Louis XII

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Modèle:Titre mis en forme Modèle:Voir homonymes Modèle:Confusion Modèle:Infobox Personnalité politique

Modèle:Louis XII, né le Modèle:Date au château de Blois et mort le Modèle:Date à Paris, surnommé le « Père du peuple » par les états généraux de 1506, est roi de France de 1498 à 1515.

Durant son règne, il se lance dans les guerres d'Italie, notamment la troisième et la quatrième et, au plan intérieur, conduit la réforme de la justice et des impôts. Son image fut cultivée après sa mort comme symbole d'un monarque modéré, s'appuyant sur les états généraux, par contraste avec la monarchie absolue.

Jeunesse

Fichier:Hôtel de Bourgtheroulde (Rouen) Le porc-épic, emblème de Louis XII (flickruserolibac).jpg
Le porc-épicModèle:Note emblème de Modèle:Louis XII<ref>Modèle:Article</ref>, avec la devise : « de près et de loin » (Modèle:Langue), (vers 1501, Hôtel de Bourgtheroulde, Rouen).

Naissance et famille

Louis d'Orléans est le fils de Charles d'Orléans, le prince poète, et de Marie de Clèves. Il est le petit-fils du duc Modèle:Souverain3 (frère cadet du roi Modèle:Souverain2), qui fut assassiné en 1407 par le duc de Bourgogne Jean sans Peur. Il est l'arrière-petit-fils de Modèle:Souverain2. Orphelin de père à deux ans, il est pris en tutelle par Modèle:Souverain2, qui lui prodigue une éducation sévère.

Premier mariage

En 1476, Modèle:Souverain2 organise son mariage avec sa fille Jeanne de France (née le Modèle:Date à Nogent-le-Roi, dite Jeanne la Boiteuse), physiquement estropiée : Modèle:Souverain2 espère ainsi provoquer l'extinction de la branche d'Orléans, qui menace toujours la branche aînée des Valois directs.

Au moment du mariage de sa fille et du futur Modèle:Louis XII, Modèle:Souverain2 aurait cyniquement glissé à l'un de ses confidents Modèle:Citation. Ce mariage est vécu par Louis d'Orléans comme un affront.

Sacré roi en 1498, il fait reconnaître nulle cette union par le pape Modèle:Souverain2 pour non-consommation (s'appuyant en outre sur le traité de Langeais qui stipulait que le successeur de Modèle:Souverain2 devait épouser sa veuve). Jeanne de France conteste en vain cette affirmation (Modèle:Citation). Elle se retire au couvent, à Bourges et y fonde, plus tard, l'ordre des religieuses de l'Annonciade, destiné à honorer la Sainte Vierge et le mystère de l'Annonciation. Morte en odeur de sainteté, elle est canonisée en 1950<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le prince rebelle

Échec à obtenir la régence

À la mort de Modèle:Souverain2, il échoue à obtenir la régence aux états généraux de Tours, confiée à Anne de Beaujeu.

Guerre folle (1485-1488)

Après les péripéties de la guerre folle où il combattait aux côtés du duc Modèle:Souverain3, il est fait prisonnier à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier, en juillet 1488. Gracié après trois ans de détention (qu'il passe dans les prisons d'Angers, de Sablé, de Lusignan, de Poitiers, de Mehun-sur-Yèvre et de Bourges), il suit son cousin, le roi Modèle:Souverain2, en Italie à la tête des avant-gardes de l’armée.

À cette occasion, se référant aux droits hérités de sa grand-mère Valentina Visconti, il tenta de conquérir le duché de Milan, affaibli par une crise économique, et le 11 juin 1495, il occupa avec ses troupes la ville de Novare, qui lui fut donnée pour trahison. Il était sur le point de subjuguer le Moro, qui s’est avéré incapable de faire face à la situation, mais s’est heurté à l’opposition féroce de sa femme Béatrice d’Este, qui l’a forcé à un siège long et épuisant dont il est finalement sorti vaincu. (Modèle:Cf. première guerre d'Italie)<ref name="Sanudo, p. 438">Marin Sanudo, La spedizione di Carlo VIII in Italia, Mancia del Commercio di M. Visentini, 1883, pp. 438 et 441.

Histoire de Loius XII: ptie. Louis d'Orléans. 3 v, René Maulde-La-Clavière, pp. 221-224.</ref>,<ref name="Corio, pp. 1095-1099">Bernardino Corio, L'Historia di Milano, Giorgio de' Cavalli, 1565, pp. 1095-1099.</ref>.

Roi de France

Fichier:Voyage Gênes Marot Louis XII 2.jpg
Modèle:Louis XII et ses troupes sortent d'Alexandrie pour affronter les Génois, enluminure de Jean Bourdichon, Paris, BnF, département des manuscrits, ms. Français 5091, Modèle:Folio, 1508.
Fichier:Traité de paix établi entre Louis XII, Roi de France, et Agostino Barbarigo 1 - Archives Nationales - AE-III-20.jpg
Traité de paix établi entre le roi Modèle:Louis XII et Agostin Barbarigo, doge de Venise. (rédigé en latin, à Blois, le Modèle:Date. Archives nationales).
Fichier:Demi-teston effectué en billon de Louis XIII.jpg
Demi-teston de Modèle:Louis XII dit le Père du peuple, 1514<ref>Modèle:Article</ref>.

Accession au trône et sacre

Le Modèle:Date, Modèle:Souverain2 meurt accidentellement, sans enfant survivant. Louis se rend au château d'Amboise le lendemain pour rendre hommage au corps du défunt : il y est reçu et honoré par la Cour comme souverain<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les fiefs, possessions et prétentions des Orléans rentrent dans le giron de la monarchie. Dès son accession au trône, il manifeste cependant un désir profond de ne pas rompre avec la tradition des Valois. Sa célèbre phrase (peut-être apocryphe), « le roi de France ne venge pas les injures faites au duc d'Orléans », témoigne de sa volonté de réconciliation et de continuité. Le 27 mai 1498, Louis XII est sacré en la cathédrale de Reims.

Mariage avec Anne de Bretagne

En échange du Valentinois érigé en duché, qu'il donne à César Borgia, fils du pape Modèle:Souverain2, il obtient la reconnaissance de nullité de son premier mariage et épouse à Nantes le Modèle:Date<ref>Modèle:Harvsp.</ref> Anne de Bretagne, la veuve de Modèle:Souverain2, qui avait hérité, en vertu de leur contrat de mariage, de l'ensemble des prétentions des rois de France sur le duché. La Bretagne reste ainsi dans l'orbite de la France, mais le nouveau contrat de mariage spécifie que l'héritier du royaume ne pourra être héritier du duché. Il signe un traité comprenant deux lettres, l'une pour le mariage comprenant cinq clauses est publiée le 7 et la deuxième publiée le Modèle:Date de treize clauses comprenant des dispositions générales concernant le duché de Bretagne dont le rétablissement de la souveraineté d'Anne de Bretagne sur son duché (rétablissement des Chancellerie, Conseil, Parlement, Chambre des comptes, Trésorerie, Justice, monnaie et séparation des deux couronnes<ref>Dom Pierre-Hyacinthe Morice, Mémoires pour servir de Preuves à l'Histoire ecclésiastique et civile de Bretagne Modèle:T., Modèle:Nobr à 818.</ref>).

Seconde guerre d'Italie

Dès le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web</ref>, il reprend la politique italienne de son prédécesseur (Modèle:Cf. deuxième, troisième et quatrième guerre d'Italie), en ajoutant cependant à la prétention des Anjou sur le royaume de Naples, celle des Orléans sur le duché de Milan. Après avoir conquis le Milanais, il devient maître d'une grande partie de la péninsule.

Signature du traité de Blois

Le Modèle:Date, il signe le traité de Blois, qui prévoit le mariage de sa fille, Claude de France, avec le futur Charles Quint, et celui de sa nièce Germaine de Foix à Modèle:Souverain3, le roi cédant alors à sa nièce ses droits sur le royaume de Naples. À la demande des états généraux de Tours de 1506, sa fille est finalement fiancée à François d'Angoulême (le futur Modèle:Souverain-). C'est également lors de ces états généraux qu'il est officiellement nommé « Père du Peuple », le chanoine de Notre-Dame, Thomas Bricot, étant chargé de cette mission. Ce titre lui avait été accordé en raison de l'ordre intérieur dans lequel il avait maintenu le royaume, la baisse de la taille d'un quart de son montant, et la réforme de la justice accomplie entre 1499 et 1501<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Sa politique expansionniste justifiait aussi ce titre de « Père du Peuple », plutôt que le titre plus habituel de « Fils du Peuple » ou encore de Pater Patriæ<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Troisième et quatrième guerres d'Italie

La même année, il est chassé de Naples par Ferdinand d'Aragon (Ferdinand le Catholique) et perd le Milanais six ans plus tard. Les adversaires de la France s'allient et forment la Ligue catholique (ou Sainte Ligue) constituée le Modèle:Date par le pape Modèle:Souverain2. En 1513, la défaite de Novare met fin à ses ambitions italiennes.

L'essentiel des guerres sous le règne de Modèle:Louis XII se déroulent en territoire italien. Toutefois, quelques batailles se jouent à l'intérieur des frontières françaises. En 1512, l'Aragon s'empare de la Haute-Navarre. En 1513, les Suisses assiègent Dijon. En août de cette même année, les Anglais remportent la victoire de Guinegatte. Par des traités séparés, dont le contesté traité de Dijon, Modèle:Louis XII disloque la Sainte Ligue.

Politique intérieure

Modèle:Louis XII administre son domaine avec intelligence. Il utilise les recettes des impôts pour le bien du pays en entretenant le réseau routier. S'il diminue la taille, il augmente toutefois les impôts indirects<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Son principal ministre est le cardinal Georges d'Amboise. Il renouvelle la Pragmatique Sanction de Bourges assurant une marge de liberté dans le choix du clergé<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Ceci lui vaut l'image d'un roi chevalier, juste et chrétien, par ailleurs empreint de tolérance à l'égard des protestants vaudois du Luberon<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, et celle d'un nouveau César. Il est le premier à mettre à ce point en avant l'image de la reine (Anne de Bretagne).

Devenu veuf le 9 janvier, il se remarie le Modèle:Date à Abbeville avec Marie Tudor, la très jeune sœur du roi Modèle:Souverain3, pour sceller sa réconciliation avec ce dernier.

Mort et succession

Affaibli par l'âge, par les hémorragies intestinales à répétition qui ont menacé de le tuer plusieurs fois au cours de sa vie, par les excès et la goutte, Louis XII meurt au terme de presque dix-sept ans de règne, le Modèle:Date en l'hôtel des Tournelles à Paris<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, à l'âge de 52 ans. L'hôtel des Tournelles se situe à deux pas de l'hôtel Saint-Pol où étaient nés son père Charles d'Orléans et d'autres de ses ascendants et/ou prédécesseurs sur le trône. Les propagandistes du futur Modèle:François Ier répandent la rumeur sur sa sénilité, son impuissance et le fait qu'il se serait épuisé dans la chambre à coucher à force de vouloir concevoir un fils avec Marie Tudor<ref>Arlette Jouanna, La France du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : 1483 1598, PUF, 1996, Modèle:P..</ref>. Il laisse le trône à son cousin et gendre François, époux de sa fille aînée Claude, qui devient le roi François Ier.

Louis XII est inhumé en la nécropole royale de la basilique de Saint-Denis, où il repose auprès de ses prédécesseurs.

Visions de son règne

Fichier:Delpech - Louis XII of France.jpg
Modèle:Louis XII représenté en souverain bienveillant dans une lithographie de Delpech, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Fichier:King Louis XII of France declared as "Father of the people" by the French States-General of Tours in 1506.jpg
Modèle:Louis XII proclamé « Père du peuple » par les états généraux en 1506.
Peinture néo-classique de Drolling, Paris, musée du Louvre, 1833.

De la Fronde jusqu'au terme du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Modèle:Louis XII tend à personnifier une monarchie modérée, qui empiète peu sur les seigneuries et ne lève pas excessivement d'impôts, image idéalisée contrastant avec les représentations de Modèle:Souverain2<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Fénelon écrit ainsi, dans sa Lettre à Modèle:Souverain2<ref>Lettre à Modèle:Louis XIV sur wikisource.</ref> (1694) : Modèle:Citation.

Comparé avantageusement à Saint Louis et Modèle:Souverain2, le « sage Modèle:Louis XII » est également loué par Voltaire (Henriade, 1726)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, Montesquieu<ref>Modèle:Harvsp.</ref> ou l'abbé de Cordier de Saint-Firmin<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Pour ce faire, les dépenses et manœuvres militaires du règne sont éclipsées<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'Académie française va jusqu'à proposer un concours d'éloge du « Père du peuple » cinq ans avant que n'éclate la Révolution française, concours remporté par l'abbé Noël<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

La figure royale fournit le sujet de pièces de théâtre sous la Révolution (Une journée de Modèle:Louis XII ou Modèle:Louis XII Père du peuple de Charles-Philippe Ronsin, jouée en Modèle:Date-)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Alors que le Panthéon est réservé aux hommes de la Révolution (sauf Descartes, Voltaire et Rousseau), le député Charles Lambert de Belan tente de faire valoir, le 12 Modèle:Date-, une exception pour Modèle:Louis XII et Modèle:Henri IV, Modèle:Citation<ref name="Avezou p116">Modèle:Harvsp.</ref>. Avec l'intensification de la Révolution, son aura pâlit. Ainsi, par décret de la Convention nationale en date du Modèle:Date-, les dépouilles du souverain et d'Anne de Bretagne sont exhumées de leur tombeau le Modèle:Date-<ref name="Avezou p116" />.

Sous la Restauration, la référence hagiographique au roi sert à défendre les idées libérales, notamment la Charte constitutionnelle du 4 juin 1814, face à la tendance autoritaire des Ultras. En 1819-1820, l'historien et polémiste Roederer rédige et publie un Mémoire pour une nouvelle histoire de Modèle:Louis XII qui actualise la figure du souverain suivant les idées du jour<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Fratrie et descendance

Modèle:Article détaillé

Frères et sœurs

Épouses et descendance

Fichier:Merry Joseph BLONDEL - La Mort de Louis XII surnommé le Père du peuple - Musée des Augustins - 2004 1 79.jpg
Les dernières volontés de Modèle:Louis XII, peint par Merry-Joseph Blondel (début Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, musée des Augustins de Toulouse).

Jeune, Louis a un enfant illégitime, Michel Bucy, qui deviendra archevêque de Bourges (1489-1511).

Il contracte ensuite trois unions : la première et la troisième sans descendance et la seconde avec deux filles.

Jeanne de France

Le Modèle:Date, Louis d'Orléans est contraint par le roi Modèle:Louis XI d'épouser sa fille Jeanne de France, mariage célébré au château de Montrichard. Après vingt-deux ans, ce mariage sans descendance est reconnu nul le Modèle:Date par le pape Modèle:Souverain2.

Anne de Bretagne

Le Modèle:Date, à Nantes, devenu roi, Louis XII épouse en secondes noces la reine douairière et duchesse Anne de Bretagne (1477-1514), fille du duc Modèle:Souverain3 et de Marguerite de Foix. L'événement matrimonial est au préalable négocié par les conseillers de Modèle:Louis XII, dont Imbert de Batarnay. Cette union dure quinze ans, les époux ont cinq enfants parmi lesquels seules deux filles survivent, dont l'aînée épouse le roi Modèle:Souverain- :

  1. Claude de France (1499-1524), qui épouse le futur roi Modèle:François Ier ;
  2. Un fils qui ne vit que quelques jours (1500)<ref>Modèle:Ouvrage</ref> ;
  3. Un fils qui ne vit que quelques jours (20 janvier 1502)<ref name=":0">Modèle:Harvsp</ref> ;
  4. François (janvier 1503) ;
  5. Fausses-couches entre 1505 et 1509 ;
  6. Renée de France, duchesse de Chartres (1510-1574), qui épouse Modèle:Souverain3, duc de Ferrare ;
  7. Un fils qui meurt dès sa naissance (Modèle:Date)<ref name=":0" />.

Marie Tudor

Le Modèle:Date, à Abbeville, Louis XII épouse Marie Tudor, princesse d'Angleterre (1496-1533), fille du roi Modèle:Souverain2 et d'Élisabeth d'York.

Ascendance

Modèle:Boîte déroulante/début

Modèle:Ancêtres-compact6

Modèle:Boîte déroulante/fin

Le Style Modèle:Louis XII : transition entre art gothique et Première Renaissance, 1495-1530

Modèle:Article détaillé

Le style Modèle:Louis XII (1495 à 1525/1530) est un style de transition, un passage très court entre deux époques éblouissantes, la période Gothique et la Renaissance. Il qualifie une époque où l'art décoratif partant de l'arc ogival et du naturalisme gothique s'acheminera vers le plein cintre et les formes souples et arrondies mêlées de motifs antiques stylisés typiques de la Première Renaissance : il y a encore beaucoup de gothique au château de Blois, il n'y en a plus au [[Nécropole royale de la basilique de Saint-Denis|tombeau de Modèle:Louis XII à Saint-Denis]]<ref name=":3">Modèle:Ouvrage</ref>.

Dès 1495, une colonie d'artistes italiens fut installée à Amboise et travailla en collaboration avec des maîtres maçons français. Cette date est généralement considérée comme étant le point de départ de ce nouveau mouvement artistique. D'une façon générale, la structure reste française, seul le décor change et devient italien<ref name=":64" />. Il serait regrettable pourtant de déterminer ce nouveau style au seul apport italien : des relations existent entre la production architecturale française et celle du platéresque espagnol<ref name=":72">La colonne torse en Périgord à la Renaissance. Entre tradition ornementale et influence espagnole, Mélanie Lebeaux, LOCVS AMŒNVS, 2009-2010.</ref> et l'influence du Nord, surtout d'Anvers est notable aussi bien dans les arts décoratifs que dans l'art de la peinture et du vitrail.

Fichier:Escalier d'honneur du château de Meillant (Cher).JPG
Corniche Renaissance à oves sur le logis et tempietto surmontant la Tour du Lion (Meillant, vers 1510).

Les limites du Style Modèle:Louis XII sont assez variables, en particulier lorsqu'il s'agit de la province en dehors du Val de Loire. Outre les dix-sept années du règne de Modèle:Louis XII (1498-1515), cette période comprend la fin du règne de Modèle:Souverain2 et le commencement de celui de Modèle:François Ier, faisant débuter le mouvement artistique en 1495 pour le faire s'achever vers 1525/1530<ref name=":3" /> : L'année 1530 correspondant à un véritable tournant stylistique, qui faisant suite à la création par Modèle:François Ier, de l'École de Fontainebleau, est généralement considérée comme la pleine acceptation du style Renaissance<ref name=":64">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=":3" />.

Dans les travaux décoratifs de la fin de la période de Modèle:Souverain2, on observe une tendance bien marquée à se séparer de l'arc ogival pour se rapprocher du plein cintre. L'influence des réalisations de Bramante à Milan pour Ludovic Sforza est perceptible dans la partie inférieure de l'aile Modèle:Souverain- au château d'Amboise<ref name=":64" /> : Si la partie supérieure du bâtiment est gothique, la façade du promenoir des gardes présente telle une loggia, une série d'arcades en plein cintre qui marque des travées rythmées de pilastres lisses. En général, les formes ornementales n'ont déjà plus la gracilité particulière de l'époque ogivale, le rythme des façades s'organise de façon plus régulière avec la superposition des ouvertures en travées et la coquille, élément important de la décoration Renaissance, fait déjà son apparition. Cette évolution est particulièrement perceptible au château de Meillant dont les travaux d'embellissement voulus par Modèle:Souverain2 débutent dès 1481 : si la structure est restée pleinement médiévale, la superposition des fenêtres en travées reliées entre-elles par un cordon à pinacles, annonce le quadrillage des façades sous la Première Renaissance. De même, on remarque l'entablement à oves classique surmonté d'une balustrade gothique et le traitement en Tempietto de la partie haute de l'escalier hélicoïdal avec sa série d'arcatures en plein cintre munies de coquilles<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Si à la fin du règne de Modèle:Souverain2, l'apport d'ornements italiens viennent enrichir le répertoire flamboyant, il y a désormais sous Modèle:Louis XII, toute une école française qui s'ouvre à l'Italie avec de nouvelles propositions, établissant ainsi les principes d'un style de transition<ref name=":3" />.

Fichier:Loire Eure Chartres3 tango7174.jpg
Éléments italiens dans l'encadrement et le soubassement de la claire-voie (1513-1529, clôture du chœur, cathédrale de Chartres).

En sculpture l'apport systématique d'éléments italiens voire la réinterprétation "gothique" de réalisations de la renaissance italienne est manifeste au Saint sépulcre de Solesmes où la structure gothique reprend la forme d'un arc de triomphe romain flanqué de pilastres à candélabres lombards. Les feuillages gothiques désormés plus déchiquetés et alanguis comme à l'Hôtel de Cluny de Paris, se mêlent à des tondi avec portraits d'empereurs romains au château de Gaillon<ref name=":64" />.

En architecture, l'utilisation de la « brique et pierre », pourtant présente sur les édifices dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, tend à se généraliser (château d'Ainay-le-Vieil, [[Château de Blois|Aile Modèle:Louis XII du château de Blois]], l'hôtel d'Alluye de Blois). Les hauts toits à la française avec tourelles d'angles et les façades à escalier hélicoïdal font perdurer la tradition mais la superposition systématique des baies, le décrochements des lucarnes et l'apparition de loggias influencées de la villa Poggio Reale et du Castel Nuovo de Naples sont le manifeste d'un nouvel art décoratif où la structure reste pourtant profondément gothique. La propagation du vocabulaire ornemental venu de Pavie et de Milan a dès lors un rôle majeur tout en étant ressentie comme l'arrivée d'une certaine modernité<ref name=":2" />.

Dans cet art en pleine mutation, les jardins deviennent plus important que l'architecture : L'arrivée à Amboise d'artistes italiens dont Pacello da Mercogliano fut à l'origine sous Modèle:Souverain2 de la création des tout premiers jardins de la Renaissance française grâce à de nouvelles créations paysagistes, l'installation d'une ménagerie et des travaux d'acclimatation agronomique conduites à partir de 1496 aux Jardins du Roy alors situés au sein du Domaine royal de Château-Gaillard<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. En 1499, Modèle:Louis XII confia la réalisation des jardins du château de Blois à la même équipe qui fut engagée par la suite par Georges d'Amboise pour réaliser des parterres sur différents niveaux sous son château de Gaillon<ref name=":43">Modèle:Ouvrage</ref>.

En conclusion, le style Modèle:Louis XII montre que l'on veut désormais autant étonner les français que les italiens : C'est à partir de la fantaisie avec laquelle sont incorporées les nouveautés italiennes dans les structures encore toutes médiévales françaises que naîtra vers 1515/1520 la Première Renaissance<ref name=":2">Modèle:Ouvrage</ref>.

Iconographie sélective

En 1986, Bernard Quilliet dresse une liste partielle des représentations de Modèle:Louis XII en ne retenant que celles qui ont été réalisées avant 1515 ou peu de temps après la mort du roi<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'historien souligne la ressemblance ou la qualité de quatre ou cinq de ces effigies :

Filmographie

Annexes

Modèle:Autres projets

Voir aussi

Sources primaires

Bibliographie

Fichier:Louis - Litterae super abrogatione pragmatice sanctionis in quarta sessione sacro sancti Lateranensis concilii publice lecte et recitate, 1512 - 4592398.tif
Litterae super abrogatione pragmatice sanctionis, 1512.
Fichier:France-001485 - Louis XII (15445921895).jpg
Statue équestre de Modèle:Louis XII par Charles Émile Seurre en 1857 (Aile Modèle:Louis XII, Château de Blois) : Au-dessous, le porc-épic symbole du roi, la lettre L pour Modèle:Louis XII et la lettre A, emblème d'Anne de Bretagne. Le cheval lève ses deux jambes droites en même temps, ce qui signifie qu'il est « à l'amble », allure courante sous Modèle:Louis XII<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

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Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

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Liens externes

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