Guy Drut

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Modèle:Redirect Modèle:Infobox Athlète

Guy Drut, né le Modèle:Date à Oignies (Pas-de-Calais) , est un athlète et homme politique français.

Vice-champion olympique en 1972, et champion d'Europe en 1974, il obtient le plus grand succès de sa carrière en 1976 à Montréal en devenant champion olympique du 110 mètres haies. Champion de France à treize reprises, il a également détenu le record du monde du 110 mètres haies en 1975 (13"1 le 23/07/1975 à St Maur et 13"0 le 22/08/1975 à Berlin). Il est le dernier détenteur d'un record du monde avec chronométrage manuel.

Il est élu député RPR de la cinquième circonscription de Seine-et-Marne de 1986 à 1995, puis de nouveau de 1997 à 2007 sous l'étiquette UMP. Chargé des sports à la Mairie de Paris de 1985 à 1989, il est maire de Coulommiers de 1992 à 2008. En Modèle:Date-, il est nommé ministre de la Jeunesse et des Sports dans le gouvernement Alain Juppé, fonction qu'il exerce jusqu'en Modèle:Date-.

En 2005, il est condamné à Modèle:Nobr de prison avec sursis et Modèle:Unité d'amende pour un emploi fictif dans le cadre de l'affaire des marchés publics d'Île-de-France. Il est gracié en Modèle:Date- par le président Jacques Chirac.

Il est membre du Comité international olympique depuis 1996.

Biographie

Né dans la même rue que Michel Jazy, à Oignies dans le Pas-de-Calais, il est issu d'un milieu modeste, son père, Jacques Drut, était mineur.

Carrière sportive

Débuts

Son premier entraîneur d'athlétisme à l'Étoile Oignies, Pierre Legrain, ancien détenteur du record de France du lancer du marteau, le convainc de se diriger vers des disciplines techniques, telles les courses de haies ou le saut à la percheModèle:Sfn. Auteur de Modèle:Unité au saut à la perche à seize ans, il est remarqué par le Directeur technique national, Robert Bobin, au cours des Championnats juniors et cadets de 1966.

Fichier:Sandro Calvesi, Guy Drut ed Eddy Ottoz.jpg
Guy Drut et Eddy Ottoz en 1969 à Brescia avec leur entraineur, Sandro Calvesi.

Crédité de Modèle:Heure sur 110 m haies en 1966, il réalise Modèle:Heure en Modèle:Date-, soit la meilleure performance française des juniors —le terme n'est alors pas usité pour cette catégorie d'âge—, lors du match France-Union soviétique disputé à Dole, et remporté par les tricolores par Modèle:Unité à 177 ; durant cette même rencontre, Guy Drut sort également vainqueur du saut à la perche en améliorant aussi la meilleure performance des juniors français avec un saut à Modèle:Unité. L'année suivante, en 1969, Drut délaisse le saut à la perche pour se consacrer définitivement au 110 mètres haies. Il prend conseil et s'entraîne auprès de l'Italien Modèle:Lien, considéré comme l'un des meilleurs techniciens des haies en EuropeModèle:Sfn, et a pour partenaire d'entraînement à Brescia l'Italien Eddy Ottoz. En 1969 à Paris, à dix-neuf ans, il égale en Modèle:Heure le record de France senior du 110 haies co-détenu par Marcel Duriez et Pierre Schoebel. Il dispute sa première grande compétition internationale, les championnats d'Europe 1969, à Athènes, et termine au pied du podium du 110 m haies.

En 1970, à Vienne, en Autriche, Guy Drut remporte sa première médaille lors d'un championnat continental en terminant troisième du 60 m haies des championnats d'Europe en salle. Vainqueur de la coupe d'Europe des nations 1970, il décroche son premier titre de champion de France, à Colombes, où il porte son record de France à Modèle:Heure. Le Modèle:Date-, à Zurich, il porte son propre record de France à Modèle:Heure. L'année suivante, il remporte la médaille d'or des Jeux méditerranéens de 1971.

Vice-champion olympique, champion d'Europe et record d'Europe et record du monde

Fichier:Guy Drut 1972.JPG
Guy Drut en 1972.


En 1972, il remporte sur 50 mètres haies son premier titre international à l'occasion des championnats d'Europe en salle disputés à Grenoble. Vainqueur des championnats de France 1972, il participe à une tournée estivale aux États-Unis mais se blesse en finale des championnats de l'AAU, à SeattleModèle:Sfn. Remis de ses blessures, il est sélectionné dans l'équipe de France pour participer aux Jeux olympiques de 1972, les premiers de sa carrière, qui se déroulent en Modèle:Date- à Munich, en République fédérale d'Allemagne. Dans l'épreuve du 110 m haies, il se qualifie pour la finale mais hérite du couloir extérieur. Après un départ moyen, il accélère franchement dans le dernier tiers de l'épreuve et termine deuxième de l'épreuve en Modèle:Heure (record d'Europe électrique) devancé d'un dixième de seconde par le favori, l'Américain Rod Milburn, qui établit un nouveau record du monde. Drut établit pour sa part un nouveau record d'Europe<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. En 1973, il remporte son premier titre national en salle, sur 60 mètres haies, ainsi que la coupe d'Europe des nations, à Édimbourg. Il obtient par ailleurs un nouveau titre national en plein air sur 110 m haies.

Le 1er septembre 1973, il épouse Brigitte Bonnel avec qui il aura une fille Élodie née en 1979.

Le Modèle:Date-, au Stade Charlety de Paris au cours des championnats universitaires, Guy Drut égale en Modèle:Heure le vieux record d'Europe du 110 m haies (manuel) détenu depuis 1959 par l'Allemand Martin LauerModèle:Sfn. Favori des championnats d'Europe en plein air se déroulant en Modèle:Date- à Rome, il remporte la médaille d'or en s'imposant dans le temps de Modèle:Heure, devant les frères polonais Mirosław et Leszek Wodzyński. Plus tôt dans la saison, il avait obtenu son cinquième titre national en plein air sur 110 m haies, et son troisième titre national en salle, sur 60 m haies et au saut à la perche, discipline qu'il avait délaissée depuis plusieurs annéesModèle:Sfn. Il réalise ses meilleures performances chronométriques lors de la saison 1975. le Modèle:Date-, lors des championnats de France de Saint-Étienne, il remporte le titre national et améliore son propre record d'Europe (chronométrage électronique), en Modèle:Heure. Puis, le Modèle:Date-, à Saint-Maur-des-Fossés, il améliore son propre record d'Europe (chronométrage manuel) et égale par la même occasion le record du monde détenu depuis 1973 par Rod Milburn, en Modèle:Heure<ref>L'IAAF ne valide que les records du monde établis à l'aide du chronométrage électronique qu'à partir du Modèle:1er janvier 1977.</ref>. Vainqueur pour la troisième fois de sa carrière de la coupe d'Europe des nations, à Nice, il s'illustre le Modèle:Date-, à Berlin, et devient le seul détenteur du record du monde en établissant le temps de Modèle:Heure juste<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Pdf Modèle:Lien web.</ref>,<ref>L'Equipe des 23 et 24 août 1975 : reportage en page 8 de l'envoyé spécial du journal à Berlin-Ouest Jean-François Renault, intitulé 13" Cette fois Drut a dépassé Milburn, assorti d'une photo de l'A.P. de l'athlète.</ref>.

Titre olympique à Montréal

Auteur de Modèle:Heure en début de saison 1976, et vainqueur de son septième titre national en plein air à Villeneuve-d'Ascq, Guy Drut est victime d'une élongation à quelques semaines du début des Jeux olympiques, mais il parvient finalement à se rétablir pour cette échéanceModèle:Sfn. À Montréal, dans l'épreuve du 110 mètres haies, il termine troisième de sa série en Modèle:Heure, puis deux jours plus tard deuxième de sa demi-finale en Modèle:Heure, derrière le Cubain Alejandro Casañas. Quelques heures plus tard, en finale, placé au couloir 5, il prend un bon départ et se hisse en tête à la mi-course, à la hauteur d' Alejandro Casañas, de l'Américain Willie Davenport et de l'Est-allemand Thomas MunkeltModèle:Sfn. Il accroît son avance sur ses concurrents et remporte la course en Modèle:Heure, juste devant Alejandro Casañas (Modèle:Heure) et Willie Davenport (Modèle:Heure)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Premier européen champion olympique de la discipline, et premier non-américain à s'imposer depuis 1928, Drut succède à Colette Besson au palmarès des champions olympiques français en athlétisme. Des déclarations à sensation mettant en cause tout le système aboutissent à l'ouverture d'une enquête de la Fédération française d'athlétisme à l'issue de laquelle l'IAAF décide de sa radiationModèle:Sfn. Il conserve néanmoins sa médaille d'or olympiqueModèle:Sfn.

Après un arrêt dans sa carrière amateur pour raison financière, il revient pour obtenir son huitième titre national en plein air en 1980, et son cinquième titre national en salle en 1981. Pour la dernière compétition internationale de sa carrière, les championnats d'Europe en salle 1981, il décroche la médaille de bronze sur 50 m haies, onze ans après celle obtenue en Autriche.

En décembre 1984, le 7, il épouse en secondes noces : Véronique Hardy qui lui donnera une fille, Lucie, en 1985.

Carrière politique

Modèle:Infobox Personnalité politique Député RPR de Seine-et-Marne à compter de 1986 et maire de Coulommiers de 1992 à 2008, Guy Drut est un proche de Jacques Chirac, qui l'a employé comme chargé de mission auprès du premier ministre en 1975-1976. Entre 1985 et 1989, alors maire de Paris, Chirac en a fait son adjoint chargé des sports. Il est élu maire de Coulommiers en 1992. En Modèle:Date-, il a été ministre de la Jeunesse et des Sports du gouvernement Alain Juppé<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Il a été élu député UMP le Modèle:Date, pour la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIe{{#if:|  }} }} législature (2002-2007), dans la cinquième circonscription de Seine-et-Marne, qui recouvre en partie la ville de Meaux. À la suite de la grâce présidentielle dont il bénéficie, il renonce à se présenter aux élections législatives de 2007.

Le Modèle:Date-, il est annoncé candidat à la présidence de l'agence mondiale antidopage. En Modèle:Date-, il annonce qu'il ne se représentera pas aux élections municipales à Coulommiers. Le Modèle:Date-, il annonce sa démission, effective le Modèle:Date-, de la mairie de Coulommiers pour dénoncer la trahison remontant à décembre de certains de ses colistiers aux municipales<ref>Le Parisien du 28 février 2008.</ref>, dont principalement Franck Riester.

Aux élections municipales de 2020, il est élu conseiller municipal sur la liste du maire LR sortant Patrick Ollier à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), qui obtient 50,10 % des voix au second tour<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Comité international olympique

Guy Drut est membre du comité international olympique depuis 1996<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Il a été suspendu le Modèle:Date par la commission d'éthique du CIO de ses droits et fonctions à la suite de la condamnation judiciaire dont il a écopé en octobre 2005. Selon Henri Sérandour, président du comité olympique français, sa présence lors de la candidature de Paris aux Jeux olympiques d'été de 2012 aurait « un peu pesé » sur l'échec de la candidature. Suspendu à titre provisoire de ses fonctions au CIO jusqu'au Modèle:Date-, Guy Drut risquait de perdre définitivement son poste après cette date<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'amnistie personnelle dont il a bénéficié lui « permet de reprendre sa place au sein de cet organisme afin d'y poursuivre son action dans l'intérêt du sport olympique et de la France », comme l'a précisé le ministre de la Justice, Pascal Clément.

Il participe à l'organisation de la campagne de soutien pour la candidature de Paris aux Jeux olympiques d'été de 2024<ref>Carl Meeus, « Hidalgo - Drut : tandem gagnant pour Paris 2024 », Le Figaro Magazine, semaine du 29 juillet 2016, page 18.</ref>.

Engagement philosophique

Guy Drut n'a jamais fait mystère de son appartenance à la franc-maçonnerie <ref>Les Frères invisibles, de Ghislaine Ottenheimer et Renaud Lecadre, éditions Albin Michel, 2001, spécialement p. 18.</ref>.

Affaires judiciaires

Financement illégal du RPR

Dans le cadre de l'enquête sur le financement illégal du RPR et de l'affaire des marchés publics d'Île-de-France, Guy Drut a été condamné à Modèle:Unité de prison avec sursis et Modèle:Unité d'amende. Il n'a pas fait appel de la décision judiciaire et a préféré solliciter l'amnistie du président de la République Jacques Chirac.

Guy Drut a été amnistié à titre individuel pour cette condamnation par un décret du président Jacques Chirac, non publié au Journal officiel, du Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La présidence de la République a pris cette mesure « en application de la loi de 2002 qui le prévoit pour les personnes ayant rendu des services à la nation, notamment dans le domaine sportif ». Cette amnistie a, d'ailleurs, immédiatement suscité une levée de boucliers à gauche et au centre. Le numéro un du PS de l'époque, François Hollande, y voit Modèle:Citation de Jacques Chirac et suggère d'Modèle:Citation, tandis que Jack Lang a fustigé Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Procès de l'affaire des marchés publics d’Île-de-France

En Modèle:Date-, Guy Drut fut jugé avec Modèle:Unité personnes dans le procès du système de corruption au profit de plusieurs partis politiques, en marge des marchés de construction et de rénovation de lycées en Île-de-France (affaire des marchés publics d'Île-de-France)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

SAR

Guy Drut était également actionnaire d'une autre entreprise de BTP, la SAR de Francis Poullain, dont le redressement fiscal fut à l'origine de l'affaire des HLM de Paris. Il a ainsi obtenu 2,5 millions de francs au titre de ses dividendes en quatre ans.

Palmarès

International

Palmarès international<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Date Compétition Lieu Résultat Épreuve Temps
1969 Championnats d'Europe Athènes Modèle:4e 110 m haies 14 s 08
1970 Championnats d'Europe en salle Vienne Modèle:3e 60 m haies 7 s 8
Coupe d'Europe des nations Budapest Modèle:1er 110 m haies 13 s 7
1971 Jeux méditerranéens Izmir Modèle:1er 110 m haies 13 s 7
1972 Championnats d'Europe en salle Grenoble Modèle:3e 50 m haies 6 s 51
Jeux olympiques Munich Modèle:2e 110 m haies 13 s 34
1973 Championnats d'Europe en salle Rotterdam Modèle:6e 60 m haies 9 s 22
Coupe d'Europe des nations Édimbourg Modèle:1er 110 m haies 13 s 70
1974 Championnats d'Europe Rome Modèle:1er 110 m haies 13 s 40
1975 Coupe d'Europe des nations Nice Modèle:1er 110 m haies 13 s 57
1976 Jeux olympiques Montréal Modèle:1er 110 m haies 13 s 30
1981 Championnats d'Europe en salle Grenoble Modèle:3e 50 m haies 6 s 54

National

Records

Records personnels<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Épreuve Performance Lieu Date
50 m haies Modèle:Heure Grenoble Modèle:Date-
60 m haies Modèle:Heure Turin Modèle:Date-
110 m haies Modèle:Heure Saint-Étienne Modèle:Date-
Saut à la perche Modèle:Unité Paris Modèle:Date-
Décathlon Modèle:Unité Lille Modèle:Date-

Distinctions

Divers

Entrée du stade au nom de Guy Drut.
Entrée du stade municipal à Oignies.

Guy Drut a inauguré, en 2004, un complexe sportif à son nom à Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire).

Le Modèle:Date-, le stade municipal à Oignies, stade de son enfance, est renommé stade municipal Guy-Drut<ref>Modèle:Lien web</ref>. D'autres complexes portent son nom : Complexe Guy-Drut de Roncq (Nord), Espace Guy-Drut à La Bassée (Pas-de-Calais), Gymnase Espace Guy-Drut à Pérenchies (Nord), Espace Guy-Drut à Émerainville (Seine et Marne), Stade d'athlétisme Guy-Drut à Saint-Witz (Val d'Oise), Piste D'athlétisme Guy-Drut à Villers-Bretonneux (Somme).

Il est membre de l'Académie des sports.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

De Guy Drut
  • L'or et l'argent, éd. Denoël, coll. « Coudées franches », 1976 ;
  • Une haie après l'autre - mémoires - autobiographie, éd. Archipel, préface de Philippe Bouvard, Modèle:Date- ;
  • Champions inoubliables, éd. Le Cherche Midi, 2021.
Sur Guy Drut
  • Christian Montaignac, Drut, éd. Calmann-Lévy, coll. Médaille d'Or, 1976 ;
  • Modèle:Ouvrage.

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

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