Ambroise Croizat

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Politicien

Ambroise Croizat, né le Modèle:Date de naissance- à Notre-Dame-de-Briançon (Savoie) et mort le Modèle:Date de mort- à Suresnes (Hauts-de-Seine), est un syndicaliste et homme politique français, membre du Parti communiste français (PCF).

Il fut secrétaire général de la fédération des travailleurs de la métallurgie CGT et député de la Seine.

En tant que ministre du Travail de novembre 1945 à mai 1947 dans le Gouvernement Charles de Gaulle, il met en place le régime général de la sécurité sociale sur le territoire français, en collaboration avec le haut fonctionnaire Pierre Laroque.

Biographie

Enfance

Le père d'Ambroise Croizat, Antoine, est ouvrier<ref>Adolphe Antoine Croizat (1867-1937), ferblantier, est militant socialiste puis communiste de Lyon. En 1906, il lance la première grève en Savoie. Il gère aussi Le Travail, journal régional du Parti communiste. Voir sur humanite.fr.</ref>,<ref name="MayeurSchweitz">Jean Marie Mayeur, Arlette Schweitz, Les Parlementaires de la Seine sous la Troisième République, Modèle:Vol.1.</ref> et sa mère, Louise Jeannette Piccino, employée dans un tissage de velours. Lui-même travaille en usine dès l'âge de Modèle:Nobr lorsque son père est appelé sous les drapeaux en 1914. Apprenti métallurgiste, il suit en même temps des cours du soir et devient ouvrier ajusteur-outilleur dans la région lyonnaise.

Parcours syndical et politique

En 1917, il s'inscrit aux Jeunesses socialistes et adhère au Parti socialiste en 1918. Il se déclare partisan de l'affiliation de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) à l'Internationale communiste. Il anime les grandes grèves de la métallurgie lyonnaise. Il entre au Parti communiste dès sa fondation en 1920 et il est l'un des dirigeants des Jeunesses communistes de 1920 à 1928. Il devient permanent du Parti communiste en 1925. En 1928<ref>On trouve aussi 1927, cf. Ambroise Croizat le bâtisseur de la Sécurité sociale, Michel Etiévent, humanite.fr, 1er décembre 2009</ref>, il est nommé secrétaire de la Fédération unitaire des métaux. En 1929 — et jusqu'à sa mort en 1951 — il est membre du comité central, puis membre du bureau de la Fédération de la jeunesse. Il déploie une intense activité militante dans de multiples endroits en France<ref name="etievent-huma">Michel Étiévent, « Ambroise Croizat, "militant ambulant" », humanite.fr, le 31 janvier 2001.</ref>. En 1936, au moment où se réalise l'unité syndicale, il devient secrétaire général de la Fédération unique des métallurgistes CGT, qui regroupe alors 20 % des effectifs de la CGT<ref>Michel Dreyfus, Histoire de la CGT, éditions Compexe, 1995, p. 165 et suivantes.</ref>.

Aux élections législatives de 1936, il est élu dans la deuxième circonscription du Modèle:14e de la Seine<ref>Voir sur assemblee-nationale.fr.</ref>. Il est négociateur de la convention de la métallurgie parisienne, rapporteur sur la loi des conventions collectives à la Chambre. Il est également négociateur dans le secteur des grands magasins et membre à la Chambre de la commission sur les armements<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Membre du Groupe ouvrier et paysan constitué légalement en remplacement du groupe parlementaire communiste dissous<ref>Sa création figure au Journal officiel (Chambre des députés / Modifications aux listes électorales des membres des groupes, JO du 29 septembre 1939).</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> et rassemblant la majorité des députés communistes qui avaient approuvé le Pacte germano-soviétique, il est arrêté dans la nuit du 7 au Modèle:Date-<ref>Par application du décret-loi promulgué le Modèle:Date- et réprimant les activités liées à la Troisième Internationale (cf.Modèle:Lien web)</ref>, déchu de son mandat le Modèle:Date- et condamné le Modèle:Date par le Modèle:3e tribunal militaire de Paris à 5 ans de prison, 4 000 francs d'amende et 5 ans de privation de ses droits civiques et politiques<ref>Condamnation des ex-députés communistes, Le Matin du 4 avril 1940 p. 1-2, gallica.bnf.fr</ref>,<ref>Florimond Bonte, Le Chemin de l'Honneur, 1949, p.346-345.</ref>. Ayant transité par 14 prisons, il finit par être transféré en Modèle:Date- au bagne de Maison Carrée dans la banlieue d'Alger.

Libéré le Modèle:Date-, trois mois après le débarquement allié en Afrique du Nord, il est nommé par la CGT clandestine à la commission consultative du gouvernement provisoire d'Alger. Au titre de la CGT, à partir de Modèle:Date-, il siège à l'Assemblée consultative provisoire et participe à ses délibérations, notamment au sein de la Commission du travail et des affaires sociales dont il devient le président<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À la Libération, il est élu membre des deux Assemblées constituantes (scrutins du Modèle:Date- et du Modèle:Date-) puis de l'Assemblée nationale de 1946 à 1951.

Ambroise Croizat est nommé ministre du Travail, du 21 novembre 1945 au 26 janvier 1946 par de Gaulle, président du gouvernement provisoire de la République. Il est à nouveau nommé ministre du Travail et de la Sécurité sociale du Modèle:Date- au Modèle:Date- (gouvernements Gouin et Bidault) et du Modèle:Date- au Modèle:Date- (gouvernement Paul Ramadier, fin de la participation communiste au gouvernement). Dans son premier discours en tant que ministre à l’Assemblée, le 3 décembre 1945, il affirme la priorité, pour le gouvernement, que doivent constituer la Sécurité sociale et la retraite des vieux travailleurs : Modèle:Citation

Il est chargé d'améliorer le système de protection sociale (assurance maladie, système de retraites, allocations familiales), d'organiser la Sécurité sociale en application des ordonnances des 4 et 19 octobre 1945, émanation directe du Conseil national de la Résistance<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> et validation de lois promulguées précédemment par le régime de Vichy<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Par le travail collectif avec Alexandre Parodi et Pierre Laroque, Croizat parvient à mettre en place la Sécurité sociale. Les allocations familiales sont doublées, puis il augmente de 50 % la rémunération des heures supplémentaires et supprime l’abattement de 10 % sur les salaires féminins<ref name=":0" />. II contribue à l'amélioration du droit du travail français en renforçant les comités d'entreprise, l'organisation et la généralisation de la médecine du travail, la réglementation des heures supplémentaires, le statut des mineurs<ref name="etievent-huma" />.

Vie personnelle

Ambroise Croizat épouse tout d'abord Germaine Marie Girod (1902-1977), dont il divorce pour épouser en secondes noces le Modèle:Date-, à Bagneux, Denise Mettetal (1912-1972). Il a une fille naturelle, Liliane Caillaud Croizat (1936-2018) reconnue le Modèle:Date-<ref name="MayeurSchweitz" />.

Un fils issu de son premier mariage, Roger, électricien, meurt d’un accident de chantier EDF, électrocuté lors d’une intervention sur une ligne à haute tension, en juillet 1950<ref>Voir sur ftm-cgt.fr..</ref>.

Mort

Fichier:Père Lachaise, tombe Ambroise Croizat (9379971278).jpg
Tombe d'Ambroise Croizat au Père-Lachaise.

Il meurt d'un cancer du poumon à 50 ans le 11 février 1951 à l'hôpital Foch de Suresnes. Le Parti communiste lui fait de grandioses funérailles : son corps est exposé à la Maison des métallurgistes (aujourd'hui Maison des métallos) puis au siège de la CGT ; un million de personnes endeuillées l’accompagnent (selon Michel Étiévent<ref name="etievent-huma"/>) au cimetière du Père-Lachaise où il est inhumé<ref>Modèle:Article.</ref>.

Contributions

Surnommé le « ministre des travailleurs », le nom d'Ambroise Croizat reste attaché aux grandes lois relatives au régime général de la Sécurité sociale : chargé de son organisation (contre le système capitaliste de sécurité sociale mis en place tout au long du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>), organisation administrative des caisses et des élections aux conseils d'administration des caisses et régimes des fonctionnaires.

Son influence s'exerce aussi sur les projets concernant les comités d'entreprise, le statut des délégués du personnel, les conventions collectives, la prévention et la réparation des accidents du travail, le régime des prestations familiales.

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Fonctions gouvernementales

Hommages et postérité

Fichier:Ambroize Croizat plaque 79 rue Daguerre 14e arrd Paris.jpg
Plaque au 79 de la rue Daguerre à Paris.

[[Fichier:Place Ambroise-Croizat, Paris 14.jpg|thumb|Plaque de la place Ambroise-Croizat dans le [[14e arrondissement de Paris|Modèle:14e de Paris]].]]

Plaque

  • Une plaque commémorative au 79 rue Daguerre (14e arrondissement de Paris), où il a vécu.

Voies

Édifices

  • Une salle des fêtes Ambroise Croizat à Venissieux.
  • Le lycée de Moûtiers dans la vallée de la Tarentaise, ville proche de son lieu de naissance, porte son nom.
  • À Vierzon, un EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) porte le nom d’Ambroise Croizat.
  • À Angers, un restaurant universitaire proche de la Faculté de Médecine porte le nom d'Ambroise Croizat<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • À Chambéry, préfecture de son département de naissance (Savoie), un gymnase porte son nom.
  • À Imphy (Nièvre) une salle appartenant à l'usine de métallurgie Aperam porte son nom.
  • À Saint-Michel-de-Maurienne (Savoie), une maison de santé portent son nom.
  • À Sainte-Tulle (Alpes de Haute Provence) la maison du peuple porte le nom d'Ambroise Croizat.
  • Les écoles maternelle et primaire dans la commune de Vaulx-en-Velin (Rhône) portent le nom d'Ambroise Croizat.
  • Le lycée professionnel de Tarnos dans les Landes porte le nom d'Ambroise Croizat.
  • À Nice (Alpes-Maritimes), l'ancien centre de la Sécurité sociale porte son nom.
  • À Fontenay-sous-Bois, un foyer porte son nom accueillant un club de retraités.
  • À Gonfreville-l'Orcher, au sein du Pôle Santé a été créé l'espace de prévention Ambroise-Croizat.
  • À Grigny, un centre de santé est inauguré le Modèle:Date-.
  • À Audun-le-Roman, un foyer-résidence pour personnes âgées porte son nom.
  • À Cherbourg-en-Cotentin, un centre de santé, ouvert en 2020, porte son nom, associé à celui de Madeleine Brès.
  • À Vaulx-en-Velin (dans la Métropole de Lyon), son nom a été donné à un groupe scolaire (écoles maternelle et élémentaire) et à une résidence autonomie pour personnes âgées.
  • À Saint-Vallier (Saône-et-Loire), son nom a été donné au stade de football.
  • À Pézenas (Hérault), son nom a été donné au Centre Social.
  • À Sauveterre-de-Guyenne (Gironde), son nom a été donné à la maison de santé pluridisciplinaire communale.
  • À Alfortville (Val-de-Marne), une rue à son nom a été inaugurée le 14 mai 2023.
  • À Périgny (Charente-Maritime), une rue porte son nom.

Autres

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Michel Étiévent, Ambroise Croizat, ou l'invention sociale ; suivi de lettres de prisons, 1939-1941, Gap, La Ravoire, 1999, 184 p.
  • Michel Étiévent, Marcel Paul, Ambroise Croizat : chemins croisés d'innovation sociale, Éd. Gap, Challes-les-Eaux, 2008, 181 p. Modèle:ISBN
  • Pierre Gastineau, « Ambroise Croizat », dans « Double mètre » : vie et mort d'un syndicaliste : Alfred Lemaire, 1901-1945, Publibook, Paris, 2005, p. 173-174 Modèle:ISBN
  • Modèle:Article

Radio

Filmographie

Articles connexes

Liens externes

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