Condition féminine
Du point de vue des sciences sociales, la condition féminine décrit la position des femmes dans l'organisation sociale. Ainsi, cet article traite des différences de traitement entre les femmes et les hommes dans la société.
Il existe également une description psychologique voire philosophique de ce qu'est la « condition féminine ». Elle s'intéresse aux relations entre la place des femmes dans la société (les valeurs et les exigences spécifiques que cette dernière impose - ou propose - aux femmes), et les éventuelles conséquences individuelles (formation du caractère, conséquences morales, traits psychologiques…).
Un éclairage fort sur la situation des femmes dans le monde est apporté par l'Organisation des Nations unies (ONU), à partir de 1977, avec la Journée internationale des droits des femmes (ou Journée internationale des femmes) ; elle a lieu le 8 mars chaque année et c'est l'occasion d'un bilan mais aussi de mettre en lumière des revendications<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'ONU avait précédemment créé une Commission de la condition de la femme et compte également une Entité des Nations unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes, dite ONU Femmes. Depuis 2011, une journée des filles a également lieu chaque année le 11 octobre<ref name=":30">Modèle:Lien web</ref>.
Les femmes représentent environ la moitié des humains dans le monde. En 2015, le nombre d'hommes était légèrement supérieur à celui des femmes ; le sex-ratio femme-homme dépend aussi de l'âge considéré : dans des tranches d'âge jeunes, il y a plus d'hommes que de femmes, tandis que dans des tranches d'âge plus âgées, il y a davantage de femmes que d'hommes<ref name=":26">Modèle:Lien web</ref>.
Quelques définitions
Selon l'encyclopédie Larousse, dans l'introduction à l'entrée « Femme » : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'expression « condition féminine » est donc équivalente à « place de la femme dans la société » ; l'analyse de ce qu'est cette place dans une société peut permettre d'en savoir plus sur la culture, les normes liées et les relations et modes de pouvoir dans la société en question. Selon les sociétés, dans le temps et dans l'espace, cette place peut varier.
La notion de « femme » peut recouvrir deux notions distinctes mais qui peuvent se recouper : le sexe et le genre. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) explique ainsi les différences portées par les notions de « sexe » et de « genre » : Modèle:Citation<ref name=":41">Modèle:Lien web</ref>. L'OMS indique par ailleurs qu'entre les sociétés humaines, les aspects de « sexe » sont toujours proches, tandis que ceux liés au « genre » peuvent être très différents<ref name=":41" />. La Mission de l'Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) précise : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Concernant globalement la place des femmes dans le monde contemporain, l'ONU Femmes souligne que Modèle:Citation<ref name=":45">Modèle:Lien web</ref>.
La condition des femmes dans le monde et l'ONU
La Commission de la condition de la femme (CSW, acronyme anglophone), créée peu après l'ONU et dont la première réunion a eu lieu en 1947, a mené différentes actions au niveau international et a également réalisé une évaluation mondiale de la condition des femmes afin d'avoir des données et une analyse permettant de servir de base à Modèle:Citation<ref name=":6">Modèle:Lien web</ref>. Cette même commission a rédigé plusieurs conventions internationales relatives aux droits des femmes, dont la Convention sur les droits politiques de la femme (ratifiée en 1953), la Convention sur le consentement au mariage, l'âge minimum du mariage et l'enregistrement des mariages (ratifiée en 1962) et la Convention concernant l'égalité de rémunération entre la main-d'œuvre masculine et la main-d'œuvre féminine pour un travail de valeur égale (ratifiée en 1951) de l'Organisation internationale du travail (OIT)<ref name=":6" />. Elle a aussi préparé une convention juridiquement contraignante : la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDEF), ratifiée en 1979<ref name=":6" />.
1975 a été déclarée par l'ONU Année internationale des femmes, sur une proposition de la CSW, Modèle:Citation ; cette année-là a aussi eu lieu la première Conférence mondiale sur les femmes<ref name=":6" />. La décennie 1976-1985 est déclarée Décennie des Nations unies pour la femme : égalité, développement et paix<ref name=":6" />. Cette période a vu de nouvelles composantes de l'ONU être dédiées aux femmes : notamment le Fonds de développement des Nations unies pour la femme (UNIFEM) et l'Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme (INSTRAW)<ref name=":6" />. Depuis 1987, la CSW a réorienté ses efforts vers Modèle:Citation ; parallèlement à quoi elle a aidé à faire entrer le sujet des violences envers les femmes dans les débats internationaux<ref name=":6" />. En 1993 est adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU la Déclaration sur l’élimination de la violence contre les femmes ; l'année suivante, la Commission des droits de l'homme Modèle:Citation<ref name=":6" />.
En 1995, ce sont la Déclaration et le Programme d'action de Beijing qui sont adoptés — durant la Quatrième conférence mondiale sur les femmes —, après quoi a été notamment créé le Bureau de la Conseillère spéciale pour la parité des sexes et la promotion de la femme (OSAGI)<ref name=":6" />. ONU Femmes, actuel secrétariat de la Commission de la condition de la femme est issue du regroupement en 1994 des entités DAW, INSTRAW, OSAGI et UNIFEM<ref name=":6" />. La Déclaration et le Programme d'action de Beijing sont considérés comme le Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref> ; pour son Modèle:25e anniversaire, après un bilan constatant que Modèle:Citation<ref name=":7">Modèle:Lien web</ref>, plus d'une centaine de pays ont annoncé qu'ils allaient engager des Modèle:Citation<ref name=":7" />. Le constat a également été fait que la pandémie de Covid-19 est à l'origine de conséquences importantes pour les femmes dans le monde<ref name=":7" />.
Dans les huit Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), adoptés en 2000 avec la Déclaration du millénaire de l'Organisation des Nations unies et censés être atteints en 2015, l'objectif 3 était de Modèle:Citation et l'objectif 5 était d'« Améliorer la santé maternelle » ; parmi les autres objectifs, plusieurs touchaient des aspects de la vie et l'éducation des femmes, ce qui favorisait l'amélioration des objectifs visés. Parmi les dix-sept Objectifs de développement durable déterminés par l'ONU et adoptés au sein de l'Agenda 2030 — adopté en 2015 —, l'[[Objectif de développement durable no 5|Objectif de développement durable Modèle:N°]] concerne l'Égalité entre les sexes<ref>Modèle:Lien web</ref> ; l'Objectif 10 est de « Réduire les inégalités dans les pays et d’un pays à l’autre », ce qui concerne aussi les femmes<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 2018, le Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa) indique qu'Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>, ce qui inclut les garçons et les hommes. En février 2020, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, affirme : Modèle:Citation<ref name=":57">Modèle:Lien web</ref>, dans un discours fait à la New School de New York ; il a également souligné que les hommes eux-mêmes ont aussi à y gagner et que, par ailleurs, ils peuvent bénéficier aussi du fait de s'émanciper du carcan très rigide des stéréotypes sur le genre masculin<ref name=":57" />.
En 2021 se tient à Mexico le Forum Génération Égalité, rencontre mondiale organisée par ONU Femmes et coprésidé par le Mexique et la France<ref name=":21">Modèle:Lien web</ref>, en lien avec la société civile qui l'a impulsé et en est le partenaire<ref name=":23">Modèle:Lien web</ref> ; ce forum aurait dû avoir lieu en juillet 2020 mais avait lui-même été reporté — report en 2021 : du 29 au 31 mars à Mexico et du 30 juin au 2 juillet à Paris<ref name=":23" /> — en raison de la pandémie de Covid-19. Cette rencontre mondiale avait notamment pour objectif de faire un bilan du Programme d'action de Pékin (1995)<ref name=":22">Modèle:Lien web</ref>. Lors de l'ouverture du forum en 2021, le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a notamment expliqué dans son discours que la pandémie de Covid-19 a eu un impact fort sur les vies de millions de femmes, sur les droits des femmes et sur les inégalités femmes-hommes dans le monde<ref name=":22" />,<ref name=":21" /> ; il a ainsi précisé que Modèle:Citation<ref name=":22" />. Il a aussi avancé cinq grandes étapes pouvant mener à la création d'un monde plus égalitaire<ref name=":21" />.
Bref historique
Modèle:Article connexe Dans le monde, au fil du temps et des contextes sociétaux, la condition des femmes a varié.
En Europe, le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle voit une importante séparation entre une sphère publique qui est vue comme le domaine du masculin et une sphère privée vue comme le domaine du féminin<ref name=":52">Modèle:Lien web</ref>. La société est dominée par les hommes ayant le plus de capital financier et culturel ; elle évolue progressivement entre le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et les femmes y prennent progressivement davantage de place, obtenant notamment le droit de vote et accédant en nombre aux études supérieures, tout en connaissant des limitations d'accès quant aux postes à responsabilité<ref name=":52" />.
Dans la société européenne, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la politique est essentiellement faite par les hommes, souvent ceux ayant suffisamment d'argent pour pouvoir voter (certains pays ayant au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle des suffrages censitaires), dans le contexte d'une société où ceux-ci ont davantage de droits que les femmes<ref name=":53">Modèle:Lien web</ref>, qui sont reléguées dans certains cas au statut de mineures et assujetties aux décisions de leurs pères ou maris et n'ont en général pas le droit de vote. Durant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, notamment à la suite de la Première Guerre mondiale et des revendications des suffragettes et de leurs soutiens, le droit de vote et celui d'être élues sont peu à peu accordés aux femmes, à des dates différentes selon les pays et avec des variations selon le type d'élections<ref name=":53" />. Toutefois, malgré l'ouverture des postes élus aux femmes, celles-ci restent longtemps minoritaires, voire très minoritaires, par rapport aux hommes<ref name=":53" />. Des lois sur la parité en politique voient le jour aux alentours des années 2000 ; des différences entre les proportions d'hommes et de femmes parmi les élus apparaissent selon les pays européens<ref name=":53" />. L'historienne Anne-Marie Sohn note également le pouvoir qu'ont certains chefs religieux, par exemple dans l’Église anglicane, qui peuvent avoir un pouvoir temporel et religieux et sont en général des hommes<ref name=":53" />.
Sur le plan économique, le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle européen connaît d'abord un capitalisme familial, les entreprises étant en général dirigées par les hommes, secondés par leurs épouses ; dans certains pays, les droits successoraux favorisent les hommes au détriment des femmes et nombre de capitaines d'industrie sont des hommes issus de lignées<ref name=":54">Modèle:Lien web</ref>. La deuxième industrialisation marque l'avènement des ingénieurs et chercheurs, la plupart masculins<ref name=":54" />. La fin de ce siècle voit davantage de cadres issus de l'enseignement supérieur entrer dans les entreprises, mais les femmes sont, encore au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, écartées des études scientifiques et ont donc peu de possibilités d'accès à ces postes<ref name=":54" />. Dans le domaine de l'économie, les femmes sont longtemps exclues des bourses : par exemple, elles n'entrent dans celle de la France qu'à partir de 1967 et celle du Royaume-Uni qu'en 1974<ref name=":54" />. Au fil du temps, les profils de formation et professionnels des dirigeants de grandes entreprises évoluent, mais une autre limitation à l'accès à ces postes relève longtemps du fait que les dirigeants sortent de filières d'études très prestigieuses, voire de cabinets ministériels, qui connaissent eux aussi peu de femmes<ref name=":54" />. À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les dirigeants sont pour la plupart des investisseurs, ce qui ne rend pas les femmes plus présentes à ces postes ; Anne-Marie Sohn indique qu'Modèle:Citation<ref name=":54" />.
Par ailleurs, selon Anne-Marie Sohn, le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle européen a vu le développement d'une idée particulière de la masculinité et de la virilité avec des aspects guerriers et militaires renforcés, ainsi qu'une importance accrue de la vision de l'homme au corps dur et maître de ses affects<ref name=":55">Modèle:Lien web</ref>. Le siècle précédent avait connu la professionnalisation des armées et des soldats, ce qui avait éloigné les femmes du front de la guerre ; Anne-Marie Sohn souligne que Modèle:Citation<ref name=":55" />. À la suite notamment de la Révolution française, la citoyenneté nouvelle est aussi mise en lien avec la défense de la patrie. Le service militaire devient la norme et même un rite de passage pour les hommes dans tous les pays d'Europe, sauf en Italie (unifiée dans les années 1860-1870) ; l'Angleterre, elle a une armée de métier<ref name=":55" />. Ce siècle voit donc la construction des nations en Europe, mais aussi des guerres coloniales et des guerres d'indépendance dans le monde ; les hommes blancs occupent alors souvent des positions de domination et des caractéristiques féminines vues comme rabaissantes sont données aux hommes dominés, à moins que des caractéristiques liés à l'idée du « sauvage » soient liées à celle qu'il devrait être « dressé » ; les femmes autochtones sont souvent vues comme disponibles pour être des servantes voire des esclaves sexuelles<ref name=":55" />. Anne-Marie Sohn indique que les deux guerres mondiales ont eu des conséquences sur la vision par les hommes de cette masculinité militaire, qui en ressort écornée du fait de son prix humain et de certaines hontes ressenties lorsque, malgré la promotion de ce modèle, le conflit s'est soldé par une défaite ; l'historienne ajoute que Modèle:Citation<ref name=":55" />.
Anne-Marie Sohn indique que l'évolution de la société européenne et celle de la place des femmes au sein de celle-ci s'accentuent après la Seconde Guerre mondiale, avec non plus des privilèges réservés aux hommes en ce qui concerne le droit de vote, l'accès à l'enseignement supérieur ou l'accès au monde du militaire, mais une plus grande mixité entre les genres, y compris dans les domaines éducatifs et la sphère du travail professionnel<ref name=":55" />. En ce qui concerne le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, elle note qu'Modèle:Citation, mais que les femmes restent encore en général éloignées des pouvoirs politique et économique<ref name=":55" />.
Indicateurs statistiques
Les statistiques démontrent que les femmes sont en général plus durement touchées que les hommes par les problèmes de développement.
Le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement) mesure cela avec deux indices composites de développement humain (IDH) :
- l'ISDH : indice sexospécifique du développement humain<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- il s'agit de l'IDH calculé séparément pour la population masculine et pour la population féminine, avec un facteur de correction pour représenter le fait que la durée de vie des femmes est naturellement plus élevée. La discrimination sexuelle est considérée comme extrême lorsque l'ISDH féminin est inférieur de vingt points à l'IDH. Avec ce calcul, les neuf pays où la discrimination sexuelle est la plus extrême sont : le Yémen (-58), l'Arabie saoudite (-35), Oman (-32), la Guinée-Bissau (-31), le Soudan (-29), la Syrie (-23), la Libye (-22), Belize (-21), l'Algérie (-20).
- l'IPF : indice de participation des femmes à la vie économique et politique jusqu'en 2010, remplacé par l'indice d'inégalité de genre (IIG)<ref>Modèle:HDR</ref>.
Il n'existe par construction pas de relation linéaire entre ces deux critères de développement. Bien que le premier puisse être élevé, le second peut être tout autant faible. C'est le cas du Japon ou de l'Italie pour lesquelles les indicateurs IDH et ISDH sont relativement élevés par rapport à d'autres pays (ils sont classés respectivement Modèle:9e et Modèle:12e pour le Japon et Modèle:21e pour l'Italie, d'après le rapport du programme de développement des Nations unies 2003), alors que leurs IPF sont faibles au vu de leurs IDH (classés respectivement Modèle:38e et Modèle:32e) (i.e. : faible participation des femmes dans le processus de décision économique)Modèle:Refnec.
Quant à la France, si son classement 2003 ISDH est meilleur que son classement IDH (Modèle:15e et Modèle:16e), son classement IPF n'est pas établi, faute de données suffisantesModèle:Refnec.
Le forum économique mondial, indiquant l’écart entre les genres, dans son rapport (Global Gender Gap Report) de 2007 place la Suède en première position (donc le plus petit écart), la France à la Modèle:51e et le Yémen en dernière position<ref>Lire le rapport entier ici</ref>. En 2019, il classe l'Islande comme « pays le plus égalitaire au monde » au regard de la parité femmes-hommes, directement suivie par la Norvège, la Finlande, la Suède et le Nicaragua<ref name=":3">Modèle:Lien web</ref> ; il précise que pour le monde : « Au rythme actuel, l'écart entre les sexes dans les domaines de la politique, de l'économie, de la santé et de l'éducation ne se réduira pas avant 99,5 ans », contre 108 ans en 2018<ref name=":3" />.
Éducation
Modèle:Article détaillé Modèle:Article connexe Depuis 1989, la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) — entrée en vigueur le 2 septembre 1990 — indique notamment dans son article 28 que Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref> — cette convention a été ratifiée par 195 États et elle est juridiquement contraignante<ref>Modèle:Lien web</ref>.
De nombreux stéréotypes concernant l'éducation des jeunes filles sont restés les mêmes durant les dernières décennies et n'ont évolué qu'assez récemment quant au partage des tâches domestiques : plus de la moitié des filles de plus de onze ans y dédient quotidiennement au moins une heure alors que 30 % des garçons y consacrent moins d'une demi-heure par jourModèle:Référence nécessaire.
À âge égal, il est généralementModèle:Refnec demandé davantage aux filles qu'aux garçons, et celles-ci se trouvent chargées de davantage de responsabilités au sein de la famille : menus services et travaux ménagers, courses ou préparations alimentaires, garde des frères et sœurs plus jeunes en l'absence de baby sitter (personnel presque exclusivement féminin) si les parents travaillent.
En Europe, elles réussissent globalement mieux à l'école et sont statistiquement plus performantes et plus diplômées. En 2006, 81 % des jeunes femmes européennes âgées de 20 à Modèle:Nombre ont un diplôme du second cycle de l’enseignement secondaire contre 75 % des jeunes hommes du même âge<ref>La réussite scolaire des femmes et des hommes en Europe, février 2008, sur [Accès direct http://media.education.gouv.fr/file/2008/01/9/ni0811_24019.pdf]</ref>. Cela ne se traduit cependant pas dans la vie professionnelle où les proportions sont non seulement inversées mais largement amplifiées au détriment des femmes.
En Afrique, dans les milieux les plus pauvres, lorsqu'il n'est possible d'envoyer qu'un enfant à l'école, c'est le garçon qui est choisi. L'UNICEF estime à plusieurs millions le nombre de filles privées d'éducation et cantonnées à des tâches ménagères, au sein de leur propre famille ou à l'extérieur<ref>Editorial and Publications Staff, Unicef, Le progrès des nations 2000, Éditeur UNICEF, 2000 Modèle:ISBN, Modèle:P.</ref>.
Selon l'UNICEF, en 2021, dans le monde : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. Selon l'Institut de statistique de l'Unesco (ISU), en 2019 et à l'échelle du monde, 55,32 % des jeunes illettrés entre 15 et 24 ans sont des femmes, avec de grandes disparités de pourcentage selon les pays (parmi les personnes illettrées, certains pays comptent beaucoup moins de femmes que d'hommes, tandis que cela peut être l'inverse pour d'autres) — à noter que l'ISU n'a pas accès à des statistiques pour tous les pays<ref>Modèle:Lien web</ref>. Sur la période allant de 2000 à 2018, les statistiques établies par l'ISU font apparaître une diminution du nombre d'enfants non-scolarisés dans le monde, filles et garçons inclus ; concernant les filles, pour l'âge du primaire, leur nombre passe de 57,4 millions en 2000 à 32,3 millions en 2018 ; pour l'âge du premier cycle du secondaire, de 53,7 millions à 29,9 millions ; pour l'âge du second cycle du secondaire, de 92,4 millions à 67 millions ; il y a également une évolution dans le rapport filles/garçons sur cette période : si le nombre de filles non-scolarisées pour les âges des trois niveaux d'école était supérieur à celui des garçons pour chaque niveau en 2000, c'est l'inverse pour les âges correspondant au secondaire en 2018, mais le nombre de filles non-scolarisées en primaire reste supérieur à celui des garçons<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Selon la même source, les chiffres globaux concernant la non-scolarisation des enfants, filles et garçons, dans le monde masquent des disparités régionales marquées — il est à noter que dans les pays où peu d'enfants vont à l'école, cela peut toucher les garçons et les filles —, et les inégalités de genre sont également marquées selon les régions du monde<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. L'USI note également qu'en l'état actuel des choses, parmi les enfants en âge d'aller à l'école primaire dans le monde, 9 millions de filles et 3 millions de garçons n'auront pas l'opportunité d'apprendre à lire et à écrire à l'école primaire<ref name=":8">Modèle:Ouvrage</ref>. En Afrique sub-saharienne, qui compte une grande partie de ces enfants, ce sont 4 millions de filles et 2 millions de garçons — pour 32 millions d'enfants âgés de 6 à 11 ans non-scolarisés dans cette région, dont une partie ira à l'école plus tard mais pas tous<ref name=":8" />. Concernant l'Afrique du Nord et l'Asie de l'Ouest, également fortement marquées par le nombre d'enfants non-scolarisés, l'USI note qu'une fille non-scolarisée sur trois ne recevra jamais d'éducation formalisée, contre un garçon sur 25, ce qui fait près d'un million de filles concernées et 100 000 garçons<ref name=":8" />. L'USI note que la connaissance de ces chiffres permet aux décideurs politiques des régions et pays concernés de mieux concevoir et ajuster les politiques pour renforcer notamment les possibilités d'accès à l'école, notamment l'accès à un plus jeune âge et l'accès de celles et ceux qui sont autrement susceptibles de ne jamais entrer dans une école, cette dernière situation résultant souvent d'un cercle vicieux lié au manque d'accès à l'éducation et à la pauvreté<ref name=":8" />.
Participation des femmes à la vie politique
En 1952, la Convention sur les droits politiques de la femme est adoptée par l'Organisation des Nations unies (ONU)<ref name=":36">Modèle:Lien web</ref>. La Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes indique dans son article 7 : Modèle:Citation<ref name=":36" />.
Ces dernières décennies, dans le monde, la part des femmes dans les fonctions politiques a progressé ; cependant, elles ne sont par exemple que 23 % à siéger dans les parlements nationaux, et elles occupent plus de 30 % des sièges dans au moins une chambre du Parlement national dans 46 pays<ref name=":15">Modèle:Lien web</ref>.
Fin 2010, sur 194 pays membres de l'ONU, seulement 17 comportent une femme en tant que chef d’État ou chef du gouvernement<ref name=":51" />. Au 15 janvier 2021, 10 pays ont pour chef d’État une femme et 13 pays ont une femme cheffe de gouvernement ; 119 pays n'ont jamais été dirigés par une femme<ref name=":35">Modèle:Lien web</ref>. Parmi les ministres de gouvernement, dans le monde, 21 % seulement sont des femmes ; 14 pays ont 50 % (ou plus) de femmes dans leurs cabinets ministériels<ref name=":35" />. Les femmes ministres obtiennent le plus souvent des portefeuilles de : Modèle:Citation, selon l'ONU Femmes<ref name=":35" />.
Il y a eu une évolution de leur nombre parmi les parlementaires nationaux dans le monde : de 11 % de ceux-ci en 1995, elles sont passées à 25 % en 2021<ref name=":35" />. En 2021, dans les chambres basses ou uniques du Parlement, seuls 4 pays présentent 50 % de femmes ou plus : le Rwanda (61 % de femmes), Cuba (53 % de femmes), la Bolivie (53 % de femmes) et les Émirats arabes unis (50 %)<ref name=":35" />. Pour les pays comptant entre 40 et 50 % de femmes dans ces institutions se trouvent 9 pays d'Europe, 5 d'Amérique latine et Caraïbes, 4 d'Afrique et un dans le Pacifique<ref name=":35" />. L'instauration de quotas en fonction du sexe Modèle:Citation<ref name=":35" />. En parallèle, 27 États ne comptent que 10 % ou moins de femmes parmi ce type de parlementaires, et 4 ne comportent que des hommes<ref name=":35" />. Les régions du monde où les femmes sont les plus présentes parmi les parlementaires sont l'Amérique latine et les Caraïbes, l'Europe, et l'Amérique du Nord<ref name=":35" />.
Dans 133 pays du monde, on trouve une moyenne de 36 % de femmes parmi les membres élus dans les instances de décision locales (dans les administrations locales)<ref name=":35" />. Deux pays présentent une parité femmes-hommes de 50 %, et 18 autres pays ont entre 40 et 50 % de femmes parmi ces décideurs locaux<ref name=":35" />. Les régions ayant les taux les plus proches de la parité à 50 % sont l'Asie centrale et l'Asie du Sud (41 % de femmes), l'Europe et l'Amérique du Nord (35 %), l'Océanie (32 %), l'Afrique subsaharienne (29 %)<ref name=":35" />.
L'ONU Femmes indique qu'Modèle:Citation<ref name=":35" />.
Droit
Généralités
Dans beaucoup d’États dans le monde, la reconnaissance des droits civils et politiques des femmes n'est intervenue qu'à partir de la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name=":51">Modèle:Ouvrage</ref>. Auparavant circonscrites à l'espace domestique, elles ont pu s'émanciper et obtenir davantage de place dans la sphère publique<ref name=":51" />. En 1945, est signée la Charte des Nations unies, qui comprend l'égalité des sexes<ref name=":35" />. En 2014, selon l'Organisation des Nations unies (ONU), l'égalité entre femmes et hommes est garantie par la Constitution dans 143 pays sur 195<ref name=":45" />.
Droits politiques
Modèle:Article connexe Avant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, dans des situations particulières, quelques pays ou entités territoriales accordent aux femmes partiellement ou provisoirement le droit de vote (quelques exemples parsèment le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) ; mais la plupart du temps et dans la plupart des lieux, les femmes n'ont pas le droit de voter. Au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les suffragettes, notamment anglaises, réclament le droit de vote pour les femmes<ref name=":51" />. Ce combat deviendra par la suite également un symbole de la lutte pour l'égalité entre femmes et hommes<ref name=":51" />. Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, notamment dans sa seconde moitié, a vu les femmes acquérir le droit de vote dans de nombreux pays, si bien qu'en 2010, tous les États de l'ONU sauf l'Arabie saoudite leur reconnaissent ce droit<ref name=":51" /> — l'Arabie Saoudite leur reconnaît le droit de vote et le droit d'éligibilité en 2015<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En matière de nationalité
Lien juridique entre une personne et un État, la nationalité d'une personne est un concept né avec les États-nations<ref name=":56">Modèle:Lien web</ref>. Le fait d'appartenir à une nation est distinct de ce qui se lie à la citoyenneté en termes de droits et d'obligations, certains ayant pu ou pouvant être mis en lien avec le sexe de la personne<ref name=":56" />. Le droit de la nationalité, qui touche aussi au fait de pouvoir la transmettre (à son conjoint ou à ses enfants, par exemple), l'acquérir ou la conserver, qui favorisait plutôt les droits des hommes mais peu ceux des femmes mariées, a évolué pour devenir plus égalitaire entre femmes et hommes durant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, notamment en Europe<ref name=":56" />. Les droits liés à la nationalité peuvent permettre de conserver ou avoir davantage de droits (politiques, professionnels, privés…) en lien avec le pays concerné, les personnes ayant aussi des obligations liées ; dans certains cas, certaines catégories de la population ont eu des droits limités par rapport à ceux qu'avaient d'autres catégories<ref name=":56" />.
En 1957, l'Organisation des Nations unies (ONU) adopte une convention sur la nationalité des femmes mariées qui promeut l'égalité en droits entre femmes et hommes pour ce qui est de la conservation, le changement ou l'acquisition de la nationalité ; cette convention sera confortée par l'ONU en 1979 avec une convention contre toutes les formes de discrimination envers les femmes, en y ajoutant aussi l'égalité pour la transmission de la nationalité aux enfants<ref name=":56" />. Certains pays annoncent toutefois avoir des réserves quant à cette seconde convention<ref name=":56" />. Peu à peu, le fait de pouvoir avoir une double nationalité est accepté dans certains pays, et l'Europe a même depuis le traité de Maastricht (1992) une forme de citoyenneté européenne, plus large que celle liée à l’État-nation, donc<ref name=":56" />.
En 2014, dans au moins 60 pays du monde, la législation prive les femmes du droit d'acquérir, changer, conserver leur nationalité ou transmettre leur nationalité à un conjoint étranger<ref name=":45" />.
En matière de discrimination sexuelle ou de genre
Modèle:Article détaillé La discrimination fondée sur le sexe est illégale dans de nombreux pays. Même en cas d'égalité des sexes établie dans la loi ou la constitution, il reste souvent des coutumes conférant des « droits » ou des « privilèges » aux hommes ou aux femmes. Ces discriminations sont combattues par la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes.
Les discriminations faites aux femmes sont combattues dans la législation française, soit directement par le biais du droit de la non-discrimination, soit par le biais de l'état de vulnérabilité, lié à l'état de grossesse, dès lors qu'il est apparent ou connu de son auteur.
Autonomie corporelle
Le Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa), définit l'autonomie corporelle comme Modèle:Citation<ref name=":14">Modèle:Lien web</ref>. Un rapport de 2021 sur l'état de la population mondiale met en lumière le fait que, dans 57 pays en développement<ref name=":20">Modèle:Lien web</ref> — les pays concernés étant des pays d'Afrique<ref name=":20" />, d'Asie, d'Amérique latine et des Caraïbes<ref>Modèle:Ouvrage</ref> — où des données ont pu être recueillies : seulement 55 % des femmes ont leur pleine autonomie corporelle<ref name=":14" />,<ref name=":19">Modèle:Article</ref> ; le fait de voir leur autonomie corporelle bafouée peut concerner toute personne, quelles que soient ses identités, y compris sexuelles ou de genre<ref name=":14" />. L'observation de l'autonomie corporelle comporte notamment des éléments sur le pouvoir qu'ont les personnes de prendre une décision les concernant elles-mêmes ainsi que les lois, notamment celles défendant les droits et la santé sexuelle et reproductive ; d'autres obstacles à l'autonomie corporelle peuvent être légaux, économiques et sociaux<ref name=":14" />. Le rapport établit ainsi que 20 pays et territoires ont des lois Modèle:Citation<ref name=":14" />,<ref name=":19" />, ceci limitant donc la notion d'autonomie corporelle pour une survivante d'un viol<ref name=":14" /> ; il indique aussi que Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":19" />. Par ailleurs, ce même rapport indique que Modèle:Citation<ref name=":14" />. Cette autonomie corporelle est parfois d'autant plus mise en danger quand les personnes concernées sont en situation de handicap<ref name=":14" />. Par ailleurs, des restrictions aux mouvements des femmes hors de leur domicile sont formalisées dans plus de 30 pays<ref name=":19" />.
Selon l'Unfpa, Modèle:Citation<ref name=":14" />. Plusieurs États dans le monde ont pris l'engagement de protéger l'autonomie corporelle, dans différents accords internationaux ; cette autonomie est aussi un Modèle:Citation<ref name=":14" />.
En matière d'éducation sexuelle
Modèle:Article détaillé Modèle:...
En matière d'orientation sexuelle
Modèle:... En 2014, dans au moins 77 pays du monde, les relations homosexuelles constituent aux yeux de la loi un crime ; cela augmente le risque pour les personnes d'être confrontées à de la violence envers elles, d'être victimes d'arrestations et de détentions arbitraires, de violation de leur droit à la vie privée et de leur droit à la non-discrimination<ref name=":45" />.
En matières de maîtrise de la fécondité, droits reproductifs et santé reproductive
Généralités
Modèle:Article détaillé Modèle:Article connexe Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, de nombreuses femmes ont obtenu la possibilité d'accéder à des droits et des moyens leur permettant une maîtrise de leur fécondité, notamment grâce au droit à la contraception et au droit à l'interruption volontaire de grossesse (IVG)<ref name=":51" /> ; cependant, pour ce dernier notamment, des différences importantes existent entre pays du Nord et du Sud<ref name=":58" />. La maîtrise de leur fécondité a aussi permis aux femmes de sortir des seuls statuts d'épouse et de mère, et d'avoir de meilleures possibilités de suivre une éducation plus longue et de travailler<ref name=":51" />. Cette maîtrise de la fécondité est elle-même en corrélation avec l'éducation aussi bien des femmes que des hommes<ref name=":51" />. Pour les femmes, les études plus longues apportent notamment deux éléments leur permettant aussi d'avoir plus de maîtrise de leur fécondité : cela peut retarder l'âge du mariage (et donc éviter à des adolescentes d'être mères très jeunes) et elles ont davantage la possibilité d'accéder à des informations concernant la contraception<ref name=":51" />.
Dans le monde en 2010, plus de Modèle:Nb femmes meurent encore de complications de santé liées à leur grossesse ou leur accouchement, essentiellement à cause de limitations et manques des systèmes de santé de certains pays (manque de matériel médical adapté, manque de personnel qualifié)<ref name=":51" />.
En matière de contraception
Modèle:Article détaillé Au cours de l'histoire, des techniques et des moyens de contraception ont existé dans diverses civilisations et régions du globe ; le préservatif, décliné dans différents matériaux, est notamment un moyen de contraception ancien, qui a aussi été utilisé contre les maladies sexuellement transmissibles<ref name=":27">Modèle:Lien web</ref>. Dans les années 1950, la pilule contraceptive est mise au point aux États-Unis ; toutefois, en 1958, le pape Pie XII condamne son emploi à des fins contraceptives ; cela n'empêchera pas les États-Unis de la commercialiser dès 1960<ref name=":27" />. En France, l'accès à la pilule contraceptive devient légal le 28 décembre 1967<ref>Modèle:Lien web</ref>. Au Canada, la légalisation de la pilule anticonceptionnelle a eu lieu en juin 1969, bien que celle-ci ait été commercialisée depuis mai 1960 à d'autres fins, notamment réguler les cycles menstruels<ref>Modèle:Lien web</ref>. La « pilule du lendemain », elle, a été mise au point en 1999<ref name=":27" />. Il existe aussi des moyens de contraception destinés aux hommes.
Selon les pays, différents obstacles à la contraception existent : droits, accès effectif ou non, représentations culturelles, âge de la personne et besoin d'un consentement officiel d'une autre personne<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le taux d'utilisation des contraceptifs dans le monde a progressé entre 1990 et 2018, selon les statistiques de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) : il a augmenté dans plusieurs régions (notamment en Asie et en Amérique latine), mais il est faible en Afrique subsaharienne<ref name=":28">Modèle:Lien web</ref>. Parmi les femmes n'ayant pas accès aux méthodes modernes de contraception, le taux de grossesses non désirées est de 84 %<ref name=":28" />. Concernant les adolescentes, il y a dans le monde 1 million de filles de moins de 15 ans qui accouchent, et 16 millions de filles et femmes entre 15 et 19 ans qui accouchent ; la plupart d'entre elles vivent dans des pays à faible revenu ou revenu intermédiaire<ref name=":28" />. En 2014, les statistiques sanitaires mondiales indiquaient que la grossesse chez l'adolescente est l'un des principaux facteurs de mortalité de la mère et de l'enfant, en plus du fait d'être aussi une source d'augmentation de la mauvaise santé et de la pauvreté<ref name=":28" />. Globalement, 76 000 décès de femmes en lien avec la grossesse et la maternité pourraient être évités dans le monde si l'accès à une contraception moderne était effectif pour toutes les femmes<ref name=":28" />.
Depuis 2007, une journée mondiale de la contraception a lieu le 26 septembre ; elle a pour objectifs de limiter le nombre des grossesses non désirées et d'empêcher la transmission des maladies sexuellement transmissibles (MST) dont le VIH<ref name=":28" />.
En matière d'avortement
Modèle:Article détaillé L'avortement provoqué est pratiqué depuis très longtemps dans l'histoire de l'humanité<ref name=":59">Modèle:Article</ref>. Les contextes politiques, sociaux et culturels ont pu faire varier la pratique de l'avortement et la manière dont il est considéré en fonction des époques et des lieux<ref name=":59" />. Des polémiques existent entre les personnes qui sont en faveur de la possibilité d'avorter et celles qui la refusent<ref name=":59" />. Les législations sur l'avortement sont diverses dans le monde<ref name=":59" />. Selon les conditions et les façons de le réaliser, l'avortement peut faire courir des risques, y compris vitaux, aux femmes<ref name=":59" />. Le droit à l'avortement sans conditions restrictives est vu comme un élément important permettant de faire diminuer les risques, en faisant intervenir des personnes compétentes, avec des techniques et des outils appropriés et dans un contexte sanitaire adapté<ref name=":29" />. De plus, il permet le respect des droits des femmes, dont celui à la santé, et permet de maîtriser le nombre et l'espacement des enfants<ref name=":29" />. Toutefois, parmi les tenants de l'interdiction de l'avortement, le droit à la vie de l'embryon est mis en avant<ref name=":59" />.
Le premier pays au monde à légaliser l'avortement a été l'URSS, en 1955, suivi de près par les pays d'Europe de l'Est<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans le monde en 2018, l'avortement sans conditions — lorsqu'il y a des conditions, cela peut être la limitation aux cas de viol, ou de danger pour la mère, par exemple, ou bien de malformation grave de l'enfant, ou alors il faut l'aval d'un ou deux médecins ou en prouvant une détresse économique — est autorisé dans 58 pays<ref name=":58" />. Par ailleurs, certains pays autorisant l'avortement « sans conditions » donnent aux médecins un droit à « l'objection de conscience » s'ils ne veulent pas pratiquer un avortement, ce qui peut avoir des conséquences directes sur les possibilités d'accès ou non à l'avortement pour les femmes mêmes dans ces pays<ref name=":58" />.
En 2018, au niveau mondial, l'accès au droit à l'avortement est très inégal : par exemple, l'avortement est autorisé à la demande de la femme et sous certaines conditions dans la majorité des pays d'Amérique du Nord et d'Europe, ainsi que dans les pays qui faisaient partie de l'URSS ; l'accès est la plupart du temps interdit, restrictif ou limité à certaines causes dans ceux d'Afrique et d'Amérique latine<ref name=":29">Modèle:Lien web</ref>, selon un clivage Nord/Sud<ref name=":58">Modèle:Article</ref>. En Asie, des pays tels que le Japon, la Chine, l'Inde, le Vietnam et le Cambodge autorisent l'avortement sans conditions ; en Océanie, c'est le cas pour des pays tels que l'Australie et la Nouvelle-Zélande<ref name=":58" />. Dans les années 2010-2020, des débats existent toujours concernant le droit à l'avortement ; c'est par exemple le cas en Pologne<ref name=":29" />. Dans ce même contexte, la légalisation de l'avortement a été décidée sous conditions au Chili en 2017, et sans conditions en Irlande, grâce à un référendum, en 2018<ref name=":29" />. En Amérique latine, à la date du 30 décembre 2020, les pays et lieux autorisant l'interruption volontaire de grossesse (IVG) sans conditions sont : l'Argentine (depuis décembre 2020), Cuba, le Guyana, l'Uruguay, l’État mexicain d'Oaxaca et la ville de Mexico<ref>Modèle:Article</ref> — et le département français de la Guyane<ref name=":58" />. En Afrique, en 2018, quatre pays autorisent l'avortement sans condition : l'Afrique du Sud, le Cap-Vert, le Mozambique et la Tunisie<ref name=":58" />.
Toutefois, qu'elle soit légale ou non, l'interruption de grossesse est pratiquée<ref name=":29" />. Cela peut conduire les femmes concernées à développer des stratégies en vue de réduire les risques pour la vie et la santé, et/ou pour échapper à ceux liés à la pénalisation<ref name=":29" />. Au vu de l'évolution des pratiques et des risques, avec plus souvent l'accès à un avortement médicamenteux — ce qui le rend moins dangereux pour la vie et la santé —, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a revu sa classification des types d'avortement : par le passé, tous les types étaient considérés risqués, de nos jours ils sont catégorisés comme Modèle:Citation, indique en 2018 l'Institut national d'études démographiques français (INED)<ref name=":29" />. Selon les estimations des taux d'avortement dans le monde, les pays les moins développés présentent 49 % seulement d'avortements sécurisés, contre 88 % dans les pays les plus développés<ref name=":29" />. L'Afrique est particulièrement marquée par l'insécurité en matière d'avortement, avec un accès légal restrictif, des taux d'avortement élevés (estimation de 34 pour 1000 femmes entre 15 et 44 ans), de nombreuses utilisations de méthodes invasives, et un nombre de décès dus à des avortements à risque le plus élevé au monde<ref name=":29" />.
Par ailleurs, dans le monde, certains pays ont recouru à des avortements forcés dans des contextes notamment de politiques démographiques spécifiques ; cela a parfois été le cas dans les années 1970 dans le cadre de la politique de l'enfant unique en Chine<ref name=":59" />.
En matière de travail
Dans le monde, des inégalités hommes-femmes existent en matière d'accès au travail rémunéré<ref name=":4" />. De plus, il existe 18 pays dans lesquels certains maris ont le droit d'interdire à leur épouse de travailler<ref name=":4" />. Or, selon la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), la réduction des inégalités hommes-femmes en général passe par plus de femmes sur le marché du travail rémunéré ; toutefois, ce point de vue est tempéré par certains chercheurs, qui soulignent que les femmes travaillent déjà beaucoup de façon non rémunérée, bien que celui-ci ne leur rapporte pas directement de l'argent mais soit essentiel pour tout le monde<ref name=":4" />, y compris pour l'économie<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En lien avec les droits liés à la protection de la maternité, dans certains pays, les femmes ont droit à un congé de maternité payé ; en 2017, seuls deux pays — dont les États-Unis globalement, mais certains États fédérés en accordent — n'accordent pas d'indemnisation<ref name=":34">Modèle:Article</ref>. La convention Modèle:N° de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur la protection de la maternité fait part notamment de recommandations concernant le congé maternité (durées, indemnisation…)<ref name=":34" />. Pour la durée du congé, en 2017, l'OIT recommande un minimum de 14 semaines, avec une préférence pour 18 semaines : au moins 98 pays respectent la durée minimale, au moins 42 pays vont au-delà des 18 semaines, mais 17 pays accordent moins de 12 semaines de congés<ref name=":34" />. Dans la même convention, l'OIT indique, concernant l'indemnité payée du congé, que Modèle:Citation<ref name=":34" /> et recommande un montant égal à celui de la mère avant son départ en congé<ref name=":34" />. En 2017, au moins 45 % des pays donnent au moins deux tiers de la rémunération antérieure au congé, tandis que plus de 50 % des pays donnent moins des deux tiers<ref name=":34" />. En 2017, des pays comme la France, l'Espagne, l'Allemagne, la Russie et le Mali obligent à donner une indemnisation égale au salaire des trois mois précédent le congé ; en Amérique latine, 7 pays sur 34 donnent une rémunération à 100 % durant 14 semaines au moins<ref name=":34" />. Concernant le financement de l'indemnité, l'OIT recommande qu'il soit fourni par Modèle:Citation afin qu'il n'y ait pas de discrimination des femmes liée à cela sur le marché du travail<ref name=":34" />. L'OIT recommande aussi un « droit de retour à l'emploi » pour permettre à la personne ayant eu un congé de maternité de pouvoir retrouver son poste ou un poste équivalent dans son organisation professionnelle, en évitant d'être discriminées ou licenciées ; seulement 44 % des pays le garantissaient en 2017<ref name=":34" />. Selon les pays, et en partie pour harmoniser les rôles et le travail des pères et mères autour des enfants, les pères ont un congé de paternité ou un système de congé parental, parfois répartissable entre les deux parents<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En matière de mariage
Modèle:Article connexe Concernant les droits des femmes en matière de mariage, les premiers accords internationaux ont été la Convention sur la nationalité de la femme mariée (ratifiée en 1957) et la Convention sur le consentement au mariage, l'âge minimum du mariage et l'enregistrement des mariages (ratifiée en 1962)<ref name=":6" />.
Dans le monde, en 2012, 158 pays ont un âge légal minimum de 18 ans pour le mariage sans consentement parental, et 146 le permettent avant cet âge s'il y a l'accord des parents<ref>Modèle:Lien web</ref>. Quand la loi d'un pays comporte un âge légal minimum, il arrive que celle-ci ne soient pas respectée<ref name=":31">Modèle:Lien web</ref>. Concernant les mariages de mineures, malgré une baisse de leur nombre, en 2021, environ 12<ref name=":31" /> à 15 millions de filles de moins de 18 ans sont mariées chaque année<ref name=":30" />. Cela a lieu en grand nombre en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud<ref name=":31" />, mais cela concerne également tous les pays du monde, malgré certaines réglementations ; par exemple, en France (où l'âge légal minimum est de 18 ans, sauf pour les enfants émancipés de l'autorité parentale qui le peuvent à partir de 16 ans<ref name=":32">Modèle:Lien web</ref>), il y a en moyenne 70 000 mineures mariées de force chaque année<ref name=":30" /> ; aux États-Unis (où seulement la moitié des États a un âge minimum pour le mariage ; 25 États n'ont pas d'âge minimum, et d'autres le permettent à partir de 13 ou 14 ans<ref name=":32" />), ce sont 248 000 enfants (filles et garçons) qui ont été mariés entre 2000 et 2010<ref name=":31" />. Parmi les pays ayant récemment interdit le mariage d'enfants, se trouvent le Zimbabwe, le Malawi et El Salvador<ref name=":32" />. En parallèle à la diminution mondiale, une augmentation du nombre de mariages de mineures est constatée dans des populations vivant dans des situations de pauvreté, de conflits, de problèmes humanitaires ou d'un manque d'accès à l'éducation<ref name=":31" />. Les mariages de mineures peuvent les exposer à davantage de risques de violence ou de problèmes de santé (physique ou mentale), notamment en lien avec des grossesses de filles très jeunes<ref name=":31" />,<ref name=":32" />. Le journal français Le Figaro indique toutefois que Modèle:Citation<ref name=":31" />. L'UNICEF estime à 25 millions le nombre de mariages d'enfants (concernant une fille et/ou un garçon) évités dans le monde ces dix dernières années<ref name=":31" />.
En mai 2019, les couples de même sexe ont le droit de se marier ou de former une union civile dans 42 pays du monde<ref>Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio</ref>.
En 2014, il y a au moins 29 pays dans le monde où la législation institue l'époux comme « chef de famille » ; ils ont alors le contrôle sur des aspects tels que le lieu de résidence de la famille, l'obtention de documents officiels, voire le droit de limiter les droits de l'épouse quant au fait de travailler ou ouvrir un compte en banque<ref name=":45" />.
En matière de divorce
En matière de droit successoral
Dans au moins 26 pays du monde, la législation concernant le droit successoral (héritage, succession…) institue des différences entre femmes et hommes<ref name=":45" />.
Répression des droits des femmes
Modèle:... Début 2021, à la suite de négociations annuelles, la Commission de la condition de la femme à l'ONU a émis un texte concernant notamment la condition des femmes, les violences envers les femmes et l'égalité des genres, mais aussi leur participation à la vie publique ; la Commission y indique aussi que Modèle:Citation<ref name=":24">Modèle:Article</ref>. Toutefois, le texte a été commenté comme peu ambitieux par certaines délégations, tandis que d'autres ont indiqué qu'elles n'approuvaient pas certains libellés ou certaines dispositions<ref>Modèle:Lien web</ref>. Modèle:Citation, indique l'ambassadeur allemand adjoint à l'ONU, Günter Sautter, selon le journal français Le Monde<ref name=":24" />.
Économie et inégalités
En France, les femmes acquièrent le droit de travailler, de détenir un compte en banque et donc de gérer leurs biens sans l'autorisation de leur mari avec la loi du 13 juillet 1965<ref name="archive">Modèle:Lien web</ref>.
Situation professionnelle des femmes dans le monde et droits à la retraite
Selon le rapport « Les femmes au travail : Tendances 2016 » de l'Organisation internationale du travail (OIT), qui se base sur des données issues de 178 pays, les inégalités entre hommes et femmes dans ce domaine demeurent ; ce rapport souligne également que bien que des progrès pour réduire les inégalités en matière d'éducation ont eu lieu durant les deux décennies précédentes. Mais cela ne s'est pas répercuté sur une semblable amélioration de leur vie professionnelle<ref name=":18">Modèle:Lien web</ref>.
Dans le monde, les femmes consacrent plus de temps que les hommes au quotidien pour le travail rémunéré ou le travail non-rémunéré<ref name=":18" />. De plus, dans les pays ou régions à l'économie développée, les femmes ayant une vie professionnelle (en tant que travailleuses indépendantes ou en tant que salariées) consacrent quotidiennement 8 h 09 à leur travail rémunéré et non rémunéré, tandis que les hommes lui consacrent 7 h 36<ref name=":18" />, soit une différence de 33 minutes par jour. Concernant les pays en développement, ces durées sont de 9 h 20 pour les femmes et 8 h 07 pour les hommes<ref name=":18" />, soit une différence entre eux de plus d'une heure. Modèle:Citation, indique l'ONU<ref name=":18" />. Des raisons de cette répartition inégale des charges, y compris dans les pays de l'OCDE, sont liées aux Modèle:Citation, selon l'expert en géopolitique Jean-Christophe Victor<ref name=":51" />.
En juin 2019, dans les postes de direction des entreprises aux plus hauts revenus dans le monde, seulement 7 % des 500 directeurs généraux sont des femmes<ref name=":40">Modèle:Lien web</ref>.
La situation professionnelle des femmes a également des conséquences sur les pensions et les couvertures sociales auxquelles elles ont droit par la suite<ref name=":18" />. Dans le monde, elles sont moins nombreuses que les hommes parmi les personnes en âge d'être à la retraite (âge variant selon les pays, de 60 à 65 ans ou plus) et percevant une pension<ref name=":18" /> ; parmi ces mêmes personnes, elles représentent aussi environ 65 % à n'avoir pas de pension fixe<ref name=":18" />. Modèle:Citation<ref name=":18" />.
Carrières
Les hommes sont avantagés dans le développement de leur carrière<ref name="rapport Insee">Béatrice Majnoni d’Intignano Rapport Égalité entre femmes et hommes : aspects économiques, Insee, La documentation française, 1999.</ref>. Dans ce domaine, le mariage et la maternité sont pour les femmes des handicaps (notamment lorsqu'elles prennent un Modèle:Page h' prolongé), alors que le fait d'être marié ou père de famille constitue pour l'homme un atout dans la carrière, notamment pour les cadres supérieurs<ref>Francis Danvers, Modèles, concepts et pratiques en orientation des adultes, Éditeur Presses universitaires. Septentrion, 2006 Modèle:ISBN, lire Modèle:P..</ref>,<ref>François de Singly, « Mariage, dot scolaire et position sociale ». In: Économie et statistique, Modèle:N°, mars 1982, Modèle:Doi, Consulté le 21 mars 2015.</ref>.
Femmes et postes de direction
En 2010, les femmes forment Modèle:Unité des diplômés des universités européennes, mais elles ne composent qu'environ Modèle:Unité des effectifs dirigeants dans les entreprises de ce continent<ref name=":51" />.
Dans le monde, en 2019, parmi les postes de direction, seuls 28 % étaient tenus par des femmes ; cela dans un contexte où celles-ci représentent environ 39 % de la main-d’œuvre mondiale<ref name=":50">Modèle:Lien web</ref>. Entre 2000 et 2019, la proportion de femmes à des postes de direction au niveau mondial a augmenté de 3 %<ref name=":50" />. Selon l'Organisation internationale du travail (OIT) en 2020 : Modèle:Citation<ref name=":50" />. Les quelques progrès faits jusque-là risquent de se trouver anéantis à cause de la crise liée à la pandémie de Covid-19<ref name=":50" />.
En ce qui concerne les grandes entreprises, en Occident, dans les conseils d'administration, nous pouvons citer les exemples de quelques pays : le pourcentage de femmes a augmenté entre 2010 et 2016 : en France (de 12 % à 37 %), en Italie (de 5 % à 30 %), en Allemagne (de 13 % à 27 %), au Royaume-Uni (de 13 % à 27 %) et au Canada (de 12,9 % à 19,4 %)<ref name=":44" />. Pour ces mêmes postes, au Japon, ce pourcentage est passé de 0,9 % en 2010 à 3,4 % en 2016<ref name=":44">Modèle:Ouvrage</ref>. La France a adopté en mai 2021 une loi obligeant les entreprises de plus de 1000 salariés à ce qu'il y ait parmi les dirigeants au moins 30 % de femmes à l'horizon 2027, et 40 % à l'horizon 2030<ref name=":60">Modèle:Lien web</ref>.
En 2021, dans le monde, les femmes représentent 5 % des directeurs généraux d'entreprises, taux qui a augmenté par rapport aux années précédentes<ref name=":60" />. Plusieurs facteurs sont en cause dans ce taux très bas, tels que des préjugés, le plafond de verre, des questions familiales et des obstacles psychologiques, dont le syndrome de l'imposteur<ref name=":60" />.
Aux États-Unis, une étude a montré que pour les 500 entreprises prises en compte dans l'indice Standard and Poor's, le taux de femmes est de 6 % parmi les directeurs généraux<ref name=":60" />. La présence de femmes dirigeantes d'entreprise s'accompagne également d'un plus grand nombre de femmes dans les conseils d'administration, aux postes de direction et dans toutes les activités, par rapport aux entreprises ayant un homme à leur tête<ref name=":60" />. Les femmes devenues directrices générales ont par ailleurs mis en moyenne deux années de plus que leurs homologues masculins pour le faire<ref name=":60" />. En ce qui concerne les barrières psychologiques, les femmes limitent leurs ambitions de carrière davantage que les hommes : les premières ne sont qu'une sur trois à avoir voulu initialement devenir directrice générale, contre un homme sur deux<ref name=":60" />. D'autres facteurs peuvent aussi jouer dans l'esprit des femmes, tels la perception ou la réalité d'une « absence de réseau professionnel antérieur » pour certaines, et une éventuelle « peur de l'échec »<ref name=":60" />. En ce qui concerne les facteurs liés à la famille, environ 73 % des femmes et 42 % des hommes interrogés dans l'étude ont pris un congé ou refusé un avancement en lien avec des raisons familiales<ref name=":60" />. Environ 18 % des femmes questionnées indiquent le travail non rémunéré de la maison et la famille comme un facteur limitant<ref name=":60" />. Les solutions envisagées dans l'étude sont les formations contre les préjugés, le recrutement et l'égalité salariale entre les genres<ref name=":60" />.
Salaires et professions « féminines » ou « métiers féminisés »
Dans le monde
D'après les données de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la proportion moyenne de femmes médecins dans les pays qui en font partie était en moyenne de 46 % en 2015. De nombreuses anciennes républiques socialistes soviétiques comprennent une forte présence des femmes dans ce secteur, ce qui est le cas de l'Estonie et la Lettonie, où les femmes représentent plus de 73 % de l'ensemble des professionnels. Cependant, dans les pays asiatiques comme le Japon et la Corée du Sud, moins d'un médecin sur quatre est une femme<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En Occident
Dans de nombreux domaines, les sociétés occidentales modernes présentent des inégalités entre les sexes. Un certain nombre de secteurs professionnels ou de professions restent presque exclusivement le domaine d'un sexe ou de l'autre, comme maçon ou sage-femme. Dans le monde du travail, la disparité reste immense : les possibilités d'accéder à des postes à responsabilité restent moindres pour les femmes. Ainsi en France, en 2016, 1 poste sur 3 de dirigeant d’entreprise est occupé par une femme<ref>« Les femmes des dirigeantes comme les autres ? », Sciences Humaines, Modèle:N°, juin 2017.</ref>. En outre, les femmes doivent trop souvent, pour réussir professionnellement, s'adapter au modèle masculin et en adopter les valeurs de compétitivité et d'agressivité. S'ajoute à ces difficultés, celle de la précarité qui est plus grande pour les femmes que pour les hommes<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Enfin, en politique, les femmes sont nettement moins présentes, sauf dans les pays scandinaves<ref>[1] La lutte inachevée des femmes scandinaves, Article 1995.</ref> ; ce déséquilibre a été remarqué notamment en France par le groupe La Barbe<ref>L’UMP n’aime pas les Barbues, francetv.fr, consulté sur le Modèle:Date-.</ref> et a donné lieu au concept de parité.
Les salaires des femmes sont souvent présentés comme étant inférieurs, à poste identique<ref name="rapport Insee" />.
Les professions « traditionnellement féminines » sont nettement dévalorisées<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les secteurs professionnels « traditionnellement masculins », où les femmes ont commencé à entrer massivement au cours du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ont été peu à peu désertés par eux et sont de plus en plus mal rémunérés<ref name="cae">Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cela a été constaté dans la magistrature<ref>Anne Boigeol « La magistrature française au féminin : entre spécificité et banalisation », Droit et société Modèle:N°, 1993.</ref>, l'enseignement<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le monde hospitalier est, en 2018, massivement féminin. D’abord chez les aides soignantes et les infirmières, deux métiers où les pourcentages de femmes avoisinent les 90 %. Mais désormais, les médecins hospitaliers sont majoritairement des femmes.
En 1962, on compte 10% de femmes dans les services médicaux, la féminisation de la médecine est passée à 36% en 2003 ; dans certaines facultés, le taux d’étudiantes est de 64 % donc une majorité de femmes (49 % des hommes comme des femmes sont généralistes)<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>[2].</ref>. La féminisation des professions médicales, y compris de la médecine générale, est donc en augmentation constante. Ce fait est toutefois contesté par certains auteurs qui expliquent que la dévalorisation constatée peut être due à d'autres facteurs que la féminisation, mais soulignent que même au sein des professions féminisées, Modèle:Citation<ref>Sébastien Chauvin, Introduction aux Gender Studies : Manuel des études sur le genre, Ouvertures politiques, Éditeur De Boeck Supérieur, 2008 Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>.
Les études en médecine ont connu une féminisation (action de féminiser) massive de leurs nombres d’étudiantes du premier au dernier cycle. Cette féminisation massive actuelle représente donc une véritable « bascule» dans l'histoire des sciences médicales<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Céline Avenel, La question de l’égalité des parcours en faculté de médecine : les conditions d’entrée à l’université des nouvelles carabines, Éducation et socialisation, Modèle:Vol., 2012.</ref>. Les instituts paramédicaux hors université, comptent en moyenne 82 % de filles (des instituts de formations aux soins infirmières aux diverses spécialités d’orthophonie, orthoptie ou encore psychomotricité). Sans oublier les formations d’aides-soignantes, un métier rarement accordé au masculin. Ce phénomène est récent puisqu’à la fin des années 1980, les bancs des facs de médecine ne comptaient que 45 % de filles. Cependant, si féminisation il y a, on s’aperçoit malgré tout que les garçons préservent leurs positions dans les spécialités les plus “réputées”, la chirurgie en tête, qui ne compte que 40 % de femmes. Celles-ci se retrouvent plus souvent dans les filières de gynécologie (81 à 100 %), de pédiatrie (87 %), de médecine du travail (65%), de médecine générale (65%) ou de psychiatrie (57 %)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Quoique la part des femmes reste minoritaire dans le monde médical, cette part ne cesse de croître.
Spécificités dans le domaine de la santé
Des patients
Les inégalités de genre restent encore fortement ancrées au sein de nos sociétés, comme dans le domaine de la santé : pour certaines maladies, les diagnostics diffèrent selon les sexesModèle:Référence nécessaire.
En 2019, en France, il est reconnu d'un point de vue scientifique l'existence de facteurs biologiques qui différencient les hommes et les femmes, toutefois ces différences ne sauraient justifier une quelconque inégalité de traitement entre des patients. Selon Catherine Vidal, neurobiologiste et membre du comité d'éthique de l'Inserm, les stéréotypes de genre et les normes sociales influenceraient le monde médical et conduiraient ainsi à des situations d'inégalité<ref>Modèle:Lien web</ref>. Par exemple, l’infarctus du myocarde, serait toujours sous-diagnostiqué chez les femmes, car il serait considéré comme une maladie à dominante « masculine » car fréquente chez les hommes d’âge moyen et stressés au travail ; une patiente soupçonnée d'être atteinte, se verrait prescrire des médicaments pour l'anxiété, contrairement à un homme qui serait orienté vers un cardiologue<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les médecins seraient fortement influencés par des constructions sociales genrées<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Des professionnels du monde la santé, du sanitaire et du social
Dans le monde, nombreux sont les pays où plus de 70 % du personnel de santé rémunéré est composé de femmes ; en parallèle, ce sont la plupart du temps les femmes qui s'occupent des soins non rémunérés concernant leur famille ou entourage<ref name=":38">Modèle:Lien web</ref>. Malgré ce fort taux de femmes dans le domaine, elles représentent peu des occupants des postes de direction dans le systèmes de santé. Par ailleurs, les personnels de santé féminins et les actrices du domaine social rencontrent des problèmes liés à des préjugés sexistes, et/ou à de la violence physique et sexuelle, dont le harcèlement sexuel<ref name=":38" />. Toujours à l'échelle mondiale, en ce qui concerne le domaine du sanitaire et du social, le salaire moyen des hommes dépasse encore davantage le salaire moyen des femmes que dans le monde du travail en général : l'écart est ainsi de 26 % dans les pays à revenu élevé et 29 % dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure — l'écart entre salaires masculin et féminin dans le monde du travail en général étant d'environ 20 %, les hommes gagnant plus<ref name=":38" />.
À l’hôpital, les séparations genrées sont importantes. Ainsi, en France, les secrétaires médicales sont majoritairement des femmes, les postes d'assistants sociaux sont occupés majoritairement par des hommes, et les projets techniques ou informatiques sont portés, le plus souvent, par des hommes. Cela témoignerait du poids des représentations de genre dans la santé. On compte moins de 20% de femmes chez les professeurs des universités praticiens-hospitaliers. Le choix de l'orientation médicale par les étudiant(e)s serait très marqué par le genre, on ne compte que 25% de femmes parmi les candidats au concours des professeurs des universités praticiens-hospitaliers<ref>https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/rfas200501-art03.pdf</ref>. En 2020, en France, les femmes représentent 83 % des travailleurs dans les métiers d'aide aux personnes et métiers de la propreté, 77,3 % des médecins et personnels non médicaux à l'hôpital, 87,4 % des travailleurs dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad)<ref name=":42">Modèle:Lien web</ref>. Diverses études trouveraient des liens entre le genre du médecin et la satisfaction du patientModèle:Refnec. L'explication de telles disparités serait à chercher dans les stéréotypes de sexes : les hommes seraient en possession de la force et de la technique, et les femmes posséderaient la douceur et l’écoute, leur instinct « maternel »<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 2021, est lancée au niveau international l’Initiative sur la place des femmes dans le secteur de la santé et des soins, en regard des inégalités femmes-hommes dans le secteur et de l'actualité liée à la pandémie de Covid-19 et à sa prise en charge — les femmes faisant partie d'une grande partie des personnels en « première ligne »<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cette même année est déclarée Année internationale des travailleurs de la santé et des soins<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Spécificités dans le monde des sciences, technologies, ingénierie, mathématiques (STIM)
Modèle:Article connexe Des stéréotypes liés au genre impactent la proportion de filles et de femmes dans les STIM, souvent en les en éloignant ; pourtant, de nombreuses femmes travaillent dans les STIM<ref name=":39">Modèle:Lien web</ref>. À l'échelle mondiale, des efforts sont menés pour tenter de promouvoir davantage la participation des femmes dans les STIM ; mais encore seulement environ 30 % des étudiantes choisissent ces types de domaines<ref name=":39" />. Parmi les écarts entre les genres dans ces domaines, il y a aussi le fait que Modèle:Citation ; en parallèle, les femmes représentent moins de 30 % des chercheurs au niveau mondial<ref name=":39" />.
Concernant les Prix Nobel de physique ou chimie, Marie Curie a été la première lauréate, en 1903, conjointement avec son époux Pierre Curie ; elle a plus tard reçu également — seule — un Prix Nobel de physique ; elle est la seule femme à avoir reçu deux prix Nobel<ref name=":40" />. D'autres femmes ont eu des Prix Nobel, en sciences mais aussi dans d'autres catégories<ref name=":40" />.
Spécificités dans le monde de l'éducation
Modèle:... En France, en 2020, les professions de l'enseignement sont occupées à 67 % par des femmes<ref name=":42" /> ; elles représentent 72 % des personnels du ministère de l'Éducation nationale<ref name=":43">Modèle:Ouvrage</ref>.
Spécificités dans le monde de la culture et dans celui des médias
Modèle:... Modèle:Article connexe En 2020 en France, les femmes représentent 34 % des dirigeants de lieux de création et de diffusion des arts plastiques et du spectacle vivant subventionnés par le ministère de la Culture<ref name=":43" />.
En 2015, dans le monde, dans 522 organismes d'information médiatique importants, les cadres supérieurs sont à 73 % des hommes<ref name=":48" />. Sur les questions de traitement du genre et de réduction des inégalités de genre dans les médias d'actualité, en 2017, le New York Times (journal aux États-Unis) a créé en 2017 la fonction de Modèle:Langue (responsable éditorial aux questions de genres) ; en France, cette fonction arrive pour la première fois en hiver 2020-2021<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'AFP, quant à elle, a engagé un travail d'analyse et de réflexion depuis 2017<ref>« Les médias sommés de modifier leur représentation des femmes », nouvelobs.com, 16 décembre 2020, entretien avec les journalistes Pauline Talagrand et Aurélia End, par Sophie Grassin et Véronique Groussard.</ref>.
Spécificités dans le monde du sport professionnel
Dans le monde, en ce qui concerne le sport féminin au niveau professionnel, les femmes sont souvent bien moins rémunérées que les hommes<ref name=":49">Modèle:Lien web</ref>. Les sports ayant globalement une égalité pour les revenus entre femmes et hommes sont le tennis, le surf (à partir de 2019), le patin à glace (quelle que soit la discipline), le ski et l'athlétisme ; bien que quelques différences puissent exister pour certaines personnalités par rapport à l'ensemble des autres sportifs<ref name=":49" />. Cependant, il n'y a aucune femme parmi les cent sportifs les mieux payés au monde ; la sportive la mieux payée au monde est la joueuse de tennis Serena Williams, mais elle-même n'est pas dans ce groupe<ref name=":49" />. En ce qui concerne des sports où les revenus moyens des hommes et des femmes sont très différents, en défaveur des femmes, se trouvent par exemple le football (les femmes gagnant en moyenne 12 fois moins que les hommes), le basket-ball, le handball, le golf et le volley-ball (pour ces quatre sports, les hommes gagnent en moyenne de 4 à 2 fois plus que les femmes)<ref name=":49" />. En France, en rugby, la plupart des joueuses sont contraintes à avoir le statut d'amateures ; une vingtaine de joueuses du groupe France a toutefois un contrat professionnel à mi-temps<ref name=":49" />,<ref>Modèle:Article</ref>. Ceci est expliqué par le fait que les compétitions féminines sont moins regardées par des spectateurs sur place et moins retransmises dans les médias, et qu'elles attirent aussi de ce fait moins de sponsors<ref name=":49" />.
En 2020 en France, les femmes ont des postes de dirigeante dans 14 fédérations sportives sur 115 (olympiques, non olympiques et multisports)<ref name=":43" />.
Discriminations dans les professions liées aux arts culinaires
Dans le domaine de la cuisine professionnelle et des arts culinaires, Modèle:Citation, indique l'ONU Femmes<ref name=":46" />. De plus, les femmes cheffes sont limitées dans leur accès aux échelons supérieurs dans leur domaine professionnel<ref name=":46" />. Dans le monde en 2019, seulement 5 femmes ont reçu trois étoiles au Guide Michelin, un guide français issu d'une évaluation des restaurants — trois étoiles étant le meilleur niveau<ref name=":46" />.
Pauvreté
Le Programme des Nations-Unies pour le développement indique que « Les femmes restent plus vulnérables que les hommes face à la pauvreté, avec moins d'opportunités d'accès au travail rémunéré, à l'éducation et à la propriété »<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 2020, la Banque mondiale indique que dans le monde, concernant les personnes en situation de pauvreté, les femmes en constituent une moitié, tandis les enfants représentent aussi une moitié de ces personnes<ref name=":25">Modèle:Lien web</ref> — les deux critères n'étant pas exclusifs l'un de l'autre, ils peuvent se chevaucher : une personne pauvre peut être femme et enfant à la fois. De plus, dans certaines régions et pour certaines tranches d'âge, les femmes sont majoritaires parmi les pauvres<ref name=":25" />. La Banque mondiale note également que deux éléments pourraient faire augmenter fortement le nombre de personnes pauvres dans le monde dans un avenir proche : l'impact de la pandémie de Covid-19 d'une part, et les effets du changement climatique d'autre part<ref name=":25" />.
En 2017, dans les pays du Sud, les femmes constituent Modèle:Nombre des personnes les plus pauvres<ref name=":4">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":5">Modèle:Lien web</ref>, ceci étant expliqué principalement par une différenciation, voire des discriminations ou ségrégations, concernant l'accès au travail apportant une rétribution<ref name=":4" />.
Les femmes représentent la majorité des Modèle:Nobr de la population mondiale vivant avec moins d'un dollar par jour.Modèle:Référence nécessaire
Les statistiques relatives à la pauvreté signalent souvent<ref>Modèle:Lien web</ref> un désavantage féminin, notamment pour celles qui restent seules avec leurs enfantsModèle:Référence nécessaire. En 1990, le ministère de la Justice du Canada a procédé à une enquête qui a révélé qu'après un divorce, 46 % des femmes vivaient sous le seuil de pauvreté, comparativement à 10 % des hommes.
En France, en 2011, tous âges confondus, le taux de pauvreté féminin est de 8,1 %, tandis que le taux de pauvreté masculin est de 7,9 %<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 2012, le Secours Catholique affirme dans un rapport sur la pauvreté que 14 % des français vit sous le seuil de pauvreté, et que 57 % de ceux-ci sont des femmes ; il explique ce phénomène par l'augmentation des familles monoparentales et de ce fait du nombre de mères célibataires, ainsi que par le fait qu'après une séparation les femmes qui n'avaient pas travaillé pendant longtemps avaient des difficultés à trouver un emploi stable, correctement rémunéré et autre qu'à mi-temps<ref>Modèle:Lien web</ref>. Selon l'Insee, en 2015<ref>Modèle:Lien web.</ref>, 8,1 % de femmes vivent sous le seuil de pauvreté, elles représentent 52 % de la population pauvre<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>. Selon le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes : « Le taux de pauvreté représente le nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté, fixé soit à 50% soit à 60% du revenu médian pour une population. En France, le seuil de pauvreté est fixé à 1026 euros en 2017 »<ref name=":5" />. Cette année 2017, il y aurait Modèle:Nombre de femmes pauvres et Modèle:Nombre d'hommes pauvres, tout en prenant en compte le fait que le nombre total de femmes est un peu plus élevé que celui des hommes dans le pays<ref name=":2">Modèle:Lien web</ref>. Les classes d'âge les plus touchées par la pauvreté sont alors les moins de 18 ans et les 18-29 ans<ref name=":5" />. Les taux de pauvreté féminin et masculin sont presque semblables dans ce pays, notamment parce que les revenus d'un couple sont considérés comme partagés à égalité, selon l'Observatoire des inégalités en 2020 ; ainsi, on part du ménage pour élaborer les statistiques, et non des ressources individuelles d'une personne pour elle-même<ref name=":2" />. En 2015, l'Insee a aussi élaboré des statistiques concernant les revenus individuels, en prenant en compte les revenus tirés du travail, avant versement de prestations sociales, avec les indemnités chômage et/ou les pensions de retraite : il en ressort que les écarts femmes-hommes sont plus forts chez les plus pauvres et chez les plus riches que dans le milieu du continuum<ref name=":2" />.
Théories sur la vie professionnelle
La maternité reste un souci majeur dans la vie professionnelle féminineModèle:Refnec. La maternité est en effet perçue par nombre d'employeurs comme une cause supplémentaire d'absence qui, pour un poste donné, leur fait préférer un homme. Cependant, d'autres obstacles de nature plus opaque contribuent à ces difficultés. Dans de nombreux cas, ce n'est pas tant la discrimination volontaire de la part de leurs collègues ou supérieurs masculins qui entre en jeu aujourd'hui. D'une part, le monde du travail est structuré de façon trop rigide en dépit de quelques lois permettant certains aménagements horairesModèle:Refnec ; vu les travaux domestiques qui leur incombent et les enfants à charge, il est difficile pour les femmes de s'y adapterModèle:Refnec. D'autre part, Modèle:Passage non neutre.
L'effet « token »
L'effet dit « token »Modèle:Refnec analyse les règles générales de la stratification du pouvoir, selon les trames Token Ring parcourant l'anneau dans un sens qui est toujours le même. Il semble que les femmes tendent à assumer des comportements qui ne leur sont pas naturels, et qui à la longue jouent en leur défaveur, lorsqu'elles entrent en contact avec un milieu essentiellement masculin. Ne se sentant pas vraiment acceptées mais confrontées aux pressions du groupe masculin dominant attendant d'elles qu'elles changent leur manière d'être, un grand nombre de femmes réagissent par deux types de réactions défensives qui jouent contre elles : d'une part l'hyperconformisme et tout le zèle du néophyte qui leur en fait faire de trop de sorte qu'elles se vassalisent rapidement, ou la fugue dans l' « invisibilité », cherchant à être le plus « neutre » possible de façon que l'on s'aperçoive le moins possible de leur présence ; passant inaperçues il ne leur sera guère proposé un travail plus intéressant, même si elles ont toutes les capacités pour le faire.
L'effet Matthieu
L'effet Matthieu tire son nom de l'évangéliste qui rapporte les paroles<ref name="Évangiles de St Matthieu 25/29">« À celui qui a, on donnera ; à celui qui n’a pas, on ôtera même ce qu’il a », d'après la parabole des talents, Évangiles de St Matthieu 25/29.</ref> de Jésus-Christ selon lesquelles ceux qui ont la foi augmenteront leur grâce et ceux qui ne l'ont pas seront précipités dans l'éternelle damnation (Évangile selon Mathieu 13:12 : « Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l'abondance, mais à celui qui n'a pas on ôtera même ce qu'il a »<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>). En l'occurrence, ceux qui « ont » (le pouvoir) sont les hommes et celles qui « n'ont pas » (le pouvoir) sont les femmes. D'après les recherches de la sociologue Judith Lorber à ce sujet, il semble bien que, quand les femmes perdent le fil conducteur de l'évolution de carrière (souvent à cause d'une maternité), elles accumulent les désavantages et ne se sortent que très difficilement de ce cercle vicieux. Exclues du cercle vertueux du prestige et du pouvoir, elles se retrouvent souvent pour le restant de leur vie condamnées aux emplois subalternes peu gratifiants et peu rémunérésModèle:Référence nécessaire.
L'effet Matilda
L'effet Matilda (nommé ainsi en référence à la militante féministe Matilda Joslyn Gage) désigne le fait que dans la recherche scientifique, nombre de contributions de femmes ont été ou sont niées ou minimisées ; il a été théorisé par l'historienne des sciences Margaret Rossiter, qui a approfondi la théorie du sociologue Robert King Merton concernant l'effet Matthieu<ref name=":1" />.
Travail non rémunéré
Dans le monde, le travail non rémunéré concernant la cuisine, les tâches ménagères, la garde des enfants, mais aussi les soins dans l'entourage dont les soins aux personnes âgées, est en grande partie assumé par les femmes ; dans certains pays ou certaines régions, cela comprend également la collecte d'eau, la collecte de bois de chauffage et les travaux de la ferme<ref name=":16">Modèle:Lien web</ref>. Globalement, à l'échelle du monde, en 2016, Modèle:Citation<ref name=":16" />,Modèle:Efn, ou plus du triple en 2019<ref>Modèle:HDR</ref>. Ce travail est important pour le fonctionnement des ménages, mais aussi de l'économie plus largement ; toutefois, il est dévalué par rapport au travail rémunéré, voire il n'est pas considéré comme du « travail »<ref name=":16" />. Cela affecte aussi les possibilités de travail rémunéré des femmes car leur temps disponible et leur énergie sont réduits par ce qui est investi dans le travail non rémunéré<ref name=":16" />. Ce travail peut aussi être fait en compensation du manque de services sociaux ou de soins localement<ref name=":16" />. Par ailleurs, les changements climatiques ont déjà pour effet dans certaines régions d'augmenter le travail domestique des femmes<ref name=":16" />. L'ONU Femmes indique que la lutte contre des stéréotypes très présents peut être une piste pour faire évoluer la répartition des tâches entre les genres ; en parallèle, il y a un net besoin Modèle:Citation<ref name=":16" />.
Le rapport de l'ONU en vue de la Conférence de Pékin en 1995Modèle:Refnec a démontré que les femmes étaient alors largement victimes de la « double journée ». En moyenne, elles consacraient au travail familial et domestique, invisibilisé et non rémunéré, beaucoup plus de temps que leurs compagnons. En France, les hommes accordent journellement 1H26 de moins que les femmes aux tâches domestiques (ménage, cuisine, soins aux enfants, jardinage, bricolage…). En revanche, les femmes y consacrent 3 h 26 par jour, selon l'INSEE<ref>Modèle:Lien web</ref>Modèle:Efn. L'écart s'est amenuisé entre les années entre les années 1965 et 2010, du fait de l'entrée des femmes sur le marché du travail et des progrès techniques des équipements ménagers, et d'une plus forte, quoique relative, implication des pères dans l'éducation et les soins aux enfants<ref>Modèle:Article</ref>.
Ce cumul de labeur effectué à l'extérieur et à demeure conduisit les femmes à travailler en moyenne 13 % de plus que les hommes. La masse mondiale du seul travail domestique féminin, gratuit et indispensable au fonctionnement d'une société, représentait, en 1995, onze milliards de dollars et les deux tiers du seul travail féminin. Les femmes travaillaient donc plus et gagnent moins que les hommes.
Elles assurent plus de 80 % de la production agricole dans les pays en voie de développement et sont les principales pourvoyeuses de l’eau en parcourant Modèle:Nombre d’heures chaque année pour collecter de l’eau<ref name=":0" />. Les femmes consacrent deux à dix fois plus de temps que les hommes au travail non rémunéré, ce qui constitue l’un des principaux obstacles à leur émancipation économique et politique<ref name=":0" />.
Présence des femmes dans la culture, les divertissements et les sciences
En 2020, ONU Femmes indique que dans le monde, il y a une sous-représentation des femmes et des filles aussi bien en politique, dans les divertissements ou sur le lieu de travail ; ceci en raison de Modèle:Citation<ref name=":46">Modèle:Lien web</ref>. Cette situation amène également des effets négatifs sur le bien-être des femmes et des filles, mais aussi sur celui de leurs communautés<ref name=":46" />.
Présence et implication des femmes dans les médias
Généralités
Les médias comprennent notamment la presse écrite, la radio, la télévision, le cinéma et Internet. Selon ONU Femmes, Modèle:Citation<ref name=":48">Modèle:Lien web</ref> ; le plus souvent, l'image qui leur est donnée est celle d'une personne avec un corps fin ou un objet sexuel, leur temps de parole est moindre que celui des hommes et elles donnent moins leur avis<ref name=":48" />. De plus, l'industrie du divertissement leur confie moins souvent qu'aux hommes un rôle de meneuse ou de cadre, voire un travail rémunéré<ref name=":48" />.
En 1995, 189 États au sein des Nations unies (ONU) ont constaté le rôle majeur qu'ont les médias dans la propagation mais aussi dans la lutte contre les préjugés sexistes influençant les façons de penser et d'agir des personnes ; à ce titre, la place des femmes dans les médias — en tant que personnes visibles mais aussi en tant que professionnelles des secteurs concernés, y compris comme décideurs — est l'un des domaines critiques du Programme d'action de Beijing<ref name=":48" />. Entre 1995 et 2015, les médias ont proposé plus d'histoires narrées par les femmes et les femmes sont devenues majoritaires parmi les utilisateurs très actifs sur les réseaux sociaux<ref name=":48" />.
Médias d'actualité
La plus grande étude sur la représentation, la participation et l'implication des femmes dans les médias couvre 20 ans et 114 pays : elle indique que Modèle:Citation<ref name=":46" />. Concernant ces éléments, les médias numériques reflètent également les médias traditionnels : dans les actualités numériques, Modèle:Citation<ref name=":46" />. Par ailleurs, les stéréotypes sexistes ne sont remis en cause clairement que dans 4 % des sujets couverts, que ce soit dans l'actualité traditionnelle ou numérique<ref name=":46" />. Par ailleurs, plusieurs recherches, dans plus d'une centaine de pays, ont observé que 46 % des actualités comportent des stéréotypes sexistes<ref name=":48" />.
L'ONU Femmes indique en 2020 qu'Modèle:Citation<ref name=":46" />.
Divertissements
ONU Femmes indique qu'Modèle:Citation<ref name=":46" />.
Une étude menée dans 11 pays sur des films à succès indique que dans ceux-ci : les femmes représentaient 23 % de l'ensemble des protagonistes et 31 % de l'ensemble des personnages parlant ; du côté des réalisateurs, 21 % seulement étaient des femmes<ref name=":46" />.
Concernant les récompenses données aux femmes dans le cinéma en général, jusqu'en 2020, seulement 5 femmes ont été nominées dans la catégorie du meilleur réalisateur aux Oscars — deux femmes ont remporté ce prix : Kathryn Bigelow, en 2008, et Chloé Zhao en 2021<ref>Modèle:Article</ref> — alors que ceux-ci existent depuis 1929<ref name=":46" />. La Palme d'or du Festival de Cannes, créé en 1946, n'a été décernée qu'à une seule femme réalisatrice : Jane Campion, en 1993 ; deux autres femmes ont eu ce prix : Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux, actrices, mais conjointement et avec le réalisateur Abdellatif Kechiche<ref name=":46" />.
Publicités
En France, dans une étude réalisée par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), portant sur 24 chaînes de télévision, sur sept jours dans une période située entre 2016 et 2017, pour le dernier écran publicitaire avant 20 heures, les publicités ont été étudiées et analysées selon plusieurs axes afin de mieux connaître l'état de la représentation des femmes dans celles-ci — le nombre de publicités concerné était de 2055<ref name=":47">Modèle:Ouvrage</ref>. Le CSA a constaté que les hommes étaient présents pour 56 % des premiers et seconds rôles, contre 46 % de femmes ; il y a également une représentation stéréotypée selon les types de produits — davantage d'hommes pour les jeux d'argent, l'automobile, les assurances, banques et mutuelles, la technologie et le numérique, les services, l'alimentation et distribution, et les objets et produits domestiques ; davantage de femmes pour les soins corporels, l'habillement, les loisirs et les produits médicaux et paramédicaux ; parité pour les jeux et jouets — ; les rôles d'experts sont à 82 % masculins, ceux de consommateurs ou esthétiques inactifs sont à égalité hommes-femmes ; les publicités présentant des personnages avec « sexualisation » — dans l'étude : attitude très suggestive, simulation d'acte sexuel, cadrages très insistants sur certaines parties intimes du corps — sont deux tiers à mettre en scène des femmes ; la nudité partielle ou totale dans ces publicités (7 % d'entre elles) concerne 54 % de femmes contre 46 % d'hommes<ref name=":47" />. Cette étude met aussi en relation ces publicités avec les pratiques sociales constatées dans la société française sur cette période, constatant qu'il existe par exemple une différence entre ces pratiques et celles présentées dans la publicité dans le domaine de l'automobile<ref name=":47" />.
Représentation et reconnaissance dans les sciences
Le prix Nobel, qui récompense des personnes ou des entités en raison de leurs apports dans différents domaines tels que la paix, la littérature, l'économie, la physique, la chimie ou la médecine, a été décerné au cours de son histoire — à partir de 1901 — à plus de 900 personnes ; toutefois, les femmes récompensées, tous domaines confondus, sont seulement 59<ref name=":46" />. Elles sont 19 dans les domaines de la physique, la chimie, la physiologie et la médecine regroupés<ref name=":46" />. La première femme lauréate, la scientifique Marie Curie, l'a été une première fois en 1903 — elle était colauréate en physique —, puis une seconde fois en 1911, en chimie et seule<ref name=":46" />. Le nombre de femmes prix Nobel est plus élevé concernant la paix, la littérature et la médecine que dans les domaines de la physique, la chimie et l'économie<ref name=":46" />.
Présence et visibilité des femmes dans le sport
Modèle:Article connexe Pour la première fois depuis leur création, les Jeux olympiques modernes devraient accueillir femmes et hommes à quasi égalité de nombre aux Jeux olympiques de Tokyo<ref name=":46" /> — reportés à 2021. Lors de la création de ceux-ci en 1900, les femmes représentaient 2,2 % de l'effectif des athlètes ; depuis, leur nombre et leur proportion parmi les sportifs ont augmenté<ref name=":46" />. En 1912, l'instaurateur des Jeux olympiques modernes, le baron Pierre de Coubertin, considérait qu'Modèle:Citation<ref name=":49" />. Lors des Jeux olympiques de Tokyo, les femmes et les hommes participeront à presque toutes les disciplines sportives ; les hommes ne pourront pas participer aux épreuves de gymnastique rythmique ni de natation synchronisée, tandis que les femmes ne pourront pas prendre part à la lutte gréco-romaine<ref name=":46" />.
Dans certaines régions du monde, malgré des progrès, les femmes sont encore exclues de certains sports<ref name=":46" />. Par ailleurs, dans le monde, les femmes athlètes obtiennent des salaires ou des prix en argent très inférieurs à ce qu'ont droit leurs homologues masculins ; par exemple, en football, pour la Coupe du monde organisée par la FIFA en 2019, le bonus dédié aux hommes était de 400 millions de dollars — pour 32 équipes —, contre 30 millions de dollars pour les femmes — pour 24 équipes<ref name=":46" />.
Santé
La santé des femmes dans le monde : généralités
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Modèle:Citation<ref name=":9">Modèle:Lien web</ref>. L'OMS note que les filles et femmes sont désavantagées en matière de santé par rapport aux hommes dans de nombreuses sociétés, et cela à cause de discriminations liées à des facteurs socioculturels ; cela concerne aussi bien la possibilité d'accès à des soins de santé de qualité que celle de pouvoir avoir le meilleur état de santé possible<ref>Modèle:Lien web</ref>. Parmi ces facteurs socioculturels se trouvent notamment : une inégalité dans les relations entre hommes et femmes, des normes sociales réduisant les possibilités d'éducation et d'emploi rémunéré des femmes, une vision de la femme comme n'ayant de rôle que procréateur, des menaces ou des violences physiques, sexuelles ou émotionnelles<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 2018, dans le monde, globalement, les femmes ont une plus longue espérance de vie que les hommes, mais leur morbidité (effets restant après une maladie ou un traumatisme) est plus élevée et elles ont plus recours aux soins de santé que les hommes<ref name=":9" />. À cette même date, les types de maladies les plus mortelles pour les femmes dans le monde sont des maladies non transmissibles, les maladies cardio-vasculaires et les cancers, dont ceux du col de l'utérus et le cancer du poumon<ref name=":9" />. Par ailleurs, les femmes sont plus nombreuses à être malades de dépression que les hommes<ref name=":9" />. En 2015, la deuxième principale cause de décès chez les femmes de 15 à 29 ans sont les conduites auto-agressives (suicide compris), qui peuvent également survenir à n'importe quel âge<ref name=":9" />. La majorité des personnes vivant avec le VIH est constituée par les femmes, et en particulier des femmes entre 15 et 24 ans<ref name=":9" />.
L'OMS indique également qu'Modèle:Citation, celles étant en zones de conflits ou obligées de se déplacer étant particulièrement touchées<ref name=":9" />. La mort de causes évitables liées à la grossesse et à l'accouchement atteint environ 830 femmes par jour dans les années 2021<ref name=":9" />.
Les femmes et les soins de santé dans le monde
Les principales personnes qui dispensent les soins dans les familles et les communautés sont les femmes<ref name=":9" />. L'OMS indique en 2018 que Modèle:Citation<ref name=":9" />.
Mutilations sexuelles féminines
L'OMS indique que Modèle:Citation<ref name=":10">Modèle:Lien web</ref> et ajoute que celles-ci n'apportent aucun bénéfice pour la santé mais sont même préjudiciables aux personnes concernées pour différentes raisons<ref name=":10" />. Le fait d'ôter ou endommager des tissus sains va entraver le fonctionnement normal du corps, et peut entraîner de très fortes douleurs et des conséquences sur la santé des personnes ; l'accouchement peut être rendu plus difficile et cela peut entraîner également une mise en danger pour la vie de l'enfant<ref name=":10" />.
En 1997, l'OMS, l'UNICEF et le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) ont publié une déclaration conjointe condamnant la pratique des mutilations sexuelles féminines<ref name=":11">Modèle:Lien web</ref>. Depuis, des efforts internationaux et nationaux ont été faits dans la lutte contre les mutilations féminines<ref name=":11" />. Dans sa résolution sur l'élimination des mutilations sexuelles féminines de 2008, l'OMS pointe le fait qu'Modèle:Citation<ref name=":11" />.
Entre 2000 et 2017, dans les 30 pays où elles se rencontrent le plus, les taux de mutilations féminines concernant les filles âgées de 15 à 19 ans sont passés de 1 fille sur 2 (soit 50 %) à 1 fille sur 3 (soit environ 33 %)<ref name=":15" />.
Les Modèle:Langue ou le déficit de femmes
Modèle:Article détaillé La notion de « déficit de femmes » concerne la démographie et désigne un déséquilibre du sex-ratio en faveur des hommes dans certains pays. Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, certains pays d'Asie — en particulier la Chine et l'Inde<ref name=":12">Modèle:Article</ref>,<ref name=":13">Modèle:Lien web</ref> — sont particulièrement touchés par ce phénomène, qui est expliqué par le fait que de nombreuses filles ont été victimes d'avortement sélectif relativement à leur sexe, ont connu un infanticide en bas âge ou sont mortes subséquemment à un manque de soins<ref name=":12" />. En Chine, c'est aussi une des conséquences de la politique de l'enfant unique qui a eu lieu de 1979 à 2013, avoir un garçon étant plus valorisé qu'avoir une fille<ref name=":12" />. L'Inde<ref>Modèle:Lien web</ref>, le Pakistan et le Bangladesh sont trois autres pays d'Asie particulièrement concernés également<ref name=":12" />. Des évaluations portent à 90 millions le nombre de « femmes manquantes » par rapport au nombre d'hommes présents en Asie<ref name=":12" />. Le fait que la fécondité baisse est également un élément qui fait privilégier par une famille la naissance de garçons d'une façon artificielle<ref name=":12" />. Le fait de favoriser la naissance ou l'existence d'un garçon par rapport à une fille se produit également dans d'autres pays et régions du monde<ref name=":26" />. Des facteurs culturels et d'organisation sociale sont à l'origine de ce phénomène, avec des raisons qui peuvent varier d'un pays à l'autre<ref name=":12" /> ; même si des pays interdisent par exemple la pratique de la sélection selon le sexe/genre avant la naissance, dans les faits, cela n'est pas forcément la pratique réelle<ref name=":13" />. Ce problème de sex-ratio dans la population d'un pays peut avoir d'importantes conséquences sur les générations à venir, mais aussi créer plus de violences envers les femmes<ref name=":13" />.
Le rapport « State of World Population 2020 » du Fonds des Nations Unies pour la population (Unfpa) indique que le nombre de « Modèle:Langue » dans le monde est passé de 61 millions en 1970 à 142,6 millions en 2020<ref name=":13" />.
Certains pays, considérant notamment les effets sur la démographie à long terme, ont choisi de mettre en place des mesures pour rétablir un sex-ratio plus proche d'un pour un<ref name=":26" />. La Corée du Sud en est un exemple : les naissances dans les années 1990 y représentaient environ 120 garçons pour 100 filles, elles sont passées à 106 garçons pour 100 filles en 2020, ce qui proche d'un sex-ratio « naturel »<ref name=":26" />. Ce pays a fait des efforts concernant : le statut des femmes, des mesures gouvernementales pour contrer les avortements sélectifs concernant le genre, et une campagne de communication Modèle:Citation<ref name=":26" />. L'Inde notamment a lancé une telle campagne récemment<ref name=":26" />.
La violence à l'égard des femmes
Modèle:Article connexe De nos jours, selon l'ONU Femmes, il manque encore des données et des éléments statistiques sur l'ensemble des violences faite aux femmes dans le monde, ainsi que sur l'apport de soutien ou non aux survivantes, sur les conséquences de ces violencesModèle:Etc., mais aussi aux politiques et mesures qui permettent de prévenir et réduire la violence selon qu'elles fonctionnent ou pas<ref>Modèle:Lien web</ref>. Afin de préciser et catégoriser les formes de violence faites aux femmes et aux filles, l'ONU Femmes définit notamment Modèle:Citation, ainsi que la Modèle:Citation ; l'expression Modèle:Citation<ref name=":37">Modèle:Lien web</ref>.
Les formes de violence envers les femmes peuvent entrer dans ces catégories (liste non exclusive) : la violence domestique (comprenant la violence économique, la violence psychologique, la violence émotionnelle, la violence physique, la violence sexuelle) ; le féminicide (qui comprend aussi le crime d'honneur) ; la violence sexuelle (qui comprend le harcèlement sexuel, le viol, le « viol correctif » ; et la culture du viol — qui correspond à un environnement social qui favorise la normalisation de la violence sexuelle) ; la traite des êtres humains ; les mutilations génitales féminines ; le mariage des enfants ; la violence en ligne ou numérique (qui comprend la cyberintimidation — envoi de messages intimidants ou menaçants —, le « sexting » non consensuel — envoi de messages ou documents à connotation sexuelle sans le consentement du destinataire — et le « doxing » — diffusion publique de renseignements sur la victime)<ref name=":37" />. Certaines violences peuvent concerner des personnes de tous les genres.
Dans le monde, bien qu'étant une atteinte aux droits de la personne, la violence envers les filles et les femmes est un phénomène courant<ref name=":33">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":37" />. En 2016, 70 % des personnes victimes de traite des êtres humains identifiées étaient des femmes et filles, dont une part sont victimes d'exploitation sexuelles<ref name=":33" />. Parmi les jeunes filles et femmes âgées de 15 à 19 ans, environ 13 millions a connu un viol au cours de son existence — Modèle:Citation, souligne le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF)<ref name=":33" />. La directrice générale de l’UNICEF, Henrietta Fore, indiquait en mars 2020 : Modèle:Citation<ref name=":33" />.
Selon le spécialiste français de l’histoire de la justice, de la violence et du corps Frédéric Chauvaud en 2020, Modèle:Citation : cela peut être le cas de la série de meurtres de femmes par Jack l'Éventreur, à Londres (au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), aussi bien que de nombreux crimes conjugaux qui ont trait à ce type de rapport de pouvoir<ref name=":61">Modèle:Lien web</ref>. En 2014, la Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique (dite aussi convention d'Istanbul) vient avant une série de lois européennes qui utilisent la notion de « violence de genre », également désignée comme féminicide — ce dernier terme étant utilisé dans la loi italienne à partir de 2013<ref name=":61" />.
Fin 2020, dans le monde, Modèle:Citation, selon l'ONU Femmes<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes a lieu le 25 novembre chaque année<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Réfugiées et migrantes
Modèle:... Selon l'Assemblée générale des Nations unies en 2016, dans le monde, près de la moitié des 244 millions de migrants sont des femmes, et elles forment également la moitié des 19,6 millions de réfugiés<ref name=":17">Modèle:Lien web</ref>. Ces personnes peuvent se déplacer pour différentes raisons, notamment pour fuir la guerre et la dévastation de leur pays, ou tenter d'échapper à la pauvreté et trouver de meilleures opportunités pour vivre<ref name=":17" />. Les femmes ont un rôle important auprès de leur communauté, par exemple dans les actions d'envoi de fonds à leur communauté d'origine ou dans celles liées à la reconstitution de celle-ci ; cependant l'ONU Femmes indique que Modèle:Citation<ref name=":17" />.
Criminalité
Modèle:... Le terme de criminalité fait référence à la transgression des normes juridiques d'un système social, mais il recouvre différents types d'infractions, considérées comme mineures ou majeures<ref name=":61" />. Les statistiques sur la criminalité globale font donc référence à des situations très diverses<ref name=":61" />.
Europe
La première — et quasiment unique — étude comparative européenne concernant la criminalité paraît en 1835 : Statistique comparée de la criminalité en France, en Belgique, en Angleterre et en Allemagne est le fruit des travaux d'Édouard Ducpétiaux (1804-1868), abolitionniste et à l'époque inspecteur général des prisons et des établissements de bienfaisance de Belgique<ref name=":61" />. Selon le spécialiste français de l’histoire de la justice, de la violence et du corps Frédéric Chauvaud en 2020, en Europe, Modèle:Citation<ref name=":61" />. Sur cette période, on constate que parmi les criminels, ceux masculins semblent davantage « déviants et brutaux » que ceux féminins ; d'autre part, parmi les victimes, se comptent davantage de femmes que d'hommes et les premières sont aussi plus souvent victimes « des crimes les plus sanglants (ceux qui consistent à s’emparer du corps et de la vie d’autrui) »<ref name=":61" />. La perception de la criminalité a elle-même connu des évolutions selon les pays, les lois, les époques, les cultures, les stéréotypes présents dans la société ; elle a aussi pu être appréhendée différemment selon des éléments tels que le genre et la classe sociale<ref name=":61" />. Par ailleurs, selon les époques et les pays, la considération d'un acte en tant que crime ou non a pu être différente selon le sexe de la personne : ainsi, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le code pénal français estime que l'adultère devra être davantage réprimé pour une femme que pour un homme<ref name=":61" />. Pendant plusieurs décennies, les tempéraments attribués au genre — davantage dans la fragilité et la séduction pour les femmes, davantage dans l'impulsivité et la violence pour les hommes — sont considérés comme définissant le type de criminalité : séduction et prostitution du côté des femmes, usage de la force et meurtre du côté des hommes<ref name=":61" />. Dans les années 1980, Robert Cario (1948-), qui travaille sur la criminalité des femmes contemporaines, estime que Modèle:Citation<ref name=":61" />.
Quelques éléments culturels
Langage inclusif
Modèle:Citation, souligne l'ONU<ref>Modèle:Lien web</ref> ; le langage inclusif concerne l'oral comme l'écrit, et il permet de s'exprimer de façon non-discriminante<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Langue française
Dans la langue française, le genre (masculin-féminin) provoque des polémiques récurrentes. En effet, la règle communément admise et enseignée du « masculin qui l'emporte sur le féminin » dans les pluriels mixtes et neutres est vueModèle:Par qui comme phallocentrique et discriminante.
Modèle:Pas clair, Modèle:Passage non neutre.
Un mouvement en faveur de l'écriture épicène ou du point médian visant à Modèle:Pas clair les femmes se développe en France. De même, le recours à l'accord de proximité, qui était fréquent jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, permet d'accorder avec le genre Modèle:Incise le plus proche, plutôt qu'à accorder de façon systématique avec le genre masculin, dès que l'énoncé comporte un élément masculin.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Articles connexes
Quelques grands thèmes
- Rôle de genre
- Histoire des femmes, Chronologie du statut des femmes
- Histoire des femmes (historiographie)
- « Querelle des femmes »
- Égalité des sexes
- Inégalités homme-femme, Féminisme, Afroféminisme, Féminisme africain
- Géographie du genre
- Condition masculine
- Intersexuation
- Intersectionnalité
- Sexisme, Misogynie
- Violence contre les femmes
- Droits des femmes, Droit de vote des femmes, Discrimination des femmes en France
- Place des femmes dans l'attribution du prix Nobel
- Famille
- Discrimination à l'embauche
- Travail des femmes, Travail des enfants
- Éducation des femmes aux STEM, Place des femmes en sciences, Femmes dans l'informatique, Place des femmes en ingénierie
- Travailleur pauvre
- Françoise Héritier féministe spécialiste de la hiérarchie de genre
- Animus (Concept de la psychologie analytique : part de masculin dans la femme)
- Lesbophobie
- Le sport au féminin en France
- Liste des ministres français des Droits des femmes
- Langage épicène
- Femmes en franc-maçonnerie
- Femmes dans le mouvement des Gilets jaunes en France
Par pays ou région du monde
- Condition des femmes en Afghanistan
- Condition des femmes en Algérie
- Condition des femmes au Bénin
- Droits de l'homme en Corée du Nord
- Condition des femmes à Cuba
- Droits des femmes en Espagne
- Condition des femmes en Éthiopie
- Femmes en France
- Condition féminine en France au XXe siècle
- Condition des femmes en Haïti
- Condition des femmes en Inde
- Condition des femmes en Indonésie
- Histoire des femmes en Iran
- Condition féminine au Maroc
- Place des femmes à Maurice
- Condition des femmes en Mauritanie
- Condition des femmes en Mongolie
- Condition des femmes au Népal
- Femmes sous le Régime français au Canada
- Femmes sous le Régime britannique au Canada
- Condition des femmes au Pakistan
- Condition des femmes en Palestine
- Condition des femmes au Rwanda
- Histoire des femmes au Sénégal
- Condition des femmes en Suède
- Condition féminine en Tunisie
- Condition des femmes en Turquie
Concernant l'histoire et l'évolution de la place des femmes dans certaines régions du monde
- Place des femmes en Grèce antique
- Condition des femmes en Chine antique et impériale
- Femmes dans les sociétés arabes
- Condition féminine au siècle des Lumières
- Condition féminine dans la société victorienne (au Royaume-Uni ; période correspondant globalement à la plus grande partie du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, avec le règne de la reine Victoria (1837-1901)
- Femmes dans la Commune de Paris
- Condition des femmes en Occident à la Belle Époque (de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au début de la Première Guerre mondiale en 1914)
- Femmes pendant la Première Guerre mondiale
- Condition des femmes sous la république de Weimar (en Allemagne)
- Condition des femmes sous le Troisième Reich (en Allemagne ; article concernant une période historique)
- Femmes pendant la Seconde Guerre mondiale
- Femmes soviétiques pendant la Seconde Guerre mondiale
- Femmes dans la Résistance intérieure française
Dans certaines religions
- Place des femmes dans l'Église catholique
- Place des femmes dans l'islam
- Femmes dans la Réforme protestante
- Femmes dans le bouddhisme
- Place des femmes dans le sikhisme
Divers
Bibliographie
Œuvres classiques
- Lysistrata pièce de théâtre antique d'Aristophane, une conspiration des femmes en faveur de la paix (411 BC)
- L'École des femmes, Molière, Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle
- La Femme pauvre au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Julie-Victoire Daubié
- L'Ouvrière, Jules Simon
- Le travail des femmes au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Paul Leroy-Beaulieu
- Le secret des Rois, Jeanne Philippe
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
- Chiara Valentini, Le donne fanno paura, (non traduit en français), il Saggiatore, Milano, 1997
- La condition des femmes du milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, bulletin de l'ASPHARESD, Modèle:N°, 2005, Modèle:P. Modèle:ISSN.
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
- Yannick Ripa, Les femmes dans la société. une histoire d'idées reçues, Le Cavalier Bleu, 2016
- Isabelle Attané, Carole Brugeilles, Wilfried Rault, Atlas mondial des femmes les paradoxes de l'émancipation, Autrement, 2015
Filmographie
- Woman, film documentaire français sur la condition féminine sorti en 2019.
Liens externes
- Modèle:Autorité
- Modèle:Dictionnaires
- Modèle:Bases
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} WomenWatch, site de l'ONU consacré à la condition féminine dans le monde
- Quelques chiffres.
- De l'assujettissement des femmes, du philosophe anglais John Stuart Mill.
- Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW).
- Être une femme selon Beauvoir sur ina.fr
- Témoignage d'une femme au temps de l'enfant otage.
- Base de données mondiale sur les inégalités en matière d'éducation : World Inequality Database on Education (WIDE)
- La lutte inachevée des femmes scandinaves Égalité des pays Scandinaves.
- Whomen 2010, Mixité Homme Femme, source de performance en entreprise.
- Histoire de l'entrée des femmes en médecine : étude avec une introduction par Natalie Pigeard-Micault textes numérisés par la BIUM (Bibliothèque interuniversitaire de médecine et d'odontologie, Paris) collection Medic@.
- Étude de cas sur les femmes et le port du pantalon, réalisée par le projet Européen H2020 Newseye.