Xénon

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Élément/Xénon

Le xénon est l'élément chimique de numéro atomique 54, de symbole Xe. C'est un gaz noble, inodore et incolore. Dans une lampe à décharge, il émet une lumière bleue.

Le xénon est le plus rare et le plus cher des gaz nobles, à l'exception du radon dont tous les isotopes sont radioactifs.

Étymologiquement, le nom de « xénon » dérive du mot grec Modèle:Grec ancien, « étranger ». Ce nom vient du fait que le xénon a été découvert sous forme de « gaz inconnu, étranger » dans le krypton lors des identifications successives des gaz rares (argon, krypton, xénon) à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.

Le xénon a été découvert en 1898 par William Ramsay et par Morris William Travers par analyse spectrale de « résidus » de l'air dont on avait éliminé l'oxygène et l'azote.

On extrait le xénon par distillation de l'air. Pour distiller de l'air, il faut le rendre liquide en le compressant (il s'échauffe en restant gazeux, mais en le maintenant compressé et en le refroidissant, il se liquéfie). On peut alors extraire le xénon par distillation fractionnée de l'air devenu liquide.

Histoire

Le xénon a été découvert par les chimistes britanniques William Ramsay et Morris Travers le Modèle:Date, peu après leur découverte du krypton et du néon. Ils l'ont trouvé dans un résidu issu de l'évaporation sélective des différents éléments composant l'air liquide<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. C'est Ramsay qui proposa de baptiser ce nouveau gaz xénon, du grec Modèle:Grec ancien, de Modèle:Grec ancien, « étranger »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En 1902, Ramsay estimait que l'atmosphère terrestre devait contenir 1 partie pour Modèle:Nombre de xénon<ref>Modèle:Article.</ref>.

Fichier:Xenon-flash.gif
Stroboscope avec tube au xénon.

Au cours des Modèle:Nobr, l'ingénieur Harold Edgerton commença à s'intéresser à la lumière stroboscopique pour des applications en photographie à grande vitesse. Cette étude le conduisit à l'invention d'un stroboscope au xénon, au sein duquel la lumière était générée par une décharge de courant très brève dans un tube rempli de xénon. En 1934, Edgerton était capable de générer des flashs d'une microseconde de durée grâce à cette technique<ref name="burke">Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1939, Albert R. Behnke Jr étudia les causes de l'ivresse des profondeurs chez les plongeurs en eaux profondes, amenés à respirer un air bien plus dense et à bien plus haute pression que l'air ambiant. En testant l'effet de changement de compositions de l'air contenu dans les bouteilles, il réalisa que l'organisme humain réagissait différemment selon la composition chimique du gaz inspiré à haute pression. Il en conclut que le xénon pourrait être utilisé en anesthésie. Bien qu'il semble que le Russe Lazharev ait étudié l'utilisation du xénon en anesthésie en 1941, les premiers travaux publiés confirmant l'effet du xénon datent de 1946 et concernent les expérimentations de J. H. Lawrence sur des souris. La première utilisation du xénon comme anesthésiant en chirurgie date de 1951, avec l'opération de deux patients par Stuart C. Cullen<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 1960, le physicien Modèle:Lien découvrit que certaines météorites contenaient un taux anormalement élevé de l'Modèle:Nobr du xénon. Il supposa que l'excès de cet isotope provenait du produit de désintégration de l'Modèle:Nobr. Cet isotope est produit lentement dans le milieu interstellaire par des réactions de spallation dues aux rayons cosmiques et à des réactions de fission nucléaire, mais n'est produit en quantité notable que dans l'explosion de supernovas. La demi-vie de l'Modèle:Nobr étant relativement courte à l'échelle cosmologique (Modèle:Nombre d'années seulement), cela démontrait que peu de temps s'était écoulé entre la supernova et le moment où la météorite s'était solidifiée en piégeant l'Modèle:Nobr. Ces deux évènements (supernova et solidification du nuage gaz) étaient supposés avoir eu lieu durant les premiers temps de l'histoire du système solaire, l'Modèle:Nobr ayant vraisemblablement été généré avant — quoique peu de temps avant — la formation du système solaire<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le xénon et les autres gaz nobles ont été longtemps considérés comme complètement inertes chimiquement et n'entrant pas en jeu dans la formation de composés chimiques. Cependant, alors qu'il enseignait à l'Université de la Colombie-Britannique, Neil Bartlett découvrit que l'hexafluorure de platine (PtF6) est un agent oxydant très puissant, capable d'oxyder le dioxygène (O2) pour former de l'hexafluoroplatinate de dioxygényle (O2+[PtF6])<ref>Modèle:Article.</ref>. Le dioxygène et le xénon possédant des énergies de première ionisation presque identiques, Bartlett prit conscience que l'hexafluorure de platine pourrait peut-être également oxyder le xénon. Le Modèle:Date, il mélangea ces deux gaz et produisit le premier composé chimique contenant un gaz noble, l'hexafluoroplatinate de xénon<ref name="bartlettxe">Modèle:Article.</ref>,<ref name="beautiful">Modèle:Lien web.</ref>. Bartlett pensa que sa composition était Xe+[PtF6], mais des travaux postérieurs montrèrent qu'il avait sans doute fabriqué un mélange de plusieurs sels de xénon<ref name="grahm">Modèle:Article.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Modèle:P., §11.4, Modèle:Langue, Modèle:Langue, 2001, Modèle:ISBN; Modèle:Langue Modèle:Langue, Modèle:Langue, Berlin: de Gruyter, 1995, Modèle:Langue, Modèle:ISBN.</ref>,<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>. Depuis lors, de nombreux autres composés du xénon ont été découverts<ref>Modèle:Article.</ref>, et quelques composés contenant d'autres gaz nobles (argon, krypton et radon) ont été identifiés, incluant notamment l'hydrofluorure d'argon<ref>Modèle:Article.</ref>, le difluorure de krypton<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref> ou le fluorure de radon<ref>Modèle:Article.</ref>.

Abondance sur Terre et dans l'Univers

Le xénon existe à l'état de traces dans l'atmosphère terrestre avec une concentration de Modèle:Unité<ref name="kirk">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le xénon est relativement rare dans le Soleil, sur Terre, dans les astéroïdes ou les comètes.

L'atmosphère de Mars présente une abondance de xénon similaire à celle de la Terre, soit Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En revanche, la proportion de Modèle:Nobr (par rapport au xénon total) sur Mars est plus élevée que celle observée sur Terre ou dans le Soleil. Cet isotope étant produit par la désintégration d'éléments radioactifs, ceci indique que Mars pourrait avoir perdu la majeure partie de son atmosphère primitive, peut-être dans les Modèle:Nobr millions d'années qui ont suivi sa formation<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

À l'inverse, l'atmosphère de Jupiter présente une concentration de xénon inhabituellement élevée, environ Modèle:Nombre plus élevée que celle du Soleil<ref name="mahaffy">Modèle:Article.</ref>. Cette concentration élevée demeure inexpliquée et pourrait être liée à une formation rapide et précoce de planétésimaux avant que le disque protoplanétaire ne commence à chauffer (sinon le xénon n'aurait pas été piégé dans les glaces des planétésimaux<ref>Modèle:Article.</ref>). Au sein du système solaire dans son ensemble, la part du xénon (en tenant compte de tous ses isotopes) est de 1,56×10-8, soit une concentration massique de 1 pour Modèle:Nombre<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

La faible concentration de xénon sur Terre pourrait s'expliquer par la possibilité de liaisons covalentes xénon-oxygène dans le quartz (surtout à haute pression), ce qui tendrait à diminuer la présence de xénon gazeux dans l'atmosphère<ref>Modèle:Article.</ref>. Deux chercheurs, Svyatoslav Shcheka et Hans Keppler, ont proposé une autre explication en 2012 : alors qu'il s'est refroidi et cristallisé le magma a emprisonné les gaz rares les plus légers. Les gros atomes du xénon sont, pour l'essentiel, restés dans l'atmosphère. Sous l'effet de la chaleur, du fort rayonnement ultraviolet du Soleil jeune et du bombardement de la Terre par des météorites, l'atmosphère s'est en partie échappée dans l'espace, emportant le xénon avec elle. Les autres chercheurs Modèle:Citation

Contrairement aux autres gaz nobles de masse plus faible, le xénon et le krypton ne sont pas formés par nucléosynthèse stellaire au sein des étoiles. En effet, le coût énergétique de production d'éléments plus lourd que le Modèle:Nobr par fusion est trop élevé<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. De ce fait, un grand nombre des isotopes du xénon est formé au cours des explosions de supernovas<ref name="heymann">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Modèle:Lien conférence.</ref>.

Production industrielle

Industriellement, le xénon est un sous-produit de la séparation de l'air en oxygène et azote. À la suite de cette séparation, généralement effectuée par distillation fractionnée avec une double colonne, l'oxygène liquide obtenu contient une petite quantité de xénon et de krypton. En effectuant des étapes de distillation fractionnée supplémentaires, il peut être enrichi jusqu'à contenir une concentration cumulée de 0,1 à 0,2 % de krypton et xénon, mélange de gaz nobles extrait par adsorption sur un gel de silice ou par distillation. Ce mélange est ensuite séparé en xénon et krypton par distillation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'extraction d'un litre de xénon de l'atmosphère nécessite une énergie de 220 watts-heures<ref name="singh">Modèle:Lien web.</ref>. En 1998, la production mondiale de xénon était de Modèle:Unité/2 (<ref name="ullmann">Modèle:Ouvrage.</ref>). Du fait de sa faible concentration dans l'air, le xénon est beaucoup plus cher que les autres gaz nobles plus légers. En 1999, le prix d'achat pour de faibles quantités était d'environ Modèle:Unité, contre Modèle:Unité pour du krypton et Modèle:Unité pour du néon<ref name="ullmann"/>. Ces prix restent très modestes par rapport au cours de l'Modèle:Nobr.

Propriétés

Fichier:Xenon Raies spectrales.png
Raies spectrales du xénon, de l'ultraviolet à l'infrarouge.
Fichier:Xe nanoparticles in Al.jpg
Nanoparticules de xénon liquides (amorphes) et solides (cristallines) produites en implantant des ions xénon dans de l'aluminium (observées au microscope électronique à balayage par transmission).

Un atome de xénon est un atome dont le noyau compte Modèle:Nombre.

Dans les conditions normales de température et de pression, c'est un gaz de masse volumique Modèle:Unité/2 (<ref>Modèle:Lien web.</ref>). À l'état liquide, sa masse volumique peut atteindre Modèle:Unité/2, le maximum étant atteint au point triple<ref name="detectors">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Dans les mêmes conditions, sa masse volumique à l'état solide est de Modèle:Unité/2 (<ref name="detectors"/>).

Sous plusieurs gigapascals de pression, le xénon présente un état métallique<ref> Modèle:Article.</ref>.

Le xénon fait partie de la famille des gaz nobles. Sa couche de valence étant totalement pleine, il est inerte vis-à-vis de la plupart des réactions chimiques<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Il peut toutefois être oxydé par des oxydants très puissants, et de nombreux composés du xénon ont pu être synthétisés.

Lorsque du xénon placé dans un tube est excité par des décharges électriques, il émet une lueur bleue ou lavande. Ses raies d'émissions couvrent le domaine visible<ref>Modèle:Lien web.</ref>, mais les raies les plus intenses se situent dans le bleu, ce qui explique cette coloration<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Du xénon liquide ou solide peut être produit à température ambiante en implantant des ions Xe+ dans une matrice solide. De nombreux solides ont un réseau constamment plus petit que Xe solide. Par conséquent, le xénon implanté subit une compression à des pressions qui peuvent être suffisantes pour qu'il se liquéfie ou se solidifie<ref group="a">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Cette section est partiellement issue de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Xenon » (voir la liste des auteurs).</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Isotopes

Modèle:Article détaillé

Dans la nature, on peut trouver Modèle:Nombre stables (ou quasi stables) du xénon. Seul l'étain possède un plus grand nombre d'isotopes stables (10), l'étain et le xénon étant les deux seuls éléments à posséder plus de Modèle:Nombre stables<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Les isotopes 124Xe et 134Xe devraient théoriquement subir une double désintégration β mais celle-ci n'a jamais été observée<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Une double désintégration β avec émission de deux antineutrinos (ββ2ν) a été observée pour l'isotope 136Xe par l'expérience EXO-200, qui a mesuré une demi-vie de Modèle:Unité<ref>Modèle:Article.</ref> (plus de cent milliards de fois l'âge de l'univers). Une désintégration par double capture électronique a été observée pour l'isotope 124Xe par l'expérience XENON avec une demi-vie de Modèle:Unité<ref name = "XENON">Modèle:Article.</ref>.

Outre ces Modèle:Nombre, plus de Modèle:Nombre instables et isomères nucléaires ont été étudiés.

L'un d'entre eux présente des enjeux particuliers pour le pilotage de certains réacteurs nucléaires (par exemple les REP). Dans les réacteurs concernés, le Modèle:Nobr est produit comme fils de l'Modèle:Nobr qui se dégrade après quelques heures en Modèle:Nobr, lequel - dans ce contexte - est ensuite rapidement dégradé en absorbant des neutrons de la fission. En temps normal, la production et la dégradation s'équilibrent donc. Lors des baisses de puissance du réacteur, il y a baisse de production des neutrons qui, alors, ne suffisent plus à la dégradation du 135Xe, celui-ci continue donc à s'accumuler, produit de la fission des heures précédentes. En raison de son énorme section efficace d'absorption thermique (de l'ordre de Modèle:Nombre de barns<ref name="XeVVER2010" />) il amplifie la baisse de puissance nucléaire. On dit alors qu'il y a « Empoisonnement au xénon » du réacteur.

De plus le xénon peut pénétrer d'autres matériaux tels que le nitrure de titane<ref name="NitrureTitane07">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Gavarini, N. Toulhoat, C. Peaucelle, P. Martin, J. Mende, Y. Pipon, H. Jaffrezic (2007) Modèle:Langue, Modèle:Langue 31 mai 2007, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr (résumé).</ref> (l'un des matériaux utilisés comme matrice inerte pour entourer le combustible dans les réacteurs de type Réacteur avancé au gaz (ou GFR pour Modèle:Langue)<ref name="NitrureTitane07" />).

L'étude, la modélisation et la maîtrise de l’« empoisonnement » d'un réacteur au xénon et leurs effets sur la répartition des flux d'énergie et la puissance constituent donc un enjeu important pour l'industrie nucléaire et la gestion des accidents graves<ref name="XeVVER2010">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} M. Kheradmand Saadi, M. Shahriari, A.R. Zolfaghari, Modèle:Langue, Modèle:Langue 2010;37(5):753–761. Modèle:DOI résumé.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Eliasi, M.B. Menhaj, H. Davilu (2011) « Modèle:Langue » Modèle:Langue Modèle:Nobr, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr (résumé).</ref>. Modèle:Article détaillé

Le xénon comme traceur d'explosions ou d'accidents nucléaires

  • Le 135Xe, 133mXe, 133Xe et 131mXe comptent parmi les produits de fission de la réaction qui a lieu dans une explosion de bombe atomique ou dans un réacteur nucléaire thermique à fission. Ces radioisotopes gazeux (lourd) et chimiquement non réactifs ont donc dans certains contextes une valeur de « radioindicateur ».
  • Sur cette base, un système de surveillance mondiale du xénon radioactif dans l'air a été mis en place dans le cadre du Système de surveillance international pour vérifier la conformité des activités militaires et de la recherche des pays-signataires avec le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICE)<ref name="SuveillanceIsotope06" />.
  • En cas d'accident nucléaire grave, c'est pour les mêmes raisons un « traceur » important, car faisant partie des premiers radionucléides émis<ref name="SuveillanceIsotope06">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Martin B. Kalinowski, Christoph Pistner (2006), Modèle:Langue, Modèle:Langue Modèle:Nobr, Modèle:Nobr, 2006, Modèle:Nobr (résumé).</ref> (avec l'Modèle:Nobr, en cas de dépressurisation volontaire ou accidentelle, et/ou en cas de rupture accidentelle du confinement d'un réacteur de centrale nucléaire). D'autant que dans l'atmosphère, sa demi-vie radioactive est plus longue que dans le réacteur et qu'une quantité supplémentaire de xénon apparait à partir de l'Modèle:Nobr dont la demi-vie radioactive est d'un peu plus de vingt heures.

Exemple : le cas de Fukushima (mars 2011)

Après le tremblement de terre et avant même la première dépressurisation volontaire du Modèle:1er, une émission de xénon a été détectée ce qui indiquait des dommages structurels probables dans la partie nucléaire des installations<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Modèle:LangueModèle:Pdf.</ref>.

Puis dans les jours qui ont suivi le début de la catastrophe de Fukushima, une augmentation « record<ref name="Stohl&al" /> » du taux de Modèle:Nobr (133Xe) dans l'air a été enregistrée au Japon et jusqu'en Amérique du Nord (par les scientifiques américains étudiant la radioactivité de l'air aux États-Unis dans le cadre du réseau de détection d'éventuels essais nucléaires). Ce fut le premier indice fort de perte de confinement de réacteur ou de criticité dans une piscine de désactivation<ref name="Stohl&al" />.

Une modélisation inverse des émissions de xénon et césium (publiée en Modèle:Date-) a été faite par une équipe internationale. Ses bases de calcul étaient les quantités (connues) de combustibles présents dans les cœurs de réacteurs et dans la piscine concernée<ref name="Stohl&al" />. Ces données ont été croisées avec les données météorologiques et les relevés d'analyses de xénon faites dans plusieurs dizaines de stations au Japon, en Amérique du Nord et dans d'autres régions (le « nuage » enrichi en xénon radioactif Modèle:Citation<ref name="Stohl&al" /> puis un mois après l'accident (mi-avril, ce 133Xe était trouvé Modèle:Citation).

Selon cette modélisation, confortée par les mesures de terrain, les quantités de xénon radioactif relâchées dans l'air du 11 au Modèle:Date- par la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi ont été très importantes : 15,3 (marge d'incertitude : 12,2-18,3) EBq selon Stohl & al<ref name="Stohl&al" />, ou Modèle:Unité/2<ref name="XenonFukushima" /> ou encore Modèle:Unité/2<ref name="XenonFukushima" /> (selon une estimation moyenne) voire plus (Modèle:Unité/2) selon une autre méthode de calcul)<ref name="XenonFukushima">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Andreas Stohl, Petra Seibert, Gerhard Wotawa (2012), Modèle:Langue, Modèle:Langue Modèle:Nobr, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr (résumé).</ref>. C'est plus de deux fois le total des rejets de xénon par la catastrophe de Tchernobyl alors qu'au contraire les émissions de Modèle:Nobr des Modèle:Nombre endommagés de Fukushima ne correspondent en quantité qu'à 43 % de celles estimées émises par le seul réacteur Modèle:N° de Tchernobyl. C'est probablement aussi le plus grand dégagement de gaz rare radioactif de toute l'Histoire<ref name="Stohl&al">Stohl, A.; Seibert, P.; Wotawa, G.; Arnold, D.; Burkhart, J. F.; Eckhardt, S.; Tapia, C.; Vargas, A.; Yasunari, T. J (2011), Modèle:Langue ; Modèle:Langue, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr, 2012, Modèle:P., Modèle:Doi (résumé).</ref>. C'est bien plus que tout le xénon contenu et émis par les Modèle:Nombre en difficulté puis en fusion, ce qui s'explique par la production de xénon par désintégration de l'Modèle:Nobr en Modèle:Nobr, tout particulièrement semble-t-il dans la piscine du réacteur Modèle:N°, car ces émissions ont immédiatement chuté de plusieurs ordres de grandeur quand l'aspersion de cette piscine a pu commencer<ref name="Stohl&al" />.

Une très grande partie du xénon émis est parti vers le pacifique et les États-Unis<ref name="XenonFukushima" />, mais le Japon a aussi été touché, et il faut ajouter sa radioactivité à celle de l'iode et du césium qui ont fait au Japon en avril-Modèle:Date- l'objet d'une première évaluation rétrospective officielle<ref>Modélisation réalisée par la Commission de sûreté nucléaire du Japon (NSC) en coopération avec l'Agence japonaise de l'énergie atomique (JAEA), publiée en 2011 :
Chino, M. Modèle:Et al. (2011), Modèle:LangueModèle:Pdf. J. Nucl. Sci. Technol. 48, 1129–1134.</ref>. Ce xénon a pu contribuer à une première exposition interne et externe des Japonais<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Nanao Kamada, Osamu Saito, Satoru Endo, Akirou Kimura, Kiyoshi Shizuma (2012), Modèle:Langue, Modèle:Langue Modèle:Nobr, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr (résumé).</ref>.

Composés

Malgré la stabilité de sa couche électronique, des composés du xénon ont été préparés, tous aux degrés d'oxydation Modèle:II, Modèle:IV, Modèle:VI et même Modèle:VIII.

Découverte et approche théorique

Depuis sa découverte en 1898, la principale qualité du xénon a été son inactivité chimique. Cependant, dès 1933, Linus Pauling proposait que Modèle:Formule chimique et Modèle:Formule chimique pussent être isolés, en dépit du fait qu'il n'y était pas parvenu. Plus tard, D.M. Yost et A.L. Lake essayaient également sans succès, mais cette fois en soumettant un mélange de xénon et de difluor à des décharges électriques.

Le fait que le xénon puisse avoir une réactivité et exister parmi quelques dizaines de composés chimiques en engageant de réelles liaisons covalentes, ce qui n'est pas le cas des autres gaz nobles, est attribué à la polarisabilité de son cortège électronique. Elle est de Modèle:Unité (= Modèle:Unité); contre 2,46 pour le krypton (qui possède également quelques composés covalents) ; 0,62 pour l'argon ; 0,39 pour le néon et 0,201 pour l'hélium. La polarisabilité exprime en quelque sorte le pouvoir du cortège électronique à se déformer, propriété essentielle pour entrer en combinaison avec d'autres atomes.

Fluorures, oxydes et oxyfluorures de xénon

La première molécule synthétisée a été l'hexafluoroplatinate de xénon préparé par Neil Bartlett en 1962, à la suite de quoi de nombreux autres composés ont pu être préparés, tels le difluorure de xénon XeF2, le tétrafluorure de xénon XeF4, l'hexafluorure de xénon XeF6, le perxénate de sodium Na4XeO6*8H2O, un oxydant puissant, le trioxyde de xénon XeO3, explosif, ainsi que le tétraoxyde de xénon XeO4. La plupart des plus de Modèle:Nombre du xénon connus en 2007<ref name="CRC">Modèle:Lien brisé.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref> contiennent du fluor ou de l'oxygène, tels que l'oxytétrafluorure de xénon XeOF4 ou le dioxydifluorure de xénon XeO2F2. Lorsque d'autres atomes sont liés au xénon (notamment de l'hydrogène ou du carbone), ils font souvent partie d'une molécule contenant du fluor ou de l'oxygène<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Quelques composés du xénon sont colorés, mais la plupart sont incolores<ref name="CRC"/>.

Liaison carbone-xénon

Modèle:Article détaillé Les composés organoxénon peuvent contenir du Xe(Modèle:II) ou du Xe(Modèle:IV).

Composés ioniques du xénon

Ces composés peuvent s'ioniser, par arrachement ou fixation d'un ion fluorure, ce qui donne accès à une chimie ionique du xénon. Les ions suivants sont connus: XeF+, dérivant de XeF2 mentionné ci-dessus ; l'ion linéaire FXeFXeF+, qui peut être considéré comme la complexation d'un ion flurorure par deux ions XeF+ ; Modèle:Formule chimique+ ; Modèle:Formule chimique+ et Modèle:Formule chimique2− pour ne citer que les structures les plus simples<ref name="Greenwood">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Enfin, on doit noter l'existence du cation [[Tétraxénon-or(II)|tétraxénon-or(Modèle:II)]] AuXe42+ caractérisé dans le complexe [AuXe42+](Sb2F11)2 (<ref>Modèle:Article.</ref>).

Composés non fluorés

En 1995, un groupe de chercheurs de l'Université d'Helsinki ont annoncé la synthèse de dihydrure de xénon (XeH2), et plus tard d'hydroxy-hydrure de xénon (HXeOH), d'hydroxénoacétylène (HXeCCH) et d'autres molécules organiques contenant du xénon<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Bartlett, 2003. Modèle:Langue.</ref>Modèle:Refins. D'autres composés ont également été synthétisés dont HXeOXeH, ainsi que des molécules deutérées<ref>Modèle:Article.</ref>.

Clathrates de xénon

En plus de composés dans lesquels le xénon participe à des liaisons chimiques, il peut former des clathrates dans lesquels les atomes de xénon sont piégés dans un réseau cristallin formé par un composé chimique comme l'eau par exemple. C'est le cas par exemple dans l'hydrate de xénon de formule Xe* 5,75H2O, dans lequel des atomes de xénon sont piégés dans réseau cristallin formé par les molécules d'eau<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Linus Pauling (1961) « Modèle:Langue » Science 134, #3471 (7 juillet 1961) Modèle:P.. Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Vol., Modèle:Langue Modèle:Et al. Modèle:Langue, New Jersey: Modèle:Langue: 2001, Modèle:ISBN.</ref>, ainsi que son analogue deutéré Xe* 5,75D2O (<ref>Modèle:Article.</ref>). Ces clathrates peuvent se former naturellement sous hautes pressions, comme dans le lac Vostok situé sous la glace de l'Antarctique<ref>Modèle:Article.</ref>. La formation de clathrates peut être utilisée pour séparer le xénon, l'argon et le krypton par distillation fractionnée<ref>Modèle:Article.</ref>. L'atome de xénon peut également être piégé à l'intérieur de fullerènes. L'atome piégé peut être observé par RMN du 129Xe. Cette technique permet alors d'étudier les réactions chimiques mettant en jeu le fullerène, du fait de la grande sensibilité du déplacement chimique du xénon à son environnement. Cependant, l'atome de xénon influence lui-même la réactivité du fullerène<ref>Modèle:Article.</ref>.

Composés transitoires

Lorsque les atomes de xénon sont dans leur état d'énergie fondamental, ils se repoussent les uns les autres et ne peuvent former de liaisons. Cependant avec un apport d'énergie, ils peuvent former, de façon transitoire, un dimère dans un état excité (excimère) jusqu'à ce que les électrons se désexcitent et retrouvent l'état fondamental. Le dimère peut se former parce que les atomes de xénon cherchent à remplir leur couche électronique périphérique et peuvent le faire de manière transitoire par « capture » de l'un des électrons de l'atome de xénon voisin. La durée de vie typique d'un excimère de xénon est de Modèle:Unité/2, et la désexcitation se fait par émission de photons de longueurs d'onde voisines de Modèle:Unité/2<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Une troisième émission plus problématique quant à son origine, est le troisième continuum<ref>Modèle:Article.</ref>. Il semblerait que son origine soit un ion moléculaire Xe2+ (<ref>Modèle:Article.</ref>).

Le xénon peut également former, de façon transitoire, des composés binaires diatomiques avec d'autres éléments dont le brome, le chlore et le fluor<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Cela s'explique par le fait que le xénon excité a une structure électronique analogue à celle des métaux alcalins. Il est donc logique qu'il réagisse avec les halogènes. Ces molécules ont des applications dans le domaine des lasers : citons XeCl, KrF

Modèle:Article connexe

Utilisations

Fichier:XeTube.jpg
Enseigne au xénon.

Bien que le xénon soit peu abondant et relativement cher à extraire de l'atmosphère terrestre, il intervient dans de nombreuses applications.

Optique

Lampes à décharge

Fichier:Lincoln xenon headlamp.jpg
Phare à décharge au xénon.

Le xénon est utilisé dans des dispositifs d'émission de lumière sous forme de flash lumineux, utilisés dans les flash photographiques ou les stroboscopes<ref name="burke"/>. Il est également utilisé dans les lasers pour exciter le milieu amplificateur qui génère ensuite le faisceau cohérent<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le premier laser solide fabriqué en 1960 était pompé par une lampe au xénon<ref name="toyserkani">Modèle:Ouvrage</ref>, et les lasers utilisés pour la fusion nucléaire le sont également<ref>Modèle:Article.</ref>.

Fichier:Xenon short arc 1.jpg
Lampe à décharge de Modèle:Unité au xénon.

Les lampes à décharge au xénon ont une température de couleur proche de celle du Soleil à midi et sont utilisées pour le simuler dans des bancs solaires (la couleur de ces lampes est proche de celle d'un corps noir à une température proche de celle du Soleil). Après leur introduction dans les Modèle:Nobr, ces lampes ont commencé à remplacer, dans les projecteurs de cinéma, les lampes à arc au carbone dont la durée de vie était courte<ref name="mellor">Modèle:Ouvrage.</ref>. Elles sont employées de manière standard dans les systèmes de projection Modèle:Unité/2 ou IMAX, ainsi que pour d'autres applications spécialisées. Ces lampes à arc au xénon constituent une excellente source de rayonnement ultraviolet de courte longueur d'onde, et présentent également une grande intensité d'émission dans le proche infrarouge qui est utilisé dans certains équipements de vision nocturne.

Les lampes au xénon haute pression sont utilisées depuis le tournant du millénaire pour les phares d'automobile. Ce sont des lampes à décharge qui donnent un éclairage puissant avec une lumière très blanche légèrement bleutée. Ce type de phares reste onéreux, car il nécessite une alimentation haute tension et un système d'asservissement en azimut pour éviter l'éblouissement des conducteurs venant en sens inverse.

Les cellules dans les écrans plasma utilisent un mélange de xénon et de néon, ionisé sous forme de plasma par des électrodes. L'interaction de ce plasma et des électrodes génère un rayonnement ultraviolet, qui lui-même excite le revêtement contenant du phosphore qui constitue le côté visible du système d'affichage<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le xénon est utilisé comme « gaz de démarrage » dans les lampes à vapeur de sodium haute pression. En effet, de tous les gaz rares non radioactifs, c'est celui qui possède la conductivité thermique et le potentiel de première ionisation les plus faibles. Étant inerte, il n'interfère pas avec les réactions chimiques qui ont lieu au cours du fonctionnement de la lampe. Sa faible conductivité thermique permet de minimiser les pertes thermiques en cours de fonctionnement, et son faible potentiel d'ionisation permet d'avoir une tension de claquage relativement basse pour le gaz à froid, ce qui permet de mettre plus facilement la lampe en fonctionnement<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Lasers

En 1962, un groupe de chercheurs des laboratoires Bell a découvert un effet laser dans le xénon<ref>Modèle:Article.</ref>, et a découvert par la suite que le gain d'amplification du laser était augmenté en ajoutant de l'hélium au milieu actif<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Le premier laser à excimères utilisait un dimère (Xe2) excité par un faisceau d'électrons, et produisait une émission stimulée dans l'ultraviolet à une longueur d'onde de Modèle:Nombre (<ref name="basov">Modèle:Article.</ref>). Le chlorure de xénon et le fluorure de xénon ont également été utilisés dans des lasers à excimères (ou plus précisément à exciplexes)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien brisé.</ref>. Le laser à excimères de chlorure de xénon a été utilisé par exemple pour des applications en dermatologie<ref>Modèle:Article.</ref>. Le fluorure de xénon permet une émission à Modèle:Unité, le chlorure de xénon à Modèle:Unité et le bromure de xénon à Modèle:Unité, tandis que le laser à fluorure de krypton émet à Modèle:Unité dans le proche ultraviolet.

Médecine

Dans le domaine de la médecine, le xénon peut être utilisé en anesthésie, mais il intervient également dans des dispositifs d'imagerie médicale.

Anesthésie

Malgré son prix, le xénon peut être utilisé en anesthésie générale<ref>Modèle:Article.</ref>. Début 2008, seuls Modèle:Nombre étaient équipés en France<ref>Le Magazine de la santé, Modèle:Nobr, émission du 26 mai 2008.</ref>,<ref>Dossier de presse Air liquideModèle:Pdf.</ref>Modèle:Refins (CHU de Nîmes et Bordeaux) pour utilisation en anesthésie générale inhalatoire. Actuellement, deux autres CHU en France l'ont également à l'essai (CHU de Clermont-Ferrand et Poitiers). Il ne semble cependant pas utilisable pour les patients fragiles sur le plan respiratoire parce qu'il n'a de propriétés anesthésiques qu'à des concentrations élevées (supérieurs à 60 %), ce qui limite à 40 % l'apport en dioxygène (insuffisant pour certains patients). C'est une méthode d'anesthésie avec peu d'effets secondaires (pas de baisse de pression artérielle, réveil et retour à la conscience plus rapide), mais ce gaz est cependant très cher, ce qui limite pour l'instant son utilisation.

Deux mécanismes ont été proposés pour expliquer son effet. Le premier met en jeu une inhibition de la Ca2+ ATPase dans la membrane plasmique synaptique (cette protéine permet de transporter du calcium)<ref>Modèle:Article.</ref>. Cette inhibition serait due à un changement conformationnel lorsque le xénon se lie à des sites non polaires à l'intérieur de la protéine<ref>Modèle:Article.</ref>. Le second mécanisme possible met en jeu des interactions non spécifiques entre l'anesthésiant et la couche lipidique<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le xénon possède une concentration alvéolaire minimale (MAC) de 71 %, ce qui en fait un anesthésiant 50 % plus puissant que le protoxyde d'azote<ref name="Sanders">Modèle:Article.</ref>. Il peut donc être utilisé avec de l'oxygène pour limiter les risques d'hypoxie. Contrairement au protoxyde d'azote, le xénon n'est pas un gaz à effet de serre et n'est pas considéré comme dangereux pour l'environnement. Cependant, du fait du coût élevé du xénon, les applications nécessiteront un système fermé de manière que le xénon puisse être recyclé et réutilisé après filtration et purification<ref name="singh"/>.

Imagerie médicale

Deux techniques bien différentes mettant en jeu le xénon sont au service de l'imagerie médicale : l'utilisation du Modèle:Nobr et celle du xénon hyperpolarisé.

Xénon radioactif 133Xe

L'émission gamma du Modèle:Nobr du xénon peut être utilisée en imagerie du cœur, des poumons ou du cerveau, au moyen de la tomographie d'émission monophotonique. Ce même isotope a également été utilisé pour mesurer le flux du sang<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.

Xénon hyperpolarisé

Les noyaux de deux des isotopes stables du xénon, 129Xe et 131Xe, possèdent un moment angulaire non nul (spin nucléaire). Lorsqu'ils sont mélangés à des vapeurs d'éléments alcalins ou d'azote, et soumis à un flux laser polarisé circulairement et d'une longueur d'onde correspondant à une des raies d'absorption de l'alcalin, leurs spins nucléaires peuvent être alignés par un processus d'échange au cours duquel les électrons de valence de l'alcalin sont polarisés par le flux laser et transfèrent leur polarisation aux noyaux de xénon par couplage magnétique hyperfin<ref>Modèle:Article.</ref>. Les vapeurs d'alcalin sont typiquement produites en chauffant du rubidium métal au-dessus de Modèle:Tmp. La polarisation de spin des noyaux de xénon peut excéder 50 % de sa valeur maximale possible, ce qui est largement supérieur à la valeur d'équilibre prédite par une distribution de Boltzmann (typiquement 0,001 % de la valeur maximum à température ambiante). Cet état hors-équilibre, temporaire, est appelé hyperpolarisation.

Le noyau de 129Xe possède un spin nucléaire Modèle:Nobr et donc ne possède pas de moment quadrupolaire électrique. Il ne subit donc pas d'interaction quadrupolaire au cours des collisions avec d'autres atomes, ce qui permet de conserver l'hyperpolarisation pendant une durée longue, même après que le laser a été coupé et que les vapeurs de l'alcalin ont été éliminées par condensation sur une surface à température ambiante. Le temps nécessaire pour qu'une distribution de spins retournent à sa polarisation d'équilibre (définie par la statistique de Boltzmann) est le temps de relaxation T1. Dans le cas du Modèle:Nobr, T1 varie de quelques secondes pour des atomes de xénon dissous dans du sang<ref>Modèle:Article.</ref>, à quelques heures pour du xénon gazeux<ref>Modèle:Article.</ref>, et même à quelques jours pour du xénon solide<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'hyperpolarisation du Modèle:Nobr rend sa détection par imagerie par résonance magnétique incroyablement plus sensible. Il a ainsi permis de faire des images de poumons, ce qui n'est pas simple par d'autres technique, et d'autres tissus. Il a été utilisé par exemple pour visualiser les flux gazeux dans les poumons<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Afin de pouvoir observer sélectivement certaines parties du corps ou certaines cellules, des études pour encager le xénon dans un environnement spécifique à la cible visée ont été effectuées. Par exemple, la cage peut être une émulsion lipidique pour des études neurologiques<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}[1].</ref>Modèle:Refins. Pour servir de biorécepteur, un encagement par un cryptophane a été étudié<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Boutin C, Stopin A, Lenda F, Brotin T, Dutasta JP, Jamin N, Sanson A, Boulard Y, Leteurtre F, Huber G, Bogaert-Buchmann A, Tassali N, Desvaux H, Carrière M, Berthault P. « Modèle:Lang » Bioorg Med Chem. 2011 Jul 1;19(13):4135-43. Modèle:DOI Modèle:PMID.</ref>.

À l'inverse, 131Xe possède un spin nucléaire Modèle:Nobr et un moment quadrupolaire non nul. Son temps de relaxation se situe dans une gamme de quelques millisecondes à quelques secondes<ref>Modèle:Article.</ref>.

Autres utilisations

Le xénon est utilisé dans des chambres à bulles<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, des détecteurs, et dans des domaines où sa masse moléculaire élevée et son caractère inerte le rendent intéressant.

Le xénon est utilisé sous forme liquide comme milieu de détection des WIMPs (Modèle:Langue). Lorsqu'une telle particule entre en collision avec un atome de xénon, elle doit en théorie lui arracher un électron et entraîner une scintillation. L'utilisation du xénon devrait permettre de distinguer cette interaction d'autres événements similaires causés par des particules comme les rayons cosmiques<ref name="ball">Modèle:Lien web.</ref>. Cependant, l'expérience Modèle:Pc menée au laboratoire national du Gran Sasso en Italie n'a pas permis à l'heure actuelle de confirmer l'existence d'une WIMP. Même si aucune WIMP n'est détectée, cette expérience doit contribuer à faire progresser la connaissance de la matière noire ainsi que d'autres modèle de physique<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le détecteur actuellement utilisé pour cette expérience est cinq fois plus sensible que n'importe quel autre instrument dans le monde, et sa sensibilité doit encore être améliorée d'un ordre de grandeur au cours de l'année 2008 (<ref>Modèle:Article.</ref>).

Fichier:Xenon ion engine prototype.png
Prototype d'un moteur ionique au xénon.

Le xénon est le carburant le plus couramment utilisé pour la propulsion ionique des engins spatiaux du fait de sa faible énergie d'ionisation par unité de masse atomique, et de la possibilité de le stocker sous forme liquide à des températures proches de la température ambiante (sous haute pression) et de le ramener facilement à l'état gazeux pour alimenter le moteur. Le caractère inerte du xénon le rend moins polluant et moins corrosif pour les moteurs ioniques que d'autres carburants comme le mercure ou le césium. Le xénon a été d'abord utilisé pour les moteurs ioniques des satellites dans les Modèle:Nobr (<ref>Modèle:Lien web.</ref>). Il a été ensuite employé comme propulseur pour le véhicule spatial européen [[SMART-1|Modèle:Nobr]]<ref name="saccoccia">Modèle:Lien web.</ref> et comme combustible des trois moteurs ioniques de la sonde américaine [[Dawn (sonde spatiale)|Modèle:Langue]]<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En chimie analytique, les perxénates sont utilisés comme oxydants. Le difluorure de xénon est utilisé pour attaquer le silicium, en particulier dans la production de MEMS (Microsystème électromécanique)<ref>Modèle:Lien conférence.</ref>. Le fluorouracile, médicament anticancéreux, peut être obtenu par réaction du difluorure de xénon avec l'uracile<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le xénon est également utilisé en diffraction pour résoudre la structure des protéines. Sous une pression de Modèle:Unité, le xénon se lie préférentiellement aux cavités hydrophobes des protéines, et peut être utilisé pour retrouver la phase par une méthode de dérivation aux atomes lourds<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Précautions, sécurité

Le xénon non radioactif est apprécié comme anesthésiant, et le 133Xe radioactif est devenu un agent apprécié de certains médecins et biologistes pour les études fonctionnelles du poumon et pour établir certains diagnostics. Dans les deux cas, il est important que le patient reçoive la dose prévue par le protocole.

Or, le xénon se dissout rapidement dans la plupart des plastiques et caoutchoucs. Il peut donc fuir graduellement si les bouchons des contenants sont en ces matières<ref name="XeLeBlanc71">Modèle:Article.</ref>. Le xénon peut cependant être stocké sans risque dans les conditions normales de température et de pression s'il est dans des containers en verre ou en métal scellés<ref name=XeLeBlanc71/>.

Des précautions particulières doivent être prises pour le stockage du 133Xe, parce qu'outre qu'il est coûteux, il est radioactif (demi-vie : Modèle:Unité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Kocher, David C. (1981), "Modèle:Lang" ; DOE/TIC-11026,138.</ref>).

Produit à partir d'Modèle:Nobr dont il est un des produits de fission, il est fourni dans des flacons de Modèle:Unité contenant soit 370, soit Modèle:Nombre (10 ou Modèle:Nombre) de Modèle:Nobr<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}DRUGS, Modèle:Lang ; Modèle:Lang, consulté 2013-03-21.</ref>.

Au moment de l'étalonnage, le gaz préparé ne contenait plus de 0,3 % de Modèle:Nobr ; pas plus de 1,5 % de Modèle:Nobr ; pas plus de 0,06 % de Modèle:Nobr et pas plus de 0,01 % d'Modèle:Nobr avec pas moins de 99,9 % de la radioactivité provenant du radioxénon réputé se comporter dans l'organisme, comme du xénon non radioactif. Cette composition va changer avec le temps (Modèle:Cf. décroissance radioactive puis éventuelles fuites, après transvasement dans le contenant d'expérimentation).

Par exemple, les bouteilles « multi-injections » de 133Xe utilisées dans les Modèle:Nobr et au début des Modèle:Nobr perdaient 5 à 6 % de leur xénon par jour (même stockées fermées)<ref name="XePlastic" />. Ce type de fuite peut être réduite de 70 à 80 % par le froid. De même une seringue en plastique contenant une solution au xénon perd spontanément de ½ à 1 % de son contenu par heure<ref name="XePlastic" />. On a aussi montré que le xénon, assez peu soluble dans les solutions salines pouvait se libérer d'une solution et percoler dans le joint de caoutchouc du piston de cette seringue<ref name="XePlastic" />. Une seringue de Modèle:Unité contenant Modèle:Unité d'une solution xénon, peut perdre jusqu'à 50 % de son xénon en Modèle:Nombre<ref name="XePlastic"> Adrian D LeBlanc et Philip C Johnson (1971), Modèle:Lang ; Phys. Med. Biol. 16 105 ; Modèle:Doi (résumé).</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}P S Rummerfield (1972), Modèle:Lang ; Phys. Med. Biol. 17 99.</ref>.

Le système de délivrance par inhalation du gaz Modèle:Nobr (type respirateurs ou spiromètres), et les assemblages de tubes associés doivent être étanches afin d'éviter de libérer de la radioactivité dans l'environnement<ref name="rxlist" /> (qui doit être protégé par un système d'aération/filtration adéquat)<ref name="rxlist">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} rxlist, Modèle:Lang ; Modèle:Lang, consulté 2013-03-21.</ref>.

S'il n'est pas considéré comme réellement toxique à l'état pur, il se dissout facilement dans le sang et il fait partie des substances qui peuvent franchir la barrière hémato-encéphalique. À partir d'une certaine dose, il entraîne une anesthésie partielle (ou totale s'il est inhalé à plus forte dose). Au-delà d'une certaine dose, il est asphyxiant.

Les composés du xénon sont par contre toxiques, et pour beaucoup explosifs du fait de leur pouvoir oxydant marqué et d'une tendance à la séparation du dioxygène et du xénon<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

Modèle:Tableau périodique (navigation) Modèle:Familles d'éléments chimiques (navigation) Modèle:Palette

Modèle:Portail