Châtaigne

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Fruit

La châtaigne est le fruit du châtaignier. Le terme désigne aussi la graine comestible contenue dans ce fruit. Les châtaignes non cloisonnées sont appelées des marrons, à ne pas confondre avec le marron d'Inde, qui est la graine (toxique) du marronnier d’Inde ou marronnier commun (Aesculus hippocastanum).

La bogue est l'enveloppe hérissée de piquants qui protège les fruits. Les différents mots désignant la châtaigne en Europe dérivent tous du latin Modèle:Lang.

Historique

La châtaigne fut longtemps la base de l'alimentation humaine dans des régions entières, particulièrement dans l'arrière-pays méditerranéen, dont le climat plus frais et humide que les régions côtières se prête bien à la culture, contrairement à l'olive. La châtaigne y est cultivée depuis l'Antiquité<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Dans des régions comme les Cévennes, le Limousin ou le Tessin, la châtaigne revêt une très grande importance. On appelait d'ailleurs le châtaignier « l'arbre à pain »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> mais aussi « l'arbre à saucisses » car les châtaignes servaient aussi à l'alimentation des porcs.

Description

Fichier:Frucht der Edelkastanie.jpg
Châtaignes dans leur bogue.
Fichier:Chestnut.jpg
Châtaignes débarrassées de leur bogue.

Une châtaigne est formée d'une coque mince, coriace, brune et brillante contenant une graine. La coque est un péricarpe possédant les trois couches classiques de la paroi d'un fruit : épicarpe, mésocarpe et endocarpe. La châtaigne se détache de la bogue par son hile. C'est un fruit sec dit déhiscent car à maturité, la bogue s'ouvre d'elle même. De plus, le péricarpe et le tégument de la graine ne sont pas soudés donc on peut la qualifier d'akène. Elle a un côté saillant d'où émerge une petite touffe appelée « torche », qui est le reste desséché du pistil et des cinq ou sept stigmates floraux et qui protège le germe (plumule). Dans de nombreuses variétés, le fruit est aplati sur un ou deux côtés.

La graine est enveloppée dans un tégument, une pellicule rougeâtre et astringente appelée le « tan » (à cause des tanins qu'elle contient), qui pénètre dans les replis de l'amande, et qu'il faut retirer avant de consommer la châtaigne. Les variétés de châtaignes dont l'amande n'est pas cloisonnée par le tégument sont appelées marrons. Le poids de la châtaigne peut varier de Modèle:Unité selon la variété.

Châtaigne ou marron

L'agronome Olivier de Serres nomme deux variétés de châtaignes dans son théâtre d’agriculture et mesnage des champs (1600) : la tuscane et la sardonne. Il indique que cette dernière est plus connue à Lyon sous le nom de « marron de Lyon », source d'une confusion qui traversera les siècles<ref>Modèle:Article</ref>. Dans le parfait confiturier , le cuisinier François Pierre de La Varenne écrit « En réchauffant la châtaigne dans la cheminée avec de l’eau sucrée, on obtient un marron glacé. »<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Plus tard, au XIXᵉ siècle, la châtaigne était assimilée aux populations rurales défavorisées, on lui préféra l'appelation jugée plus noble de « marron », qui était déjà en vigueur pour les châtaignes non cloisonnées utilisée pour l'élaboration des marrons glacés.

Ainsi, le fruit cultivé est appelé « châtaigne » (production de châtaignes, castanéiculture) et le fruit transformé « marron » (marrons glacés, crème de marrons, marrons grillés...)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Valeur nutritive

La châtaigne, qui est un akène, est formée d'une masse farineuse enveloppée d'une écorce lisse de couleur brun rougeâtre appelée le « tan ». Marron peut à la fois désigner certaines variétés améliorées de châtaignes et les marrons d'Inde (graine du marronnier que l'on trouve dans les villes). Ceci peut prêter à confusion : il convient d'être vigilant car la graine du marronnier (le marron d'inde) est toxique. On distingue une châtaigne d'un marron d'Inde grâce à leur forme (le marron d'inde est généralement plus gros et plus rebondi) et à la queue de la châtaigne (la « torche ») que l'on ne trouve pas sur un marron d'Inde.

La crème de marrons et les marrons glacés sont fabriqués à partir de certaines variétés de châtaignes appelées marrons.

L'amande fraîche contient jusqu'à 35 % de glucides (amidon, saccharose, dextrines), 5 % de fibres, mais est pauvre en protides (albumines) et lipides. Elle contient aussi des vitamines, notamment de la vitamine C et des éléments minéraux, notamment du potassium. Le taux de sucre du fruit évolue dans le temps. Il est généralement plus important quelques semaines après la récolte.

La farine de châtaigne contient plus de 75 % de glucides, ce qui en fait un aliment énergétique.

Châtaigne grillée
(valeur nutritive pour Modèle:Unité, d'après l'Anses<ref>Tables CIQUAL de l'Anses.</ref>)
eau : Modèle:Nombre cendres totales : Modèle:Nombre fibres : Modèle:Nombre valeur énergétique : Modèle:Nombre / Modèle:Nombre
protéines : Modèle:Nombre lipides : Modèle:Nombre glucides : Modèle:Nombre amidon : Modèle:Nombre
oligo-éléments
calcium : Modèle:Nombre fer : Modèle:Nombre magnésium : Modèle:Nombre phosphore : Modèle:Nombre
potassium : Modèle:Nombre manganèse : Modèle:Nombre cuivre : Modèle:Nombre sodium : Modèle:Nombre
zinc : Modèle:Nombre iode : Modèle:Nombre
vitamines
vitamine C : Modèle:Nombre vitamine B1 : Modèle:Nombre vitamine B2 : Modèle:Nombre vitamine B3 : Modèle:Nombre
vitamine B5 : Modèle:Nombre vitamine B6 : Modèle:Nombre vitamine B9 : Modèle:Nombre vitamine B12 : Modèle:Nombre
bêta-carotène : Modèle:Nombre rétinol : Modèle:Nombre vitamine E : Modèle:Nombre EAT vitamine K1 : Modèle:Nombre
vitamine D : Modèle:Nombre
polyphénols d'après Phenol-Explorer<ref>Phenol-Explorer (INRA).</ref> pour la châtaigne crue (teneur moyenne pour Modèle:Unité)
acide ellagique : Modèle:Nombre acide gallique : Modèle:Nombre proanthocyanidol trimère C-1 : Modèle:Nombre (+)-catéchine : Modèle:Nombre

La châtaigne est pauvre en matière grasse et très pauvre en cholestérol et sodium. C'est une bonne source de manganèse.

Variétés

Fichier:Chataignes.JPG
Le poids des châtaignes varie de Modèle:Unité selon l'espèce et le cultivar. On peut reconnaitre les espèces asiatiques ou hybrides à leur plus grand hile.

De nombreuses variétés<ref>UPOV, Caractères distinctifs des variétés de châtaignier : Modèle:Lire en ligne.</ref> sont cultivées pour répondre aux besoins de la confiserie ou de la conserve.

Le critère de choix primordial pour acheter une châtaigne de qualité est avant tout sa variété. Les variétés hybrides, issues de croisements génétiques telles que Bouche de Bétizac, Marigoule (M15), Bournette ou Précoce Migoule donnent de gros et beaux fruits mais ne sont, selon certains, pas les meilleures.

Les variétés paysannes telles que Comballe, Bouche rouge (aussi appelée Marron de Lyon), Sardonne, Figarette, Pellegrine, Précoce des Vans, Pourette, Merle, Bouche de Clos, Aguyane ou Marron de Chevanceaux donnent de moins gros fruits mais ont un goût, selon certains, plus savoureux. La Nouzillat est réputée en Poitou et voisinages<ref>La nouzillat</ref>.

Modèle:Boîte déroulante/début

Modes de consommation

Fichier:Strasbourg marchand de marrons chauds octobre 2013 02.jpg
Marchand de marrons chauds devant la cathédrale de Strasbourg.
Fichier:Rome (Italy), Piazza di Spagna -- 2013 -- 11.jpg
Châtaignes grillées, Piazza di Spagna à Rome.
Fichier:Maior Assador de Castanhas.JPG
Grilloir à châtaignes à Braga, Portugal.
Fichier:Castagne secche dried chestnut italy.JPG
Châtaignes séchées (humidité inférieure à 10 %).

Les châtaignes peuvent se consommer fraîches ou séchées, crues (peu digestes, elles nécessitent une mastication efficace qui favorise l'imprégnation salivaire et l'action des amylases salivaires qui prédigèrent l'amidon), bouillies, rôties, grillées au four, sous la cendre ou dans des poêles trouées. Elles sont vendues dans les rues en hiver au cri de « Chauds les marrons ! » C'est sous cette forme (et ce cri) qu'elles sont vendues chaque automne dans le quartier de la Croix-Rousse à Lyon à l'occasion de la Vogue des marrons, grande fête traditionnelle du quartier vieille de plus de Modèle:Nombre.

En Suisse romande, notamment dans le Chablais et en Valais, un repas fait avec des marrons chauds accompagnés de raisin et de vin blanc est nommé brisolée, les châtaignes sont grillées dans un cylindre appelé brisoloir. C'est l'occasion d'une joyeuse agape d'automne. Des fêtes sont organisées durant le mois d'octobre, dont celle de Saint-Gingolph depuis 1989, la plus vieille du Valais<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Elles peuvent être confites au sucre et cristallisées (les marrons glacés, qui se vendent surtout en fin d'année), mises dans de l'alcool, cuites en confiture ou en purée.

Séchées, puis moulues, elles donnent une farine difficilement panifiable largement consommée en Corse, notamment sous forme de pulenda. Mélangée à hauteur de 30 % à de la farine de froment, elle peut servir à faire du pain, des crêpes, des Modèle:Page h' et des pâtisseries.

En Europe, les châtaignes font traditionnellement partie de certains plats de Noël et du Nouvel An. Bouillies, elles accompagnent des plats de viande, dont la célèbre dinde aux marrons. Le toupi est une grosse marmite dans laquelle on fait blanchir les châtaignes.

Dans les Cévennes, chaque mas avait sa clède pour faire sécher les châtaignes.

Autres spécialités gastronomiques

Il existe des spécialités locales à base de châtaignes, notamment en Corse et en Sardaigne.

Conservation

Fichier:2006-11-16Castanea sativa02.jpg
Pour une meilleure conservation, il est recommandé de ne pas arracher la « torche » afin d'éviter d'ouvrir un point d'entrée pour les parasites.

Les châtaignes peuvent être consommées fraîches, dès qu’elles sont tombées de l'arbre. Il est possible de les conserver Modèle:Unité plus longtemps en les faisant tremper dans l'eau pendant Modèle:Unité immédiatement après le ramassage, de façon à détruire les éventuels parasites et leurs œufs. Les fruits restés plusieurs jours au contact de la terre sont particulièrement susceptibles d’être infestés et impropres à la consommation<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>"Confits, confitures et conserve." - Henriette de Lanty et Michelle Parfonry - éd. Dargaud.</ref>.

Aussitôt après le ramassage, on immerge totalement les châtaignes dans une cuve remplie d’eau, et, après brassage des châtaignes, on élimine tout ce qui flotte. Ce sont des fruits véreux ou déjà pourris, car les fruits sains, plus denses, ne flottent pas.

Ce trempage tue par asphyxie les larves parasites, comme celles du carpocapse et du balanin. Il induit également une modification chimique de la chair de l’amande qui lui confère une forte résistance à la pourriture. Par ailleurs, les châtaignes traitées par trempage restent longtemps bien hydratées et résistantes à la dessiccation.

Le trempage doit durer au moins Modèle:Unité (idéalement, Modèle:Unité<ref>Source : Chambre d'agriculture Rhône-Alpes.</ref>), et l’eau doit être renouvelée quotidiennement. Les châtaignes doivent être remuées chaque jour, et les fruits noirs ou mous, qui remontent à la surface, doivent être éliminés. Ils étaient déjà pourris avant le trempage.

Après le trempage, les châtaignes sont étalées sur un plancher pour le ressuyage pendant Modèle:Unité dans un endroit bien ventilé. Le séchage est terminé quand les châtaignes restent sèches au début du jour, sans traces de condensation nocturne. On peut alors les stocker dans un local frais et aéré (pas dans une cave) puis les remuer de temps en temps pour les aérer.

Économie

Fichier:Intramontabile Passione.jpg
Sélection manuelle des chataignes séchées avant le broyage pour obtenir la meilleure farine de châtaigne, dans le moulin municipal de Fabbriche di Vergemoli en Italie. Décembre 2019.

La récolte mondiale de châtaignes est d’environ Modèle:Unité de tonnes (FAO 2002).

Un producteur de châtaigne est appelé un castanéiculteur.

La production française, localisée principalement en Ardèche (26 %), en Dordogne et dans le Var, est environ de Modèle:Unité par an en 2004, contre Modèle:Unité en 1945<ref>Le chancre du châtaignier en Europe.</ref>. Cette production ne couvrant pas l'ensemble des besoins nationaux, principalement pour certains produits transformés, la France importe de Modèle:Unité alors qu'elle exporte près de Modèle:Unité<ref>Source:INRA.</ref>.

En 2006, l'INAO a reconnu l'AOC Châtaigne de l'Ardèche. Un hectare de châtaigniers peut produire de Modèle:Unité de châtaignes par an (selon les variétés) négociable en 2009 par le producteur entre Modèle:Unité (selon les variétés).

Production annuelle de châtaignes (en tonnes)

Données de FAOSTAT (FAO)

Pays 2003 2004
Modèle:Pays 715 000 69 % 715 000 69 %
Modèle:Pays 72 405 7 % 72 405 7 %
Modèle:Pays 50 000 5 % 50 000 5 %
Modèle:Pays 48 000 5 % 48 000 5 %
Modèle:Pays 35 000 3 % 35 000 3 %
Modèle:Pays 32 856 3 % 33 000 3 %
Modèle:Japon 25 100 2 % 25 100 2 %
Modèle:Pays 17 000 2 % 17 000 2 %
Modèle:Pays 12 000 1 % 12 000 1 %
Modèle:Pays 10 118 1 % 11 000 1 %
Autres pays 24 022 2 % 24 238 2 %
Total 1 041 501 100 % 1 042 743 100 %
Production annuelle de châtaignes (en tonnes), entre 2011 et 2017, dans les principaux pays producteurs
Données de FAOSTAT (FAO)<ref>Livre blanc de la châtaigne en Europe, publié par le réseau EUROCASTANEA et l'AREFLH (Assemblée des régions européennes fruitières, légumières et horticoles), Modèle:Lire en ligne, Modèle:P..</ref>
Pays 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Modèle:Pays 1 693 502 1 709 649 1 719 410 1 683 815 1 668 895 1 903 939 1 939 719
Modèle:Pays 64 586 62 345 64 184 56 552 55 593 53 600 52 764
Modèle:Pays 60 270 57 881 60 019 63 762 63 750 64 750 62 904
Modèle:Pays 56 853 59 764 55 086 51 959 51 601 52 240 52 356
Modèle:Pays 21 500 28 700 27 800 28 440 30 049 28 280 36 000
Modèle:Japon 19 100 20 900 21 000 21 400 16 300 16 500 18 700
Modèle:Pays 18 271 19 130 24 739 18 465 27 618 26 780 29 875
Modèle:Pays 16 900 15 300 17 200 16 136 16 413 16 178 15 623
Modèle:Pays 11 000 12 000 12 000 12 156 12 100 12 363 12 540
Modèle:Pays 7 036 8 676 9 200 8 668 7 943 8 642 8 406
Modèle:Pays 5 200 5 800 5 451 6 590 6 600 6 040 6 220
Modèle:Pays 500 920 1 100 1 100 1 066 3 040 2 583
Modèle:Pays 373 460 394 400 403 413 400
Modèle:Pays 256 330 270 300 265 239 511

Il existe plusieurs espèces de châtaignier du genre Castanea en Chine : Castanea henryi, C. mollissima, C. seguini, C. crenata mais pas de châtaignier commun (C. sativa) d’Europe<ref>Modèle:EFloras.</ref>. Selon Hu<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, l’espèce Castanea mollissima Blume, banli 板栗, est largement cultivée sur les coteaux de la région du Yangzi pour ses noix comestibles. Les châtaignes sont consommées grillées ou entrent dans la confection de divers plats comme des puddings, des potages, etc.

Divers et culture populaire

Fichier:Romagne 86 Châtaignes 2008.jpg
Châtaignes.
  • À Joyeuse (Ardèche) se trouve un musée de la Châtaigneraie ; en octobre, une grande manifestation réunit castanéiculteurs et public lors des « Castagnades » dans le Parc naturel régional des Monts d'Ardèche.
  • À Saint-Pierreville, la maison du châtaignier est consacrée à la découverte, la culture, l'histoire du châtaignier. Elle offre aussi un panorama de la production dans ses aspects les plus divers.
  • Dans le Var, à Collobrières, se déroule, les trois derniers dimanches d'octobre, la fête de la châtaigne, fruit cultivé à cet endroit depuis le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.
  • À Catenay, en Seine-Maritime, la fête de la châtaigne se déroule chaque année le dernier dimanche d'octobre<ref>Modèle:Lien web</ref>.
  • À Redon (Ille-et-Vilaine), la séculaire foire Teillouse, grande foire aux marrons du Modèle:4e d’octobre, est devenue l’occasion de grands rassemblements festifs qui font d’octobre le Mois du Marron en Pays de Redon.
  • Une légende, inventée par un poète italien de la Renaissance, veut que le châtaignier soit né de la fureur (pro)créatrice de Jupiter. Courtisée par Jupiter, l'une des nymphes de Diane, Néa, préféra se tuer plutôt que de perdre sa vertu. Pour lui rendre hommage, le maître des dieux transforma sa dépouille en un arbre majestueux, le Casta Néa, dont les fruits garnis de piquants symbolisent cette triste aventure<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • Une région du Cantal porte le nom de Châtaigneraie et la commune de Mourjou accueille la maison de la châtaigne.
  • En Haute-Corse, la région de la Castagniccia (Châtaigneraie en corse) tient son nom de la profusion de châtaigniers plantés à l'époque la domination de la République de Gênes, et fut parmi les plus riches de l'île, comme en témoignent ses nombreuses églises baroques. De même, une foire de la châtaigne a lieu chaque année au village de Bocognano (Corse-du-Sud) au mois de décembre.
  • Dans l'Ariège, la race de vache Aure-et-Saint-Girons s'appelle aussi casta, à cause de sa couleur châtaigne.
  • En langage populaire, une « châtaigne » désigne un coup de poing ou un choc électrique. Dans le sud-ouest, on parle aussi de castagne quand l'on se bat, c'est-à-dire quand on donne ou reçoit des castas (des châtaignes).
  • Modèle:Citation (Pasquale Paoli, 1758).
  • Le châtaignier est l'emblème de la région Limousin, bien qu'il ne soit que la quatrième essence régionale en récurrence. Sa feuille est ainsi présente sur le logo du Conseil régional du Limousin.
  • Autrefois, les personnes qui se nourrissaient de châtaigne, fruit de la forêt et non fruit du labeur par culture, étaient mal vues et jugées paresseuses. Récolter la châtaigne c'était rechercher le repli sur soi, l'indépendance et la rébellion<ref name="Thomaset al. 1984">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":02">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":6">Modèle:Ouvrage.</ref>, permettant à la population ainsi nourrie de se consacrer à autre chose<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ainsi, une encyclopédie de 1821 affirme que « les habitants des pays à châtaigne ne sont pas amis du travail, [...] n'offrant que paresse<ref name=":02" />,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Thomaset al. 1984" />,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":6" />, ignorance et misère<ref name=":02" /> ». La richesse naturelle entraîne pauvreté et misère<ref name=":1" />. Une revue d'agriculture déclare en 1837 : « En Corse, dans plusieurs parties des montagnes, les habitants ne se nourrissaient que de farine de châtaigne et de laitages. [...] Une douzaine de châtaigniers et autant de chèvres suffisaient à une famille corse pour ne pas mourir de faim<ref name=":1">Modèle:Ouvrage.</ref>. » Il était même conseillé de laisser les châtaignes aux cochons<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'État aurait voulu décourager l'exploitation des châtaigneraies et les nouvelles plantations, « sources de paresse », en Corse<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Pourtant, c'est la châtaigne, ainsi que le gland, la racine de fougère<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, et le cambium du tronc des arbres<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> qui ont permis à certaines populations de ne pas mourir de faim lors des périodes de famine.Modèle:Article détaillé

Symboles

Symbole républicain

La châtaigne voit son nom attribué au Modèle:3e du mois de vendémiaire du calendrier républicain ou révolutionnaire français<ref>Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine, Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française, Modèle:P..</ref>, généralement chaque 24 septembre du calendrier grégorien.

Symbole Unicode

Le fruit fait l'objet d'un codage Unicode :

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Modèle:Ouvrage
  • Modèle:Ouvrage
  • CHAPA, J. - INRA, 1982 : Situation de la castanéiculture française. Convegno internazionale di Frutticoltura montana, Saint-Vincent d'Aoste, IT
  • INRA. CTPS., 1986 + 1987 : Premier catalogue officiel des variétés de châtaignes et marrons, Documents GEVES, Modèle:P.31-33, FR
  • CHAPA, J. - INRA, 1987 : Châtaignes et marrons, variétés inscrites au Catalogue officiel. Arboriculture fruitière, No 399, Modèle:P.21-30
  • CTIFL Henri BREISCH 1995 Châtaignes et Marrons

Articles connexes

Modèle:Colonnes

Liens externes

Modèle:Liens

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