Curbans
Modèle:Infobox Commune de France Curbans est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Curbans est située en moyenne montagne, entre Haute-Provence et Hautes-Alpes ; son relief est influencé par les glaciations. La Durance a une présence marquante : son lit dont la largeur varie entre Modèle:Unité forme une coupure nette dans le paysage et les communications. Les collines et les montagnes d’altitude moyenne et les nombreux ravins de la commune forment autant d'autres coupures, et le territoire de Curbans est aussi partagé entre vallée de la Durance et vallée du Grand Vallon. Le terroir, relativement riche, voit plusieurs seigneuries s’installer au Moyen Âge. La vallée de la Durance étant un axe de communication essentiel de la Haute-Provence, elle est empruntée par les armées de toutes époques : en 1588, un combat oppose huguenots et catholiques à Curbans, remporté par Lesdiguières. Elle apporte aussi les rumeurs, comme celle de la Grande Peur en 1789. L’exode rural fait perdre les deux tiers de la population à la commune : vidée de ses habitants, son terroir est progressivement reconquis par la forêt, ce qui permet à des maquis de s’établir dans la commune en 1943-1944. Curbans se modernise ensuite dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : construction du barrage de la Saulce dans les années 1960, puis de centrales photovoltaïques plus récemment. Le secteur agricole est encore vigoureux, avec de nombreuses exploitations actives (blé, vergers, maraîchage) ; le canal EDF facilite l’irrigation. La commune a également un certain potentiel touristique, avec le lac de barrage, les montagnes, la chapelle Saint-Pierre (monument inscrit).
Géographie
Le village est situé à environ Modèle:Unité d’altitude<ref name="IGN"/>, sur un promontoire qui se détache des collines et s’avance dans la vallée de la Durance<ref name="Michel198"/>. Il s’est étendu sur le site primitif du château médiéval, aujourd’hui disparu<ref name="Michel199"/>.
Les communes limitrophes de Curbans sont Tallard (Hautes-Alpes), Venterol, Faucon-du-Caire, Le Caire, La Motte-du-Caire, Melve, Claret, Vitrolles (Hautes-Alpes), Lardier-et-Valença (Hautes-Alpes), La Saulce (Hautes-Alpes).
Géologie
Lors des deux dernières grandes glaciations, la glaciation de Riss et la glaciation de Würm, la commune est recouverte par le glacier de la Durance jusqu’aux plus hauts sommets. Une diffluence du glacier franchit à l’est le col de Blaux et pénètre dans la vallée voisine du Grand Vallon<ref name="jorda33"/>.
Relief
La Durance limite la commune au nord-ouest, coulant du nord-est vers le sud-ouest. Une plaine alluviale étroite (moins de Modèle:Unité de large) se développe entre 570 (en aval) et Modèle:Unité d’altitude (en amont), sur les deux rives du torrent, seule la gauche étant située dans le territoire de Curbans. En allant vers l'est, le relief devient ensuite moins régulier, avec des collines dont les sommets atteignent les Modèle:Unité<ref name="IGN"/> :
- au nord et au voisinage immédiat du village, les Collets, à Modèle:Unité ;
- le Picoustau, au sud-est du village (Modèle:Unité) ;
- quelques collines longeant la Durance, les Aupettes (environ Modèle:Unité) ;
- en arrière du hameau de Curnerie, le Pied Guérin (Modèle:Unité) ;
- puis, dans l’angle situé entre Durance et Claret, Tournoux (Modèle:Unité), les Planes (Modèle:Unité), le Collet Rouge (Modèle:Unité).
En arrière de ces petites collines, on trouve des montagnes plus élevées dont les pentes nord et ouest sont douces et régulières, et les versants est et sud escarpés ou mouvementés<ref name="IGN"/> :
- la Crête de Terne Rousse, culminant à Modèle:Unité avec le Piégros comme sommet secondaire à Modèle:Unité et qui se prolonge jusqu’au pied du Colombier (sur le territoire de Melve) ;
- sur la crête qui porte le Colombier, le Malaup (Modèle:Unité) ;
- le Peynier (Modèle:Unité) ;
- le Serre Bouchard (Modèle:Unité), limitrophe avec Venterol.
Au sud du Peynier, entre ce sommet et la Touiche (Modèle:Unité), le col de Blaux donne passage vers la vallée du Grand Vallon (rivière) et la commune du Le Caire<ref name="IGN"/>.
Hydrographie
La commune est bordée par la Durance<ref>Fiche de la Durance sur le site du SANDRE</ref>. La présence du barrage EDF de La Saulce sur son cours a créé un lac de retenue, aménagé.
En dehors des nombreux torrents à écoulement intermittent (parfois susceptibles de prendre des dimensions dévastatrices), plusieurs torrents drainent les collines vers la Durance ; du nord au sud, on a le ravin de Saint-Maime (dont la source est à Venterol), le torrent de Saint-Pierre (au pied du village et de l’église qui lui donne son nom), le Riou des Mioux, l’Usclaye, née au pied du Malaup et près de l’ermitage Saint-Jérôme, le ravin de la Combe Combe, qui forme sur son cours supérieur la limite entre Claret et Curbans<ref name="IGN"/>.
Enfin, sur le versant méridional du Peynier, le ravin du Col de Blaux s’écoule vers le Grand Vallon et le torrent de la Combe, qui coule au pied du Peynier, forme la limite entre Curbans et Le Caire, puis entre Curbans et Faucon-du-Caire<ref name="IGN"/>
Transports
La commune de Curbans est desservie par la route départementale Modèle:Nobr, qui longe la Durance entre Thèze et Tallard. La Modèle:Nobr emprunte le pont-barrage de Curbans pour traverser la Durance et rejoint la Modèle:Nobr (ancienne route nationale 85) qui suit la rive droite de la Durance. La Modèle:Nobr permet aussi de rejoindre l’échangeur de la Saulce, terminus théoriquement provisoire de l’autoroute A51<ref name="IGN"/>.
Le centre du village est traversé par la route départementale 554<ref name="IGN"/>.
Risques naturels et technologiques
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. L'ancien canton de La Motte-du-Caire auquel appartient Curbans est en zone 1a (sismicité très faible mais non négligeable) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39"/>, et en zone 3 (risque modéré) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>. La commune de Curbans est également exposée à trois autres risques naturels<ref name="prim"/> :
- feu de forêt ;
- inondation (dans la vallée de la Durance) ;
- mouvement de terrain.
La commune de Curbans est également exposée à deux risques d’origine technologique :
- celui de transport de matières dangereuses par route<ref name="ppr"/>. L’autoroute A51 passe en bordure de limite communale, mais sur la rive opposée de la Durance, ce qui a suffi à ce que la commune soit considérée comme concernée par ce risque<ref name="ddrm80"/> ;
- celui de rupture de barrage : en cas de rupture du barrage de Serre-Ponçon, toute la vallée de la Durance serait menacée par l’onde de submersion<ref name="ddrm88"/>.
Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune<ref name="ppr"/> et le Dicrim n’existe pas non plus<ref name="dicrim"/>.
Lieux-dits et hameaux
En plus du village, la commune comporte 2 hameaux :
- Rousset ;
- la Curnerie.
Toponymie
La localité apparaît pour la première fois dans les textes en 1193 (de Curbanno)<ref name="AHP"/>. Charles Rostaing lui donne une racine oronymique (désignant une montagne) *KuR-, se basant sur la situation du village, bâti en pente au-dessus de la Durance. Ernest Nègre penche pour une formation sur le nom de personne Curvus, avec le suffixe -anum (ferme de Curvus), déformé par sa proximité avec le mot corbus<ref name="Rostaing"/>,<ref name="TGF"/>. Les hypothèses du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, latin cura et provençal ban pour cure et bains, sont aujourd’hui rejetées<ref name="toponymie"/>.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Des sépultures sous tegulae ont été retrouvées à plusieurs endroits de la commune : au col de Blaux, sur la colline de Tournoux, et au hameau du Pin (au pied de la colline de Tournoux)<ref name="Michel198"/>.
Moyen Âge
La localité apparaît dans les archives à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, quand son seigneur Attanalfus est cité<ref name="Michel199"/>. La seigneurie du lieu appartient aux d’Agoult dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Au Moyen Âge, Rousset et Aujarde formaient des seigneuries indépendantes de celle de Curbans<ref name="Michel199"/>. La seigneurie de Rousset revient aux Mison ; à partir de 1260, les d’Agoult leur succèdent jusqu’au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Michel200"/>. La seigneurie de Curbans fait partie du douaire de Béatrice de Savoie<ref name="Michel199"/> ; enfin, les Hospitaliers ont un temps possédé une seigneurie foncière au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Michel199"/>.
Au Moyen Âge, trois lieux d'implantations monastiques sont sur le territoire de l’actuelle commune. Celui de Notre-Dame-du-Pin, fondé par l’abbaye de l’Île-Barbe, à Lyon, puis passé à l’abbaye de Psalmody (Gard) au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="archeo-provence"/>, puis géré par l'ordre de Saint-Jérôme décrit ci-après.
À partir de 1396, un ermitage de l'Ordre de Saint-Jérôme s'installe aux confins des montagnes de Melve et de Curbans. Il était installé en haut d’une gorge étroite dans des cellules creusées dans la roche. Sur le versant Ouest de la montagne de Malaup, un lieu-dit est d’ailleurs appelé « Saint-Jérôme ». On raconte que le jour de la fête de l’immaculée Conception, le 8 décembre, quelques moines se sont fait manger par des loups en descendant à l’église Notre-Dame du Pin pour l’office. Un ermitage aurait été aussi installé sur le flanc du Malaup<ref name="Michel201"/>. Les d’Agoult leur avaient fait don de l’ermitage de Gaure en 1398. Ces possessions furent peut-être les seules de cet ordre Ibère en France<ref name="archeo-provence"/>. Ces endroits sauvages et désertiques étaient favorables à la solitude érémitique mais impropre à toute culture. Aussi, il leur fut attribué le domaine du Pin pour subvenir à leurs besoins.
Temps modernes
Lors des Guerres de religion, les huguenots s’installent à Curbans en 1568. La ville est assiégée en 1572. En 1588, un combat a lieu entre Lesdiguières et le gouverneur de Gap, Saint-Jean. Celui-ci est battu et se réfugie à Claret<ref name="leeuw193"/>. Lesdiguières achète la seigneurie de Curbans<ref name="Michel199"/> puis elle passe aux Pontis au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, et enfin aux Burle au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="AHP"/>. Les Lamanon, anoblis en 1572, deviennent principaux seigneurs du fief de Rousset au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Enfin les Burle et les Gervasy leur succèdent jusqu’à la Révolution. Les Burle sont aussi détenteurs du fief d’Aujarde<ref name="Michel200"/>.
Précédemment occupé par des hiéronymites, en 1614, le prieuré de Notre-Dame-du-Pin, trop pauvre et abandonné par ses moines, est rattaché au collège des Jésuites de Sisteron (ou au séminaire d’Embrun selon Thiery<ref name="archeo-provence"/>, ou encore au collège des jésuites d’Embrun selon Michel d’Annoville<ref name="Michel201"/>). Brièvement occupé par un fermier, il est réoccupé par l’ordre de Psalmody de 1707 à la Révolution<ref name="ND du Pin"/>,<ref name="Michel201"/>.
Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le village du col de Blaux disposait de sa propre chapelle, située à un kilomètre du village. Elle a disparu<ref name="Michel201"/>.
Un gisement de plomb est mis en exploitation dans les années 1770, au Mont Aujarde (ou Pied Aujarde), près du hameau de Curnerie. Mais elle est très peu rentable et l’activité s’éteint rapidement<ref>Joseph Billioud, « Les mines de plomb des Basses-Alpes du Modèle:S mini- au Modèle:S mini- siècle », Provence historique, tome 8, Modèle:N°, 1958, Modèle:P.47-48.</ref>.
Révolution française
Au début de la Révolution française, la nouvelle de la prise de la Bastille est accueillie favorablement, mais provoque un phénomène de peur collective d’une réaction aristocratique. Localement, la Grande Peur, venant de Tallard et appartenant au courant de la « peur du Mâconnais », atteint la région de La Motte le soir du 31 juillet 1789. Les consuls de la communauté villageoise sont prévenus qu’une troupe de Modèle:Unité se dirige vers la Haute-Provence après avoir pillé le Dauphiné. Les communautés de La Motte, Clamensane, Saint-Geniez, Authon, Curbans, Bayons et Claret constituent ensemble une troupe de Modèle:Nobr armés. Elles mettent le marquis d’Hugues de Beaujeu à sa tête, qui décide de se porter au-devant du danger en allant surveiller les bacs sur la Durance<ref name="gauvin"/>.
Dès le 2 août, l’affolement retombe, les faits-divers à l’origine des rumeurs étant éclaircis. Mais un changement important a eu lieu : les communautés se sont armées, organisées pour se défendre et défendre leurs voisins. Un sentiment de solidarité est né à l’intérieur des communautés et entre communautés voisines, et les consuls décident de maintenir les gardes nationales. Aussitôt la peur retombée, les autorités recommandent toutefois de désarmer les ouvriers et les paysans sans terre, pour ne conserver que les propriétaires dans les gardes nationales<ref name="gauvin"/>.
Le domaine des ermites de Saint-Jérôme et des Psalmodiens, comprenant maisons, église Notre-Dame-du-Pin, terres, vigne, jardins, est vendu comme bien national à la Révolution<ref name="ND du Pin"/>,<ref name="archeo-provence"/>,<ref name="Michel201"/> : les bâtiments sont détériorés par le nouveau propriétaire<ref name="archeo-provence"/>. En 1793, le château, déclaré lui aussi bien national, est mis aux enchères pour démolition<ref name="Collier"/>.
Époque contemporaine
Plusieurs activités minières ont existé à Curbans. D’abord, on tente de relancer la mine de plomb en 1820, puis en 1854-1858, mais les deux tentatives sont des échecs<ref>Billioud, Modèle:Opcit, Modèle:P.52.</ref>. Les carrières de gypse ont été en activité jusqu’au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="AHP"/>. Une carrière de la société Les Ballastières de Vitrolles prélevait annuellement Modèle:Unité de granulats dans le lit de la Durance jusqu'à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, au lieu-dit Monetier. L'extraction concernait une superficie de Modèle:Unité<ref name="smavd0416"/>.
Un bac permettant de traverser la Durance existe de 1800 à 1885<ref name="Lonchambon"/>. Une école a desservi le village du col de Blaux, de 1880 à 1912, lorsque sa population dépassait les Modèle:Nobr<ref name="archeo-provence"/>.
Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : Modèle:Nobr de Curbans sont traduits devant la commission mixte, la peine la plus courante étant la déportation en Algérie<ref name="joannet"/>.
Comme de nombreuses communes du département, Curbans se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle compte déjà deux écoles dispensant une instruction primaire aux garçons, situées au chef-lieu et au hameau du Col de Blaux<ref name="labadie9"/>. Aucune instruction n’est donnée aux filles : la loi Falloux (1851) n’impose l’ouverture d’une école de filles qu’aux communes de plus de Modèle:Nobr. La première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à Modèle:Nobr<ref name="labadie16"/>, ne concerne pas la commune de Curbans, qui ouvre néanmoins une école de filles sans y être obligée<ref name="labadie18"/>.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, un maquis multinational s’implante à Curbans, dans le secteur de Col de Blaux, à l’écart des vallées principales et des routes fréquentées. Il prend le nom de « maquis Robespierre ». Dans la nuit du 11 au 12 décembre 1943, le maquis du col de Blaux (Modèle:Référence souhaitée), est pris en souricière par la Wehrmacht à la maison Estornel. La maison est dynamitée, et quatorze maquisards sont arrêtés. Dix maquisards d’entre eux sont fusillés le 31 mars 1944. Les deux Italiens sont condamnés à des travaux forcés ; un autre est déporté en camp de concentration et le dernier déporté au Service du travail obligatoire. Un monument à leur mémoire est inauguré en 2007 par la mairie de Curbans<ref name="labadie"/>,<ref name="maire-maquis"/>.
Dans les années 1970, un mouvement de résistance à un projet d’aéroport se développe dans la commune proche de Vaumeilh. En écho à cette lutte, un projet de construction de chalets spéculatifs est annulé par une mobilisation regroupant classes moyennes urbanisées et paysans modernistes, et avec l’inspiration d’une association de Vaumeilh<ref name="charon52"/>,<ref name="charon10"/>.
Héraldique
Modèle:Article détaillé Modèle:Blason-ville-fr Armes parlantes : les armes de Curbans sont celle de la famille de Pontis qui possédait cette terre à l'époque de l'enregistrement de ces armoiries, à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Elles n’ont depuis varié que sur des points de détail<ref name="Blason"/>.
Politique et administration
Intercommunalité
Curbans était, en 2011, l'une des treize communes du département (sur 200) à n'être rattachée à aucune intercommunalité. La loi no 2010-1563 du Modèle:Date- portant réforme des collectivités territoriales visait à Modèle:Citation. Le schéma départemental de coopération intercommunale de 2011 prévoyait l'intégration de la commune dans le pôle de La Motte-Turriers<ref name="SDCI_2011">Modèle:Lien web.</ref>.
Curbans a fait partie, de 2014 à 2016, de la communauté de communes de La Motte-du-Caire - Turriers<ref>Modèle:Article : Modèle:Citation</ref>,<ref>Modèle:Article : Modèle:Citation</ref>, laquelle a fusionné avec trois autres communautés de communes en 2017, dont celle du Sisteronais<ref name="SDCI_2015">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="SDCI_2016">Modèle:Lien web.</ref>. Contrairement aux autres communes de l'ancienne communauté de communes de La Motte-du-Caire - Turriers, qui ont rejoint une intercommunalité autour de Sisteron, Curbans est rattachée à une communauté d'agglomération des Hautes-Alpes<ref name="SDCI05_2016">Modèle:Lien web.</ref>, nommée « communauté d'agglomération Gap-Tallard-Durance »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Municipalité
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
L'élection de la liste de Laurence Allix, sur laquelle figurait en tête l'ancien maire Daniel Rolland, fait l'objet d'un recours par la liste de Paul Weisbuch, procureur de la République, la liste arrivée en tête ayant diffusé sur ses tracts la photo du président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré<ref name="provence140414">Maxime Lancestre, « L'opposition tente de démettre la majorité de ses fonctions », La Provence, 14 avril 2014, Modèle:P.10.</ref>, qui est rejeté en juin<ref>« Curbans : le recours de la liste de Paul Weisbuch contre Daniel Rolland rejeté », L'e-media 05, 24 juin 2014, consulté le 21 octobre 2014.</ref>.
Instances judiciaires et administratives
Curbans est une des Modèle:Nobr du canton de Seyne depuis 2015, qui totalise Modèle:Nombre en 2012.
Urbanisme
Typologie
Curbans est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gap, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Nobr, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (80,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (77,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (50,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (17,3 %), zones agricoles hétérogènes (14,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (13 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (1,8 %), cultures permanentes (1,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %), terres arables (0,9 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Budget et fiscalité
Taxe | Part communale | Part intercommunale | Part départementale | Part régionale |
---|---|---|---|---|
Taxe d'habitation (TH) | 4,63 % | 0,00 % | 5,53 % | 0,00 % |
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) | 31,29 % | 8,94 % | 14,49 % | 2,36 % |
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) | 47,16 % | 31,69 % | 47,16 % | 8,85 % |
Taxe professionnelle (TP) | 21,55 %* | 0,00 % | 10,80 % | 3,84 % |
Les revenus de la commune sont complétés par la présence de la centrale solaire photovoltaïque<ref>rentrées fiscales due à la centrale photovoltaïque</ref>. La location du terrain rapporte à la commune Modèle:Euro par hectare, ainsi que Modèle:Euro de rentrées fiscales.
Démographie
Modèle:Population de France/introduction
Modèle:Population de France/tableau
{{#invoke:Démographie|demographie}}
L'histoire démographique de Curbans, après la saignée des {{#switch: XV
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| e | er | = Modèle:S mini{{#ifeq: XV|-| – | XV }}Modèle:S mini siècle
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}} et le long mouvement de croissance jusqu'au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, est marquée par une période d'« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure pendant toute la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. L'exode rural provoque ensuite un mouvement de baisse de la population de longue durée. En 1921, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1846-1851<ref name="vidal"/>. Le mouvement de baisse ne s'interrompt définitivement que dans les années 1970, pour s'inverser et laisser place à une croissance rapide : depuis 1975, la population a triplé et dépassé le niveau de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Modèle:Population de France/graphique
Économie
Aperçu général
En 2009, la population active s’élevait à Modèle:Nobr, dont Modèle:Unité<ref name="insee-dossier-local5"/> (38 fin 2011<ref name="insee-dossier-local8"/>). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (76 %)<ref name="insee-dossier-local7"/> et travaillent majoritairement hors de la commune (77 %)<ref name="insee-dossier-local7"/>. L’essentiel des emplois de la commune se trouve dans le secteur tertiaire<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Agriculture
Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait Modèle:Nobr actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus) et 6 emplois salariés<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de 12 en 2010. Il était de 20 en 2000<ref name="otex"/>, de 19 en 1988<ref name="exploitations-insee"/>. Modèle:Quand, ces exploitants sont essentiellement tournés vers l’arboriculture (Modèle:Nobr)<ref name="otex"/>. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a fortement augmenté, de Modèle:Nombre<ref name="exploitations-insee"/>. La SAU a légèrement diminué lors de la dernière décennie, à Modèle:Nombre<ref name="otex"/>.
L'activité agricole de la commune est centrée sur trois pôles : la culture du blé, ainsi que la production fruitière et la production maraichère.
Jusqu’au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la vigne était cultivée dans la commune, uniquement pour l’autoconsommation. Cette culture a depuis été pratiquement abandonnée, et en 2005, les surfaces plantées en vigne étaient réduites<ref name="reparaz-medit109"/> à un ou deux hectares<ref name="minvielle"/>.
Industrie
Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait Modèle:Nobr, employant deux salariés<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Une centrale hydroélectrique est installée sur la commune voisine de Tallard depuis 1966, tout en portant le nom de Curbans. Elle utilise les eaux du barrage d'Espinasses qui dévie une partie du cours de la Durance<ref name="Clébert"/>. Son canal de fuite est situé à Curbans, et se jette dans le lac créé par la retenue de La Saulce-Curbans.
Le groupe Suez a choisi la commune de Curbans pour installer une des plus grandes centrales solaires photovoltaïques de France. Elle est installée au col de Blaux et offre une puissance crête de Modèle:Unité<ref name="centrale-solaire"/>. Le bail signé le Modèle:Date, après accord préfectoral, est prévu pour Modèle:Nobr. Le raccordement au réseau existant d'EDF se fait sur une ligne qui relie Curbans à Toulon.
Activités de services
Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait Modèle:Nobr (avec Modèle:Nobr salariés), auxquels s’ajoutent les Modèle:Nobr du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant Modèle:Nobr<ref name="insee-dossier-local16"/>.
D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est assez importante pour la commune, avec entre Modèle:Unité accueillis par habitant<ref name="atlas-hébergement6"/>, l’essentiel de la capacité d'hébergement étant marchande<ref name="atlas-hébergement7"/>. Plusieurs structures d’hébergement à finalité touristique existent dans la commune :
- un camping trois étoiles<ref name="atlas-hébergement21-23-26"/> avec une capacité de Modèle:Nobr<ref name="insee-dossier-local17"/> ;
- quelques meublés<ref name="atlas-hébergement36"/> ;
- des chambres d’hôtes<ref name="atlas-hébergement38"/>.
Les résidences secondaires apportent un complément minime à la capacité d’accueil<ref name="atlas-hébergement44"/> : au nombre de 21, elles représentent moins de 11 % des logements. Modèle:Nobr secondaires possèdent plus d’un logement<ref name="insee-dossier-local17"/>,<ref name="insee-tourisme"/>.
Lieux et monuments
Un sentier de randonnée pédestre part du Caire et emprunte les itinéraires traversant la zone où s’était établi le maquis Robespierre en 1943<ref name="chemins-liberté"/>.
Le château de Rousset, à deux étages, est reconverti en ferme. Les gypseries intérieures permettent de le dater des années 1770-1780 ; il subsiste une tour ronde, à l’écart, d’un château précédent (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle)<ref name="Collier266"/>.
L’ancienne église paroissiale, aujourd’hui chapelle Saint-Pierre, est située au cimetière<ref name="Collier119"/>. Inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques<ref name="Mérimée"/>, elle date des {{#switch: XIV
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| Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
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}}. Son clocher-mur est surmonté d’un fronton triangulaire<ref name="Collier119"/>. La base des murs, en appareil de galets, peut être plus ancienne<ref name="archeo-provence"/>. Il est possible que la voûte soit fausse, en considérant la minceur des murs. Elle n’est éclairée que par trois petits vitraux. L’abside basse et voûtée en cul-de-four, et la façade à baie géminée sont romanes et datent du premier état de l’église (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle). Les murs sont construits en appareil régulier sur le chevet, en moellons et galets ailleurs<ref name="Collier62"/>. En 1599, son toit a disparu (guerres de religion), et il n’est reconstruit qu’entre 1650 et 1687<ref name="Collier62"/>. Quelques pierres de chaînage d’angle du clocher sont en marbre rose<ref name="Michel200"/>.
L’actuelle église paroissiale Notre-Dame est au sommet du village : elle est le siège de la paroisse depuis le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Michel198"/>,<ref name="Michel200"/>.
L’oratoire Sainte-Anne, à la sortie du village, fait Modèle:Unité de haut et date de 1676 (restauration en 1969)<ref name="Collier449"/>.
La chapelle du prieuré Notre-Dame-de-l’Immaculée-Conception, orientée au sud, est située au hameau du Pin<ref name="archeo-provence"/>. Elle est rattachée à la paroisse de Curbans au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Michel200"/>. La chapelle Saint-Joseph-et-Saint-François, au col de Blaux, était en ruines. La mairie en a fait raser les restes avec ceux du village<ref name="archeo-provence"/>.
- Pont-barrage de la Saulce
Équipements et services
Le bureau postal le plus proche se trouve à La Saulce<ref>horaire du bureau postal distributeur de La Saulce</ref>, dans le département des Hautes-Alpes, ce qui explique que le code postal de Curbans commence par 05, et non 04.
Transports collectifs
Plusieurs services de bus sont organisés pour les scolaires, vers Gap et Tallard. Une liaison régulière en bus est également mise en place vers Gap, Marseille et Nice, grâce à la proximité de l'A51.
La gare la plus proche est située à Gap, l'aéroport à Marseille<ref>accès à la commune de Curbans</ref>.
Enseignement
La commune est dotée d’une école primaire<ref name="école"/>. Les collégiens dépendent du collège de Tallard, et dispose d'une navette par bus pour s'y rendre<ref>navettes des collégiens entre Curbans et Tallard</ref>. La grande majorité des lycéens se rendent à Gap<ref>Liste des lycées de rattachement pour les élèves de Curbas</ref>, sauf pour la section hôtelière (sur Sisteron).
Sports
La commune dispose d'un "mini-stade", inauguré le Modèle:Date<ref>complexe sportif de Curbans</ref>, pour le football, le basket-ball, l'athlétisme et le tennis. Des cours d'arts martiaux et de fitness sont proposés à la salle polyvalente.
Santé
La commune ne compte ni médecin, ni infirmier. Les professionnels de santé les plus proches se trouvent dans les communes voisines de Tallard, La Saulce et La Motte-du-Caire.
Vie locale
Cultes
Personnalités liées à la commune
- Son seigneur Jean Charles François de Burle, député aux États généraux de 1789 et à l’Assemblée constituante (1789-1791).
- le poète du Félibrige Joan-Baptista Gra de son nom occitan, né en 1831 à Curbans et curé de Céreste
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Aménagement hydroélectrique Durance-Verdon
- Liste des communes de France dont le code postal ne correspond pas au département
Liens externes
- Modèle:Site officiel
- Modèle:Autorité
- Modèle:Dictionnaires
- Modèle:Bases
- Curbans va accueillir la plus grande centrale solaire d'Europe
- Curbans sur le site de l'Institut géographique national (archive)