Culture des États-Unis

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Trois éléments de la culture américaine : le Drapeau des États-Unis, la tarte aux pommes et la batte de baseball.

La culture des États-Unis tire ses origines et est principalement fondée sur la culture occidentale (européenne), mais est aussi influencée par de nombreuses autres cultures et peuples comme les Afro-Américains, les Amérindiens, les Asio-Américains, les Polynésiens et les Latino-Américains et leurs cultures. Elle possède toutefois ses propres caractéristiques sociales et culturelles, notamment sa langue (l'anglais américain), sa musique, son cinéma, ses arts, ses codes sociaux, sa cuisine et son folklore.

Les États-Unis sont un pays divers ethniquement et culturellement en conséquence d'immigrations massives en provenance de nombreux pays tout au long de leur histoire.

Beaucoup d'éléments de la culture américaine, et particulièrement la culture populaire, se sont répandus à travers le monde par le biais des médias de masse modernes ; son extension rapide est d'ailleurs souvent associée à la mondialisation (voire américanisation). Selon ses détracteurs (y compris des Américains), la culture américaine est soit une sous-culture, soit une culture trop jeune, soit une culture impérialiste, ou encore un mélange des trois. Selon ses défenseurs, elle promeut les valeurs de liberté et de responsabilité personnelle. Presque personne ne conteste le fait que la culture américaine a exercé et exerce encore une grande influence sur le monde contemporain.

Historique

Vers une culture américaine

Fichier:Saint Patrick front1.jpg
Façade néogothique de la cathédrale Saint-Patrick, à New York (1885-1888), pendant longtemps, l'architecture américaine imite les monuments européens.

À l'époque coloniale, la culture des Treize colonies est fortement influencée par l'Angleterre. Les universités, l'architecture, la peinture sont souvent le fait d'artistes anglais. Les œuvres répondent aux canons britanniques. Les réalisations artistiques sont moins abondantes qu'en Europe. Les puritains qui s'installent en Nouvelle-Angleterre bannissent les ornements superflus des églises. Modèle:Référence nécessaire

À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, avec la naissance des États-Unis, les artistes commencent à réfléchir à la possibilité d'une culture proprement américaine. La rupture politique avec l'Angleterre, consécutive au développement d'un esprit spécifiquement américain, entraîne une lente mutation de la culture. Néanmoins, les œuvres américaines restent très proches des modèles européens jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. La formation de tout peintre américain passe par un séjour en Europe. L'architecture reprend les formes de la Grèce antique et du style géorgien, tout en introduisant quelques éléments d'essence américaine. Cette recherche de Lea Peron, d'une culture nationale passe par la définition de l'exceptionnalisme américain.,!

Modèle:Référence nécessaire

Entre-deux-guerres

Dès la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la culture se démocratise aux États-Unis : les progrès de l'éducation, l'apparition de nouveaux médias (radio, télévision), l'émancipation progressive des femmes et des Afro-américains bouleversent le paysage culturel américain. À New York, la Renaissance de Harlem annonce le renouveau de la culture afro-américaine, en particulier dans la littérature. L'apparition des phonographes permit la diffusion d'une nouvelle musique, le jazz.

La Grande Dépression provoque un chômage massif parmi les artistes et les écrivains des années 1930. Le New Deal mis en place par le président Franklin D. Roosevelt comporte un volet culturel visant à aider les artistes en difficulté. La Works Projects Administration (1935) met en route de nombreux projets dans le domaine des arts et de la littérature, en particulier les cinq programmes du fameux Federal One. La WPA permit la réalisation de 1 566 peintures nouvelles, 17 744 sculptures, 108 099 peintures à l’huile et de développer l'enseignement artistique<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Alan Lawson, « The Cultural Legacy of the New Deal » dans Harvard Sitkoff, Fifty Years Later. The New Deal Evaluated, Phildelphie, Temple University Press, 1985, Modèle:P.</ref>. À la fin du New Deal, le bilan est mitigé : si les artistes américains ont été soutenus par des fonds publics et ont acquis une reconnaissance nationale<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref>, cette politique culturelle est interrompue par la Seconde Guerre mondiale et la mort de Roosevelt.

Les œuvres des années 1930 s'intéressent aux problèmes sociaux et au sort des plus démunis<ref>André Kaspi, Franklin Roosevelt, Paris, Fayard, 1988 Modèle:ISBN, Modèle:P.</ref> : en littérature, Erskine Caldwell publie Le petit Arpent du bon Dieu en 1933. Le livre de John Steinbeck, Les Raisins de la colère, publié en 1939, reçoit le Prix Pulitzer en 1940. Au cinéma, John Ford adapte ce roman ainsi que celui de Richard Llewellyn, Qu'elle était verte ma vallée, qui retrace la vie des mineurs du Pays de Galles. Les films de Charlie Chaplin dénoncent la montée du fascisme (Le Dictateur en 1940) et les conditions de travail des ouvriers (Les Temps modernes en 1936). Ceux de Frank Capra dénoncent les excès du capitalisme sauvage<ref>André Kaspi, Franklin Roosevelt, Paris, Fayard, 1988, Modèle:ISBN, Modèle:P.</ref> : L'Extravagant Mr. Deeds (1936), Vous ne l'emporterez pas avec vous (1938), Monsieur Smith au Sénat (1939). Pendant les années 1930, les Américains continuent de plébisciter le cinéma malgré la crise économique. Hollywood produit plus de 5 000 films<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Robert S. McElvaine, The Great Depression: America, 1929-1941, New York, Times Books, 1984, Modèle:Pp.</ref>.

Transformations culturelles au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Il faut attendre la deuxième moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle pour voir se consolider une littérature et un art proprement américains, ainsi que des tentatives de politique culturelle fédérale. Ces changements interviennent dans le contexte de la Guerre froide qui oppose l'Union soviétique aux États-Unis : la compétition est idéologique, militaire et technologique, mais elle affecte également le domaine culturel. L'URSS envoie le premier homme dans l'espace et s'autoproclame patrie des intellectuels et des artistes<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref>. L'art devient un moyen de propagande dans les deux camps. Le gouvernement fédéral prend le contre-pied du modèle soviétique : il n'y aura pas de Modèle:Page h' centralisé et l'art américain sera encouragé à se développer et à se diffuser dans le monde, notamment par l'intermédiaire de Voice of America et du Plan Marshall. Pour pallier la crise financière que traversent de nombreux musées et théâtres, les subventions seront néanmoins distribuées.

Les lendemains de la Seconde Guerre mondiale voient l'émergence et le succès d'un courant artistique, l'expressionnisme abstrait. Cet art qui se voulait avant-gardiste, cosmopolite et apolitique fait se déplacer le cœur de l'art moderne de Paris à New York<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref>. Cependant, l'expressionnisme abstrait suscite des débats au sein de la classe politique américaine. Les Républicains attaquent violemment ce courant et l'accusent d'être communiste. Au Congrès, ils dénoncent en outre les financements fédéraux qui sont attribués aux peintres expressionnistes. Mais ces derniers reçoivent le soutien du MoMA de New York, lui-même financé par la fondation Rockefeller. En 1952, le musée organise même un programme international de diffusion mondiale de l'expressionnisme abstrait.

Fichier:Joseph McCarthy.jpg
Le sénateur Joseph McCarthy.

Le début des années 1950 est secoué par le maccarthysme : les artistes soupçonnés de sympathies communistes deviennent l'objet d'enquêtes (« chasse aux sorcières »). Sur la liste noire comportant les noms de Modèle:Nombre<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref> figuraient entre autres George Gershwin, Leonard Bernstein, Frank Lloyd Wright, Ernest Hemingway. Plusieurs écrivains s'insurgèrent contre le maccarthysme. Ainsi en 1953, on joua la pièce Les Sorcières de Salem d'Arthur Miller, un biais pour stigmatiser la politique en cours.

Le National Endowment for the Arts est créé en 1964. Cette agence culturelle fédérale subventionne les artistes ainsi que les institutions culturelles dans tout le pays. Après un apogée dans les années 1970, le NEA est ensuite affaibli par des coupes budgétaires et par la guerre culturelle.

Les années 1960 sont également marquées par un bouillonnement culturel intense aux États-Unis : les Américains qui poursuivent des études sont de plus en plus nombreux. Les générations du baby boom forment une jeunesse qui consomme de nouveaux produits culturels. Les étudiants et les artistes s'engagent contre la guerre du Viêt Nam.

À partir des années 1970, la composition ethnique de la population américaine change radicalement, ce qui entraîne aussi une mutation de la culture. Le président Jimmy Carter tente de résoudre les problèmes sociaux dans les ghettos grâce aux communautés de quartier et par la culture. Cette politique permet l'ouverture d'institutions culturelles et de musées dans les secteurs défavorisés<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:Pp.</ref>. Dans le reste du pays, l'accent est mis sur l'accès de la culture à toutes les régions et des actions vers les minorités ethniques<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref>.

Dans les années 1980, l'arrivée au pouvoir des conservateurs, la réactivation de la Guerre froide et le réveil de l'évangélisme accompagnent les culture wars : ces polémiques et ces tensions se déclenchent à la suite d'expositions de photographies controversées et financées par le NEA. Les photographies ont pour sujet l’homosexualité et représentent des scènes érotiques, pornographiques et sado-masochistes (Robert Mapplethorpe). Les associations conservatrices combattent des œuvres avec scènes injurieuses<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref>,<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref>. Les culture wars provoquent la censure d'œuvres financées par le NEA. Une clause anti-obscénité est mise en place pour tout artiste souhaitant recevoir des aides fédérales.

Caractéristiques générales

Acteurs et politiques de la culture américaine

Fichier:Old post office pav.JPG
Old Post Office Building, siège du NEA à Washington.

La culture américaine est décentralisée : le gouvernement fédéral intervient peu dans la culture, sauf par l'intermédiaire du National Endowment for the Arts (NEA). Il n'y a aucun Modèle:Page h' à Washington, afin d'éviter toute centralisation et tout art officiel. Aussi, la politique culturelle américaine peut-elle apparaître comme extrêmement fragmentée entre des milliers d'acteurs.

Les affaires culturelles sont généralement du ressort des agences locales, à l'échelon des États fédérés, des comtés, des municipalités :

  • au niveau des cinquante États, le budget prévoit un poste culture : dans l'État de New York, le budget culturel s'élève à environ Modèle:Unité de dollars par an<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref>. Si l'on ajoute l'ensemble des dépenses culturelles des États, on obtient la somme totale de Modèle:Unité de dollars<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref>. Cet argent est dépensé par des agences (State Art Agency) comme le New York State Arts Council, créé en 1960<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref> ou le Department of Cultural Affairs au Nouveau-Mexique. Elles soutiennent des artistes et des projets très divers, allant des festivals, au patrimoine, en passant par le folk art. La culture est également financée par d'autres agences publiques qui travaillent pour les États : les State Historic Preservation Offices s'occupent du patrimoine, les Humanities Councils aident les chercheurs et les écrivains, les State Library Services subventionnent les bibliothèques qui sont aussi des lieux de conservation et d'exposition<ref name="Martel200"/>, etc. La politique du Percent for Art consiste à consacrer un pour cent ans du budget toute nouvelle construction à l'art public (public art) : le premier exemple fut celui de la ville de Philadelphie en 1959<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref>. À Chicago, c'est dans ce cadre que fut installée une sculpture de Picasso devant l'hôtel-de-ville et que fut lancée l'exposition des vaches (CowParade) qui attira un million de visiteurs<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref> ;
  • les municipalités interviennent également dans la culture : il existe au total 4 000 agences culturelles dans tout le pays<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref>. Elles s'occupent essentiellement du cinéma, des festivals, des musées et des bibliothèques. Le département des affaires culturelles de la ville de New York a un budget annuel de Modèle:Unité de dollars par an et gère trente-quatre institutions culturelles dans la ville (musées, conservatoires, théâtres, etc.)<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref> ;
Fichier:WaltDisneyConcertHall.jpeg
L'un des symboles de la renaissance du centre de Los Angeles : le Walt Disney Concert Hall dans l'Arts district.
  • les communautés de quartier prennent des initiatives en matière artistique et éducative. Ils sont à la base de la politique des arts district qui consiste à revitaliser les quartiers centraux ou difficiles par la culture. La culture est généralement le fait d'institutions « privées » (avec des fonds ne provenant pas de budget public et qui ne sont pas dirigées par des fonctionnaires) mais ayant un statut d'organisation à but non lucratif et des missions d'intérêt général. Les institutions culturelles telles que les musées, les théâtres, les orchestres symphoniques, les bibliothèques sont capables d'échapper aux contraintes du marché. Les communautés sont des lieux privilégiés de création des subcultures indépendantes ; elles s'organisent dans les Community Development Corporations créées sous Jimmy Carter et qui reçoivent des aides (notamment des fondations) et bénéficient d'exonérations fiscales<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref>. Par leurs programmes culturels et éducatifs, leurs chorales, les Églises animent les quartiers difficiles<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref>. On estime que Modèle:Unité de personnes sont sorties des ghettos entre 1990 et 2000<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref>, en partie grâce aux communautés de quartiers ;
  • les lobbies culturels et syndicats défendent les intérêts des artistes et font pression sur le Congrès américain. L'Actor's Equity Association protège les droits des comédiens. L'Americans for the Arts, dirigé par Robert Lynch, est actuellement le principal lobby culturel aux États-Unis<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:Pp.</ref>.
  • Enfin, la société civile et les individus constituent d'autres acteurs essentiels de la culture américaine. La philanthropie est une tradition américaine qui remonte au moins au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et qui finance en grande partie la culture. Les deux philanthropes les plus célèbres sont Andrew Carnegie (1835-1919) et John Davison Rockefeller (1839-1937) et leurs fondations continuent d'aider la culture américaine.

Les États-Unis sont le premier pays du monde pour le bénévolat<ref name="Martel358">F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref> : Modèle:Nombre d'Américains<ref name="Martel358"/> le pratiquent à différents degrés. Le bénévolat américain est particulièrement développé dans le domaine des arts et contribue au fonctionnement de nombreuses institutions culturelles : par exemple, environ Modèle:Nombre travaillent gratuitement pour le Musée des beaux-arts de Boston<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref>. Les missions des bénévoles sont diverses : assurer la promotion de l'institution culturelle dans la ville, s'occuper des guichets, guider les visiteurs dans les musées, etc.

Budgets de la culture

Les subventions publiques, octroyées par les agences publiques américaines, sont estimées entre 20 et Modèle:Unité d'euros en 2005<ref name="match"/>. Les financements privés, évalués à au moins douze milliards d'euros en 2005<ref name="match"/>, proviennent de dons, du mécénat, des fondations.

À l'échelon des États fédérés

Le budget des agences culturelles des États (State Art Agencies) dépend du Congrès de chaque État. Elles reçoivent des aides du NEA, collectent des fonds privés (fundraising et recours à la philanthropie), établissent des endowments, font du lobbying dans les parlements locaux. Dans certains cas, les États lèvent des taxes sur l'immatriculation des voitures (Tennessee, Alabama, Texas, Colorado, etc<ref name="Martel200">F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref>). Le propriétaire peut personnaliser la plaque de son automobile en échange d'une taxe<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref>. Les taxes sur les hôtels, des restaurants et les voitures de location servent aussi à financer la culture dans les municipalités. Les autres recettes proviennent des ventes liées au tourisme (guides, CD, etc.) ou des loteries gérées par les États (par exemple ceux de la Nouvelle-Angleterre)<ref name="Martel200"/>.

La culture est encouragée au niveau local par des exonérations d'impôts (pour les dons d'œuvres d'art ou pour les dons en argent). Les biens culturels sont souvent exempts de « taxe sur la valeur ajoutée (TVA) »<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref> : la culture américaine est donc aidée de manière indirecte. Les institutions culturelles reçoivent par ailleurs des subventions directes de la part des États fédérés (line items)<ref name="Martel200"/> et des municipalités.

Le rôle des associations et des fondations

Il existe plus d'un million d'associations à but non lucratif aux États-Unis et le secteur non marchand représente 8,5 % du PIB (contre 4,2 % en France)<ref name="Martel307">Frédéric Martel, De la culture en Amérique, Paris, Gallimard, 2006 Modèle:ISBN, Modèle:P.</ref>. Les Américains donnent chaque année Modèle:Unité de dollars<ref name="Martel307"/> aux associations à but non lucratif et ces dons sont exonérés d'impôts. 5,4 % de ces dons vont à la culture (soit Modèle:Unité de dollars)<ref name="Martel307"/>. Il existe aujourd'hui 62 000 fondations aux États-Unis qui investissent chaque année Modèle:Unité de dollars rien que dans la culture<ref name="Martel324">F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref>. Les deux plus importantes dans ce domaine sont la fondation Ford (environ Modèle:Unité de dollars par an) et la fondation Reynolds (Modèle:Unité de dollars par an)<ref name="Martel324"/>.

Les associations à but non lucratif et les fondations sont financées par les intérêts de leur endowment (dotation placée en bourse) et par la collecte de fonds (fundraising). Les musées et galeries d'art reçoivent des donations d'œuvres qui sont exonérées de droits de succession. En retour, les institutions culturelles octroient des privilèges aux généreux donateurs (dîners de gala, places, visites guidées, nom du donateur sur une plaque ou attribué à une galerie, etc.).

Enfin, le mécénat d'entreprise (corporate funding) existe mais reste un phénomène récent et marginal dans les budgets culturels : en effet, il ne représente que 5,6 % des dons<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref>. Il est utilisé par les entreprises soucieuses d'améliorer leur image de marque.

Un exemple de financement : les musées

Fichier:Metropolitan Museum of Art, New York City NY, entrance.jpg
Metropolitan Museum of Art, l'un des plus grands musées du monde (New York)

Depuis les années 1970, les musées américains diversifient leurs sources de revenus. Les recettes des musées, comme celles des autres associations à but non lucratif, proviennent des entrées des visiteurs, de lendowment (10 %), du mécénat d'entreprise et des dons (35 %), mais aussi de fonds publics et gouvernementaux (environ 25 %)<ref name="MuseumsFAQ" /> : par exemple, la National Gallery of Art (Washington) est le seul musée américain directement financé par l'État fédéral<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref>. Si les expositions temporaires sont payantes, l'accès aux collections permanentes reste quant à lui gratuit<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref>. L'Institut des services des musées et des bibliothèques, créé en 1976, distribue des subventions publiques aux musées et aux bibliothèques du pays.

Dans les années 1970, le directeur du Metropolitan Museum of Art (New York) Thomas Hoving fut l'un des premiers à faire entrer le musée dans la culture de masse, avec la création de grandes expositions « blockbusters », destinées à attirer le maximum de personnes<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref>. C'est aussi à cette époque que le « MET » se dote de libraries, de restaurants et de cafés dont la concession rapporte beaucoup d'argent. Les grands musées américains reçoivent de nombreuses donations et louent également leurs œuvres à l'étranger.

Pratiques culturelles

Les pratiques culturelles des Américains de plus de 18 ans en 2002 sont très proches de celles des Européens<ref name="Martel505">F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref> : 40 % ont fait une sortie culturelle dans l'année. Les Américains vont davantage écouter du jazz et voir des comédies musicales et de films que les Européens<ref name="Martel505"/>. Ils sont 12 % à fréquenter les concerts de musique classique contre 8 % des Français<ref name="Martel505"/>. Les Américains lisent moins que les Européens. C'est à l'ouest du pays que les pratiques artistiques sont les plus fréquentes<ref name="Martel505"/>. La Nouvelle-Angleterre reste la première région pour le théâtre de texte, la musique et la danse classique<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref>. Le Sud est plus défavorisé. Les habitants des banlieues éloignées ont moins accès à la culture que les autres Américains. Les personnes peu diplômées, les Latinos et les Noirs sont en retrait pour la culture d'élite. Cependant, leur situation s'améliore lentement : alors que 5,8 % des Noirs allaient au théâtre au moins une fois dans l'année en 1982, ils sont 12 % en 1992<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref>.

Quelques statistiques et indicateurs socio-culturels

Chiffres issus de L'état du monde 2006<ref>Serge Cordellier et Béatrice Didiot, L’état du monde 2006, éd. La Découverte, Paris, 2005 Modèle:ISBN, Modèle:P.</ref> et de l'ouvrage De la Culture en Amérique de Frédéric Martel<ref>Frédéric Martel, De la Culture en Amérique, éd. Gallimard, 2006 Modèle:ISBN, annexes Modèle:Pp.</ref> :

  • nombre d'artistes (2002) : 2 millions, soit plus qu'en Europe<ref name="Martel505"/> (ce chiffre comprend les acteurs, les musiciens et les écrivains) ;
  • nombre de bibliothèques : 120 000 (soit un des plus hauts taux au monde par habitant) ;
  • nombre de musées : 17 500 (dont 1 000 musées d'art) ;
  • nombre de compagnies de danse professionnelles : 250 ;
  • nombre d'orchestres symphoniques : 1 800 (dont orchestres permanents 900, dont orchestres professionnels 350) ;
  • nombre de compagnies d'opéra : 96 ;
  • nombre de théâtres professionnels à but non lucratif : 1 270 ;
  • nombre de théâtres communautaires (Noirs, Hispaniques, Gays...) : 7 000 ;
  • nombre de médecins pour Modèle:Nombre (en 2003) : 2,93 ;
  • scolarisation Modèle:2e pour 100 (en 2003) : 85,3 ;
  • scolarisation Modèle:3e pour 100 (en 2003) : 81,4 ;
  • pourcentage d'une classe d'âge entrant à l'université : 81 % (contre, 54 % environ en France sans compter les CPGE, les IUT/BTS et autres formations non universitaires) [Chiffre Unesco, 2001-2002] ;
  • nombre de téléviseurs pour mille habitants (en 2003) : 938 ;
  • livres publiés (titres) (en 2006) : 150 000 (dont seulement 1 500 environ en traduction soit près de 1 %) ;
  • taux de chômage des comédiens : 35 % ; beaucoup ont deux emplois ;
  • pratiques culturelles des Américains de plus de 18 ans en 2002<ref name="Martel505"/> :
    • 40 % ont fait une sortie culturelle dans l'année (hors cinéma : foire, concert de rock, artisanat),
    • 3 % sont allés à l'opéra,
    • 12 % sont allés au théâtre (hors comédie musicale),
    • 11 % sont allés à un concert de jazz,
    • 27 % ont fréquenté un musée d'art.

Les lieux de la culture américaine

Musées

Modèle:Article détaillé Il existe aujourd'hui environ 17 500 musées aux États-Unis<ref name="MuseumsFAQ">Modèle:Lien web (voir archive)</ref>. Selon une étude menée par Lake, Snell & Perry, les musées, les zoos et les jardins botaniques du pays ont reçu Modèle:Nombre de visiteurs en 1999<ref name="MuseumsFAQ"/>.

Bibliothèques

Modèle:Article détaillé

Fichier:NYC Public Library Research Room Jan 2006.jpg
La bibliothèque de New York

Les États-Unis comptent près de 16 400 bibliothèques municipales publiques<ref name="Martel206"/>, et jusqu'à 116 000 si l'on compte les écoles et les annexes de quartier<ref name="Martel206"/>. Chaque année, elles sont fréquentées par près de Modèle:Unité de visiteurs et procèdent à Modèle:Unité de prêts<ref>Entretien avec Keith Fiels, président de l'American Library Association, dans Livres Hebdo, no 685, 13 avril 2007, Modèle:P.</ref>. Les bibliothèques sont gratuites<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref> ; elles sont gérées par les municipalités et les comtés<ref name="Martel206">F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref>. Plusieurs bibliothèques possèdent plus de Modèle:Unité de livres et sont parmi les premières du monde : la bibliothèque du Congrès (1800, Washington, Modèle:Unité de livres), la New York Public Library (1848, Modèle:Unité de volumes<ref name="Le Monde 2005">La bibliothèque virtuelle et gratuite de Google - Le Monde, 4 mars 2005</ref>), la bibliothèque de l'université Harvard (1638, Modèle:Unité de livres<ref name="Le Monde 2005"/>) et celle de l'université Yale (Modèle:Unité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Site de l'université Yale</ref>).

Culture des élites

Fichier:Dunster House.jpg
Dunster House à l'université Harvard. Harvard symbolise la culture élitiste aux États-Unis.

Il faut distinguer deux types de culture aux États-Unis : la culture savante et élitiste (high culture), apparemment méconnue en Europe, et la culture populaire (mainstream, lowbrow culture) qui semble avoir conquis le monde entier.

Les États-Unis constituent l'un des foyers importants de la création artistique et du renouvellement des connaissances humaines. Le pays compte 1 700 orchestres symphoniques ; chaque année, l'opéra attire Modèle:Unité d'Américains et les musées enregistrent Modèle:Unité d'entrées, souvent gratuites. Les pratiques culturelles sont très proches, d'ailleurs, de celles des Français : 3 % des Américains sont allés à l'opéra dans l'année écoulée, contre 2 % des Français<ref>Chiffres cités dans Frédéric Martel, De la Culture en Amérique, Gallimard, 2006, Modèle:P. ; lire aussi Johan Norberg, In defence of global capitalism, Timbro éditeur, 2001</ref>. Le ministère du Travail recense Modèle:Unité de personnes exerçant une profession artistique<ref>F. Martel, De la Culture en Amérique, Gallimard, 2006, Modèle:P.</ref>,<ref name="match">Culture (budgets et pratiques) : le match France États-Unis - Michel Guerrin et Emmanuel de Roux, Le Monde, 23 novembre 2006</ref>.

Les arts plastiques

Fichier:Amerikanischer Maler von 1730 001.jpg
Portrait de John van Cortlandt, peintre américain de 1730, Brooklyn Museum.

Modèle:Article détaillé

Pendant l'époque coloniale, la culture des États-Unis était tout à fait européenne. Les riches américains (c'est-à-dire les Européens qui habitaient les colonies) importaient leur mobilier et leur œuvres d'art de leur métropole en Europe. Même au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les riches magnats se font construire des palais en empruntant les styles architecturaux européens (édifices néoclassiques, néogothiques ou néorenaissances). C'est naturellement, donc, que les premiers artistes américains suivaient le style à la mode en Europe pendant cette ère - le néoclassicisme. Les artistes tels que Copley, West et Leutze ont peint les grandes scènes de l'histoire des États-Unis (La Mort du Général Wolfe, Washington Traversant la Delaware) dans ce style dramatique.

De nombreux artistes américains résident en Europe : West, Whistler, Sargent. L'impressionnisme fait des émules outre-atlantique.

Littérature américaine

Fichier:Carl Van Vechten - William Faulkner.jpg
William Faulkner en 1954.

Modèle:Article détaillé

L'histoire

Le succès de nombreuses expositions révèle l'intérêt des Américains pour l'histoire : à la fin des années 1970, l'exposition itinérante sur Toutânkhamon avait attiré près de Modèle:Nombre de visiteurs. À partir de Modèle:Date- et pour Modèle:Nombre, une nouvelle exposition sur le même pharaon sera présentée dans plusieurs musées américains.

Le patrimoine historique est protégé par la loi dite « National Historic Preservation Act », promulguée en 1966 et destinée à inventorier les lieux intéressants. Aujourd'hui, des dizaines de milliers de lieux sont classés aux États-Unis<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref>. Il existe trois niveaux de classement :

  1. Inscription simple au National Register of Historic Places qui interdit la destruction de l'édifice et offre des subventions locales pour l'entretien du bâtiment ;
  2. Le patrimoine reconnu d'importance nationale est aussi inscrit au National Register of Historic Places ; il bénéficie de subventions fédérales ;
  3. Le National Historic Landmark concerne Modèle:Unité importants<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref> comme les capitoles, les musées, les résidences des gouverneurs, etc.

La restauration des édifices historiques est décidée à l'échelon des États fédérés, par le State Historic Preservation Office. La préservation du patrimoine historique a également lieu dans le cadre des municipalités : par exemple, la ville de New York veille à la conservation de Modèle:Unité et Modèle:Unité<ref name="Martel206"/>, soumis à une réglementation draconienne.

Les historiens américains : Modèle:Colonnes

Fichier:Temple de Dendur Met New York.jpg
Temple de Dendur, conservé au Metropolitan Museum of Art de New York

Les instituts d'archéologie américains :

  • L'institut américain en Italie, fondé en 1894
  • L'école américaine d'études classiques, en Grèce, fondée en 1882

La plus grande bibliothèque du monde se trouve à Washington : il s'agit de la Bibliothèque du Congrès qui conserve 29 millions d'ouvrages soit trois fois les collections de la bibliothèque nationale de France. On y trouve des manuscrits du Moyen Âge et un grand nombre d'incunables.

L'American Folklore Society, fondée en 1888, recueille les traditions des groupes ethniques et immigrés.

L'architecture aux États-Unis

Modèle:Article détaillé Le souci de préserver et d'entretenir le patrimoine historique existe bel et bien aux États-Unis. Les quartiers anciens des villes sont réhabilités à Baltimore, Boston, Charleston, Mobile, La Nouvelle-Orléans, Philadelphie, Providence, San Francisco, Santa Fe et Savannah. On peut citer :

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Enseignement

Modèle:Article détaillé

  • Enseignement secondaire : la priorité n'est pas donnée à l'éducation artistique, particulièrement dans les écoles publiques (qui sont très majoritaires aux États-Unis).
  • Enseignement supérieur (Modèle:Nombre d'enseignement supérieur, 3 500 colleges/campus, 1 400 universités) : en revanche, une des particularités des États-Unis c'est que la vie culturelle est très développée sur les campus universitaires qui comptent 3 527 bibliothèques, 2 300 « performing arts center » (théâtre/musique/danse), 700 musées, 345 salles de concerts rock et pop, 300 radios universitaires libres, 320 labels indépendants et 110 maisons d'édition à but non lucratif. Modèle:Citation

Culture populaire

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Restaurant à Bristol au Royaume-Uni

L'American Way of Life

Modèle:Article détaillé

  • Une culture qui s'est exportée grâce à la langue anglaise et aux médias
  • Une standardisation des produits

Festivals

Chaque année sont organisés des milliers de festivals à travers le pays : ceux qui ont lieu en plein air, sur les places des villes ou dans les parcs, sont généralement gratuits<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:Pp.</ref>. Ils consistent en projections de films, pièces de théâtre, concerts.

Parmi les festivals de l'été les plus connus, on trouve le Modèle:Lien, qui a lieu à Central Park.

Sports

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Football américain

Modèle:Article détaillé

Mode

Modèle:Article détaillé

Musique

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Carte des courants musicaux

Modèle:Article détaillé Modèle:Colonnes

Cinéma

Loisirs

Fichier:Beach bikepath in the Venice Beach park, California.jpg
Le bikepath à Venice Beach, L.A., Californie : une civilisation des loisirs

Plusieurs jeux de société ont été inventés aux États-Unis :

Bande dessinée

En anglais, les bandes dessinées s'appellent des « comics ». La tradition des comic strips dans la presse quotidienne américaine était extrêmement populaire au Modèle:20e siècle.

Civilisation matérielle et des loisirs

Habitudes alimentaires

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Le logo de Coca-Cola, dont le siège est à Atlanta.
Fichier:United States Food Admininstration corn products poster.jpg
Affiche de l'United States Food Admininstration sur les utilisations du maïs

Modèle:Article détaillé Une vraie cuisine américaine a toujours existé. Très marquée par l'immigration allemande durant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, c'est peut-être la cuisine la moins anglo-saxonne des pays anglophones. La cuisine des États-Unis a aussi ses régionalismes.

Dans l'est, les traditions européennes sont importantes. La cuisine amish en Pennsylvanie est simple et copieuse, proche de celles des pays du nord de l'Europe. À New York, la communauté juive est à l'origine des bagels. La cuisine de la Nouvelle-Angleterre offre des plats simples à base de produits de la mer et de produits laitiers. Les plats incluent des produits régionaux tels que le sirop d'érable et les airelles ; ils sont servis avec des pommes de terre et souvent accompagnés de crème. Ils sont assaisonnés avec du persil, de la sauge et de la noix de muscade. La cuisine virginienne utilise des produits locaux comme le jambon fumé, les fruits de mer, le maïs (Hush puppies (beignets de maïs)), le bourbon.

La cuisine du Sud des États-Unis (« southern cooking » ou bien « country cooking »), cuisine authentique et paysanne, mélange diverses traditions : la soul food est une spécialité de la communauté afro-américaine à base de friture accompagnée de riz et de sauce piquante. La cuisine cadienne (gumbo, jambalaya) est pratiquée à l’est du Texas et en Louisiane. La cuisine cadienne a été introduite en Louisiane par les Acadiens. Elle est d’origine française avec des influences espagnoles, africaines et amérindiennes. Son influence française se remarque, entre autres, dans l’utilisation du roux. Elle se caractérise par son recours aux épices, aux oignons, aux poivrons, aux okras (gombo en français cadien) et au céleri. Les fruits de mer, mais surtout les écrevisses (crawfish), tiennent une place prépondérante dans la cuisine cadienne. Les sauces sont épaissies à l’aide de poudre de gumbo filé faite de feuilles de sassafras. La cuisine du sud utilise des produits maritimes (poissons, crustacés, coquillages), cubains (riz, haricots noirs, porc) et tropicaux (fruits), souvent relevés par des épices. En Floride, les agrumes (orange, citron, pamplemousse) sont utilisés dans les desserts mais aussi dans de nombreux plats sucrés-salés (poulet, poisson, etc.).

Au Texas, la place importante de l’élevage se retrouve dans la tradition du barbecue qui reste fortement attachée à la culture de cet état. Il existe plusieurs types régionaux de barbecue, cuits sur différents bois : celui de l’est privilégie la viande de porc, accompagnée de sauce tomate. Le barbecue a été modifié par les goûts des immigrants, allemands et tchèques dans le centre, mexicains dans le sud. Les influences hispaniques se retrouvent dans la cuisine Tex-Mex. Le chili con carne est une sorte de ragoût épicé à base de bœuf, de piments et de haricots rouges d’origine texane.

Enfin, la cuisine californienne est une cuisine légère et naturelle.

De nombreuses productions américaines sont consommées chaque jour sur tous les continents. Voir :

Religion aux États-Unis

Modèle:Article détaillé La non-adhésion à une religion organisée a tendance à progresser aux États-Unis : selon une enquête d'Modèle:Date- de l'American Religious Identification Survey, le nombre d'Américains sans religion s'établirait à 15 %<ref name="Goodstein">États-Unis : Athées et fiers de l’être - Laurie Goodstein, Courrier international-The New York Times, 12 mai 2009</ref>. La grande majorité d'entre eux, cependant, demeurent croyants<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Descriptions de la culture américaine

Littérature, essais, documents

Films

On peut également citer la série Friday Night Lights, qui dépeint la vie dans le sud du pays où la religion et le football américain sont deux éléments très importants dans la vie des américains

Prix

Débats autour de la culture américaine

Pas de culture aux États-Unis ?

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les intellectuels français stigmatisaient le prétendu vide culturel des États-Unis ; au siècle suivant, ils s’insurgent contre l’envahissement culturel en forgeant des néologismes tels que « macdonaldisation » ou « coca-colaïsation ». La culture américaine, grâce au cosmopolitisme du pays, n'est pas une culture figée et uniforme. Les enfants et les petits-enfants des immigrés sont en train d'inventer une culture hybride et métissée<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref> déjà visible dans la langue (spanglish), la cuisine (cuisine Tex-Mex), etc. Certains pensent d’ailleurs que ce mélange des cultures permet d’expliquer le succès planétaire des productions culturelles américaines. La culture américaine évolue et se diffuse également sous l'effet des nouvelles technologies, en particulier de l'internet.

Une culture mondialisée et impérialiste ?

Fichier:Coke-nepal.jpg
Coca-Cola au Népal.

La culture américaine est pourtant le fruit des influences européennes (académie des beaux-arts, impressionnisme) puis mondiales. La culture américaine s’est en partie diffusée grâce au capitalisme, à la mondialisation et au libéralisme, mais ce ne sont pas les seuls facteurs d'explication<ref>F. Martel, De la culture en Amérique, 2006, Modèle:P.</ref> : l'usage de l'anglais, le dynamisme des universités américaines, la vivacité des subcultures, le soutien des fondations et de la philanthropie, l'action des agences culturelles locales et de communautés sont autant de points forts. Mais elle ne s’impose pas par la force, comme le rappelle le politologue Joseph Nye avec son concept de « soft power ». Adrien Lherm reprend cette idée que les Américains profitent de la mondialisation sans l’imposer par la contrainte :

Modèle:Citation bloc

La culture de masse aux États-Unis a un rayonnement très important, mais le pays possède également un nombre important de galeries et de musées d'art (le Metropolitan Museum de New York, par exemple), de bibliothèques (la Bibliothèque du Congrès, la plus grande du monde), etc. La littérature américaine existe, quoi qu’en disent de nombreux intellectuels européens, grâce à des écrivains comme Ernest Hemingway, William Faulkner, Arthur Miller, Eugene O'Neill. Modèle:Citation bloc

Mais la culture d'élite et les contre-cultures sont également dominantes dans le monde entier : les cultures féministe et gay américaines sont reprises en Europe. Pour critiquer la société ou la politique américaines, on plébiscite les œuvres de cinéastes américains (Gus Van Sant et Michael Moore ont reçu la palme d'or au festival de Cannes).

Patrimoine

Musées et autres institutions

Liste du patrimoine mondial

Le programme Patrimoine mondial (UNESCO, 1971) a inscrit dans sa liste du patrimoine mondial (au Modèle:Date-) 23 sites sur le sol des États-Unis (10 culturels, 12 naturels et 1 mixte) : Liste du patrimoine mondial aux États-Unis.

Notes et références

Modèle:Références Cet article a été en partie rédigé à partir des informations contenues dans :

Annexes

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Bibliographie

  • André Kaspi, François Durpaire, Hélène Harter, Adrien Lherm, La civilisation américaine, Paris, Presses universitaires de France, 2006 Modèle:ISBN
  • Adrien Lherm, La culture américaine, Paris, éditions Le Cavalier Bleu, 2002 Modèle:ISBN
  • Frédéric Martel, De la Culture en Amérique, Paris, Gallimard, 2006 Modèle:ISBN et voir De la Culture en Amérique
  • Royot Daniel, Bourget Jean-Loup, Martin Jean-Pierre, Histoire de la culture américaine, Presses universitaires de France, 1993 Modèle:ISBN
  • Collectif, L'art des États-Unis, éditions Citadelles et Mazenod, Paris, 1992 Modèle:ISBN

Liens externes

Modèle:Liens

Principaux musées

Sites spécialisés sur la culture américaine

Divers sites institutionnels

Modèle:Palette Modèle:Portail