d'autre de l'échangeur de la RN12 :

  • Zone d'activités du Pilaga
  • Zone d'activités du Chalet

Broons est au cœur d'un bassin d'activités et d'emplois fortement lié au secteurs agricoles et agroalimentaires bretons.

Jumelages

Broons est jumelée avec la commune bavaroise de Neufahrn i.NB (Modèle:Pays) depuis le Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Enseignement

Broons possède plusieurs établissements scolaires.

Enseignement public

  • École maternelle publique Louise-Briand.
  • École primaire publique Louise-Briand.
  • Collège Jean-Monnet.

Enseignement privé

  • École maternelle Saint-Joseph.
  • École primaire Saint-Joseph.
  • Collège Notre-Dame.

Démographie

Modèle:Population de France/section

Sports

La commune compte un grand nombre de clubs sportifs : club de football, club de handball, club de tennis, club de basketball, club cyclotouriste, école de VTT, club de gymnastique, club de judo.

Football : la commune de Broons est associée avec Trémeur au sein du club AS Broons Tremeur, créé au début des années 1980 par regroupement des anciens clubs FC Broons et FRL Trémeur et qui évolue en championnat départemental. Elle est équipée d'un terrain municipal au stade du Chalet, qui accueille en particulier les rencontres de ce club. Une section féminine a été créée en 2018.

Compétitions : chaque année, comme dans de nombreuses communes bretonnes, une compétition cycliste est organisée, de même qu'une course à pieds appelée « Les Bosses de Broons »<ref>Modèle:Article.</ref> au mois de mai.

La commune de Broons compte plusieurs équipements sportifs structurants :

  • une piscine intercommunale ;
  • deux gymnases omnisports ;
  • une salle de tennis ;
  • une salle de badminton ;
  • deux terrains de football ;
  • un boulodrome ;
  • un parcours équipé de santé et de fitness extérieur ;
  • une grande aire de jeux avec : terrain multisports (foot, basket, volley, handball), skatepark, tyrolienne.

Lieux et monuments

Modèle:Sources de section

Châteaux et manoirs

Édifices religieux

Fichier:Chapelle de Leslian, près de la Ville Morel à Broons.jpg
Chapelle de Leslian, près de la Ville Morel à Broons.

Monuments à Du Guesclin

Modèle:Sources de section

Au fil du temps, plusieurs monuments ont été élevés à la mémoire de Bertrand Du Guesclin.

  • Un Monument àu Guesclin dont la statue en pied est sculptée par Dominique Molknecht est érigé en 1823 sur la place du Champ Clos.
Fichier:Broons colonne du Guesclin.jpg
La colonne du Guesclin.
  • Une colonne de granit d'une hauteur de Modèle:Unité, appelée colonne Du Guesclin, est élevée sous le règne de [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] en 1841 à l'emplacement approximatif du château natal du Connétable.
  • En 1973, la municipalité de Broons décide de remplacer l'œuvre de Molknecht, sa pierre de Touraine s’étant dégradée, par une statue en pied sculptée par Francis Guinard taillée dans un granit du pays. Elle représente Du Guesclin en pied, solide et trapu, symbolisant sa rudesse, sa force et sa détermination. Installée sur la place du Champ Clos en Modèle:Date-, elle est dynamitée le Modèle:Date- par le Front de libération de la Bretagne (FLB-ARB). Il n'en subsiste que la tête qui est conservée à l'hôtel de ville de Broons.
  • Le Modèle:Date- a lieu, sur la place de l'église, l'inauguration de la nouvelle statue représentant le Connétable de France Du Guesclin, réalisée par le sculpteur alsacien Patrick Berthaud. De style réaliste, la statue représente le « dogue noir de Brocéliande » habillé en tenue de combat avec des protections pour les jambes et les avant-bras, avec une épée courte à la taille et une grande hache, qui était son arme préférée.

Autres

  • L'hôtel de ville : édifice construit en 1859 et doté d'un bas-relief en granit.
  • Moulins : Broons compte six moulins, dont le moulin de l'Aulne, au lieu-dit du même nom, qui est un moulin à aubes du Modèle:- gardant des parties datant de sa construction.
  • La motte castrale de Linée, dite la butte du Pré-Robert.
  • Le souterrain de Brangalo, datant de l'Âge du fer.
  • Le lavoir de Pedenhouët : situé en contrebas de la rue du même nom, ce grand lavoir à ciel ouvert reçut la couverture des anciennes halles, quand celles-ci furent démolies le Modèle:Date-. Il fut rénové grâce au fonds européens à la fin des années 1990.
  • Le lavoir des Vignettes.
  • Le carré militaire du Commonwealth et des guerres de 1914-1918 et 1939-1945 : le cimetière communal de Broons accueille un carré militaire regroupant 127 tombes et croix blanches de soldats français et Alliés, morts notamment de leurs blessures à l'hôpital complémentaire Modèle:N° qui occupait les bâtiments de la communauté de la congrégation des Filles de Sainte Marie de la Présentation.

Personnalités liées à la commune

Broons dans la littérature et la fiction

Broons apparaît bien sûr dans toutes les biographies, romancées ou non, de Bertrand du Guesclin : c'est le lieu où il a passé son enfance. Le Modèle:Date-, une oblitération « premier jour » s'est tenue dans la commune pour la célébration de la sortie d'un timbre postal à l'effigie de Bertrand du Guesclin.

La commune apparaît aussi dans certains des romans policiers de la série « Léon Sublet - Garde champêtre » de Bernard Le Guével, dont le cadre principal est la commune voisine de Trémeur.

Enfin, dans le jeu de rôle post-apocalyptique Cendres, Broons apparaît comme étant un village de la communauté de Rophemel et le camp de base d'une bande de pillards.

Pour approfondir

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Autres projets

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Base de données du ministère du Budget, relative aux comptes des communes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références pour la géographie et la démographie

Modèle:Palette Dinan Agglomération Modèle:Portail