Telgruc-sur-Mer

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Modèle:Infobox Commune de France

Telgruc-sur-Mer {{#ifeq:1|0|[tɛlgʁyk syʁ mɛʁ]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} Modèle:En breton est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. Modèle:Sommaire

Géographie

Localisation

Modèle:Images

Telgruc est un bourg balnéaire breton située au sud-est de la presqu'île de Crozon et au nord de la baie de Douarnenez.

Il se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau à l'ouest de Châteaulin et à Modèle:Unité au nord-ouest de Quimper. Brest, au nord, en est séparé par la presqu'île de Crozon et la Rade de Brest.

Communes limitrophes

Modèle:Carte communes limitrophes

Géologie et relief

Le territoire communal présente un relief très vallonné, avec des pentes fortes : les hauteurs de Ménez Caon culminent à 132 mètres d'altitude à faible distance de la mer ; le bourg est vers 90 mètres d'altitude à l'écart du littoral sur une ligne de hauteurs empruntée par le tracé de la RD 887 (venant de Châteaulin), séparée par la vallée encaissée de l'Aber (un petit fleuve côtier qui coule d'est et ouest vers une trentaine de mètres côté amont à son entrée sur le territoire communal et à une dizaine de mètres seulement côté aval à sa sortie de la commune, enjambé par le double pont du Launay<ref>Modèle:Lien web.</ref>) d'une autre ligne de hauteurs située à la limite nord de la commune dont le tracé suit un temps la RD 791 (venant du pont de Térénez), ces deux routes citées se rejoignant plus à l'ouest à Tal-ar-Groas en direction de Crozon. Le bourg de Telgruc s'est développé un peu à l'écart, au sud de la route principale, la RD 887.

Deux des vingt-sept sites de la Réserve naturelle régionale des sites d'intérêt géologique de la presqu'île de Crozon sont situés à Telgruc-sur-Mer : la discordance du Paléozoïque sur le Briovérien (infra-arénigienne) à Beg ar Gwin et la coulée à pillow-lavas dans le Briovérien, coussins aplatis par la déformation synschisteuse également responsable de la verticalisation de la coulée sur le flanc d'un pli à Trez Bihan. Modèle:Article détaillé

Entre Pen ar Vir et l'île de l'Aber (en Crozon), le littoral montre une succession remarquable d'affleurements : les phyllades de Douarnenez datent du Briovérien ; la pointe nord de Pen ar Vir est constituée de coulées volcaniques sous-marines, notamment des pillow lavas, redressées verticalement par les plissements survenus depuis leur formation ; dominant la plage de Trez Bihan, une alternance de schistes et de grès datant du Briovérien (ces anciens dépôts de vase et de sable, initialement accumulés en couches horizontales sur un fond marin, ont été redressés à la verticale lors de la formation de la chaîne varisque il y a environ 320 millions d'années) ; en continuant vers l'ouest se succèdent des schistes et poudingues du Trémadocien, puis, sur le territoire de la commune de Crozon, du grès armoricain, épais de 500 à 600 mètres, formant des falaises imposantes jusqu'à la Pointe du Guern ; plus à l'ouest encore, le long de la plage de Kerglintin (dite aussi plage du Poul), affleurent des dolérites issues d'un sill ; la pointe entre les plages de Kerglintin et de Raguenez est en grès de la « formation de Kermeur » ; l'est de la plage de Raguenez est formée de schistes noirs, toute sa partie ouest étant par contre constituée d'un sill de dolérite alternant avec des tufs (cinérites et lapillis) et épais de 150 mètres ; la majeure partie de l'île de l'Aber est formée de grès et schistes de la « formation de Kermeur » ; l'île de Rozan est constituée de tufs et de calcaires<ref name=calvez>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Pendant l'Entre-deux-guerres, la « Société Normande des Mines » fit une demande de concession et d'exploitation de minerai de fer sur une superficie de Modèle:Nobr hectares sur le territoire des communes de Lanvéoc, Crozon, Telgruc, Argol et Landévennec, mais cette demande fut rejetée par un décret daté du Modèle:Date-<ref> Société industrielle (Rouen), "Bulletin de la Société industrielle de Rouen", 1931, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k122367v/f401.image.r=Argol?rk=9248972;4 et "Annales des mines. Partie administrative : ou Recueil de lois, décrets, arrêtés et autres actes concernant les mines et usines", 1932, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9616257w/f591.image.r=Argol?rk=10922800;4</ref>.

L'importante carrière de Ménez Luz, située juste au sud-est du bourg, exploite un gisement de grès armoricain ; elle est gérée par la société Lagadec, de Plouédern<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,6 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0,6 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 16,4 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lanvéoc », sur la commune de Lanvéoc, mise en service en 1948<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Paysages

Le littoral est très contrasté, présentant dans sa partie sud-est des falaises d'une trentaine de mètres d'altitude (entre la grève de Porslous et la pointe du Bellec), puis dans sa partie centrale la longue plage de Trez Bellec (prolongée au-delà de la pointe de Pen ar Vir par la petite plage, assez difficile d'accès, de Trez Bihan), et enfin, dans sa partie ouest, à partir de la pointe de Pen ar Vir, des falaises très élevées de 70 à 75 mètres de hauteur, au niveau de la pinède de Trez Bihan, formées principalement de grès armoricain, une roche très dure dont les couches sont redressées presque à la verticale en raison du plissement<ref>René Musset, Le relief de la Bretagne occidentale, revue "Annales de Géographie", janvier 1928, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k104198q/f220.image.r=Telgruc</ref>.

Vues du littoral de Telgruc-sur-Mer

Le GR 34 longe le littoral de Telgruc-sur-Mer.

Urbanisme

Typologie

Telgruc-sur-Mer est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Crozon, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

La commune, bordée par la mer d'Iroise, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (48 %), terres arables (33,5 %), prairies (6,7 %), zones urbanisées (6,5 %), forêts (3,3 %), mines, décharges et chantiers (0,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,5 %), zones humides côtières (0,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine

La commune présente un habitat dispersé en de nombreux hameaux et fermes isolées. Le littoral était traditionnellement inhabité car inhospitalier et ne présentant aucun site portuaire possible. Ces dernières décennies, un habitat formé en partie de résidences secondaires s'est toutefois développé sur les pentes menant du bourg à la mer, principalement au nord de la plage de Trez Bellec, et un important camping s'est installé en arrière de la partie sud-est de cette même plage<ref>Modèle:Lien web.</ref>. D'autres quartiers résidentiels et touristiques se sont développés, bénéficiant d'une vue sur mer en raison des pentes, principalement entre le bourg et le hameau de Luzéoc.

Habitat et logement

En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 1 586, alors qu'il était de 1 447 en 2013 et de 1 343 en 2008<ref name="LogT2" group="I"/>.

Parmi ces logements, 61,6 % étaient des résidences principales, 31,1 % des résidences secondaires et 7,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 94,7 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 3,4 % des appartements<ref name="LogT2" group="I">Modèle:Lienweb.</ref>.

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Telgruc-sur-Mer en 2018 en comparaison avec celle du Finistère et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (31,1 %) supérieure à celle du département (13,7 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 78,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (79,7 % en 2013), contre 68,9 % pour le Finistère et 57,5 % pour la France entière<ref name="LogT7" group="I">Modèle:Lienweb.</ref>.

Le logement à Telgruc-sur-Mer en 2018.
Typologie Telgruc-sur-Mer<ref name="LogT2" group="I"/> Finistère<ref name="LogDep" group="I">Modèle:Lienweb.</ref> France entière<ref name="LogFr" group="I">Modèle:Lienweb.</ref>
Résidences principales (en %) 61,6 78,8 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 31,1 13,7 9,7
Logements vacants (en %) 7,3 7,5 8,2

Toponymie

Attesté sous les formes Telchruc au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Thelgruc en 1236 puis Telgruc en 1368.

L'origine de ce nom vient du breton : Tal le “front”, Cruc la “butte” ou la “colline”.

Bernard Tanguy donne pour Krug, et Krugell, la valeur “éminence”, à savoir “hauteur de terre”, et fournit à l'appui le nom de Telgruc, en breton : Terrug (Telchruc, Modèle:S mini- ; Thelgruc, Modèle:S mini- ; Tergruc, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).

Nennius parle d'ailleurs du « sommet occidental qui est Cruc Ochidient » où il faut reconnaître le Ménez-Hom.

Histoire

Préhistoire

Fichier:Dolmen de Pen-ar-Run.JPG
Le dolmen de Pen ar Run.

Le menhir de la « Pierre du diable » (« Maen-an-diaoul »), le menhir de Landarva et le dolmen de Pen ar Run sont les seuls mégalithes encore visibles sur le territoire de la commune : deux allées couvertes à Bévern, les dolmens de Kerguiridic et de Men Lié, ainsi que les mégalithes de la fontaine de Saint-Divy mentionnés fin Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle/début Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle sont désormais détruits<ref>Modèle:Ouvrage</ref>

Antiquité

Une voie romaine, allant de Douarnenez à Camaret, passait par Plonévez-Porzay et rejoignait celle venant d'Aquilonia, en passant par la plage de Pentrez et en traversant la partie orientale du territoire actuel de la commune de Telgruc-sur-Mer<ref>René Kerviler, "Armorique et Bretagne : recueil d'études sur l'archéologie, l'histoire et la biographie bretonnes, publiées de 1873 à 1892", 1893, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57842440/f294.image.r=Telgruc?rk=2381986;0</ref>.

Des cuves à salaison (pour la production de garum), découvertes en 1957, ont été fouillées en 1970 le long de la plage de Trez Bellec au lieu-dit Le Caon. Des restes d'une villa gallo-romaine ont été trouvés à Luzéoc. La tradition localise même à Luzéoc l'emplacement initial du bourg, déplacé par la suite à son endroit actuel<ref>https://meroural.wixsite.com/telgruc-patrimoine</ref>.

Moyen Âge

Selon Arthur de la Borderie, citant le cartulaire de Landévennec, c'est le roi Gradlon qui, vers le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, aurait donné à saint Guénolé les plous de Telgruc et d'Argol avec la trève de Carvan (aujourd'hui Trégarvan) dépendant de cette dernière<ref>Arthur de la Borderie, La Cornouaille au temps du roi Grallon, "Revue de Bretagne et de Vendée", janvier 1862, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1102548/f90.image.r=Argol</ref>.

En fait le fief abbatial de Landévennec, qui comprenait le territoire de Landévennec, Argol, Trégarvan et une partie de Telgruc, remontait non au roi Gradlon, comme les moines du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle l'écrivirent dans leurs chartes apocryphes, mais au fondateur de l'abbaye, saint Guénolé, qui l'avait formé dès les premiers temps de l'émigration bretonne ({{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:s| s }} }}-Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècles) en s'en appropriant le sol par le défrichement et la culture<ref>Arthur Le Moyne de La Borderie, "Histoire de Bretagne", tome 3, 1898-1914, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9379008/f97.image.r=Tr%C3%A9garvan?rk=1673828;0</ref>.

« Le manoir de Ker-Edan appartenoit, en 1400, à Jean de Keredan<ref name="a">Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, volume 4, Nantes, 1778</ref> ».

Le château de Rosmadec fut le berceau de la famille de Rosmadec (qui, selon Jean-Baptiste Ogée, descendrait des comtes de Cornouaille<ref name="ogee">Jean-Baptiste Ogée, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 1, 1778, consultable https://archive.org/details/dictionnairehist01og</ref>) dont plusieurs membres ont laissé une trace dans l'histoire, notamment Riwalen [Rivalon] 1er de Rosmadec, né vers 1175, décédé vers 1234, qui fut seigneur de Rosmadec et vicomte du Faou, qui aida les moines à rebâtir l'abbaye de Landévennec en 1191 ; son fils Hervé de Rosmadec, né vers 1212 à Telgruc, accompagna Pierre Ier de Bretagne en Terre Sainte en 1238 ; Yves Éon de Rosmadec, petit-fils du précédent, né vers 1260 à Telgruc, présent dans l'ost rassemblée en 1294 à Ploërmel par le duc Jean II de Bretagne ; Guillaume de Rosmadec, petit-fils du précédent, né vers 1325, époux en premières noces de Marguerite du Chastel (fille de Tanguy Ier du Chastel) et en secondes noces de Marie de Cornouaille ; Bertrand de Rosmadec, fils de Guillaume de Rosmadec et de Marguerite du Chastel, fut évêque de Cornouaille entre 1416 et 1445, décédé le Modèle:Date ; ce château était déjà en ruine en 1644 (« En la paroisse de Telgruc, les ruines de l'ancien château font remarquer qu'il était composé de cinq tours, jointes par des corps de logis entourés de fossés larges et profonds et environnés de bois de haute futaie » écrit Marc de Vulson de La Colombière) ; de nos jours, il n'en subsiste aucune trace<ref>http://www.telgruc-sur-mer.bzh/fr/mes-decouvertes/34-d-hier/51-histoire</ref>.

Une autre branche de cette famille devint seigneur de Tyvarlen en Pont-Croix par le mariage de Jean de Rosmadec, fils de Guillaume de Rosmadec et de Marie de Cornouaille, en 1391 avec Alice de Tyvarlen et l'un de leurs descendants, Sébastien Ier de Rosmadec, obtint par la suite en 1608 la création du marquisat de Pont-Croix. Modèle:Article détaillé

Époque moderne

Le prédicateur Julien Maunoir prêcha une mission à Telgruc en 1674<ref>Edm.-M. P. Du V., "Le R. P. Julien Maunoir, de la Compagnie de Jésus, apôtre de la Bretagne au XVIIe siècle", 1869, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63707557/f189.image.r=Telgruc?rk=1738206;0</ref>.

Horeleou, d'Argol, et Maurice Steffan, de Telgruc, furent les deux seuls habitants de la presqu'île de Crozon exceptés, en raison de la gravité de leurs agissements, de l'amnistie du Modèle:Date- qui scella la fin de la Révolte des Bonnets rouges de 1675.

En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Telgruc de fournir 19 hommes et de payer 124 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »<ref>"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f7.image.r=Plovan?rk=21459;2</ref>.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Telgruc vers 1778 : Modèle:Citation bloc

Révolution française et Empire

La paroisse de Telgruc, qui comprenait alors 150 feux, élit deux délégués, Lemonze et Yves Labasque, pour la représenter à l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée de Quimper au printemps 1789<ref>"Archives parlementaires de 1787 à 1860 ; 2-7. États généraux ; Cahiers des sénéchaussées et bailliages", série 1, tome 5, 1879, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k49520z/f514.image.r=Plovan?rk=4206029;2</ref>. Le cahier de doléances de Telgruc fut rédigé le Modèle:Date-<ref>http://www.infobretagne.com/telgruc-sur-mer-cahier-doleances.htm</ref>. On y lit notamment : « La corvée féodale nous accable, on nous fait charroyer des pierres et du bois et pour les réparations des moulins, et à la fin de l'année on nous fait payer la corvée en argent ». Les Telgrucois se plaignent aussi des taxes auxquelles ils sont soumis par les différents agents des seigneurs, les notaires, etc.. Le cahier de doléances de Telgruc est signé par seulement sept des douze délibérant du Corps politique de la paroisse, les autres étant analphabètes<ref name=calvez/>.

Un projet de décret du Modèle:Date- de l'Assemblée législative fixe les limites de la commune de Telgruc qui comprendra, outre le territoire de l'ancienne paroisse, « les villages de Kerballion, Kerfauniou, Pouhallec bran, Pouhalec Bihan, Kerglinlin, les Quissence, Pivenlec, Raguenès, Leclozen, Peraonu, Kerrun, Porsalut, Kermengny, Kerbartun, Penanvern, Kerraporet, Kerdreux, Kerbirion, Runavel, Arbichoux, Le Quenquis, Trégaradou, Kerridien, Hirgars, le moulin de Pont Men, le moulin de Kerrun, et la chapelle Notre-Dame-de-Porsalut, conservée comme oratoire, le tout distrait de la paroisse de Crozon »<ref>"Archives parlementaires de 1787 à 1860 ; 34-51. Assemblée nationale législative", série 1, tome 46, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k49561j/f590.image.r=Tr%C3%A9garvan</ref>.

Le maire de Telgruc acheta le presbytère, devenu bien national ; il en fit son habitation et son étude de notaire, et le bureau de tabac tenu par son épouse. Il refusa de la quitter après le Concordat. Ses descendants n'en partirent qu'en 1913 parce que l'évêque de Quimper avait jeté l'interdit sur la paroisse<ref>Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, Modèle:ISBN.</ref>.

Époque contemporaine

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

En 1804, Pierre-Hyacinthe Corgat, prêtre desservant de la paroisse de Telgruc écrit à son évêque à propos de ses paroissiens : « Vous ne sauriez imaginer combien ce peuple est grossier, ignorant, in soucieux à tous égards. La foi y est comme éteinte, et presque point de mœurs<ref name=calvez/>.

Telgruc fut privé de desservant entre 1810 et 1826, la paroisse étant sans presbytère (l'ancien ayant été acheté comme bien national par le notaire Hervé Savina, aussi maire de la commune) ; l'abbé Le Rest, nommé en 1826 parle de Telgruc comme d'une « terre de mission ».

Une épidémie de dysenterie sévit en 1826 à Saint-Nic, Telgruc et Argol. « La maladie a sévi surtout aux lieux les plus humides, et dans ceux qui étaient infectés par le voisinage du fumier et de débris végétaux en putréfaction. La maladie s'est développée à une époque où des pluies continuelles venaient de succéder à une température très chaude. Elle consistait en une dysenterie qui attaquait surtout les vieillards et les enfants ; elle se compliqua souvent chez ces derniers d'une rougeole de mauvaise nature. Elle fut grave, car dans un village sur une population de 120 individus, 23 périrent en un mois et en général ma mortalité fut, dans les deux derniers mois de la maladie, double de ce qu'elle avait été dans toute l'année qui avait précédé »<ref>Société de chimie médicale (France), Journal de chimie médicale, de pharmacie et de toxicologie, 1827, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97401518/f308.image.r=Argol?rk=9699618;4</ref>.

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Telgruc en 1845 : Modèle:Citation bloc En 1861 et 1868, le conseil général du Finistère demande l'établissement d'un bureau de poste à Telgruc, demande encore renouvelée en 1872<ref>"Rapports et délibérations / Conseil général du Finistère", 1861, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5562885b/f256.image.r=Telgruc?rk=171674;4 ; 1868, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5564642h/f505.image.r=Telgruc?rk=85837;2 et 1872, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55619913/f70.image.r=Telgruc?rk=193134;0</ref>. En 1869, et à nouveau en 1874, le Conseil général du Finistère refuse la création, demandée par le Conseil municipal, de deux nouvelles foires annuelles à Telgruc, qui se seraient ajoutées aux deux foires qui existaient déjà<ref>"Rapports et délibérations / Conseil général du Finistère", 1869, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5564642h/f231.image.r=Telgruc?rk=85837;2 et 1874, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55647045/f612.image.r=Telgruc?rk=64378;0</ref>. En 1878, le Conseil général vote une subvention pour permettre l'agrandissement de l'école des garçons de Telgruc, « devenue insuffisante »<ref>"Rapports et délibérations / Conseil général du Finistère", août 1878, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5562132s/f283.image.r=Telgruc?rk=300430;4</ref>.

Les orphelins de l'Assistance publique étaient au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et dans les premières décennies du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle nombreux à être élevés dans les communes de Telgruc, Argol, Saint-NicModèle:Etc.<ref>"Bulletin des congrégations", n° du 29 janvier 1899, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57579203/f7.image.r=Telgruc?rk=21459;2</ref>. « Les trois quarts des élèves [nourrissons et autres enfants] des hospices de Brest habitent cette presqu'île battue par les vents et plongée dans les brouillards » écrit l'inspecteur des Enfants assistés, qui constate une effrayante mortalité parmi ceux-ci, dans un rapport au Conseil général du Finistère concernant l'année 1870 et le premier semestre de 1871. Si Telgruc et les communes voisines pratiquaient ainsi « la culture de l'enfant assisté »,c'est parce qu'on y vivait si pauvrement que le prix de pension payé par l'Assistance publique, bien que très bas, semblait malgré tout avantageux pour les nourrices<ref name=calvez/>.

À la fin de Modèle:Date-, la chaloupe de pêche Modèle:N°, du port de Douarnenez, chavira à cause d'une violente rafale en baie de Telgruc ; les sept naufragés, à bout de forces, furent recueillis par un autre bateau<ref>Journal Le Figaro, n° du 30 septembre 1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2823062/f3.image.r=Telgruc?rk=64378;0</ref>. Un éboulement survenu en novembre 1892 dans la carrière communale du bourg de Telgruc fit deux morts, deux ouvriers carriers<ref>Journal Le Radical du 11 novembre 1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k76107617/f3.image.r=Crozon?rk=579402;0</ref>.

Jules Hurcourt<ref>Jules Hurcourt, né le Modèle:Date à Brest</ref>, un marin qui vécut par la suite à Porslous en Telgruc, participa au siège du Pé-Tang à Pékin en 1900<ref>Léon Henry, Le siège du Pé-t'ang dans Pékin en 1900, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58046252/f428.image.r=Telgruc</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La Belle Époque
Fichier:Telgruc 1913.jpg
Ordonnance de l'évêque de Quimper et Léon concernant la paroisse de Telgruc en date du Modèle:Date- (journal La Croix du 2 avril 1913).

Des manœuvres militaires étaient à cette époque fréquemment organisées à Telgruc où existait un champ de tir, fréquenté notamment par le [[118e régiment d'infanterie|Modèle:118e régiment d'infanterie]] de Morlaix<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 21 mai 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6414402/f5.image.r=Telgruc?rk=2188852;0</ref>. La marine de Brest procédait aussi fréquemment à des manœuvres (par exemple en 1896 et 1900<ref>Journal La Presse, n° du 10 mai 1896, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k548072b/f3.image.r=Telgruc?rk=42918;4 et n° du 21 avril 1900, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5495034/f4.image.r=Telgruc?rk=21459;2</ref>) et à des exercices de débarquement, par exemple en Modèle:Date- « une compagnie de marins [débarqua] à l'endroit désigné sous le nom de Caon, en dessous de la batterie de Telgruc. Ce lieu n'était surveillé que par un simple douanier »<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 9 juillet 1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6422201/f5.image.r=Telgruc?rk=193134;0</ref>. La fréquence de ces manœuvres lassait quelque peu les habitants de Telgruc si l'on en croit Henri Bachelin qui écrit en 1927, mais en évoquant une manœuvre ayant eu lieu en 1899 : « Telgruc ne nous reçut avec aucune manifestation d'enthousiasme, le séjour annuel de la brigade sur son territoire étant un des battements du rythme de sa vie »<ref>Henri Bachelin, Les bateaux, journal Le Journal, n° du 10 mars 1927, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7629076b/f2.image.r=Telgruc?rk=21459;2</ref>.

En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par Mgr Dubillard, évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le recteur de Telgruc écrit : « Les enfants de la campagne ne commencent à fréquenter les écoles qu'à l'âge de 9 - 10 ans, et encore, ils manquent souvent aux classes, surtout en hiver »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le Modèle:Date, seul le capitaine du brick-goélette Euterpe, un bateau de Dunkerque se rendant à Nantes chargé de kaolin, naufragé dans la baie de Douarnenez, parvint à gagner la côte et fut recueilli dans un piteux état par des paysans de Telgruc ; le reste de l'équipage disparut en mer<ref>Journal Le Journal, n° du 16 février 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7625864n/f4.image.r=Telgruc?rk=193134;0 et journal L'Ouest-Éclair, n° du 16 février 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6413461/f4.image.r=Telgruc?rk=1115885;2</ref>.

Le Modèle:Date, Mgr Duparc, évêque de Quimper et de Léon, jette l'interdit sur la paroisse de Telgruc en raison de la non restitution du presbytère qui avait été vendu comme bien national pendant la Révolution française : Modèle:Citation bloc

Ce n'est que le Modèle:Date que le journal La Croix indique que Mgr Duparc a nommé un nouveau recteur, « le Conseil municipal de Telgruc ayant donné satisfaction à Mgr l'Évêque et souscrit aux conditions exigées par sa Grandeur pour le rétablissement du culte public (...) dans cette paroisse »<ref>Journal La Croix, n° du 22 octobre 1916, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2595400/f2.image.r=Telgruc?rk=171674;4</ref>.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Telgruc-sur-Mer porte les noms de 93 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux, 6 au moins sont morts en Belgique, deux au moins (François Bescond et Guillaume Kerinec) en Serbie dans le cadre de l'expédition de Salonique ; Jean Gourmelen, quartier-maître infirmier, est mort en Modèle:Date- à Alger, victime probablement de la grippe espagnole ; Louis Boussard est mort noyé accidentellement au Viet-Nam en 1915 ; deux au moins sont des marins morts en mer (Corentin Le Mével lors du naufrage du cuirassé Suffren ; Joseph Mével est inhumé à Baltimore) ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français<ref>http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=47304</ref>.

À la fin du mois d'Modèle:Date-, deux chaloupes de pêche, la Petite-Bretonne et la Saint-Joseph, se brisèrent lors d'une tempête à la pointe de Telgruc<ref>Journal Le Figaro, n° du 2 septembre 1917, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k291518r/f3.image.r=Telgruc?rk=42918;4</ref>

L'entre-deux-guerres

Le monument aux morts de Telgruc-sur-Mer fut inauguré le Modèle:Date<ref>http://www.notrepresquile.com/articles/pg/article.php?ID_hist=2486</ref>.

Telgruc fut desservie par une gare, ouverte en 1923, située au nord du bourg sur la ligne ferroviaire à voie métrique allant de Châteaulin à Camaret-sur-Mer. Cette ligne ferma en 1967<ref>https://www.presqu-ile-de-crozon.com/maisons/gare-de-telgruc-001.php</ref>.

En Modèle:Date-, la pinasse Allez en Paix, de Tréboul, partie à la dérive en raison d'une tempête sans homme à bord, se brisa sur des rochers de Telgruc<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 28 novembre 1929, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k658015v/f8.image.r=Telgruc?rk=3433493;2 et n° du 30 novembre 1929, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k658017m/f6.image.r=Telgruc?rk=3519330;4</ref>.

Le tourisme commence à se développer ; un camping existait déjà à Ménez Luz en 1935<ref>La Revue du Touring-club de France, avril 1935, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65067562/f42.image.r=Telgruc?rk=21459;2</ref>, propriété de Francis Ruellan<ref>Francis Ruellan (1894-1975), professeur de Géographie</ref> ; en 1936, une des quatre auberges de jeunesse existantes dans le Finistère se trouvait à Telgruc-sur-Mer<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 3 septembre 1936, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k631530s/f5.image.r=Telgruc?rk=1072966;4</ref> ; en 1938, un journaliste évoque Telgruc, « une de ces plages charmantes et méconnues de la Bretagne, un trou que quelques Parisiens ont quand même découvert pour s'y ébattre à l'aise »<ref>Y. Roger Le Gal, La Bretagne en vacances, Journal Le Journal, n° du 28 juillet 1938, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7632380c/f2.image.r=Telgruc?rk=42918;4</ref>. Telgruc possédait alors un hôtel réputé, ouvert en 1927 et agrandi en 1933, l'« Hôtel du roi d'Ys », propriété de Maurice Charbonnier, situé en bordure de la plage de Trez Bellec en son milieu, qui fut détruit par les Allemands en 1942<ref>https://www.presqu-ile-de-crozon.com/telgruc-sur-mer/hotel-roi-d-ys-001.php</ref>.

48 réfugiés républicains espagnols furent hébergés à l'auberge de jeunesse de Telgruc à partir de 1939<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La Seconde Guerre mondiale

En raison de l'approche des troupes alliées qui commencent à investir la presqu'île de Crozon, le lundi Modèle:Date, conformément aux accords humanitaires, les Allemands font évacuer la commune aux civils, mais de nombreux Telgruciens décidèrent de rester sur place<ref name="tel">http://www.telgruc-sur-mer.bzh/files/bulletins/2014/mairietelgruc-bulletin%20dition%20spciale%20-3%20septembre%202014.pdf</ref>.

Le Modèle:Date vers 17 h, des résistants firent leur entrée dans Telgruc, suivis peu de temps après par des soldats américains ; deux jours plus tard, de nombreux chars américains occupaient le bourg, la plage de Trez Bellec et les hauteurs de Ménez Caon.

Alors que la commune venait d'être libérée, Telgruc fut victime le Modèle:Date d'un bombardement effectué par erreur par l'aviation alliée, les aviateurs croyant le bourg encore occupé par les Allemands ; des Mosquitos (forteresses volantes américaines) bombardèrent à deux reprises Telgruc où, en dehors de la population civile, il n'y avait que des soldats américains et des combattants FFI. Le bourg fut complètement rasé, n'étant plus qu'un pan de ruines d'où n'émergeaient que le clocher et quelques pans de mur<ref name="tel" />. Ce bombardement fit 108 morts : 60 soldats américains, 28 résistants FFI (parmi eux, par exemple, Marie Rose Le Bloch<ref>Marie Rose Le Bloch, née en 1920 à Quimper, membre du réseau Johnny, puis du réseau Turma-Vengeance, voir Dan ar Braz, Marie Rose Le Bloch, journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 1er avril 2020.</ref>, infirmière, résistante tuée avec ses camarades dans une ambulance des postes de secours avancés du bataillon FFI de Quimper) et 33 habitants de Telgruc, et des dizaines de blessés ; il détruisit aussi l'église paroissiale qui datait du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>http://merour.albert.free.fr/index_patrimoine_bombardement.htm</ref>. Parmi les résistants victimes du bombardement, Yves Benoît<ref>Yves Benoit, né le Modèle:Date à Landudal (Finistère)</ref>, qui participait aux combats dans la presqu'île de Crozon<ref>http://www.arkae.fr/index.php/tresors-darchives/239</ref>. Le colonel Éon<ref>http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=67421</ref>, chef de la mission Aloès, qui avait été parachuté dans la nuit du 4 au Modèle:Date- dans les Côtes-du-Nord, qui commandait les FFI, protesta vivement auprès du général Middleton<ref name=calvez/>.

Jacques Armengol, un vétéran du Modèle:17e US Cavalry Squadron qui fut sous les bombes et fit partie de la délégation américaine lors de la commémoration en 1994 du Modèle:50e du bombardement parle d'« un épisode douloureux et lamentable, d'autant plus que nous avions libéré votre petite ville sans un coup de feu » et poursuit : « À qui la faute ? Méprise ? Manque de transmission ? Informations erronées ? Les explications données après coup ne sont guère convaincantes ». Les raisons de cette tragédie demeurent inexpliquées<ref name="of">https://www.ouest-france.fr/bretagne/telgruc-sur-mer-29560/le-3-septembre-1944-le-bourg-aneanti-sous-les-bombes-2802057</ref>.

La population de la ville marocaine de Sidi Yahia du Gharb a aidé à reconstruire le bourg et, en remerciement, une stèle représentant l'église de Telgruc-sur-Mer et la mosquée de Sidi Yahia est érigée à l'angle du mur du cimetière sur la place du 19-Mars-1962<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date, la Croix de guerre fut attribuée à la commune de Telgruc-sur-Mer<ref name="of" />.

L'après Seconde Guerre mondiale

L'église paroissiale Saint-Magloire, restaurée, fut consacrée et rendue au culte le Modèle:Date<ref>http://www.wiki-brest.net/index.php/Eglise_Saint_Magloire_de_Telgruc-sur-Mer</ref>. Son clocher fut restauré en 1959.

Marie-Anne Moreau<ref>Marie-Anne Moreau, née le Modèle:Date à Lanjulitte en Telgruc, décédée en février 2016.</ref> fit construire dans la décennie 1950 un hôtel-restaurant-bar qui reprit le nom "Le Roi d'Ys"<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 1974, un projet de création d'une ZAC concernant des terrains situés en arrière de la partie nord de la plage de Trez Bellec suscita de fortes réactions de la part des opposants et provoquèrent l'abandon du projet de complexe touristique à cet endroit<ref>Sites et monuments : bulletin de la Société pour la protection des paysages et de l'esthétique générale de la France, avril 1975, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97811612/f26.image.r=Telgruc?rk=171674;4</ref>.

Politique et administration

Fichier:Mairie de Telgruc-sur-Mer, Finistère.JPG
La mairie de Telgruc-sur-Mer.

Rattachements administratifs et électoraux

Rattachements administratifs

La commune se trouve dans l'arrondissement de Châteaulin du département du Finistère.

Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Crozon<ref name="Cassini"/>. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux

Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 d'un nouveau canton de Crozon porté de 7 à 18communes. Modèle:Article détaillé Pour l'élection des députés, elle fait partie de la sixième circonscription du Finistère. Modèle:Article détaillé

Intercommunalité

Telgruc-sur-Mer était membre de la communauté de communes de la presqu'île de Crozon, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1994 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de Modèle:Unité, cette intercommunalité a fusionné avec sa voisine pour former, le Modèle:Date-, la communauté de communes Presqu'île de Crozon-Aulne maritime, dont est désormais membre la commune.

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu

Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu

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Démographie

Modèle:Article connexe Modèle:Population de France/section

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Fichier:049 Telgruc Eglise Saint-Magloire.jpg
Pierre de l'ancienne église Saint-Magloire détruite en 1944 et portant la date de 1586.
  • Le moulin à vent restauré de Luzéoc dominant la plage de Traezh Beleg (Baie de Douarnenez)<ref>http://www.wiki-brest.net/index.php/Moulin_de_Luz%C3%A9oc_de_Telgruc-sur-Mer</ref>. Ce moulin est la réplique d'un ancien moulin, dénommé Penn-ar-Stank, construit vers 1834-1835 (7 moulins à vent existaent alors dans la commune). C'est un moulin-tour de 5,80 mètres de haut ; ses murs à la base ont 85 cm d'épaisseur. Il possède une coiffe conique pivotante, pour s'adapter à la direction du vent, de 2,5 mètres de haut posée sur un chemin de roulement construit en faux acacia (robinier). Ses ailes ont une envergure de 13 mètres et portent 56 barreaux en robinier. Zn ruine, il a été racheté en 1982 par la commune et restauré les années suivantes à l'initiative de l'assocation Eost.

Personnalités liées à la commune

Modèle:...

Héraldique

Modèle:Blason commune

Pour approfondir

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

Site de l'Insee

Modèle:Références

Autres sources

Modèle:Références

Modèle:Palette Modèle:Portail