Édouard Herriot
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique
Édouard Herriot, né le Modèle:Date de naissance à Troyes (Aube) et mort le Modèle:Date de mort à Saint-Genis-Laval (Rhône), est un académicien et homme d'État français. Membre du Parti radical, il est une figure centrale de la Modèle:IIIe République.
Ministre au sein de nombreux gouvernements, il préside la Chambre des députés sous la Modèle:IIIe République, puis l'Assemblée nationale sous la Modèle:IVe République. Président du Conseil des ministres à trois reprises, il est l'un des chefs du Cartel des gauches, coalition gouvernementale et parlementaire des années 1920. Il est aussi le maire de Lyon de 1905 à 1940, puis de 1945 à sa mort.
En 1946, il est élu à l'Académie française.
Biographie
Jeunes années
Édouard Herriot naît le Modèle:Date- à Troyes, dans le département de l'Aube<ref name="Birth">Acte de naissance</ref>. Il est le fils de François-Nicolas Herriot, lieutenant d'infanterie, et de Jeanne-Eugénie Collon<ref name="Birth"/>.
Il effectue ses études au collège Sainte-Barbe à Troyes, puis au lycée de La Roche-sur-Yon. À Modèle:Unité, il obtient une bourse qui lui permet de poursuivre ses études au lycée Louis-le-Grand, à Paris, où il obtient en 1889 le baccalauréat avec la mention « très bien ». En 1891, après une khâgne dans ce même lycée, il est reçu dixième à l'École normale supérieure<ref>Concours de l'École normale supérieure (section des lettres)</ref> et en sort en 1894 agrégé de Lettres en se classant premier.
Jeune professeur agrégé, il est nommé à Nantes, puis à Lyon, où il enseigne dans une classe de rhétorique. Son premier ouvrage, Philon le Juif : essai sur l'école juive d'Alexandrie publié chez Hachette en 1898, est couronné par le prix Victor-Cousin de l'Académie des sciences morales et politiques.
Il s'engage dans l'affaire Dreyfus aux côtés d'Émile Zola et Anatole France, et fonde la section lyonnaise de la Ligue des droits de l'homme. Il s'affirme comme un orateur exceptionnel.
Le Modèle:Date, il épouse à Lyon, Blanche Rebatel (1877-1962), fille du docteur Fleury Rebatel, président du Conseil général du Rhône<ref>Acte de mariage</ref>. Cette union lui facilite son entrée en politique.
En 1904, il soutient à Paris-Sorbonne une thèse principale de lettres Madame Récamier et ses amis, puis, en 1905, une thèse complémentaire, Un ouvrage inédit de Madame de Staël : les fragments d'écrits politiques (1799)<ref>Françoise Huguet, « Les thèses de doctorat ès lettres soutenues en France de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à 1940 », lire en ligne (consulté le 14 octobre 2020).</ref>.
Entré au conseil municipal de Lyon en 1904, il devient adjoint, puis maire le Modèle:Date-, succédant à Jean-Victor Augagneur, devenu ministre. Il reste maire jusqu'en 1957, avec une interruption sous l’Occupation. Son successeur est Louis Pradel.
Le Modèle:Date-, naît dans le [[1er arrondissement de Lyon|Modèle:1er de Lyon]] sa fille adultérine, la future Suzanne Bérard, déclarée née de parents inconnus sous le patronyme Collon (nom de la mère d'Herriot). Elle n'est reconnue que Modèle:Unité plus tard, le Modèle:Date-, par sa mère Jeanne Marie Janin<ref>Acte de naissance de Marie Suzanne Nicole Jeanne Collon-Janin</ref>.
Le Modèle:Date-, il obtient son premier poste ministériel comme ministre des Travaux publics, des Transports et du Ravitaillement, Marcel Sembat ayant dû quitter le gouvernement par suite de la pénurie de charbon. Herriot limoge immédiatement le directeur des mines du ministère, Paul Louis Weiss, accusé par l'opinion publique d'être responsable de la pénurieModèle:Note.
À l’automne 1922, il se rend en Union soviétique, accompagné d’Édouard Daladier<ref>Modèle:Article</ref> ; il éprouve de vives sympathies pour cet État. À la suite de sa visite, à la commune d'enfants no 1, il déclare : « Ces communistes sont des encyclopédistes comme les renaissants »<ref>Boulgakov, tome 1, notes page 1745, Bibliothèque de la Pléiade</ref>.
Entre les deux guerres
En 1924, il intervient personnellement<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> auprès du préfet du Rhône<ref>Courrier d’Édouard Herriot, maire de Lyon, au préfet du Rhône, 4 février 1924, Archives départementales du Rhône, Lyon, série M, dossier Sante Ferrini, cote 3494W/12, numéro 8439</ref> pour éviter l'expulsion de l'anarchiste italien Sante Ferrini. Après que les élections législatives du 25 mai ont donné la majorité au Cartel des gauches dont il était le principal animateur, il provoque la démission du président Alexandre Millerand qui avait pris parti pour le Bloc national pendant la campagne électorale et avait affirmé son pouvoir en intervenant dans les fonctions du président du Conseil. Il est alors appelé à la présidence du Conseil par le nouveau président de la République, Gaston Doumergue.
Édouard Herriot est élu en 1930, Président de l'Association française pour le développement de l'enseignement technique (AFDET), et le demeurera jusqu'en 1952. À l'occasion de la fête des Modèle:Nobr de l’AFDET créée le Modèle:Date-, assemblée qu'il préside comme ministre de l’Instruction publique et des Beaux-arts, il intervient sur son thème favori qui est la culture : Modèle:Citation Il conclut en insistant sur le rôle joué par l’AFDET pour faire entrer la réalité de l’enseignement technique dans les esprits.
Fervent défenseur de la laïcité, il veut alors introduire les lois laïques en Alsace-Lorraine et rompre les relations diplomatiques avec le Vatican, mais il se heurte à l'opposition du Sénat et au risque de velléités indépendantistes locales sur le premier point et est désavoué par le Conseil d'État et la résistance populaire sur le second.
Il est critiqué pour ses choix en matière de finances, hésitant dans le remède à donner à la crise (il balance entre un emprunt, souhaité par la droite, et le « prélèvement » sur le capital réclamé par les socialistes). La Bourse connait beaucoup de fluctuations, principalement à la baisse, pendant son gouvernement. Herriot démissionne le Modèle:Date-, après que le Sénat lui a refusé la confiance. Il accuse alors le « mur d’argent », c’est-à-dire les grandes puissances financières du pays, qui auraient fait échouer le Cartel. Cette accusation a sa part de vérité, considérant le fait que la Banque de France (à l’époque privée) s’est montrée bien moins indulgente avec son gouvernement qu’avec d’autres de droite<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Herriot préside alors la Chambre des députés pendant un an, mais lorsque Caillaux, ministre des Finances, demande, pour résoudre la crise financière, l'autorisation de recourir à des décrets-lois, il descend de la présidence pour dénoncer comme député une procédure qui bafoue la prééminence du parlement. Le cabinet Briand (le cinquième cabinet depuis le précédent gouvernement de Herriot) est renversé le Modèle:Date- et Doumergue contraint Herriot à former un nouveau gouvernement.
Il se heurte alors à ce qu’il avait appelé le « mur d’argent », la Banque de France lui demandant de légiférer afin d'augmenter les plafonds des avances qu’elle peut verser à l'État, menaçant le cas échéant d’interrompre ses paiements au Trésor. Devant le risque de faillite des comptes publics et la chute toujours plus importante du cours du franc, Herriot est mis en minorité par la Chambre dès le 21 juillet, la chute de son gouvernement marquant la fin du Cartel des Gauches et le retour au pouvoir de Poincaré<ref name=":0" />.
Georges Clemenceau aura sur lui ce trait ironique : Modèle:Citation
Marqué peut-être par ces échecs, Herriot commence à se rapprocher peu à peu de la droite. En tout cas il a droit aux compliments flatteurs de l’abbé Bethléem<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, grand pourfendeur de la pornographie, pour avoir interdit l’affichage de journaux « osés » dans les kiosques de Lyon. Modèle:Référence nécessaire et Le Canard enchaîné y fait allusion dans ses contrepèteries<ref>La plus connue étant : Le maire de Riom a de belles élections.</ref>, il n'en commence pas moins à gagner la faveur des catholiques.
En juin 1932, il revient au pouvoir (Gouvernement Édouard Herriot (3)) après des élections ayant marqué une poussée vers la gauche. En référence à ce qui se passe en Allemagne, où Adolf Hitler va prendre le pouvoir en janvier 1933, le dessinateur Sennep affuble Herriot, fumeur de pipe invétéré, du surnom de « Fühmeur »<ref>Gassier, Sennep et les années 30.</ref>. Durant son gouvernement, qui durera à peine plus de six mois, le ministère de l’Instruction publique devient ministère de l’Éducation nationale. Herriot est devenu beaucoup plus modéré et l'on a dit que son gouvernement a été le dernier à laisser une impression de calme<ref>Histoire de France 1918-1938 avec illustrations HP Gassier et Sennep, texte d'Aurélien Philipp, Paris, Éditions Mana, 1938. Les pages ne sont pas indiquées, l'année de référence est 1932. On lit : Modèle:Citation → Crise du 6 février 1934.</ref>. Le renforcement de la lutte contre la fraude fiscale conduit tout de même à l'affaire de la Banque commerciale de Bâle. Son gouvernement tombe le Modèle:Date- sur la question du remboursement de la dette française à l'égard des États-Unis.
À l'invitation de Staline, Édouard Herriot se rend en 1933 à Moscou. À cette occasion, un canular fait croire à l'opinion qu'il a été nommé colonel dans l'armée soviétique ; si bien que l'ambassade d'URSS se sent tenue de démentir en précisant Modèle:Citation. Il en restera une caricature de Sennep (Le colonel des kodaks)<ref>Reproduite dans l'Histoire de France 1918-1938 citée plus haut.</ref>. Ce voyage s'inscrit dans la tentative de rapprochement franco-soviétique qui débouchera sur le pacte franco-soviétique de 1935. À cette occasion, Herriot visite l'Ukraine, où sévit alors une famine dramatique (voir Holodomor). Aveuglé par la propagande soviétique et les figurants se dressant sur son passage, Édouard Herriot ne se rend pas compte de la famine qui sévit dans le pays<ref>Modèle:Lien web.</ref> et déclare n'avoir vu que Modèle:Citation<ref>Cité par Georges Sokoloff, La Puissance pauvre : une histoire de la Russie de 1815 à nos jours, Arthème Fayard, 1993.</ref> Modèle:Citation<ref>Mentionné par Fred Kupferman, Au pays des Soviets. Le voyage français en Union soviétique, 1913-1939, Paris, Tallandier, 2007 Modèle:ISBN.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, dans son récit de voyage publié l'année suivante, Orient, où il fait également l'éloge de la nouvelle Turquie, républicaine et laïque<ref>François Furet, Le Passé d'une illusion.</ref>.
En 1934, après les émeutes du 6 février, il entre dans le cabinet Doumergue pour lui donner une caution de gauche, mais cette tentative d'Union nationale ne dure pas.
(agence Meurisse, 1936, Paris, BnF).
Il reste cependant ministre d'État dans les cabinets Flandin et Laval. Il tente d'y exercer une influence conciliatrice, mais les difficultés auxquelles se heurte la France dépassent les capacités de son personnel politique ; en 1935, gêné par l'évolution vers la gauche du Parti radical, il démissionne de sa présidence (il est nommé président honoraire du parti Modèle:Incise) et redevient président de la Chambre des députés. Il participe à la création du Front populaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>, dont les réunions se font à La Ruche de Montchat dans le troisième arrondissement de Lyon.
En 1935, il inaugure la statue de Richelieu à Luçon en Vendée. En mars 1939, il surprend un peu le camp laïque en suspendant la séance de la Chambre des députés à l'annonce de la mort du pape Pie XI.
Il est élu membre titulaire de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon le Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Pendant la Seconde Guerre mondiale
Devant l'avance allemande, il suit le gouvernement à Bordeaux puis à Clermont-Ferrand et enfin à Vichy. Devant l'Assemblée nationale (réunion des deux chambres) réunie dans l'opéra de la station thermale, lors du vote des 9 et Modèle:Date, il rend hommage au maréchal Pétain, le 9 juillet : Modèle:Citation et après avoir défendu les députés embarqués sur le Massilia, il s'abstient volontairement, lors du [[Vote des pleins pouvoirs constituants à Philippe Pétain|vote du Modèle:Date- accordant les pleins pouvoirs constituants au maréchal Pétain]].
En 1942, il renvoie sa Légion d'honneur à Pétain pour protester contre son attribution à des membres de la LVF, ce qui lui vaut d’être assigné à résidence à l'hôtel des Thermes d'Évaux-les-Bains<ref name="Kupferman_525"/> (Creuse), en compagnie de diverses personnalités, parmi lesquelles le syndicaliste Léon Jouhaux. Il est ensuite rapidement transféré, en compagnie de Guy La Chambre et de Robert Jacomet (contrôleur général des armées), à la Villa Loisel<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, propriété de l'industriel François-Philippe Loisel située dans la même ville et réquisitionnée par le gouvernement de Vichy.
Sans cesse en butte aux ultras-collaborationistes, il est placé en résidence surveillée en Modèle:Date-, d'abord chez lui dans l'Isère ; puis, il est jugé inapte par les autorités allemandes à la déportation, qui l'internent dans un asile où il feint la folie<ref name="Kupferman_525">Modèle:Harvsp.</ref>, à Maréville près de Nancy<ref name="Kupferman_525"/>.
En Modèle:Date-, les Alliés approchant de Paris, Laval, qui craint que Pétain essaie de traiter avec Eisenhower, voire avec de Gaulle (tentative de l'amiral Auphan<ref name="Paxton_382-383">Modèle:Ouvrage.</ref>) et lui laisse le mauvais rôle, se rend dans la capitale afin de réunir l'ancienne Assemblée nationale dans le but de lui remettre le pouvoir et de barrer ainsi la route aux communistes et à de Gaulle<ref name="Kupferman_520-526">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Paxton_382-383"/>. Avec l'accord d'Otto Abetz, le Modèle:Date-, il va chercher Édouard Herriot, le fait libérer et le ramène à Paris avec son assentiment<ref name="Kupferman_520-526"/>. Il fait contacter Jules Jeanneney (président du Sénat), qui ne répond pas<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Herriot, dans un premier temps favorable au plan de Laval, temporise et finit par refuser de décider en l'absence de Jeanneney<ref name="Kupferman_527-529">Modèle:Harvsp.</ref>. Les Allemands, ayant changé d'avis après l'intervention des ultra-collaborationnistes, Marcel Déat et Fernand de Brinon<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, décident de se saisir de Laval et des restes de son gouvernement Modèle:Citation<ref name="Kupferman_527-529"/>. Herriot, qui refuse les possibilités qui lui sont offertes de fuir, soit pour rejoindre les chefs de l'insurrection parisienne, soit pour se réfugier chez un Américain, ami de Laval, déclare : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Après un dernier déjeuner à Matignon, avec Laval et Otto Abetz, il est arrêté le Modèle:Date<ref>André Brissaud, La Dernière année de Vichy (1943-1944), Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref> et, reconduit dans un premier temps à Maréville, puis en Allemagne, où il termine sa Modèle:Citation à Potsdam, libéré par l'Armée rouge<ref name="Kupferman_565-566">Modèle:Harvsp.</ref>. En Modèle:Date, Modèle:Citation dans la presse en minimisant cet épisode et en fournissant une version sensiblement différente<ref name="Kupferman_565-566"/>, ce Modèle:Citation ne surprenant alors pas Laval<ref name="Kupferman_565-566"/>.
Après la Libération
Après la Seconde Guerre mondiale, il fait figure de sage et devient le président de la nouvelle Assemblée nationale en 1947. Il est élu membre de l'Académie française le Modèle:Date, le dernier des quatorze nouveaux élus de cette année-là. Avec son élection, l'Académie est pour la première fois au complet depuis le début de la guerre, si l'on excepte deux fauteuils déclarés vacants lorsque les titulaires, Philippe Pétain et Charles Maurras, ont été exclus<ref name=nracine>Collectif - Fondation Charles de Gaulle, De Gaulle et la Libération, Éditions Complexes, Paris, 2004, Modèle:Nobr Modèle:ISBN, Modèle:Présentation en ligne, chapitre : Modèle:Citation, par Nicole Racine : Modèle:P.184-186 : Modèle:CitationModèle:Commentaire biblio</ref>.
Concernant la question coloniale, il se prononce, lors des débats qui entourent la naissance de l'Union française, contre l'égalité des droits politiques aux populations de l'Empire. Il déclare alors le Modèle:Date- : Modèle:Citation En 1955 cependant, il se prononce pour le congrès extraordinaire visant à réformer le parti et réclamé par Pierre Mendès France, acteur de la décolonisation, dont l'organisation était refusée par Léon Martinaud-Déplat, le président administratif<ref name=Ruby>Modèle:Ouvrage.</ref>.
En 1953, sa santé s’est altérée. Un de ses derniers actes est de prendre parti pour l'Alsace lors du procès de Bordeaux, où sont jugés des incorporés de force qui s'étaient trouvés à Oradour. Lorsque est discuté à l'Assemblée nationale le projet d'amnistie, il s'écrie : « La patrie est une mère. Elle ne peut pas admettre que ses enfants se déchirent sur son sein<ref>Jean-Laurent Vonau, Le Procès de Bordeaux, Éditions du Rhin.</ref>. » À la fin de l'année, il ne peut présider l’élection du président de la République et il est remplacé par André Le Troquer. Ce dernier lui succède à la présidence de l'Assemblée nationale au début de 1954 quand le vieux maire de Lyon décide de ne plus se représenter. Le 30 août 1954, assis en fauteuil roulant, il fait une ultime intervention devant ses pairs députés dans l'hémicycle, contre la Communauté européenne de défense (CED)<ref name="hl139">Histoires lyonnaises.</ref>.
Il est lauréat du prix international de la paix en 1954 et président de La Jeunesse au plein air de 1950 à sa mort. Il est en outre l'un des fondateurs du Comité du Vieux Pérouges, qui vise à sauvegarder le patrimoine de la cité médiévale de Pérouges.
Il est à l’origine de l'expression Modèle:Citation<ref>Serge Berstein, Histoire du Parti radical, 2 vol., Presses de la FNSP, Paris, 1982</ref>.
Fin de vie
En revenant de sa résidence, la Maison forte de Brotel à Saint-Baudille-de-la-Tour en Isère<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Édouard Herriot prend froid, puis est transporté à l'hôpital Sainte-Eugénie en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Après une rémission, il y meurt le Modèle:Date.
Les obsèques religieuses de ce vieil anticlérical sont, dans un premier temps, annoncées par le cardinal Gerlier, qui a reçu son consentement d'accepter des funérailles religieuses et lui a administré l'extrême-onction la veille de sa mort<ref>Le Guichet du Savoir</ref> ; mais Pierre Mendès France réussit à convaincre la veuve du président, très croyante, de ne pas conduire le convoi funèbre à la primatiale Saint-Jean. Le Modèle:Date-, ses funérailles nationales sont retransmises par la télévision depuis la place Bellecour, en présence du président de la République, René Coty, et du président du Conseil, Guy Mollet<ref name="hl139" />. Il est enterré dans un mémorial du cimetière de Loyasse<ref>Modèle:Lien web.</ref> façonné par le sculpteur Georges Salendre.
Le philosophe Alain, proche des thèses du radicalisme en politique, ne cachait pas son estime pour le maire de Lyon : Modèle:Citation<ref>Alain, « Échec de la force », 1939, Libre Propos, 25 avril 1934.</ref>. François Mauriac le décrit ainsi dans son bloc-notes : « En vérité, Édouard Herriot était un gros homme charmant. Son charme naissait de ce contraste entre la culture, tous les dons d'une intelligence royale et la ruse, disons la finesse, politicienne »<ref>Biographie d'Édouard Herriot sur le site de l'Académie française.</ref>.
Détail des mandats et fonctions
- Maire de Lyon en 1905-1940 et 1945-1957
- Sénateur de 1912 à 1919
- Député du Rhône en 1919-1940 et 1945-1957
- Président du Parti radical-socialiste (1919-1926, 1931-1936, 1948-1953, 1955-1957)
- Ministre des Travaux publics, des Transports et du Ravitaillement dans le [[Gouvernement Aristide Briand (6)|Modèle:6e]] d'Aristide Briand de décembre 1916 à mars 1917
- Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts dans le gouvernement Raymond Poincaré de 1926 à 1928
- Ministre d'État dans le cabinet Gaston Doumergue 1934, dans le cabinet Pierre-Étienne Flandin de 1934 à 1935, dans le cabinet Fernand Bouisson 1935 et dans le gouvernement Pierre Laval de 1935 à 1936
- Président du Conseil (cumul avec le ministère des Affaires étrangères) 1924, 1926 et 1932
- Président de la Chambre des députés en 1925, 1936-1940, 1947-1954
- Président de l'AFDET<ref>Modèle:Ouvrage</ref> (Association Française pour le Développement de l’Enseignement Technique) de 1930 à 1952
- Président de la Fédération Générale des Pupilles de l'Enseignement Public de 1949 à 1957
- Membre de l’Académie française (1946-1957)
Décorations
- Légion d'honneur :
- Modèle:Déco CLH en 1907
- Grand officier de l’ordre de la Couronne (Belgique)
- Grand officier de l’ordre de Saint-Alexandre (Bulgarie)
- Grand-croix de l’ordre de la République (République d’Espagne)
- Grand-croix de l’ordre du Ouissam Alaouite (Maroc)
- Grand-croix de l’ordre de Danilo (royaume du Monténégro)
- Grand-croix de l’ordre de la Couronne (Italie)
Œuvres
- Philon le Juif, essai sur l’école d'Alexandrie, 1897
- Madame Récamier et ses amis, Paris, Plon-Nourrit, 1904 [réédité par les éditions Payot en 1924]
- Adapté au cinéma : Madame Récamier en 1928 par Tony Lekain et Gaston Ravel
- - Prix Bordin de l’Académie française en 1906
- Un ouvrage inédit de Mme de Staël. Les “Fragments d'écrits politiques” (1799), Paris, Plon-Nourrit, 1904 (thèse complémentaire)
- La Vie et la Passion de Michel Servet, Paris, La Raison, 1907
- Vieille et jeune Turquie, Paris, Rousseau, 1911
- Créer, 2 vol., Paris, Payot & Cie, 1919
- La Russie nouvelle, Paris, Ferenczi, 1922
- Impressions d'Amérique, Lyon, Audin & cie, 1923
- Dans la forêt normande, Paris, Librairie Hachette, 1925 [rééditions illustrées en 1927 par les éditions de l'Estampe (Paris) et en 1947 par G. Bouvet (Lyon)]
- Pourquoi je suis radical-socialiste, Paris, Les éditions de France, 1928
- La Vie de Beethoven, Paris, Gallimard (coll. Vie des hommes illustres), 1929
- Europe, Paris, les éditions Redier, 1930
- Sous l'olivier, Paris, Librairie Hachette, 1930
- La porte océane (Sur les terres des abbayes, les foyers spirituels de Rouen), Paris, Librairie Hachette, 1932
- La France dans le monde, Paris, Hachette, 1933
- Le Problème des dettes, Paris, Fasquelle, 1933
- Orient, Paris, Librairie Hachette, 1934
- Lyon n'est plus [4 volumes : « Jacobins et Modérés », « Le Siège », « La Réaction », « La Répression »], Paris, Hachette, 1937-1940
- Sanctuaires, Paris, Librairie Hachette, 1938
- Aux sources de la liberté, 210 p., NRF, Gallimard, Paris, 1939
- La Triple Gloire de Lyon, Lyon, Audin, 1946
- « L'âme de la France et la leçon de Port-Royal », discours à l'Académie française (nov. 1946), dans revue Conférencia, 1947
- Pages immortelles de Diderot, choisies et expliquées, Éditions Correa, Paris, 1949
- Lyon, lithographies de René Aubert, éditions Pierre de Tartas, 1949
- Études françaises, éditions du milieu du monde, 1950
- Modèle:Ouvrage
- Notes et maximes [posthume], J. Bérard, 1962
Hommages et postérité
De nombreux édifices lyonnais portent son nom : la rue du Président-Édouard-Herriot, l'hôpital Édouard-Herriot, le port Édouard-Herriot, ainsi que le lycée Édouard-Herriot.
Soixante ans après sa mort, sa mémoire est encore célébrée et son tombeau rénové par la ville de Lyon<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Plusieurs villes ont des voies publiques nommées d'après lui comme le boulevard Édouard-Herriot à Marseille<ref name="Dictionnaire">Modèle:Ouvrage</ref>.
En commémoration du vingtième anniversaire de sa mort, La Poste émet en 1977 un timbre de Modèle:Unité à son effigie<ref>Notice philatélique de La Poste et fiche technique du timbre.</ref>.
Une rose créée en 1912 par le rosiériste lyonnais Joseph Pernet-Ducher porte le nom de Madame Édouard Herriot.
Dans la fiction
Édouard Herriot apparaît dans le téléfilm L'Affaire Salengro d'Yves Boisset (diffusé en 2009) dans lequel son rôle est interprété par Bernard Bloch.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Sources
Des papiers d’Édouard Herriot sont conservés aux Archives diplomatiques dans la sous-série 89PAAP.
Bibliographie
Modèle:Légende plume Modèle:Div col
- Modèle:Chapitre.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
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- Benoît Yvert (dir.), Premiers ministres et présidents du Conseil. Histoire et dictionnaire raisonné des chefs du gouvernements en France (1815-2007), Paris, Perrin, 2007, Modèle:Nobr
- Modèle:OuvrageModèle:Nobr
- Modèle:Ouvrage.
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- Iryna Dmytrychyn, Le Voyage de monsieur Herriot, L’Harmattan, 2018.
- Modèle:Ouvrage.
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Articles connexes
- Liste des maires de Lyon
- David Feuerwerker
- Place du Président-Édouard-Herriot
- Madame Édouard Herriot, rose dédiée à son épouse.
Liens externes
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