Jules Pascin

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Artiste

Julius Mordecai Pincas dit Jules Pascin (prononcé {{#ifeq:1|0|[pas.kin]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}<ref name=Jds2007>« Julius Pincas dit Pascin (prononcez “Pasquine”) est né en 1885 dans l'actuelle Bulgarie. » (« Derniers jours : Pascin, “le magicien du réel” », dans Le Journal du Septième Modèle:ISSN, Modèle:N°, avril 2007, agenda culturel, p. 15 ; en ligne format PDF)</ref>,<ref name=Time1932>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « [...] Jules Pascin (pronounced Pass-kin, born Pincas, first name unremembered, in Bulgaria of a Spanish-Jewish father and a Serbo-Italian mother) [...] » (« Art : Beauty & the Baker », dans Time, lundi 18 juillet 1932)</ref>,<ref name=Freudenheim1966>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « He prononced his name ‘Pass-keen’, and so did his friends. » (Modèle:Lien, « Reminiscences of Jules Pascin » (juin 1966), dans Tom L. Freudenheim, Pascin (catalogue d'exposition), University Art Museum, University of California, Berkeley, 1966)</ref> ou incorrectement {{#ifeq:1|0|[pas.kɛ̃]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}), né le Modèle:Date à Vidin (Bulgarie), et mort le Modèle:Date à Paris (18e)<ref>Son acte de décès (n°2110) dans les registres de décès du 18ème arrondissement de Paris pour l'année 1930</ref>, est un peintre, dessinateur et graveur américain d'origine bulgare.

Biographie

Issu d'une famille aisée de négociants et de financiers établis à Bucarest en 1892, fils de Marcus lui-même fils d'un juif espagnol, et de Sophie, une juive italienne également séfarade, sa famille désapprouve ses activités artistiques. C'est à Bucarest qu'il entretint en 1901, une liaison avec une courtisane, tenancière d'une maison close, ce qui ne manquera pas d'influencer son œuvre.

Il vécut et reçut sa formation à Vienne, Budapest (1902), Berlin, et Munich (1903), avant de venir s'installer à Paris, où il cède à sa famille scandalisée par son mode de vie. Conseillé par Guillaume Apollinaire, il prend le nom de Pascin, anagramme de Pincas. Celui qui fut appelé le « prince de Montparnasse » et le « prince des trois monts »<ref>Montparnasse, Montmartre, Mont de Vénus.</ref>, fait partie des peintres de l'école de Paris.

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Julius Mordecai Pincas par Albert Weisgerber, 1906

Vivant chichement à Munich en dépit de sa collaboration comme illustrateur au journal satirique allemand Simplicissimus, il arrive à Paris le Modèle:Date, année où les « Fauves » triomphent au Salon d'automne. Il s'installe au Grand Hôtel des Écoles, rue Delambre. La colonie artistique allemande du Dôme et de la Rotonde accueillent à bras ouverts « l'inquiétant Pascin<ref>Pierre Cabanne, L'Épopée du Cubisme, La Table Ronde, 1963, Modèle:P.123.</ref> ».

Influencé d'abord par le fauvisme, puis par le cubisme dont il se détourne très vite, il s'affirme comme le dessinateur insatiable des nuits parisiennes dont les mensualités toujours versées par la revue Simplicissimus lui permettent d'être un animateur sans compter. Son ami et compagnon de débauche, le dessinateur Henri Bing le décrit comme « un anarchiste déguisé en dandy ». Il affirme n'être que l'admirateur de Boucher et de Fragonard. Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>

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Hermine au grand chapeau, 1917

Au cours de l'automne 1907, il se lie avec Hermine-Lionette Cartan dite Hermine David, femme peintre de talent, et s'installe no 1 rue Lepic, à l'Hôtel Beauséjour jusqu'au courant de 1909, ou il va au no 49 rue Gabrielle. Il occupe un atelier à Montmartre près de celui occupé par Kees van Dongen. De 1908 à 1912, il participe au Salon d'automne avec des dessins ou des aquarelles. En 1909, il rencontre Cécile Vidil (1891-1977) dite « Lucy », modèle de Marquet et de l'atelier Matisse, qui devient sa seconde maîtresse.

De 1913 à 1914, il habite au no 3 rue Joseph-Bara.

Fichier:Les petites américaines (Les Demoiselles américaines), Jules Pascin, Etats-Unis 1916.jpg
Les petites américaines (1916), Paris, musée d'art et d'histoire du Judaïsme.

Avant la guerre de 1914-1918, il doit quitter la France en raison de sa nationalité, la Bulgarie étant une nation hostile à la France, et se rend début octobre 1914 aux États-Unis où il bénéficie d'une certaine notoriété depuis l'Exposition internationale d'art moderne de New York (1912). En compagnie du graveur américain George Overbury Hart dit « Pop Hart » (1868-1933), il part, début Modèle:Date-, pour le carnaval de La Nouvelle-Orléans. Le Modèle:Date-, Pascin épouse Hermine David qui l'a rejoint au printemps 1915. Il obtient la nationalité américaine le Modèle:Date. Fixé à New York, se liant d'amitié avec Alfred Stieglitz, il voyage beaucoup, rapportant des dessins et des aquarelles de Cuba, du Texas, de la Floride et de Caroline du Sud.

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Photographie de Pascin

En octobre 1920, Pascin revient à Paris et s'initie à la gravure avec Jean-Gabriel Daragnès. Il expose chez Berthe Weill, au Salon des indépendants et, retrouve Lucy dans son ancien logement, rue Joseph-Bara, qu'elle habite avec son mari le peintre norvégien Per Krohg, filleul d'Edvard Munch. Parmi ses autres modèles : Henriette Gomès qui deviendra une galeriste internationale. Il loue un atelier au no 15 rue Hégésippe-Moreau.

En Modèle:Date-, il se rend en Algérie et en Tunisie où il reviendra en 1924 et en 1926. En 1922, il reprend l'atelier du peintre Jean Marchand (1883-1940) au no 73 de la rue de Caulaincourt<ref>A. Roussard, op.cit. pp.400-401/640.p.</ref>. À partir de 1922, Pascin envoie régulièrement des œuvres au Salon de l'Araignée fondé en 1920 par Gus Bofa et effectue des séjours dans le Midi (Cassis, Marseille…). En 1923, il s'installe au no 36 boulevard de Clichy à Paris et cette même année, il vend plusieurs de ses œuvres à Albert Barnes. Il livre une aquarelle Famille tunisienne pour illustrer le no 8 du Crapouillot ; jusqu'en 1930, il fournira huit autres livraisons à cette revue où écrit son ami le critique et romancier Pierre Mac Orlan et qui édite également des œuvres d'Hermine David. En 1924, il perfectionne sa technique de gravure chez Jean-Gabriel Daragnès (1886-1950), avec André Warnod.

Roger Lacourière avait déjà publié le Cendrillon des Pascin aux Éditions de La RoseraieModèle:Pas clair

Dans son roman A Moveable Feast<ref>Paris est une fête, Gallimard, 1964, trad. Marc Saporta.</ref>, Ernest Hemingway a écrit un chapitre intitulé « Avec Pascin au Dôme », racontant sa rencontre, au printemps 1924, avec le « prince de Montparnasse » accompagné de deux modèles. La description de cet épisode par Hemingway est considéré comme l'une des images typiques du Montparnasse de l'époque. On le voit partout, dans les cabarets de Montmartre et de Montparnasse, il est de tous les bals, déguisements, fêtes et banquets. Hemingway saura reconnaître son talent mais aussi ses défauts et écrira (dans ledit chapitre du livre) : Modèle:Citation.

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Jules Pascin dans son studio, av. 1930

En 1925, il va en Italie. Pour ne pas perdre la nationalité américaine, Pascin retourne, en Modèle:Date-, aux États-Unis. Il réside un an à New York où Lucy le rejoint en Modèle:Date-.

En 1929, il part pour l'Espagne et le Portugal avec Lucy qui loue cette même année un atelier Villa des Camélias à Vanves pour l'éloigner de Montmartre.

Il est l'ami de critiques artistiques - André Warnod (auquel il fera découvrir les ateliers « les plus désespérément russes »), André Salmon, Georges Charensol, Florent Fels

Il prit pour modèle, entre autres, sa femme Hermine David et sa maîtresse Lucy Krogh, Aïcha Goblet, ainsi que les pensionnaires des maisons closes et des lieux mal famés de la faune montmartroise, et couvrit ses carnets de dessins voluptueux et nostalgiques, parfois érotiques et toujours nimbés d'une indicible tristesse.

Rongé par l'alcool, doutant de son art resté figuratif, partagé dans ses affections, il en vient à perdre son équilibre et, le Modèle:Date-, le jour même du vernissage de son exposition à la galerie Georges Petit, qui devait lui amener de nouveaux succès, il se suicide à 45 ans à Paris dans son atelier du no 36 boulevard de Clichy en s'ouvrant les veines des deux bras, puis il écrit avec son sang Modèle:Citation sur les murs de l'atelier et, comme la mort ne venait pas, il se pend avec une ficelle et se brise la nuque. Lucy Krogh découvre le corps trois jours plus tard. Le Paris des arts est consterné et le jour de ses funérailles un grand nombre de galeries ferment.

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Sépulture de Jules Pascin au cimetière du Montparnasse, division 28.

Il est inhumé au cimetière du Montparnasse à Paris le Modèle:Date-. Sur la tombe est gravé un poème d’André Salmon :

Modèle:Citation

Œuvre

Son expérience de dessinateur satirique, sa connaissance de l'expressionnisme allemand sont évidentes dans ses premières œuvres où certains portraits rappellent Otto Dix ou Grosz avec un trait moins incisif et moins cruel. Il évoluera rapidement vers des couleurs pastellisées, presque irréelles qu'il accorde avec justesse au thème du corps féminin, centre de sa production.

Parmi les peintres de l'École de Paris, Pascin occupe une place à part ; son art s'impose par sa vérité expressive et sa douceur mélancolique, il décrit avec indulgence le monde interlope « des filles », à l'aide d'une touche nacrée, légère aux couleurs irisées, dans les tons de gris, de rose, d'ocre, de bleu-violacé, les corps alanguis aux formes estompées qui dégagent un lourd parfum d'érotisme. Ces femmes saisies dans leur intimité sont en fait le miroir du mal de vivre de Pascin.

Son graphisme vibrant, le trait ne dessinant que vaguement les contours du corps, lui permet de rendre ses modèles baignés dans une lumière qui reflète plus un état d'âme que la réalité d'un corps. À ce titre, il peut apparaître comme un continuateur sans complaisance des maîtres du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et de leur goût de la liberté et du libertinage.

Ses œuvres sont conservées dans tous les principaux musées du monde, et nombreuses sont les galeries qui présentent régulièrement son travail.

Pascin a illustré également de nombreux livres, de Mac Orlan, Paul Morand entre autres.

Réception critique

Œuvres dans les collections publiques

Australie

États-Unis

France

  • Musée de Grenoble.
  • Musée national d'art moderne, Paris.
  • Petit Palais, Paris (donation Maurice Girardin)<ref> André Chamson, Collection Girardin, Éditions du petit Palais, 1954, n°264-268.</ref> :
    • Fillette, huile sur toile 73x92cm, 1924.
    • Deux nus, huile sur toile 92x73cm.
    • Deux enfants, crayon noir et crayons de couleur 54x40,5cm.
    • Temple of beauty, gouache 124x150cm.
    • Eaux-fortes et dessins à la plume pour Ferme la nuit de Paul Morand, 1925.

Japon

Suisse

Estampes

  • Filles de nuit, 1919.
  • Jeux d'enfants, 1917.

Illustrations

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Pascin

Expositions

Expositions personnelles

Expositions collectives

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Bibliographie

Dictionnaires et encyclopédies

  • Les Muses - Encyclopédie des arts, vol.11, Grange Batelière, 1972.
  • Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Arts et Images du Monde, 1992.
  • Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996.
  • Modèle:Bénézit.
  • André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Paris, Éditions A. Roussard, 1999, p.458 Modèle:Isbn.
  • Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, 2001.
  • Modèle:Ouvrage.
  • Nieszawer et Princ, Histoires des artistes Juifs de l'École de Paris, 1905-1939, (Denoël, 2000 - Somogy, 2015) Les étoiles éditions, 2020, p.335-340.

Essais

Catalogues raisonnés

Articles de presse

Dans la littérature

Filmographie

Liens externes

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