Afrique subsaharienne

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Modèle:Infobox Continent

L'Afrique subsaharienne est l'étendue du continent africain au Sud du Sahara, séparée écologiquement des pays du Nord par le climat rude du plus vaste désert chaud du monde. Elle est parfois nommée Afrique noire.

Elle abrite quarante-huit États, dont les frontières sont issues de la décolonisation.

C'est le lieu de naissance de l'« Homme moderne », Homo sapiens.

Ses climats se distinguent par les variations pluviométriques annuelles plutôt que par les variations des températures. C'est une zone très riche sur le plan de la biodiversité quoique vulnérable au dérèglement climatique.

L'Afrique subsaharienne est la partie de la planète la plus dynamique en matière démographique, mais les problèmes sanitaires et d'éducation sont les plus préoccupants au niveau mondial. Le sous-continent est la zone la moins développée sur le plan économique.

Terminologie

Modèle:Article connexe L'Afrique subsaharienne a, dans le passé Modèle:Incise été appelée « Afrique noire » notamment par les Européens et les Arabes, car peuplée de personnes à la peau noire, mais cette terminologie est essentiellement idéologiqueModèle:Sfn,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le terme « Afrique subsaharienne » présuppose que l'Europe soit « au-dessus » et que l'Afrique soit « en dessous ». Puisque cette affirmation n'est pas basée sur des faits, mais n'est vraie que dans le « monde des idées », elle est aussi idéologique. Par conséquent, le terme « subsaharien » a été critiqué par Herbert Ekwe-Ekwe<ref>Modèle:Lien web</ref> comme raciste<ref>Modèle:Lien web</ref>.

L'étude géographique de l'Afrique remonte aux GrecsModèle:Efn, mais Modèle:Citation en matière historique et géographiqueModèle:Sfn. Ainsi, on trouve, chez Léon l'Africain, dans son ouvrage Description de l'Afrique (vers 1550), un découpage géographique qui mentionne une « terre des Noirs »Modèle:Sfn qui correspond à peu près au bilād al-Sūdān (« pays des Noirs ») des récits arabes antérieurs<ref>Modèle:Article.</ref>,Modèle:Efn et au « premier climat » d'Al Idrissi<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,Modèle:Sfn. Ces divisions relèvent d'une différenciation culturelle ; le bilād al-Sūdān désigne le sud des terres islamisées, et non pas une réalité géographique intangible et objectivable par des fleuves ou des reliefsModèle:Sfn,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,Modèle:Efn. De manière similaire, les géographes arabes nomment « Côte des Noirs » (latinisé en Zanguebar au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) la partie du littoral oriental de l'Afrique correspondant à la côte swahilie, une zone d'influence culturelle arabe en terre « bantoue »<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.

Les Européens avaient aussi utilisé ce type de terminologie ; ainsi les Portugais, qui explorent les côtes ouest-africaines au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, et dont les récitsModèle:Efn parlent des Mouros Negros (littéralement « Maures noirs ») ou plus simplement des Negros et de la Guinéu (Guinée), le « pays des Noirs ». La distinction est, là encore, idéologique, les Mouros, musulmans, sont distingués des chrétiens et les Negros, des Blancs<ref>Modèle:Article.</ref>.

Concernant les premiers géographes, Modèle:Citation Différemment, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web.</ref> et plus fortement encore aux {{#switch: XIX

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}}, pour les chrétiens, les juifs et les musulmans, la connotation du terme devient clairement péjorative. La malédiction de Cham sert à justifier l'esclavage puis la discriminationModèle:Efn,Modèle:Efn, accompagnée du « racisme scientifique » qui naît au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Actuellement, une distinction perdureModèle:Efn, sur des bases économiques, entre les pays des rives méditerranéennes de l'Afrique et le reste du continent<ref>Modèle:Lien webModèle:Commentaire biblio SRL.</ref>. L'ONU définit des terminologies<ref>Modèle:Lien web.</ref> et la Banque mondiale, par exemple, utilise un agrégat statistique qui regroupe l'Afrique du Nord avec le Moyen-Orient et distingue le reste du continent sous l'appellation d'Afrique subsaharienne<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dans le même temps, certains ouvrages académiques en langue française continuent, au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, à évoquer la Modèle:Citation et à employer le terme d'Afrique noireModèle:Efn tandis que des essayistes, historiens… y compris Africains, l'utilisent aussiModèle:Efn à la suite de Joseph Ki-Zerbo (Histoire de l'Afrique noire, Hatier, 1972) et d'Elikia M'Bokolo (Afrique noire. Histoire et civilisation, Hatier, 1992)<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Histoire

Apparition d'Homo

Modèle:Article détaillé Modèle:Article connexe

L'Afrique subsaharienne est le berceau de l'humanité, où est né Homo sapiens, l'homme actuel, qui a colonisé tous les continents<ref name="hublin">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Les variations climatiques, fondamentales quant à la taille du désert saharien et donc quant à l'existence même de la notion d'Afrique subsaharienne, influent aussi sur l'histoire évolutive animale, végétale et humaine du continent : Modèle:Citation

Les premiers représentants du genre Homo apparaissent il y a environ Modèle:Unité, voire Modèle:Unité<ref>Modèle:Article.</ref>, en Afrique orientale et australe, avec Homo habilis et Homo rudolfensis<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Succédant à Homo habilis, Homo erectus, apparu il y a Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Efn, est le protagoniste de la première « sortie d'Afrique » : Modèle:Citation.

L'« homme anatomiquement moderne », Homo sapiens, apparaît il y a environ Modèle:Unité<ref>Modèle:Article.</ref> ; il sort à son tour du continent pour la première fois il y a environ Modèle:Unité<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>, peut-être à l'occasion d'un épisode de « Sahara vert »<ref>Modèle:ArticleModèle:Commentaire biblio SRL.</ref>, puis en plusieurs vagues par la suiteModèle:Sfn ; Homo sapiens finira par remplacer « toutes les autres humanités<ref name="hublin"/> » à la surface de la planète.

Préhistoire

Modèle:Cultures préhistoriques d'Afrique

La périodisation de la préhistoire africaine par les anglo-saxons est fondée sur une tripartition, tandis que les francophones utilisent un système plus détaillé, non limité à l'Afrique<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.

Périodisation anglo-saxonne Correspondance (approximative)
Early Stone Age (ESA) Paléolithique archaïque
Paléolithique inférieur
Middle Stone Age (MSA) Paléolithique moyen
Later Stone Age (LSA) Paléolithique supérieur
Épipaléolithique
Mésolithique
Néolithique

Berceau de l'humanité, le sous-continent recèle les traces les plus anciennes de l'homme et de ses ancêtres, et il est le plus riche de la planète en matière de sites préhistoriques, grottes et abris sous roche, avec 200 000 localisationsModèle:Sfn.

C'est là qu'on trouve les outils les plus anciens qu'on connaisse, dont certains remonteraient aux pré-humains avec le lomekwien, qui tire son nom du site de la formation du Nachukui à l’ouest du lac Turkana dans le nord du Kenya, daté de Modèle:Unité avant le présent<ref>Modèle:ArticleModèle:Commentaire biblio SRL.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. La première industrie lithique humaine, attribuée à Homo habilis, longtemps considérée comme la plus ancienne avant la découverte de Modèle:Nobr en 2011-2012, est l'Oldowayen, industrie des galets aménagés, qui tire son nom des gorges d'Olduvai en Tanzanie ; elle couvre la période de Modèle:Unité avant le présent<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

De la même manière, Modèle:Citation, elle est le lieu où se trouvent les premières manifestations connues de la pensée symbolique sous forme artistique, vers Modèle:Unité pour la grotte de Blombos en Afrique du Sud<ref>Modèle:Lien web.</ref>, et, hors Afrique subsaharienne, vers Modèle:Unité pour celle de Taforalt dans l'actuel Maroc<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Enfin, une « révolution culturelle » essentielle se serait produite en Afrique subsaharienne. Il y a environ Modèle:Unité<ref>Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio SRL.</ref> à Modèle:Unité, Homo sapiens aurait acquis Modèle:Incise un ensemble de compétences intellectuelles et sociales, déterminant la « modernité comportementale »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Cette révolution expliquerait le succès de son expansion hors du continent, notamment la colonisation de l'Eurasie<ref>Modèle:Article.</ref> lors de la vague majeure d'il y a Modèle:UnitéModèle:Efn : Modèle:Citation

Néolithisation

Modèle:Article connexe L'Afrique subsaharienne a Modèle:Citation. En effet, à Ounjougou, au Mali, on a retrouvé de la céramique utilitaire datant du Modèle:M mini- millénaire Modèle:Av JC, Modèle:Citation.

Ces éléments dessinent le contexte culturel et écologique de la néolithisation, un processus qui s'étend de 10000 à Modèle:Date-<ref name="sh"/> Cette néolithisation africaine est très différente de celle de l'Europe et du Proche-Orient. Le modèle proche-oriental (société sédentaire possédant élevage, agriculture et poterie), qui sert de référence, ne peut être transposé directement au continent africainModèle:Sfn. La densité de population, les ressources animales et en eau procurent à l'Afrique de l'époque une disponibilité alimentaire qui la met à l'abri des conditions qui amènent les Hommes du Néolithique du Moyen-Orient à pratiquer une « agriculture de soutien démographique ». Il n'est pas nécessaire de « dompter la nature » par l'agriculture, ce qui est, à l'inverse, à la base de l'économie européenne où s'est diffusé le modèle néolithique du LevantModèle:Sfn. Ainsi la céramique ancienne d'Afrique, précédant largement l'agriculture<ref name="sh">Modèle:Article.</ref>, peut-elle être considérée comme une « proto-néolithisation » précoce si l'on prend en considération la division sociale du travail et les tendances à la sédentarisation Modèle:Incise qu'elle suppose, même en l'absence de domestication animale attestée. De même, pour certains endroits de la zone saharienne, on peut parler d'un Néolithique caractérisé par la sédentarisation et l’élevage bien avant que l’on puisse parler d’une agriculture au sens européenModèle:Sfn.

L'agriculture, quant à elle, apparaît, là encore selon un processus multipolaireModèle:Sfn, vers Modèle:Date-<ref>Modèle:Article..</ref> Il s'agit d'abord d'une adoption via l'Égypte de plantes venant du sud-ouest asiatique. L'expansion du complexe agricole moyen-oriental, à base de blé/orge/lentille/chèvre/mouton suit le modèle diffusionnisteModèle:Sfn. Ensuite, au sud du Sahara, vers 2000 ou Modèle:Date-, il s’agit d'une agriculture autochtone avec la domestication du mil, du riz africain, de l'igname et du sorghoModèle:Sfn,<ref name="LeMonde2008Galus"/>. Elle est, comme la domestication animaleModèle:Sfn, pluri-localisée à des espaces compartimentés par leurs caractéristiques phyto-géographiquesModèle:Sfn. La diffusion agricole selon un axe nord-sud est beaucoup plus difficile que la diffusion d'ouest en est, car elle oblige à franchir des ceintures bio-géographiquesModèle:Sfn aux climats extrêmement différentsModèle:Sfn,Modèle:Efn.

Les attributs de la néolithisation, agriculture, élevage, poterie et sédentarisation Modèle:Incise sont donc, sur le continent, répartis dans plusieurs sous-groupes plutôt que d'être présents simultanément au sein d'une même populationModèle:Sfn. L'atypisme africain est tel que, en ce qui concerne l'Afrique australe, la persistance du mode de vie des San et des Khoïkhoï amena même certains à penser que le Néolithique n'était pas advenu dans cette régionModèle:Efn,Modèle:Sfn,Modèle:Efn. En définitive, Modèle:Citation

Élevage et agriculture

Entre 17000 et Modèle:Date-, une longue période sèche et froide confine les populations au littoral méditerranéen et atlantique, à la vallée du Nil et aux zones où subsistent des vestiges forestiers, au sud-ouest de l'actuel CamerounModèle:Sfn. Au début de l'holocène, vers Modèle:Date-, retour à une période humide en Afrique<ref>Modèle:Article.</ref>, on assiste à une recolonisation biologique et humaine du continent. Sur la côte méditerranéenne, dans la vallée du Nil et au Sahara central, on voit apparaître, vers 10500 à Modèle:Date-, chez des populations de chasseurs-cueilleurs, la poterieModèle:Sfn. Par ailleurs, sur le site du Tadrart Acacus, des traces de la domestication du Mouflon à manchettes sont attestées vers 9500-Modèle:Date-, mais cela reste, semble-t-il, sans lendemainsModèle:Sfn. Vers 8000-Modèle:Date-, sur le site de Nabta Playa, on trouve des traces de culture du sorgho sauvageModèle:Sfn. Au Sahara occidental, vers Modèle:Date-, commence la domestication des bovins locaux (Bos primigenius mauritanicus)Modèle:Sfn,<ref>Modèle:Article.</ref>,Modèle:Note. Des espèces en provenances de l'ouest asiatique, telle le zébu, Bos indicus, arrivent un peu plus tard, en provenance de l'Inde ; elles se croiseront avec les bovins locauxModèle:Sfn. Vers Modèle:Date-, sans doute à l'occasion de migrations venues du Proche-Orient, l'Égypte (Fayoum et Mérimdé) accueille des plantes et des animaux domestiques venus d'Asie occidentale. Cette culture céréalière d'origine ouest-asiatique progresse ensuite vers le sud en suivant la vallée du Nil aux alentours de 5000-Modèle:Date-<ref name="LeMonde2008Galus"/>

Il existe un foyer local d'agriculture en Éthiopie, où sont cultivées des espèces inconnues ailleurs y compris à l'époque actuelle (ensete, noog, teff, khât…)Modèle:Sfn, avec une notable exception : le café, qui a connu une expansion mondiale pour sa consommation comme pour sa culture<ref>Modèle:Article.</ref>. Le début de cette domestication n'est pas datéModèle:Sfn précisément mais remonte probablement à avant le Modèle:Lien millénaire av JCModèle:Sfn

Vers 3000Modèle:Sfn ou Modèle:Date-Modèle:Sfn, le complexe agricole subsaharien voit se développer en Afrique centrale et de l'ouest la culture des panicoïdes (sorgho, mil), celle du riz (l'espèce africaine est distincte du riz asiatique<ref>Modèle:Lien web.</ref>) et celle des haricots Vigna unguiculataModèle:Sfn.

Histoire climatique du Sahara

Modèle:Article connexe

L'apparition du désert du Sahara remonterait au Tortonien, entre Modèle:UnitéModèle:Sfn,Modèle:Sfn et serait consécutive au retrait de la ThétysModèle:Sfn,Modèle:Efn. Ce retrait Modèle:Citation Le désert ne s'établit donc pas de manière définitive ; il connaît des alternances d'aridité et de fertilité (« Sahara vert »)Modèle:Sfn, au gré des variations de la Zone de convergence intertropicale et donc de la pluviométrieModèle:Sfn, influencée par les cycles de MilankovićModèle:Sfn. Une phase de Sahara vert serait d'ailleurs peut-être en lien avec l'émergence de l'hominidé Sahelanthropus tchadensis au Tchad actuel, il y Modèle:UnitéModèle:Sfn. Des études menées sur des sédiments marins et continentaux permettent d'identifier plus de Modèle:Nombre de Sahara vert en Modèle:Unité ; chaque épisode met environ 2 à 3 milliers d'années à se développer, culmine durant 4 à 8 milliers d'années, puis met 2 à 3 mille ans à se terminer. Ces cycles seraient en lien avec l'évolution et les migrations des homininis<ref>Modèle:Article.</ref>.

Ces successions de Sahara fertile puis désertique forment ce qu'on appelle « l'effet de pompe du Sahara » et expliquent les échanges de faune et de flore entre Eurasie et Afrique ainsi que les migrations pré-humaines et humainesModèle:Efn.

Ainsi, le Sahara connaît-il une période humide, le pluvial Abbassia, entre 120 et Modèle:UnitéModèle:Sfn, suivie d'une autre période de climat similaire, entre 50 et Modèle:Unité, le pluvial du MoustérienModèle:Sfn. Il connaît une période hyperaride au moment de la transition Pléistocène-Holocène, entre Modèle:Unité, à l'issue de laquelle se produit un optimum climatique entre Modèle:UnitéModèle:Efn ; ce moment, le plus récent épisode de Sahara vert, est nommé subpluvial néolithique. Il se termine du fait de l'événement climatique de 5900 BP qui amène les conditions arides et le « hiatus isolantModèle:Sfn » d'aujourd'huiModèle:Sfn.

Cependant, lorsqu'il n'était pas un désert, Modèle:CitationModèle:Sfn.

Expansion bantoue

Modèle:Article détaillé

Fichier:Bantu area.png
Aire des langues bantoues.

L'hypothèse bantoue part d'une constatation linguistique, qui est que six cents langues parlées en Afrique subsaharienne appartiennent à une même famille linguistiqueModèle:Sfn. Wilhelm Bleek, à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, établit le fait et donne un nom à ce groupe de langues apparentées ; il choisit le terme bantu qui signifie, dans la plupart d’entre elles, « homme » ou « être humain »Modèle:Efn,Modèle:Sfn.

Les chercheurs postulent donc l'existence d'un foyer proto-bantou et émettent l'hypothèse d'une expansion des populations correspondantes vers le sud et l'est du sous-continent. L'historiographie considère aujourd'hui que, vers Modèle:Date-Modèle:Sfn, débute, à partir d'un foyer situé aux confins du Cameroun et du NigeriaModèle:Sfn, l'expansion bantoue, un mouvement de populationsModèle:Efn semi-sédentaires, pratiquant l'agriculture, qui répandent ainsi leur langue. Le mouvement migratoire aurait été déclenché par le développement de l'agriculture, entraînant une densification de population ; l'agriculture étant essentiellement itinérante, le déplacement de population en serait la conséquence mécaniqueModèle:Sfn. La forêt équatoriale était, à ce moment, fragmentée, des îlots boisés cohabitant avec des savanes herbeuses aisées à cultiver et à peuplerModèle:Sfn,Modèle:Sfn, ce qui facilita son franchissement dans le mouvement vers le sudModèle:Efn. Le développement de l'agriculture serait lui-même consécutif à la détérioration climatique au Sahara à l'époque, laquelle aurait entraîné un mouvement de populations du nord vers le sud, les populations migrantes venues du nord apportant la technologie des outils macrolithiques et de la poterie<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.

Outre la glottochronologie et l'archéologie, la génétique est venue, plus récemment, confirmer les mouvements de population et affiner les scénarios des migrationsModèle:Sfn,<ref>Modèle:Article.</ref> : Modèle:Citation

L'expansion bantoue atteint l'Afrique de l'Est vers le Modèle:Sap et le sud de l'Afrique australe vers le Modèle:SapModèle:Sfn On a parfois postulé que les Bantous avaient diffusé l'agriculture et le travail du fer à l'occasion de leur migration mais il est établi que l'agriculture et le travail du fer préexistaient à l'arrivée des bantous, par exemple à Urewe pour le fer et dans le sud du Kenya et le nord de la Tanzanie pour ce qui concerne l'agricultureModèle:Sfn.

Il n'existe pas d'unité culturelle bantoue, le terme désigne une famille de langues et, par extension, leurs locuteurs, mais il n'y a ni mode de vie, ni organisation sociale, ni système de pensée communs<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.

Peuplement et civilisations après le subpluvial néolithique (env. Modèle:Date-)

peinture sur roche figurant des quadrupèdes à longs cous, en brun sur fond bleu
Art préhistorique de Tsodilo, Botswana, env. Modèle:An av. J.-C.

Peuplement humain

L'Afrique subsaharienne est peuplée à l'origine par des chasseurs-cueilleurs issus des premiers peuplements humainsModèle:Efn dont descendent les San qui sont présents depuis au moins Modèle:Unité en Afrique australe<ref>Modèle:Article.</ref>.

Globalement, les habitats humains du sous-continent s'établissent en fonction de critères géographiques. Les zones de savanes donnent naissance à des organisations qui, partant de la chefferie, croissent jusqu'à devenir des cités-États Modèle:Incise, des royaumes et des empires. Les habitats des zones de forêt dense sont plus petits et plus isolés, certaines ayant d'ailleurs joué le rôle de refuges pour les populations chassées par les États en expansion : Modèle:Citation

Malgré le hiatus du désert, le nord et le sud du continent ne sont pas totalement isolés et leur développement respectif est, en partie, lié. Une forme de commerce transsaharien est attestée depuis, au moins, l'époque de la civilisation carthaginoise<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'Afrique subsaharienne fournit ainsi au monde antique, via les commerçants carthaginois, les plumes d'autruche, l'ivoire et les esclaves. Plus tard, vers le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ce sera l'or d'Afrique qui fournira le monde occidental bien avant l'arrivée de l'or américain venant du Pérou et du MexiqueModèle:Sfn. Aux deux extrémités des routes de ce commerce, à Modèle:Unité de distance, Carthage et les premiers royaumes africains prospèrent simultanément, connaissant croissance démographique et développement agricole<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Mais les échanges ne sont pas seulement transsahariens, le commerce transcontinental et intercontinental du cuivre, du fer, de l'or ainsi que celui du sel est la base du développement économique et démographique de l'Afrique subsaharienneModèle:Sfn.

Implantations

En Afrique australe, les Khoïkhoï arrivent il y a environ Modèle:Unité avant le présent et se métissent avec les San déjà présents<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les distinctions culturelles demeurent, les Khoïkhoï étant des éleveurs pastoralistes, mais les deux groupes sont actuellement regroupés sous l'appellation Khoïsan en raison de leur proximité linguistique. À l'aube de l'ère chrétienne, ils sont repoussés dans des zones refuges par l'avancée des bantous Modèle:Incise puis par la colonisation européenne<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.

En Afrique de l'Ouest, parmi les plus anciennes traces d'organisation humaine, on a des preuves de peuplement humain dès le Modèle:Lien millénaire av JC sur le site fortifié de Zilum, au Nigeria, situé à une cinquantaine de kilomètres au sud-est du lac Tchad<ref>Modèle:Article.</ref>. Toujours au Nigeria, la culture de Nok, célèbre pour ses têtes sculptées en terre cuite, se développe entre le Modèle:M mini- millénaire Modèle:Av JC et Modèle:Date- sur le plateau de Jos ; elle est représentative du passage du néolithique à l'âge du fer<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,Modèle:Sfn,<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.

En Afrique de l'Est, le royaume D'mt (Modèle:Date-), suivi du royaume d'Aksoum (à partir du Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle), sont parmi les premières entités politiques à apparaître, D'mt couvrant à peu près ce qui est de nos jours l'Érythrée, le nord de l'Éthiopie et Djibouti puis Aksoum s'étendant jusqu'à la Somalie, le Soudan, l'Égypte et l'Arabie du Sud. Le roi Ezana, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, se convertit au christianisme, ce qui en permet le développement dans son royaume<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

En Afrique centrale forestière, l'occupation humaine est continue depuis au moins Modèle:UnitéModèle:Sfn. On rencontre des preuves d'inhumations vers Modèle:Date-, date à laquelle apparaît aussi la domestication de la noix de Canarium et l'apparition de la poterieModèle:Sfn. La sédentarisation est attestée par des traces archéologiques de villages vers Modèle:Date-, en même temps que l'apparition de mégalithesModèle:Sfn. Vers Modèle:Date- on voit apparaître la domestication de la banane plantain et l'élevage des ovi-capridésModèle:Sfn.

Gouvernance et possession des terres en Afrique subsaharienne

Même si l'Afrique connut des organisations socio-politiques structurées (chefferies, cités-États, royaumes, empires…), il exista jusqu'à la période coloniale des organisations de type segmentaire et lignager : Modèle:Citation<ref>Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio SRL.</ref>,Modèle:Note. C'est par exemple le cas de l'ouest atlantique du continent : Modèle:Citation, ou de la société clanique des Igbo, en actuel Nigeria<ref>Modèle:Lien web.</ref> : Modèle:CitationModèle:Sfn.

Même là où existèrent de puissants royaumes ou empires, l'organisation politique ne suivait pas le modèle occidental, la différence essentielle étant l'absence de recouvrement systématique entre le royaume ou l'empire et un territoire délimitéModèle:Sfn,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. La terre n'est pas un bien matériel susceptible d'être possédé formellement par un individu ; même en cas de monarchie d'essence divine, le « chef » africain n'est pas essentiellement un dirigeant politique gérant des terres<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>, il était (et reste dans ses formes traditionnelles), un intercesseur entre le sacré et le profane. Dans la conception africaine, Modèle:CitationModèle:Sfn.

Par ailleurs, dans l'Afrique subsaharienne contemporaine, les institutions préexistantes ont perduré de facto<ref>Modèle:Article.</ref> et de jure<ref>Modèle:Article.</ref>, les États actuels confiant souvent et officiellement des fonctions aux chefs traditionnels aujourd'hui encoreModèle:Sfn,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Exemple au Cameroun : Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.

Principales civilisations d'Afrique subsaharienne

Modèle:Article connexe

Entités et civilisations les plus notables<ref name="Histoire générale de l’Afrique 1990">Modèle:Ouvrage.</ref>,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn
Nom début fin zone géographique approximative
Culture Nok Modèle:An av. J.-C. 200 ou Modèle:Unité actuel Nigeria
Royaume de Koush
(ou Royaume de Nubie)
-750 340 actuel Soudan
Royaume d'Aksoum Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle actuelle Éthiopie
Les trois grands empires
Empire du Ghana [[300|Modèle:Unité]] 1240 nord du golfe de Guinée
Empire du Mali Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle nord du golfe de Guinée
Empire songhaï Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle nord du golfe de Guinée
Royaume du Kanem-Bornou Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle 1846 nord du Tchad
Royaume du Kongo Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ou Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle actuelles République du Congo, République démocratique du Congo et une petite partie de l'Angola
Royaume mossi Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle actuel Burkina Faso
Ife Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Efn Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle actuel Nigeria
Empire Djolof Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle 1549 actuels Sénégal et Gambie
Fédération puis Empire Ashanti Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle actuel Ghana
Royaume du Bénin Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle actuel Nigeria
Empire Monomotapa
ou « Empire du Grand Zimbabwe »
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle 1629 actuels Zimbabwe et Mozambique
Royaume d'Oyo Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sud de l'actuel Nigeria
Royaume de Dahomey Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sud de l'actuel Bénin
d'après Afrique#Tableau résumé des principales entités politiques historiques en Afrique

Histoire politique jusqu'à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Entités protohistoriques

Les civilisations du Sahara, dès Modèle:Date-, laissent des traces d'occupation, notamment l'art rupestre appelé « bovidien » car représentant des bovidés, précocement domestiqués en cet endroitModèle:Sfn.

On connaît le royaume de Koush dès le Modèle:M mini- millénaire Modèle:Av JC, qui est en relation étroite avec l'Égypte antique, sa voisine, à l'instar du pays de Pount Modèle:Sfn puis du royaume d'Aksoum qui prospère du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle au Modèle:Sap- Au Modèle:Sap-, Koush envahit la Nubie, ce qui en fera un royaume chrétien, avant qu'elle ne soit islamisée au Modèle:Sap-

Au Modèle:M mini- millénaire Modèle:Av JC, la culture de Nok apparaît dans l'actuel Nigeria, sur le plateau de Jos<ref>Modèle:Lien web.</ref>. On y trouve des traces précoces d'utilisation du ferModèle:Sfn. La civilisation Sao éclot dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Article.</ref>, aux abords du lac Tchad. Elle sera supplantée par le Kanem au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Trois grands empires

En Afrique de l'Ouest, le royaume du Ouagadou est le précurseur de l'empire du Ghana, lequel émerge à partir de Modèle:Date- environ ; à son apogée, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Article.</ref>, c'est l'un des empires parmi les plus étendus et les plus puissants de l'Afrique subsaharienne.

Son affaiblissement permet l'essor de ce qui devient l'empire du Mali, à partir d'un noyau situé dans le Mandé, qui, sous la houlette de Soundiata KeïtaModèle:Sfn, devient le deuxième grand empire d'Afrique subsaharienne. Ce serait à l'occasion de l'intronisation de Soundiata Keïta en 1236 qu'aurait été proclamée la charte du Mandé, inscrite au patrimoine immatériel de l'UNESCO, Modèle:Citation<ref name="mandé">Modèle:Lien web.</ref>, instituant notamment l'interdiction de l'esclavage<ref name="mandé"/>. En 1312, Kanga Moussa prend la tête de l'empire. C'est l'un des hommes les plus riches du monde, resté célèbre pour son pèlerinage à La Mecque, à l'occasion duquel il distribue tant d'or que le cours du métal précieux s'effondreModèle:Sfn. Modèle:CitationModèle:Sfn, mais sa décadence s'amorce au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. À Gao, dans l'actuel Mali, s'amorce, dès 1335, une émancipation partielle ; en 1464, Sonni Ali Ber étend le royaume de Gao pour en faire l'empire songhaï, le troisième grand empire subsaharien. Il est gouverné, après la mort de Sonni Ali, par une dynastie musulmane, les Askias, qui étendent l'empire jusqu'à l'actuel Sénégal et aux confins du Maghreb. Mais le songhaï s'effondre en 1591 à la suite de l'invasion des armées du sultan marocain Ahmed IV el-Mansour, conduites par le mercenaire ibérique Yuder PachaModèle:Sfn.

En marge des empires, Afrique de l'Ouest et du Centre

Dans le nord de ce qui est aujourd'hui le Tchad se crée, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le royaume du Kanem-Bornou. Il est moins riche que les empires du Ghana, du Mali et songhaï, car dépourvu d'or, son économie reposant essentiellement sur le trafic intra-continental d'esclaves. Le royaume fut cependant durable puisque, quoique sous domination des Saadiens pendant quelques années au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Article.</ref>, il existe jusqu'à la conquête coloniale française, au tout début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn.

Le royaume du Tekrour, fondé au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, entre la vallée du Sénégal et le Fouta-Toro, est à peu près contemporain de l'empire du Ghana à son apogée<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,Modèle:Sfn. C'est sans doute là que naît un système de castesModèle:Sfn qui perdure dans une partie de l'Afrique de l'Ouest<ref>Modèle:Article.</ref>.

Vers le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, autour d'Ifé, dans l'actuel Nigeria, commence à se développer, fait rare en Afrique, une zone urbanisée, l'ensemble des cités-États Yoruba<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Cet ensemble donne naissance à trois puissants royaumes : au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le royaume du Bénin, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le royaume d'Oyo et, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le royaume de Dahomey<ref>Modèle:Article.</ref>.

Au sud de la boucle du Niger, les royaumes mossi, probablement fondés au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn, échappent durablement à l'islamisation car à l'écart des courants commerciaux qui le propagent. La zone nord, au contact des empires du Mali et songhaï, a une histoire un peu plus agitée que le royaume central de Ouagadougou lequel, grâce à un pouvoir fort, préserve le pays de la chasse aux esclaves. Ces royaumes perdurent jusqu'à l'arrivée des colonisateurs françaisModèle:Sfn.

Modèle:Article connexe Le royaume du Bénin<ref>Modèle:Chapitre</ref>, d'influence Yoruba, est fondé par le peuple Edo dans le sud-est de l'actuel Nigeria. À partir d'une cité-État, le royaume devient puissant et prospère grâce au commerce notamment du cuivre, venu du massif de l'Aïr, dans l'actuel Niger. Il atteint son apogée aux {{#switch: XVI

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}}, époque à laquelle il commence à commercer avec les Européens, en premier les Portugais<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Il est conquis par les Britanniques au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.

Modèle:Article connexe

Fichier:Fula jihad states map general c1830.png
Entités politiques peules vers 1830.

Au nord de l'actuel Nigeria, les royaumes haoussa se créent sur la base de cités-ÉtatsModèle:Sfn, sans doute avant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; ils sont à la fois musulmans et animistes. Usman dan Fodio, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, coalise les Peuls et déclenche une guerre sainte (djihad) ; il parvient à imposer l'hégémonie peule et l'islam avec l'empire peul de Sokoto. À la suite, le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle voit l'apparition d'autres royaumes peuls, l'empire peul du Macina et l'empire toucouleur qui existent jusqu'à la colonisationModèle:Sfn.

Fichier:Wolof Empire states.svg
Les États de l'empire Wolof.

Sur le territoire sénégambien, les royaumes Wolof (royaume sérère du Sine, royaume sérère du Saloum, royaume du Baol, royaume du Cayor, royaume du Waloo) se mettent en place à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; ils connaissent eux aussi un système de castes. Ils existeront jusqu'à la colonisationModèle:Sfn.

Dans l'aire Yoruba, le royaume d'Oyo devient, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'un des plus puissants royaumes de la région. Il est victime, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, des attaques des Peuls et des Haoussas, Oyo est détruite en 1815 et la zone est finalement colonisée par les EuropéensModèle:Sfn.

Modèle:Article connexe Un peu plus au sud, vers le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, dans ce qui correspond pour la majeure partie à l'actuelle république du Congo, le Royaume du Kongo se forme sous l'égide de son premier roi, plus ou moins mythique, le roi forgeron Lukeni lua Nimi<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Il est peuplé de Bantous, arrivés sur des territoires à l'origine peuplés par des Pygmées. Le royaume entre en contact avec les Portugais dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn et le roi Nzinga Nkuwu se convertit au christianisme dès 1491. Pour des raisons politiques, il revient au paganisme peu de temps après<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> mais il crée le début d'une dynastie chrétienne<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="bbc">Modèle:Lien web.</ref>. Le royaume pratique un lucratif commerce esclavagiste, d'abord avec les Portugais, puis, à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, avec d'autres Européens, Néerlandais, Britanniques et Français<ref name="bbc"/>,Modèle:Sfn. À l'est du Kongo, sur le territoire de l'actuelle République démocratique du Congo, on connaît, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'empire Luba, en fait plutôt constitué d'une union lâche de petits royaumesModèle:Sfn. Les Lunda, culturellement et géographiquement proches des Lubas, présentent au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle une organisation similaire à ceux-ci, le royaume LundaModèle:Sfn. Toujours dans la zone Kongo, le royaume Kuba, au nord du royaume Lunda, se fait jour au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn.

Sur le territoire de l'actuel Mali naît au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle le royaume bambara de Ségou qui s'étend de Djenné à Bamako. Les Bambara forment un peuple mandingue non islamisé. Le royaume est l'objet d'un intense brassage ethnique et social au contact de l'Islam et des Berbères touareg. Il tombe au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sous l'influence peuleModèle:Sfn.

Modèle:Article connexe La côte et l'hinterland de la zone des Guinées, de l'actuelle Guinée-Bissau jusqu'au Cameroun, partie sud de la côte de Guinée, correspond à une zone forestière denseModèle:Sfn. Les populations vivant là, Krou, Akan… ne forment pas d'États centralisés, leur organisation sociale étant centrée autour du noyau familialModèle:Sfn. Le royaume Ashanti ne se constitue que tardivement, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, par unification de chefferies de l'intérieur de l'actuel Ghana. Il est dirigé par un roi éluModèle:Sfn,Modèle:Note.

Modèle:Article connexe Voisin de celui des Ashanti, le royaume de Dahomey, issu de l'influence Yoruba, se constitue lui aussi au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Ses fondateurs veulent se ménager un accès à la mer et au commerce d'esclaves. Le royaume est une monarchie absolue fortement hiérarchisée et il est, au moins théoriquement, vassal du royaume d'Oyo. Sa prospérité repose sur le commerce esclavagiste avec les EuropéensModèle:Sfn.

Afrique de l'Est

La côte orientale de l'Afrique est, sans doute bien avant, mais, avec certitude, au moins depuis l'Antiquité, une zone d'échanges entre le continent d'une part, et l'Asie et l'Europe d'autre part. On trouve des mentions l'attestant dans Le Périple de la mer Érythrée, datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ou du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ainsi que dans la géographie de Ptolémée, datée du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn et, dès avant l'islam, on possède des témoignages d'échanges commerciaux avec l'Égypte et la Grèce. Dès les débuts de l'islam, la côte des zandjModèle:Note, comme la nomment les auteurs arabes, est peuplée par une population métissée ; des immigrants venus des émirats du golfe persique, de l'Inde et de Perse s'installent sur la côte et prennent femme dans la population noire, créant la culture swahilieModèle:Sfn,Modèle:Sfn. L'organisation politique est constituée de différentes villes côtières, indépendantes les unes des autres, qui pratiquent le commerce maritime, y compris esclavagiste, depuis fort longtemps et ne s'occupent de l'hinterland que pour s'en défendreModèle:Note. Cette culture est originale car elle est essentiellement urbaine, à l'inverse de la quasi-totalité du reste de l'Afrique subsaharienneModèle:Sfn.

Plus à l'intérieur, vers Modèle:Date-, la région des Grands Lacs est une zone d'accueil des populations issues de l'expansion bantoue. C'est probablement là qu'elles auraient acquis et développé la maîtrise de la métallurgie du ferModèle:Sfn,<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Il s'y crée le noyau linguistique du bantou orientalModèle:Note. Depuis cette zone, les mouvements de population vers le sud s'accélèrent ; les Bantous atteignent l'Afrique australe vers les débuts de l'ère chrétienne, progressant entre 100 et Modèle:Date-Modèle:Sfn,<ref name="Ehret 1998">Modèle:Ouvrage.</ref> La zone interlacustre entre les lacs Albert, Kivu, Tanganyika, Kyoga et Victoria est donc originellement peuplée par des populations pygmées, précocement métissées avec des Bantous. Au début de l'ère chrétienne, d'autres vagues plus récentes de populations pastorales atteignent la zone ; ce fait est évoqué dans toutes les traditions oralesModèle:Sfn. Dans ce contexte, le royaume du Rwanda se serait formé vers le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Ouvrage</ref> ou le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Toujours au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, se serait créé, dans ce qui correspond à l'Ouganda actuel, l'empire du Kitara dont la réalité historique est contestée<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Successeur du Kitara, le royaume Bunyoro est connu au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il est progressivement supplanté, à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, par le royaume Bouganda, État vassal à l'origine<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Aux {{#switch: XVIII

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}}, le Bouganda et le Rwanda sont les deux Modèle:Citation de la région interlacustre, jusqu'à la colonisation européenneModèle:Sfn.

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Afrique du centre-est au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Au centre-est du continent, à l'est du Tchad actuel, on recense le royaume du Ouaddaï, à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le sultanat du Darfour, dans la zone de l'actuel Soudan, qu'on ne connaît qu'à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le royaume du Baguirmi, à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le royaume du Kordofan, sans doute initialement christianisé au contact de KoushModèle:Sfn, le sultanat de Sennar, ancienne entité politique christianisée, dirigée ensuite par des Fung musulmans à compter du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Article.</ref>, et la monarchie shilluk, datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. Ces États connaissent des guerres fréquentes et des dominations réciproques jusqu'à l'arrivée des EuropéensModèle:Sfn.

Les Maasaï, pasteurs nomadisants, venus sans doute d'une zone comprise entre le Nil et le lac Turkana, s'installent dans une partie des actuels Tanzanie et Kenya, entre le {{#switch: et le

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}}. Ils connaissent, jusqu'à aujourd'hui, une organisation politique basée sur des clans et une organisation sociale fondée sur des classes d'âgeModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Afrique australe

Sur les hauts-plateaux de l'actuel Zimbabwe, des civilisations métallurgistes se développent entre la fin du {{#switch: et le milieu du

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}}. Au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, des populations rozvi arrivent, peut-être en provenance de la région des grands lacs. À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le Monomotapa, État des Karanga (des Shona), domine tout le plateau. Sa capitale, abandonnée vers 1450, le Grand Zimbabwe, a été construite, à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, sur un site (faiblement) peuplé dès la préhistoire. Les Portugais commercent avec le royaume, riche en or. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'empire affaibli est partagé en quatre territoires (le Monomotapa d'origine restant le plus important) qui continuent à commercer avec les Portugais. En Modèle:Date-, ces derniers parviennent à imposer un roi à leur solde qui se déclare vassal du royaume du Portugal. En Modèle:Date-, Changamire, chef des Rozvi, vassal émancipé du Monomotapa, chasse les Portugais<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Vers 1830, Zimbabwe et d'autres villes sont saccagées et leurs habitants chassés par les Nguni, qui fuient Chaka, le conquérant zoulou<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Maravi Kingdom map c. 1650s.svg
Le Maravi à son apogée, vers 1650.

Dans une zone qui correspond à peu près au Malawi, au nord du Mozambique et à une partie de la Zambie actuels, des Bantous arrivent au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et s'établissent<ref>Modèle:Lien web</ref> ; ils constituent à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle le royaume Maravi qui atteint son apogée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il décline à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et est définitivement mis à mal au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par les raids yao et les invasions nguni, consécutives au Mfecane<ref>Modèle:Article.</ref>,Modèle:Sfn,. Le Malawi devient protectorat britannique à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'extrémité sud du continent est, à l'origine, peuplée par des chasseurs-cueilleurs San et des pasteurs Khoïkhoï. En Modèle:Date, la ville du Cap est fondée par la Compagnie néerlandaise des Indes orientales. Ce n'est, à l'origine, qu'une escale destinée au ravitaillement des navires à destination de l'Inde. Mais la colonie du Cap créée autour de la ville s'étend progressivement, devenant une colonie de peuplement empiétant sur les terres Xhosa, ce qui donne lieu, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, à des conflits armés, les premières guerres cafres. La colonie passe sous contrôle britannique en 1795, puis de nouveau sous contrôle néerlandais en 1803, avant de redevenir britannique en 1806<ref name="larousse-afs">Modèle:Lien web.</ref>.

Modèle:Article détaillé Modèle:Location map+

Au nord de la Tugela et de la « mouvante » frontière de la colonie du Cap, la zone est dominée par trois grands groupes bantous, les NgwaneModèle:Note, établis aux abords de la Pongola, dans l'actuelle province sud-africaine du KwaZulu-Natal, la fédération ndwandwe, aux alentours de la baie de Maputo (baie de Delagoa à l'époque), dans le sud de l'actuel Mozambique, et la fédération mthethwa, établie entre l'océan Indien et les cours inférieurs de l'Umfolozi et de la MhlatuzeModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Ces États sont dotés d'un système centralisé de conscription qui se révèle crucial lors du déclenchement des conflits qui les opposent au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

En effet, des tensions se font jour, entraînant des conflits armés et des déplacements de populations, sur fond de pénurie de terres, à la fin du {{#switch: et au début du

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}}, au nord du pays nguni. Elles sont consécutives à un accroissement démographique (peut-être lié à l'adoption de la culture du maïs), à une importante sécheresse, à l'intensification de la traite esclavagiste par les Européens qui commercent via la baie de Delagoa et à la poussée des Blancs, les Trekboers, depuis Le Cap, vers l'est et le nordModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Une guerre oppose, en 1815, les Ngwane-Dlamini du roi [[Sobhuza Ier|Sobhuza {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] aux Ndwandwe menés par Zwide. En conflit pour les terres de la vallée de la Pongola, Zwide repousse les Ngwane vers le nord ; ils se réfugient sur les hauts-plateaux de ce qui deviendra le SwazilandModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Note. Après l'éviction des Ngwane, la fédération mthethwa de Dingiswayo et les Ndwandwe de Zwide restent face-à-face. Plusieurs conflits les opposent et, en 1818, Dingiswayo est tué par ZwideModèle:Sfn.

C'est alors que Chaka, dirigeant des Zoulous, à ce moment un clan de la fédération mthethwa, émerge politiquement. Lieutenant du défunt roi Dingiswayo, il prend sa place et impose un système social militariste ainsi que le nom de Zoulou à ceux qu'il gouverne. Il défait et soumet la fédération Ndwandwe, notamment à la suite de la bataille de Gqokli Hill en 1818, puis à celle de la rivière Mhlatuze en 1819. Sur le fondement de la fédération mthethwa, il crée ainsi le royaume zoulou. En 1820, celui-ci couvre une zone s'étendant de l'océan aux piémonts du Drakensberg et de la Pongola à l'UmzimkuluModèle:Sfn. Les populations NguniModèle:Note fuient devant les guerriers de Chaka, accentuant ainsi le MfecaneModèle:Note. Elles se dirigent vers l'est et le nord, non sans adopter les tactiques militaires zouloues. Ainsi, des composantes Ndwandwe créent des royaumes nguniModèle:Sfn,Modèle:Sfn Modèle:Citation, comme les Kololo qui, au bout de vingt ans d'exode, dominent la région près des chutes Victoria, dans l'actuelle Zambie, vers 1840Modèle:Sfn. Cela donne aussi lieu à la création par Soshangane du royaume de Gaza, près de l'actuelle Maputo. Autre acteur important du Mfecane, un vassal de Chaka, Mzilikazi, entre en rébellion et fuit vers le nord, entamant un périple de près de vingt ans et de Modèle:UnitéModèle:Note. Il crée le « royaume itinérant » (sic)Modèle:Sfn, militariste et expansionniste des Ndébélé, qui s'installe d'abord au Transvaal (1826), puis, après plusieurs déplacements, au Zimbabwe actuel (1840). Son système social et militaire est inspiré de celui des Zoulous. Les Européens, à partir du milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, commencent à pénétrer dans le royaume ndébélé, qui finit, comme le reste de l'Afrique australe, et donc comme le royaume zoulouModèle:Note, sous le joug colonialModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le Mfecane entraîne un dépeuplement de la zone, notamment du Transvaal, ce qui laisse le champ libre aux colons Boers qui partent de la colonie du Cap à l'occasion du Grand Trek, vers 1835, fuyant la gouvernance britannique. Dans leur mouvement d'expansion, ils sont amenés à affronter les Zoulous (bataille de Blood River en 1838)<ref name="larousse-afs"/> outre les Xhosa.

Certains résistent cependant à la vague zoulou-nguni, parfois grâce à des accords avec les Européens ; ainsi les Tswana, installés au sud du Botswana (qui leur doit son nom) et dans le nord de l'actuelle Afrique du Sud, et les Sotho, installés dans la région du Lesotho (qui tire lui aussi son nom du peuple éponyme)Modèle:Sfn,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'Afrique australe est la seule zone du sous-continentModèle:Note à connaître une présence européenne significative à l'intérieur des terres. À partir de la Colonie du Cap, établie par les Portugais en 1691, passée sous contrôle néerlandais puis anglais, l'Afrique australe avait vu la formation des républiques boers, notamment Natalia (1839), la république sud-africaine du Transvaal (1852) et l'État libre d'Orange (1854), à l'issue du Grand Trek commencé en 1835<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Géographie

Modèle:Article détaillé

Géographie politique

Les États africains actuels s'inscrivent dans des frontières largement issues de la colonisation, avalisées et sanctuarisées par l'OUA en 1963Modèle:Sfn.

Elles sont souventModèle:Sfn qualifiées d'artificielles et, de ce fait, considérées comme causes de conflits<ref group="note">Modèle:ArticleModèle:Commentaire biblio SRL.</ref>, d'incohérentes car délimitant des espaces politiques structurellement déficients du point de vue économique<ref group="note">Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio SRL.</ref>,<ref group="note">Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio SRL.</ref> et d'illégitimes car ne correspondant pas à des réalités ethniques ou historiques antérieures, sachant qu'en outre, Modèle:Citation, notamment dans les sociétés à « pouvoir diffus »Modèle:Sfn qui présentent un mode d'organisation sociale où le gouvernement n'est pas centralisé mais partagé<ref group="note">Modèle:Lien webModèle:Commentaire biblio SRL.</ref>, où la terre n'est pas un bien que l'on possèdeModèle:Sfn et pour lesquelles l'État-nation à l'occidentale est un concept importéModèle:Sfn.

Certains font cependant remarquer que ces frontières ne sont pas entièrement artificielles, la frontière Niger-Nigéria suivant, par exemple, à peu près les contours d'un califat antérieur<ref>Modèle:Article.</ref>.

La malédiction économique des frontières est, elle aussi, relativisée : Modèle:Citation L'appartenance ethnique et les langues véhiculaires partagées sur des territoires qui ne coïncident pas avec les délimitations de jure, causent une intense circulation interne, notamment des commerces transfrontaliers opérés par les membres d'une même ethnie et qui profitent aux États formels grâce aux recettes douanières qui peuvent représenter jusqu'à 30 voire 70 % du budget de certains ÉtatsModèle:Sfn,Modèle:Note. Le manque d'infrastructure conduit cependant à des « temps d'attente à la frontière » et donc à des coûts de transaction élevésModèle:Sfn. En définitive, les frontières africaines sont poreuses, faciles à franchir, de manière légale ou illégale, et constituent des opportunités pour les opérateurs économiques.

Regroupant quarante-huit pays (îles comprises), l'Afrique subsharienne est généralement subdivisée en quatre sous-régions, l'Afrique de l'Ouest, l'Afrique de l'Est, l'Afrique centrale et l'Afrique australe<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

États d'Afrique de l'Est

Modèle:Boîte déroulante/début

Pays et territoires Superficie
(km2)
Population<ref name="Estimations 2016">Modèle:Lien web.</ref>
(chiffres relevés en 2016
sur le CIA World factbook)
Densité de population
(par km2)
Capitale
Modèle:Pays 27 830 10 742 276 386 Bujumbura
Modèle:Pays 2 236 780 971 359,9 Moroni
Modèle:Pays 23 000 828 324 36 Djibouti
Modèle:Pays 121 320 6 527 689 53,8 Asmara
Modèle:Pays 1 127 127 99 465 819 88,2 Addis-Abeba
Modèle:Pays 582 650 45 925 301 78,8 Nairobi
Modèle:Pays 587 040 23 812 681 40,5 Antananarivo
Modèle:Pays 118 480 17 964 697 151,6 Lilongwe
Modèle:Maurice 2 040 1 339 827 656,8 Port Louis
Modèle:Pays 801 590 25 303 113 31,5 Maputo
Modèle:Pays 26 338 12 661 733 480,7 Kigali
Modèle:Pays 455 92 430 203,1 Victoria
Modèle:Pays 637 657 10 616 380 16,6 Mogadiscio
Modèle:Soudan du Sud 619 745 12 042 910 19,4 Djouba
Modèle:Pays 945 087 51 045 882 54 Dodoma
Modèle:Pays 236 040 37 101 745 157,2 Kampala
Modèle:Pays 752 614 15 066 266 20 Lusaka
Modèle:Pays 390 580 14 229 541 36,4 Harare

NB : le Modèle:Somaliland (capitale Hargeisa), Modèle:Unité, Modèle:Unité (est. 2014)<ref>Modèle:Lien web.</ref> n'est pas un État reconnu par les instances internationales<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Modèle:Boîte déroulante/fin

États d'Afrique centrale

Modèle:Boîte déroulante/début

Pays et territoires Superficie
(km2)
Population<ref name="Estimations 2016" />
(chiffres relevés en 2016
sur le CIA World factbook)
Densité de population
(par km2)
Capitale
Modèle:Pays 1 246 700 19 625 353 15,74 Luanda
Modèle:Pays 475 440 23 739 218 49,9 Yaoundé
Modèle:Pays 622 984 5 391 539 8,7 Bangui
Modèle:Pays 1 284 000 11 631 456 9 N'Djaména
Modèle:République du Congo 342 000 4 755 097 13,9 Brazzaville
Modèle:Pays 2 345 410 79 375 136 33,8 Kinshasa
Modèle:Pays 28 051 740 743 26,4 Malabo
Modèle:Pays 267 667 1 705 336 6,3 Libreville
Modèle:Pays 1 001 194 006 193,8 São Tomé

Modèle:Boîte déroulante/fin

États d'Afrique australe

Modèle:Boîte déroulante/début

Pays et territoires Superficie
(km2)
Population<ref name="Estimations 2016" />
(chiffres relevés en 2016
sur le CIA World factbook)
Densité de population
(par km2)
Capitale
Modèle:Pays 600 370 2 182 719 3,6 Gaborone
Modèle:Pays 30 355 1 947 701 64,1 Maseru
Modèle:Pays 825 418 2 212 307 2,7 Windhoek
Modèle:Pays 1 219 912 53 675 563 44 Pretoria
Modèle:Eswatini 17 363 1 435 613 82,7 Mbabane

Modèle:Boîte déroulante/fin

États d'Afrique de l'Ouest

Modèle:Boîte déroulante/début

Pays et territoires Superficie
(km2)
Population<ref name="Estimations 2016" />
(chiffres relevés en 2016
sur le CIA World factbook)
Densité de population
(par km2)
Capitale
Modèle:Pays 112 620 10 448 647 92,7 Porto-Novo
Modèle:Pays 274 200 18 931 686 69 Ouagadougou
Modèle:Pays 4 033 545 993 135,4 Praia
Modèle:Pays 322 460 23 295 302 72,2 Yamoussoukro
Modèle:Pays 11 300 1 967 709 174,1 Banjul
Modèle:Pays 239 460 26 327 649 109,9 Accra
Modèle:Pays 245 857 11 780 162 47,9 Conakry
Modèle:Pays 36 120 1 726 170 47,8 Bissau
Modèle:Pays 111 370 4 195 666 37,7 Monrovia
Modèle:Pays 1 240 000 16 955 536 13,7 Bamako
Modèle:Pays 1 030 700 3 596 702 3,5 Nouakchott
Modèle:Pays 1 267 000 18 045 729 14,2 Niamey
Modèle:Pays 923 768 181 562 056 196,5 Abuja
Modèle:Pays 196 190 13 975 834 71,2 Dakar
Modèle:Pays 71 740 5 879 098 82 Freetown
Modèle:Pays 56 785 7 552 318 133 Lomé

Modèle:Boîte déroulante/fin

Géologie

Modèle:Article détaillé

Du point de vue géologique, le continent proprement dit, porté par la plaque africaine, est séparé par la mer Rouge de la péninsule arabique, portée par la plaque arabique<ref name="naissance">Modèle:Lien web.</ref>. La partie orientale du continent, à l'est du grand rift, dépend géologiquement de la plaque somalienneModèle:Efn qui comprend aussi Madagascar, à l'est du canal du Mozambique. Le canal du Mozambique commence à se former il y a Modèle:Unité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> tandis que la mer Rouge résulte d'une ouverture relativement récente, à l'Oligocène<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, de l'immense assemblage des cratons africains, stabilisé il y a Modèle:Unité, qui n'a été que faiblement modifié depuis cette période<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

On distingue quatre principaux socles précambriens, le craton d'Afrique de l'Ouest, le métacraton du Sahara, le craton du Congo et le craton du Kalahari. Ils sont eux-mêmes formés de blocs plus petits qui, avec d'autres ancêtres de l'Amérique du Sud, de l'Australie et de l'Antarctique, composaient les paléocontinents à partir desquels s'était formée, au Carbonifère, la partie méridionale de la Pangée<ref>Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Efn. Certains cratons sont stables dès Modèle:UnitéModèle:Efn, sur lesquels se sont déposées des couvertures peu ou pas métamorphisées<ref name="universalis-géologie"/>. Cette ancienneté est corrélée avec la richesse minérale du sous-continent<ref>Modèle:Article</ref>. On trouve sur le continent des roches parmi les plus anciennes de la planète ; les gneiss de la Sand River, en Afrique du Sud, datent ainsi de plus de Modèle:Unité<ref name="universalis-géologie">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

La fracture du grand rift est-africain, qui a débuté il y a plus de Modèle:Unité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>, a ouvert une vallée qu'on appelle le « berceau de l'humanité » car de nombreux fossiles d'Hominidés et de nombreux vestiges archéologiques très anciens y ont été découverts grâce aux conditions propices à la fossilisation qu'elle présente<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Géographie physique

Modèle:Article connexe

L'échauffement et l'assèchement du climat africain, vers Modèle:Date-, font que le Sahara devient de plus en plus chaud et hostile. À l'occasion d'une évolution qui dure jusqu'aux alentours de Modèle:Date-, le Sahara connaît une période de désertification<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Une récession climatique importante se produit, entraînant une diminution des pluies en Afrique de l'Est et Centrale. Depuis cette époque, ce sont des conditions sèches qui prédominent en Afrique de l’est<ref name="O'Brien">Modèle:Ouvrage.</ref>. Le Sahara devient un Modèle:Citation car il est un obstacle à la circulation nord-sud ; Pierre GourouModèle:Sfn parle de Modèle:Citation.

Ainsi, le Sahara, le plus grand désert d'Afrique et le plus grand désert chaud du mondeModèle:Sfn, couvre-t-il à lui seul une superficie de près de Modèle:Unité<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Le Sahel, bande continue de savanes tropicales semi-arides située juste au sud du Sahara, couvre près de Modèle:Nobr de Modèle:Unité et le désert du Kalahari, Modèle:Nobr de Modèle:Unité ; cela fait que les régions hyper-arides, arides et semi-arides représentent environ un tiers de la superficie totale du continent africain.

En matière d'orographie, on peut distinguer deux zones : Modèle:Citation

Climats

Modèle:Article connexe

carte des zones climatiques de l'Afrique
Climats en Afrique.
planisphère avec deux zones colorées traversant la planète à la hauteur de l'équateur
Position de la ZCIT en janvier (en bleu) et en juillet (en rouge).

Traversée presque en son milieu par l'équateur, comprise en majeure partie entre les deux tropiques, l'Afrique est un continent chaud<ref>Modèle:Lien web.</ref>, avec une température moyenne supérieure à Modèle:Tmp neuf mois sur douzeModèle:Sfn et l'intensité du rayonnement solaire y est constamment forte. Les climats et la végétation qui leur correspond se définissent en fonction des variations pluviométriques plutôt que thermiquesModèle:Sfn.

La pluviométrie est essentiellement dépendante des mouvements atmosphériques se produisant dans la zone de convergence intertropicale (ZCIT). Il s’agit, dans une zone comprise entre les tropiques et l'équateur, du mouvement ascendant d'un air humide apporté par les alizés. La montée en altitude rafraîchit l’air et l’humidité est relâchée sous forme de précipitations à hauteur de l'équateur, ce qui détermine des climats humides, climat équatorial au plus près de l'équateur et climat tropical de part et d'autre. L'air asséché converge ensuite vers les tropiques nord et sud, ce qui crée un climat aride à ces endroits, aux alentours des Modèle:20e nord et sud. Cela correspond au Sahara au nord, et au Kalahari au sudModèle:Sfn. Les déserts et les savanes prévalent également dans la corne de l'Afrique.

Les saisons, alternance entre les saisons sèches et humides, sont liées aux oscillations annuelles de la ZCIT. Ces oscillations sont un phénomène majeur pour le continent car il est dépourvu de chaînes montagneuses d'importance qui pourraient réguler le climatModèle:Sfn.

L'allongement de la saison sèche, quand on s'éloigne de l'équateur, caractérise le passage du climat équatorial accompagné de forêt dense au climat tropical, qui s'accompagne de forêts claires, puis de savanes lorsque la saison sèche est intense. Lorsque la saison sèche est largement dominante, la savane prend un caractère semi-aride avec, néanmoins, une saison des pluies intense mais très courte. C'est le cas du Sahel, notamment, où la steppe domine. Ensuite, les déserts apparaissent près des tropiquesModèle:Sfn.

Enfin, le climat méditerranéen caractérise les côtes de l'Afrique du Nord et la pointe sud de l'Afrique du SudModèle:Sfn.

Les amplitudes thermiques annuelles et journalières sont faibles en climat humide équatorial et tropical et s'accentuent lorsqu'on s'éloigne de l'équateurModèle:Sfn. Un facteur influençant l'amplitude thermique, notamment quotidienne, est la proximité des côtes, l'écart augmentant avec l'éloignement de celles-ci ; Modèle:CitationModèle:Sfn.

Environnement

Modèle:Article détaillé

carte d'Afrique avec les biomes représentés en couleur
Biomes africains.Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:Légende/Début Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:LégendeModèle:Légende/Fin Modèle:Boîte déroulante/fin

C'est l'endroit de la planète où la biodiversité est la plus importanteModèle:Sfn ; elle abrite le second plus grand massif forestier mondial (après celui de l'Amazonie), la forêt du bassin du Congo<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

C'est aussi l'endroit de la planète le plus sensible aux variations climatiquesModèle:Sfn, notamment celles de la pluviométrie : comme la majeure partie du continent est sous l'influence de la ZCIT, il est extrêmement sensible aux perturbations de celle-ci, notamment en Afrique de l'ouestModèle:Sfn,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, même lorsque ces perturbations sont faibles<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ainsi, d'une année à l'autre, la saison des pluies peut varier en durée jusqu'à 30 %<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Soumis à la Modèle:Citation le sous-continent est l'un des plus fragiles et des plus en danger en la matière. Le Modèle:Citation car Modèle:Citation, aggravant les causes environnementalesModèle:Efn de l'insécurité alimentaire qui touche déjà le continentModèle:Sfn.

Population et société

Démographie

Fichier:Africa population density.PNG
Densité de population en Afrique, 2006.
Fichier:Fertility Rates and Life Expectancy in Sub-Saharan Africa.png
Taux de fécondité et espérance de vie en Afrique subsaharienne, 2016.

L'Afrique subsaharienne comptait environ Modèle:Unité d'habitants en 2017 d'après l'ONU, un chiffre qui devrait atteindre Modèle:Unité voire Modèle:Unité en 2050. Son taux de croissance annuel est de 2,3 %<ref name=wpp/>. Le sous-continent abrite quarante des cinquante pays ayant le plus haut taux de fécondité de la planète. Tous les pays présentent, à l'exception de l'Afrique du Sud (2,5) et des Seychelles (2,8), un nombre d'enfants par femme supérieur à 4<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La situation démographique de l'Afrique subsaharienne conditionne sa situation économique actuelle et à venir<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; mais les effets futurs sont constrastés selon que l'on adopte un point de vue malthusien et afro-pessimiste ou non<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Le concept-clé est celui de « dividende démographique » : la Banque mondiale présente en 2015 un rapport intitulé « La transition démographique africaine : dividende ou désastre<ref>Modèle:Lien web.</ref> ? » qui expose qu'une partie de l'Asie a connu une situation similaire à celle de l'Afrique avant d'opérer sa transition démographique et de voir le décollage économique des tigres asiatiques<ref>Modèle:Chapitre.</ref>,<ref name="leséchos">Modèle:Article.</ref>.

Pour les aspects positifs, on peut citer le fait que la concentration croissante des populations en ville crée des marchés solvables pour les agricultures localesModèle:Sfn et constater que l'accroissement démographique engendre un développement du marché de la téléphonie mobileModèle:Sfn : la croissance de la population est aussi celle de la consommation domestique et du développement économique qui l'accompagne<ref>Modèle:Article.</ref> notamment grâce aux « classes moyennes »Modèle:Sfn qui croissent plus vite (3,1 %) que la population dans son ensemble (2,6 %)Modèle:Sfn. Dans ce contexte, la transition démographique du continent, entamée dans certains pays (Kenya, Sénégal, Botswana<ref name="leséchos" />…), si elle se confirme, est une chance potentielle<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> grâce à la baisse du taux de dépendance qu'elle entraînerait avec une population active plus importante que celle des inactifs. Quelques pays (Ghana, Côte d’Ivoire, Malawi, Mozambique et Namibie) ont déjà été identifiés comme étant sur cette voie<ref>Modèle:Article.</ref>.

Les positions malthusiennes, à rebours, invitent à considérer la croissance de la population comme un fardeau en parlant de « suicide démographique<ref>Présentation du livre de Modèle:Ouvrage sur le blog de l'auteur.</ref> », avançant que la transition démographique est loin d'être globalement acquise et que les taux de dépendances sont, pour l'heure, extrêmement élevés<ref name="leridon2">Modèle:Article.</ref>. De même, les investissements, notamment en éducation, qui devront accompagner la transition démographique pour la transformer en vraie chance, sont considérables et encore à venir<ref name="leridon2" />. Enfin la création d'emploi qui devrait et devra absorber les nouveaux entrants sur le marché du travail est, pour l'heure, en panne<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Santé

L'Afrique subsaharienne reste la région du monde où l'on enregistre le plus fort taux de mortalité infantile (Modèle:Unité contre Modèle:Unité en moyenne mondiale)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Mais un rapport conjoint de l'Unicef, l'OMS et la Banque mondiale souligne que des progrès notables ont été accomplis. Ce taux a en effet diminué entre 1990 et 2010 dans la plupart des États concernés, à l'exception de la Somalie, du Zimbabwe et du Cameroun. Quatre pays Modèle:Incise sont même en passe d'atteindre les objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Ce plan, adopté en l'an 2000 par les Nations unies, a pour but d'éradiquer la pauvreté dans le monde d'ici à 2015. Parmi les moyens d'y parvenir figure la réduction de la mortalité infantile de deux tiers avec une cible à Modèle:Unité pour l'Afrique subsaharienne<ref>Modèle:Article.</ref>.

Sur le plan sanitaire, elle est frappée par le sida, outre les taux élevés de mortalités maternelle et infantile<ref>Modèle:Lien web.</ref> et un accès limité aux soins de santé. Concernant l'insécurité alimentaire, quoique la situation reste préoccupante<ref name="ja-myre"/>, le nombre des mal nourris en Afrique subsaharienne a régressé en proportionModèle:Efn, passant de une personne sur trois en 1990 à une personne sur quatre en 2015<ref name="ja-myre">Modèle:Article.</ref>,Modèle:Efn. On constate cependant une reprise à la hausse de la malnutrition (dans le monde et en Afrique) depuis 2014Modèle:Note. La principale cause influant sur la malnutrition est la prévalence des conflits et non la disponibilité alimentaire stricto sensu<ref>Modèle:Article.</ref>.

Éducation

Malgré les hausses des taux de scolarité au cours des dernières décennies, des millions de jeunes, surtout des filles, ne reçoivent pas d'enseignement élémentaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Note.

Alimentation

Fichier:Malnutrition-afrique-subsaharienne2005-2017-fr.png
Évolution de la malnutrition en Afrique subsaharienne, de 2005 à 2017.

En 2015, le quart de la population de l'Afrique subsaharienne est sous alimentée. La prévalence de la sous-alimentation est de 41 % en Afrique centrale, 32 % en Afrique de l'Est, 10 % en Afrique de l'Ouest et 5 % en Afrique australe<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Économie

L'Afrique subsaharienne est la partie du continent la plus démunie en matière économique ; elle dispose, en 2016, d'un PIB par habitant d'environ Modèle:Unité<ref name="bm-ppa">Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Efn et, en 2018, d'un IDH de 0,541Modèle:Efn. La fiabilité des statistiques concernant le sous-continent est cependant sujette à caution et les chiffres tendent à être minorés<ref>Modèle:Lien webModèle:Commentaire biblio SRL .</ref>.

Par ailleurs, il n'y a pas nécessairement de lien univoque entre le niveau de développement économique, la santé et la malnutrition. Ainsi, malgré un niveau de revenu par habitant cinq fois inférieur, l'Éthiopie présente de meilleurs indicateurs sanitaires que le Nigeria : mortalité infantile Modèle:Unité (Modèle:Unité au Nigeria), mortalité maternelle Modèle:Unité (Modèle:Unité au Nigeria)Modèle:Sfn. De la même manière, l'aridité est corrélée avec la malnutrition mais, pour des raisons politiques, elle sévit lourdement en République démocratique du Congo, pourtant un des pays les plus arrosés de la planèteModèle:Sfn. La principale cause de malnutrition est liée aux conflits armés qui frappent les pays concernésModèle:Efn.

Productions d'énergies

Productions d'énergies renouvelables

Bien que bénéficiant d'un ensoleillement exceptionnel (Modèle:Unité de désert reçoit en moyenne par an Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>), et malgré quelques projets de coopération et développement sur ce thème, l'Afrique subsaharienne manque d'infrastructure de production solaire et éolienne, laissant en 2017 encore un demi-milliard de personnes sans accès à l'électricité selon un rapport de la Banque mondiale de février 2017<ref name=EnergAFP2017>Modèle:Lien web.</ref>. Les pays africains sont en retrait quant à leurs politiques d'accès à l'énergie, notamment celle renouvelable : Modèle:Citation, selon la banque mondiale<ref name=EnergAFP2017/>. Quelques pays (en 2017 : le Kenya, la Tanzanie, l'Ouganda et d'autres) se classent mieux et l'Afrique du Sud est en meilleure situation énergétique<ref name=EnergAFP2017/>.

Le projet Desertec, qui visait à couvrir 0,3 % des Modèle:Unité de déserts de la planète en centrales solaires thermiques, permettrait de couvrir les besoins électriques de la planète en 2009 (environ Modèle:Unité)<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Actu1">Brève d'information Actu-Environnement, 24 août 2009</ref>, mais plutôt au profit de pays riches périphériques, semble avoir été au moins provisoirement gelé<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Notes et références

Modèle:Crédit d'auteurs Modèle:Traduction/Référence

Notes

Modèle:Références

Anne Stamm

Modèle:Références

Histoire générale de l'Afrique

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Citations originales

Modèle:Références

Bibliographie


Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens Modèle:Palette Modèle:Portail