La Passion du Christ

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Fichier:Information icon.svg Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Modèle:Infobox V3/Fin La Passion du Christ (Modèle:Lang) est un film américain réalisé par Mel Gibson et sorti en 2004.

Ce film, retraçant les dernières heures de la vie de Jésus de Nazareth, connut un succès mondial. Il fut également l'objet de vives critiques, tant sur la question de l'antisémitisme que sur le respect des réalités historiques et la violence du spectacle.

Synopsis

Les douze dernières heures de la vie de Jésus de Nazareth, soit la Passion : Jésus prie au mont des Oliviers et résiste à la tentation de Satan. Capturé par les autorités juives, Jésus est ensuite flagellé après sa dénonciation par Judas auprès du Grand Prêtre Caïphe et de sa cour. On voit ensuite son jugement par le préfet romain Ponce Pilate et son passage devant le souverain Hérode aboutissant à sa condamnation à mort.

Le film est entrecoupé de flashback sur les moments principaux de la vie publique du Christ, comme le Sermon des Béatitudes.

Le film s'achève par la montée de Jésus au Calvaire, sa crucifixion avec Marie et Marie-Madeleine pour témoins, puis sa résurrection.

Fiche technique

Distribution

Production

Financement

Mel Gibson a entièrement financé le long métrage à hauteur de Modèle:Nombre de dollars via sa société Icon Productions<ref name=":26">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":27">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Lieux du tournage

Fichier:MateraSassi.jpg
Sur une colline de Matera en Italie

Le film a été tourné en Italie aux studios Cinecittà (Rome) (où fut reconstituée Jérusalem), à Craco (Basilicate) et dans la région de Matera (pour les scènes de crucifixion), ville vieille de plus de Modèle:Nombre, dont la géographie ressemble à celle de la Judée, et où fut notamment tourné L'Évangile selon Saint Matthieu de Pier Paolo Pasolini en 1965<ref name=":21" />. Le tournage débute en octobre 2002<ref name=":22" />.

Making of

Pendant le tournage du film, Holly McClure<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Wikidata|^%a%a||plain=false}}/{{#if:|}} Holly McClure sur l’Modèle:Lang</ref> réalise un documentaire sur les coulisses de La Passion du Christ intitulé Making - The Passion of the Christ<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Titre

En Amérique du Nord, le film de Mel Gibson est initialement intitulé The Passion, puis baptisé The Passion of Christ pour finalement porter le titre de The Passion of the Christ<ref name=":26" />.

Bande originale

La musique est composée par John Debney<ref>Modèle:Lien web</ref> dont le travail est récompensé par une nomination aux Oscars.

Elle est qualifiée d'expressive avec de douces mélopées hébraïques et des chœurs exaltés<ref name=":28">Modèle:Article</ref>. Pour sa part, le journal Le Temps considère que cette musique céleste est « plagiée sur le Peter Gabriel des années 1980 (et) encombrée de souffles surnaturels comme si le Divin assistait au spectacle »<ref name=":29">Modèle:Article</ref>.

Liste des titres

Modèle:Infobox Musique (œuvre)

  1. The Olive Garden/Night Sky - 1:56
  2. Bearing the Cross - 3:42
  3. Jesus Arrested - 4:37
  4. Peter Denies Jesus - 1:58
  5. The Stoning - 2:25
  6. Song of Complaint - 1:33
  7. Simon Is Dismissed - 2:25
  8. Flagellation/Dark Choir/Disciples - 5:54
  9. Mary Goes to Jesus - 2:47
  10. Peaceful But Primitive/Procession - 3:36
  11. Crucifixion - 7:38
  12. Raising the Cross - 2:13
  13. It Is Done - 3:37
  14. Jesus Is Carried Down - 4:39
  15. Resurrection - 5:04

Sortie et accueil

Distribution en salle

Le film sort une première fois en salle aux États-Unis en février 2004, le mercredi des Cendres, jour du début du Carême chez les catholiques.

Il sort une seconde fois, en mars 2005 (Passion Recut), où cinq minutes de violence très explicite y sont supprimées. Mel Gibson explique que lors de la première diffusion dans les cinémas, il a reçu de nombreuses lettres de spectateurs lui disant qu'ils ne pouvaient partager leur expérience cinématographique avec leurs proches à cause de la dureté de certaines images. Il a alors décidé de rééditer son film<ref name=":4">Modèle:Lien web</ref>. Malgré cette révision, la Motion Picture Association of America juge toujours le film trop violent pour les moins de 13 ans (PG-13), puis même pour les moins de 17 ans non-accompagnés (cote R)<ref name=":17" />,<ref name=":19" />, de sorte que son distributeur la publie finalement comme non classée<ref name=":4" />.

En France, le producteur tunisien Tarak Ben Ammar prend en charge la distribution du film via la société Quinta Communication dont un département Distribution est créé pour l'occasion<ref name=":26" />.

En Belgique, le film sort une première fois le 7 avril 2004<ref name=":30">Modèle:Lien web</ref>.

En Malaisie, les censeurs du gouvernement ont au début complètement interdit la diffusion du film mais après que les dirigeants chrétiens ont protesté, la restriction a été levée mais uniquement pour le public chrétien, lui permettant de regarder le film dans des théâtres spécialement désignés<ref>Modèle:Lien web</ref>. 

En Israël, le film n'a pas été interdit ; cependant, il n'a jamais été projeté en salle car aucun distributeur israélien n'a voulu le commercialiser<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Accueil critique

Modèle:... Le film reçoit des critiques mitigées à sa sortie. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 49% d'opinions favorables pour 280 critiques et une note moyenne de Modèle:Frac<ref>Modèle:Lien web</ref>. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de Modèle:Frac pour 44 critiques<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En France, le film obtient une note moyenne de Modèle:Frac sur le site AlloCiné, qui recense 16 titres de presse<ref name="allopresse">Modèle:Lien web</ref>.

Box-office et succès

Le film connaît un succès commercial mondial. En Modèle:Date-, il est classé quatorzième film le plus rentable de l’histoire du cinéma américain avec plus de Modèle:Unité de dollars de recettes<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Les films les plus rentables, sur le site Box Office Mojo, consulté le 22 juillet 2010</ref> et le Modèle:51e au niveau mondial avec près de Modèle:Nobr<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Classement sur le site Box Office Mojo, consulté le 22 juillet 2010</ref>. Il rapporte ainsi plus de vingt fois la somme investie pour le produire (avant même la sortie en DVD)<ref name=":22">Modèle:Article</ref>.

Le film sort en DVD, VHS, et D-VHS aux États-Unis le Modèle:Date- et plus de Modèle:Nombre d’articles sont vendus en une journéeModèle:Réf nécessaire.

Modèle:Box-office

Distinctions principales

Source et distinctions complètes : Internet Movie Database<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Wikidata}}/{{#if:awards|awards|reference}} {{#if:||Awards}} sur l’Modèle:Lang</ref>

Récompenses

Nominations

Commentaires

Sources et inspiration

Selon Mel Gibson, les quatre récits canoniques de la Passion du Christ constituent la source principale de son film La Passion du Christ<ref name=":7" />,<ref name=":21">Modèle:Lien web</ref> mais le réalisateur s'inspire également d'autres parties du Nouveau Testament et plus rarement de l'Ancien Testament<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":9">Modèle:Lien web</ref>. Le film comprend notamment un procès de Jésus à la cour d'Hérode Antipas, qui ne se trouve brièvement décrit que dans l'Évangile selon Luc<ref name=":8">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=":7" />.

Parce que les saintes Écritures sont muettes sur certains détails de la Passion du Christ, Mel Gibson reconnaît s'appuyer sur des sources apocryphes voire extrabibliques ou légendaires pour élaborer sa Passion, telles que les Stations du chemin de Croix et les visions de la stigmatisée allemande Anne Catherine Emmerich (1774–1824), réécrites en forgerie par le poète Clemens Brentano<ref name=":17" />,<ref name=":8" />,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=":7">Modèle:Article</ref>,<ref name=":9" />,<ref name=":18">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":19">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":21" />, que Gibson considère comme une sainte et qui sera béatifiée quelques mois après la sortie du film (le 3 octobre 2004)<ref name=":22" />,<ref>Dans son texte, Sr. Emmerich utilise le mot « juifs » 71 fois et presque chaque mention est accompagnée d'adjectifs comme « cruel », « dédaigneux » et « méchant ». De nombreuses citations de ce livre ne laissent au lecteur aucune incertitude quant à savoir qui était responsable de la mort de Jésus... :

« Chaque fois que, pendant mes méditations sur la Passion de notre Seigneur, j'imagine entendre ce cri effrayant des Juifs : « Que son sang soit sur nous et sur nos enfants », des visions d'une description merveilleuse et terrible s'affichent devant mes yeux en même temps que l'effet de cette malédiction solennelle… cette malédiction, qu'ils ont entraînée sur eux-mêmes, me paraît pénétrer jusqu'à la moelle de leurs os, – même aux enfants à naître… Les derniers mentionnés étaient ceux qui se sont convertis après la mort de Jésus, et qui étaient en nombre considérable, car ni Jésus ni Marie ne cessèrent de prier, au milieu de leurs souffrances, pour le salut de ces misérables. ». Lire en ligne ou copie des visions d'Emmerich.</ref>. Selon La Croix, les sources apocryphes et les visions mystiques des scènes rajoutent au pathos<ref name=":28" />.

Mel Gibson y fait aussi figurer des représentations iconographiques traditionnelles de la Passion dans l'art religieux chrétien que lui inspirent celles du Caravage, de la Pietà et même l'artefact du Suaire de Turin dont il ne met pas en doute l'authenticité<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":10">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":19" />.

L'historicité de l'ensemble rassemblé dans son film sera décriée par différents observateurs<ref name=":10" />,<ref name=":6" />,<ref name=":11">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":9" />. Pour Mel Gibson, cependant, son film « est une représentation correcte de la Passion et (...) réalisé par le Saint-Esprit »<ref name=":11" />,<ref name=":9" />,<ref name=":22" />.

Langues

Le film est entièrement tourné dans les langues supposées être parlées en Judée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, soit l'araméen, l'hébreu et le latin<ref>Toutefois, les historiens soulignent le fait qu'à l'époque, la langue de communication avec les Romains était non pas le latin, mais le grec.</ref> puis est sous-titré, alors qu'en fait, « la langue de l'Empire romain était le grec, non le latin », tout comme la rédaction des Évangiles<ref name =":9" />,<ref name=":10" />,<ref name=":22" />. Cette retranscription personnelle produit un effet de vraisemblance historique<ref name=":9" />.

Misant initialement tout sur une « narration visuelle », Mel Gibson avait la ferme intention de présenter un film sans sous-titrage : « Cela donnera encore plus d'authenticité et de réalisme au film », disait-il, mais par la suite, le réalisateur a dû renoncer à ce projet<ref name=":21" />.

Le scénario de Mel Gibson et Stephen McEveety est rédigé en anglais, et par la suite traduit en araméen et en « latin parlé » par le père jésuite {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien, conseiller technique sur le plateau, qui, malgré l'aide d'Evelina Meghnag, née en Libye, locutrice araméenne<ref name=":21" />, n'a pu totalement effacer les accents de prononciation des acteurs de différentes origines, qui retenaient leur texte phonétiquement<ref name=":9" />,<ref name=":20">Modèle:Lien web</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}The Passion of the Christ: About the Language, CinemaReview.com.</ref>. Fulco est également l'auteur du sous-titrage en anglais<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Lors de la seconde version du film (Passion Cut), la malédiction fatidique « Que son sang retombe sur nous et nos enfants ! » demeure en araméen quand son sous-titre en anglais est supprimé<ref name=":18" />,<ref name=":12" />,<ref name=":31">Modèle:Lien web</ref>.

Autres faits

Modèle:Anecdotes

  • Mel Gibson affirme avoir été acteur dans le film, on voit ainsi sa main dans le film, tendant un clou destiné à crucifier Jésus<ref name=":26" />.
  • Interprète de Jésus, Jim Caviezel porte un nez postiche durant le tournage et ses yeux bleus sont brunis numériquement pour lui donner l'aspect d'un homme moyen-oriental. Selon Miles Teves qui créa la prothèse, Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il dut se soumettre à des séances de maquillage dépassant les sept heures pour les dernières scènes du film, relatant la Crucifixion, lesquelles ont occasionné cinq semaines de tournage<ref name=":23" />.
  • L'acteur remarqua que ses initiales sont « J. C ». et qu'il interprétait ce rôle à l'âge de 33 ans, âge présumé de Jésus-Christ lors de la Passion<ref name=":24">Modèle:Lien web</ref>.
  • Le nom de l'interprète de Marie, Morgenstern, signifie « étoile du matin » (en allemand), un titre donné à la Vierge (Stella matutina) dans la tradition catholique<ref name=":24" />. Durant le quatrième mois de tournage, l'actrice se découvre enceinte<ref name=":25">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Naomi Pfefferman, « Jewish Actress Proud to be Mel Gibson’s Virgin Mary », 2003, Archived 2006-06-28 at the Wayback Machine, The Jewish Journal, November 1, 2003. Reproduced on the New American Media, Archived 2008-08-28 at the Wayback Machine site, a site focusing on ethnic journalism. Accessed online December 20, 2007.</ref>,<ref name=":32">Modèle:Lien web</ref>.
  • Le personnage du Diable (« essence du Mal », précise Mel Gibson) est incarné par l'actrice italienne Rosalinda Celentano, une femme au physique androgyne, dont les sourcils sont rasés et les « scènes filmées au ralenti pour lui donner une démarche surnaturelle »<ref name=":26" />,<ref name=":28" />. Durant la post-production, sa voix est doublée par un homme « pour ajouter à la confusion générée par le personnage »<ref name=":26" />.
  • Pendant le tournage, Jan Michelini, le directeur adjoint, a été frappé deux fois par la foudre et quelques minutes plus tard, Jim Caviezel a également été frappé<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Susman, Gary (October 24, 2003). "Charged Performance". Entertainment Weekly. Retrieved March 31, 2013.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref name=":23">Modèle:Lien web</ref>.
  • Selon Mel Gibson, « le tournage a été assez douloureux. Tout le monde est tombé malade, Jim Caviezel s’est démis l’épaule sur la croix et a même reçu des coups de fouets lors de la scène de la flagellation. Tout le monde a plus ou moins souffert durant le tournage »<ref>La Nef Modèle:N° de février 2004.</ref>. Il trouve toutefois fascinant que des gens aient été guéris de diverses maladies durant le tournage<ref name=":21" />.

Controverses

Les critiques du film sont partagées, entre la vision personnelle et puissante de la Passion par le savoir-faire de Mel Gibson, et l'horreur que cette représentation inspire à beaucoup<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":15">Modèle:Lien web</ref>. Des plus fréquemment cités, les trois reproches faits au film sont sa violence, son antisémitisme et son manque de fidélité historique<ref name=":13" />,<ref name=":15" />.

En juin 2006, le magazine « Entertainment Weekly » désigne La Passion du Christ comme étant « le film le plus controversé de tous les temps », suivi par Orange mécanique de Stanley Kubrick (1971), parmi les 25 films sélectionnés<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":5">Modèle:Ouvrage</ref>.

Question de l'antisémitisme

Dès 2003, l'Anti-Defamation League (ADL) s'est inquiétée à travers une lettre ouverte envoyée à Mel Gibson (à laquelle il a omis de répondre), pour lui rappeler que des éléments de la Passion ont auparavant mené à la haine, à la violence et même à la mort de Juifs ; la façon dont le réalisateur dépeindra « la mort de Jésus aura une influence considérable sur les idées, les attitudes et le comportement des gens envers les Juifs d'aujourd'hui »<ref name=":31" />. Elle a également fait référence au IIe concile œcuménique du Vatican et à Nostra Aetate de Paul VI (« Ce qui s'est passé dans Sa Passion ne peut être imputé à tous les Juifs... ni contre les Juifs d'aujourd'hui… Les Juifs ne doivent pas être présentés comme rejetés ou maudits par Dieu »<ref>Modèle:Lien web</ref>)<ref name=":31" />.

Également avant le tournage du film, son scénario inachevé est critiqué lors de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis<ref name=":33">Modèle:Lien web</ref>. De la même façon, la première version du film est critiquée par un groupe d'érudits catholiques qui se plaignent qu'il est à la fois anti-catholique et antisémite<ref name=":34">Modèle:Article</ref>.

Selon le professeur d'Oxford, Géza Vermes, auteur de The Authentic Gospel of Jesus<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, le film de Mel Gibson ne prend aucune précaution pour éviter d'attiser la haine antisémite. Cet historien reproche au réalisateur d'avoir méconnu le contexte historique dans lequel ont été rédigés les évangiles, sans toutefois remettre en cause la véracité des éléments qui y sont dépeints ; ce contexte éclaire certains propos du Nouveau testament qui peuvent passer pour antisémites aujourd'hui, et qui répondaient à d'autres intentions à l'époque. Ainsi, les évangiles atténuent la responsabilité de Ponce Pilate dans la mise à mort de Jésus, et font porter cette responsabilité presque tout entière sur les Juifs. Mais, explique-t-il, les rédacteurs des évangiles étaient extrêmement suspects aux yeux des autorités romaines qu'ils devaient donc ménager<ref name=":12"> Geza Vermes, "Celluloid brutality", The Guardian, Modèle:Date-, "To admit to them that Rome was fully to blame for the death of the crucified Jewish Christ would have made the fresh converts politically suspect. Christians were an unpopular sect".</ref>,<ref name=":11" />. De plus, selon l'historien, Jésus, jugé selon les lois juives, n'était nullement passible de la peine de mort ; il n'était pas coupable, en particulier, de blasphème. En revanche, Jésus inquiétait bel et bien le pouvoir colonial romain. Ainsi, selon G. Vermes, le film de Mel Gibson ne prend pas en compte les acquis de la recherche historiographique et ne prend aucune précaution pour éviter d'éprouver un sentiment anti-juif à la vision de ce film<ref>Geza Vermes, theguardian.com, The real problem is not with his attitudes or avowed intentions, but with the lack of appropriate steps taken to prevent visual images from inspiring judeophobia.</ref>.

Cependant, la scène de la fabrication de la croix par des Juifs dans le Temple de Jérusalem - qui est un épisode absent des Évangiles mais évoqué dans les visions de la mystique allemande Anne-Catherine Emmerich - est filmé par Gibson puis retirée au montage<ref name=":28" />.

Il est aussi remarqué que « la figure de Satan apparaît aux côtés des autorités juives plutôt que de Pilate », le tyran local<ref name=":18" />. Ces derniers points sont confirmés par les réalisateurs du documentaire Corpus Christi, qui soulignent la judéophobie du film de Gibson qui « déjudaïse Jésus », outre « son indigence esthétique et (...) ses escroqueries historiques », présentant un nouvel avatar du « peuple déicide »<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":10" />. Comme en écho, Gibson a tenu dans la vie civile des propos antisémites relayés par la presse, qui paraissent confirmer le reproche fait à son film<ref>Modèle:Article</ref>,<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref name=":2">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":13" />,<ref name=":14">Modèle:Lien web</ref>.

Le « New York Daily News » estime que La Passion de Gibson est « le film le plus virulemment antisémite réalisé depuis les films de propagande allemande de la Seconde Guerre mondiale »<ref>Modèle:Lien archive</ref>,<ref name=":5" />.  Des organisations juives ont d'ailleurs accusé Mel Gibson d'évoquer de vieux stéréotypes (allégations) antisémites dans son film La Passion du Christ - ce reproche s'inscrivant dans une longue liste d'accusations portées contre M. Gibson pour le même motif, dont il s'est défendu et expliqué<ref>Modèle:Article</ref>,<ref name=":1" />,<ref name=":2" />,<ref name=":14" />. Cependant, bien avant sa distribution, Mel Gibson avait affirmé : « ...ni moi ni mon film ne sommes antisémites... La passion est un film destiné à inspirer et non à offenser »<ref name=":33" />.

Comme des groupes d'extrême droite américains distribuent des tracts anti-juifs à l'extérieur des cinémas, des organisations telles que l'ADL et le Centre Simon-Wiesenthal signalent une augmentation de réception de courriers haineux<ref name=":31" />,<ref name=":34" />.

Le jésuite américain Modèle:Lien<ref>Modèle:Lien web</ref>, traducteur des dialogues du film en langues anciennes, répond à l'adresse des détracteurs du film que « la vérité peut blesser mais à long terme elle devient le seul moyen d’aller de l’avant »<ref name=":20" />.

Parmi d'autres, l'actrice juive Maia Morgenstern qui campe la Vierge Marie dans le film, défend La Passion du Christ dans les interviews qu'elle donne contre les allégations d'antisémitisme, en reconnaissant que si le grand prêtre Caïphe tient effectivement le rôle du méchant dans le film, il ne représente, selon elle, que les autorités juives et non pas le peuple juif<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}'Passion' actress: Film not anti-SemiticArchived 2008-07-25 at the Wayback Machine, CNN, February 4, 2004.</ref>,<ref name=":25" /> ; « Le film n’est pas antisémite, et M. Gibson ne l’est surtout pas non plus », affirme-t-elle<ref name=":32" />.

Au sujet du film, c'est également l'avis du journal La Croix qui ne considère pas La Passion de Mel Gibson comme antisémite, où la judéité de Jésus est soulignée - « du moins dans sa version finale » - car nulle part n'est suggérée une culpabilité générale du peuple juif dans la mort de Jésus - mais seulement celle des grands prêtres d'Israël<ref name=":28" />.

Question de l'historicité des faits évoqués dans le film

Comme d'autres observateurs<ref name=":10" />,<ref name=":0" />,<ref name=":22" />, « The Wall Street Journal » remarque « l'exclusion du contexte social, politique et métaphysique » dans la Passion de Mel Gibson, mais des critiques vont plus loin pour dénoncer ses erreurs historiques<ref name=":6">Modèle:Article</ref>.

Selon l'historien Géza Vermes, le film La Passion du Christ est Modèle:Citation (Modèle:Citation étrangère)<ref name=":11" />,<ref name=":12" />.

Pour l'historien Antoine de Baecque, La Passion du Christ est Modèle:Citation<ref name=":10" />.

Question du dogme et de la violence

Paul Verhoeven, cinéaste et membre du Jesus Seminar (en quête du Jésus historique), résume la pensée de certains de ses confrères en affirmant qu'Modèle:Citation. Selon ce cinéaste, Mel Gibson fonde son film sur Modèle:Citation<ref name=":16" />. Verhoeven juge par ailleurs que le christianisme de Mel Gibson relève d'un Modèle:Citation au sens où Modèle:Citation<ref name=":16" />.

Verhoeven souligne également le caractère extrêmement sanglant de la scène de la crucifixion<ref name=":16">P. Verhoeven, Jésus de Nazareth, trad. par A-L Vignaux, 2015, Modèle:P..</ref> dont d'autres observateurs ont aussi remarqué la complaisance affichée dans le ralenti de cette longue scène graphique et réaliste du supplice, à travers une « résurgence du sadomasochisme cher aux doloristes »<ref name=":0" />,<ref name=":13">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref name=":29" />, (« l'Evangile selon le marquis de Sade », écrit le critique David Ansen de « Newsweek »<ref name=":19" /> ; « insupportable enchaînement de sadisme », répète La Croix<ref name=":28" />), « voyeuriste »<ref name=":9" /> « horriblement sanglant... de brutalité gratuite »<ref name=":11" />. On parle même de « film de torture »<ref name=":9" />, « gore »<ref name=":19" />,<ref name=":17" />,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=":28" />, voire de snuff movie<ref name=":5" />. Si le critique cinématographique du « Chicago Sun-Times », Roger Ebert, prix Pulitzer, a vivement apprécié le film - bien qu'il juge son message superficiel -, il précise que c'est le « film le plus violent que j'aie jamais vu »<ref name=":17">Modèle:Lien web</ref>. Le « Miami Herald » considère également que c'est « un film qui vise plus souvent l'intestin que le cœur ». Quant au « Wall Street Journal », il consacre presque l'entièreté de son article sur le niveau de violence « pornographique » du film<ref name=":6" />.

Selon La Croix, Jésus apparaît dans ce film comme le « recordman universel » toute catégorie de la douleur et de l'horreur endurée dont « l'accumulation jusqu'à la nausée » ne permet pas de « susciter cette libre adhésion qui se nomme la foi » et qui relève de l'intime<ref name=":28" />.

À la croisée de la « liberté de penser » et de la « vérité historique », il serait question de « melgibsonisation » de l'histoire comme le risque d'une banalisation de la perception de Mel Gibson<ref name=":0" /> - notion que d'autres intervenants réutilisent pour évoquer le systématisme de la violence et des effets sadomasochistes des films de Gibson en général<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.

En 2010, le magazine Time a répertorié The Passion of the Christ comme l'un des films les plus « ridiculement violents » de tous les temps<ref>Modèle:Article</ref>.

Suite

En Modèle:Date-, Randall Wallace, scénariste du film Braveheart, annonce que Mel Gibson travaille à la mise en scène sur une suite de La Passion du Christ, axée sur la résurrection de Jésus. Gibson a manifesté son intérêt pour la réalisation du film. Il a également déclaré que le film sortira dans quelques années puisqu'il s'agit d'un grand projet. En Modèle:Date-, Gibson confirme que le titre de la suite s'appellerait La résurrection du Christ et impliquerait qu'une partie du film se déroulerait en enfer. Il a également révélé que le film serait probablement tourné dans environ trois ans, à cause de son emploi du temps<ref name=":3" />.

En Modèle:Date-, Jim Caviezel a confirmé qu'il reprendrait son rôle de Jésus dans la suite. Le tournage commencerait au début de 2019. La sortie du film est prévue pour la fin de 2019 ou à Pâques 2020<ref name=":3">Modèle:Lien web</ref>.

En mars 2020, Caviezel déclare dans une interview que le film en était à sa cinquième ébauche<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cependant, en septembre 2020, Jim Caviezel indique alors que Gibson lui a envoyé une troisième version du scénario<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

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