Malek Boutih

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Modèle:Infobox Politicien

Malek Boutih, de son nom complet Abdelmalek Boutih, né le Modèle:Date à Neuilly-sur-Seine, est un homme politique français. Président de SOS Racisme de 1999 à 2003, il est secrétaire national du Parti socialiste chargé des questions de société de 2003 à 2008 et membre du Bureau national du PS. Il est député de 2012 à 2017.

Biographie

Origines, famille et études

Issu d'une famille algérienne d'origine kabyle - son père est sympathisant du FLN, et ses parents sont venus chercher du travail en France dès l’indépendance de l'Algérie<ref>Paris Alger : Une histoire passionnelle, par Christophe Dubois et Marie-Christine Tabet, Stock, 2015.</ref> : son père est employé dans le bâtiment et sa mère femme de ménage. Il contracte la poliomyélite à l'âge de Modèle:Unité, quand sa famille vit dans un bidonville de Nanterre<ref name="polio">Modèle:Lien web.</ref>, puis à Boulogne-Billancourt. Il subit de nombreuses opérations jusqu'à l'âge de Modèle:Unité (une fois député, il soutient financièrement l'agrandissement du centre de rééducation d'Antony où il fut soigné dans son enfance<ref name="polio"/>) et en gardera des séquelles dont un léger boitement<ref name="polio"/>. Malek Boutih est élève du lycée La Folie-Saint-James de Neuilly-sur-Seine, sa ville natale<ref>Article biographique sur le site La République des Lettres - Indications confirmées lors d'une interview dans l'émission de Laurent Ruquier On n'est pas couché, diffusée le 2 janvier 2016.</ref>.

Au début de ses études de droit à l'université de Nanterre et à l'École supérieure de journalisme de Paris, il s'engage dans le militantisme et la vie associative, et participe en 1983 à la Marche pour l'égalité. Entré à SOS Racisme en 1984, il en devient vice-président de 1985 à 1992 et fonde la Maison des Potes de Grigny, l'association Banlieues du Monde<ref>Banlieues du Monde. Consulté le 9 juillet 2007.</ref> (1995). Il est rédacteur en chef du journal Pote à Pote pendant plusieurs années.

Engagement associatif : SOS Racisme

En 1989, alors vice président de SOS Racisme, il s'implique publiquement dans le débat sur les voiles islamiques de Creil : il trouve alors « scandaleux que l'on puisse au nom de la laïcité intervenir ainsi dans la vie privée des gens et malmener les convictions personnelles ». L'association demande la réintégration des trois adolescentes et déclare : « En aucun cas, une sanction ne peut être infligée à des élèves en vertu de leur foi »<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 2015, Malek Boutih regrettera cette faute d'appréciation : « En 1989, nous aurions dû être dans le camp de ceux qui étaient implacables. Je le dis aussi pour que mes propos ne soient pas vécus comme une accusation »<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Il participe à l’émission à scandales Ciel, mon mardi ! de Christophe Dechavanne le Modèle:Date-<ref group="n">Aux côtés de Nicolas Bonnal, Olivier Mathieu, Stéphane Meyer, Jean-Pierre Pierre-Bloch, Patrick Quentin et Pierre Sidos ; Christophe Bourseiller et Régis Martin jouant quant à eux le rôle d'Modèle:Citation.</ref>.

Après le départ de Fodé Sylla de ses fonctions de président de SOS Racisme, Malek Boutih lui succède en s'imposant face au vice-président sortant Nasser Ramdane Ferradj<ref>Modèle:Lien web</ref>. Son mandat à la tête de SOS Racisme est marqué par la création du test de discrimination<ref>SOS Racisme. Présentation du pôle discrimination</ref> et les premières condamnations dans des procès contre les discriminations raciales à l'embauche, au logement et à l'entrée de boîtes de nuit. Sa plus grande victoire étant sûrement la validation de la pratique du test de discrimination, par la Cour de cassation<ref>Modèle:Article</ref>. Dans la lutte contre le racisme et ses racines, il mise sur l'éducation<ref>Malek Boutih au « Le Grand Jury – RTL - Le Monde » le 27 octobre 2003. En ligne[1]. Consulté le 20 février 2007</ref> et s'attaque aux ghettos urbains avec deux priorités : brasser les populations et lutter contre la violence. Enfin, il a été l'un des premiers en 2002 à sonner l'alerte sur la montée de l’antisémitisme en France, sous couleur d’antisionisme<ref>Modèle:Articlearchive originelle</ref>.

S'en prenant régulièrement au MRAP, Malek Boutih a déclaré en 2003 « qu'il y avait plusieurs formes d'antiracisme en France, notamment celui du Mrap qui défile aux cris de "Mort aux juifs!" ». En Modèle:Date-, il est condamné à Modèle:Nombre d'amende et un euro de dommages et intérêts par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir diffamé le MRAP<ref>Malek Boutih condamné pour diffamation, Libération, 15 septembre 2006.</ref>.

Il prend position contre le communautarisme<ref>Résumé de La France aux Français ? Chiche !. [2]</ref> et la discrimination positive. Il déclare : Modèle:Citation<ref>Le Figaro - 10 juillet 2000</ref>.

Pour Malek Boutih, les enfants d'immigrés ont pris pied dans la société française. Ils sont Français. Affirmer cette nationalité constitue une sorte de mot d'ordre politique destiné à cette génération. Par là, il entend persuader des jeunes qui sont français, mais que l'on convainc, par des signes qu'on leur renvoie (ils sont Blacks, ils sont Beurs...), qu'ils ne sont pas français, voire qu'ils ne peuvent prétendre à l'être. Selon lui, il faut que la France reconnaisse enfin que l'intégration a bel et bien eu lieu et qu'elle est métissée. Il fustige les extrémismes religieux<ref>Entretien avec Benoît Sabatier pour Teknikart Modèle:N°, juin 2006. Disponible en ligne[3]. Consulté le 20 février 2007</ref>.

Dans son mandat à la tête de SOS Racisme, il a mené régulièrement un combat contre la violence dans les banlieues qu'il qualifie d'Modèle:Citation dans ses Propositions pour un véritable Plan Marshall pour les Banlieues<ref>Cité par Jérémy Robine dans SOS Racisme et les « ghettos des banlieues » : Construction et utilisations d’une représentation. Revue Hérodote Modèle:N° - Territoires de Pouvoirs en France (second trimestre 2004). Disponible en ligne [4]. Consulté le 20 février 2007</ref> parce qu'elle empêche l'émancipation d'une génération et l'envoie à l'échec. Il refuse de cautionner la violence comme étant la seule issue face à la marginalisation et lui préfère les luttes politiques, syndicales et associatives. Seul l'engagement de cette génération permettra selon lui de faire échec à la spirale de la violence et aux discriminations ethniques et géographiques qu'elle subirait.

Engagement politique

Parti socialiste

Membre depuis 1986 du Parti socialiste, à la fin de son mandat à la tête de SOS Racisme, il est nommé à la direction nationale après le congrès de Dijon en 2003 en qualité de secrétaire national aux Questions de société, fonction qui n'existait pas auparavant et sans avoir exercé de mandats électifs. Cet attribut sera renouvelé au congrès du Mans (2005). Il est chargé de l'immigration, de la lutte contre le racisme, le sida et les toxicomaniesModèle:Ref nécessaire.

Il écrit un rapport sur l'immigration, Une nouvelle politique de l'immigration<ref>L'Express du 06/06/2005. Malek Boutih : Pour une immigration maîtrisée. Propos recueillis par Jacqueline Remy. Disponible en ligne [5]. Consulté le 20 février 2007</ref> (2004), commandé par la direction nationale du PS afin de donner une ligne officielle sur le sujet. Son objectif est de convaincre l’opinion publique que l’immigration est un apport essentiel à la France quand elle est véritablement contrôlée et organisée. Il s'y prononce pour des quotas inscrits dans une logique de codéveloppement afin de créer une filière légale d'immigration et de réguler les flux migratoires. Ce rapport a été dissimulé par la direction du PS<ref name="minorites-17793" />.

Depuis le congrès du Mans, face à la crise sociale et identitaire du pays, il défend l'idéal de « République métissée »<ref>Congrès du PS au Mans. Discours de Malek Boutih : C’est la République métissée qui doit être notre nouveau drapeau. Disponible en ligne [6]. Consulté le 20 février 2007</ref>(2005). Selon lui, c’est la République métissée qui doit être le nouveau drapeau et rassembler l’ensemble de la population française. Une République qui peut faire de ce pays, non pas celui qui est montré du doigt parce qu’il y aurait des violences, mais celui qui, fidèle à la tradition historique, rouvre une nouvelle page de son histoire qui permette de rassembler les peuples, d’ouvrir un espoir dans le monde qui soit une autre voie que celle du choc des civilisations, du cahier des charges des religions, du choc des différences, mais plutôt celle du rassemblement des espérances. Il pense en effet que la République est un concept qui ne peut rester figé et qu'elle doit tendre vers un idéal qui allie la tradition de ce qui a de plus beau dans l’histoire française, l’histoire républicaine, mais qui se tourne aussi vers l’avenir, qui assume la place de la France dans le monde, qui assume les nouvelles générations de Français, qui assume la diversité non pas comme un handicap mais comme une richesse.

Dans son rapport sur les toxicomanies, Cannabis : contrôler l’usage pour protéger les citoyens<ref>Le Monde du 16/06/2006. Malek Boutih imagine une Modèle:Citation. Article d'Isabelle Mandraud. Disponible en ligne [7]. Consulté le 20 février 2007</ref> (2006), Malek Boutih prône la reprise du marché par la puissance publique afin de lutter contre la mafia, le cannabis étant selon lui Modèle:Citation. Cette idée a été reprise par le projet du Parti socialiste pour 2007 sous la forme de « régulation publique ».

Proche de Julien Dray, il soutient dès 2006 la candidature de Ségolène Royal à l'investiture PS pour l'élection présidentielle française de 2007. Le nouveau président de la République française, Nicolas Sarkozy, le sollicite afin qu'il entre dans son gouvernement, ce qu'il refuse<ref>Sarkozy peaufine son ouverture, Libération, Modèle:Date</ref> en affirmant qu'il n'est pas question pour lui de « prendre des responsabilités dans ce gouvernement », tout en soulignant « le respect réciproque » qui caractérise sa relation à Nicolas Sarkozy.

Non reconduit au secrétariat national du PS en Modèle:Date, il est sommé le Modèle:Date par Pouria Amirshahi de clarifier son attitude après ses critiques contre le plan anti-crise du PS et ses nombreux éloges à Nicolas Sarkozy : « Que Malek Boutih choisisse son camp »<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Législatives de juin 2007 en Charente

Malek Boutih est investi dans la quatrième circonscription de la Charente pour les législatives de 2007 le Modèle:Date lors de la convention nationale du Parti socialiste.

La quasi-totalité des élus socialistes du département font savoir publiquement leur hostilité à cette candidature et leur volonté de la contrer dans la mesure où il s'agit d'un parachutage<ref>Boutih, un parachuté vilipendé en Charente, Libération, Modèle:Date</ref>. Le premier secrétaire fédéral a en effet organisé dans la circonscription un vote consultatif entre Martine Pinville et Jeanne Filloux, avant que Malek Boutih ne soit investi. Désignée par les militants, Martine Pinville choisit de maintenir sa candidature sans le soutien officiel du PS, dont elle est exclue lors du bureau national du Modèle:Date, tout comme son suppléant, le député PS sortant Jean-Claude Beauchaud.

Il est éliminé dès le premier tour des législatives du 10 juin 2007 : il arrive troisième avec 15,65 % des suffrages (9,54 % des inscrits, alors qu'il faut obtenir 12,5 % des inscrits pour pouvoir se maintenir au second tour), derrière le maire UMP d'Angoulême Philippe Mottet (35,58 % des suffrages exprimés) et la socialiste dissidente Martine Pinville (21,04 %, soit 13 % des inscrits). Boutih accuse nommément le premier secrétaire François Hollande de l'avoir « envoyé au casse-pipe »<ref>Malek Boutih (PS): «Hollande m'a envoyé au casse-pipe», Libération, 11 juin 2007.</ref>. Au second tour, le Parti socialiste soutient finalement Martine Pinville qui est élue avec 57,03 % des suffrages.

Il estime avoir été battu par son propre parti<ref name="minorites-17793" /> et critique sévèrement les dirigeants du PS « qui forment un cénacle qui n'aime pas la société telle qu'elle est, qui ne s'y projette pas et qui garde la mélancolie des années 1970. Chez nous, c'est Good Bye Lénine ! ». Il leur reproche d'avoir survolé le débat sur la diversité et ne pas l'avoir abordé en profondeur, comme d'autres sujets qui ont trait aux préoccupations réelles des Français : la violence, le travail, le droit à l'émancipation sociale, l'identité.

Législatives de juin 2012 dans l'Essonne

Malek Boutih a été investi dans la Modèle:10e de l'Essonne à la suite du vote des militants. Il a commencé sa campagne en utilisant l'image et les paroles de différents candidats de la gauche à l'élection présidentielle appelant à voter François Hollande contre Nicolas Sarkozy<ref>Modèle:Article</ref>. Jean-Luc Mélenchon a réagi car il soutenait François Delapierre, candidat du Front de gauche dans la même circonscription<ref>Communiqué, blog de Jean-Luc Mélenchon, Modèle:Date.</ref>. Il arrive en tête lors du premier tour le Modèle:Date- avec 34,56 % des voix, puis est élu le Modèle:Date-, totalisant 56,84 % des voix, face à la candidate du Parti radical Marianne Duranton (43,16 %)<ref name="essonneinfo">Essonne Info "l'Essonne vire à gauche", consulté le 18/06/2012</ref>,<ref>Fiche de Malek Boutih sur le site officiel de l'Assemblée nationale. Consulté le 24/06/2012.</ref>.

Mission sur le djihadisme en France

En Modèle:Date- le Premier ministre Manuel Valls nomme Malek Boutih parlementaire en mission, chargé d’une réflexion sur les phénomènes de « basculement de nouvelles générations dans le terrorisme en lien avec les filières djihadistes »<ref>Lettre de mission du 26 février 2015, citée dans Rapport Génération radicale</ref>, analyse et prévention. Ce rapport est remis en Modèle:Date-. Il est intitulé « Génération radicale »<ref>Disponible en ligne « Génération radicale », youscribe.com</ref>,<ref>Djihadisme : le cri d'alarme de Malek Boutih, lefigaro.fr, 2 juillet 2015</ref>. L'une de ses conclusions majeures est :

« Nous n’avons plus le droit de douter, de pinailler, de calculer. L’heure est à l’action déterminée pour imposer le projet républicain... L’action publique en réponse au radicalisme doit s’inscrire dans une logique de contre-attaque, en rendant à la République toute sa force et tout son attrait. »

Bien accueilli par des élus de l'opposition, plus discrètement par la majorité socialiste, ce rapport est critiqué notamment pour le choix de ses sources, comme Frigide Barjot<ref name="Libération"/>, et pour la place accordée à Pierre Bellanger, directeur de Skyrock et patron de Malek Boutih, celui-ci étant directeur des relations institutionnelles de la radio<ref>Ce qui dérange dans le rapport du député Malek Boutih sur le jihadisme, Francetvinfo, 7 juillet 2015.</ref>. Pour Libération, le rapport Modèle:Citation et le quotidien sourit de certaines propositions dont celle de créer des Modèle:Citation pour éviter le refoulement à l'entrée<ref name="Libération">Modèle:Lien web</ref>.

Élection présidentielle de 2017

Lors d'une interview sur Europe 1, le 30 mars 2017, il annonce qu'il votera en faveur d'Emmanuel Macron, dès le premier tour de l'élection présidentielle de 2017.

Primaire citoyenne et législatives de 2017

Dans l'entre-deux tours de la primaire, Malek Boutih attaque très violemment Benoît Hamon en affirmant qu'il serait Modèle:Citation et le qualifie de Modèle:Citation. Ces propos divisent le camp des soutiens de Manuel Valls<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date-, il annonce sur Europe 1 qu'il soutient le candidat En marche ! Emmanuel Macron Modèle:Citation de l'élection présidentielle<ref>« Malek Boutih annonce qu'il votera Emmanuel Macron », huffingtonpost.fr, 30 mars 2017.</ref>.

En vue des élections législatives de 2017, il sollicite l'investiture de La République en marche !<ref>« Législatives : le député PS Malek Boutih sollicite l’investiture d’En marche ! », lemonde.fr, 9 mai 2017.</ref>. L'investiture lui étant refusée, il concourt à l'élection sans étiquette<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est éliminé dès le premier tour avec 12,39 % des voix<ref>Modèle:Article</ref>.

Autres responsabilités et distinction

Malek Boutih exerce également la fonction d'administrateur au sein du collège des personnalités qualifiées du Paris Saint-Germain<ref>[8] Biographie de la Documentation de Radio France</ref>.

Il est le directeur des relations institutionnelles de Skyrock<ref>Modèle:Lien brisé</ref>.

Il a reçu les insignes de chevalier de l’ordre national du Mérite en 2001. En 2003, il a reçu le prix du Trombinoscope « révélation politique de l'année » décerné au Sénat<ref>INFOS Hebdo - Modèle:N° Modèle:Date</ref>.

Il ira soutenir en personne l'Initiative de Genève<ref>Modèle:Lien brisé, La Tribune de Genève, Modèle:Date.</ref>, plan de paix alternatif prévoyant la création d'un État palestinien aux côtés d'Israël.

En 2016, il reçoit le Prix de la laïcité<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date-, il est embauché à mi-temps par le PSG en tant que « référent éthique »<ref>« L'ancien député socialiste Malek Boutih embauché comme référent éthique du PSG », francetvinfo.fr, 5 février 2019.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Publications

Notes et références

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Annexes

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Liens externes

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