Jean-Baptiste Carpeaux

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Jean-Baptiste Carpeaux né le Modèle:Date de naissance- à Valenciennes et mort le Modèle:Date de décès- à Courbevoie est un sculpteur, peintre et dessinateur français.

Biographie

Fichier:067 Jean-Baptiste Carpeaux Autoportrait.jpg
Autoportrait, dit aussi Dernier autoportrait (1874), huile sur toile, Paris, musée d'Orsay.

Jean-Baptiste Carpeaux grandit dans une famille modeste d'ouvriers à Valenciennes. Il est né au no 53 rue Delsaux. Sa maison natale est remarquable pour sa façade<ref>Mais l'intérieur est laissé à l'abandon.</ref>. Il aime dessiner et souhaite faire des études de sculpture contre la volonté de son père. À l'Académie de la ville, il suit les cours de sculpture de René Fache (1816-1891) et les cours d'architecture de Jean-Baptiste Bernard<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>En même temps que Gustave Crauk (1827-1905).</ref> (1801-1856). Arrivé à Paris en 1838 avec sa famille<ref>Marine Kisiel, « L'homme et l'artiste, entre triomphes et tourments », Dossier de l'Art, no 220, juillet-Modèle:Date-, Modèle:Pp..</ref>, Carpeaux reçoit une première formation de dessin et de modelage à la Petite École.

En 1844, il entre à l'École des beaux-arts de Paris dans l'atelier de François Rude, figure du romantisme mais persona non grata aux Beaux-Arts. Il travaille depuis huit mois auprès de Rude lorsque celui-ci lui dit : Modèle:Citation Les sujets tirés de la mythologie et de l'histoire antiques ou des Saintes Écritures ne l'inspirent guère : après plusieurs tentatives infructueuses, il choisit de quitter l'enseignement de Rude pour celui du sculpteur Francisque Duret, professeur à l'École des beaux-arts, qui lui promet le succès en deux ans.

En Modèle:Date-, il remporte le prix de Rome avec son Hector implorant les dieux en faveur de son fils Astyanax. Son arrivée dans la capitale italienne est différée d'un an, l'artiste devant achever plusieurs commandes.

Il s'installe à la villa Médicis en Modèle:Date- et étudie les grands maîtres : Raphaël, Michel-Ange. Il voyage en Italie où il puise son goût pour le mouvement et la spontanéité. De son séjour italien, il sculpte trois envois, le Petit boudeur, le Pêcheur à la coquille et son Ugolin entouré de ses quatre enfants. Malgré cela il s’acquitte avec difficultés de ces obligatoires envois de Rome : il ne fait pas d’envoi de première année Modèle:Incise, fait passer son Pêcheur à la coquille pour la figure de deuxième année, et prend des libertés avec le règlement en exposant comme dernier envoi Ugolin entouré de ses quatre enfants, groupe de cinq personnages tiré de Dante au lieu de l’histoire ancienne ou de la Bible<ref name="Catalogue MBA1">Modèle:Ouvrage, Modèle:P..</ref>.

En 1862, rentré à Paris, il est introduit à la cour impériale par son ami et mécène, Eugène d'Halwin de Piennes, bientôt chambellan de l'impératrice. Il est alors à la fois le portraitiste recherché mais jamais officiel de la cour et le sculpteur présent sur les grands chantiers du Second Empire. Il sculpte la même année le Buste de la princesse Mathilde qui lui permet d'obtenir plusieurs commandes de la part de Napoléon III. Il participe à la décoration extérieure du pavillon de Flore (Le Triomphe de Flore) et de l'opéra Garnier (La Danse).

Jean-Baptiste Carpeaux expose au premier Salon de la Société nationale des beaux-arts en 1863<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1864, l'artiste donne des leçons de dessin et de modelage au prince Louis-Napoléon Bonaparte (1856-1879), fils unique de Napoléon III et de Eugénie de Montijo. Par la suite il obtient de réaliser le portrait de l'héritier de la dynastie et réalise deux œuvres, un groupe figurant le prince et son chien et un buste selon la commande de l'impératrice. Le groupe rompt avec les représentations des enfants princiers, en mettant l'accent sur l'accessibilité du jeune prince : Modèle:Citation déclare le sculpteur<ref name="musee-orsay1">Modèle:Lien web.</ref>. Le sculpteur en réalise très vite des réductions, dont les droits sont rachetés par la maison impériale en 1869. Objet de propagande, l'effigie connaît un succès considérable si bien que Jean-Baptiste Carpeaux réalise en 1868 une variante en bronze argenté, sans le chien, destinée à l'hôtel de ville de Paris, détruite dans l'incendie de 1871.

A l'occasion des fêtes organisées pour l'Exposition universelle il réalise une série de toiles, dont le Bal costumé au palais des Tuileries, conservée au Musée d'Orsay<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

L'artiste se montre très tôt novateur en développant lui-même l'édition de ses œuvres pour le commerce. S'il a recours à des fondeurs indépendants pour les bronzes, à partir de 1868, il s'installe à Auteuil où il peut créer un atelier. Véritable entreprise familiale, l'atelier édite en plâtre, terre cuite estampée ou marbre des répliques qui sont pour beaucoup des variations ou des extractions à partir de sculptures ayant rendu l'artiste célèbre, tel La Danse. Par ailleurs, Jean-Baptiste Carpeaux crée des modèles nouveaux, plus onéreux, sur lesquels il exerce un contrôle artistique rigoureux. Après sa mort, l'exploitation de l'œuvre sculpté est poursuivie par ses héritiers<ref name="musee-orsay1" />.

Il collabore avec l'architecte Gabriel Davioud pour sa dernière œuvre, la Fontaine des Quatre-Parties-du-Monde de la place Camille-Jullian à Paris. Il réalise le groupe des quatre figures de L'Asie, L'Europe, L'Amérique et L'Afrique soutenant le globe terrestre. Modèle:Citation écrit Carpeaux peu avant de soumettre sa maquette définitive. La guerre franco-allemande de 1870 et la Commune interrompent le travail de l'artiste, qui ne livre le modèle qu'en 1872. La critique du Salon se déchaîne contre le groupe : Modèle:CitationModèle:Refnec Le bronze est fondu en 1874, sans tenir compte du souhait de Carpeaux de patiner les figures de manière à évoquer la couleur de peau des allégories<ref name="musee-orsay1" />. Après sa mort, Emmanuel Frémiet achève la fontaine en ajoutant les huit chevaux bondissants, les tortues et les dauphins du bassin.

Les dernières années de sa vie sont sombres. La guerre et la défaite de 1870 tarissent les commandes. À la même époque, Carpeaux développe, à l'égard de sa femme, une jalousie maladive qui conduit à la séparation du couple en 1874. Sous l'influence de ses parents, et à court d'argent, il abandonne la direction de son atelier du 25, boulevard Exelmans à son frère, qu'il occupait depuis 1869<ref>Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, septième édition, 1963, Modèle:T. (« A-K »), « Boulevard Exelmans », Modèle:P..</ref>. Le Modèle:Date-, il meurt (des suites d'un cancer de la vessie), à Courbevoie, dans une propriété où l'avait accueilli le prince Georges Stirbey.

Ses obsèques ont lieu à l'église de Courbevoie le surlendemain (Modèle:Date-) en présence de plus de Modèle:Nombre et son corps déposé, dans un caveau provisoire, au cimetière ancien de Courbevoie<ref>Le Monde illustré des 16 et Modèle:Date- et Modèle:Date-. Jean-Baptiste Carpeaux Modèle:Incise n'a donc pas jamais été inhumé au cimetière parisien d'Auteuil.</ref>.

Après un bref séjour (du Modèle:Date- au Modèle:Date-), son corps est transporté à Valenciennes le Modèle:Date-, et inhumé le lendemain (Modèle:Date-) au cimetière Saint-Roch<ref>Martine Kaczmarek, La Voix du Nord, Modèle:Date-, Modèle:P..</ref>.

Dans son testament, il lègue nombre d'œuvres au musée des Beaux-Arts de Valenciennes.

Outre plusieurs autoportraits, ses traits ont été fixés par le portrait qu'en fit son ami peintre Joseph Soumy, conservé au musée Bonnat-Helleu à Bayonne.

Il vécut au hameau Boileau ([[16e arrondissement de Paris|Modèle:16e arrondissement de Paris]])<ref>Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, septième édition, 1963, Modèle:T. (« L-Z »), « Hameau Boileau », Modèle:P..</ref>.

Carrière artistique

Contexte

Dans le contexte de la [[sculpture française du XIXe siècle|sculpture française du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle]], les multiples commandes publiques, auxquelles s'ajoutent le poids de l'Académie et de l'École des beaux-arts, renforcent plus l'académisme dominant que l'expression personnelle des artistes. Or, Jean-Baptiste Carpeaux, par son esthétique néo-baroque, est un des sculpteurs les plus marquants de cette époque.

Carpeaux sculpteur

Fichier:Jean-baptiste carpeaux, la danse, 1869, 01.JPG
La Danse (1869), pierre, Paris, musée d'Orsay.

Eugène Fromentin cite Alexandre Falguière qui lui rapporte les propos que lui tint son ami alors qu’il déambulaient dans Rome en 1859 : Modèle:Citation Lors de son séjour à Rome, il réalise le Pêcheur à la coquille (1857-1858) : ce garçon qui écoute, ravi, le murmure de la mer au fond d'un coquillage, est son premier grand succès. En 1861, il réalise son chef-d'œuvre, Ugolin entouré de ses quatre enfants, un père torturé par l'alternative de mourir ou de manger ses enfants. Il puise son sujet chez Dante, grand poète italien, où s'affirment son romantisme et son goût de l'expression.

À Paris, il s'assure la protection de Napoléon III, sculpte le portrait de la princesse impériale, et reçoit des commandes officielles. Chacune de ses œuvres, où éclatent ses conceptions naturalistes et son désir de restituer un mouvement inspiré du style baroque, fait l'objet de polémiques : le Nu du fronton du pavillon de Flore, au palais du Louvre à Paris, est jugé trop sensuel, son groupe de La Danse (1869), sur la façade sud de l'Opéra Garnier à Paris, provoque l'indignation par sa liberté et son réalisme. Atteint du cancer, il réussit à terminer le groupe des Quatre Parties du monde pour la fontaine de l'Observatoire à Paris en 1874.

Carpeaux est avant tout un modeleur, travaillant l'argile d'où il tire plusieurs esquisses de ses grandes œuvres. Certains modelages ont servi pour constituer des moules en plâtre. La traduction en pierre est réalisée essentiellement par des praticiens<ref name="Joseph 2014">Wassili Joseph, « Technique et création chez Carpeaux », Dossier de l'Art, no 220, juillet-Modèle:Date-, Modèle:Pp..</ref>. L'artiste va éditer également plusieurs versions de ses œuvres dans un but commercial, isolant ainsi certaines figures de plus vastes compositions<ref name="Joseph 2014"/>.

Il eut Louis Eugène Joseph Cuvellier pour élève.

Carpeaux peintre

Jean-Baptiste Carpeaux est aussi un peintre renommé. En 1859, dès son premier jour à Rome, il déclare : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il confia aussi : Modèle:Citation Jean-Baptiste Carpeaux poursuit le modèle de l'artiste universel : être peintre, décorateur et sculpteur.

Les peintures de Carpeaux révèlent une grande diversité de styles et de sujets, elles s’affirment comme des œuvres à part entière, empreintes de spontanéité et d'une exécution rapide. La liberté extrême de sa touche donne à ses œuvres un aspect d’esquisse. Que ce soit avec la terre, l’huile, le crayon ou la plume, l’acte créatif anime Carpeaux et le laisse épuisé<ref name="Catalogue MBA1" />. À la différence de ses sculptures, très peu de ses toiles sont sorties de son atelier.

Carpeaux a peint des paysages, des scènes de la vie quotidienne, des portraits et autoportraits, des scènes religieuses et des peintures d'histoire. À tout instant, il prenait des notes, aussi bien dans la rue qu'aux réunions de la Cour impériale. Ses peintures sont nées de ces croquis, avec une apparence voulue d'ébauche et de premier jet. Dans un esprit « moderne », ces derniers sont l'expression même de la vie et du mouvement<ref>Patrick Ramade et Laure de Margerie, Carpeaux. Peintre, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>.

Cet aspect de la carrière de l’artiste permet de confronter ses sculptures et ses peintures, puisque l’artiste tisse volontairement des rapports entre ces deux arts. Durant son séjour romain à la villa Médicis, l’artiste exécute ses premières copies, qu’il poursuivra toute sa vie.

Le corps humain est très présent dans la sculpture de l’artiste et l’est aussi dans sa peinture, où il reprend ses sculptures les plus célèbres, comme Ugolin entouré de ses quatre enfants, Pêcheur à la coquille (1857-1858), Flore accroupie ou La Danse (1869). Carpeaux utilise la grisaille dans Ugolin et La Danse, cette technique lui permet d’obtenir des reliefs et des contrastes d’ombres et de lumières. Il s’agit d’œuvres qui semblent bien réelles tant leur matérialité (base, socle, contours, ombre) est marquée<ref>Patrick Ramade et Laure de Margerie, Carpeaux. Peintre, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>. Dès lors, on ne parle plus d’un Modèle:Citation mais d’un Modèle:Citation.

Le musée des Beaux-Arts de Valenciennes, le musée du château de Compiègne, le Petit Palais et le musée d'Orsay à Paris conservent des toiles de Carpeaux.

Vie Personnelle

En 1869, Carpeaux sculpte La Fiancée. Le modèle est Amélie Clotilde de Montfort (1847-1908), fille du vicomte Philogène de Montfort, conseiller général de la Marne et général gouverneur du palais du Luxembourg. Il tombe amoureux de son modèle et l'épouse la même année. Ils auront trois enfants, dont Charles Carpeaux (1870-1904) qui sera photographe, explorateur et qui accompagnera les archéologues en Indochine avec l'École française d'Extrême-Orient, et Louise Clément-Carpeaux (1872-1961), qui deviendra sculptrice et écrira plusieurs ouvrages sur l'œuvre et la vie de son père<ref>Louise Clément-Carpeaux, La Vérité sur l'œuvre et la vie de J.-B. Carpeaux (1827-1875), avant-propos de Georges Lecomte, préface de Camille Mauclair, 2 vol., Paris, Imp. Dousset et Bigerelle, 1934-1935, Modèle:Nb p. (en ligne sur Gallica).</ref>.

Œuvres dans les collections publiques

Fichier:Ugolino Carpeaux Petit Palais PPSO1573.jpg
Ugolin entouré de ses quatre enfants (1860), plâtre patiné, Paris, Petit Palais.
Fichier:Fontaine Quatre Parties Monde Paris 7.jpg
Les Quatre parties du monde (1874), bronze, Paris, place Ernest-Denis.
Algérie
États-Unis
France

Modèle:Saut

Hommages

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Notes et références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

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Bibliographie

Iconographie

Liens externes

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