Bugarach
Modèle:Infobox Commune de France Bugarach (Modèle:MSAPI<templatestyles src="Prononciation/styles.css" />{{#invoke:Prononciation|prononciation}}) est une commune française située dans le Sud du département de l'Aude, en région Occitanie. En 2020, elle comptait 240 Bugarachois. Le Pech de Bugarach (Modèle:Unité), point culminant du massif des Corbières, se situe sur la commune. Le village est traversé par la Blanque, rivière qui se jette dans la Sals. Les premières traces du village remontent au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il joua un rôle important dans le développement économique de la haute vallée de l'Aude au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Bugarach se trouve sur le sentier cathare, chemin de randonnée qui se rend de Port-la-Nouvelle dans l'Aude à Foix en Ariège.
Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du massif des Corbières, un chaos calcaire formant la transition entre le Massif central et les Pyrénées. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Agly, la Blanque et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « basses Corbières ») et cinq zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Bugarach est une commune rurale qui compte Modèle:Unité en Modèle:Population de France/dernière année, après avoir connu un pic de population de Modèle:Unité en 1831. Ses habitants sont appelés les Bugarachois ou Bugarachoises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : le château, inscrit en 1948.
Géographie
Localisation
Bugarach est situé au sud-ouest des Corbières, au pied du point culminant du massif, le Pech de Bugarach (Modèle:Unité). Elle est limitrophe du département des Pyrénées-Orientales. À vol d'oiseau, le village est à Modèle:Unité au sud de Carcassonne, Modèle:Unité au sud-ouest de Narbonne, Modèle:Unité à l'ouest-nord-ouest de Perpignan, Modèle:Unité à l'est de Foix et Modèle:Unité au sud-est de Toulouse<ref> Modèle:Lien web.</ref>. La Méridienne verte traverse la commune<ref> Modèle:Lien web.</ref>.
Bugarach est limitrophe de sept autres communes, dont une par un quadripoint :
Géologie et relief
Le village situé à Modèle:Unité se niche au pied du Pech de Bugarach qui culmine à Modèle:Unité, la pente monte directement à l'est du village jusqu'à l'extrémité ouest du U qui forme la montagne. Le pic est situé à l'autre extrémité de ce U, il est également surnommé « la montagne renversée » en raison de sa tectonique violemment perturbée lors de la surrection des Pyrénées.
Au sud de la commune on trouve le Serre de Ferran, relief allongé atteignant Modèle:Unité qui est dans le prolongement du Serre de Bec. À l'ouest, une petite colline surmontée d'un château culmine à Modèle:Unité et surplombe la vallée de la Blanque et la D 14, route d'accès à la commune<ref name="geoprtail">Géoportail, Bugarach sur Géoportail.</ref>.
Bugarach était connue au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour abriter un important dépôt d'ambre jaune<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Bugarach se situe en zone de sismicité 3 (sismicité modérée)<ref>Plan séisme.</ref>.
Hydrographie
La commune est dans la région hydrographique Côtiers méditerranéens<ref>Modèle:Lien web</ref>, au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle est drainée par l'Agly, la Blanque, le ruisseau de Campau, le ruisseau de Cams, le ruisseau de Casse-Rats, le ruisseau de la Coume, le ruisseau de la Peyrière, le ruisseau de la Pourteille, le ruisseau de Las Gourgues, le ruisseau des Caoussanels et le ruisseau des Gascous, constituant un réseau hydrographique de Modèle:Unité de longueur totale<ref name="Fiche Siges">Modèle:Lien web</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Géoportail</ref>.
L'Agly, d'une longueur totale de Modèle:Unité, prend sa source dans la commune de Camps-sur-l'Agly et s'écoule d'ouest en est. Il traverse la commune et se jette dans le golfe du Lion à Saint-Laurent-de-la-Salanque, après avoir traversé Modèle:Unité<ref>Modèle:Sandre</ref>.
La Blanque, d'une longueur totale de Modèle:Unité, prend sa source dans la commune de Saint-Louis-et-Parahou et s'écoule vers l'est puis se réoriente vers le nord-ouest. Elle traverse la commune et se jette dans la Sals à Rennes-les-Bains, après avoir traversé Modèle:Unité<ref>Modèle:Sandre</ref>.
Climat
Le climat de Bugarach est qualifié « Cfb » selon la classification de Köppen avec :
« C » pour climat tempéré avec les températures moyennes des trois mois les plus froids comprises entre Modèle:Unité et Modèle:Unité, les températures moyennes du mois le plus chaud supérieures à Modèle:Unité et les saisons été et hiver bien définies.
« f » pour climat humide avec des précipitations tous les mois de l'année et pas de saison sèche.
« b » pour un été tempéré avec les températures moyennes du mois le plus chaud inférieures à Modèle:Unité.
Voies de communication et transports
La D 14 traverse le village d'est en ouest, cette route va de la D 611 près de Tuchan à la D 613 ancienne N 613 près de Couiza. Le col du Linas (667 m) est situé à l'est de Bugarach sur la D 14 il permet de passer de la vallée de la Blanque à celle de l'Agly. Une autre route, la D 45, part de Bugarach vers le sud permettant de rejoindre Saint-Louis-et-Parahou et le Fenouillèdes par le col de Saint-Louis.
Milieux naturels et biodiversité
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)Modèle:Note. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : les « basses Corbières »<ref name=Natura>Modèle:Lien web.</ref>, d'une superficie de Modèle:Unité, un site important pour la conservation des rapaces : l'Aigle de Bonelli, l’'Aigle royal, le 'Grand-duc d’Europe, le 'Circaète Jean-le-Blanc, le 'Faucon pèlerin, le 'Busard cendré, l’'Aigle botté<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de Modèle:Nobr<ref group="Note">Les ZNIEFF de Modèle:Nobr sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.</ref> sont recensées sur la commune<ref name=INPN1>Modèle:Lien web.</ref> :
- le « bois du pech de la Paille et du Trou de la Relhe » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité du département<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- le « massif du pech de Bugarach et col de Linas » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité du département<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- la « serre Calmette et La Falconnière » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité du département<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
et deux ZNIEFF de Modèle:Nobr<ref group="Note">Les ZNIEFF de Modèle:Nobr sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.</ref>,<ref name=INPN1/> :
- les « Corbières occidentales » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité du département<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- le « pech Bugarach et Serre de Bec » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité du département<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Bugarach.
-
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
-
Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Bugarach est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=I >Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref group=I name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (75,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (72,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (64,7 %), zones agricoles hétérogènes (13,2 %), prairies (10,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,8 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Logements
En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 167<ref group=I>LOG T1M - Évolution du nombre de logements par catégorie sur la fiche Insee de la commune, Modèle:Lire en ligne.</ref>.
Parmi ces logements, 54,5 % étaient des résidences principales, 37,1 % des résidences secondaires et 8,4 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 97,6 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 1,2 % des appartements<ref group=I>LOG T2 - Catégories et types de logements sur la fiche Insee de la commune, Modèle:Lire en ligne.</ref>.
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 69,2 %<ref group=I>LOG T7 - Résidences principales selon le statut d'occupation sur la fiche Insee de la commune, Modèle:Lire en ligne.</ref>.
Travaux d'aménagement
En avril 2012, dans le cadre de la rédaction du plan local d'urbanisme (PLU), la commune a défini un plan d'aménagement et de développement durable (PADD) qui repose sur trois objectifs : maîtriser les règles du jeu en termes de constructibilité, gérer les ressources naturelles et énergétiques, préserver et valoriser les qualités du cadre de vie<ref>Plan d'aménagement et de développement durable (PADD) de Bugarach, avril 2012, Modèle:Lire en ligne</ref>. C'est dans ce cadre également qu'a été défini une « orientation d’aménagement » relative à l’organisation du quartier à l’est du faubourg<ref>Plan local d'urbanisme (PLU) - Orientation d’aménagement de Bugarach, avril 2012, Modèle:Lire en ligne</ref>.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Bugarach est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité modérée)<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 31,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les Modèle:Unité dénombrés sur la commune en 2019, 5 sont en aléa moyen ou fort, soit 3 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web</ref>.
Toponymie
Anciennes mentions
Le toponymiste Ernest Nègre dans son ouvrage Toponymie générale de la France indique que les plus anciennes mentions attestées sont Burgaragius en 889, Bugaaragium en 1231, Burgairagio en 1259 et Bugaragium en 1347<ref name="EN">Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Tome 2, Formations non-romanes, dialectales, volume 2, Librairie Droz, 1996, Modèle:ISBN, Modèle:P., Modèle:Lire en ligne</ref>. Le dictionnaire étymologique des noms de lieux en France ajoute les mentions Bigarach en 1194 – 1500, Bigarach en 1298 – 1500, Brigaragio en 1377 et Bugaraich en 1594<ref name="DF"> Modèle:Lien web.</ref>.
Origines possibles
Modèle:Pas clair<ref name="EN" />.
Le toponyme peut être basé sur le nom d'homme germanique Burghar, avec le suffixe -aticum<ref name="DF" />.
Selon d'autres sources non spécialisées en toponymie, Bugarach proviendrait de Bulgare (bougres ou boulgres), nom donné au Moyen Âge aux ancêtres des Cathares<ref>Jean Markale, Montségur et l'énigme cathare, Pygmalion/G. Watelet, 1986, Modèle:P..</ref>,<ref>Michel Lamy, Jules Verne, initié et initiateur, Payot, 1984, Modèle:P.</ref>,<ref>Thomas Gottin, Le phénomène Bugarach : Un mythe émergent ?, Serpent rouge, 2011, Modèle:P.</ref>.
Histoire
On trouve les traces du village de Bugarach dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Lors de la conquête par les troupes françaises de Simon de Montfort, les différents villages du secteur reviennent à son sénéchal pour Toulouse et le Razès, Pierre de Voisins. Plus tard, le village de Bugarach sera érigé en viguerie et sera mentionné dans plusieurs textes.
Vers 1540, la famille de Voisins vend la seigneurie à Antoine de Lettes-Desprez de Montpezat, seigneur périgourdin, gouverneur du Languedoc. Il fait construire une mouline Ferrière (l'actuelle métairie de la Ferrière) sur ses terres de Bugarach. Son fils « Messire Melchior Després, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, sénéchal de Poitou et lieutenant de 100 hommes d'armes sous M. le duc de Guise », vendit en 1559 « le château, juridiction haute, moyenne et basse, les lieux et terres de Bugarach, Sougraigne et Lavaldieu, tasques, censives, droits de lods et vente, mines, herbages, vacants et tout autres choses et droits au seigneur des dits lieux, place et juridiction appartenant ». L’acquéreur Pierre Dax, écuyer, seigneur d'Axat, Artigues, Cailla et autres places, était issu de la famille Dax, une très ancienne famille originaire de Carcassonne<ref>Société des arts et des sciences de Carcassonne, « Mémoire touchant les familles plus anciennes de la ville » Famille Dax.</ref> qui donna plusieurs consuls de la Cité au Moyen Âge et resta présente dans la Haute vallée de l'Aude, notamment à Axat, jusqu'à l'orée du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Il était le fils de Jean Dax seigneur d'Axat, de Leuc, La Serpent et autres places, conseiller, grand chambellan du roi Charles VIII et grand prévôt des maréchaux de France au royaume de Sicile<ref>Louis-Pierre d'Hozier « Armorial général de la France », Firmin-Didot 1738, volume 1, pp. 186-188 lire en ligne [1] et volume 7 pp. 601-604 lire en ligne [2].</ref>,<ref>Jean Villain, La France moderne, tome 3, page 726 et Hubert Vergnette Lamotte, Filiations languedociennes, tome 2, page 12</ref> et de Constance de Narbonne qui étaient aussi les parents d’Antoine Dax, seigneur de Trévas, abbé de Saint Polycarpe<ref>Claude de Vic, Joseph Vaissete, Ernest Roschach, « Histoire générale de Languedoc avec des notes et les pièces justificatives », 1876, volume 4, page 424, lire en ligne et page 555 lire en ligne</ref>, puis évêque d’Alet et de François, seigneur de La Serpent et de Leuc, décédé avant 1559, dont le fils Jean représenta son oncle chez le notaire lors de la rédaction de l'acte.
À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle cette seigneurie passa à la famille de Montesquieu. Jaquette de Niort épouse de Germain de Montesquieu la reçut en héritage de sa mère, Françoise de Roquelaure, qui l’avait achetée par contrat en 1590 aux héritiers de Pierre Dax. Une nouvelle maison seigneuriale fut construite à proximité de l'ancien château.
La seigneurie resta aux mains des Montesquieu et de leurs alliés jusqu'à la Révolution.
En 1572, durant les Guerres de Religion, le village de « Bugaraich » et son château sont une des bases des calvinistes cévenols et castrais pour les Corbières. Bugarach comme d'autres villages de la région est le théâtre d'affrontements importants entre catholiques et huguenots. Plusieurs fois massacré (1575 - 1577), le village est ravagé et la garnison exterminée en 1586, par Anne, duc de Joyeuse à la tête des troupes de la Ligue catholique, grâce à l'appui de quatre canons et après 20 jours de siège.
La partie la plus importante pour aujourd'hui du passé historique de Bugarach se situe dans le rôle considérable qui fut le sien dans le développement économique du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et du début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle en Haute vallée de l'Aude.
Durant le règne de Louis XV, la guerre de Sept Ans (1756-1763) fait des prisonniers parmi la population bugarachoise. Les hommes se retrouvent en Haute-Silésie (Pologne) et confectionnent des chapeaux. De retour dans leur village, ils perpétuent ce savoir-faire en utilisant les ressources de la région : laine des moutons, outils en bois, eau des rivières. C'est ainsi que naît l'industrie chapelière qui se déplacera sous le Second Empire à Espéraza pour des raisons pratiques (musée de la Chapellerie à Espéraza). Aujourd'hui, le village, avec ses 202 habitants (2010), a une activité essentiellement agricole évoluant, avec ses gîtes et chambres d'hôtes, vers l'accueil touristique.
À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le pic de Bugarach devient une destination de choix hippie, puis New Age. Certains croient en des propriétés telluriques particulières à ce lieu ; ou encore qu'il abrite un trésor caché (comme Rennes-le-Château) ; ou bien encore que s'y trouve une activité OVNI<ref>Sylvain Jouty et Hubert Odier, Dictionnaire de la montagne, Omnibus, 2009, Modèle:ISBN, Modèle:Lire en ligne.</ref>. Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle se répand de surcroît l'idée que le village (ainsi que celui de Lamanère<ref> Modèle:Lien web.</ref>) serait épargné par la « fin du monde de décembre 2012 » (tout comme le Rtanj en Serbie<ref>Voir sur tdg.ch.</ref>). L'intérêt pour ce lieu et, en corollaire, sa fréquentation, s'accroissent alors encore<ref>Emmy Varley, L'Apocalypse le 31 décembre 2012? Il existe un refuge dans l'Aude, dépêche de l'AFP, 15 décembre 2010, Modèle:Lire en ligne</ref>,<ref> Modèle:Lien web.</ref>. Ce phénomène a diverses conséquences, dont la hausse des prix de l'immobilier<ref> Modèle:Lien web.</ref>, ou d'autres pratiques commerciales l'exploitant. Des médias diffusent ces informations, parlant par exemple d'« atteinte au patrimoine »<ref> Modèle:Lien web.</ref>. La « MIVILUDES » se penche sur la question<ref>Rapport 2010 de la Miviludes, Modèle:Lire en ligne, Modèle:P..</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La préfecture de l'Aude en vient à interdire l'accès à la montagne trois jours autour du 21 décembre 2012<ref>Emmy Varley, « France : les autorités restreignent l'espoir de survivre à la fin du monde », dépêche de l'AFP, 16 novembre 2012, Modèle:Lire en ligne.</ref> ainsi que son survol aérien<ref>Elisabeth Badinier, « Le survol du Pic de Bugarach interdit par les préfectures de l'Aude et des Pyrénées-Orientales », article France Bleu Roussilon, 18 décembre 2012, Modèle:Lire en ligne.</ref>. Ce jour-là, on y trouve « 300 journalistes accrédités, 84 médias différents venus de 18 pays ». Un an plus tard, un documentaire, Médiapocalypse, raconte cet événement<ref>Florent Latrive, « La fin du monde, c'est comme à la TV », Libération, 20 décembre 2013.</ref>. Depuis, divers articles y font référence, de manière plus ou moins sérieuse<ref>S. Gallego, J. Baillieux « La Rando à Saut Quantique au Pech de Bugarach », Rock the outdoor, 12 novembre 2015.</ref>.
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Bugarach est membre de la communauté de communes du Limouxin<ref name="meta2" group=I/>, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le Modèle:Date- dont le siège est à Limoux. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Limoux, au département de l'Aude, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie<ref group=I name="meta2">Modèle:Lien web.</ref>.
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de la Haute-Vallée de l'Aude pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015<ref name="meta2" group=I/>, et de la troisième circonscription de l'Aude pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986<ref name="Rattachements-elect">Modèle:Lien web.</ref>.
Tendance politiques et résultats
Lors du Modèle:1er de la présidentielle de 2002, Lionel Jospin est arrivé en tête avec 25 voix et 19,5 % devant Noël Mamère (20 voix et 16 %), Jean-Marie Le Pen (15 voix et 12 %), Arlette Laguiller (11 voix et 8,5 %) ex-æquo avec Jean-Pierre Chevènement<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Au Modèle:2d tour, Jacques Chirac est arrivé en tête avec 106 voix et 79,5 % contre 27 voix et 20,5 % pour Jean-Marie Le Pen<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le Modèle:1er de la présidentielle de 2007 a amené en tête Ségolène Royal avec 54 voix et 34 % devant François Bayrou (33 voix et 21 %) et Nicolas Sarkozy (29 voix et 18 %). Au Modèle:2d tour, Ségolène Royal est arrivée en tête avec 105 voix et 65 % contre 56 voix et 35 % pour Nicolas Sarkozy<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Au Modèle:1er de la présidentielle de 2012, Jean-Luc Mélenchon et François Hollande sont arrivés ex-æquo avec 41 voix et 25 % des suffrages devant Marine Le Pen (23 voix et 14 %), Nicolas Sarkozy et Eva Joly sont arrivés eux aussi ex-æquo avec 19 voix et 11,5 %. Au Modèle:2d tour, François Hollande est arrivé en tête avec 118 voix et 73 % contre 44 voix et 27 % pour Nicolas Sarkozy<ref> Modèle:Lien web.</ref>.
Bugarach est une commune de gauche ayant de faibles penchants pour l'extrême gauche et l'extrême droite.
Administration municipale
Le nombre d'habitants de la commune étant compris entre 100 et 1 000, le nombre de membres du conseil municipal est de 11<ref>Modèle:Légifrance</ref>.
Liste des maires
Quatre maires se sont succédé depuis la Seconde Guerre mondiale : Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3"| Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Jumelage
Au Modèle:1er décembre 2012, Bugarach n'est jumelée avec aucune commune<ref> Modèle:Lien web.</ref>.
Politique environnementale
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/section
Enseignement
Bugarach est située dans l'académie de Montpellier.
La ville administre une école maternelle communale<ref> Modèle:Lien web.</ref>.
Économie
Revenus
En 2018 (données Insee publiées en Modèle:Date-), la commune compte Modèle:Unité fiscaux<ref group=Note>Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.</ref>, regroupant Modèle:Nombre. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de Modèle:Unité<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref> (Modèle:Unité dans le département<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>).
Emploi
Modèle:Tableau En 2018, la population âgée de Modèle:Unité s'élève à Modèle:Nombre, parmi lesquelles on compte 74,3 % d'actifs (48,7 % ayant un emploi et 25,7 % de chômeurs) et 25,7 % d'inactifs<ref group=Note>Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.</ref>,<ref name=EmpT1C group=I />. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des Modèle:Nobr est supérieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>. Elle compte Modèle:Unité en 2018, contre 44 en 2013 et 49 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 73, soit un indicateur de concentration d'emploi de 77,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 53,8 %<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.
Sur ces 73 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 54 travaillent dans la commune, soit 73 % des habitants<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>. Pour se rendre au travail, 50,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 12,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 37,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
31 établissements<ref group=Note>L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.</ref> sont implantés à Bugarach au Modèle:Date-. Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département<ref group=Note>Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.</ref>,<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 31 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres |
6 | 19,4 % | (8,8 %) |
Construction | 4 | 12,9 % | (14 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration |
10 | 32,3 % | (32,3 %) |
Information et communication | 3 | 9,7 % | (1,6 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien |
1 | 3,2 % | (13,3 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale |
5 | 16,1 % | (13,2 %) |
Autres activités de services | 2 | 6,5 % | (8,8 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 32,3 % du nombre total d'établissements de la commune (10 sur les 31 entreprises implantées à Bugarach), contre 32,3 % au niveau départemental<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.
Entreprises
Revenus de la population et fiscalité
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de Modèle:Euro, ce qui plaçait Bugarach au 31 462e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole<ref group=I> Modèle:Lien web.</ref>.
Agriculture
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Pays de Sault »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture<ref group=Note>L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.</ref> sur la commune est la polyculture et le polyélevage<ref name=Agreste>Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Tableau
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 15 lors du recensement agricoleModèle:Note de 1988 à 15 en 2000 puis à 13 en 2010<ref name=Agreste/>, soit une baisse de 13 % en 22 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 52 % de ses exploitations<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de Modèle:Unité en 1988 à Modèle:Unité en 2010. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 122 à Modèle:Unité<ref name=Agreste/>.
Emploi
En 2009, la population de Bugarach se répartissait ainsi : 63,4 % d'actifs et 36,6 % d'inactifs dont 11,4 % de retraités et 8,1 % d'élèves, d'étudiants et de stagiaires non rémunérés<ref group=I>EMP T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité sur la fiche Insee de la commune, Modèle:Lire en ligne.</ref>.
Le taux de chômage était de 23,1 % comme en 1999<ref group=I>EMP T4 - Chômage (au sens du recensement) des 15-64 ans sur la fiche Insee de la commune, Modèle:Lire en ligne.</ref>.
Entreprises et commerces
Au 31 décembre 2010, Bugarach comptait 42 établissements : seize dans l'agriculture-sylviculture-pêche, quatre dans l'industrie, trois dans la construction, treize dans le commerce-transports-services divers et six étaient relatifs au secteur administratif<ref group=I>CEN T1 - Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2010 sur la fiche Insee de la commune, Modèle:Lire en ligne.</ref>.
En 2011, quatre entreprises ont été créées à Bugarach<ref group=I>DEN T1 - Créations d'entreprises par secteur d'activité en 2011 sur la fiche Insee de la commune, Modèle:Lire en ligne.</ref>.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Notre-Dame de Bugarach.
- Le château de Bugarach, situé au cœur du village, date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Ses ruines (propriété privée) sont inscrites aux monuments historiques depuis le 13 avril 1948<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>.
- Un pont romain à Modèle:Unité à l'ouest du village enjambait la Blanque. Il a été reconstruit à la suite d'une crue de la rivière en 1992<ref name="pont romain bugarach.fr">
Modèle:Lien web.</ref>.
- La commune est située sur le Sentier cathare, chemin de randonnée qui se rend de Port-la-Nouvelle dans l'Aude à Foix en Ariège.
- Le Pech de Bugarach est un pic des Pyrénées françaises dont le sommet et la partie ouest sont situés sur le territoire de la commune.
Personnalités liées à la commune
- Antoine de Lettes-Desprez de Montpezat, gouverneur du Languedoc, maréchal de France en 1544, seigneur de Bugarach.
- La famille Dax qui compta parmi ses membres des seigneurs de Bugarach, en particulier le fils de Jean Dax seigneur d'Axat.
- La famille de Niort qui eut aussi dans ses rangs des seigneur de Bugarach.
- Sylvain Durif, dit « Oriana », « Sylvanus », l'« Homme vert », « Merlin l'enchanteur », le « Grand Monarque » ou bien encore le « Christ cosmique »<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>, devenu un phénomène internet.
Héraldique
Modèle:Article connexe Modèle:Blason commune
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Modèle:Autorité
- Modèle:Bases
- Modèle:Dictionnaires
- Site de la mairie de Bugarach
- Bugarach sur le site du tourisme dans l'Aude
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Cartes