Geneviève de Gaulle-Anthonioz

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Geneviève de Gaulle-Anthonioz, née le Modèle:Date de naissance à Saint-Jean-de-Valériscle dans les Cévennes et morte le Modèle:Date de décès à Modèle:Arrondissement, est une résistante française puis militante des droits de l'homme et de la lutte contre la pauvreté.

Elle est la nièce du président de la République Charles de Gaulle. Sous l'Occupation, alors qu'elle est étudiante à l'université de Rennes, elle mène des actions de résistance au sein du Groupe du musée de l'Homme puis du réseau Défense de la France. Arrêtée par la Gestapo, elle est déportée en Modèle:Date- au camp de Ravensbrück où elle sera détenue jusqu'en février 1945. Traitée comme monnaie d'échange par Heinrich Himmler, elle est tenue au secret dans un camp au sud de l'Allemagne jusqu'en avril 1945, avant d'être transférée à Genève où son père travaillait comme consul. Après la guerre, elle s'engage notamment dans la lutte contre la pauvreté et assure la présidence de l'antenne française d'ATD Quart Monde de 1964 à 1998.

Treize ans après sa mort, elle fait son entrée au Panthéon, avec un cercueil ne contenant cependant que de la terre issue de son cimetière, sa famille ayant refusé qu'elle soit séparée de son mari.

Modèle:Sommaire

Biographie

Famille

Geneviève de Gaulle est la fille de Xavier de Gaulle, frère aîné<ref name="LaCroix">Modèle:Article.</ref> de Charles de Gaulle, et de sa femme Germaine Gourdon. Elle est aussi la petite-fille de Pierre Gourdon, auteur de romans populaires.

Elle naît à Saint-Jean-de-Valériscle, petite commune située dans le bassin houiller des Cévennes. Son père, Xavier, ingénieur des mines, y trouvant son premier emploi civil. Il rejoint rapidement le bassin houiller de la Sarre alors sous administration française. En 1925, alors qu'elle n'a que cinq ans, sa mère Germaine meurt à Modèle:Lien d'une septicémie consécutive à la mort in utero de l'enfant qu'elle portait. C'est un premier choc affectif, Geneviève de Gaulle devient très proche de son père, et supportera mal son remariage en 1930 avec une petite cousine de sa première femme : Armelle Chevalier-Chantepie. Geneviève de Gaulle vivra en Sarre jusqu'à l'âge de 15 ans, elle apprend l'allemand et devient donc pratiquement bilingue. Dès cette époque, son père lui fera lire Mein Kampf.

En 1935, la Sarre choisit de devenir allemande à la suite d'un plébiscite. Les Français doivent quitter le pays. Sa famille s'installe à Rennes où elle termine sa scolarité. Sa famille vécut à Rennes de 1935 à 1938, au 10 rue de Robien.

En 1939, elle s'inscrit en histoire à la faculté de Rennes. Elle ambitionne alors d'intégrer l'École nationale des chartes, à l'instar de son bisaïeul Julien-Philippe<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Résistance et déportation

Geneviève de Gaulle a 19 ans et est étudiante à la faculté d'histoire de Rennes en Modèle:Date- quand elle entre en résistance, sous le nom de Germaine Lecomte<ref>Portait de Geneviève de Gaulle Anthonioz, sur le site Femmes ad hoc (consulté le 28 mars 2017).</ref>. Elle commence ses premiers actes en déchirant des affiches allemandes, en fabriquant des croix de Lorraine ou en arrachant, du pont de la Vilaine, un fanion nazi qu'elle rapporte chez elle comme trophée. Avec ses amis étudiants, elle imprime et diffuse des tracts contre les nazis et le Régime de Vichy<ref>Attestation d'appartenance aux FFC, sur le site du Musée de la résistance (consulté le 28 mars 2017).</ref>.

À la rentrée universitaire de 1941, inscrite en licence d'histoire à la Sorbonne, Geneviève de Gaulle est hébergée par sa tante, Madeleine de Gaulle. Dans le Groupe du musée de l'Homme, elle multiplie les actions de renseignement et d’information. Elle rejoint en 1943 le réseau Défense de la France. Elle écrit deux articles dans le journal clandestin de ce groupe à propos de son oncle le général de Gaulle. Elle les signe sous le nom de Gallia.

Elle est arrêtée à la suite d'une trahison dans une souricière tendue dans une librairie de la rue Bonaparte par Pierre Bonny de la Gestapo française, le Modèle:Date-<ref>Cf. plaque commémorative au 68 rue Bonaparte, dans le Modèle:6e de Paris.</ref>. Elle est alors dans la clandestinité avec des faux-papiers qui sont détectés ; elle révèle sa véritable identité immédiatement. Dans un premier temps, elle est emprisonnée à Fresnes, puis envoyée au camp de Royallieu avant d'être déportée au camp de concentration de Ravensbrück le Modèle:Date- avec le matricule Modèle:Nombre<ref name="LaCroix" />. Au camp, elle rencontre quatre autres résistantes et se lie d’amitié avec elles : Jacqueline Péry d'Alincourt, Suzanne Hiltermann, Anise Postel-Vinay et Germaine Tillion<ref>Cf. Collège Pablo Picasso à Montesson, sur le site archive.org (consulté le 28 mars 2017).</ref>.

En Modèle:Date-, elle est placée en isolement au bunker du camp, décision prise par Himmler afin de la garder en vie et de l'utiliser comme monnaie d’échange, à une époque où Charles de Gaulle gouverne la France libérée. Elle n'en sortira que le Modèle:Date- lors de la libération du camp par l'Armée rouge.

Elle a tiré de cette expérience La Traversée de la nuit, écrit cinquante ans après sa libération, publié le Modèle:Date-, et qui évoque sa vie à Ravensbrück, l'entraide entre les détenues et les circonstances de sa sortie du camp, ainsi que des articles, notamment sur la condition des enfants au camp de Ravensbrück<ref>Modèle:Article.</ref>.

Après la guerre

Après la guerre, elle rencontre lors de sa convalescence en Suisse Bernard Anthonioz, éditeur d’art et ancien résistant. La cérémonie religieuse de leur mariage est célébrée présidée par Charles Journet<ref>Modèle:Pdf [1].</ref>. Ils ont quatre enfants, notamment Michel Anthonioz, qu'elle inscrit dès sa naissance en 1947 comme membre du RPF.

Geneviève de Gaulle-Anthonioz est membre puis présidente de l’Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance (ADIR). Elle suit les procès des criminels nazis en Allemagne, puis participe à l’essor du mouvement politique lancé par son oncle, le RPF.

En 1958, son époux Bernard Anthonioz rejoint le cabinet d'André Malraux comme directeur de la création artistique au Ministère des Affaires culturelles. Geneviève assiste son époux dans ses nouvelles fonctions. C'est à cette époque qu'elle rencontre le Père Joseph Wresinski, alors aumônier du bidonville de Noisy-le-Grand. Dans les souffrances des familles qu'elle y découvre, elle revoit celles qu'elle-même et d'autres déportés ont vécues et décide de s'engager avec Joseph Wresinski dans le mouvement ATD Quart Monde que celui-ci a fondé. Elle est présidente de la branche française du Mouvement de 1964 à 1998.

En 1960, Geneviève de Gaulle participe au Comité de défense pour Djamila Boupacha, créé et présidé par Simone de Beauvoir. Djamila Boupacha, arrêtée par l'armée française durant la guerre d'Algérie, a été torturée, violée et battue par ses gardiens<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1987, elle témoigne sur les pratiques criminelles nazies lors du procès de Klaus Barbie.

Nommée en 1988 au Conseil économique et social, elle se bat pendant dix ans pour l’adoption d’une loi d’orientation contre la grande pauvreté. Reportée en 1997 pour cause de dissolution de l’Assemblée nationale, la loi est votée en 1998.

Elle meurt en 2002, et est inhumée au cimetière de Bossey en Haute-Savoie. Lors de la Journée internationale des femmes, une plaque commémorative est installée à la porte de l'immeuble de son dernier domicile parisien, au numéro 4 de la rue Michelet<ref>« Geneviève de Gaulle-Anthonioz célébrée rue Michelet », publié le 8 mars 2013 sur le site Autour de Montparnasse (consulté le 16 août 2017).</ref>.

Panthéon

Le Modèle:Date-, le président François Hollande annonce<ref>Discours lors de la cérémonie d’hommage à la Résistance, François Hollande, 21 février 2014.</ref> la translation de sa dépouille au Panthéon aux côtés de l'ancien ministre de l'Éducation nationale du Front populaire Jean Zay et des résistants Pierre Brossolette et Germaine Tillion<ref>Modèle:Article.</ref>. Cependant les familles des deux femmes refusent le transfert des corps au Panthéon, malgré la proposition faite par le président de la République qu'elles soient accompagnées de leurs époux<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette confidence est faite par la fille de Geneviève de Gaulle lors de l'émission Secret professionnel, diffusée le dimanche Modèle:Date- sur France Culture. Le Modèle:Date- suivant, c'est donc un cercueil vide contenant un peu de terre prélevée dans le cimetière de Bossey qui est solennellement déposé dans la crypte du Panthéon<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Hommages et distinctions

Procès de canonisation

La première étape d'un dossier de canonisation comme sainte de l'Église catholique a été ouvert. En 2015, la procédure est arrêtée pour manque de postulateur.Modèle:Référence souhaitée

Décorations

Prix

  • 1994 : Prix des droits de l'Homme en France et dans le monde

Hommages

Fichier:Plaque Geneviève de Gaulle-Anthonioz, 4 rue Michelet, Paris 6e.jpg
Plaque 4 rue Michelet (6e arrondissement de Paris).

Dédicaces

  • Le général de Gaulle lui a dédicacé le premier tome de ses Mémoires de guerre en ces termes : « À ma chère nièce Geneviève, qui fut, tout de suite, jusqu'au bout, au fond de l'épreuve, au bord de la mort, un soldat de la France libre, et dont l'exemple m'a servi ».

Établissements scolaires

Autres établissements

Fichier:Geneviève De Gaulle-Anthonioz Inauguration 12 avril 2019.jpg
L’œuvre de l'artiste C215 entourée par Florence Berthout, maire du 5ème arrondissement de Paris et un des fils de Geneviève de Gaulle-Anthonioz, le jour de l'inauguration du foyer.

Lieux

Écrits

Fioretti

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Ouvrages

Modèle:Commentaire biblio

  • Lettres à une amie. Correspondance spirituelle, Parole et Silence, 2005.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

  • Vidéo de l'allocution de Geneviève de Gaulle à l'Assemblée nationale (Modèle:Date-), au nom du Conseil économique et social, lors de l’ouverture du débat en première lecture sur le projet de loi d’orientation relatif au renforcement de la cohésion sociale (site de l'Assemblée nationale).
  • Notice biographique dans « Les itinéraires de citoyenneté » [2].
  • Entretien avec Françoise Colpin / Regard 27.

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