Madame de Pompadour

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Révision datée du 3 juillet 2023 à 16:41 par >Jean-Christophe BENOIST (→‎Dernière année : pour ceux qui veulent en savoir plus)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Aristocrate

Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour et duchesse de Menars<ref group=note>L'acte de décès de Madame de Pompadour en date du 17 avril 1764 à Versailles, mentionne ses titres sans toutefois respecter l'ordre d'accession : Modèle:Citation.</ref>, dite Madame de Pompadour, est une maîtresse-en-titre du roi Modèle:Souverain2, née le Modèle:Date à Paris et morte le Modèle:Date au château de Versailles.

Introduite à la cour par relations, elle est remarquée par le roi Modèle:Souverain2 et devient sa maîtresse-en-titre pendant six ans, de 1745 à 1751.

Modèle:Louis XV lui fait construire le Petit Trianon ainsi que le château de Bellevue, comme résidence, et lui offre le domaine de Pompadour, ce qui lui permet de devenir marquise et d'acquérir la noblesse. Ses origines bourgeoises lui attirent des critiques de la part de l'aristocratie.

À partir des années 1750, la marquise n'est plus la maîtresse du roi, mais conserve un ascendant en tant que confidente et amie du souverain. En ce sens, elle encourage l'aménagement de la place Louis XV Modèle:Incise ou la création de la manufacture de porcelaine de Sèvres, proche de sa résidence de Bellevue. Modèle:Mme de Pompadour apprécie particulièrement l'architecture et les arts décoratifs. Elle acquiert d'ailleurs en 1753 l’hôtel d’Évreux à Paris, aujourd'hui nommé palais de l'Élysée. La marquise s'intéresse aussi à la littérature et encourage la publication des deux premiers tomes de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert.

De santé fragile, elle meurt d'une congestion pulmonaire, âgée seulement de Modèle:Nobr.

Biographie

Jeunesse

Fichier:Madame de pompadour.jpg
La marquise de Pompadour
par François Boucher.

La future marquise de Pompadour voit le jour à Paris le mardi 29 décembre 1721 : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le baptême est célébré en l'église Saint-Eustache. Jeanne-Antoinette doit ses prénoms à son parrain, Jean Pâris de Monmartel, et à la nièce de ce dernier, Antoinette Justine Pâris, sa marraine<ref group=note>L'acte de baptême original a été détruit dans l'incendie de l'hôtel de ville de Paris en Modèle:Date-, sous la Commune. Mais l'historien Auguste Jal (1795-1873) l'avait recopié à partir des registres de l'église Saint-Eustache : Modèle:Citation bloc</ref>. François Poisson, fils de tisserands de Provenchères près de Montigny-le-Roi, s'est marié trois ans plus tôt, le Modèle:Date- à Saint-Louis des Invalides, avec Madeleine de La Motte qui appartient à une famille plus élevée. De cette union naîtront deux autres enfants : Françoise Louise Poisson, rue Thévenot le Modèle:Date- et baptisée en l'église Saint-Sauveur<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, ainsi qu'Abel-François, le Modèle:Date- en la paroisse de Saint-Jean-en-Grève à Paris<ref>Les registres paroissiaux originaux de Paris sont détruits lors de la Commune en 1871, mais la date et lieu de naissance du marquis de Marigny figurent dans son acte de mariage, le 11 janvier 1767 à Menars avec Marie, Françoise Julie Constance Filleul. Celle-ci est née le 15 juillet 1751 en la paroisse de la Sainte-Trinité à Falaise, fille de Charles François Filleul et d'Irène du Buisson de Longpré, maîtresse de Louis XV. Source : registres paroissiaux de Menars-le-Château aux archives départementales de Loir-et-Cher.</ref>.

Son père, François Poisson, a débuté comme conducteur dans le service des vivres. Remarqué par les frères Pâris, des financiers liés à la famille de La Motte, il a rendu de grands services en Provence, au moment de la peste. Mais, chargé comme commissaire aux vivres du ravitaillement de Paris pendant la disette de 1725, il est accusé de trafics et ventes frauduleuses. François Poisson est contraint de quitter le pays, et s'exile en Allemagne. Le Modèle:Date, une commission du Conseil le déclare débiteur pour la somme de Modèle:Unité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le Modèle:Date- de la même année, une sentence du Châtelet de Paris décide la séparation de biens avec son épouse, mais leur maison rue Saint-Marc est saisie. Avant son départ, François Poisson confie sa fille Jeanne-Antoinette, qui a 5 ans, au couvent des Ursulines de Poissy en 1727. Ce couvent est connu pour l'éducation des jeunes filles issues notamment de la bourgeoisie. La santé de Jeanne-Antoinette est fragile. Mais elle souffre aussi moralement d'une double absence : celle de son père exilé, et celle de sa mère qui mène une vie pour le moins mouvementée. En Modèle:Date-, Madame Poisson reprend sa fille à Paris, rue Neuve des Bons-Enfants. Jeanne-Antoinette reçoit alors une éducation soignée et l'enseignement des arts d'agrément, tels que le dessin, la musique, la peinture, la gravure, la danse, les cours de chant donnés par Pierre de Jélyotte mais aussi de déclamation par Jean-Baptiste de La Noue. Dans ce cadre, elle découvre le salon littéraire de Madame de Tencin, une amie de sa mère, qui deviendra la marraine de sa fille, puis se lie d'amitié avec la jeune voisine de celle-ci, Marie-Thérèse de La Ferté-Imbault. C'est dans ce cercle que la jeune fille va apprendre l'art de la conversation et les valeurs de l'esprit<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Pendant l'éloignement de François Poisson, sa femme Madeleine de La Motte, Modèle:Citation, a entre autres amants le riche fermier général Charles François Paul Le Normant de Tournehem, célibataire et amateur d'art. L'infidélité notoire de Madeleine a fait naître l'hypothèse d'une liaison plus précoce avec Jean Pâris de Monmartel ou Le Normant, d'où la suspicion que Jeanne-Antoinette soit leur fille naturelle<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Une légende raconte qu'à neuf ans, elle est allée consulter avec sa mère une voyante qui se serait exclamée : Modèle:Citation. Toujours est-il que lorsque le testament de la future marquise a été ouvert, on découvre qu'une dame Lebon, voyante parisienne, s'est vu allouer une pension de Modèle:Unité par an<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Mariage

Fichier:François Boucher 019.jpg
Madame de Pompadour
par François Boucher, vers 1758.
(Édimbourg, National Gallery of Scotland).

Le Normant, après avoir veillé à l'éducation des deux enfants de sa maîtresse, Jeanne-Antoinette et Abel-François, dont il était le tuteur légal, fait épouser à la première dès qu'elle eut 19 ans, le Modèle:Date- à Saint-Eustache, son neveu et héritier Charles-Guillaume Le Normant d'Étiolles, âgé de vingt-quatre ans. Le contrat fut signé le 4 mars 1741 en la maison du 50 rue de Richelieu, actuel hôtel Washington, restaurée en 1738 par Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne pour le compte de sa mère <ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le couple a un fils, Charles Guillaume Louis, né le Modèle:Date-, baptisé à l'ancienne paroisse Saint-Paul mais qui meurt dans sa première année. Le Modèle:Date- naît une fille, appelée Alexandrine, du prénom de sa marraine Mme de Tencin. Elle fut baptisée à Saint-Eustache.

Le lieutenant des Chasses de Versailles considère Jeanne-Antoinette Le Normant d'Étiolles comme assez belle, Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

La beauté de Jeanne-Antoinette et son esprit la font connaître et elle devient l'hôtesse des salons cultivés et mondains de Paris. Mme de Tencin la présente à Madame Geoffrin et à sa fille, la marquise de La Ferté-Imbault<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Elle donne des représentations intimes dans le petit théâtre qu'elle a fait construire dans son château d'Étiolles, à côté de Sénart où le couple s'installe. Cette propriété se situe dans la forêt royale et le roi vient fréquemment chasser aux abords. Madame d'Étiolles a le droit statutairement d'assister à ces chasses en phaéton (calèche) et se fait accompagner par un des lieutenants de la vénerie royale qui l'informe précisément sur les passages du roi pour qu'elle puisse attirer son attention<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. C'est au cours de l'une d'elles, durant l'été 1743, que Louis XV l'a remarquée<ref>Alfred Leroy, Modèle:Latin, p. 42.</ref>.

Favorite royale

Fichier:Nicolas Cochin Masked Ball 1745.jpg
Le peintre Charles-Nicolas Cochin immortalise la rencontre entre le roi Louis XV, dissimulé sous un if, et Modèle:Mme d'Étiolles en Diane chasseresse, au cours du célèbre bal masqué, donné en l'honneur du mariage du dauphin,
Louis de France.

Proche du père de Jeanne-Antoinette, Joseph Pâris avait été exilé de 1726 à 1729 sous le gouvernement du cardinal de Fleury. La mort de celui-ci, en janvier 1743, donne l'occasion aux frères Pâris, au cardinal de Tencin, à sa sœur la madame de Tencin et au maréchal de Richelieu de rentrer en grâce. Ce cercle dispose d'une occasion pour se placer auprès de Louis XV. La jeune Jeanne-Antoinette, qui est très proche des Pâris, paraît susceptible de plaire au roi. Le stratagème mis en place fonctionne et porte ses fruits en 1745.

Le Modèle:Date- est célébré le mariage religieux du fils du roi, le dauphin Louis, avec l'infante Marie-Thérèse d'Espagne. Des fêtes sont organisées pendant huit jours pour cet événement. Le Modèle:Date- a lieu dans la Galerie des Glaces au château de Versailles, un bal masqué où est invitée Jeanne-Antoinette, sous l'apparence de Diane chasseresse. Le roi et ses plus proches courtisans sont costumés en ifs et la cour observe que l'un d'entre eux s'entretient longuement avec cette belle inconnue<ref name="Évelyne Lever">Modèle:Ouvrage.</ref>. Les conversations se cristallisent autour de ce couple et l'on pense reconnaître le souverain. La scène est immortalisée par le peintre Charles-Nicolas Cochin et Modèle:Citation<ref name="Évelyne Lever" />. Trois jours plus tard, le Modèle:Date-, au cours du bal offert à l'Hôtel de ville de Paris par le corps municipal, une nouvelle rencontre entre Madame d'Étiolles et Louis XV confirme l'intérêt que lui porte le roi<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Jeanne-Antoinette devient une visiteuse régulière et, le Modèle:Date-, Louis XV l'installe au château de Versailles dans un appartement situé juste au-dessus du sien, relié par un escalier secret<ref>Société des Amis de Versailles – Château de Versailles Appartement Madame de Pompadour.</ref>.

Le Modèle:Date-, le roi lui fait don du domaine de Pompadour, acquis le Modèle:Date- par la Couronne auprès du prince de Conti, le roi relevant le titre tombé en déshérence faute d'héritier mâle<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, la créant ainsi marquise, tandis que Jeanne-Antoinette obtient de son mari une séparation légale. En effet, le Châtelet de Paris prononce le Modèle:Date-, un arrêt de séparation de corps et de biens. La présentation officielle de la nouvelle favorite à Versailles, le Modèle:Date-, nécessite une princesse de sang. Pour cette cérémonie très protocolaire, la princesse de Conti accepte d'être la marraine de Jeanne-Antoinette, en échange de l'extinction de ses dettes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Elle a 23 ans. Pour l'initier aux « bonnes façons » de la Cour, on lui choisit deux maîtres de conduite, Charles-Antoine de Gontaut-Biron et l'abbé de Bernis<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Elle cherche progressivement à conquérir les différents cercles du roi, mais reste haïe par la famille royale, le dauphin la surnommant « maman putain<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ». Les milieux dévots d'une part et les milieux aristocratiques conservateurs d'autre part concentrent leurs attaques sur la nouvelle maîtresse du roi, certes pécheresse mais surtout parvenue puisque issue de la haute bourgeoisie et non de l'antique noblesse comme l'étaient les précédentes favorites du roi. La veille de Noël, le Modèle:Date-, meurt sa mère Louise Madeleine de la Motte à l'âge de quarante-six ans<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Fichier:Pompadour6.jpg
La Marquise de Pompadour par Maurice Quentin de La Tour (1748-1755)
(Paris, Musée du Louvre).

Le Modèle:Date-, Louis XV achète pour la somme de Modèle:Unité à Louis-Alexandre Verjus, marquis de Crécy, son château pour l'offrir à Madame de Pompadour. Elle charge l’architecte Jean Cailleteau dit « Lassurance » et le paysagiste Jean-Charles Garnier d'Isle d'embellir son domaine en remaniant le château et en redessinant tout le village. Elle commande au peintre François Boucher des trumeaux peints illustrant les arts et les sciences et fait apposer la façade en trompe-l'œil du moulin de la Bellassière, ayant une vraie vision paysagère d'ensemble. Toujours en 1746, Louis XV donne aussi à la marquise de Pompadour une parcelle d'environ six hectares dans le parc de Versailles, au lieu-dit "Les Quinconces". Elle y fait construire en 1749 toujours par son architecte Lassurance<ref>https://www.versailles.fr/fileadmin/user_upload/Versailles-fr/Culture/Etablissements_culturels/Mus%C3%A9e_Lambinet/Expositions/brochure-10-ans.pdf</ref> une demeure pleine de charme, avec un jardin français, un jardin fruitier, un jardin botanique et des volières, qu'elle appelle son Ermitage<ref>Madame de Pompadour est propriétaire de différents ermitages :
Modèle:Lien web
Modèle:Lien web
Modèle:Lien web.</ref>. Situé chemin de Versailles à Marly (au 10 de la rue de l'Ermitage, sous sa dénomination à partir de 1835), ce domaine fleuri contenait une fameuse vasque de marbre rose ayant appartenu à Louis XIV<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Son influence politique croît au point qu'elle favorise le mariage hautement diplomatique entre Marie-Josèphe de Saxe et le dauphin Louis, fils de Louis XV, célébré le Modèle:Date-. Son ascension sociale lui vaut d'être critiquée par des pamphlets injurieux, appelés « poissonnades ». Dans ce contexte, Madame de Pompadour obtient la disgrâce du ministre, le comte de Maurepas, accusé de rechercher avec si peu de zèle les auteurs de ces libelles, d'autant qu'elle le soupçonne de complicité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Sa famille subit également les quolibets, tel que le grand-père maternel de Jeanne-Antoinette, Jean de la Motte, entrepreneur des provisions, surnommé le « boucher des Invalides », employé par ses ennemis pour rappeler que c'est la première fois qu'un roi de France prend pour favorite une femme du peuple<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En Modèle:Date-, la marquise acquiert le château de La Celle, à quelques kilomètres de Versailles, pour la somme de Modèle:Unité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. La reine et le Dauphin, appuyés par les milieux dévots, pressent le roi de faire cesser cette relation adultérine notoire et finissent par le faire céder après de nombreuses années de résistance. Cependant, bien qu'elle cesse de partager l'intimité du roi, sa carrière connaît une nouvelle promotion : elle obtient en 1749 le privilège royal de loger dans l'appartement du duc et de la duchesse de Penthièvre au rez-de-chaussée du corps central du château de Versailles alors que Mesdames les filles du roi le convoitent<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. La même année 1749, elle choisit comme médecin personnel le docteur François Quesnay, futur chef des physiocrates, qui obtient le titre de médecin consultant du roi et un logement à la cour (un « entresol » situé au premier étage) proche du rez-de-chaussée qu’habite Modèle:Mme de Pompadour<ref>Gustave Schelle, Le Docteur Quesnay : chirurgien, médecin de Mme de Pompadour et de Louis XV, physiocrate, Paris, F. Alcan, 1907, p. 95-96.</ref>.

En 1750, cinq ans après leur première liaison, les relations entre le roi et sa favorite prennent un tour platonique, voire simplement amical. Devant le peu d'empressement du roi et malgré les stimulants, elle ne contente plus la sensualité du roi et elle craint d'être supplantée par une dame de la cour<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Elle comprend qu'elle peut conserver son emprise sur lui qu'en le laissant libre de trouver les joies charnelles qu'exige son tempérament. Ce rôle dont elle ne peut s'acquitter, Madame de Pompadour le délègue obscurément à des subordonnées pour détourner l'attention des ambitieuses femmes de la Cour. Il se trouve Modèle:Citation<ref name="Danielle Gallet">Modèle:Ouvrage.</ref>, comme le duc de Richelieu ou Dominique-Guillaume Lebel, premier valet de chambre du roi<ref name="Danielle Gallet"/>. Des jeunes femmes ou jeunes filles, sont donc présentées au souverain et logées dans la maison du Parc-aux-cerfs, l'actuel quartier Saint-Louis, à Versailles<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Les plus célèbres des maîtresses sont Charlotte Rosalie de Choiseul-Beaupré<ref group=note>Cette nièce de la comtesse d'Estrades, qui était la cousine et une des ennemies de la favorite, faillit obtenir le renvoi de la marquise. Son cousin, le comte de Choiseul, obtint d'elle les lettres que Modèle:Louis XV lui avait écrites, et les transmit à Madame de Pompadour, inaugurant ainsi sa relation avec la favorite.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, Anne Couppier de Romans dont le fils, Louis Aimé, est reconnu par le roi sans le légitimer, ce qui fait trembler la marquise, et Marie-Louise O'Murphy de Boisfailly, dite Morphyse, qui donne naissance à une fille, Agathe Louise<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Officiellement en début d'année 1752, la passion se transforme en amitié. Jeanne-Antoinette ne quitte pas la cour pour autant et reste dans l'entourage immédiat de la famille royale, alignant sa conduite sur celle qu'avait eue en son temps la marquise de Maintenon. Modèle:Mme excelle en effet à distraire Louis XV, lui fait découvrir les arts, organise des fêtes, des représentations théâtrales<ref>Elle crée sa propre troupe de théâtre composée d'amateurs aristocrates et fait construire en 1748 sur l'escalier des Ambassadeurs de Versailles le théâtre des Petits Cabinets, destiné à des représentations privées. Source : Modèle:Ouvrage.</ref>, entretient le goût du souverain pour les bâtiments et les jardins, multiplie ses résidences hors de Versailles<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ce qui explique qu'après avoir été pendant cinq ans sa maîtresse, elle reste la favorite en titre<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Forte de son pouvoir, elle obtient du roi de donner titres et faveurs à son frère, Abel-François Poisson, qui devient successivement marquis de Vandières, de Marigny et de Menars. Ce dernier est enfin nommé en 1751, directeur des Bâtiments du roi<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1753, elle achète l'hôtel d'Évreux (aujourd'hui, palais de l’Élysée) et marque le lieu par ses choix en matière de décoration et d'ameublement<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date-, la fille unique de la marquise, prénommée Alexandrine en hommage à Mme de Tencin, meurt. Née de son mariage, elle en avait obtenu la garde et l'élevait depuis telle une princesse royale. L’enfant d’environ Modèle:Nobr venait de contracter une péritonite aiguë au couvent des Dames de l'Assomption, rue Saint-Honoré à Paris, où elle recevait son éducation. Madame de Pompadour, retenue à Versailles, n'est pas présente auprès d’elle au moment de sa maladie foudroyante. Lorsque la nouvelle lui parvient, Modèle:Louis XV dépêche en urgence deux de ses médecins personnels au chevet de l'enfant, mais ils arrivent trop tard. La marquise, profondément affectée, ne s’est jamais vraiment remise de ce drame. Quelques jours plus tard, le Modèle:Date- meurt également son père, François Poisson<ref group=note>François Poisson revient à Paris en 1736, après versement d'une provision de Modèle:Unité. Un arrêt du conseil le décharge d'une partie de sa dette en 1739. Enfin, la sentence de 1727 est cassée et François Poisson est rétabli dans ses droits en 1741.</ref>.

Le samedi Modèle:Date-, le roi annonce la nomination de Madame de Pompadour, dame du palais de la Reine et la présentation a lieu le lendemain, après les vêpres<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

La consécration et le château de Saint-Ouen

Méconnu, rarement pris en compte, le château de Saint-Ouen<ref name=":0">Modèle:Article.</ref> incarne pourtant magistralement l'éclatante ascension sociale de Madame de Pompadour, à la fois par la qualité illustre de ses propriétaires et par son dispositif intérieur unique. Un objet fabuleux, aux armes de Pompadour, conservé au musée des Arts et Métiers en rappelle le souvenir<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Aussi étrange que cela puisse paraître, la marquise de Pompadour, après avoir vendu son château de Crécy, n'acheta cependant que l’usufruit du château de Saint-Ouen de 1759 à sa mort, en 1764<ref name=":0" />. Elle n'en fut donc ni locataire (comme ce fut le cas au château de Champs-sur-Marne) ni propriétaire à proprement parler.

Bâti entre 1664 et 1672 par Antoine Lepautre, ce château fut construit pour Joachim de Seiglière de Boifranc, avant de passer par mariage dans la prestigieuse famille des ducs de Tresmes et ducs de Gesvres pendant tout le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, puis d’être détruit en 1821 par Modèle:Souverain2.

Le château érigé au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle présentait un plan classique en U, et une longue façade, agrémentée de deux ailes prolongeant le corps central, côté jardin face à la Seine.

L’originalité de Saint-Ouen résidait en fait dans sa distribution intérieure ; le corps central comportait en effet une enfilade de trois salons à l’italienne, dont les décors avaient entièrement été remaniés par les Slodtz dans les années 1750. Le salon à l'italienne est un dispositif illustré avec faste au château de Vaux-le-Vicomte, dont le grand salon ovale est l'exemple le plus fameux — c'est-à-dire une pièce occupant toute la hauteur du bâtiment.

Cette référence en tête, c'est dire combien l'enfilade des trois salons à l'italienne de Saint-Ouen devait être impressionnante, dont les décors étaient agrémentés des portraits de toute la famille royale. Ce dispositif spectaculaire, créé pour le duc de Gesvres servait la volonté affichée de reconnaissance sociale de la marquise de Pompadour, devenue en 1752 duchesse "à tabouret" (lui donnant le privilège de s'assoir en présence de la reine).

En parallèle de ce décor existant, Modèle:Mme mit en œuvre un grand projet de restructuration dès son acquisition, dont la dépense atteignit plus de Modèle:Unité. Les communs furent ainsi entièrement reconstruits et de nombreuses modifications apportées.

En raison de l’absence d’iconographie et en recoupant les différentes sources, une restitution du plan du rez-de-chaussée a pu être établie, permettant de saisir l'ampleur du projet architectural de Mme de Pompadour<ref name=":0" /> ; il semblerait que l’architecte qui supervisa cette restructuration ne fut autre que Ange-Jacques Gabriel, premier architecte du roi, qui gérait alors les chantiers des différentes résidences de la marquise.

Utilisant le salon à l’italienne central comme un pivot, un appartement pour le roi fut ainsi créé en pendant de celui de la désormais duchesse de Pompadour, faisant du prestigieux château de Saint-Ouen le reflet de son statut, symbole de sa victoire sociale et politique.

Le marquisat de Ménars

Le Modèle:Date-, la marquise de Pompadour fait l'acquisition, par acte passé devant Modèle:Me et Delamanche, notaires à Paris, du château et du marquisat de Menars, de la terre de Nozieux et de toutes leurs dépendances, propriétés de Mesdames de Lastic et de Castellane. Le montant total de ce vaste domaine s’élève à Modèle:Unité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Pendant son Modèle:Citation de vingt ans, elle maintient des rapports cordiaux avec la reine. Modèle:Mme entretient aussi des relations avec les ministres qu'elle invite parfois dans ses appartements.

Elle appuie la carrière du cardinal de Bernis, du duc de Choiseul et soutient le renversement des alliances de la Prusse vers l'Autriche qui se concrétise par la guerre de Sept Ans et la perte de la Nouvelle-France. La légende veut que la marquise, pour consoler le roi très affecté par la déroute de Rossbach, l'aurait exhorté à ne pas s'affliger outre mesure, concluant par ces mots : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Dernière année

Fichier:PompadourDrouais.jpg
Son portrait commémoratif, commencé de son vivant et terminé en 1764 après sa mort.

Épuisée par vingt années de vie, de travail et d'intrigues à la cour, sa santé chancelle, elle contracte la tuberculose. À Versailles, elle se plaint constamment de l'air froid et humide de ses grands appartements<ref>Au rez-de-chaussée du corps central du bâtiment, au nord.</ref>, regrettant le petit appartement de l'attique nord, plus facile à chauffer, qu'elle a occupé les cinq premières années de son installation. Dans la nuit du 14 au Modèle:Date-, le curé de la Madeleine de la Ville-l’Evêque confesse la marquise et lui administre l'extrême onction. La croyant endormie, le prêtre fait le mouvement de se retirer et la marquise de Pompadour murmure : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Jeanne-Antoinette meurt d'une congestion pulmonaireModèle:Refsou, à l'âge de Modèle:Nobr, le Modèle:Date- à Versailles, ultime privilège, puisqu'il est interdit à un courtisan de mourir dans le lieu où résident le roi et sa cour.

Madame de Pompadour est emmenée sur une civière à son hôtel des Réservoirs, où elle est veillée deux jours et deux nuits dans sa chambre, transformée en chapelle ardente<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le mardi Modèle:Date- en fin d'après-midi, le premier service funèbre se déroule à l'église Notre-Dame de Versailles. L'acte de décès est rédigé par Jean-François Allart, le curé de la paroisse)<ref group=note>Archives paroissiales Notre-Dame de Versailles : Archives départementales des Yvelines - 2 Avenue de Lunca 78180 Montigny-le-Bretonneux
Cote du registre : 1112503. L'acte de décès transcrit ne tient pas compte des ratures, des renvois et mentions marginales avec signature :Modèle:Citation</ref>.

Dufort de Chenerny raconte que, considérant le mauvais temps alors que le convoi funéraire de Jeanne-Antoinette quittait Versailles pour Paris, Louis XV aurait fait cette remarque : Modèle:Citation et voyant depuis le balcon de son bureau à Versailles le cortège s'éloigner dans l'avenue de Paris sans avoir pu rendre officiellement hommage à celle qui avait été si longtemps sa confidente : Modèle:Citation<ref>Jean-Nicolas Dufort de Cheverny, Mémoires, éd. par J.-P. Guicciardi, Paris, Perrin, 1990, Modèle:P..</ref>.

Jeanne-Antoinette est enterrée à Paris, dans la chapelle du couvent des Capucines<ref group="note">Cette chapelle a été détruite sous le Premier Empire, en 1806. Elle serait aujourd'hui située à l'intersection de la rue de la Paix et de la place Vendôme (anciennement place Louis-le-Grand). Pour plus d'informations, se reporter à l'histoire du couvent des Capucines et plus particulièrement au chapitre consacré à sa disparition<ref>Consulter également La place Louis-le-Grand et le couvent des Capucines sur le site du musée Carnavalet.</ref>.</ref>, au côté de sa mère Louise Madeleine de La Motte (décédée le Modèle:Date-) et sa fille Alexandrine (décédée le Modèle:Date-). L'emplacement du caveau se situerait actuellement au niveau de l'immeuble numéro 3 de la rue de la Paix<ref>Modèle:Ouvrage
Site Jean-François Parot : Le couvent des Capucines
Site Tombes et sépultures : Le couvent des Capucines de la place Vendôme.</ref>. L'écrivain Michel de Decker évoque le devenir de la marquise : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Dans ses dispositions testamentaires et faute de descendance, Modèle:Mme de Pompadour offre une partie de ses résidences au roi. Elle lègue également à ses amis et serviteurs des pensions viagères. Le reste de ses biens, dont le château de Menars, est transmis à son frère Abel-François<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Danielle Gallet, philologue, historienne et conservatrice aux Archives nationales, tente de fournir une appréciation objective de Modèle:Louis XV et Madame de Pompadour<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> :Modèle:Citation bloc

Descendance

De son mari, Charles-Guillaume Le Normant d'Étiolles, Madame de Pompadour a eu deux enfants : un fils mort en bas âge et une fille, Alexandrine, morte à l’âge de Modèle:Nobr d’une péritonite aiguë. La marquise n’eut jamais d’autres enfants.

De sa liaison avec le roi Modèle:Louis XV, elle a eu trois fausses couches (accidentelles ou non, l'hypothèse d'avortements pour répondre au souhait du roi de ne pas avoir de bâtards n'étant pas exclueModèle:Refnec) entre 1746 et 1749. Souffrant de troubles gynécologiques, elle cesse alors toute relation sexuelle avec le roi, et devient l'ordonnatrice de ses plaisirs pour éviter d'être remplacée par une autre favorite officielle, en organisant le Parc-aux-cerfs<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Charles-Guillaume Le Normant d'Étiolles en revanche, vécut en concubinage avec une danseuse qu’il épousa une fois devenu veuf de la marquise. La famille entière fut emprisonnée sous la Terreur. Charles-Guillaume avait alors Modèle:Nobr.

Mécénat

Fichier:Esprit Loix 1749.JPG
Page de titre du (Tome II) Nouvelle édition revue et corrigée « De l'esprit des lois » de Montesquieu en 1749, publiée par Chatelain.

Littérature

Madame de Pompadour apporte son soutien indéfectible à Voltaire. La marquise réconcilie l'écrivain et Modèle:Louis XV. Ce retour en grâce auprès du roi, permet à Voltaire d'obtenir une charge d'historiographe en 1745 et un siège à l'Académie française en 1747Modèle:Note.

Madame de Pompadour est particulièrement favorable aux philosophes et au parti intellectuel. Les écrivains ont ainsi pu avoir la relative liberté de répandre des idées contestataires en faisant l'éloge du système politique anglais et en prônant une monarchie éclairée. Elle favorise, par exemple, la publication des deux premiers volumes de l'Encyclopédie de Diderot et D'Alembert, pourtant condamnée par le parlement de Paris. Alors qu'un arrêté du Conseil du roi Modèle:Louis XV interdit l'impression et la diffusion des deux premiers volumes de l'Encyclopédie le Modèle:Date-, ce même Conseil reconnaît « l'utilité de l'Encyclopédie pour les Sciences et les Arts », Madame de Pompadour et quelques ministres pouvant solliciter d’Alembert et Diderot de se redonner au travail de l’Encyclopédie dès le mois de mai<ref>Modèle:Lien, « Le progrès de l'Encyclopédie. La censure face au discours encyclopédique», in E. Mass et P-E. Knabe (éd.), L'Encyclopédie et Diderot, dme-Verlag, 1985, Modèle:P..</ref>.

Madame de Pompadour va aussi défendre Montesquieu face aux critiques, lors de la parution de son livre De l'esprit des lois, publié en 1748. L'un de ses adversaires, Claude Dupin<ref>Son arrière petite-fille sera Aurore Dupin, plus connue sous le nom de George Sand.</ref>, fermier général et propriétaire du château de Chenonceau, est l'auteur d'un ouvrage Réflexions sur l'esprit des lois en 1749 qui réfute les arguments développés par Montesquieu. Claude Dupin, avec l'aide de son épouse Louise de Fontaine, défend les financiers attaqués par Montesquieu tout en prenant soin de ne pas nommer le philosophe et observant pour lui-même l'anonymat en homme prudent et avisé. La réaction de Montesquieu ne s'est pas fait attendre et celui-ci demande à Madame de Pompadour d'intervenir en sa faveur<ref>Consulter les ouvrages suivants : Modèle:Ouvrage
Modèle:Ouvrage. L'édition que Claude Dupin a détruit est celle des « Réflexions sur l'esprit des lois ». L'auteur publie en 1752, une nouvelle version plus modérée : Observations sur l'Esprit des lois, et cette critique n'a pas fait l'objet d'un sort identique.
Modèle:Ouvrage.</ref>. Grâce à son aide, Montesquieu obtient la suppression de l'édition de Claude Dupin. Madame de Pompadour qui protégeait Montesquieu, ne s'est-elle pas fait représenter dans le tableau de Maurice Quentin de La Tour avec, placé sur une table, l'ouvrage De l'esprit des lois ? Mais le livre de Montesquieu est mis à l'index en 1751 et le pape en interdit la lecture.

Ayant choisi pour médecin le docteur François Quesnay, chef des physiocrates et fondateur de l'économie politique, Madame de Pompadour devient la protectrice du jeune mouvement physiocratique. Les premières réunions de l'école ont d'ailleurs lieu dans l'entresol de Quesnay juste au-dessus des appartements de la marquise.

Madame de Pompadour possédait une bibliothèque où l'on trouvait le Grand Testament de François Villon<ref>Aujourd'hui à la bibliothèque de l'Arsenal.</ref>.

Arts

Fichier:François Boucher - La Marquise de Pompadour.JPG
La Marquise de Pompadour représentée vers 1750 par François Boucher en protectrice des Arts, des Sciences et des Lettres (musée du Louvre)<ref group="note">Dans ce petit portrait en pied, la marquise renonce délibérément à la pose officielle pour se montrer sous les traits d'une personne privée qui pose en négligé, sans dentelles et bijoux, dans un lieu de sociabilité intime. Vêtue d'une robe de satin crème « Modèle:Lien » rehaussée d'un tour de cou orné d'un ruché, elle occupe le centre de la composition. Sa main droite fronce sa robe pour dégager le jupon. Un pan de la robe repose sur le fauteuil en velours, dans une cascade qui fait écho aux lignes sinueuses des pieds du mobilier, effet typique du style rococo. Sa main gauche effleure rêveusement les touches d'ivoire du clavier d'un clavecin. Peut-être s'apprête-t-elle à étudier longuement un de ses rôles chantés, comme le suggère une bougie allumée dans un chandelier à deux branches qui éclairera (la nuit) une partition de musique ? Les roses disséminées à terre, comme si elles étaient tombées du bouquet ornant son corsage, peuvent évoquer l'évolution de sa relation avec le roi qui s'est officiellement transformée en amitié en 1752. Elle est représentée entourée d'objets destinés à évoquer ses centres d'intérêt et ses talents, et rappelant son rôle de protectrice des sciences, des lettres et des arts : au premier plan, sont répandus à terre mappemonde, carte roulée, porte-crayon, livre dont la couverture de cuir rouge à ses armes se reflète dans le bois laqué du clavecin ; au second plan, le haut miroir, la bibliothèque massive surmontée d'une horloge et d'un vase céladon<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.</ref>.

Véritable protectrice des sciences, des lettres et des arts, la marquise de Pompadour se faisait toujours représenter par des portraits où elle était entourée d'objets rappelant son rôle dans la République des Lettres… Elle fit travailler de nombreux artisans, ainsi que la manufacture de porcelaine de Vincennes<ref>« Madame de Pompadour et la Manufacture de Sèvres », Versailles passion, 5 avril 2015 (en ligne).</ref>, et permit le réaménagement de la manufacture de porcelaine de Sèvres pour rivaliser avec la porcelaine du Japon, de Chine ou de Saxe. Elle promut des artistes de Sèvres, tels Jean-Jacques Bachelier ou Étienne Maurice Falconet, qui mirent au point des couleurs originales (le jaune jonquille, le bleu de Sèvres ou le rose « lilas » appelé « rose Pompadour » et inventé par Philippe Xhrouet), des motifs en « fleurs en naturel » ou le « biscuit de Sèvres »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Elle fut favorable à la construction de monuments comme la place Louis-XV (actuelle place de la Concorde) et le Petit Trianon. Elle participa aussi au projet de financement pour la réalisation de l’École militaire aux côtés de son ami Joseph Paris Duverney. Personnellement, elle apprit à danser, dessiner, graver<ref group="note">Elle occupe le premier rang des graveurs-amateurs du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle grâce à ses deux professeurs Boucher et Cochin dont on décèle souvent la main dans les 52 œuvres gravées de la marquise qui n'aurait fait que mettre son nom sur elles. Modèle:Citation.</ref>, mais aussi à chanter et jouer de la guitare grâce à Pierre de Jélyotte, professeur de musique. D'après tous les témoignages, même ceux de ses ennemis les plus acharnés, elle chantait et jouait admirablement<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Son frère, le marquis de Marigny, fut surintendant des bâtiments du roi et, à ce titre, l’un des promoteurs du style « à l’antique ».

Modèle:Référence nécessaire

Elle exerce un véritable mécénat par de nombreuses commandes aux peintres Boucher<ref>Modèle:Lien web</ref>, La Tour et van Loo<ref>Modèle:Article</ref>. Elle encourage un grand nombre d’artistes comme le peintre Nattier, le graveur Cochin, l’ébéniste Oeben, le sculpteur Pigalle, le gainier Jean-Claude Galluchat ou encore l’écrivain La Place.

Gastronomie

Résidences

Fichier:François Boucher - Portrait of Marquise de Pompadour - WGA02909.jpg

Durant sa vie, la marquise de Pompadour a résidé dans les châteaux suivants, successivement et parfois simultanément :

En 1762, sous l’impulsion de la marquise, Modèle:Nobr ordonne la construction d’un nouveau Trianon dans le parc de Versailles. Madame de Pompadour supervise les plans et la construction de ce qui allait devenir « le Petit Trianon » et devait être sa future résidence à la cour. Mais sa mort en 1764 ne lui permet pas d’assister à l’achèvement de son œuvre et c’est la nouvelle favorite du roi, Madame du Barry, qui l’inaugure aux côtés du roi et s’y installe.

Dans les arts

Musique

Cinéma

Télévision

Mode

  • Le créateur britannique de chaussures de luxe Rupert Sanderson, s'inspire des souliers de Madame de Pompadour et imagine une ligne d'escarpins, pour sa collection automne-hiver 2012-2013.

Honneurs

  • La marquise de Pompadour est l'effigie d'une pièce de 10 € en argent éditée en 2012 par la Monnaie de Paris, pour la collection « Les Euros des Régions » afin de représenter la région Limousin où elle était propriétaire d'un domaine.
  • Création de la rose « Madame de Pompadour » (obtenteur Gaujard)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Bibliographie

Modèle:Légende plume

Sources modernes

Sources anciennes

Fichier:Décès Madame de Pompadour 1764.jpg
Acte de décès de Madame de Pompadour en date du Modèle:Date-.
Paroisse Notre-Dame à Versailles.
Archives départementales des Yvelines et de l'ancienne Seine-et-Oise.

Département des Yvelines :

  • Archives départementales des Yvelines - 2 Avenue de Lunca 78180 Montigny-le-Bretonneux
  • Archives numérisées des registres paroissiaux et de l'État civil : Modèle:Lien web
    Décès de Madame de Pompadour, pour la recherche : commune actuelle Versailles, autre institution Notre-Dame, acte sépultures et décès, année 1764.
    Collection départementale, cote du document 1112503, image 27, page de droite.

Département de Paris :

  • Archives nationales - no 60 rue des Francs-Bourgeois 75003 Paris
  • Bibliothèque nationale de France - Bibliothèque numérique Gallica :
    • Modèle:Ouvrage
      Auteur : Nicole du Hausset (1713-1801) servante, confidente et dame de compagnie de Madame de Pompadour. Annotation de l'ouvrage par Quentin Craufurd (1743-1819) écrivain britannique.
    • Plan du couvent des Capucines en 1686 : Modèle:Lien web
      La Nef de l'église (A) dispose de chaque côté, de quatre chapelles (H). Six d'entre elles sont matérialisées sur le plan d'origine. Le chœur de nuit (D) et la grande sacristie (E) deviendront les deux dernières, de part et d'autre du sanctuaire (B).
      À l'entrée du couvent des Capucines, en bas et à gauche de la Nef, se situe la première chapelle où reposent Madame de Pompadour, sa fille Alexandrine et sa mère Louise, Madeleine de La Motte. Ce caveau était précédemment la propriété de la famille de La Trémoille.

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles de l'encyclopédie

Liens externes

Bases de données et dictionnaires

Modèle:Liens

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Modèle:Portail