Glenn Gould

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Musique classique (personnalité) Glenn Gould, né le Modèle:Date de naissance à Toronto au Canada et mort le Modèle:Date de décès dans la même ville, est un pianiste, compositeur, écrivain, homme de radio et réalisateur canadien<ref name="EncycloCanada" />.

Il est connu pour ses interprétations pianistiques du répertoire baroque, en particulier pour deux enregistrements des Variations Goldberg de Jean-Sébastien Bach, l'un ouvrant sa carrière en 1955 et l'autre la concluant en 1981.

Célèbre pour son style analytique, très précis et chantant, ainsi qu'une certaine excentricité<ref>Biographie de Glenn Gould sur le site de Radio Canada.</ref>, Glenn Gould abandonne sa carrière de concertiste dès 1964 et ne se produira plus jamais en public afin de se consacrer aux enregistrements en studio et à la production d'émissions de radio pour Radio-Canada.

Ayant ainsi réalisé un nombre considérable d'enregistrements, il livre un riche héritage artistique unique dans le paysage musical qui l'amène à être considéré comme l'un des pianistes marquant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Biographie

photo : Gould et Guerrero
Glenn Gould et Alberto Guerrero vers 1945.
photo : Gould avec son chien
Glenn Gould chez lui, à Toronto, en février 1946, avec Nicky (Sir Nickolson of Garelocheed), son setter anglais et Mozart, sa perruche.

Origines familiales

Glenn Herbert Gould, né Gold<ref name="EncycloCanada">Modèle:EC2, 23 juillet 2019</ref>,<ref>Glenn Gould n'officialisa jamais le changement de nom. Repris par Karol Beffa et Jacques Perry-Salkow, Anagrammes à quatre mains, Arles, Actes Sud, 2018, Modèle:P.. Pour plus de détails, voir l'article wikipedia en anglais.</ref>, est le fils de Russell Herbert Gold, violoniste amateur, et de Florence Grieg (lointaine parente du compositeur norvégien Edvard Grieg), pianiste, organiste et professeur de chant<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il grandit au sein d’une famille presbytérienne aux origines anglaise, écossaise et norvégienne. En 1939, au début de la seconde Guerre mondiale, le nom Gold fut changé en Gould afin que la famille ne soit pas la cible d’attaques à caractère antisémite (bien qu'il n'ait aucune origine juive), alors en hausse à Toronto. Glenn Gould en plaisanta à plusieurs reprises en disant par exemple : Modèle:Citation

Formation

On découvre que Glenn Gould a l'oreille absolue à trois ans, puis il montre des prédispositions précoces pour le piano étant capable de transposer, composer et improviser<ref name=":2">Dictionnaire amoureux du piano, Olivier Bellamy, Éditions Plon, 2014.</ref>. Il apprend le piano avec sa mère jusqu'à l'âge de dix ans avant de rejoindre le Conservatoire royal de musique de Toronto afin d'étudier le piano auprès d'Alberto Guerrero (1943–52)<ref name="Grove">Modèle:Harvsp</ref>, l'orgue auprès de Frederick Silvester (1942–49)<ref name="Grove"/> et la théorie musicale auprès de Leo Smith (1940–47)<ref name="Grove"/>. Il est organiste d'église à onze ans et donne son premier concert professionnel à l'orgue en Modèle:Date-<ref name=":2" />. Il fait sa première apparition publique au piano avec orchestre en 1946 et son premier récital professionnel l'année suivante<ref name="Grove"/>, enchaînant avec des apparitions à la radio (1950), la télévision (1952) et son premier enregistrement commercial en 1953<ref name="Grove"/>. Pendant cette période, il compose dans un style alternant entre le romantisme tardif et le dodécaphonisme de Schönberg<ref name="Grove"/>.

Carrière

En Modèle:Date-, il donne ses premiers concerts à Washington (Musée d'art moderne) et New York dans des programmes originaux comprenant Gibbons, Sweelinck, Bach, le dernier Beethoven (Hammerklavier), Berg (Sonate) et Webern (Variations, op. 27)<ref name="Grove"/>. Il est immédiatement identifié par son jeu très personnel et ses choix de programmation, comme un iconoclaste<ref name="Grove"/> ou en français comme « excentrique ».

Alexander Schneider, membre du Quatuor de Budapest, rencontre David Oppenheim, patron de Columbia Masterworks. Celui-ci, après avoir écouté un enregistrement de Dinu Lipatti, s'exclame : Modèle:Citation. Schneider qui avait entendu Gould à Washington, répond : il y en a un, Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Il signe un contrat avec la firme CBS. Il a vingt-deux ans. Son premier disque des Variations Goldberg de juin 1955 dans les studios CBS de New York, publié en Modèle:Date- est acclamé tant par la critique que le public, et lui apporte la renommée internationale<ref>Dès la première année, il s'en vend Modèle:Nombre Modèle:Harvsp</ref>. Karajan le réclame pour Berlin et Salzbourg et même Khrouchtchev veut l'entendre à Moscou<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Cette interprétation d'une vélocité et d'une clarté de voix hors du commun et hors des modes de l'époque, contribue notablement à son succès. Resté une référence absolue, cet enregistrement fait toujours partie des meilleures ventes du catalogue CBS/Sony. Suivent vingt-cinq ans de collaboration fidèle entre Gould et le label discographique, même après sa décision de ne plus se produire en public.

De 1955 à 1964, il donne de nombreux concerts, essentiellement sur le continent nord-américain, avec les plus célèbres chefs et interprètes (Dimitri Mitropoulos, Leonard Bernstein, Yehudi Menuhin, entre autres). Lors de trois tournées entre 1957 et 1959, il se produit en récitals dans les grandes capitales en URSS, en Israël et en Europe de l'Ouest, notamment à Londres<ref name="Grove"/>, à Stockholm, à Berlin sous la direction d'Herbert von Karajan et à Salzbourg avec Mitropoulos<ref>Glenn Gould, the secret tapes, Sony 88637808092 (2010) Modèle:OCLC</ref> (et l'Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam).

À partir de 1961, il réduit ses apparitions publiques et ne prend aucun engagement au-delà de l'année 1964. En 1962, il fait part à son entourage de sa fatigue de devoir se produire devant des auditoires distraits, qui toussent ou attendent la fausse note<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Sans tournée d'adieu ni annonce préalable, Gould donne son dernier concert au Wilshire Ebell Theater de Los Angeles le Modèle:Date-. Il interprète quatre fugues de L'Art de la Fugue, la 4e partita de Bach, la 30e sonate de Beethoven et la 3e sonate d'Hindemith. Il quitte définitivement la scène à l'âge de Modèle:Unité<ref>Modèle:Harvsp</ref> pour se consacrer exclusivement aux média électroniques : enregistrements en studio, réalisation d'émissions de radio et de télévision<ref name="Grove"/>. Se succèdent, outre ses disques pour CBS, sept documentaires pour la CBC ou d'autres productions. Notamment les Chemins de la musique (1974, pour la télévision française avec le documentariste Bruno Monsaingeon et qui sera renommé ultérieurement Glenn Gould, l'alchimiste<ref>Lors de la parution chez EMI/collection classic archive.</ref>), et une série de trois films intitulés Glenn Gould Plays Bach (1979–81). Dès 1966, Gould publie un article dans Hight Fidelity Magazine, « L'enregistrement et ses perspectives » pour s'en expliquer<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

C'est lors de la diffusion de 1974 des Chemins de la musique, en début de soirée sur les trois chaînes de télévision en grève, qu'en France, Gould se fait admettre au rang qui lui revient : Modèle:Citation.

En Modèle:Date, il entame une nouvelle carrière de direction d'orchestre, en enregistrant le Siegfried Idyll de Richard Wagner. En septembre, paraît la nouvelle version de ses Variations Goldberg.

Derniers jours et postérité

photo : Gould sur son banc (bronze)
Statue de Glenn Gould devant le building CBC à Toronto.

Le Modèle:Date-, après avoir ressenti de forts maux de tête, Glenn Gould est victime d'un accident vasculaire cérébral<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:EC2</ref>, qui paralyse le côté gauche de son corps. Il est hospitalisé à l'hôpital général de Toronto, où son état se détériore rapidement. Le Modèle:Date-, alors que les preuves cliniques attestent que Gould est cérébralement mort, son père demande que l'on débranche les appareils le maintenant artificiellement en vieModèle:Référence souhaitée.

Glenn Gould repose aux côtés de ses parents au cimetière Mount Pleasant de Toronto<ref>Ligne 38, rangée 1088, terrain 1050 : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Faq Glenn Gould : Where is Glenn Gould buried?</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Glenn Gould : findagrave.com</ref>. Les premières mesures des Variations Goldberg sont gravées sur la pierre tombale<ref>Photographies de la tombe de Glenn Gould</ref>. Le personnel du cimetière est souvent sollicité par ses admirateurs afin de localiser sa tombe<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Style et répertoire

photo : chaise de G. Gould
Une réplique de la chaise, avec des pieds à hauteur variable, qui accompagna Gould toute sa vie durant.

Glenn Gould a peu joué les romantiques Modèle:Incise et la musique impressionniste, pour se concentrer essentiellement sur la musique baroque, classique, le dernier romantisme et la musique austro-allemande du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, avec quelques remarquables incursions dans la musique des virginalistes anglais et la musique canadienne contemporaine<ref name="Grove"/>. Si Glenn Gould aimait peu Chopin, ainsi que les dernières œuvres de Mozart (« Mort trop tard », selon lui), il admirait en revanche la chanteuse britannique Petula Clark, à laquelle il consacra un article élogieux en 1964<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Ces options sont liées à sa conception musicale dont il considère que l'essence se trouve dans le contrepoint<ref name="MV"/>.

Il acquiert sa réputation internationale grâce aux interprétations très originales des œuvres de Bach. Son jeu pratiquement dépourvu de legato, presque sans pédale, combiné aux réglages millimétrés de son piano fétiche, tendu à l'extrême pour gagner encore en rapidité, sont sa propre marque. Gould a particulièrement excellé dans l'interprétation des Variations Goldberg dont il a su mettre en valeur la dynamique, la vivacité, la profondeur de l'articulation logique des thèmes, qui fut à l'origine de sa renommée internationale et dont le toucher était si différent qu'il en était immédiatement reconnaissable entre tous (hormis son chantonnement célèbre et les craquements de son tabouret), et également beaucoup critiqué par certains. À cela s'ajoutaient une personnalité et une excentricité peu ordinaires. Le tout éclipsant, auprès du grand public, l'influence qu'a eue Rosalyn Tureck de 18 ans son aînée<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Marc Vignal<ref>Larousse de la musique édition 1982, Modèle:P..</ref> résume d'un trait, l'homme : Modèle:Citation Notamment, au concert ou au disque, il chantonnait souvent en jouant, ce qui est perceptible sur certains enregistrements, comme dans son interprétation du Clavier bien tempéré ou des Variations Goldberg et particulièrement dans les films de Monsaingeon dans lesquels, outre son contre-chant vocal, il accompagne celui-ci de gestes de direction d'un orchestre imaginaire. Cela créait des difficultés pour les ingénieurs du son. Sa position au piano était très particulière : assis très bas, il se penchait très en avant vers son clavier, le visage au niveau des touches<ref>Cet caricature est évoquée dans les entretiens avec Cott : Modèle:Citation</ref>. Cela tenait à l'utilisation d'une seule et unique chaise pliante dont il avait scié les pieds et qui était ainsi bien plus basse qu'une banquette de piano. Cette chaise l'accompagnera sa vie durant. Même lorsqu’elle fut dans un état de délabrement total, il l'emporta partout où il devait jouer. Devenus les symboles de Glenn Gould, la chaise et le piano Steinway CD318 sont conservés et exposés de manière permanente depuis Modèle:Date- au Centre national des Arts d'Ottawa<ref>Le piano fétiche CD 318 de Glenn Gould élit domicile permanent au Centre national des Arts communiqué de presse du 23 juin 2012 du Centre national des Arts d'Ottawa.</ref>.

Dans ses comportements extra-musicaux on note que, quelle que fût la température, il portait toujours de nombreuses couches de vêtements et, très souvent, des couvre-chefs et des gants<ref name=":3">Modèle:Lien web</ref>.

Théorie sur son comportement atypique

Selon l'étude posthume du psychiatre américain Peter Ostwald<ref>Psychiatre américain, fondateur et directeur du Programme de santé pour les artistes de la scène à l'université de Californie à San Francisco, auteur de trois « psychobiographies » qui explorent les fils ténus entre génie et folie (Robert Schumann, Vaclav Nijinski et Glenn Gould). Glenn Gould. Extase et tragédie d'un génie, Peter F. Ostwald, Actes Sud, 2003 Modèle:Précision nécessaire</ref> reprise par S. Timothy Maloney, directeur de la division de la musique de la Bibliothèque nationale du Canada<ref>Modèle:Chapitre</ref>, Glenn Gould aurait été sujet à une forme de trouble du spectre de l'autisme dénommé, jusqu'en 2010, syndrome d'Asperger<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. D'autres psychiatres sont d'accord avec cette thèse selon laquelle Gould aurait probablement été Asperger<ref name=":0" />, ainsi que son assistant personnel, Ray Roberts<ref name=":1" />. Cependant, cette thèse n'est pas confirmée par d'autres auteurs tels que Kevin Bazzana, le biographe de Glenn Gould<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>, ni par les psychiatres Helen Mesaros et Joseph Stephens qui pensent que son comportement excentrique peut avoir des explications psychologiques ou être apparenté à une névrose<ref name=":1">Modèle:Ouvrage</ref>.

Voici les points avancés par Peter Ostwald dans son étude :

  • la disproportion des sens : hypersensibilité de l'ouïe, de la vue et du toucher doublée d'une insensibilité du goût et de l'odorat ;
  • attitude physique et répétition de gestes, typique de ce comportement ;
  • routines vestimentaire, alimentaire et répétition de codes, de rituels tout au long de sa vie. Il regardait quarante fois le même film ou écoutait une suite de musiques pendant des mois. Par exemple, il trempait toujours ses bras dans l'eau très chaude avant un concert, et refusait l'idée même de se séparer de sa chaise pliante sciée. Il mangeait le même repas (œuf brouillé, pain grillé, salade et biscuit) chaque jour ;
  • hypocondrie ;
  • comportement social très difficile, et refus de l'interaction humaine au point de préférer la compagnie des animaux ;
  • manque de discernement (on a parlé à son sujet de manque de courtoisie) ;
  • incroyable faculté mémorielle « lui permettant de se souvenir de quantités impressionnantes de partitions musicales et de créer à volonté des transcriptions pour piano d’œuvres d’opéras et d’orchestres »<ref name=":3" />.

Distinctions et hommages

photo : entrée du studio CBC
L'entrée du studio Glenn Gould, dans les bâtiments de la CBC.

Prix Glenn Gould

Modèle:Article détaillé

Fichier:Fondation Glenn Gould - Logo.png
Logo de la Fondation Glenn Gould

Un prix Glenn-Gould est décerné tous les deux ans pour des œuvres liées à la musique et la communication, par la Fondation Glenn Gould.

Références dans la culture

  • Dans le neuvième épisode de la saison 12 des Simpsons où Homer se fait retirer un crayon du cerveau dans le but d'augmenter son QI, Glenn Gould est cité à la radio après la diffusion d'une sonate "Cette sonate n'était pas interprétée par Glenn Gould, mais c'était aussi bon que du Gould !". Après cela Homer se met à rire gaiement sans que l'on ne reçoive plus d'informations<ref>Modèle:Lien web</ref>.
  • Le titre de l'épisode 21 de la saison 7 des Simpsons est également une référence à Glenn Gould, le titre "22 Short Films About Springfield" étant une référence à "Thirty Two Short Films About Glenn Gould".
  • Glenn Gould occupe une place importante au sein du film The House That Jack Built de Lars Von Trier dans lequel il apparait près d'une dizaine de fois (visuellement ou de manière sonore) travaillant la seconde Partita de Bach pour clavier dans son chalet<ref>Modèle:Lien web</ref>, cet extrait repassé en boucle provient d'un documentaire intitulé "Glenn Gould Off The Record"<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est décrit par le personnage principal, Jack, comme "un des plus grands pianistes de notre temps" et comme "le représentant de l'Art" lorsque le deuxième protagoniste, Verge, lui demande "ce que vient faire ici cet homme ridicule".
  • Glenn Gould est l'un des trois protagonistes principaux du roman de Thomas Bernhard, "Le Naufragé"<ref>Modèle:Lien web</ref>.
  • Gilles Deleuze fait régulièrement référence à Glenn Gould, dans ses cours<ref>Modèle:Lien web</ref> ou dans son ouvrage Mille Plateaux où il sert à illustrer le troisième principe du rhizome : "Quand Glenn Gould accélère l'exécution d'un morceau, il n'agit pas seulement en virtuose, il transforme les points musicaux en lignes, il fait proliférer l'ensemble"<ref>Modèle:Article</ref>.
  • C'est aussi le cas de Giorgio Agamben, dans "La Communauté qui vient" ainsi que dans "Le Feu et le Récit", où il lui confère un statut absolument unique parmi les pianistes<ref>Modèle:Lien web</ref>.
  • Hannibal Lecter, dans la version originale du Silence des agneaux semble l'apprécier particulièrement puisqu'il demande expressément sa version des Goldberg pour pouvoir l'écouter en prison<ref>Modèle:Article</ref>.
  • On relèvera également une présence sonore récurrente dans le cinéma, non pas seulement en tant que bande originale comme cela est le cas dans Le Chardonneret (2019), Ted K (2021) ou Tel père tel fils (2013) et une vingtaine d'autres films, mais en tant qu'il est souvent écouté directement par les protagonistes. Dans, par exemple, Shame, où le personnage incarné par le Michael Fassbender l'écoute en courant ou chez lui (Variations Goldberg et prélude BWV 855), ou encore la famille du film Captain Fantastic alors en voyage, sans oublier dans le magasin d'Elijah Price, ses petits préludes et fugues au sein du film Incassable<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Legs

Compositions

signature
Signature de Glenn Gould.

Les compositions de Gould sont méconnues. Citons sa plaisante fugue pour chœur à quatre voix mixtes, intitulée So You Want to Write a Fugue? où le musicien explique avec humour et démonstration à l'appui, comment écrire une fugue. Glenn Gould est également l'auteur d'un Quatuor à cordes (opus 1), inspiré par la musique d'Arnold Schönberg.

À partir de 1995, une édition complète des œuvres est réalisée par Schott. Les œuvres de jeunesse ont été publiées en fac-similé.

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Gould a aussi réalisé des cadences et transcriptions :

  • Cadences pour le concerto en ut majeur de Beethoven (éd. Barger and Barclay 1958)
  • Wagner, Siegfried Idyll (éd. Schott 2003)

Et trois musiques pour films pour la télévision (producteur : Richard Nielsen ; production : Norflicks) :

Discographie

La discographie entière de G. Gould est publiée par Sony Music. Quelques enregistrements se trouvent sur les disques de la Canadian Broadcasting Corporation (CBC Records), notamment les émissions documentaires radiophoniques intitulées Solitude Trilogy en trois disques<ref>CBC Records PSCD 2003-3 (1992)</ref>. Des bandes de concerts, de récitals et de programmes radiophoniques ou télévisés ont été par le passé éditées chez diverses maisons (Music & Arts et Nuova Era notamment), mais les plus importantes sont rééditées depuis chez Sony, par exemple le troisième concerto de Beethoven avec Karajan, enregistré à Berlin le Modèle:Date<ref>Sony 88697287822 (2008) avec une cinquième de Sibelius en complément.</ref>. Les récitals de Stockholm de 1958 ont été publiés par le label BIS<ref>Mozart (Concerto Modèle:N°) 30 septembre ; Haydn (Sonate Modèle:N° Modèle:1er octobre ; Beethoven (Concerto Modèle:N° avec Georg Ludwig Jochum), 5 octobre ; Beethoven (Sonate Modèle:N°/Berg (Sonate) 6 octobre 1958. 2CD BIS CD 323/324 (1986).</ref>. Figure aussi sur le disque déjà cité Glenn Gould, The secret live tapes un cinquième concerto de Beethoven avec Joseph Krips en 1960. Gould a confié sa grande admiration pour le chef et le considérait comme le plus grand mozartien qu'il ait entendu. Divers coffrets de l'intégrale chez Sony ont été accompagnés d'archives, notamment des commentaires avec Tim Page sur les Variations Goldberg.

Au piano

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À l'orgue

Johann Sebastian Bach
  • L'Art de la fugue (contrepoints I, II, IV, IX, XI, XIII et XIV)
  • Fugue pour orgue « Sainte Anne » BWV 552

Au clavecin

Johann Sebastian Bach
Georg Friedrich Haendel

Chef d'orchestre

Arnold Schönberg
Richard Wagner
  • Siegfried-Idyll, Gould dirigeant 13 musiciens de l'orchestre symphonique de Toronto

Documentaires radiophoniques

L'œuvre de Glenn Gould en matière de documentaires radiophoniques est moins connue que sa discographie. Ce travail fut en partie le résultat de sa longue collaboration avec la Société Radio-Canada, pour laquelle il produisit de nombreux programmes de télévision et de radio. On peut retenir de ses travaux sa Solitude Trilogy, comprenant The Idea of North, une méditation sur le Canada du Nord et de ses habitants ; The Latecomers, qui aborde le sujet de l'émigration à Terre-Neuve ; et The Quiet in the Land, sur les Mennonites du Manitoba. Ces trois documentaires utilisent une technique désignée comme « radio contrapuntique » par Glenn Gould, dans laquelle plusieurs personnes parlent en même temps. Selon son coproducteur, Lorne Tulk, il fut le premier à faire usage de cette technique lorsqu'il s'aperçut qu'il avait quatorze minutes d'enregistrement supplémentaires pour son documentaire radiophonique The Idea of North. Cette technique, combinée à son sens aigu de l'accompagnement musical, des sons captés, et des voix des personnes interviewées, ont fait de ce travail radiophonique une œuvre plébiscitée par la critique.

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Vidéographie

Écrits et entretiens

Notes et références

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Annexes

Articles connexes

Bibliographie

Études
Articles et chapitres
Roman, BD

Liens externes

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