Manche (mer)

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Étendue d'eau

Fichier:Principaux secteurs de la manche.svg
La Manche est classiquement divisée en trois grands secteurs : Manche occidentale<ref>La Manche occidentale est, quant à elle, classiquement divisée en quatre secteurs : les Baies anglaises, la Manche Nord-Occidentale, la Manche armoricaine, le Golfe Normand-Breton.</ref>, centrale et Manche orientale<ref>Modèle:Article.</ref>.

La Manche (en anglais Modèle:Lang, en breton Modèle:Lang<ref name=Ofis>Modèle:Lien web.</ref>, en normand Maunche, en cornique Modèle:Lang, en gallois Modèle:Lang, en néerlandais Modèle:Lang) est une mer épicontinentale<ref>La Manche, Encyclopædia Universalis, La Manche est parfois aussi classée comme mer intracontinentale ; toutefois cette mer est bien connectée à l'océan Atlantique via la mer Celtique ce qui rend sa classification comme mer intracontinentale incertaine</ref> de l'océan Atlantique, située dans le nord-ouest de l'Europe et qui s'étend sur une superficie d'environ Modèle:Unité et sépare la France du Royaume-Uni ; longue d'environ Modèle:Unité, large de Modèle:Unité à son extrémité ouest, de Modèle:Unité à son extrémité est et profonde de Modèle:Unité en son point le plus profond<ref>Bathymétrie.</ref> avec une valeur moyenne de Modèle:Unité<ref>Surface, volume et profondeur moyenne des mers et océans.</ref>. L'extrémité orientale de la Manche constitue le pas de Calais, l'une des zones maritimes les plus fréquentées du globe. L'eau de cette zone est très turbide, tout en restant oxygénée.

Le nom de la Manche

Attestations anciennes

D'anciennes dénominations sont attestées<ref>Renaud Morieux, Une mer pour deux royaumes : La Manche, une mer franco-anglaise, Presses universitaires de Rennes, 2008</ref> :

  • Mare Britannicum à l'époque romaine ;
  • Mare Gallicum à l'époque romaine ;
  • « mer du côté de la Gaule » à l'époque romaine ;
  • Oceanus Gallicus au {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | VIe{{#if:s| s }} }} - Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (Isidore de Séville) ;
  • mare anglicum au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (Suger)<ref>Vie de Louis le Gros de l’abbé Suger.</ref> ;
  • Gallico mari au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (Guillaume de Newburgh)<ref>Guillaume de Newburgh, Histoire des rois d’Angleterre.</ref> ;
  • « bras de mer qui, au sud du pays, permet de naviguer vers la Gaule » vers 1100 - 1155 (Geoffroy de Monmouth)<ref>Geoffroy de Monmouth, Histoire des rois de Bretagne.</ref> ;
  • « par-delà la mer » fin {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XIVe{{#if:s| s }} }} (Jean Froissart) ;
  • Oceanus Britannicus en 1477 (Taddeo Crivelli) ;
  • Oceanus Britannicus en 1482 (Nicolaus Germanus) ;
  • Britannico Oceano en 1482 (Francesco Berlinghieri) ;
  • Mare Anglica en 1540 (Sébastien Münster)<ref>Sébastien Münster, « Anglia II Nova Tabula ».</ref> ;
  • Mer Oceane ou mare oceanum au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sur diverses cartes ;
  • Britannicus Oceanus et La Grand Mer Occeane en 1570<ref>Guillaume Postel, La vraye et entière description du royaume de France et ses confins…, 1570.</ref> ;
  • Oceanus Britannicus au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ;
  • Mer de France & d’Angleterre en 1587<ref>«Théâtre de l’Univers », édition en français publiée à Anvers en 1587 puis réédité en 1598.</ref> ;
  • Mare Britannicum au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (Jean Jolivet) ;
  • British Ocean en 1595 (John Norden)<ref>« carte du Sussex » John Norden (1595)</ref> ;
  • Channel en 1593 (Shakespeare)<ref>Shakespeare, Henri VI (1593)</ref> ;
  • mare normandicum, ocean de bretaigne, mer de France au {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XVIe{{#if:s| s }} }} - Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ;
  • British Sea or the Chanell au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ;
  • The British or Narrow Sea jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ;
  • le Manche (nom masculin) en 1639 (Nicolas Sanson)<ref>Nicolas Sanson, Description de la France (1639) et « Carte générale du Royaume de France avec tous les pays circomvoisins » (1643).</ref> ;
  • la manche d’Angleterre en 1611 (Cotgrave)<ref>Cotgrave, Dictionary.</ref> ;
  • La Mer Britannique, vulgairement la Manche en 1623<ref>Pierre Duval d'Abbeville, Description de la France et de ses provinces (Pierre Duval d'Abbeville et Nicolas Langlois, Paris, 1658), p. 43 : « La France eſtant comme au beau milieu de la Chreſtienté Elle regarde l’Eſpagne & la Mer Mediterranée vers le Midy : l’Ocean vers le Couchant : la Mer Britannique, vulgairement le Manche, qui la ſepare de l’Angleterre & les Pays-Bas vers le Septemtrion : & vers le Leuant la Lorraine, la Franche-Comté, la Sauoye & l’Italie ».</ref> ;
  • British Channel en 1745<ref>John Renshaw, An Exact Trigonometrical Survey of the British Channel</ref> ;
  • English Channel fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Étymologie

Le bras de mer qui sépare la Grande-Bretagne de l'Europe continentale aurait été nommé Manche britannique par métaphore avec le nom commun manche qui désigne la pièce de vêtement dans laquelle s'enfile le bras. Bien qu'en 1768, Antoine-Augustin Bruzen de La Martinière répertorie dans son grand dictionnaire géographique, historique, et critique, plus de quinze Manche, l'usage va tout au long des siècles suivants restreindre le mot à la simple dénomination de la Manche britannique, les autres bras de mer étant appelés détroit ou canal selon leur taille<ref>Voir p. 186-187 de Manche, ouvrage collectif publié aux Éditions Bonneton Modèle:ISBN.</ref>.

Géographie

Fichier:France manche vue dover.JPG
Vue des falaises de Douvres de la côte de France.
Fichier:NezJobourg.jpg
Nez de Jobourg, où affleurent les plus vieilles roches de France.

La Manche appartient au plateau continental du Nord-Ouest de l'Europe. Formant un bassin sédimentaire, les fonds constituent une plaine sédimentaire faiblement incliné vers l'Ouest. Sa couverture mésozoïque et cénozoïque est affectée par d'importantes fractures qui s'ordonnent suivant trois directions principales, N 130° en Manche orientale, N 90° en Manche centrale, N 70° en Manche occidentale où les failles forment un étroit faisceau dénommé accident Aurigny-Ouessant<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Formation

Modèle:Article détaillé

L'origine géologique de cette « mer-fleuve » épicontinentale est encore mal comprise. Les données géophysiques récentes acquises grâce aux sondeurs multifaisceaux et aux données de réflexions sismiques de haute résolution ont permis de constituer des relevés de plus en plus détaillés des fonds (par le SHOM en France). On commence à mieux comprendre la nature sédimentaire des fosses, dont la fosse centrale de la Manche, qui pourrait avoir une origine tectonique et/ou avoir été creusée par le « fleuve Manche » durant les dernières phases glaciaires<ref>Comptes rendus de l'Académie des sciences. Série 2. Sciences de la terre et des planètes, 1995, vol. 321, no1, Modèle:P. (25 ref.), Modèle:ISSN.</ref>.

Deux hypothèses sont avancées pour expliquer la formation de la mer il y a près de Modèle:Unité lors d'un optimum glaciaire : l'une met en jeu un processus purement hydraulique avec la formation d’une immense vallée fluviatile par érosion progressive des falaises crayeuses. L'autre suppose l'existence d'un lac proglaciaire créé dans le sud de la mer du Nord, et qui a commencé à déborder lors de la période interglaciaire qui a suivi, passant au-dessus de la crête rocheuse (entre Douvres et Calais), créant une chute d’eau d’environ Modèle:Unité de long, quelques kilomètres de large et Modèle:Unité de haut, et se déversant dans la vallée steppique en dessous<ref>Modèle:Article.</ref>.

Au cap Lizard affleure une série ophiolitique (voir Modèle:Lien), signe d'une suture océanique, d'âge varisque. La Hague, quant à elle, recèle les plus vieilles roches de France<ref>La Pointe de la Hague: Baie d'Ecalgrain et Anse du Cul Rond sur geologie.discip.ac-caen.fr, site de l'académie de Caen.</ref> (voir cycle icartien).

Limites

Fichier:Phare IleVerge PM.jpg
Phare de l'île Vierge.
Fichier:Maritime boundaries between UK and France in Europe-fr.svg
Frontière entre la France et les îles Britanniques. Les îles Anglo-Normandes sont enclavées au sein de la ZEE française <ref>Modèle:Lien web.</ref>.

D'un point de vue géographique, la Manche n'a pas de limite stricte avec l'océan mondial. Elle communique avec la mer du Nord par le pas de Calais à l'est et avec la mer Celtique à l'ouest, cette dernière ouvrant directement sur l'océan Atlantique.

L'Organisation hydrographique internationale définit les limites de la Manche de la façon suivante<ref>Organisation Hydrographique Internationale Limites des mers et océans Draft 23 1953.</ref> :

Les pays qui bordent la Manche sont :

Courantologie et hydrologie

Fichier:Amfidromieen.JPG
Lignes cotidales.

Les courants s'orientent globalement vers l'est en marée montante, et vers l'ouest après la « renverse des courants » à marée descendante, mais le bilan entre les deux mouvements contraires montre toutefois un différentiel en faveur d'un lent mouvement de la masse d'eau vers le nord<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il faut de 110 à 152 jours pour que les eaux aillent de La Hague au pas de Calais<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le raz Blanchard est le plus fort courant de marée de la Manche. La baie du Mont-Saint-Michel présente un marnage de Modèle:Unité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Les principaux fleuves se jetant dans la Manche sont, pour la France : la Slack ; le Wimereux ; la Liane ; la Canche ; l'Authie ; la Somme ; la Bresle ; la Veules ; la Seine ; la Touques ; la Dives ; l'Orne ; la Vire ; la Douve ; la Sée ; la Sélune ; le Couesnon ; la Rance ; le Gouët ; le Trieux ; le Jaudy ; le Léguer ; le Dossen ; et la Penzé ; et pour le Royaume-Uni : le Tamar ; l'Exe ; ainsi que les tributaires de Poole Harbour et Southampton Water.

Îles et baies

Après l'île de Wight, en Angleterre, les plus grandes îles sont les îles Anglo-Normandes (ou îles de le Manche). Ces dernières sont britanniques, mais ne font pas partie du Royaume-Uni.

Les îles françaises sont moins étendues. Mentionnons, Île-de-Batz au large de la Bretagne, les îles Chausey, les îles Saint-Marcouf, Tatihou ainsi que l'île Pelée (adossée à la rade de Cherbourg-en-Cotentin), île française la plus septentrionale.

Poole Harbour et Southampton Water constituent des baies britanniques. La baie de Saint-Brieuc, le golfe de Saint-Malo (avec la baie du Mont-Saint-Michel), la baie de Seine (avec la baie des Veys) et la baie de Somme constituent des baies françaises.

Environnement

Plusieurs sujets d'étude préoccupent conjointement les chercheurs, parmi lesquels :

  • l'eutrophisation générale de la Manche et de la mer du Nord (où l'on tente de modéliser l'impact des arrivées de nutriments d'origine humaine (engrais, eaux mal épurées, inondations, érosion des sols…) via le modèle ECOHAM1<ref>ECOHAM1; ECOlogical North Sea Model, HAMburg, Version 1; Moll, 1998, http://www.ifm.unihamburg. de/~moll. À propos du modèle ECOlogical North Sea Model (Ecoham)</ref>, qui est un modèle 3D intégrant des paramétrages physiques, chimiques et biologiques et le forçage par les radiations solaires ;
  • la surpêche et les effets négatifs du chalutage sur les fonds marins ;
  • un réchauffement général de l'eau (Modèle:Tmp par décennie entre 1980 et 2012, particulièrement à la fin des années 1990 avec l'oscillation atlantique multidécennale) qui fait remonter vers le nord les espèces d'eau froide<ref>Ainsi, depuis 1998, des poissons comme le dragonnet (Callionymus lyra) et la plie (Limanda limanda) se font plus rares alors que le rouget remonte vers le nord - Auber A., Gohin F., Goascoz N. and Schlaich, I. (2017). Decline of cold-water fish species in the Bay of Somme (English Channel, France) in response to ocean warming. Estuarine, Coastal and Shelf Science, 189: 189-202 DOI: 10.1016/j.ecss.2017.03.010 | résumé</ref> et qui tend à modifier la composition et la répartition des communautés d'organismes marins<ref>Cheung W.W.L, Watson R & Pauly D (2013) Signature of ocean warming in global fisheries catch. Nature, 497: 365–368. Note : entre 1980 et 2012, les prises de 49 types de poissons courants ont été suivies, afin d'évaluer les conséquences du réchauffement des eaux. Entre 1998 et 2003, les communautés de poissons ont changé : les espèces typiques d'eaux à Modèle:Tmp sont devenues moins stables, et ont laissé la place à des espèces typiques d'une eau à Modèle:Tmp</ref>. Certains chercheurs anglo-saxons parlent de Modèle:Citation des eaux<ref>Fortibuoni, T., Aldighieri, F., Giovanardi, O., et al. (2015). Climate impact on Italian fisheries (Mediterranean Sea). Regional Environmental Change, 15(5): 931–937.</ref>. Ces évolutions compliquent notamment la gestion des quotas de pêche et les politiques de conservation des zones Natura 2000 ou du parc marin des trois estuaires ;
  • l'arrivée d'espèces invasives<ref>Dewarumez J.-M., Gevaert F., Massé C., Foveau A., Grulois D., 2011. Les espèces marines animales et végétales introduites dans le bassin Artois-Picardie. UMR CNRS 8187 LOG et Agence de l'Eau Artois-Picardie. Modèle:Pdf, 140 pages.</ref> ;
  • la montée de la mer et l'érosion du trait de côte qui peuvent aussi être source de pollutions marines. Le phénomène de surcote a fait l'objet d'études spécifiques pour le secteur Manche orientale<ref>Letortu, P., Costa, S., Cantat, O., & Planchon, O. (2016). Conditions météo-marines responsables des inondations par la mer en Manche orientale française. La Houille Blanche, (2), 41-46|résumé.</ref>.

Biodiversité

Dans le cadre d'un projet Interreg IVA et IIIA CHARM, la Manche-Est a fait au début des années 2000 l'objet de cartographies regroupées dans un atlas des habitats de certaines espèces d'intérêt commercial et d'invertébrés (benthiques) caractéristiques d'habitats spécifiques. Cet atlas s'est attaché à aussi cartographier les lieux de vie des poissons selon leur âge, notamment pour les stades jeunes où les poissons sont les plus vulnérables<ref name="CharmAtlas2005">Carpentier, A., Vaz, S., Martin, C. S., Coppin, F., Dauvin, J.- C., Desroy, N., Dewarumez, J.- M., Eastwood, P. D., Ernande, B., Harrop, S., Kemp, Z., Koubbi, P., Leader-Williams, N., Lefèbvre, A., Lemoine, M., Loots, C., Meaden, G. J., Ryan, N., Walkey, M., 2005. Eastern Channel Habitat Atlas for Marine Resource Management (CHARM), Atlas des Habitats des Ressources Marines de la Manche Orientale, INTERREG IIIA, 225 pp. Il est possible de télécharger ce document franco-anglais de 226 pages illustrées (assez lourd)</ref>. Les invertébrés qui ont été étudiés ont été :

Plusieurs espèces de poissons (de la larve à l'adulte) et organismes d'intérêt halieutique ont aussi été décrites par leur habitat dans l'atlas :

Modèle:Article détaillé

Énergie

Modèle:Article connexe

Fichier:HVDC Europe.svg
Liaisons électriques HVDC en Europe (à l'exception des lignes de faible puissance). Légende : - existant, - projet approuvé, - options à l'étude.

Les centrales nucléaires de Flamanville, Paluel et Penly sont implantées sur la côte française, en Normandie.

Le développement des énergies renouvelables intermittentes conduit au renforcement des interconnexions européennes. Aussi des câbles sous-marins relient-ils la France à la Grande-Bretagne, à savoir IFA 2000, IFA-2 et Eleclink. FAB Link qui tirerait partie de l'énergie marine du raz Blanchard<ref name=Énergie>Modèle:Lien web.</ref> et AQUIND Interconnector sont à l'état de projet ; ils sont retardés en raison du Brexit.

Des sites éoliens en mer sont retenus au large du Tréport, de Fécamp, Courseulles-sur-Mer et Saint-Brieuc<ref name=Énergie/>. Le très grand parc éolien Centre-Manche, composé de deux zones contiguës Centre-Manche 1 et Centre-Manche 2, au large de la Seine-Maritime, du Calvados et de la Manche, est entre-temps annoncé<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Du côté britannique se trouve le Modèle:Lien. En revanche, le projet de parc éolien à Modèle:Lien a été abandonné en raison de la proximité d'un littoral inscrit au patrimoine mondial.

Déchets

Modèle:Article connexe

La pollution des littoraux et des fonds pourrait croître dans le futur autour des fosses qui ont été utilisées pour l'immersion spéciale de munitions non explosées après les guerres mondiales (y compris des munitions chimiques)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Overview of Past Dumping at Sea of Chemical Weapons and Munitions in the OSPAR Maritime Area - Rapport OSPAR sur les munitions immergées, version 2005 Modèle:Pdf (pour le télécharger en format compressé, cliquer sur ce lien).</ref>. Entre 1946 et 1993, quatorze pays ont déversé des déchets radioactifs dans la fosse des Casquets<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En Normandie, la France exploite l'usine de traitement de la Hague, en retrait par rapport au littoral. Le centre de stockage de la Manche, non banalisable à l’issue des 300 ans initialement prévus, jouxte l'usine de traitement de la Hague.

La Seine contamine la baie de Seine et le littoral du pays de Caux aux polychlorobiphényles<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Programmes internationaux

Alors que la France écrivait sa nouvelle stratégie marine et doit notamment définir le « bon état écologique » pour chacune de ses grandes aires marines, plusieurs projets soutenus par l'Union européenne (Programme INTERREG IVA) ont concerné la Manche et l'Arc-Manche, dont :

Utilisation et gestion

Une plate-forme de coopération en matière de gouvernance, Arc Manche, a été mise en place pour faciliter l'analyse des activités et le portage de projets (entre autres, le projet « CAMIS »<ref>[CAMIS (interreg IV) qui souhaite notamment développer des outils pour une gouvernance maritime et un atlas électronique. Voir : Présentation du projet CAMIS</ref> (Stratégie maritime intégrée de l'espace Manche), piloté par la région Haute-Normandie).

Transport

Par son statut de bras de mer entre l'océan Atlantique et la mer du Nord, la Manche constitue la principale voie maritime entre l'océan Atlantique et l'Europe du Nord. En 2005, presque 20 % du trafic mondial des navires déclarés passe par la Manche. Le cabotage y a diminué, mais pourrait être relancé dans le cadre des « autoroutes maritimes » proposées comme alternative moins polluante au transport routier.

Liaisons maritimes

Des ferrys relient les îles Britanniques à l'Europe continentale depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Ces liaisons maritimes se font entre l'Angleterre et la France entre les ports suivants :

Liaisons ferroviaires

Depuis le Modèle:Date, l'inauguration du tunnel sous la Manche, permet de relier par voie ferroviaire les deux côtés de la Manche, sans interrompre pour autant les liaisons maritimes.

Sécurité maritime

Les courants et la densité du trafic, ainsi que le nombre élevé de navires transportant des produits dangereux font de la partie nord de la Manche une zone où les dangers et risques pour la sécurité maritime et la sécurité civile sont nombreux et importants. Un dispositif de séparation du trafic a été mis en place<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Des dizaines de milliers d'exilés traversent chaque année la Manche dans des embarcations précaires, venant de France et cherchant à rejoindre le littoral de l'Angleterre. Plusieurs dizaines d'entre eux se sont noyés ces dernières années<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Toute la Manche (lieu du débarquement du Modèle:Date-, et de la bataille de Normandie) est aussi concernée par les séquelles de guerre, avec des centaines d'épaves de navires et avions datant des deux guerres mondiales et de nombreux dépôts immergés de munitions conventionnelles et chimiques.

Dans le détroit, les courants parmi les plus violents au monde entretiennent un écosystème très particulier, parfois comparé à une gigantesque station d'épuration à lit fluidisé, ne pouvant toutefois absorber les excès de nitrates et phosphates que la mer y reçoit, ni les toxiques non biodégradables.

Bien que non spectaculaire, la biodiversité y est significative et sa productivité bien plus encore. C'est une zone importante de frayères et de nourrissage pour les poissons, mais qui subit les impacts d'une pêche ancienne et intensive, et en particulier du chalutage, en sus des pollutions importantes d'origine terrestre ou marine. C'est aussi un très important couloir de migration pour les oiseaux et certains poissons et mammifères marins.

Pêche

La Manche orientale, bien qu'exploitée par un nombre restreint (et en décroissance) de navires de pêche (chalutiers artisans de pêche côtière, bateaux de petite pêche), produit plus de 80 % des produits déclarés par les pays pêchant dans ce secteur, non sans impact écologique et sur la ressource.

Les principales espèces cibles sont la plie, le merlan, la morue et le rouget barbet qui tend à remonter vers le nord. La culture d'huîtres et de moules y est pratiquée, mais moins intensément qu'en Atlantique. Boulogne-sur-Mer, sur le littoral français, y est le premier port de pêche français en tonnage débarqué, et premier port européen pour le traitement des produits de la mer.

La mobilisation du monde de la pêche contre les éoliennes en mer est forte<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le comité des pêches des Côtes-d'Armor porte plainte contre le projet au large de Saint-Brieuc<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le parc de Barfleur sera plus grand qu'initialement prévu, aussi les pêcheurs de la Manche expriment-ils leur colère<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le 24 septembre 2021, les pêcheurs manifestent au Havre et à Cherbourg contre les éoliennes en mer<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Histoire

Modèle:Article détaillé

Traversées de la Manche

À la nage

Aéronautique

Fichier:Pégase - Vaylon.jpg
Survol des falaises anglaises avec la voiture volante Pégase développée par Vaylon<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Cinéma

Le film Welcome de Philippe Lioret (2009) raconte les aventures d'un maître-nageur qui décide d'aider un jeune émigrant irakien à atteindre le Royaume-Uni à la nage.

Historique

Notes et références

Modèle:Références nombreuses

Bibliographie

  • Claude Larsonneur, Robert Horn, Jean Paul Auffret, Pierre Hommeril and Andre Moal, « Géologie de la Partie Meridionale de la Manche Centrale », Philosophical Transactions of the Royal Society of London. Series A, Mathematical and Physical Sciences, Vol. 279, No. 1288, A Discussion on the Geology of the English Channel (Jul. 24, 1975), Modèle:P. (29 pages) ; extrait.
  • Observatoire national de la mer et du littoral (2015), Synthèse statistique de la façade Nord Atlantique - Manche Ouest, publié 10.06.2015
  • Carpentier A, Martin CS, Vaz S (Eds.), Channel Habitat Atlas for marine Resource Management, final report / Atlas des habitats des ressources marines de la Manche orientale, rapport final (CHARM phase II). INTERREG 3a Programme, IFREMER, Boulogne-sur-mer, France, 2009
  • Charles Joseph Dumas-Vence, Notice sur les ports de la Manche et de la mer du Nord, Revue maritime et coloniale, Ministère de la Marine et des Colonies, 1869 et 1886;
  • Charles Joseph Dumas-Vence, Atlas des cartes, plans et vues. Notice sur les côtes de la Manche et de la mer du Nord, Revue maritime et coloniale, Ministère de la Marine et des Colonies, 1876.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Atlas

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