Claude Érignac
Claude Érignac, né le Modèle:Date de naissance à Mende (Lozère) et mort le Modèle:Date de décès à Ajaccio (Corse-du-Sud), est un haut fonctionnaire français. Préfet de la région Corse et du département Corse-du-Sud, il est assassiné par le nationaliste corse Yvan Colonna.
Biographie
Famille
Claude Jean Pierre Érignac est le fils de René Érignac (1909-2002), haut fonctionnaire et d'Émilie Peyregne (1914-1993). Sa famille paternelle est originaire de Corrèze, du Puy-de-Dôme et du Cantal. Son frère, Robert Érignac (né en 1936), fut directeur commercial<ref name="archive" />.
Claude Érignac épouse en 1971 à Avignon<ref>Modèle:Lien web</ref>, Dominique Marchand (née en 1943)<ref>Fille d'André Marchand, industriel huilier à Dunkerque et de Berthe Réquillart.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>, et, de cette union, sont nés deux enfants, Marie-Christophine (née en 1973), directrice du mécénat au musée du quai Branly – Jacques-Chirac et Charles-Antoine (né en 1977), avocat. Il est également l'oncle d'Anne-Charlotte Pontabry, actrice<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Études et diplômes
- Lycée Charlemagne ([[4e arrondissement de Paris|Modèle:4e arrondissement de Paris]]).
- Lycées de Verdun (Meuse) puis de Mâcon (Saône-et-Loire) puis de Mostaganem (Algérie).
- Licence en droit public à l'université de Paris.
- 1959 : Institut d'études politiques de Paris<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Carrière et fonctions
- Modèle:Date- : Inscrit sur la liste d'aptitude aux fonctions de chef de cabinet de préfet, il entre dans la carrière préfectorale en 1962 en Guyane.
- 1963 - 1964 : Service militaire.
- 1964 - 1966 : Chef de cabinet du préfet de l'Yonne auprès de Michel Ellia puis de Laurent Chazal.
- 1966 : Chargé de mission au cabinet du secrétaire d'État aux Affaires étrangères chargé de la coopération Jean Charbonnel.
- 1967 : Chef de cabinet du préfet du Jura Georges Mac-Grath, pendant trois mois au début de cette année.
- 1967 - 1969 : Chef de cabinet du ministre des Transports Jean Chamant (nommé sous-préfet pendant ce poste).
- 1968-1969 : Chargé de travaux dirigés en droit public à l'Université Paris-9-Dauphine.
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : Chef de cabinet du ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des DOM-TOM Henri Rey.
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : secrétaire général de la Martinique.
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : Directeur de cabinet du secrétaire d'État auprès du ministre chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement Olivier Stirn.
- 1974 : Nommé administrateur civil de première classe.
- Modèle:Date- - 1978 : Secrétaire général de la Nouvelle-Calédonie.
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : Sous-préfet (hors classe) d’Avesnes-sur-Helpe (Nord).
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : Sous-préfet de Roanne (Loire).
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : Commissaire de la République du Gers (titre des préfets de 1982 à 1988).
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : Directeur des affaires politiques, administratives et financières de l’outre-mer au ministère des Départements et Territoires d'outre-mer.
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : Directeur de cabinet du ministre de la Coopération et du Développement Jacques Pelletier.
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : Préfet de Meurthe-et-Moselle.
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : Préfet des Yvelines.
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : Préfet de la région Corse et préfet de la Corse-du-Sud.
Assassinat
Modèle:Article détailléIl est préfet de la région Corse depuis le Modèle:Date- lorsqu'il est assassiné le Modèle:Date- à Modèle:Heure à Ajaccio par des indépendantistes corses. Depuis, ses cendres reposent dans une maison familiale située dans le village de Montbrun en Lozère<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, conformément à une tradition protestante cévenole<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les auteurs de l'assassinat ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité ; un autre indépendantiste corse, Yvan Colonna, jugé postérieurement au reste du groupe, a été condamné en appel à la même peine le Modèle:Date-<ref>Bastien Hugues, « Yvan Colonna condamné à la prison à perpétuité », Le Figaro, 17 mars 2009.</ref> mais nie sa participation à l'attentat. Yvan Colonna, qui a toujours nié être impliqué, a été jugé une troisième fois début Modèle:Date-, après cassation de son procès en Modèle:Date-. C’est pour n’avoir pas répondu aux conclusions de la défense concernant l’audition d’un expert en balistique que sa condamnation en appel avait été annulée.
Le Modèle:Date-, le pourvoi en cassation d'Yvan Colonna est rejeté, rendant sa condamnation à perpétuité définitive. Le Modèle:Date-, Yvan Colonna a toutefois saisi la Cour européenne des droits de l'homme, estimant qu'il n'a pas eu droit à un procès équitable<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le Modèle:Date-, la CEDH a jugé sa demande irrecevable<ref>Modèle:Article</ref>.
Association et prix Claude-Érignac
L'association Claude-Érignac, fondée en 2000 par sa veuve Dominique Érignac, est dirigée en 2001 par Antoine Rufenacht, alors maire du Havre, et futur directeur de campagne de Jacques Chirac<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. En 2018, elle a à sa tête Michel Cadot, préfet de Paris. Les enfants de Claude et Dominique Érignac, Marie-Christophine et Charles-Antoine, en sont vice-présidents<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le prix Claude-Érignac récompense, à partir d'un thème, un travail collectif effectué par des lycéens<ref>Modèle:Article</ref> ou étudiants<ref>Modèle:Article</ref>. En 2000, le président du jury est Renaud Denoix de Saint Marc<ref>Modèle:Article</ref>. Depuis 2012, il est décerné par un jury indépendant composé à parts égales de membres de l’association et de l’Institut d’études politiques de Paris, et n'est décerné qu'aux élèves de l'établissement. Il est doté d'une récompense de Modèle:Unité en 2016<ref>Modèle:Lien web</ref> et Modèle:Unité en 2018<ref>Modèle:Lien web</ref>.
[[Fichier:Place du Préfet-Claude-Érignac, Paris 16.jpg|vignette|Place du [[16e arrondissement de Paris|Modèle:16e de Paris]] inaugurée en 2004 en hommage au préfet Claude Érignac.]]
Honneurs
Décorations
Décorations françaises
- Modèle:Déco Commandeur de la Légion d'honneur (à titre posthume, 1998)<ref>Modèle:Ouvrage</ref> ; officier (1997)
- Modèle:Déco Officier de l'ordre national du Mérite (1990)<ref>Journal Officiel du 15 novembre 1990, page 3352</ref>
- Modèle:Déco Commandeur de l'ordre des Palmes académiques
- Modèle:Déco Chevalier de l'ordre du Mérite maritime
- Modèle:Déco Officier de l'ordre du Mérite agricole
- Modèle:Déco MJSEAor
- Modèle:Déco Médaille d'honneur de l'administration pénitentiaire, bronze
Hommages
- Place Claude-Érignac à Ajaccio, à l'endroit où il fut assassiné, inaugurée le Modèle:Date- par le président de la République française Emmanuel Macron.
- Place du Préfet-Claude-Érignac dans le [[16e arrondissement de Paris|Modèle:16e de Paris]], inaugurée le Modèle:Date-.
- Place du Préfet-Claude-Érignac à Auch (Gers), devant la préfecture dont il a été commissaire de la République de 1984 à 1986.
- Place Préfet-Claude-Érignac à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), inaugurée le Modèle:Date-.
- Rue Préfet-Claude-Érignac à Nancy, devant la préfecture de Meurthe-et-Moselle, département dont il a été préfet. Elle a été inaugurée le Modèle:Date-<ref>Magali Serre, « Baptême de la rue Claude Erignac », 19/20, 14 juillet 1999, reproduit sur le site de l'INA.</ref>.
- Rue Préfet-Claude-Érignac à Foix (Ariège).
- Rue Claude-Érignac à Montreuil (Seine-Saint-Denis).
- Allée Claude-Érignac à Versailles (Yvelines), inaugurée le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article</ref>.
- Avenue du Préfet-Claude-Érignac à Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle), inaugurée le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Parc Claude-Érignac à Sartrouville (Yvelines), inauguré le Modèle:Date-.
- Square Claude-Érignac à Colmar (Haut-Rhin), en face de la préfecture, inauguré en 2015.
- Square Claude-Érignac à Valenciennes (Nord).
- Square Claude-Érignac au Havre (Seine-Maritime), il est situé en face de la sous-préfecture.
- Salle Claude-Érignac dans la préfecture de Lille (Nord)
- Salle Claude-Érignac dans la préfecture de Niort (Deux-Sèvres), inaugurée le 06 février 2018 par Isabelle David, préfète des Deux-Sèvres.
- Salle Claude-Erignac dans la préfecture d'Arras (Pas-de-Calais)
- Salle Claude-Érignac dans la préfecture de Perpignan (Pyrénées-Orientales).
- Salle Claude-Érignac dans la préfecture de Mamoudzou (Mayotte).
- Salle Claude-Érignac dans la préfecture de Besançon (Doubs)
- Salle Claude-Érignac dans la préfecture de Châteauroux (Indre), inaugurée le Modèle:Date-.
- Salle Claude-Érignac dans la préfecture d'Aurillac (Cantal), inaugurée en Modèle:Date-.
- Salle Claude-Érignac dans la préfecture de Foix (Ariège), inaugurée en 2006.
- Salle Claude-Érignac dans la préfecture de Saint-Lô (Manche), inaugurée le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article</ref>.
- Salle Claude-Érignac dans la préfecture de Strasbourg (Bas-Rhin), inaugurée le Modèle:Date- par le préfet du Bas-Rhin et préfet de la région Grand-Est Jean-Luc Marx<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Salle Claude-Érignac dans la préfecture de Nevers (Nièvre), inaugurée le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article</ref>.
- Salle Claude-Érignac dans la préfecture de Charleville-Mézières (Ardennes), inaugurée le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>.
- Salle Claude-Érignac dans la préfecture d'Avignon (Vaucluse), inaugurée le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article</ref>.
- Salle Claude-Érignac dans la préfecture de Créteil (Val-de-Marne), inaugurée le Modèle:Date- par le préfet du Val-de-Marne Laurent Prévost<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Salle Claude-Érignac dans la préfecture de Bourg-en-Bresse (Ain).
- Salle Claude-Érignac dans la sous-préfecture de La Trinité (Martinique), du fait de ses fonctions en tant que secrétaire général de la préfecture de la Martinique.
- Salle Claude-Érignac au Haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie à Nouméa, inaugurée le Modèle:Date- par le Haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie Thierry Lataste<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Bâtiment et salle Claude-Érignac dans la préfecture de Guéret (Creuse)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Salle Claude Érignac au ministère de l’Intérieur, place Beauvau, [[8e arrondissement de Paris|Modèle:8e de Paris]].
- Cour Claude Érignac (cour d’honneur de la préfecture de Marseille (Bouches-du-Rhône)), inaugurée le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Rond-point Claude-Érignac à Florac (sous-préfecture de son département de naissance).
- École Claude-Érignac au Pecq (Yvelines), inaugurée le Modèle:Date-.
- École Claude-Érignac au Monastier-Pin-Moriès (Lozère), inaugurée le Modèle:Date-.
- Amphithéâtre Claude-Érignac à l'Institut d’études politiques de Paris, 13 rue de l’Université, [[7e arrondissement de Paris|Modèle:7e de Paris]].
- Amphithéâtre Claude-Érignac à l'École nationale d'administration, 2 avenue de l'Observatoire, [[8e arrondissement de Paris|Modèle:8e arrondissement de Paris]].
- Modèle:54e des commissaires de police issus de l’École nationale supérieure de la police, entrée en fonction en Modèle:Date-.
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- Patrick Cabanel, « Érignac, Claude », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 2 : D-G, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2020, Modèle:P. Modèle:ISBN
- Alain Laville, Un crime politique en Corse, Le Cherche Midi, 1999.
- Jean-Pierre Larminier, Claude Érignac et Yvan Colonna : Deux victimes pour une affaire d'État, Éditions Jeanne d'Arc, 2008.