En France, le mouvement autonome est une mouvance sociale, culturelle et politique d'inspiration anarchiste et situationniste. Le nom de ce mouvement fait référence au concept d’autonomie : autonomie par rapport aux partis, aux syndicats, à l’État (refus de l’électoralisme ou de pratiques encadrées par la loi), au capitalisme (refus des rapports marchands)<ref name=Schifres1>Sébastien Schifres, La Mouvance autonome en France de 1976 à 1984, Mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine et sociologie politique, Université Paris Ouest Nanterre La Défense, 2004, texte intégral.</ref> et surtout autonomie de chaque groupe local par rapport à une quelconque organisation centralisée. Les autonomes se distinguent principalement des groupes et groupuscules d'extrême-gauche et anarchistes par le recours à des formes d'action illégales, une critique radicale du travail salarié, la recherche du plaisir immédiat et souvent une vie plus ou moins communautaire.
La mouvance autonome en France a toujours été, et est toujours, divisée en des dizaines de groupes parisiens, régionaux et locaux indépendants les uns des autres, certains rassemblant des individus autour d'une idéologie et d'une praxis<ref name=":4">Modèle:Ouvrage.</ref>, mais la plupart, s'inspirant en partie des thèses situationnistes, refusent toute idéologie et dogmes figés. Ses pratiques illégales comprennent le squat, l'autoréduction, l'émeute, le sabotage et la lutte armée<ref name="Schifres1" />. Les autonomes se distinguent aussi par leur forme d’organisation, reposant sur la démocratie directe et l’autonomie de chaque groupe. Cette forme d’organisation peut se décliner de différentes manières : coordinations composées de délégués de chaque groupe, assemblées générales, mais aussi et le plus souvent réseau informel, voire inorganisation ou désorganisation. Certains groupes ont cependant un fonctionnement plus autoritaire, avec ses chefs et ses leaders. Ce qui fonde le mouvement autonome en France, c’est avant tout le rejet de l’extrême gauche traditionnelle, que ce soit sous sa forme trotskyste, maoïste ou anarchiste<ref name="Schifres1" />. Le mouvement rassemble des groupes d'abord liés au mouvement ouvrier, puis aux nouveaux mouvements sociaux. Les médias réduisent habituellement le mouvement autonome à sa dimension violente.
Les autonomes sont classés par la plupart des journalistes et historiens à l'extrême-gauche. Les conseillistes sont classés à l'ultra-gaucheModèle:Référence nécessaire. Outre leurs différences sur la question du rapport au léninisme, les autonomes se distinguent également de l'ultra-gauche par leur insurrectionnalisme, leur antifascisme, et leur soutien aux luttes de libération nationale<ref>Modèle:Article</ref>. Pour les conseillistes, l'insurrection ne peut être menée que par un mouvement de masse rassemblant la majorité de la classe ouvrière dans le cadre d'une grève générale. Pour cette raison, ces militants d'ultra-gauche ne participent pas aux actions émeutières et se concentrent sur les grèves<ref name=":2">Modèle:Ouvrage</ref>. À l'inverse, les autonomes privilégient l'action émeutière et peuvent aussi mener des opérations militaires réalisées par de petits groupes comme les NAPAP ou Action Directe.
Violence
Dans le langage courant, parler des autonomes ou du mouvement autonome tend à faire référence aux pratiques émeutières de Modèle:Lesquels. Cela s'explique par le fait que la dynamique autonome connaît un emballement médiatique à partir de 1976, où Modèle:Lesquels vont chercher à se situer par rapport au « phénomène autonome ». Cette exposition va connaître son apogée entre 1977 et 1979, puis se terminer brutalement, certains attribuant cette disparition à la naissance d'Action directe, d'autres à l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1981.
Action Directe est la principale organisation militaire du mouvement autonome de 1979 à 1987<ref>Sur cette branche voir entre autres Ni vieux, ni traîtres</ref>. Elle ne représente qu'une tendance du mouvement, d'autres organisations ne se reconnaissent pas dans son approche militariste, comme les « Occupants-Rénovateurs » et les « Fossoyeurs du Vieux Monde ».
Influences théoriques et tendances
Dans les années 1970, il apparaît plusieurs pôles de sensibilités différentes dont le consensus se fait autour de l'opposition aux partis et syndicats, sans pour autant se confondre avec l'anarchisme. Les influences viennent de courants de pensées multiples. Ainsi certains théoriciens du mouvement autonome sont influencés par les négristes ou opéraïstes, les communistes libertaires, les « désirants » (qui s'inspirent de la pensée de Michel Foucault, Gilles Deleuze, et Félix Guattari), les « teppistes » (partisans de la délinquance révolutionnaire)<ref name=":4" />. Une partie du mouvement autonome n'est pas opposée à l'idée d'un État fort, notamment dans la perspective ultérieure de défendre les acquis de l'autonomie. Les différentes sensibilités du mouvement viennent d'événements structurants comme l'Internationale situationniste ainsi que de la situation sociale des groupes qui le compose. Il existe des pôles étudiants (Normale sup', Paris Dauphine, Nanterre, et autres universités parisiennes et de province), des pôles de jeunes représentant les « nouvelles marges » de banlieue, et des pôles ouvriers et internationalistes dans les régions minières, et les grandes villes et régions industrielles (Nantes, Toulouse, Marseille, Montpellier et les Cévennes, etc.) avec une forte proportion d'immigrés de divers paysModèle:Refnec.
Cette analyse est cependant critiquable. En effet, ni les collectifs autonomes, ni les organisations libertaires ne sont des groupes affinitaires. Dans le mouvement libertaire, la CNT, par exemple, est un syndicat : son fonctionnement est beaucoup trop formel pour les autonomes, ses formes d'action sont cantonnées au cadre légal, et son axe de lutte se concentre sur le monde du travail. Cette organisation n'a donc rien en commun avec les autonomes, mais on pourrait dire la même chose pour les autres organisations libertaires<ref>Modèle:Article.</ref>.
La naissance d'un mouvement autonome ou d'une mouvance autonome est difficile à dater précisément en France. Des groupes révolutionnaires se réclamant de l'autonomie ouvrière existent déjà depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Jacques Julliard, Autonomie ouvrière : études sur le syndicalisme d'action directe, Le Seuil, Hautes Études, 1988.</ref>, qu'ils soient marxistes ou syndicalistes-révolutionnaires. Pour les syndicalistes-révolutionnaires, l'autonomie ouvrière est synonyme d'autonomie par rapport aux partis politiques. Cette autonomie s'incarne dans les syndicats. Parmi les marxistes, la référence à l'autonomie ouvrière est mise en avant à partir de 1919 par les conseillistes qui s'opposent à l'URSS et au modèle de dictature du parti représenté par Lénine. Pour les conseillistes, l'autonomie ouvrière est synonyme d'autonomie non seulement par rapport aux partis mais également par rapport aux syndicats<ref name=":2" />. Les syndicalistes-révolutionnaires et les conseillistes se rejoignent donc dans leur conception de l'autonomie ouvrière uniquement sur la question de l'autonomie par rapport aux partis politiques : c'est un concept antiléniniste.
L'impulsion des années 1960
À la suite d'une longue tradition de groupes autonomes, souvent clandestins, depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle connus sous le nom général d'autonomie ouvrière, l'autonomie politique en tant que pratique connaît un développement nouveau à partir de la fin des années 1960. Dans cette effervescence révolutionnaire, la mouvance autonome est influencée par les idées anarchistes, communistes libertaires, conseillistes, situationnistes. L'apparition de groupes autonomes libertaires (pro-situationnistes souvent) à Paris, et dans différentes régions date d'avant les dits événements de Mai-Modèle:Date-<ref>Modèle:Article</ref>. Ils signent rarement leurs tracts Groupes Autonomes Libertaires (regroupés dans l'U.G.A.L.) ou Groupes autonomes d'action. Ils se distinguent par l'anonymat et la clandestinité, se fondant avec les « inorganisés » dans les mouvements sociaux en les radicalisant, changeant systématiquement de nom à chaque action et publication, par des apparitions émeutières dans les manifestations, des dommages causés à divers bâtiments publics (casernes, gendarmeries, perceptions, etc.), leurs soutiens actifs aux anarchistes ibériques, et la pratique de la « récupération prolétarienne » par le vol dans les entreprises.
La plupart de ces groupes avaient aussi une façade légale, sous d'autres noms, et avec le statut d'associations loi 1901, ou de coopératives, gérant des lieux ouverts au public, comme des cafés-librairies-bibliothèques, imprimeries, des embryons de coopératives biologiques, et organisant diverses manifestations culturelles : conférence-débats, concerts, et expositions artistiques, en essayant de rompre avec les dualismes artistes/spectateurs, conférenciers/auditeurs, producteurs/clients.
Peu nombreux, prônant et pratiquant la révolution<ref>Modèle:Article</ref> et la recherche des plaisirs immédiats, y compris et surtout dans la vie quotidienne par la pratique de la vie en communauté, l'amour libre, la production et l'échange de produits alimentaires, s'isolant volontairement des groupes gauchistes plus traditionnels, en dehors d'alliances techniques avec la Gauche Prolétarienne.
De manière spontanée, des groupes autonomes apparaissent dans plusieurs villes de France sans que cela soit décidé par un quelconque comité central. Certains se coordonnent comme l’Union des Groupes Autonomes Libertaires (UGAL, 1969-1971)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Après des décès violents et des emprisonnements, d'autres groupes se créent comme le Modèle:Date- lors de la première réunion du Collectif d'Agitation à l'initiative du groupe Camarades<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. De par leurs pratiques, et leur proximité avec le Mouvement Ibérique de Libération (MIL) et les GARI - Groupes d'action révolutionnaires internationalistes, ces groupes autonomes, clandestins et anonymes publiquement, sont les précurseurs des autres groupes créés à la fin des années 1970.
Ces groupes s'autodissolvent au début des années 1970 après que certains de leurs membres soient morts, gravement blessés, ou emprisonnés lors d'actions violentes en France et en Espagne. D'autres membres s'investissent à titre individuel dans d'autres groupes violents comme les G.A.R.I, ou dans la fondation des premiers groupes non-violents d'écologie politique, les groupes féministes et homosexuels, les squats associatifs, l'anti-psychiatrie, la dépénalisation du cannabis, la défense des prisonniers, des mineurs, le tiers-mondisme, le syndicalisme, la création de coopératives, d'exploitations agricoles et de lieux de vie autonomes à tout point de vue, y compris énergétiques, et la création artistique<ref>Modèle:Article</ref>.
Années 1970
À partir de 1973, des groupes léninistes italiens se réclament à leur tour de l'Autonomie : l'Autonomie par rapport aux syndicats, qui pour eux s'incarnent dans la dictature du parti. Ce sont ces groupes léninistes qui constituent le mouvement autonome en Italie autour de Toni Negri et qui influencent en France le groupe Camarades. Ainsi, le concept d'autonomie se transforme en courant politique en Italie à partir de 1973, et en France à partir de 1977 avec la création de l'Assemblée Générale Parisienne des Groupes Autonomes (AGPA). En France, de 1977 à 1979, les membres de ce courant que l'on nomme « le mouvement autonome » sont appelés « les autonomes ». Le mouvement autonome est principalement représenté par le groupe Camarades, l'Organisation Communiste Libertaire (OCL), le groupe Marge, et les « Fossoyeurs du Vieux Monde ». Des militants maoïstes participent également à Camarades. Ce mouvement autonome de 1977 rassemble donc aussi bien des groupes léninistes que des groupes anarchistes ou prônant la délinquance révolutionnaire. Il défend des conceptions de l'autonomie qui n'ont plus rien à voir avec celles des conseillistes ou des syndicalistes-révolutionnaires. Le groupe Marge, par exemple, est un groupe anarchiste qui ne se réclame pas de l'autonomie ouvrière mais de « l'Autonomie désirante »<ref>Sébastien Schifres, "Entretien avec Jacques Le Sage de La Haye et Nicole Fontan", Université de Nanterre, 2004.</ref>. Cette tendance qui s'inspire de Michel Foucault ne se réfère pas à la lutte de classe mais envisage le combat révolutionnaire comme une lutte transversale entre différentes formes de vie, libertaires ou autoritaires.
Années 1970, à Paris
1971
Apparition, à Paris, de plusieurs groupes à la frontière du situationnisme et de l'autonomie :
« Les Guérilleros du Plaisir ».
À Sèvres, le squat du 18-22 rue des Caves<ref>Voir « Histoires de la rue des Caves », revue Recherches, Modèle:N°, septembre 1975.</ref>.
1974
Plusieurs groupes parisiens sont du mouvement autonome, et d'autres existent en province :
Des militants maoïstes refusant l'autodissolution de la Gauche Prolétarienne refont paraître le journal La Cause du Peuple. Certaines actions de La Cause du Peuple sont revendiquées par le groupe « Vaincre et Vivre ».
Gérald Dittmar et Jacques Lesage de La Haye créent le groupe Marge après l'échec de la Fédération des Luttes et Actions Marginales (FLAM). Marge réunit notamment Walter Jones, Grisoune Jones, et Daniel Guérin. Serge Livrozet, Frédéric Nathan et Daniel Ladovitch participent également à la revue, dont certains numéros sont imprimés à Modèle:Nombre. À partir de 1977, Marge se réclame de l'« Autonomie désirante ».
Yann Moulier-Boutang fonde le groupe Camarades après avoir publié de 1972 à 1973 la revue Matériaux pour l'intervention, inspirée des thèses de l'opéraïsme italien, et plus particulièrement de Toni Negri.
Modèle:Date- : À Paris, lors d'une manifestation dans le cadre du mouvement étudiant contre le « plan Saunier-Seité » qui rassemble plusieurs milliers (voire dizaines de milliers) de lycéens, étudiants et enseignants, quelques centaines d'« éléments incontrôlés » ont affronté pendant une demi-heure sur le pont de Sully les CRS qui bloquaient le boulevard Saint-Germain, puis ont attaqué vers 18h00 le cortège de tête des organisateurs de la manifestation, tout en laissant derrière eux « vitrines brisées, parc-mètres défoncés, magasins d'antiquités saccagés ». Les affrontements ont fait plusieurs blessés du côté des manifestants<ref>Voir le journal télévisé d'Antenne 2 du 15 avril 1976 au soir.</ref>.
Juin : Fondation de l'Organisation communiste libertaire (OCL) à la suite d'une rupture au sein de l'Organisation révolutionnaire anarchiste (ORA). L'ORA se divise en deux sur la question du syndicalisme. Alors qu'une tendance de l'ORA défend une conception syndicale de la lutte révolutionnaire, les militants de l'OCL s'engagent à l'opposé dans la voie de l'Autonomie.
Modèle:1er mai : à l'occasion de la fête du Travail, manifestation qui rassemble Modèle:Nombre à Paris, des autonomes déploient, rue Saint-Antoine entre deux immeubles à Modèle:Unité de haut, une banderole de Modèle:Unité de long sur laquelle est inscrit « Fête de l'aliénation !! ». Cette action, qui immobilise la tête de la manifestation pendant 25 minutes, participe de la critique du travail et de la lutte contre les organisations syndicales.
Modèle:Date- : arrestation puis incarcération de trois sympathisants des NAPAP, lors d'un contrôle routier où ils ont été découverts en possession d'armes à feu.
Modèle:Date- : manifestation à la mémoire de Pierre Maître, gréviste des Verreries mécaniques champenoises, les VMC, tué par balle dans la nuit du 4 au Modèle:Date- par deux hommes membres du Service d'action civique (SAC), membres de l’encadrement de Citroën et de la CFT (Confédération française du travail). Environ Modèle:Nombre manifestent, dont 200 autonomes casqués et armés de barres de fer. Une société de vigiles, place de la Nation, est attaquée à coup de cocktails Molotov.
Modèle:Date- : manifestation contre le nouveau réacteur nucléaireSuperphénix à Creys-Malville (souvent dite manifestation ou bataille de Malville). Afin d'éviter l'affrontement, les services d'ordre des organisations gauchistes dévient la manifestation, ce qui a pour effet de le précipiter. Environ 5 000 CRS et gendarmes mobiles se sont violemment opposés aux 60 000 manifestants antinucléaires. Plusieurs centaines d'autonomes sont présents. L'utilisation par la police de grenades offensives a causé la mort d'une personne, Vital Michalon. Par ailleurs, une centaine de manifestants sont blessés, dont deux sont amputés d'une main pour l'un et d'un pied pour l'autre. Une dizaine de CRS ou gendarmes mobiles sont également blessés, dont un a la main arrachée par l'explosion d'une grenade : 2 500 grenades à effet de souffle ont été lancées par la police. Cette manifestation violente a été d'une relative importance dans l'évolution du mouvement autonome : « Malville a recomposé brutalement tous ceux qui étaient partis à la dérive depuis 1972 » (revue Camarades, no 6, 1978).
Modèle:Date- : attentat contre le domicile d'Alain Peyrefitte, ministre de la Justice, revendiqué par les NAPAP. Alain Peyrefitte est à l'origine des projets de lois « Sécurité et Libertés » et « Anticasseurs ».
Modèle:Date- : première réunion de l'AGPGA (Assemblée générale parisienne des groupes autonomes) à Jussieu.
Modèle:Date- : manifestation à Saint-Lazare, à l'appel de l'OCL, pour contester la version « suicide » de la mort d'Andreas Baader, de Gudrun Ensslin et de Jan-Carl Raspe à la prison de haute sécurité de Stuttgart-Stammheim, perçue comme un assassinat perpétré par l'État fédéral allemand. La manifestation, illégale, entraîne l'interpellation de 300 personnes.
Modèle:Date- : 150 autonomes occupent les locaux parisiens du journal Libération, leur reprochant une Une titrée « RFA - RAF : la guerre des monstres », comprise comme une désolidarisation totale avec le groupe de lutte armée ouest-allemand Fraction armée rouge, de la part d'un journal qui jusque-là était la voix des autonomes (il publiait certaines analyses et leurs communiqués). Des inscriptions telles que « Tout journaliste est un flic » et « July, bientôt ton heure » sont relevées. L'édition du lendemain est annulée. Cette action est considérée comme la première organisée par l'AGPGA.
Modèle:Date- : à l'appel de l'AGPGA, une manifestation est organisée devant le Palais de Justice, en soutien à Klaus Croissant à l'occasion du premier procès visant à son extradition vers la RFA. La police procède à 70 interpellations.
Modèle:Date- : un cortège autonome se forme lors de la manifestation d'extrême-gauche la veille du troisième procès de Klaus Croissant. Des dégradations sont commises contre un garage Mercedes et une agence Siemens.
Modèle:Date- : assemblée générale de l'AGPGA à Jussieu avec 600 participants.
Modèle:Date- : pour protester contre l'extradition de Klaus Croissant qui a eu lieu deux jours auparavant, une manifestation est organisée de la place de la République à la place de la Nation par des groupes et organisations d'extrême-gauche. Environ Modèle:Nombre participent à la manifestation, dont 2 500 autonomes. Ces derniers vont s'affronter, tout au long de la manifestation, à la police et aux services d'ordre des organisations d'extrême-gauche. Des véhicules de police ainsi que des banques sont incendiées. Les affrontements durent jusque dans la nuit.
Nuit du 19 au Modèle:Date- : vague d'attentats sur tout le territoire français : 23 de ces attaques contre des intérêts d'EDF et de l'industrie nucléaire sont revendiquées par la CARLOS (Coordination Autonome des Révoltés en Lutte Ouverte contre la Société) et nommée « nuit bleue antinucléaire ». Cette « coordination politico-militaire interne au mouvement autonome », immédiatement dissoute à la suite des attentats, est un premier pas dans les rencontres entre différents groupes autonomes (dont les NAPAP et les Groupes d'action révolutionnaire internationalistes (GARI), entre autres) et dans le cheminement vers la formation d'Action directe.
Modèle:Date- : émeute (affrontements, barricades, cocktails Molotov...) dans le [[14e arrondissement de Paris|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIVe{{#if:| }} }} arrondissement de Paris]], à la suite de l'expulsion illégale des habitants de quatre squats d'autonomes.
Modèle:Date- : émeute opposant un millier de personnes à la police pour contester l'expulsion du squat du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIVe{{#if:| }} }} arrondissement. Le siège de la SEMIREP, impliquée dans la rénovation du quartier, est incendié à l'aide de cocktails Molotov.
Modèle:Date- : attentat contre Fauchon, revendiqué par le groupe autonome « Les Smicards en Pétard ».
1978
Modèle:Date- : organisation à Strasbourg d'un « week-end contre l'Europe des polices » (contre l'espace Schengen). FR3 parle de la venue de « deux mille étrangers, armés et casqués ». Le rassemblement est interdit, et les 4 000 policiers déployés procèdent à de nombreuses arrestations. L'organisation Camarades se distancie du mouvement autonome en refusant de venir et d'appeler à ce rassemblement.
Modèle:Date- : manifestation violente partie d'un amphithéâtre de l'université de Jussieu (un ordinateur de la faculté est détruit à coups de barres de fer), pour protester contre la mort a priori par suicide (égorgé) de José Tronelle (sympathisant des NAPAP), le Modèle:Date- de la même année, à la prison de la Santé alors que celui-ci allait être jugé le jour même, avec trois autres personnes (tous sympathisants des NAPAP), pour détention d'armes, d'explosifs et de faux-papiers (la femme de José Tronelle réfute la thèse du suicide). Le tournage d'un film de Claude Lelouch est perturbé par l'attaque d'un café, une centaine de vitres sont détruites sur le parcours de la manifestation. Des cocktails Molotov sont lancés contre le Paradis latin. Une personne est arrêtée en possession d'un [[Luger P08|Luger Parabellum Modèle:Unité]].
Modèle:Date- : manifestation de 300 femmes. Rue de Saint-Denis, à Paris, des sex-shops et un cinéma pornographique sont saccagés et partiellement détruits.
Modèle:Date- : des autonomes organisent une attaque physique et frontale contre le service de sécurité du KCP au Bataclan. L'agression est revendiquée « Marée noire ».
Modèle:Date- : en Bretagne, Modèle:Nombre manifestent contre la marée noire. Affrontements entre des autonomes et la police. Une voiture de police est incendiée ; 21 personnes sont interpellées.
Modèle:1er mai : à la manifestation parisienne pour la fête du Travail, les autonomes s'affrontent tout au long du cortège à la police et au service d'ordre de la CGT : 200 d'entre eux prennent temporairement la tête de la manifestation. Plusieurs motos de police sont incendiées et 83 vitrines sont brisées. Des magasins sont pillés. Au moins cinq barricades sont montées. On compte une trentaine de blessés et au moins 45 interpellations (dont 8 passeront devant le tribunal pour « violence à agent »).
Modèle:Date- : à Paris, attentats contre trois ANPE, revendiqués par un « Groupe pour l'extension du premier mai aux jours suivants ».
Modèle:Date- : à Poissy, attentat contre une ANPE, revendiqué par « Marée rouge ».
Modèle:Date- : condamnation à 3 ans de prison, dont 1 an avec sursis, pour Henri P., arrêté lors de la manifestation sauvage du Modèle:Date- en possession d'une arme à feu.
Modèle:Date- : les « Bombeuses à chapeaux », groupe autonome de femmes, saccagent la Librairie de Femmes.
Modèle:Date- : expulsion du squat de la rue Lahire.
Modèle:Date- : à Metz, la moitié des 1800 parcmètres de la ville sont sabotés avec de la résine Syntofer.
Modèle:Date- : à Caen, affrontements avec les forces de l'ordre sur les ponts de l'Orne dans le cadre d'une manifestation intersyndicale contre le chômage
Modèle:Date- : à Caen, à la suite des affrontements du Modèle:Date-, une nouvelle manifestation intersyndicale a lieu. Après la dislocation, des autonomes tentent de s'en prendre à la préfecture. Ils sont repoussés dans le centre-ville où plusieurs vitrines sont brisées. Quelques commerces sont pillés.
1979
Modèle:Date- : à Paris, en fin d'après-midi, une cinquantaine d'autonomes cagoulés et masqués s'attaque à la barre de fer et à la batte de baseball au quartier des grands magasins, près de la gare Saint-Lazare, pour protester contre le coût de la vie. Les vitrines de douze commerces de luxe sont brisées, la recette générale des impôts et une agence de travail intérimaire sont attaqués, un cinéma est incendié, six policiers et quelques passants sont blessés. En outre, neuf personnes sont arrêtées. Selon la police, l'action est revendiquée par les « Brigades autonomes révolutionnaires »<ref>Voir le journal télévisé d'Antenne 2 du 14 janvier 1979. Voir aussi Une offensive gauloise, sur le site internet de l'Observatoire de Téléologie.</ref>.
Modèle:Date- : procès de quatre personnes arrêtées lors du saccage du quartier Saint-Lazare. Les inculpés sont condamnés de deux à quatre années de prison ferme. 150 personnes qui manifestaient en soutien devant le tribunal sont arrêtées par la police.
Modèle:Date- : à Paris, le domicile du magistrat qui a condamné les « inculpés de Saint-Lazare » est investi et dégradé par le « Groupe autonome du Modèle:Date- ». La riposte policière est immédiate : une quinzaine de personnes sont arrêtées et le siège de l'OCL est perquisitionné.
Modèle:Date- : à Grenoble, un groupe autonome de grévistes, les Piratélés, détruit le matériel et dégrade les locaux de la chaîne FR3.
Fichier:Grisélidis années 1980.jpgGrisélidis Réal (Marge) : « Se prostituer est un acte révolutionnaire »<ref>Grisélidis Réal, "Se prostituer est un acte révolutionnaire, lieu-dit : prostitution", Marge [[:Modèle:N°], novembre-décembre 1977, p.4.]</ref>.Modèle:Date-<ref>Voir le journal télévisé de TF1 au soir de la manifestation, un texte et un autre de l'Observatoire de Téléologie, un reportage écrit de Jean-Baptiste Casanova, et enfin le mémoire de maîtrise de Sébastien Schifres sur la mouvance autonome (voir particulièrement les entretiens).</ref> : à Paris, manifestation des sidérurgistes lorrains. Dans la matinée, la police procède à une rafle « préventive » dans les squats parisiens et entre 82 et 150 autonomes ou présumés tels sont arrêtés. Cinq cortèges défilent depuis cinq mairies communistes de la banlieue est de Paris, afin de converger place de la République vers 15h00. Aux environs de midi, plusieurs centaines d'autonomes casqués, armés de barres de fer et munis de boulons et de cocktails Molotov, s'affrontent au service d'ordre CGT du cortège qui passait la porte de Pantin. Entre 60 000 et 100 000 (certaines sources<ref>mars 1979 : La « république populaire de Longwy » : « Le 23 mars 1979, près de Modèle:Nombre participent à la marche des sidérurgistes de Longwy sur Paris. »</ref> parlent même de 300 000) sidérurgistes et syndicalistes (dont 5 000 rien que pour le service d'ordre) se réunissent place de la République pour défiler jusqu'à la place de l'Opéra. Les autonomes s'affrontent une nouvelle fois au service d'ordre de la CGT autour de la porte Saint-Martin. Peu après 17h00, les autonomes s'affrontent aux CRS ainsi, encore une fois, qu'au service d'ordre de la manifestation. La police, débordée, s'en prend alors aussi aux ouvriers qui se défendent malgré les vaines tentatives du service d'ordre de les en empêcher. Les affrontements entre police et service d'ordre d'un côté, et autonomes et ouvriers de l'autre, ne se terminent qu'au moins vers 20h00, autour de la gare de l'Est assiégée par la police (les autonomes s'y étaient retranchés) et dans le quartier de la Goutte-d'Or. Selon la Préfecture de police de Paris, les incidents ont débouché sur 24 arrestations pour « pillage », « port d'arme », ou « coups et blessures ». En outre, 3 commissaires de police, 20 gendarmes, 25 CRS et 20 gardiens de la paix ont été blessés dans les affrontements avec les autonomes et les sidérurgistes. Ces chiffres sont cependant à relativiser, puisque le communiqué de la préfecture de police est tombé avant la fin des affrontements. Sur le nombre d'arrestations, Jean-Baptiste Casanova parle de 131<ref>Les Autonomes. Le mouvement autonome parisien de la fin des années 1970.</ref>, Modèle:Refins<ref>Le 23 mars 1979, à Paris, sur le site de l'Observatoire de Téléologie, ainsi que le texte de Jean-Baptiste Casanova, cité dans la source précédente.</ref> avancent le nombre de 116. Trois photographes et cadreurs de presse, ainsi que de nombreux manifestants et passants ont été blessés, dont 8 grièvement. Au niveau matériel, 121 vitrines ont été brisées, 54 magasins ont été pillés, des dizaines de voitures ont été incendiées et quelques barricades ont été montées en travers des rues. Enfin, selon l'AFP, des « Brigades autonomes » auraient revendiqué par téléphone l'attaque de 130 magasins sur le boulevard Haussmann.
Modèle:1er mai : A Paris, lors de la manifestation traditionnelle de la fête du Travail, le service d'ordre de la Ligue communiste révolutionnaire charge les autonomes à plusieurs reprises avant d'être attaqué place de la République par les CRS à la suite de l'agression de ces derniers par les autonomes. Il y aura douze blessés du côté des trotskystes. Deux cars de police sont incendiés à la suite d'une pluie de cocktails Molotov des autonomes contre la police. Le mitraillage de la façade du siège parisien du CNPF est revendiqué par un nouveau groupe issu de la lutte armée antifranquiste (GARI), maoïste (NAPAP), et de l'Autonomie parisienne : Action Directe<ref>Alain Hamon et Jean-Charles Marchand, Action Directe, du terrorisme français à l'euroterrorisme, Seuil, 1986, p. 218.</ref>. Dans la nuit, à Paris, une douzaine d'attentats à la bombe contre des intérêts économiques et politiques (banques, commissariats, permanences politiques, ANPE…) est revendiquée par la « Coordination d'actions révolutionnaires ». Un groupe autonome revendique la destruction d'une vingtaine de vitrines dans le [[6e arrondissement de Paris|Modèle:6e de Paris]].
Modèle:Date- : braquage à la perception de Condé-sur-l'Escaut, dans le Nord. Les assaillants s'emparent d'un butin de 16 millions de francs.
La création d'Action Directe est le résultat d'une scission au sein de Camarades. La tendance de Yann Moulier-Boutang ne se reconnaît pas dans la stratégie d'Action Directe et s'engage de son côté dans le Centre d'Iniative pour de Nouveaux Espaces de Liberté (CINEL). Le groupe Camarades disparaît à la suite de cette rupture. Le groupe Marge s'autodissout à la même époque. Le mouvement autonome est alors en perte de dynamique.
Les collectifs de Montpellier
Des collectifs de Montpellier ont une façade associative légale et possèdent des locaux ouverts au public :
« Le Dédale culturel » (1968-1973), embryon d'athénée libertaire, et façade légale (Ass. Loi 1901) du Groupe Autonome Montpellier-Cévennes, clandestin et influencé par les thèses situationnistes.
« L'Oustal » - « Le Music-hall Cause » (1976-77) : café, cantine, auberge de jeunesse, coopérative biologique, organisation de concerts et de foires associatives sur les places publiques, hébergement de personnes en difficultés. Lieu de réunion de Montpellier Écologie, du Groupe de Libération Homosexuelle, du Collectif Cannabis, du Groupe d'information sur les Psychotropes, du Groupe de Réflexion et d'Action sur les Prisons (GRIAP), de groupes de lycéens et d'étudiants, de groupes d'étrangers, et de groupes de femmes. Inspiré , entre autres, par le mouvement des "indiens métropolitains" de Bologne en Italie.
Années 1980
Dans les années 1980, la disparition des groupes fondateurs du mouvement laisse la place à une seconde génération d'autonomes. Ils s'investissent dans de nombreuses luttes sociales : mouvement étudiant, mouvements des chômeurs et des précaires, squats, lutte des mal-logés, mouvement des sans-papiers, luttes anticarcérales. Les groupes autonomes abandonnent progressivement la lutte armée, la dernière opération militaire, menée par Florence Rey et Audry Maupin en 1994, est considérée comme un acte isolé. Le mouvement est affaibli par l'arrivée de la gauche au pouvoir et se retranche principalement dans les squats. Jusqu'en 1984, la mouvance parisienne est divisée en trois tendances : Action Directe, les Occupants-Rénovateurs, et les Fossoyeurs du Vieux Monde. Les Occupants-Rénovateurs réunissent notamment des négristes issus de Camarades et des militants de l'OCL. Alors qu'Action Directe est dans une logique militaire, les Occupants-Rénovateurs défendent une conception autogestionnaire du squat visant à se réapproprier les immeubles pour en faire des lieux de vie culturelle. Les Fossoyeurs du Vieux Monde s'inspirent quant à eux des situationnistes pour mettre en pratique une stratégie révolutionnaire axée sur la délinquance. Les conflits entre ces trois tendances entraînent régulièrement des affrontements entre différents groupes de squattersModèle:Référence nécessaire. Le mouvement parisien ne se réunifie en 1986 qu'avec la création du Comité des Mal-Logés.
1980
Mai : Émeutes autour de l'université de Jussieu à l'occasion de la mobilisation contre le décret Imbert visant à restreindre l'immigration des étudiants étrangers.
Modèle:Date- : Un émeutier de Jussieu, Alain Bégrand, meurt au cours des affrontements avec la police.
Modèle:Date- : Arrestation de cinq personnes accusées du braquage de Condé-sur-l’Escaut.
Modèle:Date- : Amnistie de la plupart des prisonniers politiques.
Modèle:Date- : Exclus de l'amnistie pour délits de droit commun, Nathalie Ménigon et les cinq accusés du braquage de Condé-sur-l’Escaut entament une grève de la faim en prison pour demander leur libération.
Septembre-Octobre : Une série d'actions de solidarité aboutit à la libération des prisonniers en grève de la faim.
1982
Émeutes dans les Ardennes à l'occasion des manifestations antinucléaires contre l'extension de la centrale nucléaire de Chooz. Ce mouvement local converge pendant un an avec celui des sidérurgistes qui luttent contre la fermeture de leur usine.
Modèle:Date- : A l'appel des organisations d'extrême-gauche, une manifestation contre le sommet du G7 à Versailles rassemble Modèle:Nombre à Paris<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, dont 200 autonomes qui défilent en tête. Les autonomes cassent les vitrines des banques et des agences d'intérim du boulevard de Magenta, empêchent toutes autres dégradations, et tabassent les casseurs indépendants<ref name="Schifres1" />. Plusieurs agences d'intérim ferment définitivement après cette journée.
Novembre : Ouverture du squat du 67 rue des Vignoles, dans le Modèle:20e arrondissement de Paris. Cet immeuble est occupé pour reloger dans l'urgence les victimes de la vague d'incendie criminelle qui ravage le quartier de la place de la Réunion.
6 Décembre : Nombreux débordements et barricades enflammées au Pont Saint Michel Paris à la suite d'une manifestation en hommage à Malik Oussékine, syndicats d'encadrement étudiant débordés
En Modèle:Date-, le groupe Prolétaires Pour Le Communisme (PPLC) crée le Comité des Mal-Logés à la suite de l'ouverture du squat du 67 rue des Vignoles <ref name="brochure_CML">Modèle:Article</ref>. Le CML met en pratique dans ses luttes et dans son organisation interne les principes de la démocratie directe. Il fédère plusieurs dizaines d'immeubles en lutte et regroupe jusqu'à 500 mal-logés de région parisienne. Toutes les décisions sont prises en assemblée générale avec refus de délégation. Une grande partie des membres du CML sont des salariés des entreprises de nettoyage (comme la COMATEC) qui se syndiquent à la CNT.
Et une trentaine d'autres (ouverts et soutenus par le Comité des Mal-Logés et les squatters issus de l'Usine de Montreuil, du CAO (Centre autonome occupé) et des squats de concert comme Pali-Kao) de 1986 à 1991, avec des barres d'HLM entières, , dont le premier et le plus emblématique fut le 67 rue des Vignoles (Modèle:20e) malgré sa tardive récupération par les forces organisées de la future Gauche-Plurielle fortement épaulée par des Pro-Situs organisés, dont à partir de cette date on peut fortement douter de leur degré d'autonomie.
Principaux squats associatifs de Montpellier
avenue Saint Maur (1980-1983)- Ass. "Vivre au présent"
rue de la Gaillarde, accueillant une vingtaine d'associations (1982-1983)- Ass. "le diable au corps"
route de Lodéve, dans les anciens locaux de la CAF (1986-1988)
Années 1990
Les années 1990 sont celles de l'apparition de la lutte des sans-papiers. Le collectif « Des papiers pour tous ! » joue un rôle fondateur dans cette histoire qui aboutit en 1998 à la création du Collectif Anti-Expulsion (CAE).
1990
Modèle:Date- : A Paris, deux squats du Comité des mal-logés (CML) sont expulsés, rue des Vignoles (Modèle:20e) et rue de la Fontaine au Roi (Modèle:11e). Une cinquantaine de familles de mal-logés se retrouvent à la rue avec leurs enfants. C'est le début du campement de la place de la Réunion.
Du Modèle:Date- au Modèle:Date- : Le square de la Réunion est occupé par le campement du CML. Deux tendances apparaissent alors au sein du CML. La première tendance, autour de Jean-Baptiste Ayraud et Jean-Claude Amara, est prête à accepter n'importe quel type de relogement, y compris des hébergements dans des hôtels. La deuxième tendance refuse au contraire les hébergements à l'hôtel, qu'elle dénonce comme étant insalubres et trop chers, et exige des relogements en HLM. Ce désaccord aboutit à une scission au sein du CML et de Prolétaires pour le communisme (PPLC). Jean-Baptiste Ayraud quitte le CML pour créer l'association Droit au logement (DAL). Au sein de PPLC, au nom de l'efficacité, la tendance de Guy Dardel participe également à la création du DAL et abandonne le CML. À partir de cette date, la tendance de Guy Dardel quitte le mouvement autonome. Cette situation provoque une crise au sein de PPLC, à l'intérieur duquel les autonomes s'affrontent ouvertement aux militants du DAL. Les autonomes accusent le DAL de trahison et de collaboration avec le Parti Socialiste.
1991
Le conflit à propos du Droit au logement (DAL) aboutit à l'autodissolution de Prolétaires pour le communisme (PPLC). La tendance autonome de PPLC crée le « Groupe de prolétaires vers le communisme » (GPVC, 1991-1994). Le GPVC reste engagé au sein du Comité des mal-logés (CML). Cet engagement est désormais une lutte contre le DAL, que les autonomes considèrent comme le représentant de la gauche gouvernementale.
Février : Le Comité des mal-logés ouvre une nouvelle permanence au 53 de la rue de la Fontaine au Roi.
Juillet : Le GPVC publie L'expérience du CML<ref name="brochure_CML"/>. Cette brochure dresse un bilan de la lutte du Comité des Mal-Logés. Pour le GPVC, les forces politiques de la gauche gouvernementale se sont liguées pour obtenir la dislocation du CML.
Avril : Émeutes dans le Modèle:18e arrondissement de Paris à la suite de la mort d'un habitant tué par la police<ref>L'hymne du macadam, les manifestations dans le Modèle:18e arrondissement de Paris ont révélé une violence anarchique, sans leader, ni stratégie, Le Monde, 13 avril 1993.</ref>.
Naissance à l'université de Nancy du journal Cette semaine (1993-2008), qui évolue par la suite vers l'anarchisme.
Décembre : création à Paris de la Coordination des sans-abris. Campement devant le ministère des affaires sociales.
Le Modèle:Date-, à la suite d'un braquage à Pantin, une fusillade éclate dans Paris entre la police et deux autonomes, Audry Maupin et Florence Rey. Trois policiers et un chauffeur de taxi sont tués. Audry Maupin est abattu par la police. Florence Rey est arrêtée puis incarcérée quelques jours plus tard.
1995
Modèle:Date- : Intervention de CARGO sur Canal + à l'occasion de l'invitation de Jacques Chirac à L'Hebdo de Michel Field. Pierre Péronnet demande à Jacques Chirac de s'engager sur la hausse du RMI. Jacques Chirac répond : « Si vous voulez avoir tout tout de suite, Monsieur Péronnet, sachez que ce n'est pas possible ».
Parution de Tic-Tac (huit numéros jusqu'en 1997) : « T...I...C, T...A...C..., T'es ici, t'en as assez, Tic-Tac, Si t'en as ta claque de tout ce mic-mac, Sois frénétique, freine pas l'attaque, Pas fanatique mais feinte l'attaque, Sois systématique, le système attaque, Pas trop plastique et place ta claque ».
Création durant la grève du mois de décembre du Collectif d'aide aux manifestants interpellés (CAMI).
1996
Collectif « Des papiers pour tous » (ColPap) : actions de solidarité avec les sans-papiers<ref name=":3">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Modèle:Date- : Les sans-papiers sont expulsés de l'église Saint-Ambroise et se réfugient dans le gymnase Japy.
Modèle:Date- : Les sans-papiers sont expulsés du gymnase Japy. Sous l'encadrement de l'association Droits Devant, ils se réfugient durant plusieurs jours dans les locaux de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) et de différentes associations.
Le ColPap se crée dans ce contexte pour dénoncer la gestion de la lutte par Droits devant. L'opposition entre le ColPap et Droits Devant est la suite du conflit entre le Comité des mal-logés et Droit au logement. Outre ses liens avec la gauche gouvernementale et la LCR, le ColPap reproche notamment à Droits Devant de diviser les sans-papiers en plusieurs groupes hébergés dans des lieux différents, d'en exclure une partie d'entre eux, et de négocier des régularisations au cas par cas. Le ColPap insiste pour mettre en avant la revendication d'une régularisation globale de tous les sans-papiers à l'échelle nationale. Cette revendication est jugée irréaliste par Droits devant et la LCR<ref name=":3" />.
Modèle:Date- : Au bout de sept semaines de grève de la faim, les sans-papiers sont expulsés de l'église Saint-Bernard et enfermés au centre de rétention de Vincennes. Le ColPap organise une manifestation qui se transforme en émeute dans le bois de Vincennes.
1997
Coordination de résistance et de lutte anti-capitaliste (CRELAC).
Débuts du mouvement des chômeurs : le groupe CARGO devient une tendance d'Agir ensemble contre le chômage. Au mois de juin, des bureaux des ASSEDIC et de l'ANPE sont occupés dans toute la France. Le mouvement demande la réévaluation du RMI au niveau du SMIC. À l'initiative de la CGT, le mouvement reprend ensuite au mois de décembre avec la revendication d'une prime de Noël de Modèle:Unité pour tous les chômeurs. Le Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris est occupé durant la semaine du Nouvel An.
1998
Au mois de janvier, le mouvement des chômeurs occupe l'École normale supérieure. À la suite de cette occupation, une rupture se produit entre CARGO et les autonomes hostiles à la revendication du revenu garanti (dont TCP). La tendance opposée à CARGO se réunit dans l'Assemblée Générale des chômeurs de Jussieu et organise jusqu'au mois de juin des actions quotidiennes dans la capitale. La Bourse du commerce est occupée à la fin d'une manifestation. Les chômeurs s'invitent tous les jours dans les cantines des entreprises pour y déjeuner gratuitement. Le restaurant Le Fouquet's, sur les Champs-Élysées, subit lui aussi l'une de ces actions. Parmi les personnes arrêtées par la police au Fouquet's, les médias remarquent la présence d'Hellyette Bess, ancienne militante d'Action directe. Au journal de 20H00 de TF1, Patrick Poivre d'Arvor demande à Lionel Jospin si ce ne serait pas le signe d'un « climat pré-révolutionnaire ». Un communiqué de la Confédération nationale du travail (CNT) se désolidarise en déclarant « Hellyette Bess n'est pas une camarade ». Ce communiqué entraîne une rupture violente entre la CNT et l'AG de Jussieu. L'une des dernières actions du mouvement des chômeurs est le pillage du magasin Cash Converters de la rue de la Roquette. Quatre chômeurs sont incarcérés durant deux semaines à la suite de cette action. Le Modèle:Date-, Sébastien Schifres (de TCP) déchire l'un des dix exemplaires originaux de la Constitution de 1958 lors de l'occupation du Conseil constitutionnel, rature l'ensemble du texte, et y écrit « La dictature capitaliste est abolie, le prolétariat décrète l'anarchie et le communisme ».
Alors que le mouvement des chômeurs retombe au début de l'été, une mobilisation se développe à l'aéroport de Roissy pour empêcher les expulsions de sans-papiers. Cette mobilisation, initiée à l'origine par les Jeunes contre le Racisme en Europe, aboutit à la création du Collectif anti-expulsion (CAE).
Au sein de TCP, la revue Karoshi succède à Apaches. Karoshi s'affirme comme une revue anti-travail qui élabore une critique du revenu garanti, en opposition avec les thèses défendues par CARGO.
1999
Au mois de janvier, le CAE occupe l'hôtel Ibis de Roissy, alors utilisé comme centre de rétention pour les sans-papiers.
Parution du premier numéro de Tiqqun : Organe conscient du Parti Imaginaire - Exercices de Métaphysique critique, 162 pages, auto-édition. Tiqqun est notamment issue de l'AG de Jussieu et dispose d'un local à Paris situé au 118 rue Mouffetard.
rue des Orteaux (les Zortos) (Modèle:20e, 1998-1999) : squat anarcho-autonome.
rue des Maraîchers (Modèle:20e, 1998-2000) : squat du Collectif Anti-Expulsion (CAE).
« Le 13 » : maison située à l'angle de la rue Jean-Antoine de Baïf et du quai Panhard et Levassor (Modèle:13e, 1999-2002).
L'ouvrage de Jean Berthaut, Parisquat - Des squats politiques à Paris 1995-2000<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, évoque cette scène squat parisienne. Ce livre est un recueil de documents et de témoignages de squatters autonomes.
Les communisateurs sont un courant marxiste luttant pour l'abolition de l'argent et des rapports marchands. À l'opposé, la tendance négriste représentée par Laurent Guilloteau et la Coordination des Intermittents et Précaires d’Île-de-France (CIP-IDF) met quant à elle en avant la revendication du revenu garanti<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Le courant anarchiste est représenté par les journaux Cette Semaine (1993-2008) et Non Fides (2008-2009). Les positions féministes sont surtout défendues à travers les textes diffusés par le site Infokiosques.
Comme dans d'autres pays, les actions du mouvement sont relayées par le réseau Indymedia. Cependant, en région parisienne, Paris-Luttes Info est le principal média de diffusion depuis 2013.
Années 2000
Dans les années 2000, le mouvement étudiant impulse une nouvelle dynamique qui entraîne une multiplication des groupes autonomes<ref>Mauvaise Troupe, Trajectoires révolutionnaires du jeune Modèle:21e siècle, L'Eclat, 2014, p. 204-222.</ref>. Ce mouvement est notamment favorisé par l'arrivée d'internet qui facilite le débordement des syndicats. Le mouvement étudiant atteint son apogée en 2006 lors de la lutte contre le CPE. Le mouvement autonome est cependant affaibli par la répression à partir de 2008.
Création de L'Envolée et du collectif « Pour en finir avec toutes les prisons » (2000-2002), rapidement rejoints par Abdel Hafed Benotman. L'Envolée est à la fois une émission de radio anticarcérale et un journal de prisonniers. L'émission de radio diffusée tous les vendredis soir de 19h à 20h30, animée par Nadia Ménenger, Olivier, Francine et Hafed, succède à Parloir Libre sur Fréquence Paris Plurielle.
Fondation à Paris du Collectif des mal-logés en colère.
Parution du second numéro de Tiqqun : Organe de liaison au sein du Parti Imaginaire - Zone d'Opacité Offensive, 292 pages, éditions Belles-Lettres.
Campagne pour la libération de Werner Braeuner, militant anarchiste emprisonné en Allemagne pour le meurtre d'un directeur d'ANPE.
Campagne des Témoins de Genova contre la publication par le réseau Samizdat de Multitudes en marche contre l’empire (éditions Réflexes)<ref>Samizdat, "Qui joue avec le feu ?", Hacktivist News Service, Modèle:1er octobre 2001.</ref>. Ce conflit fait suite au clivage ayant opposé à Gênes les Black Blocs et les Tutte Bianche lors du sommet du G8 du mois de juillet. Alors que les Black Blocs pratiquent le pillage et le sabotage, et utilisent des cocktails Molotov pour attaquer la police, en Italie les négristes des Tute Bianche s'opposent désormais à ce type d'actions et imposent des affrontements modérés. Issu de Quilombo, Samizdat relaie en France les positions des Tutte Bianche. À l'opposé, les Témoins de Genova sont liés au collectif « Pour en finir avec toutes les prisons » et défendent au contraire les pratiques des Black Blocs à travers une filiation antinégriste<ref>Négrisme & Tute bianche : une contre-révolution de gauche, Mutines Séditions, 2004.</ref>. Autour d'Aris Papathéodorou, Samizdat est en rupture avec les autonomes français. Le réseau Samizdat est ainsi lié au SCALP et à la revue Multitudes, et reçoit également le soutien de Serge Quadruppani.
2002
Indymedia-France disparaît et laisse la place à des antennes locales qui apparaissent progressivement après la création d'Indymedia-Paris.
Autodissolution du collectif « Pour en finir avec toutes les prisons » dans une éphémère « Coordination anticarcérale européenne ». La publication et la diffusion du journal et de l'émission de radio de L'Envolée se poursuivent dans les années ultérieures.
Création à la Sorbonne du Comité Universitaire de Libération (CUL).
Du 19 au Modèle:Date-, un campement No Border est organisé à Strasbourg, pour l'abolition des frontières et des nations, la liberté de circulation et d'installation, et l'arrêt des expulsions de Modèle:Citation.
2003
Les anciens militants de CARGO quittent AC ! pour créer la Coordination des Intermittents et Précaires d'Ile-de-France (CIP-IDF).
Création à Paris du Collectif des Mal-Logés Sans Frontières (CMLSF).
Quelques Tiqquniens s'installent à Tarnac, dans le Limousin, parallèlement à la publication de l'Appel.
Modèle:Date- : A Paris, durant la manifestation du Forum Social Européen de l'après-midi, des autonomes s'affrontent au Service d'Ordre de la CNT, puis attaquent le cortège du Parti Socialiste<ref>Modèle:Article</ref>. Le soir, 300 personnes manifestent devant la prison de la Santé à l'appel de la Coordination Anticarcérale Européenne.
Une campagne antisécuritaire à l'université Paris-Nanterre aboutit à la destruction d'un mur de cloisonnement.
2005
Autodissolution du Collectif anti-expulsion et début de la mobilisation « antirafles ».
Parution de Outrage : bulletin édité par Action-K (collectif de propagation de contre-culture).
Parution du Riot Magazine, revue papier à publication aléatoire, informations et pratiques insurrectionnelles.
Modèle:Date- : sabotage du compte-rendu de mandat du maire de Paris, Bertrand Delanoë, dans le Modèle:19e arrondissement, à la suite de l'occupation du gymnase de l'avenue Jean Jaurès par des habitants du quartier expulsés de leur immeuble. Au lendemain de l'évacuation du gymnase par les gendarmes mobiles, la situation est encore très tendue. Le débat tourne court, une bagarre éclate, et Bertand Delanoë est contraint de s'enfuir sous les cris des manifestants<ref>Modèle:Article</ref>.
2006
Mars : mouvement anti-CPE. À Paris, à la suite de l'occupation de l'université de Tolbiac, la Sorbonne est occupée à son tour pendant trois jours. La Sorbonne est évacuée par la police, puis fermée pendant un mois. Sous l'influence de Tiqqun, les autonomes forment alors le Comité d'Occupation de la Sorbonne en Exil (COSE). Le COSE occupe le Collège de France puis l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS). L'occupation de l'EHESS dure quatre jours et rassemble plusieurs centaines de personnes, dont au moins 200 anarchistes et autonomes réunis en assemblée générale autonome. Des livres et du matériel informatique sont volés, les murs sont couverts de graffitis. Le tag « Mort à la démocratie » fait scandale dans les médias (JT de France 2 du Modèle:Date-<ref>[4]</ref>, ce tag inspire le titre du livre de Léon de Mattis). Durant les manifestations parisiennes, divers bâtiments sont attaqués, dont les locaux de Charlie Hebdo (considéré comme un journal bourgeois depuis plusieurs années)<ref>chronologie du CPE dans Tahin Party : « les mouvements sont faits pour mourir »</ref>.
Création du collectif anticarcéral Kaliméro : caisse de solidarité avec les prisonniers.
Incarcération durant deux mois de Michel Gaucher alias Paco et Damien Signoret à la suite de la tentative d'incendie, le Modèle:Date-, d'un véhicule garé devant le restaurant Le Fouquet's, où Nicolas Sarkozy avait fêté son élection quelques jours plus tôt<ref>Autoportraits d'autonomes, Gaël Cogné, Libération, 18 février 2009.</ref>.
Novembre : occupation de l'université de Lyon II. Autoréduction au Leader Price situé à proximité<ref>Modèle:Article</ref>.
2008
Modèle:Date- : Création à Paris du Collectif des Mal-Logés En Lutte (2008-2010)<ref>Collectif des Mal-Logés En Lutte, 18 mars 2009.</ref>.
Le Modèle:Date-, dix personnes sont arrêtées et accusées d'avoir saboté des lignes de TGV. La plupart sont des habitants de Tarnac, comme Julien Coupat, Benjamin Rosoux, et Manon Glibert. D'autres, comme Mathieu Burnel, sont des habitants de Rouen. Huit d'entre elles sont libérées début décembre et une autre en Modèle:Date-. Seul Julien Coupat, présenté comme le « leader », reste en détention préventive sous des accusations de terrorisme.
Décembre : parution du Modèle:97e et dernier numéro de Cette Semaine, après quinze ans d'existence.
2009
Modèle:Date- : un millier de personnes manifestent à Paris pour demander la libération de Julien Coupat.
Le Modèle:Date-, lors d'un rassemblement de soutien à la suite de l'évacuation du squat « La clinique » à Montreuil, Joachim Gatti est éborgné par un tir de flash ball de la BAC du 93. Les blessures reçues par les autres personnes touchées sont toutes localisées sur le haut du corps<ref>Flashball : l'IGS pointe un non-respect des règles, nouvelobs.com</ref>.
Fondation par Catherine Charles de l'Association pour le Respect des Proches de Personnes Incarcérées (ARPPI, 2009-2011). Une journée anticarcérale, qui tourne à l'émeute, est organisée le Modèle:Date- à Poitiers par le Collectif contre la prison de Vivonne. Du 2 au Modèle:Date-, l'ARPPI appelle à une semaine de mobilisation pour l'abolition des longues peines et la fermeture des quartiers d'isolement, dont une manifestation à Paris le Modèle:Date-. À cette occasion, le journal Le Monde consacre sa une et deux pages au mouvement autonome<ref>Modèle:Article</ref>. Pour contribuer à cette semaine de mobilisation, L'Envolée (journal et émission de radio anticarcéral) publie un hors série intitulé Peines éliminatrices et isolement carcéral reprenant les textes collectifs et les lettres de prisonniers publiés dans le journal entre 2001 et 2009.
Modèle:Date- : Une cinquantaine de zadistes occupent durant quelques minutes les bureaux de la société Biotope, à Rezé, dans la banlieue de Nantes. Biotope est un bureau d'étude environnementale participant au projet de construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes<ref>AVB, "Biotope reçoit de la visite !", Indymedia-Nantes, 29 avril 2011.</ref>.
2012
Ouverture à Montreuil du Café-librairie Michèle Firk.
Modèle:Date- : Une manifestation contre la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes rassemble Modèle:Nombre (selon la police), 10 000 selon les organisateurs, et 200 tracteurs dans le centre de Nantes. Un millier de policiers et gendarmes, un hélicoptère et des canons à eau sont mobilisés. Des affrontements éclatent à la fin de la manifestation.
À l'université de Nanterre, le journal AQNI succède à La Sulfateuse avec un usage du second degré toujours plus provocant.
Octobre : Début de l'occupation de la ZAD de Sivens par le collectif « Tant qu'il y aura des bouilles ». Les zadistes s'opposent à la construction d'un barrage à Lisle-sur-Tarn.
2014
Création à Paris du Mouvement Inter-Luttes Indépendant (MILI).
Février : Apparition à Paris du Collectif des Mal-Logés Révoltés (2014-2015).
Mars : Serge Quadruppani se présente aux élections municipales à Eymoutiers, dans le Limousin. Benjamin Rosoux et Manon Glibert sont élus au conseil municipal de Tarnac.
Modèle:1er décembre : Premier numéro du journal hebdomadaire Lundi Matin.
2015
Ouverture à Paris de la bibliothèque anarchiste « La Discordia ».
Week-end des 11 et Modèle:Date- : Plusieurs milliers de zadistes se rassemblent à Notre-Dame-des-Landes sous la bannière « Chauffe la lutte pas le climat » en référence à la COP21.
Modèle:Date- : Manifestation à Paris contre la loi Khomri. Les émeutiers détruisent les symboles du capitalisme, principalement des panneaux publicitaires, ainsi que plusieurs vitrines de banques ou d'agences immobilières. Certains médias accusent les manifestants d'avoir cassé une vitrine de l’Hôpital Necker<ref>Modèle:Lien web</ref>, mais un reportage de Thierry Vincent prouve que cette dégradation est le fait d'un individu isolé rapidement arrêté par les autres émeutiers<ref>Thierry Vincent, "Nous sommes tous des Casseurs", Envoyé Spécial, France 2, 15 mars 2017.</ref>.
Modèle:Date- : A Paris, entre la place de la Nation et la place de la République, une « Marche pour la Justice et la Dignité » appelée par un certain nombre de familles de « victimes de la violence policière », rassemble Modèle:Nombre selon la police et 15 000 selon les organisateurs. Un cortège autonome assez fourni est présent en queue de la manifestation<ref>"Modèle:Nombre contre les «violences policières», à Paris : des interpellations", Le Parisien, 19 mars 2017.</ref>.
De la misère en milieu étudiant considérée sous ses aspects économique, politique, psychologique, sexuel, et notamment intellectuel et de quelques moyens pour y remédier, Mustapha Khayati, A.F.G.E.S et éditions de l'Union Nationale des Étudiants de France (UNEF) de l'Université de Strasbourg, 1966.
Une Fièvre impossible à négocier : roman publié par Flammarion dans lequel Lola Lafon décrit de manière particulièrement romancée une histoire s'appuyant sur sa connaissance de la mouvance autonome parisienne.
Macache : « Macache : expression de la négation, rien. Rien, parce que, de cette société de classe, il n'y a rien à vouloir, de sa démocratie rien à attendre. Rien, parce que, face au capital, il n'y a rien à négocier, face à l'État rien à revendiquer. Rien, rien que la guerre sociale ! ». Journal publié par TCP.
Meeting (2004-2008) : « Revue internationale pour la communisation ». Revue plutôt proche de l'ultra-gauche publiée par C. Brunetti, F. Ménenger, et les Éditions Senonevero.Modèle:Commentaire biblio.
Vidange : technophobie, squats, et lutte contre la répression.
Mathieu Amiech et Julien Mattern, Le Cauchemar de Don Quichotte : sur l'impuissance de la jeunesse d'aujourd'hui, Éditions Climats. Critique du mode de production industriel.
CNT-AIT Toulouse, L'anarcho-syndicalisme questionné (essai de synthèse pour la réactualisation des pratiques et idées anarchistes, à la lumière des expériences anarcho-syndicalistes, conseillistes et de l'autonomie ouvrière).
Sic (2009-2015) : groupe communisateur succédant à Meeting.
Guerre au Paradis : journal anarchiste insurrectionnaliste.
Jacques Philipponneau et René Riesel, « Un État qui règne au-dessus du volcan : face à la domination sociale et au chaos géopolitique mondial se dresse une jeunesse qui refuse de jouer le jeu du complexe économico-industriel. S'inventent ainsi des solidarités concrètes et d'autres modes de vie. », Le Monde, Modèle:Date-.
A nos Clients, Éditions « Qu'est-ce que tu fabriques ? » : Critique parodique de A nos Amis (Comité Invisible, Éditions « La Fabrique », 2014).
Fumigènes et communisme : courte synthèse sur le mouvement du printemps 2016.
Comité Invisible, Maintenant, La Fabrique.
L'Autonomie
Anarcho-syndicalisme et Autonomie populaire, CNT-AIT, 2001.
Autonomie populaire et désobéissance civile : Les autoréductions en Italie suivi de La grève de 1979 à Renault Véhicule Industriel (RVI), CNT-AIT Caen, Cahiers de l'anarcho-syndicalisme (CAS), 2007.
Jean-Baptiste Casanova, « Les Autonomes. Le mouvement autonome parisien de la fin des années 1970 », Dissidences, Modèle:N°, Modèle:Date-, texte intégral.
Action directe. Du terrorisme français à l’euroterrorisme, Alain Hamon et Jean-Charles Marchand, Seuil, 1986.
Paroles directes. Légitimité, révolte et révolution : autour d’Action Directe, Loïc Debray, Jean-Pierre Duteuil, Philippe Godard, Henri Lefebvre, Catherine Régulier, Anne Sveva, Jacques Wajnsztejn, ACRATIE, 1990.
Guy Dardel, Un Traître chez les totos, Actes Sud, 1999 (roman).
Clément Barette, La pratique de la violence politique par l’émeute. Le cas de la violence exercée lors des contre-sommets, mémoire de DEA, Université Panthéon-Sorbonne, 2002.
Paolo Stuppia, L’Héritage des mouvances situationniste, autonome et anti-industrielle dans les tracts du mouvement du printemps 2006, dossier de recherche de master 1, Université Panthéon-Sorbonne, 2007.
Davide Gallo Lassere, Contre la loi travail et son monde. Argent, précarité et mouvements sociaux, Éditions Eterotopia, 2016 : traitement du sujet d'un point de vue proche des opéraïstes en avançant l'idée « de la socialisation des revenus et de son lien avec les luttes antiraciales ».
De la misère en milieu étudiant considérée sous ses aspects économique, politique, psychologique, sexuel, et notamment intellectuel et de quelques moyens pour y remédier, Mustapha Khayati, éditions de l'Union Nationale des Étudiants de France (UNEF) de l'Université de Strasbourg, 1966 ; multiples rééditions dont : éditions Champ Libre, 1976 et Éditions Sulliver, 1995.