Esquelbecq

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Modèle:Infobox Commune de France

Esquelbecq (prononcé Modèle:API-fr ; en néerlandais : Ekelsbeke<ref>Centre de Recherche généalogique Flandre-Artois</ref>) est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.

En 2023, la commune a été élue comme étant le « village préféré des Français » lors de l'émission Le village préféré des Français diffusée sur France 3 et présentée par Stéphane Bern<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Géographie

Situation

Esquelbecq est située à Modèle:Unité de Dunkerque, Modèle:Unité de Lille et à Modèle:Unité d'Oost-Cappel sur la frontière belge et à Modèle:Unité des côtes anglaises. Elle est traversée par l'Yser.

Transports et déplacements

La gare d'Esquelbecq est desservie par les trains Modèle:TER/correspondances de la ligne d'Arras à Dunkerque.

Les aéroports les plus proches sont ceux de Ghyvelde (Modèle:Unité), Marck (Modèle:Unité) et Lesquin (Modèle:Unité).

Route : autoroute A25 sortie 15 direction Wormhout (Modèle:Unité) puis Esquelbecq (Modèle:Unité).

Communes limitrophes

Modèle:Communes limitrophes

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 2,4 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 1,2 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,2 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,4 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Watten », sur la commune de Watten, mise en service en 1970<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Esquelbecq est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine d'Esquelbecq, une unité urbaine monocommunale<ref>Modèle:Lien web.</ref> de Modèle:Unité en 2017, constituant une ville isolée<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dunkerque, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (95,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (88,9 %), zones urbanisées (8,4 %), zones agricoles hétérogènes (2,7 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Hiccclesbeke, Hiklesbeka, Ecclesbeka, avant de se fixer au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle sur Ekelsbeke<ref>Mr Bergerot, cité dans la bibliographie pages 90-91</ref>.

Sur la carte IGN de 1950, on trouve les noms de lieux-dits Zuid Galg Houck, Klocke Houck, Zuid Houck, la Plaine au bois, Pavé de Bergues<ref>Détails des lieux-dits d'Esquelbecq sur la carte de 1950 sur le site de Géoportail (site visité le 29 juillet 2022).</ref>.

Histoire

Fichier:Esquelbecq.- Plaque dédiée à St Folquin .jpg
Esquelbecq.- Plaque dédiée à saint Folquin scellée dans le mur de la maison, 6 place Bergerot.

Avant 1789

Esquelbecq était située sur le territoire des Ménapiens. Une voie romaine venant de Cassel traversait le village pour aboutir à Mardyck<ref>Modèle:Article.</ref>. Cette voie romaine correspond plus ou moins au tracé de la route départementale 52 actuelle.

Une toute première installation humaine à Esquelbecq existait au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : lors de leur invasion de la Gaule en 451, Attila et les Huns dévastent Bergues, alors appelée Groenbergh et plusieurs villes et villages de la région, Arras, Thérouanne, Tournai, etc., ainsi que Wormhout, Esquelbecq, avant de se diriger vers Amiens et Paris<ref>Charles Delaroière, « Chronique de Bergues-Saint-Winoc », dans Mémoire de la société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Années 1860-1861, p. 364, lire en ligne.</ref>.

Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle : Première apparition du nom dans le cartulaire de l'abbaye de Saint-Bertin de Saint-Omer. La vie de saint Folquin, y est retracée. L’évangélisateur meurt à Esquelbecq le Modèle:Date, lors d'une tournée pastorale, Esquelbecq étant alors située dans le diocèse de Thérouanne dont Folquin était évêque. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, une maison du village située sur la grand-place, portant une statue du saint dans une niche de la façade était considérée par la tradition comme celle où il trépassa<ref>M. Bergerot, cité dans la bibliographie page 103</ref>. En 1181 et 1210, les reliques, conservées à Saint-Omer, furent amenées temporairement à Esquelbecq, à la demande du village, amenant à chaque fois des miracles (guérisons de maladies anciennes, lueurs dans le ciel la nuit...)<ref>M. Bergerot opption citée page 112</ref>

Le village est détruit par les Vikings en 880<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1199, Philippe, abbé de l'abbaye de Saint-Winoc de Bergues, conclut un accord avec le sire Guillaume de Tymbron (Thiembronne?) pour le partage des dîmes d'Esquelbecq<ref>Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome VII, Modèle:1re partie, Année 1199.</ref>.

Esquelbecq relevait de la châtellenie de Bergues et de la Cour féodale ou Peron de Bergues. Cette Cour féodale était propriété du souverain (comtes de Flandre puis rois de France) et étroitement imbriquée avec la châtellenie qui s'étendait sur toutes les communes autour de Bergues<ref>Avant 1789, le territoire de la Flandre maritime, entre la côte et Bailleul, était partagé entre quatre châtellenies : celles de Bergues, Bourbourg, Cassel et Bailleul, Dunkerque constituant au fil du temps un territoire séparé et autonome.</ref>, d'où de nombreux litiges entre les deux pouvoirs concernant leurs droits et pouvoirs respectifs. La seigneurie et baronnie d'Esquelbecq relevait de la Cour féodale et appartenait au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à la famille de Guernonval. Le baron d'Esquelbecq possédait à cette époque la seigneurie de Ledringhem<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Implanté au bord de l’Yser, le bourg fut dès le Moyen Âge protégé par un château et un seigneur. De cette lointaine construction et de ses occupants, aucun document ne nous est parvenu à ce jour.

Depuis le Moyen Âge et jusqu’en 1821 cinq familles seigneuriales y régnèrent : L’histoire est connue avec certitude depuis la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, plus exactement 1299, date à laquelle la fille de Thierry d’Esquelbecq, Béatrix, seule héritière du lieu, épouse Gauthier de Ghistelles.

Gauthier ou Wauthier de Ghistelles, seigneur d'Esquelbecq et de Ledringhem, descendant du Gauthier ci-dessus, était également en 1436 gouverneur de La Madeleine, hôpital-léproserie, situé à Bergues mais en dehors de la ville. Avant lui, avant 1428, un autre seigneur d'Esquelbecq avait déjà rempli cette fonction<ref>Louis de Baecker Modèle:Op. cit. pages 149 à 152</ref>.

Durant plusieurs générations, le château restera dans la famille : Jean, Gérard, Jean, Gauthier… Jeanne qui épousera Louis d’Hallewyn. On peut penser que les d’Hallewyn, seigneurs français furent contraints de vendre leurs biens en Flandre alors sous la domination espagnole. Cette vente eut lieu le 4 février 1584 (vente approuvée par Philippe II le 18 février)<ref>Annales, page 161, du Comité flamand de France</ref>, l’acheteur et nouveau seigneur et « comte » d’Esquelbecq n’était autre que Valentin de Pardieu, né à Saint-Orner, gouverneur de Gravelines, seigneur de la Motte. Il meurt au siège de Doullens le Modèle:Date, n’ayant aucun héritier. Valentin de Pardieu avait fait campagne avec les armées de Charles Quint.

En 1560, après la destruction de Thérouanne par Charles Quint, Esquelbecq fut placée par bref du Pape Pie IV dans l'évêché d'Ypres, doyenné de Bergues<ref name=":022">Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1862-1864, neuvième volume, p. 65, lire en ligne.</ref>.

Fichier:Esquelbecq Eglise Saint Folquin Deo optimo maximo du seigneur de la Motte Valentin de Pardieu.jpg
Deo optimo maximo à la mémoire de Valentin de Pardieu, seigneur de la Motte en l'église Saint-Folquin d'Esquelbecq.

C’est à Philippe Levasseur ou Le Vasseur, seigneur de Guernonval, son neveu que Valentin de Pardieu donna ses terres par testament du 13 août 1592<ref name=":0">Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 207, lire en ligne</ref>. Fait chevalier d’Esquelbecq, puis premier baron du même lieu en 1612, il aura à cœur de relever les ruines du village dont il restaure le château (1606) et l’église (1610). Il meurt en 1633. La terre et seigneurie d'Esquelbecq, tenue du comte de Fauquembergues, (Fauquembergues est détenue depuis des siècles par des membres de la maison de Saint-Omer) est ainsi élevée au rang de baronnie, par lettres données à Bruxelles le 12 janvier 1612, au profit de Philippe Le Vasseur, dit de Guernonval, chevalier, seigneur d'Esquelbecq, membre du conseil de guerre, gouverneur et capitaine de la ville de Gravelines<ref name=":0" />.

Philippe Levasseur de Guernonval a obtenu que quelques os de Saint Folquin soient donnés à l'église du village, placée sous le patronage du saint, afin de marquer la reconstruction de l'église pillée et dévastée lors de la furie iconoclaste du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. L'arrivée des reliques eut lieu le 14 août 1618 lors d'une cérémonie présidée par Guillaume de Loemel, abbé de Saint-Bertin en présence de nombreux ecclésiastiques. En souvenir de l'évènement, tous les 50 ans, le 14 août, était organisée une procession autour du village avec la châsse du saint, ainsi en 1668, 1718, 1768. A cette occasion, pour le passage du saint, on jetait des ponts provisoires en bois et feuillages verts sur l'Yser<ref>M. Bergerot Modèle:Op. cit. pages 116 à 124</ref>.

Durant 225 ans, Esquelbecq « appartiendra » à la famille de Guernonval. Louis de Guernonval né à Esquelbecq en 1729 fut le dernier à être enseveli dans la crypte de l’église Saint Folquin en l’an X.

Révolution de 1789

En 1790 la commune fut érigée en chef-lieu de canton comprenant sept municipalités. Mais elle ne le demeura que deux ans, et c’est Wormhout, commune plus importante qui lui succéda.

En 1793 Esquelbecq connut également la fureur des patriotes. Tout ce qui rappelait l’ordre ancien fut pillé, cassé ou enlevé. Disparurent ainsi le gibet de la place, les armoiries incrustées dans les murs du château, l'église fut vidée de ses objets précieux.

Modèle:Date- bataille d’Esquelbecq : Si elle ne fut qu’un épisode de la guerre qui opposa la jeune république au reste de l’Europe, elle fut d’importance pour le village car elle engendra la fin de la magnificence du château. Cette bataille intervint dans le cadre de la bataille d'Hondschoote qui permit de lever le siège de Dunkerque fait par les Anglais<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Après la Révolution française, sous le premier Empire, se tiennent chaque année à Esquelbecq trois foires de seconde classe, héritées de l'époque antérieure à la Révolution, pour marchandises et bestiaux; en 1803, elles ont eu lieu les 15 prairial (4 juin), 15 messidor (4 juillet), 15 fructidor (2 septembre)<ref>Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. viij, lire en ligne.</ref>.

Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle : Ruinés par la bataille de 1793 et 15 jours d’occupation ennemie, les de Guernonval l’abandonnèrent tout à fait, ils le vendirent en 1821 à M. Louis Colombier, négociant lillois. Il fut à l’origine de l’essor de la commune pour laquelle il obtint le passage de la voie ferrée et la construction d’une gare. L’arrivée des premiers trains en 1848 fut à l’origine de l’implantation d’industries et de commerces du négoce.

Alphonse Bergerot, marié à la petite-fille de Louis Colombier, fut maire pendant 56 années (de 1851 à 1908) et marqua de son empreinte le village. En 1857, il écrit avec M. Diegerick, l’archiviste d’Ypres, l’histoire du château et des seigneurs d’Esquelbecq. Il fonde la maison de retraite en 1867, l’école Saint Joseph en 1888, dote l'église d'une nouvelle chaire…

En 1854, à la suite d'une commission d'enquête nommée par l'archevêque de Cambrai René-François Régnier, la véracité des reliques de Saint Folquin est confirmée et les os sont replacés dans l'église du village le 14 décembre 1854, lors d'une cérémonie officielle en présence d'une foule considérable. Ces reliques cachées pendant la Révolution française retrouvèrent ainsi leur place occupée depuis 1618<ref>M. Bergerot Modèle:Op. cit. pages 125 à 129</ref>.

À la veille du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Esquelbecq compte pas moins de trois marchés par semaine les dimanche, mercredi et samedi<ref>Annuaire Ravet Anceau 1893</ref>.

Les deux guerres mondiales

Première Guerre mondiale

Elle a été une douloureuse époque pendant laquelle près de 80 esquelbecquois perdirent la vie.

Esquelbecq a accueilli des troupes de passage. En décembre 1914, un régiment stationnant à Esquelbecq a envoyé un détachement au commandement d'étapes (élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front) de Steenvoorde. Parmi ce détachement, dix hommes sont absents illégalement depuis 48 heures le 6 décembre. Ils sont signalés à la prévôté (gendarmerie) de Wormhout<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Steenvoorde Décembre 1914- Janvier 1915, p. 6, lire en ligne.</ref>. L'un d'eux rentre le lendemain et écope de 15 jours de prison<ref name=":1">Journal de marche du commandement d'étapes de Steenvoorde Décembre 1914- Janvier 1915, p. 7, lire en ligne.</ref>.

En décembre 1914, Esquelbecq est le siège d'un dépôt regroupant les chevaux malades des cantonnements des environs (pour pouvoir être identifiés les chevaux portent un numéro de matricule sur le sabot)<ref name=":1" />.

En début 1915, se trouve à Esquelbecq un commissaire militaire chargé de superviser ce qui se passe sur les différentes voies ferrées (à l'époque, il existe nombre de petites voies ferrées, lignes désaffectées de nos jours, reliant les villages entre eux). Ainsi, le 3 février 1915, lorsqu'un wagon prend feu sur les rails à Rexpoëde, le commissaire militaire d'Esquelbecq est prévenu<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Stenvoorde puis Rexpoëde janvier-avril 1915, p. 26, lire en ligne.</ref>.

Esquelbecq fait partie en 1917 du commandement d'étapes basé à Quaëdypre. La commune dépend également du commandement d'étapes installé à Bergues en 1917-1918<ref name=":3">Modèle:Lien web.</ref>.

Lors de la grande offensive allemande sur les monts de Flandre en avril 1918, des milliers de soldats revenant du front tout proche, furent soignés ici. Plus de 600 d’entre eux succombèrent à leurs blessures, aux gaz de combat ou à la maladie et furent enterrés dans un cimetière provisoire, en bordure de la route de la gare, puis définitivement en Modèle:Date- dans un terrain plus en retrait offert par l’État françaisModèle:Référence nécessaire.

Seconde Guerre mondiale

L’occupation allemande débuta le Modèle:Date- par une bataille pour la conquête du nœud routier de Wormhout visant à empêcher les alliés de faire retraite vers Dunkerque. Le soir de cette bataille, 86 prisonniers britanniques furent exécutes par les S. S. de la garde d'Adolf Hitler sur le territoire d'Esquelbecq au lieu-dit la Plaine au Bois<ref>Modèle:Article.</ref>. Un mémorial, en témoignage de ce crime de guerre, est érigé route de Wormhout, et plus récemment la grange du massacre a été reconstruite à l’identique. Le général S. S. du régiment Leibstandarte Adolf Hitler (L.A.H.) était Sepp Dietrich. Il ne fut pas condamné pour ces crimes pas plus que Wilhelm Mohnke qui dirigeait le deuxième bataillon dont un détachement de 12 S. S. furent chargés du massacre (massacre de Wormhout).

Politique et administration

Fichier:LocatieEkelsbeke.PNG
Esquelbecq dans son ancien canton d'avant 2014 et son arrondissement.

Rattachements administratifs et électoraux

La commune se trouve depuis 1803 dans l'arrondissement de Dunkerque du département du Nord. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la quatorzième circonscription du Nord.

Après avoir été fugacement le chef-lieu d'un canton d'Eskelbec de 1793 à 1801, la commune est rattachée en 1801 au canton de Wormhout<ref name="Cassini"/>. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est toujours membre, est modifié, passant de 11 à 45 communes.

Intercommunalité

La commune était membre de la communauté de communes de l'Yser, créée fin 1996.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme des collectivités territoriales françaises (2008-2012)<ref>Article 35 de la loi du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales.</ref>, celle-ci fusionne avec ses voisines pour former, le Modèle:Date-, la communauté de communes des Hauts de Flandre, dont Esquelbecq est désormais membre.

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu

Modèle:Élu

Modèle:Élu actuel

Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Population et société

Démographie

Évolution démographique

Modèle:Article connexe

Modèle:Population de France/section

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 33,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 25,1 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait Modèle:Unité pour Modèle:Unité, soit un taux de 50,14 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Modèle:Pyramide des âges communes de France

Culture locale et patrimoine

Un chemin de randonnée pédestre de 10 km, le circuit « Des chênes au château » emmène à travers la commune et la campagne environnante<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il en existe une version plus courte de 5,9 km<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Lieux et monuments

On peut également signaler :

Fichier:Esquelbecq, maison 3 rue de Bergues.jpg
Esquelbecq, maison 3 rue de Bergues.
  • Ancien hôtel du bailliage et de l'échevinage remanié en 1615 - place Bergerot
  • Maison du bailli {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIIe{{#if:|  }} }}, 3 rue de Bergues, faussement attribuée au chevalier de Guernonval qui habitait en réalité à quelques mètres derrière l'église. La maison du bailli Verborgh est inscrite aux monuments historiques depuis 1988<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>
  • Site mémoire de la Plaine au bois - 1940 - rue des Dunkirk-Veterans
  • La brasserie Poidevin, anciennement brasserie Désiré Belle. Modèle:Article détaillé
  • Gare d'Esquelbecq
  • La grange à pans de bois d'Esquelbecq datant du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, une grange rectangulaire en briques, bois et torchis, recouverte d'une vaste toiture en chaume.
  • L'école privée Saint-Joseph datant de 1888 et l'école publique André-Ammeux.
  • Le Donckerval, manoir à tour carrée, route de Wormhout, que fit construire au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle le colonel Pol VOISIN, ancien commandant du Modèle:15e régiment d'artillerie.
  • cimetière militaire britannique réalisé en 1918 à la suite de la bataille du mont Kemmel - il contient près de 700 sépultures des Première et Seconde Guerres mondiales.
  • Musée du massacre de la Plaine au Bois - 1940 à la Maison du Westhoek.

Labels touristiques

Depuis 2007, Esquelbecq possède le label Village du livre. C'est l'un des huit villages du livre de France et le seul village à posséder ce label au nord de Paris.

Depuis 2009, Esquelbecq fait également partie du réseau Village Patrimoine, coordonné par les Pays de Flandre.

Déclaré le 30 juin 2023, "Village Préféré des Français" dans l'émission de télévision présentée par Stéphane Bern.

Manifestations culturelles et festivités

Fichier:Esquelbecq 2014-03-20.ogv
Esqulbecq: vidéo de la parade des Gigottos automates, de l' écomusée.

Personnalités liées à la commune

</ref>

Légende "La Dame d'Esquelbecq"

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, précisément le 21 Janvier 1655, la baronne d'Esquelbecq, Marie-Jacqueline Triest, est assassinée par sa servante, qui dans la nuit enterre le cadavre dans le parc du château. Mais le chien de la châtelaine déterre le corps et la servante est confondue puis pendue. Depuis, la Dame au petit chien apparaîtrait dans le parc du château chaque nuit de 21 Janvier. Après le meurtre de sa femme, Hubert de Guernonval fit faire un tableau représentant la Sainte-Vierge et l'Enfant Jésus, entourés de plusieurs personnes en prière, dont le baron et la baronne accompagnée de son chien. Ce tableau a disparu lors de l'incendie de 1976<ref>Les Mystères du Nord-Pas-de-Calais de Bernard Coussée Modèle:P..</ref>.

Héraldique

Modèle:Blason-ville-fr

Faune et flore

La zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) appelée "réservoir biologique de l'Yser" se situe à Esquelbecq<ref group=Note>réservoir biologique de l'Yser (ZNIEFF 310030077) sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel</ref>. Le milieu est du type "Forêt de Frênes et d'Aulnes des fleuves médio-européens", favorable à la présence de l'anguille (Anguilla anguilla) et du brochet (Esox lucius). Un niveau moyen de prospections concerne 2 espèces de poissons (la loche de rivière, Cobitis taenia et l’able de Heckel Leucaspius delineatus) et un niveau faible de prospections concerne une espèce d'insectes (azuré des nerpruns, Celastrina argiolus).

Sentier de grande randonnée

Le sentier de grande randonnée 130 (GR de l'Yser) passe à Esquelbecq.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Modèle:Autres projets

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Palette Modèle:Portail