Burkina Faso
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Modèle:Infobox V3/Image{{#if:République sous junte militaireIbrahim TraoréAssemblée législative de transitionFrançais
Le moré, le dioula et le peul ont le statut de langues nationales.Ouagadougou|
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Le Burkina Faso (prononciation : Modèle:MSAPI ou Modèle:MSAPI), littéralement « patrie des (personnes) intègres » ou « patrie de l'intégrité », anciennement République de Haute-Volta et couramment appelé Burkina<ref>Modèle:Lien web</ref>, est un pays d'Afrique de l'Ouest sans accès à la mer entouré par six pays : le Mali au nord-ouest, le Niger au nord-est, le Bénin et le Togo au sud-est, le Ghana au sud et la Côte d'Ivoire au sud-ouest. La capitale Ouagadougou est située au centre du pays. Le pays fait partie de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), du Conseil de l'Entente et de l'Union africaine.
En 1896, le royaume mossi de Ouagadougou devient un protectorat français avant de devenir la colonie de Haute-Volta en 1919, puis à nouveau en 1947. Indépendant de la France depuis le Modèle:Date, la République de Haute-Volta est renommée Burkina Faso en 1984 sous le régime de Thomas Sankara. Ce dernier est renversé par Blaise Compaoré et assassiné en 1987. Le pays ne connaît pas de régime démocratique avant le Modèle:Date et l'accession à la présidence de Roch Marc Christian Kaboré. Cette première période démocratique s'achève en 2022 à la suite des coups d'État de janvier et de septembre qui aboutissent à l'instauration d'une dictature militaire sur fond de multiplication des attentats terroristes. Le pays est en effet, depuis le milieu des années 2010, la victime de l'extension des actions des groupes armés djihadistes à l'ensemble du Sahel.
Sa population est estimée à 20 505 155 habitants<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le Burkina Faso est classé ([[Liste des pays par IDH|Modèle:184e sur 191]]), avec un indice de développement humain de 0,449 en 2021. Il est membre de l'Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA), de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI).
Géographie
Topographie
Le Burkina Faso est un pays plutôt plat, avec quelques accidents de terrain localisés. Son altitude moyenne est de Modèle:Unité et le différentiel entre les deux points extrêmes ne dépasse pas Modèle:Unité. Le point culminant du pays est le mont Tenakourou, situé à Modèle:Unité d'altitude.
Reliefs
Deux grands types de paysages existent au Burkina :
- la plus grande partie du pays est couverte par une pénéplaine. Elle forme un relief très légèrement vallonné avec par endroits quelques collines isolées, ultimes vestiges d'un massif du Précambrien. C'est un paysage assez uniforme, avec un sol le plus souvent coloré en ocre par la latérite. Il a un relief plat qui ne retient pas de grandes quantités d'eau d'où l'insuffisance hydrique dans certaines régions ;
- la partie sud-ouest du pays forme un massif gréseux. Le point culminant du pays s'y trouve : le Tenakourou (Modèle:Unité). Le massif est limité par des falaises très escarpées atteignant Modèle:Unité de haut : falaise de Banfora, pics de Sindou, cavernes de DounaModèle:Etc
Hydrographie
Quoique peu élevé et relativement peu arrosé, le Burkina a un réseau hydrographique assez important, surtout dans sa partie méridionale. Les cours d'eau se rattachent à trois bassins principaux : les bassins de la Volta, de la Comoé et du Niger.
Le pays devait son ancien nom de Haute-Volta aux trois cours d'eau qui le traversent : le Mouhoun (anciennement Volta Noire), le Nakambé (Volta Blanche) et le Nazinon (Volta Rouge). Le Mouhoun est le seul cours d'eau permanent du pays avec la Comoé qui coule au sud-ouest.
Système hydrologique
Le système hydrographique burkinabé se compose, dans l'ensemble, des éléments suivants :
- Le bassin de la Volta, le plus important, s'étend au centre et à l'ouest du pays sur une superficie de Modèle:Unité.
Il est constitué par trois sous-bassins majeurs : ceux du Mouhoun, du Nakambé et du Nazinon. Les eaux de ces bassins se rejoignent au centre du Ghana, où elles forment le lac Volta.
- Le Mouhoun (Volta noire), seul cours d'eau permanent avec un bassin versant de Modèle:Unité, parcourt le pays sur une distance d'environ Modèle:Unité, prend sa source sur le versant nord du massif gréseux de la falaise de Banfora, dans une région où les précipitations dépassent Modèle:Unité par an.
Il coule d'abord vers le nord-est puis s'infléchit brusquement vers le sud. Au confluent du Sourou, le bassin versant du Mouhoun et ses principaux affluents (Plandi, Kou, Voun Hou) fournissent un débit moyen de Modèle:Unité. Ce débit est cependant très irrégulier.Modèle:Article détaillé
- Le Nakambé (Volta blanche), prend sa source à l'est de Ouahigouya dans une région qui reçoit 500 à Modèle:Unité d'eau par an.
Il draine un bassin versant de Modèle:Unité. Il draine toute la partie centrale et le nord du plateau central et ne coule que pendant la saison des pluies.
- Le Nazinon (Volta rouge), et son principal affluent la Sissili, drainent la partie sud-ouest du plateau central avec un bassin versant de Modèle:Unité.
Leur régime hydrologique est très voisin de celui du Nakambé.Modèle:Article détaillé
- Le Pendjari, quant-à-lui, forme la frontière sud-est du Burkina avec le Bénin et reçoit en rive droite trois affluents (le Doudodo, le Singou et la Konpienga) dont les bassins versants totalisent Modèle:Unité.
Ces affluents apportent moins de 30 % du débit moyen de la Pendjari qui elle-même tarit complètement une année sur deux en avril à Porga au Bénin.
- La Comoé, draine l'extrémité sud-ouest du pays sur un bassin versant de Modèle:Unité comprenant de nombreux affluents, prend sa source dans les falaises autour de Banfora, notamment dans le village de Takalédougou-Koko.
Son cours, coupé par des rapides et des chutes, communique avec des mares permanentes situées au pied de la falaise de Banfora, comme le lac de Tengréla. Les écoulements sont permanents.Modèle:Article détaillé
- Le bassin du Niger, draine le nord-est et l'est du pays. Son bassin versant a une superficie de Modèle:Unité. Les affluents burkinabés du Niger les plus septentrionaux sont en grande partie endoréiques (le Béli, le Gorouol, le Goudébo et le Dargol) et sont à l'origine de crues importantes.
Par contre, les affluents soudano-sahéliens (la Faga, la Sirba, la Bonsoaga, le Diamangou et la Tapoa) ont des régimes un peu moins irréguliers et contribuent à la crise dite soudanienne du Niger qui se produit en septembre. Ces cours d'eau de faible débit ne forment souvent qu'un chapelet de mares.Modèle:Article détaillé
Toutes les rivières du Burkina excepté le Mouhoun et celles du sud-ouest (bassin de la Comoé) sont temporaires : ne coulant que de juillet à octobre.
En dehors du réseau hydrographique, il existe des bassins fermés qui alimentent de nombreuses grandes mares ou lacs naturels, sans écoulement permanent ou temporaire, qui occupent les bas-fonds ou les espaces interdunaires : les lac de Tingrela, de Bam et de Dem, les mares d'Oursi, de Béli, de Yomboli et de Markoye. Les observations effectuées sur la mare d'Oursi et le lac de Bam laissent penser que le fond de ces lacs se colmate par des dépôts argileux.
Le manque d'eau est souvent problématique, surtout au nord du pays.
Climat
Le Burkina Faso possède un climat tropical de type soudano-sahélien (caractérisé par des variations pluviométriques considérables allant d'une moyenne de Modèle:Unité au nord à plus de Modèle:Unité
au sud-ouest) avec deux saisons très contrastées : la saison des pluies avec des précipitations comprises entre Modèle:Unité et Modèle:Unité et la saison sèche durant laquelle souffle l'harmattan, un vent chaud et sec, originaire du Sahara. La saison des pluies dure environ Modèle:Nobr, entre mai-juin et septembre, sa durée est plus courte au nord du pays.
On peut donc distinguer trois grandes zones climatiques :
- zone sahélienne au nord du pays : moins de Modèle:Unité de pluviométrie par an et amplitudes thermiques élevées (15 à Modèle:Tmp) ;
- zone soudano-sahélienne entre 11° 3' et 13° 5' de latitude Nord. C'est une zone intermédiaire pour les températures et les précipitations ;
- zone soudano-guinéenne au sud du pays : plus de Modèle:Unité de pluie par an et des températures moyennes relativement basses.
On distingue deux saisons inégales :
- une saison d'hivernage très courte de 3 à Modèle:Nobr (juin à septembre) ;
- une saison sèche de 8 à Modèle:Nobr (octobre à juin).
La rareté et la mauvaise répartition des pluies provoquent des migrations de plus en plus fortes des populations principalement du Nord et du Centre vers les villes, le sud-ouest du Burkina Faso et les pays de côte.
La température varie de 16 à Modèle:Tmp ; l'évaporation moyenne annuelle est estimée à Modèle:Unité et la recharge annuelle de la nappe souterraine à Modèle:Unité.
Environnement
Modèle:Article détaillé La savane soudanienne occidentale couvre la grande majorité du pays, à l'exception de la pointe nord.
Dans les années 1980, alors que la conscience écologique est encore très peu développée, le président du Burkina Faso Thomas Sankara est l'un des rares dirigeants africains à considérer la protection de l’environnement comme une priorité<ref name=":3">Modèle:Article</ref>.
Il s’engage dans trois combats majeurs : contre les feux de brousse « qui seront considérés comme des crimes et seront punis comme tel » ; contre la divagation du bétail « qui porte atteinte au droit des peuples car les animaux non surveillés détruisent la nature » ; et contre la coupe anarchique du bois de chauffe « dont il va falloir organiser et règlementer la profession »<ref name=":3" />.
Dans le cadre d’un programme de développement associant une grande partie de la population, dix millions d’arbres en quinze mois ont été plantés au Burkina Faso pendant la « révolution ». Pour faire face à l’avancée du désert et aux sècheresses récurrentes, Thomas Sankara propose également la plantation de bandes boisées d’une cinquantaine de kilomètres, traversant le pays d’est en ouest. Il songe ensuite à étendre cette ceinture végétale à d’autres pays<ref name=":3" />.
La production de céréales, proche de Modèle:Nombre de tonnes avant 1983, va grimper à Modèle:Nombre de tonnes en 1987. Jean Ziegler, ancien rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation de l’ONU, souligne alors que le pays « est devenu alimentairement autosuffisant »<ref name=":3" />.
Répartition de la population
Étymologie
Ancienne colonie française, la Haute-Volta obtient l'indépendance le Modèle:Date. Le nom actuel du pays, Burkina Faso, date du Modèle:Date, sous la présidence du révolutionnaire Thomas Sankara. Combinaison de deux mots dans deux langues principales du pays, il signifie « la patrie des hommes intègres » — Burkina se traduisant par « intégrité, honneur » en moré et Faso se traduisant par « territoire, terre ou patrie » en dioula<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Les habitants, du Burkina sont des Burkinabè<ref>Modèle:Lien web</ref>, un mot tiré de la langue Fulfuldé<ref>Modèle:Chapitre</ref>.
La Constitution nationale<ref name="constitOnline">Modèle:Lien web</ref> nomme les habitants du Burkina Faso les Burkinabè (mot invariable en genre et en nombre), où le suffixe bè se traduit par « habitant » (homme ou femme) en peul. Le choix de ce mélange de langues (fondé sur trois idiomes ayant le statut de langues nationales — mooré, dioula (malinké) et le peul — avec le français) dans la dénomination du pays et de ses habitants, traduit la volonté d'unification d'une société multi-ethnique (plus de soixante ethnies)<ref name="parlons mooré">Modèle:Ouvrage.</ref>. Dans la francophonie, les habitants du Burkina peuvent être désignés comme Burkinabés<ref name="Légifrance gentilés" />.
On utilise les termes Burkina, Faso ou Burkina Faso dans les usages courants, et Burkina Faso dans les usages officiels. D'après la Constitution du Burkina Faso, « le Faso est la forme républicaine de l'État »<ref name="constitOnline" />. Le terme « Faso » remplace donc le terme « république » : « république du Burkina Faso » ou « république du Burkina » ne sont pas employés à l'intérieur du pays. De même on utilise officiellement « président du Faso » au lieu de « président de la République ».
Histoire
Période préhistorique
Comme pour tout l'ouest de l'Afrique, le Burkina Faso a connu un peuplement très précoce, avec notamment des chasseurs-cueilleurs dans la partie nord-ouest du pays (12 000 à [[Ve millénaire av. J.-C.|Modèle:Unité avant l'ère chrétienne]]), et dont des outils (grattoirs, burins et pointes) ont été découverts en 1973. La sédentarisation est apparue entre 3 600 et 2 600 avant l'ère chrétienne avec des agriculteurs, dont les traces des constructions ont laissé envisager une installation relativement pérenne. L'emploi du fer, de la céramique et de la pierre polie s'est développé entre 1 500 et 1 000 avant l'ère chrétienne, ainsi que l'apparition de préoccupations spirituelles, comme en témoignent les restes d'inhumation découverts.
Des vestiges attribués aux Dogons ont été découverts dans la région du Centre-Nord, du Nord et du Nord-Ouest. Or ceux-ci ont quitté le secteur entre le {{#switch: et le
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XVI|-| – | XVI }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et le|-| – | et le }}Modèle:S mini- siècle
}} pour s'installer dans la falaise de Bandiagara. Par ailleurs, des restes de murailles sont localisés dans le Sud-Ouest du Burkina Faso (ainsi qu'en Côte d'Ivoire), mais leurs constructeurs n'ont à ce jour pas pu être identifiés avec certitude. Les ruines de Loropéni, situées près des frontières de la Côte d'Ivoire et du Ghana, sont aujourd'hui reconnues site du Patrimoine mondial.
Période précoloniale
Avant la colonisation, le territoire actuel du Burkina Faso était partagé entre différents royaumes ou chefferies<ref>Histoire CE2. Institut pédagogique du Burkina Faso</ref> :
- le Gourma, pays des Gourmantchés et des Bembas ;
- le Mossi, pays des Mossis ;
- le Gwiriko, pays des Bobo-Dioulas ;
- le Bissa, pays des Bisa ;
- le Liptako, pays des Peuls, et des Bellas.
On trouve peu de témoignages sur cette époque au Burkina Faso. Toutefois, une chronologie des royaumes mossis existe.
Les Européens ont eu peu de contacts avec le Mossi, ainsi que l'on désignait ce territoire, et ils se sont produits peu avant la colonisation. Le compte rendu Du Niger au Golfe de Guinée du voyage de Louis-Gustave Binger (1856-1936) relate son séjour, en juin 1888, chez Boukary, le frère du Mogho Naaba Sanem de Ouagadougou. Lequel Boukary devait devenir le Moro Naaba Wobgho qui résista aux Français, avec des moyens bien limités devant leurs armes modernes. Binger décrit un royaume organisé suivant un système féodal<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Période coloniale
En 1896, le royaume mossi de Ouagadougou devient un protectorat français. En 1898, la majeure partie de la région correspondant à l'actuel Burkina Faso est conquise. En 1904, ces territoires sont intégrés à l'Afrique-Occidentale française au sein de la colonie du Haut-Sénégal et Niger.
De nombreux habitants participèrent à la Première Guerre mondiale au sein des bataillons de tirailleurs sénégalais. En 1915 et 1916 a lieu la guerre du Bani-Volta pour protester contre les recrutements forcés. Près de trente mille personnes furent tuées par les troupes de l'Afrique-Occidentale française. Le Modèle:Date, Édouard Hesling devient le premier gouverneur de la nouvelle colonie de Haute-Volta. Celle-ci est démembrée le Modèle:Date et le territoire est partagé entre la Côte d'Ivoire, le Mali et le Niger.
La population indigène est fortement discriminée. Par exemple, les enfants africains n'ont pas le droit d'utiliser une bicyclette ou de cueillir des fruits aux arbres, Modèle:Citation réservés aux enfants des colons. Contrevenir à ces règlements pouvait mener les parents en prison<ref name=":12">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le Modèle:Date, la Haute-Volta est reconstituée dans ses limites de 1932. Le Modèle:Date, elle devient la république de Haute-Volta, une république membre de la Communauté française, et elle accède à l'indépendance le Modèle:Date. Le nom Burkina Faso est adopté le Modèle:Date.
Après l'indépendance
1960-1983
Le premier président de la république de Haute-Volta est Maurice Yaméogo. Le Modèle:Date, le lieutenant-colonel Sangoulé Lamizana le remplace au pouvoir après un soulèvement populaire<ref name=":2">Modèle:Article.</ref>.
Au début des années 1980, la Haute-Volta est l'un des pays les plus pauvres du monde : un taux de mortalité infantile estimé à 180 pour 1000, une espérance de vie se limitant à Modèle:Nombre, un taux d’analphabétisme allant jusqu’à 98 % et un produit intérieur brut par personne de Modèle:Unité CFA (soit Modèle:Unité)<ref name=":2" />.
Régime de Thomas Sankara (1983-1987)
Le Modèle:Date, un coup d'État militaire porte le colonel Saye Zerbo au pouvoir. Celui-ci est renversé en 1982 par un autre coup d'État militaire qui place le médecin commandant Jean-Baptiste Ouédraogo à la tête de l'État et le capitaine Thomas Sankara à la tête du gouvernement. Ce premier entre en conflit avec Sankara et le limoge de son poste de Premier ministre en mai 1983. Trois mois plus tard, le Modèle:Date, Thomas Sankara effectue un nouveau putsch et instaure le Conseil national de la révolution (CNR) d'orientation marxiste. Le Modèle:Date, le président Sankara rebaptise son pays Burkina Faso. Le décret présidentiel est confirmé le 4 août par l'Assemblée nationale<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Son gouvernement défend la transformation de l’administration, la redistribution des richesses, la libération de la femme, la mobilisation de la jeunesse et des paysans dans les luttes politiques, la lutte contre la corruptionModèle:Etc<ref name=":2" />
Thomas Sankara retire aux chefs traditionnels les pouvoirs féodaux qu'ils continuaient d'exercer. Il crée les CDR (Comités de défense de la révolution), qui sont chargés localement d'exercer le pouvoir, gérant la sécurité, la formation politique, l'assainissement des quartiers, la production et la consommation de produits locaux ou encore le contrôle budgétaire des ministères. Cette politique visait à réduire la malnutrition, la soif (avec la construction massive par les CDR de puits et retenues d'eau), la diffusion des maladies (grâce aux politiques de « vaccinations commandos », notamment des enfants, burkinabés ou non) et l'analphabétisme (grâce aux « opérations alpha », l'analphabétisme est passé pour les hommes de 95 % à 80 %, mais seulement de 99 % à 98 % pour les femmes). Des projets de développement sont également portés par les CDR, comme l'aménagement de la « Vallée de la Sourou » destiné à irriguer Modèle:Unité<ref name=":12" />.
Les dépenses de fonctionnement diminuent pour renforcer l'investissement. Les salaires sont ponctionnés de 5 à 12 % mais les loyers sont déclarés gratuits pendant un an. En 1986, le Burkina Faso atteint son objectif de deux repas et de dix litres d'eau par jour et par personne. Soucieux d'environnement, Sankara dénonce des responsabilités humaines dans l'avancée du désert. En avril 1985, le CNR lance ainsi les « trois luttes » : fin des coupes de bois abusives et campagne de sensibilisation concernant l'utilisation du gaz, fin des feux de brousse et fin de la divagation des animaux. Le gouvernement mène des projets de barrages alors que des paysans construisent parfois eux-mêmes des retenues d'eau. Thomas Sankara critique également le manque d'aide de la France, dont les entreprises bénéficient pourtant en majorité des marchés liés aux grands travaux. Symboliquement, une journée du marché au masculin est instaurée pour sensibiliser au partage des taches ménagères. Sankara avance aussi l'idée d'un « salaire vital », prélevé à la source d'une partie du salaire de l'époux pour le reverser à l’épouse<ref name=":12" />.
En décembre 1985, une courte guerre frontalière, la guerre de la Bande d'Agacher, oppose le Burkina Faso au Mali. Elle s'achève grâce à la médiation du Nigeria et de la Libye : la bande de territoire contestée est partagée entre les deux États, en décembre 1986, par un jugement de la Cour internationale de justice<ref>Benjamin Roger, Il y a quarante ans éclatait la « guerre de Noël » entre le Mali et le Burkina Faso, Jeune Afrique, 25 décembre 2015.</ref>.
Régime de Blaise Compaoré (1987-2014)
Le capitaine Blaise Compaoré prend le pouvoir lors d'un putsch le Modèle:Date. Au cours de ces évènements, il aurait fait assassiner son prédécesseur Thomas Sankara. La mort de ce dernier est sujette à controverses<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Burkina Faso's Blaise Compaoré sacks his government », BBC News, 15 avril 2011.</ref>. La période suivant le coup d'État est baptisée « Rectification » par Blaise Compaoré.
Une nouvelle constitution est adoptée par référendum et le Modèle:Date, Blaise Compaoré est élu président de la République (taux d'abstention : 74 %). Il est réélu en 1998, 2005 et en 2010.
Les violences policières et les meurtres d'opposants au président Blaise Compaoré scandent les décennies 1990 et 2000 : Dabo Boukary en 1990 ; deux étudiants en 1995 ; Flavien Nébié (Modèle:Nombre) en 2000. Tous étaient militants ou manifestants<ref name="africavenir">Lila Chouli, « Contestations populaires au Burkina Faso : Le régime de Campaoré aux abois », Africavenir, publié le 31 mars 2011, consulté le 5 octobre 2012.</ref>. Le Burkina Faso connaît aussi des mouvements d'émeutes : en 1998 après l'assassinat du journaliste Norbert Zongo, en 2006 avec l'arrestation de certains étudiants à la suite d'une conférence de presse à l'université de Ouagadougou, en 2007-2008 contre le coût élevé de la vie<ref name="africavenir" />. En juin 2008, l'université de Ouagadougou connaît une grève massive, qui se solde par une reprise en main brutale de l'université par le pouvoir : suppression de toutes les prestations sociales étudiantes (bourses, restauration, résidences universitaires vidées en deux jours) après tirs à balles réelles sur les étudiants<ref name="chouli-codesria10">Lila Chouli, « La domestication des étudiants du campus de Ouagadougou : la crise de 2008 », Modèle:Langue, Vol. 7, no 3, 2009, Modèle:P..</ref>. La révolte de 2011 secoue le pays en même temps que le Printemps arabe.
En 1999, à la suite de la loi ivoirienne de 1998 sur le domaine foncier rural, un conflit foncier a lieu à Tabou, en Côte d'Ivoire, entre Burkinabés et Ivoiriens. Modèle:Unité d'entre eux fuient au Burkina Faso. En septembre 2000, de nouveau, un conflit foncier, à San-Pédro cette fois, provoque l'évacuation d'un millier de Burkinabés. Enfin, en 2001, à la suite de l'élection de Laurent Gbagbo, des émeutes se multiplient. Modèle:Unité rentrent au Burkina Faso<ref>Modèle:Article.</ref>.
Le Modèle:Date, Blaise Compaoré fait face à un soulèvement populaire contre son projet de modification de l'article 37 de la loi fondamentale limitant le nombre de mandats présidentiels, afin de se représenter en 2015<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À la suite des émeutes, Blaise Compaoré quitte le pouvoir<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Première transition et élection du président Kaboré
Le chef d'état-major des armées Honoré Traoré annonce le 31 octobre la création d'un « organe de transition », chargé des pouvoirs exécutif et législatif, dont l'objectif est un retour à l'ordre constitutionnel « dans un délai de douze mois »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date, l'armée publie un communiqué qui affirme son soutien à Isaac Zida comme président de transition<ref>« Le jour où le colonel Zida a pris le pouvoir à Ouagadougou » sur le site du Monde</ref>. Honoré Traoré en est un des signataires, ce qui implique son renoncement au pouvoir<ref>« Burkina Faso : l'armée soutient Zida pour conduire la transition » sur le site du Monde.</ref>. Le Modèle:Date, le diplomate Michel Kafando est nommé président de transition<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il nomme Isaac Zida Premier ministre.
Le Modèle:Date, des militaires du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) retiennent en otage le président et le Premier ministre et annoncent la dissolution du gouvernement transitoire<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Gilbert Diendéré, ancien chef d'état-major particulier de l'ancien président Blaise Compaoré, se proclame chef d'État, dans un climat de tensions importantes au sein du pays<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le coup d'État entraîne la suspension du Burkina Faso parmi les membres de l'Union africaine<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date, l'armée entre à Ouagadougou pour exiger la reddition des putschistes<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le jour même, le chef des putschistes annonce que le président de la transition sera « remis en selle » après que la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest a demandé à son régiment de déposer les armes.
Le Modèle:Date, le président de la transition, à travers une allocution à la Nation annonce la fin du coup d'État et reprend son poste. Le Burkina Faso est réintégré comme membre de l'Union africaine fin septembre<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le Modèle:Date, à la suite des élections présidentielle et législatives, Roch Marc Christian Kaboré (MPP) est élu au premier tour, président du Burkina Faso avec 53,49 % des voix devant Zéphirin Diabré (UPC), qui récolte 29,65 % des voix, les Modèle:Nb candidats se partageant le reste<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est le deuxième président civil depuis l'accès à l'indépendance du Burkina Faso après Maurice Yaméogo.
Le nouveau président doit rapidement faire face à des attaques djihadistes, dans le nord du pays, à la frontière avec le Mali<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Et la politique intérieure est marquée par un marasme et une contestation montante du président élu en 2015<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
Début de la guerre du Sahel au Burkina Faso
Le pays enregistre sa première grande attaque terroriste dans la nuit du 15 au Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>, signe que l'extension de la guerre du Sahel touche désormais profondément le pays. Bilan : une trentaine de morts et une centaine de blessés.
Dans la nuit du 3 au 4 février 2019, un groupe terroriste attaque la ville de Kaïn dans le département du même nom, au nord de la province du Yatenga. Le bilan est de Modèle:Nombre civils<ref>Modèle:Article</ref>. L'armée réagit rapidement, avec des actions contre les groupes terroristes dans le nord-ouest du pays, déclarant avoir alors Modèle:Citation 146 terroristes<ref>Modèle:Lien web</ref>. À la veille du début de l'année de la présidence par le pays du G5 Sahel<ref>Modèle:Lien web.</ref>, l'attaque terroriste porte à près de 300 le nombre d'habitants assassinés par ces groupes depuis 2015<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le jour inaugural du G5 Sahel, mardi 5 février, un détachement de la gendarmerie est attaqué à Oursi, cinq militaires meurent, contre selon l'armée, 21 assaillants tués lors de l'attaque<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'insécurité croissante a entrainé la multiplication des milices. En 2020, le pays compterait près de Modèle:Nombre de koglweogo, mobilisant entre Modèle:Nombre<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="MTraore2019">Traoré, Mamadou (2019). L'émergence des Koglweogo dans le secteur de la sécurité au Burkina Faso. Sciences Juridiques et Politiques, (2). URL=http://publication.lecames.org/index.php/jur/article/download/1712/878 </ref>.
Pour faire face au crime organisé (attaques à main armée dans les lieux de travail et habitations, vols d'animaux et autres formes de violences ciblant notamment les populations rurales et périurbaines), des groupes d'autodéfense se sont constitués au sein de certaines communautés. Dénommés « koglwéogo », ils sont indépendants de l'État, ne rendent comptes à personne et agissent hors de tout cadre légal. Ils ont localement fait reculer la délinquance, mais des exactions commises par certains de leurs membres créent une nouvelle source d'insécurité et de péril pour les droits humains, et affaiblissent encore le système judiciaire (déjà critiqué pour son inefficacité par la population et les médias). Au sein des koglwéogo qui, sous prétexte d'une réponse citoyenne à la crise sécuritaire, Modèle:Citation, de graves violences (torture notamment) sont observées. Modèle:Citation<ref>Douce (Sophie), Au Burkina Faso, les Peuls victimes d’une stigmatisation meurtrière, Journal, Le monde Afrique, 04 février 2019</ref>, bafouant les droits humains via une justice expéditive<ref>Modèle:Article</ref>. Selon Amnesty International<ref> Rapport 2016-2017, d'Amnesty International </ref>, « les Koglwéogo ont commis des exactions, telles que des passages à tabac et des enlèvements, poussant ainsi des organisations de la société civile à reprocher à l’État de ne pas agir suffisamment pour empêcher ces violences et y remédier ; une levée de boucliers qui avait amené l'État à condamner en septembre 2016 4 Koglwéogo à Modèle:Nombre d'emprisonnement, et 26 autres à des peines allant de Modèle:Nombre de prison avec sursis<ref name="MTraore2019" />.
Les 29 et 30 mai 2020, plusieurs attaques djihadistes ont fait une cinquantaine de morts à Kompienga<ref>Modèle:Article.</ref>. Dans la nuit du 4 au 5 juin 2021, une nouvelle attaque djihadiste tue plus de Modèle:Unité dont « une vingtaine d'enfants » à Solhan, un village situé au nord-est du pays. C'est l'attaque la plus meurtrière enregistrée au Burkina Faso depuis le début des assauts djihadistes, en 2015. En six ans, les violences ont déjà fait plusieurs milliers de morts, plus particulièrement dans les zones proches des frontières avec le Mali et le Niger<ref>Sophie Douce, Au Burkina Faso, l'horreur et la sidération après l'attaque qui a fait Modèle:Nombre, lemonde.fr, 7 juin 2021.</ref>.
Coups d'État de 2022
Le 23 janvier 2022, un coup d'État renverse le président Kaboré. Les putschistes, rassemblés sous la bannière du « Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration » et menés par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, annoncent la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale ainsi que la « suspension » de la Constitution<ref>Modèle:Article</ref>. Le 24 janvier 2022, certains médias locaux et internationaux relaient une information selon laquelle le président de Faso serait détenu par des soldats mutins<ref>Modèle:Lien web</ref>. D'autres médias assurent que c'est une information erronée<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le Modèle:Date-, Paul-Henri Sandaogo Damiba, le chef de la junte au pouvoir au Burkina Faso, signe un plan pour entamer une transition de trois ans vers la démocratie<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En Modèle:Date-, Mahamadou Issoufou, médiateur de la Cédéao pour le Burkina Faso, estime que 40 % du territoire du Burkina « sont hors du contrôle de l'État »<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le 30 septembre 2022, un groupe de militaires menés par le capitaine Ibrahim Traoré, chef de l'unité des forces spéciales antijihadistes « Cobra » dans la région de Kaya (nord), annonce à la télévision nationale la mise à l'écart du chef de la junte Paul-Henri Damiba. Celui-ci est accusé d'avoir trahi l'idéal commun de départ de libérer les territoires occupés, des zones jadis paisibles étant passées sous contrôle terroriste depuis le premier coup d'État de janvier<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La situation sécuritaire au Burkina Faso s'est considérablement détériorée ces dernières années, marquée par une multiplication d'attaques meurtrières perpétrées par des groupes armés islamistes alliés à Al-Qaïda et à l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) à l’encontre de civils. L'armée burkinabé est également mise en cause, notamment dans le massacre de près de 150 civils à Karma. Selon Amnesty International, les forces spéciales de l'armée seraient responsables de ce massacre <ref>Modèle:Lien web</ref>. La société civile burkinabé demande des comptes après cette tuerie<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Une première tentative de déstabilisation du régime a lieu en décembre 2022 et est suivie d'une deuxième tentative de putsch contre le gouvernement de transition par différents officiers, perpétrée le 26 septembre 2023<ref>Modèle:Article</ref>.
Démographie
Chiffres
Voici quelques statistiques démographiques pour ce qui concerne le Burkina Faso :
- Population : Modèle:Unité (en 2018)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Distribution des classes d'âge : 0-Modèle:Nobr : 45,04 % ; 15-Modèle:Nobr : 52,52 % ; + Modèle:Nobr : 2,44 %
- Densité : Modèle:Unité
- Taux de natalité : Modèle:Unité (en 2014)
- Taux de fécondité : Modèle:Unité (en 2014)<ref name="CiaFactbook" />
- Taux de croissance de la pop. : 3,01 % (en 2016)
- Taux de migration : - Modèle:Unité (en 2001)
Groupes ethniques
Les Mossi sont l'ethnie majoritaire du Burkina Faso, constituant plus de 56 % de la population, soit Modèle:Nombre de personnes et se situent principalement au centre du Burkina Faso dans les villages des bassins des rivières Nazinon et Nakambé. Les Mossis parlent le moré.
Les Peuls au Burkina Faso ont pour principale zone d'implantation le Nord, à savoir les provinces du Soum, du Seno, du Yagha et partiellement celle de l'Oudalan<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Les Touaregs, un peuple Amazigh d’Afrique du Nord, est aussi présent au Burkina Faso dans la région de Seno et en général dans la région du Sahel, située dans la zone sahélienne de l’Afrique, à la frontière avec le Mali et le Niger<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les Gourounsis, les Sénoufos, les Lobis, les Bobos et les Samos sont aussi des ethnies du Burkina Faso.
Diaspora
Le Burkina Faso compte une très forte diaspora. Ainsi, trois millions de Burkinabés vivent au Ghana<ref name=":4" />, trois millions également vivent en Côte d'Ivoire et Modèle:Nombre au Soudan<ref name=":5" />.
Depuis les expulsions du Ghana en 1967, le nombre de ces migrants provoque également des tensions avec les pays d'accueil. La dernière crise remonte aux évènements de 2003 en Côte d'Ivoire, qui ont entraîné le retour temporaire de Modèle:Nombre.
Données sur la santé
- Taux de mortalité : Modèle:Unité (en 2014)
- Taux de mortalité infantile : Modèle:Unité (en 2014)<ref name="CiaFactbook">Modèle:Lien web.</ref>
- Espérance de vie des hommes : Modèle:Nobr (en 2014)<ref name="CiaFactbook" />
- Espérance de vie des femmes : Modèle:Nobr (en 2014)<ref name="CiaFactbook" />
-
Boutique de médecine traditionnelle.
-
Consultation médicale traditionnelle.
-
Consultation dans une clinique.
-
Pharmacie à Ouagadougou.
Situation des femmes
Les mutilations génitales féminines sont interdites depuis 1996, mais pratiquées fréquemment<ref>http://fr.allafrica.com/stories/200305270512.html</ref>. Il y a une sous-représentation des femmes dans l'enseignement secondaire et supérieur, mais elles sont de plus en plus présentes<ref>PDF chez http://www.refworld.org/country, CEDAW, BFA, 4eeb21d82,0.html</ref>. Le Burkina Faso a ratifié la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes en 1984<ref name="4b1cfaed2,0">PDF chez http://www.refworld.org/publisher, CEDAW, BFA, 4b1cfaed2,0.html.</ref>. En 1996, une loi fait entrer l'interdiction de l'excision dans le Code pénal, bien qu'elle continue malgré tout à être pratiquée, en particulier dans les zones rurales. En 2003, 65 % des Burkinabés entre Modèle:Unité ont été excisées, un chiffre qui tombe à 57,6 % en 2010. Depuis les années 1990, 45 comités provinciaux de lutte contre la pratique de l'excision (CPLPE) sont chargés de parcourir le pays afin de convaincre les familles et les chefs coutumiers de ne pas faire exciser les jeunes filles<ref>Hubert Prolongeau, « Au Burkina Faso, mobilisation contre l'excision », article paru initialement en août 2006 sous le titre « Comment l'excision recule au Burkina Fasto », Manière de voir Modèle:N°, décembre 2016-janvier 2017, Modèle:P..</ref>.
Il y a une soumission des femmes à l'autorité masculine (père, mari, frère...)<ref name="4b1cfaed2,0" />.
Le niveau d'analphabétisme des femmes est élevé<ref name="4b1cfaed2,0" />.
La polygamie<ref name="4b1cfaed2,0" /> est encore très présente. Les mariages précoces sont fréquents. Le mariage forcé est illégal dans le pays, mais la loi s'applique seulement aux mariages enregistrés à l'État<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Burkina Faso a l'un des taux de mariage forcé dans le monde les plus élevés<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les filles qui accouchent peuvent souffrir de problèmes tels que la fistule obstétricale<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Un numéro vert pour dénoncer les violences faites aux femmes est mis en place en 2021<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Cécile Thiombiano, juriste et activiste pour les droits des femmes, lutte avec Médecins du Monde pour aider les femmes de son pays contre les grossesses non désirées<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle soutient les victimes d'abus sexuels et lutte globalement contre les violences faites aux femmes<ref>Modèle:Lien web</ref> et contre le mariage d'enfants au Burkina Faso<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Langues
Le français est la principale langue des institutions, des instances administratives, politiques et juridiques, des services publics, des textes et des communiqués de l'État, de la presse écrite et des écrivains. Il s'agit de la seule langue à l'écrit des lois, de l'administration et des tribunaux.
De plus, le Burkina Faso est membre de l'Organisation internationale de la francophonie de même que de l'Assemblée parlementaire de la francophonie.
Selon une estimation de la CIA de 2003, seule 21,8 % de la population de Modèle:Nombre et plus sait lire et écrire Modèle:Incise, de plus le taux net (c'est-à-dire sur une classe d'âge donnée) de scolarisation, malgré une hausse constante depuis plusieurs années, n'est que de 47,70 % pour l'année scolaire 2005-2006<ref>Annuaire statistique de la DEP du Ministère de l'éducation de base et d'alphabétisation, mai 2006 in Le projet école bilingue » de l’OSEO à Koudougou et Réo. La fabrication d’un succès, Hélène Cheron</ref> d'où le fait que le français ne soit compris que par environ 15 % de la population<ref>10 à 15 % selon Nikièma (2000, Modèle:P.) dans La traduction médicale du français vers le moré et le bisa. Un cas de communication interculturelle au Burkina Faso, Lalbila Aristide Yoda</ref>, dont seulement 5 % de francophones réels selon la Délégation générale à la langue française et aux langues de France<ref>Référence 2006</ref>. Malgré la supériorité numérique des langues nationales, le statut de langue officielle et celui de langue internationale font en sorte que le français pèse progressivement de plus en plus dans la vie sociale et économique du pays. Le français jouit, sur le plan social, d'un statut de prestige associé à une participation au monde moderne<ref>Batiana & Prignitz, 1993 : Modèle:P., dans Vécu Langagier africanophone et francophone de jeunes lycéens du Burkina Faso</ref>. Il s'agit de la langue de la promotion sociale.
Selon le dernier rapport de l'OIF<ref>Le français dans le monde, Nathan, Paris, 2010, Modèle:P. Modèle:Lire en ligne.</ref>, le français devient de plus en plus la langue première des Burkinabés : ainsi, seules Modèle:Nombre déclaraient le français comme première langue couramment parlée en 1985 (soit 0,42 % de la population du pays), 49 647 en 1996 (0,75 %), puis 151 184 en 2006 (1,66 %), dont 104 700 à Ouagadougou (soit 9,54 % des Ouagalais).
Selon André Magord et Rodrigue Landry, Modèle:Citation<ref>André Magord et Rodrigue Landry, Vécu Langagier africanophone et francophone de jeunes lycéens du Burkina Faso</ref> Cette variété de français endogène qui résulte d'une hybridation linguistique<ref>Bakary Coulibaly</ref> est un pidgin en voie de créolisation<ref>Suzanne Lafage, « Le français des rues, une variété avancée du français abijanais », Faits de langues, 1998, vol 6, no 11, Modèle:P..</ref>.
Ainsi comme dans le pays voisin la Côte d'Ivoire est apparu un français populaire au Burkina Faso<ref>Batiana, 1998</ref>. Dans ce français appelé parfois Modèle:Citation et qui reste essentiellement une langue orale<ref>Amadou Bissiri, Le « français populaire » dans le champ artistique francophone. Les paradoxes d’une existence, Plurilinguisme et création</ref>, s'est créé un certain nombre d'interférences entre le français standard et le français populaire du Burkina du fait de l'influence des langues africaines dans la pratique locale du français<ref>Bakary Coulibaly, « Interférences et français populaire du Burkina », Langue française, 1994, volume 104, no 1, Modèle:P..</ref>.
On assiste de plus en plus à des mariages mixtes constituant des familles dont la langue première est le français<ref>Batiana & Prignitz, 1993 : Modèle:P. dans André Magord et Rodrigue Landry, Vécu Langagier africanophone et francophone de jeunes lycéens du Burkina Faso</ref>.
Enfin, l'Association des municipalités du Burkina Faso-AMBF de même que les villes de Bobo-Dioulasso, Koudougou, Ouagadougou, Tenkodogo, Banfora, Dédougou, Manga, Ouahigouya et Yako sont membres de l'Association internationale des maires francophones<ref>aimf.asso.fr</ref>.
Il existe plus de Modèle:Nombre dont les principales sont : le moré langue parlée par les Mossis, le san parlé par les Samos, le peul parlé par les Peuls, le gourmantché parlé par les Gourmantchés dans l'Est du Burkina Faso, le dagara parlé par les Dagaras, le dioula qui est une langue commune à plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest (la Côte d'Ivoire, le Mali, la Guinée…) parlé par les Dioulas, le lobiri parlée par les Lobis, le marka ou soninké parlé par les Markas (Soninkés) communément appelés « Dafing », le bobo, le bwamu parlé par les Bwabas, le Touareg qui est un dialecte Berbère parlé par les Touaregs dans le Sahel au Nord du pays, le sénoufo parlé par les Sénoufos, le toussian parlé par les Toussians, le kassena et le lyélé parlées par les Gourounsis et le bissa parlé par les Bissas.
Religion
Selon les estimations de l'Encyclopædia Britannica (2010), le Burkina Faso compte 61,6 % de musulmans ; 23,2 % de catholiques ; 7,3 % d'animistes et de croyances traditionnelles ; 6,7 % de protestants ainsi qu'1,2 % d'autres confessions ou de sans religion<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le quatrième recensement général de la population et de l'habitation du Burkina Faso réalisé au mois de décembre 2006<ref name="recensement2006">Modèle:Lien web.</ref> donne un chiffre concordant pour la proportion de musulmans (60,5 %) mais significativement plus basse pour les chrétiens (23,2 % de chrétiens, dont 19 % de catholiques et 4,2 % de protestants) au profit des animistes (15,3 % d'animistes, 0,6 % d'autres religions et 0,4 % de sans religion)<ref name="recensement2006" />,<ref name=":0" />.
Les mariages entre personnes de religions différentes sont nombreux au Burkina Faso. Il est fréquent qu'une personne change de religion sans que cela ne scandalise son entourage<ref name=":0" />.
Le Burkina Faso est un État membre de l'Organisation de la coopération islamique.
Religion | Pourcentage | Population |
---|---|---|
Musulmane | 60,53 % | 8 485 149 |
Christianisme (catholiques/protestants) | 23,2% | 2 664 236 |
Animiste | 15,34 % | 2 150 309 |
Autres religions | 0,6 % | 79 485 |
Sans religion | 0,38% | 52 929 |
Total | 100,00 % | 14 017 262 |
Politique et administration
Institutions
La langue officielle est le français. De nombreuses langues nationales sont parlées dont les plus courantes sont le moré, le dioula, le gourmantché et le foulfouldé (peul) (voir la section « Langues »).
Depuis son indépendance en août 1960, le Burkina Faso a connu plusieurs régimes politiques : État de droit et État d'exception. À partir de 1991, le pays a officiellement opté pour un système politique démocratique en adoptant une constitution par voie référendaire et en organisant des élections présidentielles et législatives.
Aujourd'hui, des institutions républicaines sont mises en place :
- Les élections du premier et du deuxième président de la {{#ifeq:République | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:République| République }} }} respectivement en 1991, 1998, 2005, 2010 et 2015 ;
- Les élections législatives en 1992, 1997, 2002, 2007, 2012 et 2015 ;
- La mise en place de l'appareil judiciaire ;
- Il s'agit donc d'un État démocratique à trois pouvoirs qui sont :
- le pouvoir exécutif assuré par le gouvernement,
- le pouvoir législatif constitué de l'Assemblée nationale,
- le pouvoir judiciaire.
En outre, d'autres institutions viennent consolider l'État de droit. Ce sont notamment :
- Le Conseil constitutionnel ;
- Le Médiateur du Faso ;
- Le Conseil économique et social (CES) ;
- Le Conseil supérieur de la communication ; (CSC)
- L'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) ;
- La Commission nationale de la décentralisation (CND).
- La commission nationale des droits humains (CNDH)
- Le Haut conseil pour la réconciliation et l'unité nationale (HCRUN)
Politique
La Constitution du Modèle:Date, approuvée par référendum, a instauré un régime semi-présidentiel à deux chambres ouvert au multipartisme :
- le président du Faso « (Faso » remplace le mot « république »), élu par le peuple pour cinq ans lors d'un scrutin à deux tours. Il ne peut être réélu qu'une seule fois ;
- l'Assemblée nationale est la seule instance législative du pays. Elle peut être dissoute par le président du Faso après consultation du Premier ministre et du Président de l'Assemblée nationale<ref name="ref&">Modèle:Lien web</ref> ;
- la chambre des représentants qui avait un rôle consultatif se renouvelait tous les trois ans et a été dissoute le Modèle:Date-. Mais la révision constitutionnelle du Modèle:Date- a réintroduit une seconde chambre, le Sénat, qui n'a pas pu fonctionner. Le Sénat a été supprimé<ref name="ref&" /> le 5 novembre 2015 par le Conseil national de la Transition (Assemblée nationale issue de l'insurrection populaire des 30-31 octobre 2014)
Depuis son adoption le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>, la constitution du Burkina Faso a été révisée à trois reprises respectivement en janvier 1997 pour lever le verrou de la limitation du mandat présidentiel, avril 2000 pour non seulement ramener la durée du mandat présidentiel de 7 à Modèle:Nobr et aussi pour introduire à nouveau sa limitation à renouvelable une fois, janvier 2002<ref>Larousse, Burkina : institutions</ref>.
Il existe également un conseil constitutionnel composé de dix membres et un conseil économique et social dont le rôle est purement consultatif.
Subdivisions et administrations régionales et locales
Le territoire du Burkina Faso est divisé en Modèle:Nobr et subdivisé en Modèle:Nobr, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr de plein exercice dirigées par des maires élus et Modèle:Unité environ.
Le Burkina Faso est divisé 13 régions administratives regroupant 45 provinces (qui étaient les anciennes subdivisions principales du pays mais ne sont plus des collectivités territoriales depuis le Modèle:Date).
Les régions sont dirigées administrativement par un gouverneur représentant l'État auprès du conseil régional et qui est lui-même représenté dans les provinces par des hauts-commissaires.
Les conseils régionaux réunissent les représentants des départements qui autrefois se réunissaient dans les conseils de province. Il n'y a plus, depuis 2011, d'assemblée consultative dans les provinces qui sont de simples intermédiaires administratifs entre les régions et les départements, les anciens conseils de province où étaient représentés les communes ayant été regroupés dans les conseils régionaux.
De plus les départements ont pour la plupart été érigés en municipalités de plein droit, et donc des collectivités territoriales, avec à leur tête un maire devant un conseil municipal. Selon le cas, les départements ont soit le statut de « commune urbaine », soit celui de « commune rurale ». Parmi les communes urbaines, les plus peuplées ont aussi le statut de « ville ». Toutefois légalement ces différents statuts sont tous des départements. Le département est la circonscription électorale de base pour toutes les institutions nationales et celles des collectivités territoriales.
Enfin de nombreuses fusions de communes ont eu lieu (avant ou après la création des départements, qui aujourd'hui presque partout ne comptent plus qu'une seule municipalité). Toutefois les communes urbaines les plus peuplées sont divisées en « arrondissements municipaux » (à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso), eux-mêmes divisés en « secteurs » administratifs. Les autres communes urbaines de plus de Modèle:Unité peuvent être aussi divisées en secteurs. Toutes les autres communes (urbaines ou rurales) sont ensuite divisées en « villages ».
Ni les arrondissements, ni les secteurs urbains, ni les villages ne sont des collectivités territoriales : ils servent essentiellement comme outils de planification et de développement et d'unités territoriales statistiques (celles-ci étant basées sur des sous-ensembles de population d'environ Modèle:Nb, selon l'Institut national de la statistique et de la démographie qui établit la nomenclature officielle de toutes les collectivités territoriales, des provinces et des autres plus petites unités territoriales statistiques).
Ainsi les « villages » concernent des territoires essentiellement ruraux à l'intérieur des communes, et qui peuvent rassembler de nombreux hameaux autour d'une petite agglomération rurale. Le Burkina Faso compte ainsi plusieurs milliers de villages ou secteurs urbains, dans lesquels peuvent subsister d'encore plus nombreux hameaux (à la population très changeante du fait des fortes migrations vers de plus grandes villes, ou de la croissance de la périphérie de ces villes sur d'anciens territoires ruraux, lesquelles absorbent alors leurs anciens hameaux voire des villages entiers).
Les arrondissements, secteurs ou villages peuvent aussi avoir localement des conseils consultatifs (conseils de quartier, conseils de villages traditionnels, etc.), qui ne sont pas des collectivités territoriales mais des associations (de droit privé, ou paritaire), qui peuvent parfois recevoir des subventions et d'autres moyens de la part des départements ou des régions pour certaines missions développées en partenariat, ou des financements privés de la part de leurs membres (certaines collectivités territoriales adhèrent à ces structures de coopération locale). Ces associations peuvent aussi avoir compétence couvrant d'autres territoires voisins (y compris faisant partie d'autres arrondissements ou départements).
En 2016, la frontière avec le Niger va être modifiée. Le Burkina Faso va gagner Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Autorités traditionnelles
Le Burkina Faso compte sept rois supérieurs<ref>Modèle:Article</ref> :
- le Moro Naaba, empereur des Mossi
- le Naaba Kiba, roi du Yatenga,
- le Naaba Sonré, roi de Boussouma
- l'émir du Liptako
- le roi de Tenkodogo
- le Kupiendiéli, roi du Gulmu
- le chef suprême des Bobo Mandarè
Économie
Année | IDH | rang |
---|---|---|
2000 | 0,296 | |
2005 | 0,331 | |
2010 | 0,372 | |
2015 | 0,418 | |
2018 | 0,449 | |
2019 | 0,452 | |
2020 | 0,449 | |
2021 | 0,449 |
Données économiques
- PIB : Modèle:Unité $ en 2015<ref name=":1">Modèle:Lien web.</ref> ;
- PIB par habitant : Modèle:Unité en 2015<ref name=":1" /> ;
- PIB en parité de pouvoir d'achat (PPA) : Modèle:Unité (2007, Québec, Institut de la Statistique) ;
- Taux de croissance réelle : 5,2 % en 2016<ref name=":1" /> ;
- Taux d'inflation (indice des prix à la consommation) : 6,40 % (2006) ;
- Exportations : Modèle:Nobr de dollars en 2011<ref name="CiaFactbook" /> ;
- Importations : Modèle:Nobr de dollars en 2011<ref name="CiaFactbook" />.
- Le tiers de la population du pays vit en dessous du seuil de pauvreté.
- En 2017, le Burkina est classé Modèle:146e par le programme Doing business en ce qui concerne les affaires<ref>Modèle:Lien web.</ref> et est le Modèle:134e où il fait le plus bon vivre (2017)<ref>Modèle:Article.</ref>.
- En 2022, le Burkina Faso est classé en Modèle:120e pour l'indice mondial de l'innovation<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Agriculture
Le Burkina Faso est un pays en voie de développement, où l'agriculture représente 32 % du produit intérieur brut et occupe 80 % de la population active. Il s'agit principalement d'élevage mais également, surtout dans le sud et le sud-ouest, de cultures de sorgo, de mil, de maïs, d'arachides, de riz.
Il a été le deuxième producteur africain de coton derrière l'Égypte<ref>Aliou Diongue, « Coton : bonnes récoltes en Afrique de l’Ouest », lesafriques.com, consulté le Modèle:Date-.</ref>, malgré l'aridité des sols. La filière coton, dans beaucoup de pays producteurs a pris de la vigueur, avec d'excellentes récoltes<ref name="ja">Clémentine Pawlotsky et Stéphane Ballong, « Coton : où se trouvent les principaux producteurs africains ? », Jeune Afrique</ref>, même si sur le marché mondial, le cours de la livre de fibre était en 2015 autour de Modèle:Unité, relativement bas comparé au pic des Modèle:Unité la livre qu’il avait atteint en 2011<ref name="ja" />. Le pays était à la première place du palmarès des sept premiers producteurs africains de coton au milieu des années 2010.
En 2015, près de Modèle:Nombre pratiquaient l’agriculture biologique<ref name=":3" />.
Industrie minière
Les productions minières sont les suivantes : cuivre, fer, zinc et surtout or (le pays vientModèle:Quand d'ouvrir sa cinquième mine).
La production d'or du pays est officiellement de 46 tonnes en 2017 et 52 tonnes en 2018, auquel s'ajoutent de dix à trente tonnes d'or produite par des mines artisanales non déclarés<ref>Modèle:Article.</ref>.
À la fin des années 1990, les « compagnies juniors » canadiennes multiplient les contrats avec des pays africains. Au Burkina, elles ont pour nom Axmin, Orezone Resources, Goldcrest Resources ou Etruscan Resources, et sont souvent présentes dans des pays voisins car le Burkina est un prolongement géologique de la riche zone aurifère du Ghana<ref>Modèle:Pdf Fodé-Moussa Keita, « Les sociétés minieres canadiennes d'exploration et de dévéloppement du secteur de l'or : les impacts de leurs activites en Afrlque de l'Ouest », l'université du Québec à Montréal, 2007</ref>.
A l'issue de la transaction avec Semafo d'Endeavour Mining en 2020, ce dernier devient le plus grand producteur d'or au Burkina Faso mais aussi le premier employeur privé du pays<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En décembre 2022, la société russe Nordgold obtient l'attribution d'une nouvelle exploitation de mine d'or sur le territoire sur le site de Yimiougou d'une superficie de Modèle:Unité<ref>Modèle:Article</ref>. La durée de l'exploitation est de quatre ans et permettra une production totale estimée à 2,53 tonnes d’or<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Transferts financiers de la diaspora
Le Burkina Faso compte une très forte diaspora : par exemple, trois millions de Burkinabés vivent au Ghana<ref name=":4">Modèle:Lien web.</ref>, trois millions également vivent en Côte d'Ivoire et Modèle:Nombre au Soudan<ref name=":5">Modèle:Lien web.</ref>. Selon la banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest, ces migrants envoient chaque année des dizaines de milliards de francs CFA au Burkina Faso. Depuis les expulsions du Ghana en 1967, le nombre de ces migrants provoque également des tensions avec les pays d'accueil. La dernière crise remonte aux évènements de 2003 en Côte d'Ivoire, qui ont entraîné le retour temporaire de Modèle:Nombre.
Le Burkina Faso est membre de l'Union économique et monétaire ouest-africaine et de l'Autorité de Liptako-Gourma, qui est chargée de prévenir les crises alimentaires et les sècheresses par la coopération de chaque pays membre.
Éducation
L'analphabétisme est majoritaire au Burkina Faso<ref name="Unicef" />. Il touche plus les femmes que les hommes<ref name="Unicef" />. La majorité des élèves sont des garçons<ref name="Unicef" />.
Selon la loi d'orientation de l'éducation de 2007 (loi 13-2007/AN<ref>LOI N° 013-2007/AN PORTANT LOI D'ORIENTATION DE L'EDUCATION.</ref>), le système éducatif burkinabé est structuré comme suit.
Éducation de base
Elle comprend l'éducation de base formelle et l'éducation de base non formelle. Elle est obligatoire pour tous les enfants de Modèle:Nombre. L'éducation de base formelle comporte trois niveaux :
- le premier niveau est l'éducation préscolaire de Modèle:Nombre. Ce niveau comprend trois sections. La petite section pour les enfants de trois à quatre ans, la moyenne section pour ceux de quatre à cinq ans et la grande section pour ceux de Modèle:Nombre ;
- le deuxième niveau est l'enseignement primaire de Modèle:Nombre. Il est sanctionné par le Certificat d'études primaires (CEP). Le taux de scolarisation au niveau primaire pour la période de 2007 à 2009 était de 64 % selon les données statistique de l'UNICEF<ref name="Unicef">Modèle:Lien web.</ref>. Le taux brut de scolarisation est passé à 77,6 % en 2011 puis à 79,6 % en 2012<ref name="depmba">http://www.depmeba-bf.org/data/bulletin/bulletin_n%C2%B001_2012.pdf</ref>. Malgré ces progrès, un important nombre d'enfants n'ont pas toujours accès à l'éducation. En 2011/ 2012, Modèle:Nombre de Modèle:Nombre sont hors du système scolaire<ref name="depmba" /> ;
- Le troisième niveau est l'enseignement post-primaire de Modèle:Nombre et est sanctionné par le Brevet d'études du premier cycle (BEPC).
Quant à l'éducation de base non formelle, elle comprend :
- l'alphabétisation et la formation pour le développement pour les personnes de plus de Modèle:Nombre qui apprennent à lire et à compter dans une des principales langues nationales ;
- l'éducation de base non formelle des jeunes et adolescents et les formules alternatives d'éducation de base non formelle. Elle prend en charge des enfants de Modèle:Nombre déscolarisés ou non scolarisés en leur donnant accès à un cycle complet d'éducation de base à dominante pratique et professionnelle en langues nationales articulées avec l'apprentissage du français d'une durée qui peut atteindre Modèle:Nombre.
Enseignement secondaire
L'enseignement secondaire est sanctionné par le baccalauréat et comprend trois voies :
- la voie générale : elle constitue un cycle unique de trois ans et permet d'obtenir le diplôme de baccalauréat de l'une des séries : A, C , D , E et F ;
- la voie technologique: elle est également un cycle unique de trois ans et débouche sur le diplôme de baccalauréat des séries E, F, G, H ;
- la voie professionnelle, encore appelé enseignement secondaire technique et professionnel (ESTP). Elle constitue le volet de formation professionnelle du système éducatif au secondaire et comporte trois (3) cycles à finalité d'insertion professionnelle. Elle comprend le cycle CAP (CEP + Modèle:Nombre), le cycle BEP (BEPC ou CAP + Modèle:Nombre) et le cycle Baccalauréat professionnel (BEP + Modèle:Nombre).
Enseignement supérieur
Il comprend les universités, les instituts et les grandes écoles. Le Burkina Faso compte quatre universités publiques :
- l'université de Ouagadougou, la doyenne des universités, créée en 1974 ;
- l'université Nazi Boni, créée en 1997 ;
- l'université Norbert-Zongo créée en 2005, rebaptisé université Norbert Zongo le 30 novembre 2017 par le représentant du chef de l'État Chériff Sy ;
- l'université Thomas Sankara, créée en 2007.
Trois centres universitaires créés à l'intérieur du pays viennent en appui des quatre universités. Il s'agit de celui de Fada N'Gourma qui forme dans le domaine des mines, de celui de Ouahigouya qui forme dans le domaine du tertiaire et de la santé et de celui de Dédougou qui forme dans le domaine de l'agriculture<ref>http://www.messrs.gov.bf/</ref>.
Culture
Fêtes et jours fériés
Date | Modèle:Nobr | Modèle:Nobr | Remarques |
---|---|---|---|
[[1er janvier|Modèle:Abréviation discrète janvier]] | Jour de l'an | Fête civile internationale, célébrée par tradition à cette date dans le monde occidental | |
3 janvier | Soulèvement populaire | Fête civile anniversaire de commémoration du soulèvement populaire du 3 janvier 1966, commémorée le même jour | |
8 mars | Journée internationale des femmes | Fête civile internationale, célébrée à cette date dans de nombreux pays | |
calendrier pascal | Lundi de Pâques | Fête chrétienne (la plus importante) de la résurrection de Jésus, célébrée par tradition du dimanche au lundi (entre le 23 mars et le 26 avril) lendemain de Pâques | |
[[1er mai|Modèle:Abréviation discrète mai]] | Fête du Travail | Fête civile internationale, célébrée à cette date dans de nombreux pays | |
calendrier pascal | Ascension | Fête chrétienne de l'élévation au ciel de Jésus ressuscité, célébrée par tradition le jeudi Modèle:Nombre après Pâques (inclus dans le compte) | |
calendrier pascal | Pentecôte | Fête chrétienne de la descente du Saint-Esprit parmi les apôtres, célébrée par tradition du dimanche au lundi Modèle:Nombre après Pâques | |
5 août | Fête de l'indépendance | Fête civile anniversaire de l'accession à l'indépendance (accordée en 1960 par la France) de la république de Haute-Volta qui devient le Burkina Faso, commémorée le même jour | |
15 août | Assomption de Marie | Fête chrétienne de l'élévation au ciel de Marie, mère de Jésus, célébrée par tradition à cette date dans le monde catholique occidental | |
[[1er novembre|Modèle:Abréviation discrète novembre]] | Toussaint | Fête chrétienne de tous les saints (canonisés ou non), célébrée par tradition à cette date dans le monde chrétien occidental (souvent confondue avec la Commémoration de tous les fidèles défunts le lendemain, sauf si c'est un dimanche, mais non fériée dans la plupart des pays) | |
[[1er novembre|Modèle:Abréviation discrète novembre]] | Fête des FAN | Fête civile anniversaire de la fondation des Forces armées nationales, commémorée le même jour | |
31 octobre | Journée nationale des martyrs. | Insurrection populaire du Burkina Faso | Le 31 octobre<ref>Modèle:Lien web</ref> a été déclaré férié au Burkina Faso pour rendre hommage aux victimes (une trentaine de morts et des centaines de blessés) de l'insurrection populaire de 2014 qui a conduit à la démission de Blaise Compaoré. |
11 décembre | Fête nationale | Fête civile anniversaire de la fondation la République de 1958 (alors encore appelée Haute-Volta et dans l'Union française) dans l'ancienne colonie française, commémorée le même jour | |
25 décembre | Noël | Fête chrétienne de la naissance de Jésus-Christ, célébrée par tradition à cette date dans le monde chrétien occidental | |
calendrier musulman | Mawlid | Mouloud | Fête musulmane de la naissance du prophète Mahomet, célébrée par tradition le 12 Rabia al awal (Modèle:3e musulman) |
calendrier musulman | Aïd al-Adha | Tabaski | Fête musulmane (la plus importante) de la soumission d'Ibrahim à Dieu (et de célébration de la fin du mois de grand pèlerinage), célébrée par tradition Modèle:Nombre après le début du mois de Ramadan (Modèle:9e musulman), soit Modèle:Nombre après l'Aïd el-Fitr (ou « Aïd al-Saghir ») célébrant le Modèle:1er Chawwal (Modèle:10e musulman) la rupture du jeûne, donc entre le 8 et le 13 Dhou al-hijja (Modèle:12e musulman) |
Festivals
Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le plus grand festival de cinéma africain sur le continent a lieu tous les deux ans à Ouagadougou (février, années impaires).
Les Récréatrales, manifestation bisannuelle, constituent depuis 2002 un évènement théâtral culturel majeur du Burkina Faso, avec le Festival international de théâtre et de développement (FITD). Étienne Minoungou en est l'initiateur.
Le Salon International de l'Artisanat de Ouagadougou (SIAO), a lieu lui aussi tous les deux ans, principalement les années paires (fin octobre - début novembre). C'est le plus grand salon de promotion de l'artisanat africain.
La Semaine nationale de la culture (SNC) a lieu également tous les deux ans à Bobo-Dioulasso durant une semaine. Elle constitue tremplin de la culture nationale ou régionale et de celle de la diaspora.
Le Festival Ciné Droits Libres pour les droits de l'homme et la liberté de la presse ; le Festival international des cultures urbaines Waga Hip Hop qui se déroulent chaque année depuis 2000 ; le Festival international de théâtre et de marionnettes (FITMO) du professeur Jean Pierre Guingané ; le Festival Jazz à Ouaga ; les Nuits atypiques de Koudougou (NAK) ; le Festival international de théâtre pour le développement (FITD) ; le Festival Dilembu au Gulmu (FESDIG), etc.
Littérature
Les débuts de la littérature burkinabè sont datés de 1962, avec Crépuscule des temps anciens, de Nazi Boni. La production ultérieure se répartit à parts égales entre romans et poésie, complétés de nouvelles, contes et pièces de théâtre<ref>Alain Sissao, « Sanou, Salaka. – La littérature burkinabè : l’histoire, les hommes, les œuvres », Cahiers d’études africaines Modèle:Lien brisé, 171 | 2003, mis en ligne le 15 février 2007, consulté le 21 décembre 2016</ref>.
Cinéma
Le cinéma numérique ambulant est présent au Burkina Faso. Depuis 2003, le cinéma numérique ambulant a réalisé en Afrique plus de Modèle:Nombre pour des millions de spectateurs.
Presse culturelle
La presse culturelle tient une place de choix. On peut citer L'Observateur dimanche, Sidwaya Mag Plus, Africa star et Évasion. Depuis deux ans, une association de jeunes journalistes culturels du nom de Planète Culture couvre les principaux festivals du pays.
Musées
Le secteur muséal est en pleine évolution. On peut signaler principalement les musées suivants :
- à Ouagadougou :
- le musée de la musique, qui expose des instruments traditionnels de musique,
- le musée national,
- le musée des forces armées,
- le musée de l'eau, dans les environs de la ville,
- le musée de Manéga, à Modèle:Unité de Ouagadougou,
- à Bobo-Dioulasso :
- le musée Sôgôssira Sanou,
- le musée de la musique d'hier et d'aujourd'hui,
- le centre culturel Sénoufo,
- à Gaoua :
- le musée des civilisations du Sud-Ouest,
- à Kaya :
- le musée de Kaya.
Sport
Au Burkina Faso la vie sportive est dominée par le football qui est pratiqué par la majorité des jeunes. Le championnat national, le Fasofoot, est organisé chaque année et regroupe Modèle:Nombre. Il y a aussi la coupe du Faso et la Supercoupe du Faso qui rythment la vie footballistique du pays. L'équipe nationale, les Étalons, est sacrée vice-championne d'Afrique lors de la Modèle:29e de la Coupe d'Afrique des nations de football, en 2013.
Nouvelles technologies
Des structures technologiques sont présentes pour promouvoir ou réguler les technologies de l'information et de la communication (TIC) au Burkina Faso.
L'ANPTIC (Agence nationale de promotion des TIC) au Burkina Faso a pour but d'être un incubateur d'entreprises technologiques de pointe et d'aider à la valorisation et à la diffusion des systèmes et produits conçus et réalisés localement tout en mettant des spécialistes à disposition des établissements publics et privés de formation en informatique afin de promouvoir des formations d'excellence.
L'ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) a pour but de mettre en place un système de formalisation et de régulation dans le domaine des nouvelles technologies<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Des incubateurs technologiques tels que BeogoLab<ref>Modèle:Lien web.</ref>, OuagaLab devenu WakatLab, Jokolabs, SiraLab, des entreprises technologies comme Softnet Burkina<ref>Modèle:Lien web.</ref>, CFAO Technologie<ref>Modèle:Lien web.</ref> ont été mis en place pour développer les TIC<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Infrastructures et transports
Réseau routier
Le réseau routier inventorié du Burkina Faso a une longueur totale de Modèle:Unité dont Modèle:Unité sont classés.
- Le réseau classé a fait l'objet d'une classification administrative et d'une classification technique. Cependant la majeure partie n'est pas bitumée mais en terre (souvent en latérite qui soulève beaucoup de poussière rouge au passage des véhicules).
- Le réseau non classé est constitué de pistes rurales.
Type de routes | Routes bitumées (RB) | Routes en terre | Pistes en terre | Total |
---|---|---|---|---|
Routes nationales | 3 483 | 2 447 | 567 | 6 697 |
Routes régionales | 90 | 2 345 | 1 156 | 3 581 |
Routes départementales | 46 | 4 243 | 705 | 4 994 |
Pistes rurales | 0 | 0 | 46 095 | 46 095 |
Total | 3 617 | 9 035 | 48 523 | 61 367 |
Voies ferrées
Le Burkina Faso dispose d'un seul corridor ferroviaire qui le relie au port d'Abidjan en Côte d'Ivoire, c'est la liaison Kaya – Abidjan, longue de Modèle:Unité et répartie quasiment à longueur égale dans les deux pays. Pour la partie au Burkina Faso, la ligne Kaya – Niangoloko (à la frontière de la Côte d'Ivoire : Modèle:Unité) est elle-même divisée en deux sections :
- Ouagadougou – Bobo-Dioulasso – Toussiana – Banfora – Niangoloko : Modèle:Unité ;
- Ouagadougou – Kaya : Modèle:Unité.
Cette ligne ferroviaire est à écartement métrique et en voie unique sur la presque totalité de sa longueur. La charge maximum à l'essieu est de Modèle:Unité et la vitesse d'exploitation est de Modèle:Unité pour les trains de passagers et de Modèle:Unité pour les trains de transport de marchandises.
Aéroports
Le pays compte 2 aéroports et des aérodromes, dont seulement un aéroport international, l'aéroport international de Ouagadougou (qui est un des deux seuls, avec l'aéroport de Bobo-Dioulasso depuis 2007, à posséder des pistes goudronnées). Le futur aéroport international - Donsin - en construction depuis début 2010 est situé à Modèle:Unité de Ouagadougou. Il aura une capacité d'accueil de près d'un million de passagers. L'aérogare sera opérationnelle d'ici 2024<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Codification et nomenclatures
Le Burkina Faso a pour codes :
- BF, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ;
- BF, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques ;
- BFA, selon la norme ISO 3166-1 alpha-3 (liste des codes pays) ;
- BFA, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3 ;
- BUR, selon la liste des codes pays du CIO ;
- UV, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2 ;
- XT, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
Populations
Histoire
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage
Géographie
Articles connexes
- Histoire du Burkina Faso
- Politique au Burkina Faso
- Culture du Burkina Faso
- Forces armées du Burkina Faso
- Alfred Ki-Zerbo
- Droits LGBT au Burkina Faso