Mikhaïl Gorbatchev
Modèle:Redirect Modèle:Infobox Personnalité politique
Mikhaïl Sergueïevitch Gorbatchev ou Gorbatchov<ref group=N>La graphie Gorbatchov, plus proche de la prononciation russe, se rencontre parfois.</ref> (en Modèle:Lang-ru, Modèle:MSAPI<ref group=N>Prononciation en russe retranscrite selon la norme API.</ref> <templatestyles src="Prononciation/styles.css" />{{#invoke:Prononciation|prononciation}}), né le Modèle:Date de naissance à Privolnoïe (dans l'actuel kraï de Stavropol) et mort le Modèle:Date de décès à Moscou, est un homme d'État soviétique puis russe.
Membre du Parti communiste de l'Union soviétique à partir du début des années 1950, il dirige l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) entre 1985 et 1991. Résolument réformateur, il s'engage à l'extérieur vers la fin de la guerre froide et lance sur le plan intérieur une libéralisation économique, culturelle et politique, connue sous les noms de perestroïka et de glasnost.
Impuissant à maîtriser les évolutions qu'il a lui-même enclenchées, il doit faire face au putsch de Moscou et démissionne à la fin de l’année 1991, ce qui marque le point final de la dislocation de l'URSS, deux ans après la chute des régimes communistes en Europe. Il n'a pas de successeur, tandis que son rival Boris Eltsine devient président de la fédération de Russie.
Apprécié dans le monde occidental, il reçoit le prix Nobel de la paix en 1990, mais est très peu populaire en Russie, où beaucoup lui reprochent les conditions de la dislocation de l’URSS. Candidat à l’élection présidentielle russe de 1996, il arrive en septième position avec 0,5 % des voix. Des études réalisées ultérieurement confirment son impopularité dans le pays.
Mikhaïl Gorbatchev fonde ensuite deux partis de centre gauche, qui ne rencontrent aucun succès. Il meurt à 91 ans, sans jamais avoir retrouvé de mandat ou fonction de premier plan.
Biographie
Mikhaïl Gorbatchev est né dans le village de Privolnoïe qui appartient au territoire (plus tard devenu kraï) de Stavropol, une région de terres agricoles fertiles du Caucase du Nord. Il est issu d'un milieu de paysans kolkhoziens ralliés au communisme<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Mikhaïl Gorbatchev est d’origine russe du côté de son père et ukrainienne du côté de sa mère. Il raconte que les premiers mots qu'il a prononcés étaient en ukrainien<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Gorbatchev décrit lui-même, dans ses Mémoires, son milieu natal : Modèle:Citation.
Fils de Sergueï Andreïevitch Gorbatchev (1909-1976), ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale devenu conducteur d'engins agricoles au village de Privolnoïe, et de Maria Panteleïevna née Gopkalo (1911-1993), il vient au monde le Modèle:Date de naissance avec un angiome sur le haut du front. Ses parents l'avaient aussitôt prénommé civilement Viktor, mais sur l'insistance de sa mère – une fervente chrétienne orthodoxe – il est baptisé en secret, et son grand-père lui donne le prénom de Mikhaïl.
À l'époque de sa naissance en 1931, comme toute la Russie, la région de Privolnoïe subit les conséquences de la collectivisation des terres agricoles à marche forcée voulue par Joseph Staline. Outre la répression contre les paysans réfractaires, menée notamment par le NKVD, une famine frappe la région en 1932-1933 (environ 15 000 morts pour la seule région de Stavropol)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Son grand-père maternel, président du kolkhoze Krasnyï Oktiabr, est arrêté en été 1937, lors des Grandes Purges, car il aurait créé une organisation secrète. Il est torturé pendant 14 mois, avant d'être condamné à mort, mais après réexamen de son dossier, le procureur n'ayant relevé aucune « activité criminelle »<ref group="N">Détails qu'il rapporte dans le film qui lui est consacré, Mikhaïl Gorbatchev, Simples Confidences, diffusé sur Arte le 12 décembre 2011.</ref>, il échappe à la peine capitale. Libéré fin 1938, il est réhabilité et redevient président du kolkhoze en 1939.
Mikhaïl Gorbatchev est profondément marqué par cet épisode : Modèle:Citation. Son grand-père paternel, qui refusait la collectivisation, avait également été condamné en Modèle:Date-, au moment de la grande famine, pour Modèle:Citation et envoyé aux travaux forcés dans la région d'Irkoutsket fut libéré par anticipation ; il travailla ensuite au kolkhoze de Privolnoïe<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Après ses études au lycée, Mikhaïl Gorbatchev travaille aux côtés de son père comme conducteur de moissonneuse-batteuse. En récompense, il est décoré de l'ordre du Drapeau rouge du Travail et envoyé à Moscou pour y faire des études supérieures<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Il y étudie le droit à l’université Lomonossov<ref>Cette université destine ses étudiants les plus brillants à la Prokuratura, le Parquet russe.</ref>, où il rencontre Raïssa Titarenko, sa future femme. Il adhère d'abord aux jeunesses communistes, le Komsomol, puis au parti communiste en 1950.
Gravissant les échelons comme apparatchik, il en devient le dirigeant pour la ville de Stavropol en 1962. Entre 1964 et 1967, il étudie à l’Institut d'agronomie de Stavropol et se spécialise dans les problèmes agricoles. Il est remarqué par Iouri Andropov, chef du KGB, qui passe ses vacances dans la région, réputée pour ses stations thermales ; dès lors, sa carrière s'accélère grâce à Andropov et à son mentor, l'idéologue Mikhaïl Souslov<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est élu au Comité central en 1971 à 40 ans, puis secrétaire du Comité central, le Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp</ref> et au Politburo en 1980, à l'âge de 49 ans.
Arrivée au pouvoir
À la fin des années 1970, le KGB dirigé par Iouri Andropov diligente une enquête confidentielle pour évaluer le PNB soviétique selon les critères qualitatifs occidentaux et non plus seulement en volume comme le voulait la tradition soviétique. Le résultat est très défavorable et apporte la preuve du déclin de l'Union soviétique dont l'économie est alors dépassée par celle du Japon et, dans les années suivantes, par l'Allemagne de l'Ouest — anciens ennemis de l'URSS. D’autre part, à partir de 1978, la Chine dirigée par Deng Xiaoping entreprend une véritable révolution économique rétablissant de fait les règles capitalistes de l'économie de marché dans l'économie chinoise, lui donnant un dynamisme considérable.
L'Union soviétique est ainsi confrontée à une situation géopolitique nouvelle et relativement inquiétante. N'étant plus capable de soutenir financièrement le rythme effréné de la course aux armements (si les États-Unis y consacraient 8 % du PIB, le budget militaire de l'URSS absorbait 15 à 20 % du PIB)<ref>Pascal Gauchon, Yves Gervaise, Le nouveau monde géopolitique des Amériques, Paris, PUF, 2005, Modèle:Pp..</ref>, dans un contexte marqué par la stagnation économique et la baisse des cours du pétrole, l'URSS n'a pas d'autre choix que de songer à la détente et au désarmement.
Débuts de la perestroïka
Consciente du danger, la direction vieillissante du PCUS porte au pouvoir le représentant d’une nouvelle génération — Gorbatchev a 54 ans — mais formé et testé à l'école du parti. Dès Modèle:Date-, Gorbatchev avait pu faire son entrée sur la scène diplomatique internationale, en se rendant en Grande-Bretagne, rencontrer Margaret Thatcher : le numéro 2 soviétique s'y était démarqué des autres dirigeants de Moscou, par son image d'ouverture et en annonçant que l'URSS était prête à une réduction bilatérale des armements nucléaires.
Accédant au poste de Secrétaire général du Parti communiste de l’Union soviétique le Modèle:Date-, Gorbatchev tente d’insuffler un nouvel élan à l'économie de l'URSS. Il s’efforce de sauver le système par des réformes structurelles très profondes par rapport aux principes léninistes classiques. Symboliquement, sa première mesure concerne une vaste campagne contre l'alcoolisme : la [[Prohibition dans l'Empire russe et en URSS#Campagne de prohibition de Gorbatchev|prohibition, instaurée en Modèle:Date-]], consiste à fermer la moitié des points de vente d'alcool et à majorer de 30 % le prix de la vodka ainsi que celui du vin et de la bière. Ces mesures, très impopulaires, lui valent le surnom de « secrétaire minéral »<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elles se traduisent également par une énorme production clandestine d'alcool de mauvaise qualité, la disparition du sucre des étalages et une diminution des recettes (issues des taxes sur l'alcool) pour le budget de l'État<ref name="Moullec">Gaël Moullec, « Gorbatchev engage la perestroïka », La Nouvelle Revue d'histoire, Modèle:N° de septembre - octobre 2015, Modèle:P.</ref>.
Gorbatchev tire son inspiration d'Alexandre Nikolaïevitch Iakovlev, ancien ambassadeur au Canada, qui lui fit prendre conscience de la faillite du système soviétique dans le domaine agricole puis, de façon plus générale, dans sa stratégie de confrontation avec l'Occident. Devenu son éminence grise, celui-ci lui inspire successivement la glasnost, la perestroïka puis l'acceptation de la réunification allemande. Il est aussi encouragé par des partis communistes occidentaux qui tenaient sous l'ère Brejnev à afficher leurs divergences sur la question de la démocratie : après le Parti communiste italien, le Parti communiste français, représenté par Georges Marchais rencontre Gorbatchev à Moscou dès Modèle:Date-.
La seconde NEP, qu'il tente de promouvoir, échoue devant une opposition au sein du parti. Gorbatchev met alors en place une politique de glasnost (transparence) pour supprimer les reliquats de stalinisme, et la perestroïka (restructuration) pour combattre la stagnation économique dès 1985. Le premier symbole de la glasnost est manifeste en Modèle:Date- : l'ouvrage de Boris Pasternak, Le Docteur Jivago, toujours interdit, est autorisé à paraître en URSS. C'est fin Modèle:Date-, à l'occasion de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, que le mot glasnost s'impose. En Modèle:Date-, il autorise Andreï Sakharov, assigné à résidence dans la ville fermée de Gorki depuis Modèle:Date-, à revenir à Moscou.
Durant ses deux premières années au pouvoir, il renouvelle profondément la hiérarchie communiste : les deux tiers de la composition du bureau politique, soit 40 % des membres du comité central, sont ainsi écartés pour permettre à des réformateurs d'entrer en nombre au sein du comité central du PCUS<ref name="Moullec"/>.
Tournant dans la politique extérieure : « Seconde Détente » et fin de la guerre froide
Mikhaïl Gorbatchev propose d'ouvrir le dialogue avec Ronald Reagan et d'accélérer la normalisation des relations avec la Chine. Fin juin-début Modèle:Date-, Andreï Gromyko est remplacé aux Affaires extérieures par Edouard Chevardnadze qui participe à la conférence marquant le dixième anniversaire des accords d'Helsinki. La même année, Gorbatchev propose Modèle:Citation au président américain Ronald Reagan sur le sujet des armes nucléaires, l'Union soviétique acceptant de suspendre ses essais nucléaires souterrains. Il décide aussi de reconduire le moratoire unilatéral concernant l'arrêt des essais nucléaires, le Modèle:Date-, date anniversaire du bombardement d'Hiroshima. L'auteur du slogan Modèle:Citation étrangère refuse de tenir compte de ces propositions. Gorbatchev prend l'initiative des traités de désarmement qui seront à l'origine de la rupture de l'équilibre de la terreur, installé depuis 1945. En 1986, il propose un plan d'élimination des armes nucléaires à l'horizon 2000. En octobre de la même année, il rencontre le président Ronald Reagan à Reykjavik, mais toujours sans résultat. C'est seulement en Modèle:Date-, à Washington, que les « deux Grands » s'accordent pour réduire de 50 % leurs arsenaux nucléaires, bien que les Américains refusent de renoncer à l'initiative de défense stratégique (IDS). Mikhaïl Gorbatchev est en réalité conscient que la course aux armements n'est plus soutenable pour son pays. À travers sa doctrine dite de la « nouvelle pensée » qu'il expose à l'ONU en Modèle:Date-, il affirme la nécessité pour l'URSS de sortir de la guerre froide pour se concentrer sur la modernisation de son économie.
Le Modèle:Date-, un mois et demi après une première rencontre entre les deux chefs d'État à Genève, dans un message de Nouvel An, le président américain adresse un court message télévisé à toute l'URSS, tandis que le président de l'URSS fait de même sur une chaîne de télévision américaine. Le projet séduit : chacun des deux présidents se montre très modéré dans son message ; la gorbymania commençait à toucher les États-Unis. Le magazine Time lui décerne le titre d'Homme de l’année en 1987, puis d'Homme de la décennie en 1989 après la chute du mur de Berlin. Mais le Modèle:Date-, Gorbatchev refuse de renouveler cette initiative en raison du très net refroidissement entre les deux capitales qui suit les expulsions de diplomates soviétiques des Nations unies (25 diplomates) et des États-Unis (55 diplomates) décidées par Reagan et des mesures de rétorsion par Gorbatchev (10 diplomates, suppression du personnel de service soviétique affecté à l'ambassade et aux consuls américains en URSS ainsi que l'imposition de la parité stricte du nombre de touristes dans les deux pays). C'est un aspect oublié de la nouvelle politique soviétique adoptée envers l'Occident depuis 1985 : en échange de l'acceptation d'importantes concessions sur le désarmement, répondre du tac au tac à ce type de rebuffades<ref group=N>Voir son explication dans son interview à Roland Leroy publiée dans l'Humanité, début février 1986. A l'expulsion de quatre diplomates soviétiques par Paris et de deux par Rome, Moscou riposte en expulsant quatre diplomates français et deux italiens. Il explique qu'on aurait tort de croire que nous voulons la détente à n'importe quel prix. Précédemment en septembre 1985 on avait assisté à ce scénario en deux étapes 25/25 6/6 entre Londres et Moscou.</ref>. Si le dialogue est maintenu avec Washington après Modèle:Date-, il reste infructueux jusqu'en Modèle:Date-. L'affaire Mathias Rust permet à Gorbatchev d'évincer les durs du régime, les plus hostiles à l'option zéro (le ministre de la Défense notamment).
Le Modèle:Date-, Gorbatchev décide de retirer les troupes soviétiques d'Afghanistan<ref>[1]</ref>. La décision devient effective un an plus tard.
En 1989, en visite officielle en Chine pendant les manifestations de la place Tian'anmen (mais avant leur répression), on sollicite son opinion à propos de la Grande Muraille : Modèle:Citation, dit-il, Modèle:Citation. Un journaliste lui demande : Modèle:Citation Gorbatchev répond très sérieusement : Modèle:Citation À propos des manifestants démocrates qui troublent son séjour, il déclare : Modèle:Citation Dans le monde communiste, il garde un allié en la personne de Fidel Castro, qu'il rencontre trois fois de 1986 à 1989, malgré les réserves du second à l'égard de la Perestroïka : pratiquement jusqu'à sa chute en Modèle:Date-, Gorbatchev résiste aux pressions extérieures et intérieures voulant l'obliger à lâcher Cuba économiquement et militairement. Ainsi, fin Modèle:Date-, deux mois après l'attaque américaine à Panama et quelques jours après la défaite des sandinistes au Nicaragua, des avions supersoniques soviétiques arrivent à Cuba en soutien au régime castriste. Entre-temps, en Modèle:Date-, à Malte, Mikhaïl Gorbatchev et George H. W. Bush proclament officiellement la fin de la guerre froide. Enfin, cas unique au monde, Edouard Chevardnadze se rend à Qom en Modèle:Date- pour rencontrer l'ayatollah Khomeyni.
En 1990, Gorbatchev reçoit le prix Nobel de la paix pour sa contribution à la fin de la Guerre froide. En 1991, il signe avec le président George H. W. Bush l'accord START I : les deux grandes puissances s'engagent à réduire leur arsenal nucléaire stratégique de 30 %.
Échec des réformes et fin de l'URSS
Entre-temps, la situation économique s'est aggravée, situation due pour partie à la chute des cours des produits pétroliers que le pays exporte, ainsi qu'à la gabegie régnante. La reconnaissance d'un marché souterrain a eu pour conséquence une augmentation considérable des prix<ref name="Moullec" />. Ses réformes donnent des résultats plutôt mitigés. La perestroïka (restructuration économique) n’a pas atteint les objectifs escomptés, aggravant les pénuries de biens de consommation et les inégalités sociales, entraînant un mécontentement populaire, tandis qu’une démocratisation du régime, amorcée avec la glasnost (transparence), déclenche des conflits interethniques et la montée des nationalismes, mal perçus par les Russes.
Le Modèle:Date-, Gorbatchev créa une nouvelle Assemblée législative : le Congrès des députés du peuple d'Union soviétique dont les deux tiers étaient des membres élus au suffrage universel, à bulletin secret, sur candidatures multiples. Les premières élections législatives révélèrent l’échec des candidats de Gorbatchev et l’émergence des réformateurs et des nationalistes. Son gouvernement apparut trop modéré pour des réformateurs, partisans d’une économie libérale, et trop réformateur pour ceux qui souhaitaient un retour au communisme.
En Modèle:Date-, Gorbatchev entreprend une réforme constitutionnelle : il crée un poste de Président de l'URSS et diminue le rôle dirigeant du chef du Parti communiste de l'Union soviétique. Le Modèle:Date, le Congrès des députés du peuple élit Gorbatchev pour un mandat de cinq ans. L'élection suivante (1995) était prévue au suffrage universel<ref>Chronologie de la Russie (1985-2010)</ref>. Pourtant, le Modèle:Date- de la même année, il est hué par certains de ses concitoyens. En effet, il est très impopulaire aux yeux des conservateurs du Parti qui le considèrent comme le fossoyeur du régime soviétique.
Les événements qui ont suivi, tels que la proclamation de souveraineté de la Russie au cours du Modèle:1er Congrès des députés du peuple de la République socialiste fédérative soviétique de Russie (RSFSR) le Modèle:Date-<ref>[2]</ref> et l'élection à la présidence de la RSFSR de Boris Eltsine (élu dès le Modèle:1er au suffrage universel direct), un an plus tard, diminuent le pouvoir de Gorbatchev et la souveraineté de l'URSS. Le Modèle:Date-, un référendum portant sur la question du maintien de l'Union soviétique donne 76 % de réponses favorables au maintien. Il n'en sera pas tenu compte.
Le Modèle:Date-, parti en vacances dans sa villa de Foros en Crimée<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, il est un temps écarté du pouvoir par un quarteron d'apparatchiks du Parti communiste soviétique qui l'enferment dans sa résidence d'été. La date de ce putsch de Moscou ne fut pas choisie au hasard, car c'est le Modèle:Date- que Gorbatchev devait signer un traité instaurant une nouvelle Union, appelée Union des républiques souveraines soviétiques (puis Union des républiques souveraines), réduisant notamment le rôle du KGB et de l’État centralisé, qui avaient tout à y perdre, au profit des républiques<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} New version of Soviet Union Treaty expands republics'rights</ref>. Le soutien d'Helmut Kohl s'avère insuffisant alors que le président François Mitterrand déclare vouloir attendre les intentions des « nouveaux dirigeants » soviétiques, reconnaissant de facto le gouvernement issu du putsch et n'hésitant pas alors à lire en direct à la télévision une lettre envoyée par Guennadi Ianaïev, l'auteur du coup d'État<ref>dans l'Humanité</ref>. Finalement, le putsch échoue et Boris Eltsine, alors président de la RSFSR, devient le grand bénéficiaire de cet échec après avoir reçu dès les premières heures le soutien du président américain George H. W. Bush et du Premier ministre britannique John Major. Gorbatchev quitte la direction du Parti communiste de l'Union soviétique le Modèle:Date- et les activités du Parti communiste de Russie — le plus important d'URSS — sont suspendues par décret du président russe Eltsine le Modèle:Date- lors d'une séance du Soviet suprême. Le parti est purement dissous le Modèle:Date-.
L'accord de Minsk signé le Modèle:Date- (entre les présidents russe, biélorusse et ukrainien) et les accords d'Alma-Ata signés le Modèle:Date-, qui créent la Communauté des États indépendants (CEI), sonnent le glas de l'Union soviétique. Gorbatchev démissionne de son poste de président de l'URSS le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref> et, le lendemain, le Soviet suprême dissout l'URSS et s'autodissout : la RSFSR devient la fédération de Russie.
Après la dislocation de l'URSS
Le Modèle:Date, Mikhaïl Gorbatchev fonde Green Cross International. Il fait en 1993 une apparition dans son propre rôle, dans le film Si loin, si proche ! de Wim Wenders.
Le Modèle:Date-, il annonce qu'il se présente à l'élection présidentielle de la fédération de Russie<ref>Mikhaïl Gorbatchev, 65 ans, candidat à l'élection présidentielle russe, mène une campagne dure et pathétique.</ref>, mais le Modèle:Date, il obtient un score extrêmement faible (Modèle:Nombre, soit 0,5 % des suffrages). Il reste d'ailleurs un des dirigeants du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle les plus mal-aimés des Russes<ref>Comment les Russes jugent ceux qui ont dirigé leur pays au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle</ref>,<ref>Gorbatchev, mal-aimé des Russes, fête discrètement ses 80 ans à Moscou.</ref>.
Il publie ses mémoires en 1996, dénonçant la politique de Boris Eltsine et sa « trahison » envers le référendum d'Modèle:Date- qui avait prouvé l'existence d'une très grande majorité (+77%) favorable à la préservation de l'Union soviétique sous la forme d'une fédération nommée Union des républiques souveraines soviétiques.
Au début du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXIe{{#if:| }} }} siècle, il s'engage envers des ONG écologistes et avec le japonais Daisaku Ikeda, il soutient la cause pacifiste.
Le Modèle:Date, il fonde le Parti social-démocrate de Russie. Mais il doit en démissionner en Modèle:Date- après un désaccord avec le président du parti Modèle:Lien, car ce dernier lui reproche l'hostilité manifestée par Gorbatchev à l'encontre de Russie unie, le parti de Vladimir Poutine, lors des élections législatives de l'année précédente.
Il coorganise avec le maire de Rome Walter Veltroni le Modèle:4e Sommet des lauréats du prix Nobel qui s'est tenu le 29 novembre 2003 à l'Hôtel de Ville de Rome et rencontre à cette occasion le [[Tenzin Gyatso|Modèle:14e dalaï-lama]], Óscar Arias Sánchez, Shimon Peres et Lech Wałęsa<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} His Holiness Takes Part in Summit of Nobel Laureates, Phayul.com, 29 novembre 2003</ref>.
Il reçoit, le Modèle:Date-, le titre honorifique d’archonte du Patriarche de Constantinople<ref>Orthodoxie: Michael Gorbatchev devient archonte du patriarche de Constantinople.</ref> en présence des ambassadeurs de Grèce et de Chypre, du consul général de la fédération de Russie aux États-Unis et de l’ancien directeur de la CIA, George Tenet, lequel en lui remettant la distinction a ajouté que Mikhaïl Gorbatchev est l'un des chefs politiques les plus honnêtes.
Le Modèle:Date-, il est opéré de l'artère carotide dans une clinique de Munich, en Allemagne<ref>Mikhaïl Gorbatchev, opéré de la carotide, se sent bien</ref>. C'est dans ce pays qu'avait été traitée son épouse Raïssa qui avait succombé à une leucémie le Modèle:Date- à l'âge de 67 ans.
Le Modèle:Date-, Gorbatchev fonde un nouveau mouvement : l'Union des sociaux-démocrates dont il est le chef<ref>[3]</ref>,<ref>Gorbachev sets up Russia movement</ref>. Le Modèle:Date-, Gorbatchev et le milliardaire Alexandre Lebedev annoncent qu'ils fondent un nouveau parti : le Modèle:Lien<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Gorbachev launches political party with Russian billionaire</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Gorbachev to form new Russian party, Reuters.</ref>,<ref>[4]</ref>.
En 2009, il intervient dans le documentaire environnemental Nous resterons sur Terre.
Le Modèle:Date-, il critique vivement le Kremlin, car ce dernier lui a interdit de créer un nouveau parti social-démocrate en Russie. Propos qu'il rapportera également dans le film qui lui est consacré : Mikhaïl Gorbatchev, Simples Confidences<ref>Gorbatchev : « J'ai honte pour la Russie »</ref>,<ref>Gorbatchev critique une classe dirigeante russe « riche et dépravée »</ref>.
Le Modèle:Date-, il demande l'annulation des élections législatives russes de 2011, remportées par Russie unie, le parti de Vladimir Poutine, et contestées en raison de fraudes présumées<ref>« Mikhaïl Gorbatchev réclame l’annulation des élections de dimanche en Russie », La Croix, 7 décembre 2011.</ref>. Le Modèle:Date-, après [[Contestation des élections législatives russes de 2011|une manifestation qui a réuni plus de Modèle:Nombre à Moscou]], Gorbatchev demande à Vladimir Poutine de quitter la tête du gouvernement<ref>RUSSIE. Gorbatchev conseille à Poutine de quitter le pouvoir.</ref>.
Avec la Green Cross International Modèle:Incise, il continue à défendre l'environnement. Le Modèle:Date-, il est intervenu lors de l'ouverture du sixième Forum mondial de l'eau, à l'âge de 81 ans, devant les délégués de 140 pays. Dans une interview du journal Le Monde, il se dit sceptique quant à la création d'une organisation mondiale de l'environnement, mais très favorable à la création d'un tribunal international Modèle:Citation<ref>Le Monde : Gorbatchev plaide pour un tribunal écologique mondial, 2012-03-13.</ref>.
Invité en novembre 2014 aux cérémonies du Modèle:25e anniversaire de la chute du mur de Berlin, Gorbatchev se fait le défenseur de la Russie et de Vladimir Poutine dans la crise ukrainienne. Il critique le bloc occidental qui, à ses yeux, a profité de l'affaiblissement de la Russie pour étendre l'OTAN vers l'Est en intégrant d'anciens pays du bloc soviétique<ref>Modèle:Lien web</ref>. Selon Gorbatchev, « l'euphorie et le triomphalisme sont montés à la tête des dirigeants occidentaux »<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En Modèle:Date-, après avoir appuyé l'annexion de la Crimée, il est interdit d'entrée en Ukraine<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 2017, il s'inquiète de la course aux armements dans le monde et déclare que Modèle:Citation. Dans une tribune publiée par le Time, il demande à Donald Trump et Vladimir Poutine de faire voter au Conseil de sécurité des Nations unies une résolution visant à interdire une éventuelle guerre nucléaire<ref>« Gorbatchev : “le monde se prépare pour la guerre” », Le Point, 27 janvier 2017.</ref>.
Selon lui, « aussi longtemps qu’il existera des armes de destruction massive, principalement des armes nucléaires, le danger sera colossal ». Il identifie deux menaces planétaires : une guerre dévastatrice et la destruction des conditions de vie par le réchauffement climatique<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le Modèle:Date-, s'adressant au dernier dirigeant soviétique qui fêtait ses 90 ans, Vladimir Poutine lui a rendu hommage par ces mots : « Vous appartenez de plein droit à une pléiade de personnes extraordinaires, des hommes d'État remarquables de l'ère moderne qui ont influencé de manière significative le cours de l'histoire nationale et mondiale. ».
Mikhaïl Gorbatchev détenait la rédaction du journal russe indépendant Novaïa Gazeta, avec l'homme d'affaires Alexandre Lebedev<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Mort et obsèques
Modèle:Article détailléMikhaïl Gorbatchev meurt le Modèle:Date de décès- à l'âge de Modèle:Nombre, des Modèle:Citation, selon l'Hôpital clinique central (Центральная клиническая больница), dépendant directement de la présidence russe<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le dalaï-lama a écrit à la Modèle:Lien pour exprimer ses Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Condolences Regarding Mikhail Gorbachev, dalailama.com, 31 août 2022</ref>. En Occident, de nombreuses réactions saluent le rôle historique de Gorbatchev, alors que celles des autorités russes sont plus mesurées<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>. La ville de Berlin met les drapeaux en berne le 3 septembre, pour rendre hommage à « l'un des pères de l'unité allemande »<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le président Vladimir Poutine s'est incliné devant la dépouille de Mikhaïl Gorbatchev, mais il n'a pas assisté à ses obsèques<ref>Modèle:Lien web</ref>. En raison des tensions entre la Russie et l'Occident provoquées par la guerre en Ukraine, aucun dirigeant occidental ne se rend aux obsèques de Gorbatchev, à l'exception du Premier ministre hongrois Viktor Orbán, le 3 septembre 2022. L'ancien président russe Dmitri Medvedev y assistait également<ref name=":0" />.
La dépouille de Mikhaïl Gorbatchev est inhumée au cimetière de Novodievitchi (Moscou)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Publications
Publicités
Mikhaïl Gorbatchev a participé à des annonces publicitaires pour les restaurants Pizza Hut où des gens l'acclament pour la liberté qu'il aurait apportée aux Soviétiques, y compris celle d'avoir des restaurants occidentaux, et dix ans plus tard pour la compagnie de luxe Louis Vuitton, où on le voit, un sac Louis Vuitton à ses côtés, dans une voiture de prestige russe longeant le mur de Berlin. La première publicité était destinée à collecter des fonds pour une bibliothèque d'archives de la Perestroïka, tandis que la cachet de la seconde a été reversé à sa fondation Green Cross International<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Distinctions
Décorations
Décorations soviétiques
- Fichier:Order of Lenin Ribbon Bar.svg Médaille de l'ordre de Lénine
- Médaille de l'ordre de la révolution d'Octobre
- Médaille de l'ordre du Drapeau rouge du Travail
- Médaille de l'ordre de l'Insigne d'honneur
- Médaille d'honneur du travail
- Médaille « Pour le Renforcement de la Fraternité d'armes »
Décorations russes
- Grand-croix de l'ordre de Saint-André
- Médaille de l'ordre de l'Honneur
Décorations étrangères
- Fichier:GER Bundesverdienstkreuz 9 Sond des Grosskreuzes.svg Grand-croix de l’ordre du Mérite (Modèle:Pays)
- Première classe de l'ordre de l’Étoile Planina, (Modèle:Pays)
- Fichier:DOM Order of Christopher Columbus ribbon bar.PNG Grand-croix de l'ordre de Christophe Colomb, (Modèle:Flag)
- Fichier:Presidential Medal of Freedom (ribbon).svg Médaille présidentielle de la Liberté décernée en 2008 pour son rôle dans l′achèvement de la guerre froide (Modèle:Flag)
- Modèle:Déco CdrOAL, le Modèle:Date-<ref>Archives des nominations et promotions dans l'ordre des Arts et des Lettres.</ref> (Modèle:Flag)
- Fichier:PRT Order of Liberty - Grand Cross BAR.svg Grand-croix de l'ordre de la Liberté (Modèle:Pays)
- Grand-croix de l'Modèle:Lien, (Modèle:Pays)
- Fichier:TCH Rad Bileho Lva 1 tridy (1990) BAR.svg Collier de l'ordre du Lion blanc (Modèle:Pays)
Voir aussi
Bibliographie
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- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Albuquerque, Cesar. "Gorbachev as a Thinker: The Evolution of Gorbachev's Ideas in Soviet and Post-Soviet Times". In: SEGRILLO, A. (ed.) Karl Marx and Russia: Pre-Socialist, Socialist and PostSocialist Experiences and Visions. - São Paulo: FFLCH/USP, 2019. Modèle:ISBN.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Albuquerque, Cesar. Perestroika in progress: an analysis of the evolution of Gorbachev's political and economic thinking (1984–1991). (2015) -
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Filmographie
Cinéma
- 1985 : Rocky 4 de Sylvester Stallone avec David Lloyd Austin
- 1989 : Opération crépuscule d'Andrew Davis avec John D'Amico
- 1993 : Si loin, si proche ! de Wim Wenders : lui-même
- 2005 : Brezhnev de Sergey Snezhkin avec Sergei Barkovsky
- 2007 : 12 de Nikita Mikhalkov avec Ferit Myazitov
- 2014 : Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire de Felix Herngren avec Sigitas Račkys
- 2023 :
- Reagan de Sean McNamara avec Aleksander Krupa
- Tetris de Jon S. Baird avec Matthew Marsh
Télévision
- 1989 :
- Super Mario Bros. de Steve Binder et John Grusd avec Martin C. Gardner
- Les Simpson de Matt Groening avec Hank Azaria
- 1997 : Publicité de Pizza Hut avec lui-même
- 2008 : Les Griffin saison 2 épisode 3 Dammit Janet! et saison 7 épisode 8 Personne n'est parfait
- 2019 : Chernobyl de Craig Mazin et Johan Renck avec David Dencik
- 2022 : Reagan & Gorbachev de James Foley avec Christoph Waltz
Documentaires
- 2006 : La Bataille de Tchernobyl de Thomas Johnson, diffusé sur France 3 vingt ans jour pour jour après la catastrophe de Tchernobyl.
- 2007 : [[La 11e heure, le dernier virage|La Modèle:11e, le dernier virage]] de Nadia Conners et Leila Conners Petersen, produit par Leonardo DiCaprio
- 2009 :
- Nous resterons sur Terre d'Olivier Bourgeois et Pierre Barougier
- Gorbatchev-Védrine : une histoire inédite du Mur de Stéphane Paoli, (programmé sur la chaîne France 2 dans l'émission Infrarouge le Modèle:Date)<ref>[5]</ref>,<ref>[6]</ref>
- 2011 :
- Les derniers jours de l'URSS de Jean-Charles Deniau<ref>[7]</ref>
- Mikhaïl Gorbatchev, Simples confidences de Gulya Mirzoeva<ref>Mikhail Gorbatchev, simples confidences sur Arte</ref>
- 2018 : Rendez-vous avec Gorbatchev de Werner Herzog
- 2020 : Gorbatchev - En aparté de Vitaly Mansky
Articles connexes
- Lettre de Sayed Rouhollah Khomeini à Mikhaïl Gorbatchev
- Liste des dirigeants de l'Union soviétique
- Guerre d'Afghanistan (1979-1989)
- Pacifisme
- Communisme