Lucien Petit-Breton
Modèle:En-tête label Modèle:Infobox Cycliste
Lucien Georges Mazan, dit Lucien Petit-Breton, né le Modèle:Date à Plessé (Loire-Inférieure) et mort le Modèle:Date à Troyes (Aube) à la suite d'un accident de la circulation sur le front, est un cycliste français. Il passe son enfance en Argentine où son père, artisan horloger-bijoutier, s'installe dans les Modèle:Nobr après une défaite électorale. Il y fait ses débuts en compétition et se fait appeler « Petit-Breton » pour cacher à sa famille ses participations aux épreuves cyclistes, une passion que son père désapprouve.
De retour en France, Lucien Petit-Breton obtient très vite des résultats probants et se constitue un palmarès très riche. Vainqueur du Tour de France en 1907 et 1908, il est le premier coureur à remporter deux fois l'épreuve. Il y compte par ailleurs sept victoires d'étapes. Rouleur d'exception, il gagne le Bol d'or en 1904, une épreuve sur piste de Modèle:Unité. Lucien Petit-Breton compte également des succès sur des classiques prestigieuses : Paris-Tours, Paris-Bruxelles, ainsi que la première édition de Milan-San Remo en 1907. Ces victoires en font l'un des coureurs les plus titrés d'avant-guerre. Observateur averti de son sport, il signe plusieurs chroniques dans l'hebdomadaire La Vie au grand air pour lequel il couvre notamment le Tour de France.
Affecté au Modèle:Nobr du Train lors de la Première Guerre mondiale, il est victime d'un accident de la route alors qu'il se rend au front et succombe à ses blessures quelques heures plus tard. Il est, avec Octave Lapize et François Faber, l'un des trois vainqueurs du Tour morts pour la France lors du premier conflit mondial.
Biographie
Jeunes années
Lucien Mazan naît le Modèle:Date- à Plessé, dans la Loire-Inférieure. Son père, Clément Mazan (1857-1920), exerce la profession d'horloger-bijoutier. En 1880, celui-ci se lance en politique et se présente notamment l'année suivante aux élections législatives où il essuie un revers cinglant. Il perd rapidement une importante partie de sa clientèle et donc son rang social. À cette époque, l'Argentine cherche à se développer en attirant des artisans européens qualifiés. En 1890, Clément Mazan et sa femme Désirée (née Moyon 1863-1943) embarquent avec leurs enfants pour l'Argentine et ouvrent une boutique à Buenos Aires<ref>extrait de l'alamanach Ouest France de février 1999</ref>,<ref>la fabuleuse histoire du cyclisme, Pierre Chany, 1975</ref>,<ref name="verdun">Modèle:Lien web.</ref>.
À Modèle:Nobr, Lucien travaille en qualité de groom au Jockey club, l'hôtel le plus prestigieux de Buenos Aires<ref name="verdun"/>. À Modèle:Unité, il gagne une bicyclette à la loterie et commence dès lors à s'entraîner intensivement<ref name="ffc">Modèle:Lien web.</ref>. La passion du cyclisme le gagne peu à peu et il suit notamment l'actualité des compétitions françaises dans les magazines sportifs<ref name="verdun"/>. Son père désapprouve fermement la compétition cycliste, qu'il juge comme une distraction inutile et considère les coureurs comme des saltimbanques<ref name="augendre"/>. Lucien Mazan se fait alors inscrire sur les courses argentines sous le pseudonyme « Breton », en référence à sa région natale, pour cacher sa participation à son père. Il obtient rapidement de bons résultats et devient champion d'Argentine sur piste en 1899, à Modèle:Unité, puis sur route<ref name="telegramme"/>.
Retour en France et carrière professionnelle
Exploits sur la piste (1902-1904)
Lucien Mazan revient en France en 1902 et s'installe à Paris dans le but de faire du cyclisme en tant que professionnel<ref name="telegramme"/>. Son ami écrivain et journaliste Jacques Mortane affirme qu'il ne parle alors quasiment pas français<ref name="mortane"/>. Un autre coureur sur piste se nommant Breton, il transforme son pseudonyme pour éviter toute confusion et se fait appeler « Petit-Breton »<ref name="eclimont22">Modèle:Harvsp.</ref>. Le public le surnomme rapidement « l'Argentin » ou « l'élégant Argentin ». À son arrivée dans la capitale, Lucien Petit-Breton court essentiellement sur piste. Il se distingue en prenant la Modèle:Nobr du Bol d'or en 1902, une épreuve de vingt-quatre heures, derrière Constant Huret, une référence en la matière puisqu'il remporte là sa quatrième victoire dans l'épreuve. En 1904, Lucien Petit-Breton gagne à son tour le Bol d'or sur le vélodrome Buffalo devant Léon Georget<ref name="ffc"/>.
Premières participations au Tour de France et succès sur les classiques (1905-1907)
En 1905, Lucien Petit-Breton participe à son premier Tour de France. Le classement général est alors établi par points, en additionnant les places obtenues par les coureurs aux arrivées d'étapes. Louis Trousselier sort vainqueur de cette troisième édition tandis que Lucien Petit-Breton obtient une honorable Modèle:Nobr pour ses débuts dans l'épreuve<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il se classe notamment à la deuxième place d'une étape à trois reprises : à Grenoble, Toulouse et Paris<ref name="palmarès">Modèle:Lien web.</ref>. Fin juillet, dans sa première tentative d'établir le record de l'heure, il parcourt Modèle:Unité, loin de la meilleure performance détenue par l'Américain Willie Hamilton avec Modèle:Unité. Un mois plus tard, il effectue une deuxième tentative et dépasse le record en parcourant Modèle:Unité<ref name="ffc"/>.
En 1906, Lucien Petit-Breton se classe quatrième du Tour de France, à Modèle:Unité du vainqueur René Pottier<ref group="Note">Depuis le Tour de France 1905, le classement général est établi par points et non au temps. Le vainqueur de l'étape reçoit un point, le deuxième deux points, le troisième trois points, ainsi de suite. Chaque coureur ne compte qu'un point de plus que celui qui le précède, quel que soit l'écart de temps entre les deux. Au classement général, le premier est donc le coureur qui possède le plus petit capital de points.</ref>. Cette performance lui vaut d'être le premier de la catégorie dite « des poinçonnés », c'est-à-dire des coureurs à qui il est interdit tout changement de machine au cours de l'épreuve. Un journaliste de L'Auto affirme que cette performance est Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Sur ce tour, il termine à nouveau deuxième d'étape à Nancy, Bordeaux et Nantes<ref name="ffc"/>. Le Modèle:Date-, Lucien Petit-Breton remporte la classique Paris-Tours devant deux anciens vainqueurs du Tour de France, Louis Trousselier et Henri Cornet<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le Modèle:Date-, il prend le départ de la première édition de la classique Milan-San Remo. Trente-trois coureurs s'élancent<ref>Modèle:Article.</ref>. L'Italien Giovanni Gerbi, son coéquipier chez Bianchi, attaque en tête de course et se retrouve seul avec Modèle:Unité d'avance sur ses poursuivants au sommet du passo del Turchino. Il est cependant rejoint par le Français Gustave Garrigou et décide d'attendre Lucien Petit-Breton, qui revient sur les deux hommes de tête dans la descente du capo Berta. Alors que les trois hommes arrivent ensemble dans les environs de San Remo, Lucien Petit-Breton place une attaque pendant que Giovanni Gerbi neutralise Gustave Garrigou ; il gagne en solitaire le premier Milan-San Remo de l'histoire<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Première victoire sur le Tour de France (1907)
Le Tour de France 1907 s'élance sans qu'un grand favori ne se détache, alors que René Pottier, le vainqueur sortant, s'est donné la mort au mois de janvier précédent<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Pour sa troisième participation à l'épreuve, Lucien Petit-Breton figure à nouveau parmi la catégorie des « poinçonnés »<ref name="ffc"/>. Louis Trousselier, vainqueur du Tour en 1905, remporte la première étape entre Paris et Roubaix, mais c'est Émile Georget qui s'impose comme l'homme fort en ce début d'épreuve : il remporte cinq des sept étapes suivantes. À ce stade de la course, il domine le classement général avec Modèle:Unité, devant Louis Trousselier avec Modèle:Unité. Dans la neuvième étape entre Toulouse et Bayonne, Émile Georget chute lors du passage d'un point de contrôle. Le coureur Gonzague Privat lui prête alors son vélo, ce qui est contraire au règlement imposé par Henri Desgrange le directeur du Tour de France<ref name="mcgann20">Modèle:Harvsp.</ref>. Il est sanctionné et se retrouve classé au dernier rang de l'étape, perdant ainsi toutes ses chances de bien figurer au classement général<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Pendant ce temps, Lucien Petit-Breton remporte sa première étape dans le Tour de France au terme d'une échappée en solitaire de près de Modèle:Unité<ref name="eclimont22"/>. Henri Desgrange salue la performance du coureur dans les colonnes de son journal L'Auto : Modèle:Citation<ref name="ffc"/>. Lucien Petit-Breton prend la tête du classement général lors de la victoire de Gustave Garrigou à Bordeaux lors de la Modèle:Nobr. Il s'impose à Nantes lors de l'étape suivante, sa deuxième victoire sur le Tour. À l'arrivée à Paris, Lucien Petit-Breton est le grand vainqueur : il remporte le Tour de France avec un total de Modèle:Unité, devant Gustave Garrigou et Émile Georget<ref name="mcgann20"/>.
Deuxième victoire sur le Tour de France (1908)
Lors de la Modèle:Nobr, Lucien Petit-Breton démontre l'étendue de son talent. Il s'impose sur le Tour de Belgique en y gagnant quatre étapes, puis remporte la classique Paris-Bruxelles<ref name="palmarès"/> en devançant Cyrille Van Hauwaert d'une longueur<ref>Modèle:Article.</ref>. Au départ du Tour de France 1908, l'équipe Peugeot présente des coureurs redoutables : le vainqueur sortant Lucien Petit-Breton est entouré de François Faber, Émile Georget, Hippolyte Aucouturier et Henri Cornet<ref name="mcgann22"/>. La première étape entre Paris et Roubaix est remportée par le Français Georges Passerieu, également chez Peugeot, devant Lucien Petit-Breton. Ce dernier s'impose lors de l'étape suivante à Metz, marquée par l'abandon de Louis Trousselier, vainqueur du Tour de France 1905. À l'arrivée à Metz, Lucien Petit-Breton s'impose au sprint devant Georges Passerieu, ce qui conduit les deux hommes à occuper conjointement la première place du classement général avec Modèle:Unité. Leur premier poursuivant, l'Italien Luigi Ganna, concède Modèle:Unité de retard alors que le Modèle:4e, Henri Lignon est déjà relégué à quinze longueurs<ref>Modèle:Article.</ref>. Le Luxembourgeois François Faber remporte les deux étapes suivantes : la première à Belfort après s'être échappé dans l'ascension du Ballon d'Alsace et au cours de laquelle Georges Passerieu finit seulement à la Modèle:Nobr, la suivante à Lyon en devançant Gustave Garrigou au sprint<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Deuxième à Belfort et troisième à Lyon, Lucien Petit-Breton prend largement la tête du classement général. Bien que largement distancé par Georges Passerieu dans la cinquième étape, lors de laquelle les coureurs empruntent la route du col de Porte, Lucien Petit-Breton prend la troisième place et conserve son rang au classement général<ref name="mcgann22"/>. Le classement établi par points le favorise car il limite bien plus facilement l'écart avec ses rivaux qu'avec le classement général au temps.
Lucien Petit-Breton affirme sa supériorité dans la deuxième partie de ce Tour de France. Il remporte sa deuxième victoire d'étape à Nîmes devant son compagnon d'échappée Giovanni Gerbi. Il totalise Modèle:Unité au classement général, soit une avance de Modèle:Unité sur le second, Luigi Ganna. Seulement quinzième de l'étape, Georges Passerieu recule au quatrième rang du classement général derrière Gustave Garrigou<ref>Modèle:Article.</ref>. Lucien Petit-Breton est Modèle:2e à Toulouse derrière François Faber puis gagne à Bayonne en réglant au sprint un groupe de quatre coureurs, dont Giovanni Rossignoli, Gustave Garrigou et Henri Cornet<ref>Modèle:Article.</ref>. Avec deux autres victoires d'étape, à Nantes puis Paris, Lucien Petit-Breton remporte logiquement son deuxième Tour de France consécutif. Au classement général, il compte Modèle:Unité et devance nettement le Luxembourgeois François Faber, qui totalise Modèle:Unité, tandis que Georges Passerieu complète le podium avec Modèle:Unité. L'équipe Peugeot démontre qu'elle est bien la plus puissante du peloton car ses coureurs remportent l'intégralité des Modèle:Unité au programme de ce Tour, dont cinq à Petit-Breton et quatre à Faber<ref name="mcgann22">Modèle:Harvsp.</ref>. Avec ce succès, Lucien Petit-Breton devient également le premier coureur à remporter deux tours de France et voit sa popularité monter en flèche<ref name="ffc"/>. Il annonce à l'arrivée de l'épreuve qu'il se retire de la compétition cycliste et qu'il ne courra pas le Tour de France 1909. Il désigne également son successeur en la personne de François Faber<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il déclare en parlant de lui : Modèle:Citation
Fin de carrière (1909-1914)
Après ses deux succès dans le Tour de France, Lucien Petit-Breton décide de s'établir en tant que commerçant. Son équipementier Peugeot lui propose la direction de l'agence de Périgueux où il s'installe au mois d'octobre de la même année. Le Modèle:Date-, il épouse Marie-Madeleine Macheteau, la fille d'un chapelier de la commune de Vallet, dans la Loire-Inférieure. Dès le Modèle:Nobr, Lucien Petit-Breton choisit de reprendre la compétition mais multiplie les échecs<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il prend le départ du Tour d'Italie mais abandonne dès la Modèle:Nobr et renonce à prendre le départ du Tour de France. Il accepte toutefois de suivre la course dans une voiture officielle tout en rédigeant des articles pour le quotidien La Vie au grand air<ref name="augendre"/>.
En 1910, Lucien Petit-Breton se classe Modèle:3e du championnat de France à Rambouillet, terminant à Modèle:Heure du vainqueur Émile Georget<ref>Modèle:Article.</ref>. Présent au départ du Tour d'Italie et du Tour de France, il abandonne à chaque fois<ref name="ffc"/>. L'année suivante, il gagne la Modèle:Nobr du Tour d'Italie à Turin et occupe la tête du classement général pendant une étape avant d'abandonner. Sur le Tour de France, Lucien Petit-Breton est malchanceux. Engagé au sein de l'équipe La Française avec le vainqueur sortant Octave Lapize, il est victime d'une lourde chute dès la première étape et doit abandonner<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
En 1912, Lucien Petit-Breton qui a rejoint l'équipe Peugeot obtient des résultats probants. Le Modèle:Date-, il se classe Modèle:3e de Paris-Tours derrière les Belges Louis Heusghem et Charles Deruyter<ref>Modèle:Article.</ref>. Le Modèle:Date-, il prend la Modèle:Nobr de la classique Bordeaux-Paris. Présent dans le groupe de tête de six hommes, il est le dernier à résister lorsque s'opère la sélection aux environs de Dourdan et concède finalement Modèle:Unité sur le vainqueur Émile Georget<ref>Modèle:Article.</ref>. Il semble en mesure de remporter une nouvelle fois la classique Paris-Bruxelles, échappé avec Cyrille Van Hauwaert à dix kilomètres de l'arrivée, mais perd toutes ses chances de succès après avoir heurté une fillette qui se tenait sur le bord de la route, ce qui lui vaut une blessure sérieuse à la rotule<ref name="mortane">Modèle:Article.</ref>. Sur le Tour de France, il abandonne une nouvelle fois en début d'épreuve après avoir heurté une vache dans la Modèle:Nobr<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Au début du mois de septembre, il participe au Bol d'or, une épreuve qui l'avait révélé en 1904. Souffrant des genoux, il abandonne à la treizième heure de course alors qu'il occupe la Modèle:Nobr du classement<ref>Modèle:Article.</ref>. Fin décembre, Lucien Petit-Breton se distingue sur les Six jours de Bruxelles dont il prend la Modèle:2e avec son coéquipier Léon Comès, derrière le duo Octave Lapize-René Vandenberghe<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En Modèle:Date-, Lucien Petit-Breton se classe Modèle:2e des Six heures de Paris en compagnie de Léon Comès. Le duo est devancé par Octave Lapize et Victor Dupré, qui parcourent Modèle:Unité<ref>Modèle:Article.</ref>. Il prend part ensuite à la première édition des Six jours de Paris, organisés au vélodrome d'Hiver, faisant équipe avec Léon Georget. Alors qu'aucune équipe ne parvient à prendre l'avantage à l'issue des Modèle:Unité de course, le règlement stipule que le classement doit être effectué au terme d'un sprint de dix tours<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Lucien Petit-Breton se classe alors Modèle:5e. Le duo Alfred Goullet-Joe Fogler remporte l'épreuve grâce au sprint victorieux de l'Australien Goullet<ref>Modèle:Article.</ref>. La saison sur route de Lucien Petit-Breton lui est peu favorable au printemps comme en témoigne son abandon sur Paris-Roubaix à la suite d'une lourde chute<ref>Modèle:Article.</ref>. Il court ensuite le Tour de France 1913 pour l'équipe Automoto. Henri Desgrange, le directeur de l'épreuve, fait évoluer le règlement en abandonnant le classement par points au profit d'un classement général au temps. Lucien Petit-Breton se distingue en prenant la Modèle:Nobr de la deuxième étape derrière le belge Jules Masselis<ref>Modèle:Article.</ref>. Il fait preuve ensuite d'une certaine régularité, puisqu'il se classe toujours parmi les cinq premiers entre la sixième et la dixième étapes, ce qui lui permet de remonter à la troisième place du classement général. Il finit ensuite Modèle:2e à Genève, Belfort et Longwy<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dans la Modèle:Nobr entre Longwy et Dunkerque, il est victime d'une chute en franchissant un caniveau près de Valenciennes. Lourdement touché au genou droit, il abandonne<ref>Modèle:Article.</ref>. Lucien Petit-Breton participe une dernière fois au Tour de France en 1914 et abandonne lors de la Modèle:Nobr entre Marseille et Nice.
Mort pendant la Première Guerre mondiale
Alors que la Première Guerre mondiale est déclarée, Lucien Petit-Breton intègre le Modèle:Nobr du Train<ref name="verdun"/>. Il est affecté au pilotage des automobiles militaires à l'état-major. En Modèle:Date-, alors qu'il est interrogé par le journal La Vie au Grand Air, il déclare quant à l'issue de la guerre et au sort des cyclistes : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il meurt le Modèle:Nobr à l'hôpital de Troyes des suites d'un accident de la circulation sur le front<ref name="SGA">Modèle:Lien web.</ref>. Sa dépouille repose au cimetière de Pénestin dans le Morbihan<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Vie privée
Lucien Petit-Breton épouse Marie-Madeleine Macheteau le Modèle:Date-, après sa deuxième victoire dans le Tour de France. Ils ont trois enfants, Lucie, Yvonne et Yves (1916-2001). Ce dernier, qui tient à conserver le patronyme Petit-Breton, est lui aussi un adepte du sport puisqu'il pratique le Modèle:Unité haies au sein du Paris université club. Après la Libération, il est journaliste sportif à Combat, puis devient directeur sportif des équipes cyclistes Automoto et Peugeot. Il dirige également l'équipe de l'Ouest sur le Tour de France 1948<ref name="augendre">Modèle:Ouvrage.</ref>. La famille Petit-Breton vit à Pénestin, dans le Morbihan, où elle possède une maison au bord de la plage du Poudrantais<ref name="telegramme"/>. Les deux frères de Lucien Petit-Breton, Paul et Anselme, sont également coureurs cyclistes. Ce dernier, qui a participé au Tour de France 1907, est mort lui aussi pendant la Première Guerre mondiale tandis que Paul Mazan compte un titre de champion de France amateurs<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Style et personnalité
Le journaliste Jacques Augendre, spécialiste du cyclisme, présente Lucien Petit-Breton comme un coureur dont on appréciait Modèle:Citation Il dispose de qualités de rouleur exceptionnelles et d'une endurance supérieure aux autres coureurs, ce qui lui permet de s'imposer sur des courses longues et redoutables, à l'image de sa victoire sur la classique Milan-San Remo en 1907 ou de son succès sur le Bol d'or, une épreuve de Modèle:Unité<ref name="ffc"/>. Le docteur Deschamps de Roye-Hébert, rédacteur du magazine La Vie au grand air, le décrit comme le coureur Modèle:Citation du peloton, Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.
Passionné d'écriture, Lucien Petit-Breton est considéré comme le Modèle:Nobr<ref name="augendre"/>. Après sa victoire sur le Tour de Modèle:Nobr, il publie notamment un livre de conseils, Comment je cours sur route<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, et participe également à la rédaction d'un ouvrage intitulé Le cyclisme<ref name="deschamps">Modèle:Lien web.</ref>, publié en 1912 et qui témoigne de ses qualités d'observateur de la compétition cycliste. Il collabore régulièrement dans les colonnes de La Vie au grand air. Tout en soulignant les qualités humaines des coureurs cyclistes qui sont alors souvent considérés comme des Modèle:Citation<ref name="deschamps"/>, il refuse tout héroïsme : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.
Hommages et postérité
En 1978, le personnage de Lucien Petit-Breton est interprété par le comédien Jacques Giraud dans un épisode de la quatrième saison de la série télévisée Les Brigades du Tigre. Cet épisode, intitulé L'ange blanc, met en scène les meurtres de coureurs pendant le Tour de France<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En matière toponymique, la ville de Béziers, dans l'Hérault, a nommé l'un de ses squares Lucien-Petit-Breton<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Mais c'est en Bretagne que l'on trouve le plus d'hommages au champion : le complexe sportif omnisports de Pénestin (56), où il est enterré, porte son nom<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; comme une rue dans la commune de Bédée (Ille-et-Vilaine)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La ville de Nantes (Loire-Atlantique) possède son stade vélodrome Petit-Breton où une stèle lui rendant hommage a été posée le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Une plaque commémorative est aussi apposée sur sa maison natale à Plessé (Loire-Atlantique)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
À Vallet (Loire-Atlantique) où Petit-Breton s'est marié, les vignerons de la commune ont produit en Modèle:Date- une cuvée spéciale de Muscadet en l'honneur du champion et de sa première victoire au Tour de France. Sur place la même année, l'association Les Amis de Petit-Breton entretient la mémoire du coureur et organise une première randonnée cycliste<ref name="telegramme">Modèle:Lien web.</ref>. À sa dissolution en 2013, l'association remet un don financier au profit de deux associations cyclistes locales<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
À Carhaix-Plouguer (Finistère), la ville a décidé en 2016, dans un but de développement artistique, culturel et touristique, de créer un panthéon des Bretons les plus populaires. Pour ce projet, elle passe commande d'une statue représentant les « 4 As bretons du vélo » — Louison Bobet, Bernard Hinault, Lucien Petit-Breton et Jean Robic —, tous les quatre anciens vainqueurs du Tour de France, et cela auprès de la sculptrice Annick Leroy. Cette œuvre artistique a été dévoilée le 2 juillet 2018, en présence de Bernard Hinault<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 1920, en hommage à son défunt mari, Marie-Madeleine Mazan créé la marque de vélo Petit-Breton. Elle disparaît dans les années 1970, avec l'avènement de l'automobile.
La marque renaît en 2018 sous l'impulsion de Robin Cojean, ingénieur Arts et Métiers et passionné de vélo. Petit-Breton devient ainsi une marque spécialisée dans la fabrication française de vélos éco-conçus et sur-mesure.
Palmarès
Lucien Petit-Breton est le premier coureur cycliste à remporter deux fois le Tour de France. Il est également le premier vainqueur de la classique italienne Milan-San Remo. Sur la piste, il gagne l'épreuve d'endurance du Bol d'or en 1904 et établit le record du monde de l'heure l'année suivante avec une distance de Modèle:Unité. Les principaux éléments de son palmarès sont présentés ci-après.
Palmarès sur route
- 1905
- 1906
- 1907
- Milan-San Remo
- Tour de France :
- Classement général
- Modèle:9e et Modèle:11e
- Modèle:2e de Paris-Hesdin
- 1908
- Tour de Belgique :
- Classement général
- Modèle:1re, Modèle:4e, Modèle:5e et Modèle:6e
- Paris-Bruxelles
- Tour de France :
- Classement général
- Modèle:2e, Modèle:7e, Modèle:9e, Modèle:11e et Modèle:14e
- Tour de Belgique :
- 1910
- 1911
- 1912
Résultats sur les grands tours
Tour de France
9 participations
- 1905 : Modèle:5e du classement général
- 1906 : Modèle:4e du classement général (vainqueur dans la catégorie des poinçonnés, ceux qui ne changeaient pas de vélo ni de roues sur ennuis mécaniques)
- 1907 : Vainqueur du classement général et de deux étapes, leader du classement pendant 5 jours
- 1908 : Vainqueur du classement général et de cinq étapes, leader du classement pendant 13 jours
- 1910 : abandon (Modèle:7e)
- 1911 : abandon (Modèle:1re)
- 1912 : abandon (Modèle:2e)
- 1913 : abandon (Modèle:14e)
- 1914 : abandon (Modèle:9e)
Tour d’Italie
4 participations
- 1909 : non-partant (Modèle:2e)
- 1910 : abandon (Modèle:4e)
- 1911 : abandon (Modèle:11e), leader du classement général pendant une étape et vainqueur de la Modèle:5e
- 1914 : abandon (Modèle:1re)
Palmarès sur piste
- 1902
- 1904
- Bol d'or (Modèle:Unité en 24 heures)
- 1909
- Buffalo Cup<ref>L'Auto du 29 juin 1909 page 3, disponible sur Gallica</ref>
- 1912
- Modèle:2e des Six jours de Bruxelles (avec Léon Comès)
- 1913
- Modèle:2e des Six heures de Paris (avec Léon Comès)
Publications
Notes et références
Notes
Références
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Article.
- Modèle:Ouvrage. Modèle:Plume
- Modèle:Ouvrage. Modèle:Plume
- Modèle:Ouvrage. Modèle:Plume
- Modèle:Ouvrage.