André Suarès

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Modèle:Infobox Écrivain

Isaac Félix Suarès dit André Suarès, né à Marseille le Modèle:Date de naissance et mort à Saint-Maur-des-Fossés le Modèle:Date de décès, est un poète et écrivain français. Il est inhumé le Modèle:Date- dans la commune des Baux-de-Provence.

Il obtient en 1935, pour l'ensemble de son œuvre, le grand prix de littérature de l'Académie française.

Gabriel Bounoure l'a décrit comme : Modèle:Citation bloc

Biographie

Famille, formation, débuts

Né à Marseille, l'écrivain a pour père Alfred Jacob Abraham Suarès, un négociant juif de Gênes, et pour mère, Aimée Cohen, issue de la bourgeoisie israélite du comtat Venaissin. Il perd sa mère à 7 ans avant de voir son père sombrer dans une longue agonie. Scolarisé au lycée Thiers de Marseille<ref>Modèle:Lien web.</ref>, il engrange les prix d'excellence et obtient le premier prix du concours général de français ; il est alors remarqué par Anatole France, qui lui consacre une chronique dans le quotidien Le Temps.

Reçu troisième à l'École normale supérieure, il devient, rue d'Ulm, le compagnon de thurne de Romain Rolland. Il échoue trois ans plus tard à l'agrégation d'histoire. Ruiné, sans ressources après la mort de son père, il vit en reclus à Marseille jusqu'en 1895. Il surmonte ce naufrage grâce à la sollicitude de son frère Jean, officier de marine, qui meurt accidentellement en 1903, de sa sœur Esther, de ses oncles maternels, les Cohen, et de Maurice Pottecher, fondateur du théâtre du Peuple. Il entre alors dans une intense période de création et ne cesse de publier, en tout genre, parfois grâce à l'appui de mécènes fidèles, dont la comtesse Thérèse Murat, l'industriel Édouard Latil et le patron de La Samaritaine, Gabriel Cognacq.

Le Voyage du condottière

De juin à Modèle:Date-, André Suarès fait à pied son premier voyage en Italie. Il y retournera de septembre à Modèle:Date-, de mai à Modèle:Date-, en 1913, et enfin en 1928. De ces voyages, il retirera la matière de son œuvre majeure Le Voyage du condottière, publié en plusieurs fois : la première en 1910 (Vers Venise, Ed. Cornély) ; les deux volumes suivant paraîtront en 1932 ( II. Fiorenza ; III. Sienne la bien-aimée). La première édition complète du Voyage du condottière sera publiée chez Émile-Paul, éditeur des deux derniers volumes, en 1950<ref>Yves-Alain Favre, « Précisions sur l'historique du Voyage du condottière », postface à l'édition du Livre de poche, 1984, Modèle:P..</ref>.

L'ouvrage contient, entre autres, les descriptions de Venise, de Florence, de Sienne, mais aussi de Gênes, de Crémone ou de Sansepolcro, et de nombreux artistes tels Giotto, Dante, Piero della Francesca, Fra Angelico, Léonard de Vinci, Luca Signorelli, Botticelli, Michel-Ange, Véronèse, Monteverdi ou Titien.

Jean d'Ormesson a dit de ce livre, Modèle:Référence insuffisante : Modèle:Citation bloc

Un des animateurs de la NRF

Il est, à partir de 1912, l’un des quatre animateurs principaux de La Nouvelle Revue française, avec André Gide, Paul Valéry et Paul Claudel.

Il collabore à La Nouvelle Revue française à deux reprises : de 1912 à 1914, puis de 1926 à 1940. Jean Paulhan a été l'artisan de son retour au sein de la revue, d'où il avait été « banni » par Jacques Rivière, avec lequel il entretenait des rapports difficiles, même si celui-ci l'avait défini comme l'un des cinq plus grands écrivains du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, au même rang qu'André Gide, Paul Claudel, Charles Péguy et Charles-Louis Philippe.

Dans son Journal, en décembre 1944, André Gide écrit : Modèle:"

Suarès et la Bretagne

Le premier voyage en Bretagne de Suarès date de 1886 ou 1887 lors d'une visite à son frère. Durant ce séjour, André Suarès demeure principalement dans le Finistère-Sud, il s'est très peu éloigné de Bénodet dont il a exploré les environs. Il visite la Bretagne sur terre et sur mer accompagné de Crozon. Il semblerait que Suarès n'ait pas eu assez d'argent pour visiter la région comme l'indiquera Marcel Dietschy : Modèle:"

De prétendues origines celtiques

André Suarès nourrissait le fantasme d'origines celtiques. Celui qui nia durant de longues années ses origines juives aurait préféré appartenir au peuple breton. Dans une lettre envoyée à Yves Le Febvre, il affirme « Dès lors, j'ai été breton. » Suarès ne se contente pas du sentiment d'attachement à la Bretagne, il cherche une ascendance bretonne qu'il aurait déclaré existante du côté de sa mère qui selon ses dires était « la fille d'une humble paysanne du Finistère et d'un marin breton »<ref>Cité par Bernard Duchatelet dans Le Livre de l'Émeraude, Christian Pirot, 1991, Modèle:P..</ref>. Plus, dans la lettre du Modèle:Date-, adressée à Yves Le Febvre, il écrit :

Modèle:Citation bloc

Isaac-Félix André Suarès naît en 1868. Longtemps on crut qu'il s'appelait André-Yves Scantrel, preuve que Suarès avait réussi à semer le doute sur ses origines à tel point que ses concitoyens finirent par le croire d'ascendance bretonne. Bernard Duchatelet le qualifie même de « vrai faux breton »<ref>« Suarès et la Bretagne » in Études sur la Bretagne et les Pays Celtiques, KREIZ2, Brest : Université de Bretagne, 1993, Modèle:P..</ref>.

Le Livre de l'Émeraude

Publié en 1902, Le Livre de l'Émeraude demeure un chant, un hymne à la Bretagne.

Modèle:Citation bloc

Pour écrire Le Livre de l'Émeraude, Suarès s'inspire de l'estampe japonaise, l'ukiyô-e Modèle:Incise, nom d'une école picturale qui domine l'art de l'estampe à l'époque d'Edo (1603-1868). L'expression de « monde flottant », ukiyo, apparaît au Moyen Âge dans le vocabulaire bouddhique pour désigner le monde de douleur qu'est la vie humaine avec tout ce qu'elle a de transitoire et d'impersonnel.

Le parallèle entre l'écriture de Suarès et les estampes se confirme à la lecture du Modèle:Nobr rom, qui est d'ailleurs intitulé « Estampe dans le goût du Japon » : l'écrivain accorde une grande importance non seulement aux couleurs mais aussi aux matières. Ce sont ces descriptions empreintes de sensibilité qui font du Livre de l'Émeraude un bijou de poésieModèle:Refnec.

L'entre-deux-guerres

Dans les années 1920, il devient, avant André Breton et Louis Aragon, le conseiller principal du grand couturier, collectionneur et mécène Jacques Doucet, qu’il assiste dans la confection de sa bibliothèque et dont il fut l’initiateur.

La rencontre de Doucet avec Suarès en Modèle:Date- marque le début d’une correspondance régulière, par laquelle l’écrivain est chargé d’informer le « magicien » comme il se plaisait à l’appeler, et de le guider dans ses choix artistiques et littéraires. Cet échange épistolaire constitue une source de première importance, qui apporte un éclairage précieux sur les circonstances de la naissance et l’élaboration de la bibliothèque de 1916 à 1929. La place éminente qu’y a tenue André Suarès se mesure au nombre et à la qualité des ouvrages dédicacés, des manuscrits, et des lettres qui constituent le fonds de la collection de Jacques Doucet<ref>Collection de Jacques Doucet, sur sorbonne.fr.</ref>.

Dans les années 1920, Suarès connaît des problèmes financiers graves et il est expulsé de son appartement. Il reçoit alors le soutien de la comtesse Martine de Béhague qui lui permet d'abriter son mobilier et ses livres dans l'Hôtel de Sully, acquis par elle pour le sauver<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Esprit libre qui débat de philosophie, religion, science, politique, peinture Modèle:Incise, il reçoit le grand prix de la Société des gens de lettres en 1935, puis obtient le grand prix de littérature de l'Académie française.

Pendant l'Occupation

En Modèle:Date-, quelques jours avant l'arrivée des Allemands, Suarès quitte Paris pour Bonnat, dans la Creuse, aidé par Modèle:Mme Audoux-Desmaisons, la directrice du Cours Maintenon. Il y reste plus d'un an. Ses œuvres sont placées sur la « liste Otto ». Il se réfugie ensuite à Antibes, où un couple de résistants, les Girard, l'aide à vivre. Se sachant recherché, il trouve refuge chez son ami le poète Pierre de Massot (qui le fera passer pour son père), à Pontcharra-sur-Turdine près de Lyon<ref>Robert Parienté, André Suarès et la tentation méditerranéenne (en ligne).</ref>.

Œuvre

À sa mort, André Suarès laisse Modèle:Unité inédites et un manuscrit inachevé dans lequel se dessine l’unité de son œuvre, Le Paraclet.

Poète en tous écrits, prophète par vocation, André Suarès n'a cessé de chercher la réalisation intérieure. Écartelé entre le désir d'accomplir son moi et le souci d'intervenir dans les affaires du monde, il a mené une quête fervente de la grandeur. Condottière de la beauté, il a aimé l'Europe dans la diversité de ses génies. Son écriture, brûlant d'un feu souterrain, manifeste une exubérance maîtrisée. Dans ses derniers livres, il pratique une esthétique du discontinu d'une étonnante modernité. Quatre-vingts livres édités de son vivant et une trentaine d’œuvres posthumes — son œuvre est une énorme nébuleuse d’où émergent plusieurs cycles.

On trouve des recueils de poèmes : Airs, Bouclier du Zodiaque, Rêves de l'ombre, etc. On trouve également des biographies ou des études consacrées à Tolstoï, Dostoievski, Villon, Ibsen, Pascal, Molière, Mallarmé, Péguy, Stendhal, Baudelaire, Rimbaud, Cervantès, Shakespeare, Goethe ou Napoléon.

À quoi s'ajoutent des récits de voyages, tels Le Voyage du condottière et des portraits de villes, tels Marsiho ou Cité, nef de Paris, mais encore des études sur les grands musiciens, tels Bach, Beethoven, Wagner ou Debussy, ou des tragédies inspirées de l’antique, La Tragédie d'Elektre ou Hélène chez Archimède.

Enfin, Suarès a écrit des pensées et des aphorismes comme Voici l'Homme, Sur la vie, Remarques, Variables, Valeurs et des pamphlets où il prend la défense du capitaine Alfred Dreyfus, combat l’impérialisme prussien et dénonce, dès 1933, les dangers mortels du nazisme et du fascisme dans Vues sur l'Europe.

Anthologies

  • Âmes et visages, De Joinville à Sade, préface et notes de Michel Drouin, Gallimard, 1989
  • Portraits et préférences, De Benjamin Constant à Arthur Rimbaud, préface et notes de Michel Drouin, Gallimard 1991
  • Idées et visions, préface et notes de Robert Parienté, T.I, Laffont, Modèle:Coll, 2002
  • Valeurs, préface et notes de Robert Parienté, T.II, Laffont, Modèle:Coll, 2002
  • Miroir du temps, préface et notes de Stéphane Barsacq, Bartillat, 2019
  • Vues sur l'Antiquité, édition établie, présentée et annotée par Antoine de Rosny, Honoré Champion, 2020
  • Ainsi parlait André Suarès, dits et maximes de vie choisis et présentés par Antoine de Rosny, éditions Arfuyen, 2020 Modèle:ISBN
  • Ports et rivages, édition établie, présentée et annotée par Antoine de Rosny, Gallimard, 2021 Modèle:ISBN
  • Les Premiers Écrits: Documents et manuscrits, édition de Frédéric Gagneux, Éditions Classiques Garnier, Modèle:Nb p., 2021

Poésie

  • Airs, Mercure de France, 1900
  • Images de la Grandeur, Jouaust-Cerf, 1901
  • Bouclier du Zodiaque, L’Occident, 1907 ; Gallimard, 1920 ; avec six poèmes inédits et une présentation de Robert Parienté, Le Cherche-Midi, 1993
  • Lais et Sônes, L’Occident, 1909
  • Cressida, Emile-Paul, 1913 ; réédition : 1926
  • Amour, gravures sur bois de Louis Jou, Emile-Paul, 1917
  • Sous le pont de la lune, Emile-Paul, 1925
  • Haï-kaï d’Occident, Marcelle Lesage, 1926 ; Le Balancier, 1928
  • Crépuscule sur la mer, Beltrand, 1927
  • Soleil de jade, Léon Pichon, 1928
  • Poème du temps qui meurt, dessins d’Antoine Bourdelle, Claude Aveline, 1929
  • Sur un vieil air, Claude Aveline, 1930
  • Rêves de l’Ombre, Grasset, 1937
  • Passion, illustré par Georges Rouault, Ambroise Vollard, 1939 ; avec une préface de François Chapon, Le Cerf, 2005
  • Hélène chez Archimède, Gallimard, 1949 ; illustré par Pablo Picasso ; Nouveau Cercle parisien du Livre, 1955
  • Rosalinde sur l’eau, illustré par Jacques Beltrand, Imprimerie nationale, 1950
  • Antiennes du Paraclet, présentation d’Yves-Alain Favre, Rougerie, 1976
  • Caprices, présentation d’Yves-Alain Favre, Minard, Les Lettres Modernes, 1977
  • Poétique, présentation d’Yves-Alain Favre, Rougerie, 1980
  • Talismans d’Avila, présentation d’Yves-Alain Favre, Rougerie, 1980
  • Poèmes de Rosalinde sur l’eau, Les Cahiers du Confluent, 1984

Théâtre

  • Les pèlerins d’Emmaüs, Vanier, 1893
  • La Tragédie d’Elektre et Oreste, Cahiers de la Quinzaine, 1905
  • Les bourdons sont en fleur, Emile-Paul, 1917
  • Polyxène, Claude Aveline, les Cahiers de Paris, 1925
  • Minos et Pasiphaé, avec un portrait de Georges Rouault, Table Ronde, 1950
  • Ellys et Thanatos, présentation d’Yves-Alain Favre, Rougerie, 1978
  • Don Juan, présentation d’Yves-Alain Favre, Rougerie, 1987

Récits de voyages

  • Le Livre de l’Émeraude, Calmann-Lévy, 1902 ; avec une préface de Bernard Duchatelet, Christian Pirot, 1991
  • Le Voyage du condottière (I. Vers Venise, Cornély, 1910 ; Emile-Paul, 1914, 1922 ; illustré par Louis Jou, Devambez, 1930. II Fiorenza, Emile-Paul, 1932. III Sienne la bien-aimée), 1932 ; édition collective : Emile-Paul, 1954 ; Granit, 1985 ; avec une présentation de Linda Lê et une postface d’Yves-Alain Favre, Le Livre de poche, 1996
  • Provence, Le Goupy, 1925
  • Marsiho, Trémois, 1931 ; Grasset, 1933 ; Jeanne Laffitte, 1976, 1977, 2009
  • Temples grecs, maisons des dieux, illustré par Pierre Matossy, Dantan, 1937 ; avec une préface de Jean de Bosschère et une postface d’Yves-Alain Favre, Granit, 1980
  • Croquis de Provence, Les Francs Bibliophiles, 1952
  • Landes et Marines, Christian Pirot, 1991
  • Provence, présentation de Robert Parienté, illustrations d’André Hambourg, Edisud, 1993
  • Rome, présentation de Robert Parienté, Calmann-Lévy, 1998
  • Ports et rivages, édition établie, présentée et annotée par Antoine de Rosny, Gallimard, 2021 Modèle:ISBN

Essais

  • Lettre d’André de Seipse, solitaire sur les anarchistes, Librairie de l’Art indépendant, 1894 ; réédition Fata Morgana, Lettre sur les anarchistes, 2023
  • Wagner, Revue d’Art dramatique, 1899 ; réédition Classiques Garnier, coll. « Bibliothèque de littérature du XXe siècle », 2022
  • Tolstoï, Union pour la morale, 1899
  • Pensées d’un inconnu, Ollendorff, 1899
  • Lettres d’un solitaire sur les maux du temps, par André de Seipse
    • I. Barrès, Ollendorff, 1899
    • II. Jules Lemaître. Ollendorff, 1899
    • III. Lettre sur la soi-disant Ligue de la patrie, Librairie de l’Art indépendant, 1899
  • Chroniques du lieutenant X, Berger-Levrault, 1900
  • Sur la mort de mon frère, Hébert, 1904 ; Emile-Paul, 1917
  • Voici l’Homme, L’Occident, 1906 ; extraits, Stock, 1922 ; avec une préface inédite de l’auteur, Albin Michel, 1948
  • Le portrait d’Ibsen, Cahiers de la Quinzaine, 1908
  • Sur la vie (trois volumes), Grande Revue, Cornély, Emile-Paul, 1909, 1910, 1912 ; éditions collective, Emile-Paul, 1925, 1928
  • Visites à Pascal, Cahiers de la Quinzaine, 1909
  • Dostoievski, Cahiers de la Quinzaine, 1911
  • Tolstoï vivant, Cahiers de la Quinzaine, 1911
  • De Napoléon, Cahiers de la Quinzaine, 1912
  • Idées et visions, Emile-Paul, 193 ; réédition : 1920
  • Trois hommes. Pascal, Ibsen, Dostoievski. Gallimard, 1913 ; rééditions : 1935, 1950
  • Chronique de Caërdal (I. Essais, Gallimard, 1913 ; réédition : 1919 ; II. Portraits), Gallimard, 1914 ; réédition : 1923
  • François Villon, Cahiers de la Quinzaine, 1914
  • Péguy, Emile-Paul, 1915
  • Italie, Italie !, Emile-Paul, 1915
  • Commentaires sur la guerre des Boches, Emile-Paul
    • I. Nous et eux, 1915
    • II, C’est la guerre, 1915
    • III, Occident, 1915
    • IV, La Nation contre la race, deux volumes, 1916-1917
  • Ceux de Verdun, Emile-Paul, 1916
  • Angleterre, Emile-Paul, 1916
  • Cervantès, Emile-Paul, 1916
  • Remarques, douze fascicules, Gallimard 1917-1918 ; édition collective : 2000
  • Tombeau de Jean Letellier, Emile-Paul, 1920
  • Poète tragique. Sur Shakespeare, Emile-Paul, 1920 ; avec une préface de Bernard Thomas, François Bourin, 1990
  • Trois témoins de la Bièvre, Corrozet, 1922
  • Puissances de Pascal, Emile-Paul, 1923
  • Xénies, Emile-Paul, 1923
  • Alfred de Musset au théâtre, Champion, 1923
  • Gustave Fayet et ses tapis, S.l.n.d., 1923
  • Présences, orné par Achille Ouvré et Fernand Siméon, Mornay ; Emile-Paul, 1926, 1936
  • Louis Jou, un architecte du livre, Au Sans Pareil, 1925
  • Saint-Juin de la Primevère, Jo Fabre, Cahiers du Capricorne, 1926
  • Clowns, Champion, 1927
  • Musique et poésie, Claude Aveline, 1928
  • Atlas, illustré par Joseph Hecht, 1928
  • Art du livre, 1928 ; Fondation Louis-Jou, 1992 ; réédition Fata Morgana, L’art du livre, 2022
  • Martyre de saint Augustin, Le Balancier, 1929
  • Variables, Emile-Paul, 1929
  • Portrait de Daragnès, Manuel Bucker, 1929
  • Musiciens, édition ornée et illustrée par Louis Jou, 1931 ; Éditions du Pavois, 1945 ; avec une préface de Michel Drouin, Granit, 1986
  • Cirque, aquatintes originales de Georges Rouault, Ambroise Vollard, 1932
  • Goethe le grand européen, Emile-Paul, 1932 ; Klincksieck, 1991
  • Vues sur Napoléon, Grasset, 1933 ; Allia, 1988
  • Cité nef de Paris, avec des gravures de Jean-Gabriel Daragnès, Les Bibliophiles du Palais, 1933 ; Grasset, 1934
  • Le Petit Enfer du Palais, Les Bibliophiles du Palais, 1933
  • La Samar du Pont Neuf, illustré par Louis Jou, 1934
  • Portraits sans modèles, Grasset, 1935
  • Valeurs, Grasset, 1936
  • Vues sur l’Europe, Hors commerce, 1936 ; Grasset, 1939 ; avec une préface de Robert Parienté, 1991
  • Trois grands vivants. Cervantès, Tolstoï, Baudelaire, Grasset, 1937
  • Paris, vue de la cité, illustré par les gravures de Henri Matisse et Henri Vergé-Sarrat, dans l'ouvrage collectif Paris 1937, imprimeries Daragnès pour la ville de Paris, 1937
  • En marge d’un livre, Hors commerce, 1939
  • Pages, Éditions du Pavois, 1948
  • Paris, illustré par Albert Decaris, Creuzevault, 1949
  • Présentation de la France, Manuel Bruker, 1951
  • Portrait de Paul Léautaud, préface de Robert Mallet, La Librairie universelle, 1951
  • Vita nova, suivi de Fragments des chroniques de Caërdal, présentation d’Yves-Alain Favre, Rougerie, 1977
  • Ce monde doux-amer, présentation d’Yves-Alain Favre, Le Temps singulier-Plasma, 1980
  • Pour un portrait de Goya, présentation d’Yves-Alain Favre, Rougerie, 1983
  • Les Premiers Écrits : documents et manuscrits, édition critique de Frédéric Gagneux, Classiques Garnier, 2010
  • Sur la musique, préface de Stéphane Barsacq, Actes Sud, 2013
  • Contre le totalitarisme, préface de Stéphane Barsacq, Les Belles Lettres, 2017
  • Fragments relatifs à la culture classique, édition d'Antoine de Rosny, éditions Classiques Garnier, 2019
  • Vues sur Baudelaire, préface de Stéphane Barsacq, Éditions des instants, 2021
  • Avec Dostoïevski, préface de Stéphane Barsacq, Éditions de Corlevour, 2021

Correspondance

Influence et postérité

Modèle:Refnec Henri Bergson, Charles Péguy, Jacques Copeau, Marcel Jouhandeau, Stefan Zweig ou Miguel de Unamuno le considéraient comme un de leurs pairs.

Il eut également des liens profonds avec certains des artistes majeurs de son temps comme Antoine Bourdelle, Georges Rouault, Gabriel Fauré, Henri Matisse, Paul Dukas, Louis Jouvet, Erik Satie, Louis Jou et Pablo Picasso, qui illustra un de ses livres. Pierre Benoit lui a dédié son roman L’Atlantide.

Paul Léautaud, pour sa part, rapporte dans son Journal une conversation avec Paul Valéry : Modèle:Citation bloc

Suarès eut un ascendant reconnu sur des écrivains plus jeunes comme Alain-Fournier, André Malraux, Henry de Montherlant, Maurice Blanchot, Gabriel Bounoure, Jean de Bosschère, Gilbert Lely, Louis-René des Forêts, Yves Bonnefoy, René Girard. Le comédien Philippe Caubère lui a rendu hommage avec plusieurs spectacles.

La réalisatrice Françoise Gallo lui a consacré un portrait filmé présenté et projeté lors d'hommages et d'expositions, notamment à Marseille (2013)

La bibliothèque littéraire Jacques-Doucet lui a consacré une exposition virtuelle, « Suarès ou le complexe d’“Hélène chez Archimède” »<ref>« Suarès ou le complexe d’“Hélène chez Archimède” », conception scientifique et technique Sophie Lesiewicz</ref> composée de deux parties : « Avoir raison avec… André Suarès ? » et « Habent Sua(s)Res Libelli ».

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Olivier Boura, Dictionnaire des écrivains marseillais, Marseille, Gaussen, 2017
  • Marcel Dietschy, Le Cas André Suarès, La Baconnière, 1967
  • Yves-Alain Favre, Recherche de la grandeur dans l’œuvre de Suarès, Klincksieck, 1978
  • André Suarès, Le Condottière (dir. C. Irles et R. Parienté), Actes Sud, 1998
  • Robert Parienté, André Suarès, l’insurgé, Laffont, 1999
  • François Chapon, C’était Jacques Doucet, Fayard, 2006
  • Frédéric Gagneux, André Suarès et le wagnérisme, éditions Classiques Garnier, Paris, 2008
  • Antoine de Rosny, La Culture classique d'André Suarès, éditions Classiques Garnier, Paris, 2019
  • Bruno Geneste et Paul Sanda, Les Pensées bleues d'André Suarès, Sémaphore, Modèle:Coll, 2019
  • Yves-Alain Favre, André Suarès en pleine lumière, édition d'Antoine de Rosny, Paris, éditions Classiques Garnier, 2022.
  • Michel Murat et Antoine de Rosny (dir.), André Suarès, écrivain de la Méditerranée, Paris, Classiques Garnier, 2023.

Filmographie

Liens externes

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